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  • Château Le Couvent

    Petit château “ le Couvent ”

    Petit château “ le Couvent ” Chaussy
    Datation
    XVIe siècle - XIXe siècle

    Ce château s'élève à l'emplacement de l'ancien couvent des bénédictines de Sainte-Madeleine, fondé en 1160 par le roi Louis VII et ruiné par les Anglais en 1432. Rebâti entièrement par le seigneur de Villarceaux en 1524, il retrouve sa fonction première jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Il est alors acquis par le conventionnel Joseph Lakanal, qui y réside entre 1797 et 1815. Le nouveau propriétaire fait détruire une partie des bâtiments conventuels, conservant toutefois le principal corps de logis, flanqué de deux tourelles. Celui-ci est désormais géré par l'Association sportive du golf de Villarceaux, tandis que le domaine est géré pour partie par la région Île-de-France, qui doit le transformer en centre international de l'art des jardins.

    Source : http://fr.topic-topos.com/petit-chateau-le-couvent-chaussy

  • La tour Jean sans Peur (Paris)

    La tour Jean sans Peur

     

    Tour Jean sans Peur

     

    PlanPhotos -  VisiterSite Officiel ]

     

    La tour Jean sans Peur est située en plein Paris, à quelques pas du forum des Halles et de Saint Eustache…et pourtant on ne la voit pratiquement pas. Elle est le dernier vestige du palais parisien des ducs de Bourgogne. C’est une tour civile médiévale et l’unique qui reste encore à Paris.

     

    • Historique

    Le 6 mai 1270 Robert d’Artois, neveu de Saint Louis, achète une demeure à la « Pointe Saint Eustache ».

    En 1369 L’hôtel d’Artois devient Hôtel de Bourgogne à la suite d’un mariage. C’est alors plus d’un Hectare qui englobe la propriété.

    Le 23 novembre 1407 Jean sans peur, duc de Bourgogne, fait assassiner son cousin d’Orléans, frère du roi Charles VI. Cet assassinat changera la donne, cela d’autant plus que 3 jours avant de le faire tuer Jean Sans Peur et Louis d’Orléans passait leur temps ensemble dans une réconciliation de façade. Cet assassinat va déclencher une guerre civile entre les Armagnacs et les Bourguignons. Cependant Jean Sans Peur deviendra le prince le plus puissant d’occident avec l’élimination de son rivale.

    Le 9 Février 1409 – 15 Mai 1411 : Jean Sans Peur commence un embellissement de l’hôtel de Bourgogne. Il y fait construire divers bâtiments.

    Le 10 septembre 1419 : Jean sans Peur est assassiné sur le pont de Montereau, malgré ses gardes du corps qui ne le quittait jamais.

    1477, Charles le Téméraire décède, tous les biens des ducs de Bourgogne sont rattachés à la couronne royale de France. L’hôtel de Bourgogne n’intéresse plus grand monde.

    En 1543 François Ier fait vendre l’hôtel de Bourgogne, dépecé virtuellement en morceau il participera notamment nativement à la comédie française. Une autre partie prendra le nom de l’hôtel « Mendosse ».

    XVIIe et XVIII siècle à 1871 : Sterlin, quincailler puis Bricard ( serrurier ) s’y installent en famille. La tour sera habitée par quelques ouvriers et employés.

    1868 : La rue Etienne Marcel sera faite et permet de dégager la tour…enfin visible. C’est à ce moment là que les historiens et la ville de Paris commencent vraiment à s’y intéresser….elle l’achètera cette année là.

    1884 : Elle sera classée monument historique.

    1893 : En ruine, elle menace de s’écrouler, elle sera consolidée.

    1991 – 1992 : Elle sera entièrement restaurée.

    Octobre 1999 : l’association ‘ Amis de la Tour Jean sans Peur’ permet la réouverture au public.

     

    Les Choses à Voir ( liste non exhaustive )

    Voute Vegetal de la Tour Jean sans Peur

    Voute Végétale de la Tour Jean sans Peur du grand Escalier à Vis. Sumum à l'époque de l'expression de puissance de Jean sans Peur.

     

    Cave de la Tour Jean sans Peur

    Cave, avec une exposition sur l'art de la médecine de l'époque

     

    Blason Jean sans Peur

    Blason Jean sans Peur

     

    Il y a également une exposition temporaire sur la médécine, très complète, et beaucoup d'indication sur l'architecture médiévale de l'époque à l'entrée de la Tour.

    Source : http://www.montjoye.net/Tour_Jean_sans_Peur

  • Château neuf

    Le château Neuf

     

     

    Le château Neuf , en 1637

     

    Chapitre I  L'ère du château Neuf

    Chapitre II - Histoire d'une destruction ( en cours )

    Chapitre III - Les restes du château Neuf ( en cours )

    Chapitre IVLes terrasses aujourd'hui et hier

    Chapitre V - Le château Neuf en 2D & 3D

     

     

    Le château neuf faisait partis des  grands châteaux  royaux. Il préfigurait très bien le style actuel du château de Versailles, en plus petit il est vrai . Mais ce n’est pas vraiment l’architecture du château qui était le plus intéressant mais surtout son jardin et ses grottes magnifiques, œuvres unique d'artistes Italien les frères Francini notamment . Le château fut construit par ailleurs sur la base d'un pavillon qui doit son architecture initial à  Philibert de L'orme ( architecte également des Tuileries ) sous la demande d'Henri II. Il se peut par ailleurs qu'il existait auparavant un bâtiment sous françois Ier, mais aucune trace crédible ne permet aujourd'hui de le confirmer.

     

    Cependant le château définitif fut vraiment instruit sous Henri IV qui agrandira tres nettement le château en lui apportant les terrasses et grottes réputés à l'époque. Les deux autres architectes sont Androuet de Cerceau et Jean de Fourcy et Guillaume Marchant pour les travaux de maconnerie. Terminé vers 1603, Henri IV y viendra régulièrement, plutôt comme un château de 'repos' que vraiment comme une résidence principale. Le jardin à la française s'étalera jusqu'a la seine sur cinq terrasses, le paysagiste sera Etienne Dupérac et le Jardinier Claude Mollet.

     

     

     

     

    La gravure précédente du château neuf montre parfaitement quelques similitudes avec le château de Versailles. Même si certains éléments sont différents l’aspect général est tout à fait ressemblant.

    La gravure précédente du château neuf montre parfaitement quelques similitudes avec le château de Versailles. Même si certains éléments sont différents l’aspect général est tout à fait ressemblant.

    Les faits historiques dans le château neuf ne sont pas très nombreux mais tout de même très important. On pourra noter la mort de louis XIII dans le château et la naissance de Louis XIV. Le château prendra une importance particulière de 1603 à 1665 avec la période Louis XIII et l’enfance et une partie de son règne à Louis XIV. Le château fini totalement en 1594 n’existera pleinement en tant que résidence royale qu’une cinquantaine d’année. Une vie éphémère par rapport au château vieux, plus rustique mais tellement plus solide.

    Le prestige fut surtout ces six terrasses composées de plusieurs niveaux différents amenant les visiteurs vers la seine par palier. Ce sont aussi les ‘grottes’ des frères Francini qui donneront à ce château un attrait particulier.

     

    Les Grottes

     

    On pourra noter quatre grottes importantes, dont il reste une trace écrite ou visuelle :

     

    Grotte de la Demoiselle

     

     

     

    Grotte de Persée

     

    Grotte d’Orphée :

    Dans le journal d'Héroard, médecin personnel de Louis XIII et pendant un temps de Louis XIV, raconte la jeunesse de Louis XIII :

    « Au-dessus, se voit une autre grotte que vous diriez d'un rocher ridé, caverneux et calfeutré de mousse épaisse et délicate, comme s'il eût été tapissé de quelque fin coton. » Vous voyez les bestes, les oiseaux et les arbres s'approcher d'Orphée, touchant les cordes de sa lyre, les bestes allonger les flancs et la teste, et les oiseaux trémousser les aisles et les arbres se mouvoir pour entendre l'harmonie de ce divin chantre. Là, est un Bacchus assis sur un tonneau, tenant une coupe à la main. Là sont les déesses admirables en forme de demy colones et plusieurs autres filles merveilleuses que je laisse pour la curiosité de ceux qui viendront en contenter leurs yeux. »

    Grotte de Neptune

    Un récit en décrit par André Du Chesne la forme et son contenu :

    " On voit de l'austre costé, un bassin de fontaine enrichi de mille petits animaux marins, les uns en cocque (coquilles), les autres en escailles, les autres en peaus tous entortillez par le repli des vagues, et des flotz, courbez et entassez l'un sur l'autre, et semble à voir les trompes escaillez que ce soit un triomphe marin. Sur l'une des faces, entre ces petits animaux s'élèvent deux Tritons, par dessus les autres qui embouchent leurs cocques tortillées et abouties en pointe, marchetées de taches de couleurs et grumeleuses en quelques endroits. Ils ont la queue de poisson large et ouverte par le bas. Au son de ses cocques s'avance un roi assis en majesté sur un char couronné d'une couronne de joncs mollets meslez de grandes et larges feuilles qui se trouvent sur la grève de la mer. Il porte la barbe longue et hérissée de couleur bleue et semble qu'une infinité de ruisseaux distillent de ses moustaches allongées et coordonnées de dessus ses lèvres et de celles de ses cheveux. Il tient de la main dextre une fourche à trois pointes, de l'autre, il guide et conduit ses chevaux marins galopant à tombe ouverte, ayant les pieds déchiquetéz et découpez de mesure, comme les nageoires de poisson. Ils ont la queue entortillée comme serpents.

    Les roues de ce char sont faites de rames et d'avirons... De l'autre face sont des maréchaux en leurs habits de forgerons ; la face noire de crasse et de suie lesquels battent le fer sur une enclume, à grand coup de marteau. Si c'étaient des cyclopes, je dirais qu'ils forgeroient des armes à grand Henry, comme ils en ont forgé au vaillant Achille et au preux Enée. Et ce qui est de plus plaisant et qui semble fait pour faire rire, c'est l'eau qui se lance à si gros bouillons contre ceux qui se tiennent aux fenêtres qu'au vrai, qu'en ce moment, ils sont tout mouillés. »

    Grotte des Orgues

     

    Grotte des Dragons

     

    Il n’en existe aujourd’hui plus aucune, seules quelques traces subsistent notamment dans une résidence privée et dans certaines parties des rampes ( ? ). Les automates eux sont perdus corps et âmes à moins de retrouver quelques vestiges. Leur fragilité liée à un manque d’entretien les condamnera à une mort rapide et irréversible.

     

    Les Jardins

     

    Le jardin du château neuf réparties en plusieurs terrasses , dans un style de jardin à la française très typique de l’époque agrémenté de 5 fontaines et de deux ‘maisons’ , celle du jardinier appelée aujourd’hui faussement maison de Sully, rare vestige du jardin et du château.

     

     

    Les terrasses en bas des grottes étaient assez grandes, surtout les trois premières en partant de la seine :

     

    Le premier, le jardin des' canaux' faisait environ 219 mètres de long et 161 mètres de large.

     

    Le second , 219 mètres de long également pour 97 mètres de largeur.

     

    Le troisième divisé en trois partie était en définitive encore plus long puisque :

     

    Les deux bosquets situés aux extrémités de la longueur faisaient à eux deux 194 mètres de longueur . Le jardin entre les deux bosquets : 161 mètres de longueur pour 77.6 mètres de large, ce qui donnait un total de plus de 350 mètres de long.

     

    Si on prend en considération la grotte de Neptune ( situé aujourd’hui à peut prêt sur l’escalier qui descend vers le Pecq ) comme départ des terrasses les jardins avec son escalier en forme de fer à cheval et les suivants, devaient représenter pas loin 500 mètres de longueur , sachant que la seine était à environ 50 mètres du premier muret entourant le premier jardin. On remarquera sur une des gravures que l’église St Wandrille touchait presque l’un des jardins.

     

    Comme on peut le constater, même si cela n’égale pas le château de versailles dans sa longueur, par sa structure, ses grottes aux automates uniques et son dénivelé, les jardins du château neuf en imposait. Je n’ai pas compté par ailleurs les jardins sur les côtés du château neuf et ceux du grand parterre du château vieux.

     

    http://www.st-germain.eu/index.php?mod=chateau_neuf&ac=chateau_neuf

  • Château vieux

     

    Château vieux

     

     

    Château vieux , facade septentrionale, 2003

     

    Chapitre I

    Chapitre II

    Chapitre III en cours

     

    • La naissance


    Les premières traces du château sont probablement sous Louis VI le Gros vers 1123, la fonction principale est de protéger et d'assurer un arrière garde sécuritaire. La construction solide est appelée le « grand châtelet », sorte de forteresse. Une partie du château vieux d'aujourd'hui semble prendre en partie les fondations du « grand châtelet » avec notamment la tour de Charles V. 

    Le château possédait Trois ponts-levis, avec un fossé tout autour de la forteresse. L'un des ponts-levis, définis l'entrée actuelle du château, cependant le pont actuel n'est pas d'origine. Le premier pont-levis qui donnait sur l'avenue du château fut transformé plus tard en pont de pierre. Entouré d'une « savane » de forêt, il semble que la conception au départ se voulait discrète et principalement utilisée en cas de replis. 

    Le château n'évoluera à prioris que très peu jusqu'à l'arrivée de Saint Louis.

     

     

     

    Dessin de Eugène Millet - Monographie du château vieux 1892 - ( coll personnelle )

     

     

    Les parties en noir sont les vestiges du précédent château. On peut remarquer que la tour Charles V à été probablement battis sur les anciennes fondations. Sachant que ce sont des vestiges on peu estimer que le château était presque aussi ou voir au moins aussi important que le château actuel. La partie grise foncée représente le château vieux à l'état actuel. 

    • Le Château sous Saint Louis


    Louis IX fit construire le « petit châtelet » et quelques années plus tard la célèbre Sainte Chapelle probablement en 1238, soit dix ans avant la sainte chapelle de Paris. Le château se composait donc de 3 éléments importants : le « petit châtelet », le « grand châtelet » et la sainte chapelle. Entourer d'une solide fortification le château pris une certaine ampleur. Il marquait l'intérêt majeur de Saint Louis à cette ville, dont il vécut une bonne partie de son enfance au château de Bourret probablement dans l’actuel Feuillancourt. 

    Il est important de rappeler que seule la chapelle aujourd’hui est vraiment d'origine du siècle de Saint Louis avec peu de modifications sur les fondations et l’architecture globale. 

    Le « petit châtelet » semblait assez excentré du grand châtelet, ce qui étais le cas également de la Sainte Chapelle. Il existe peu d'information sur l'architecture de cette période, tant le château subit de modification plus tard détruisant dans certains cas les derniers vestiges. Mais on peut considérer que la résidence fût suffisamment importante pour que Saint Louis et sa cour soient dans un ensemble de protection suffisante. Saint Louis qui résidait principalement dans l'île de France ( en dehors des croisades et de ses divers voyages itinérants ), semble avoir apprécié le lieu puisque le nombre d'écrits officiels sont d'environ une quarantaine, par comparaison Vincennes en possède environ 50 et légèrement plus pour Paris. 

    La proximité de Poissy, son lieu de naissance et de baptême est évidemment un point important, n'oublions que Louis IX, signait bien souvent Louis de Poissy. 

    Selon la légende en juin 1427 Baudoin II, empereur de Constantinople, remit les reliques sacrées du Christ (partie de la couronne d'épines et de la croix du Christ) à Saint Louis. Il les fit entreposer pendant un temps dans la Chapelle, pour les remettre 10 ans plus tard dans la sainte chapelle à Paris. Il est assez difficile cependant d'accorder un crédit sur cette histoire mais puisque c'est une légende tenace et qui peut sembler tout à fait probable j'en parle.... 


    • La première destruction


    Les débuts de la guerre de Cent ans bat son plein en Normandie et c'est en 1346 que le château vécut l'une de ses pages les plus sombres. Philippe VI qui grâce à une modification à son avantage de la loi salique, empêtra la France dans une guerre fratricide dont on ressent aujourd'hui encore les effets. 

    Le mercredi 12 juillet 1346 les Anglais débarquent en Normandie sans rencontrer une forte résistance, jusqu'a à arriver à Poissy en août. Édouard, s'y installa pour préparer les troupes alors que Philippe de Valois amassait ses soldats à Saint Germain des Prés. 

    Édouard plutôt méfiant de cette résistance si peu véloce, entrepris d'envoyer son fils le Prince Noir (prince de Galles et d'Aquitaine) dans la direction de Saint Cloud pour une feinte stratégique : faire croire au contournement de Paris par l'ouest. 

    Le Prince Noir (ou « the boy comme l'appelais son roi de père) s'arrêta donc à Saint-Germain-en-Laye, ayant par ailleurs une vue imprenable sur une partie de Paris et ses alentours. Il a seulement seize ans et la réserve du château en vin de qualité permis d'abreuver la soif de ses troupes lors des chaleurs d'août. 

    Le 15 août, lors de la fête de la Sainte vierge, il entreprit de faire un feu de joie qui détruisit totalement le château. Le feu était visible à des kilomètres à la ronde et on peut imaginer la frayeur qu'il en suivit à Paris. 

    Étais-ce une stratégie du Prince Noir ? un moyen de pression permettant de bien faire comprendre à Philippe de Valois son ambition et aussi sa proximité ? Était-ce tout simplement sa jeunesse ajoutée au vin ?, on peut que tout ces facteurs ont du largement joués. Le Prince Noir au cours de son histoire se révélera d'une rare cruauté, n'hésitant pas à exécuter femmes et enfants. 

    Au final, le Château fut presque ou totalement détruit dans ce feu qui laissa la sainte chapelle intacte. Ce fut d'ailleurs un des mystères, pourquoi la Sainte Chapelle ne fut pas elle non plus totalement détruite ? Plusieurs hypothèses semblent s'entrechoquer. Pour ma part la destruction de la Sainte Chapelle n'est pas forcément un mystère : elle est construite en pierre, solidement ancré sur des fondations. Il faut rappeler que même si l'actuelle collégiale de Poissy fut sacager elle n'en fut cependant détruite....et puis pourquoi perdre son temps à détruire une église absolument pas stratégique et en plus un lieu sacré. 

    Ce fut pendant une période de 20 ans que le château sera délaissé partiellement. On peut noter que Jean II le Bon fit quelques écrits à Saint Germain en Laye, ce qui laisse supposer que le Château ne fut pas totalement détruit ou reconstruis partiellement. Mais Jean II le Bon ayant le courage et l'honnêteté de mourir à Londres emprisonné selon le traité passé avec les Anglais, ce qui laissa peu de place à une reconstruction importante du château. 



    • La reconstruction


    Le château relativement abandonné, va retrouver une seconde naissance à travers Charles V le “sage”. En 1365 il fait reconstruire le château et l'ensemble des monuments de Saint Germain en Laye tel que l'église. 

    C'est Raymond du Temple qui semble être chargé de la reconstruction du château, qui pendant la même période s'occupe du Louvre. Charles V ramena les mobiliers du château de Poissy pour y séjourner longuement en créant une belle bibliothèque. Charles V fut probablement l'un des roi les plus érudits et appréciait grandement ce château. 

    La fortification possédait un mur de 2 mètres de profondeur et une tour carrée un peu bizarre. Cependant peu d'information subsiste de cette époque mais la tour actuelle est d'origine dans son ensemble ce qui donne au château un trait de caractère peu commun. 

    De Charles VI à Louis XI, le château n'aura pas de modification notoire, malgré une brève occupation des Anglais notamment à cause du traître moine Dom Carbonnet qui trahis la ville en faisant des copies des clefs. La guerre de Cent ans ayant pris fin, le château perd pendant un temps son aspect stratégique. Le château sera même offert au médecin du roi Coicter qui sera vite dépossédé de son bien après la mort de XI. Le temps passe et le château sera pendant une vingtaine d'années un endroit libre de toute histoire. 



    • Le retour du Roi


    Après une époque de quiétude bénéfique pour le château, Louis XII vint à Saint Germain en Laye. En effet les parties de chasse dans les forêts voisines et de saint Germain, permis de reprendre un attrait pour la royauté. 

    C'est au château de Saint Germain en Laye et principalement dans la Sainte chapelle que François d'Angoulême, qui deviendra François Ier, se maria avec Claude de France le 18 mai 1514. Ce mariage est cependant entaché par la mort d’Anne de Bretagne le 9 janvier 1514 soit quelques mois auparavant. Malgré une cérémonie fastueuse avec plus de 10 000 personnes en parures, les relations entre le roi Louis XII et l'héritier étaient principalement d'ordre “devoirs royaux”. 

    5 ans plus tard naquit au château le 31 mars 1519 le deuxième fils de François Ier, Henri II. D'autres enfants royaux naîtront dans ce château : Madelaine future reine d'écosse en 1520, Charles duc d'Orléans le 22 janvier 1522, Marguerite duchesse de Savoie en 1523. Jeanne d'Albret le 18 novembre 1528, elle deviendra la mère de Henri IV. 



    • La renaissance du Château


    C'est sous François Ier que le château prendra l'allure actuelle. La tour Charles V est conservée et la Chapelle également qui sera pour cette dernière définitivement incluse dans l'architecture du château. Fontainebleau ou Saint Germain en Laye, son coeur penchait entre les deux joyaux royaux, mais n'en déplaise, c'est bien à Saint-Germain-en-Laye que le roi passa les plus longues périodes de sa vie. 

    C'est Pierre Chambiges qui en 1539 sera l'architecte principal du château. Il entreprendra également l'éclaircissement de la forêt permettant notamment de créer un “petit parc” . 

    Le F et la salamandre symbole du roi seront inclus dans les divers ornements du château. 

    À la mort de François Ier le château ne sera pas terminé et c'est Henri II qui finira les travaux. 

    C'est sous le règne d'Henri II que l'un des évènements historiques les plus marquants de son règne viendra encore une fois mettre le château de Saint Germain en Laye en avant : Le coup de Jarnac. C'est le 10 juillet 1547 que le combat mortel tua, selon une ruse tactique établie par un spadassin italien, La châtaigneraie. 

    La châtaigneraie mourut trois jours plus tard de sa blessure et Guy de Chabot déclaré vainqueur. 

    En 1548, la nièce du Duc de Guise, Marie Stuart vint s'y réfugier vers l'âge de six ans. 

    Henri II et son architecte préféré Philibert De Lorme, finissent par achever le château avec quelques aménagements personnels. Mais c'est surtout la décision de construire un deuxième château, “le château neuf, qui donnera à De Lorme un projet à la hauteur de son talent. Cependant Henri II mort en 1559 n'aura pu voir son ‘Château neuf’, mais aura par contre eu le privilège d'avoir vécu dans un château vieux, fini et neuf....
  • Château de Montchauvet (dans les yvelines)

    Château de Montchauvet

     

    château de Montchauvet Yvelines

    [ Google MapsPhotographiesHistoire -  Site Officiel ]

     

    Le château fut construit pendant une période courte, construit de 1132 à 1133 environ, à laquelle le roi adjoindra des privilèges dès 1138 ( exempté de taille et de corvée )  et dont la construction de l'église de Sainte Marie Madeleine s'achèvera en 1137.   Philippe Auguste fera construire une seconde enceinte vers le début du 13e.


    Montchauvet est un village crée de toute pièce par le roi de France et le comte de Montfort. Car rien ne permet aujourd'hui de penser qu'il y eu avant un  village ou un hameau, ce qui ne signifie pas son inexistence. Le doute pourrait subsister vu que le village est sur une ancienne route romaine.  


    En tout cas le village va très vite se développer et permettre à Montchauvet de devenir un village relativement prospère malgré les incursions anglo-normande fréquentent dans la région.  


    Cette période faste ne va pas durer, dès 1318 Philippe V va donner Montchauvet au comte d'Evreux. En 1340 Charles le mauvais, alors roi de Navarre et Comte d'Evreux reçoit en héritage le château.  Cette période qui entre de plein pieds dans la guerre de Cent  Ans, va devenir très trouble pour le village. Du Guesclin va le 16 mai 1364 écraser l'armée de Charles II dans la plaine de  Cocherel ( aujourd'hui Houlbec-Cocherel , on l'y trouve une stèle à l'emplacement de la bataille ). De cette victoire Du Guesclin recevra le comté de Dieppe. Du guesclin va poursuivre Charles jusqu'à Montchauvet où une terrible lutte va donner le nom d'une rue : la rue du massacre.  


    La fin de la guerre de Cent Ans va appauvrir le village, qui aux yeux du roi n'auront plus autant d'attrait. En effet le château n'a plus autant d'intérêt stratégique, vu que les frontières vont aller bien au delà. 


    Charles V va même le démanteler en 1378. Charles VI fera l'inverse en le restaurant ainsi que le village et l'église. 

    Charles VII donnera le village à Pierre de Brézé alors grand Sénéchal mais qui sera tué à la bataille de Montlhéry  où  Louis XI fera son vœu de Monthléry.   

    Louis XI prends Montchauvet mais le donnera à Louis de Brézé en 1483. En 1514 Louis de Brézé épouse Diane de Poitiers dont une de ses filles va se marier avec le ligueur le duc d'Aumale. Le duc d'Aumale alors nouveau propriétaire du château va perdre la bataille d'Ivry ( voir château d'Ivry la Bataille ) contre Henri IV le 14 mars 1590.  

    Il ne se passera plus grand chose à Montchauvet, en tout cas pour ce qui est de l'histoire au sens national du terme. 

    Porte de Bretagne


    La révolution va entrainer le dernier Seigneur de Montchauvet, Marc Antoine d'Azemar de Sueille à émigrer à l'étranger  après avoir représenté dignement le village aux états généraux. Né le 23 juillet 1730, il fut major dans le régiment  de Chartres ( infanterie ) Source : Nobiliaire universel de France 

    Ainsi prends fin une histoire d'un château qui a vécu ses heures de gloires il y a bien longtemps. Le village de Montchauvet, dans les yvelines, est devenu très prospère .

    Il reste quelques éléments du XIIe : la porte de Bretagne  et  les ruines du donjon, plus encore quelques éléments. Facilement accessible , il ne se visite cependant pas car bien trop dangereux. Le village est agréable et une petite halte n'est pas de refus ! :)

     

    Pour visiter le village et ses ruines, voir le lien google maps. Recherchez bien Montchauvet ( dans les yvelines ) sur votre GPS , car il y a plusieurs montchauvet en France .

     

     

     

     

    Source : http://www.montjoye.net/ruines_chateau_montchauvet

  • Château de Montfort l’Amaury

    Château de Montfort l’Amaury

     

    Google MapsSite OfficielGallerie PhotoHistoire du Château ]

     

    Il fait partie des châteaux très ruinés mais qui possède cependant un attrait particulier dans un lieu charmant et une vue imprenable sur la forêt de Rambouillet. Il faut dire que le château se situe quand même à plus de 180 mètres d'altitude.


    Les premières traces de fortifications remontent à Robert le Pieux vers l’an mille, alors qu’il est répudié par l’Eglise il cherchera à renforcer le pays d’Yvelines. Il y construira deux défenses, une sur l’actuelle butte et une autre près d’Epernon dominant les confluents de la Guesle et de la Drouette.


    Le fort surplombe la voie romaine qui va de Beauvais à Chartres, c’est une voie souvent utilisée.
    D’où viens le nom de Montfort l’Amaury ? Montfort au vu de sa situation géographique et Amaury en référence aux premiers seigneurs au prénom d’Amaury.


    La famille des Montfort fait  partie de ces familles très proches des rois de France. Amaury III fera soulever les seigneurs d’Île de France aux côtés de Louis VI en guerre contre l’empereur d’Allemagne. Simon IV combattit avec Philippe Auguste contre les Anglais. Il participera à la croisade de Philippe Auguste et également au siège de Château Gaillard. Pendant plusieurs siècles la famille des Montfort y vivront . Les Anglais  détruiront le fort cependant pendant la guerre de Cent Ans .

    Etant donné que l’aspect historique est bien traité par la ville je ne vais guère m’y attarder pour être honnête. Il faut voir que le château est quand même bien détruit et n’apporte pas d’apport historique mais une belle vue et une architecture ruinée d’intérêt romantique.

    Par ailleurs les ruines actuelles représentent la manoir d’Anne de Bretagne ( reine de France il faut le préciser ) qui  fit construire un manoir gothique très pittoresque , en lieu et place de l’ancien donjon .


    On pourra noter cependant certains points à voir :


    La maison de Maurice Ravel, juste en contrebas des ruines
    L’église Saint Pierre
    Quelques restes des murailles mais très amoindris des premières fortifications


    Pour le visiter il y a des parkings gratuits dans le Centre ville, Montfort L'Amaury  attache une importance particulière au tourisme. il faut prendre la N12 et prendre la direction de Dreux, c'est avant Rambouillet. Personnellement j'ai pris les petites routes, plus agréables en passant par Beynes.
    Le village est très paisible, haut perché pour une partie, sur les pentes de la butte. Un coin agréable, endroit parfait pour une petite balade rustique dans la nature.


    Début octobre 1825, Victor Hugo y résidera quelques jours "charmante petite ville à dix lieues de Paris, où il y a des ruines, des bois, un de mes amis...." (Lettre à son père datée du 10 octobre 1825 )


    "L'Ode aux Ruines"


    Je vous aime, ô débris! et surtout quand l’automne
    Prolonge en vos échos sa plainte monotone.
    Sous vos abris croulants je voudrais habiter,
    Vieilles tours, que le temps l’une vers l’autre incline,
    Et qui semblez de loin, sur la haute colline,
    Deux noirs géants prêts à lutter.
    Lorsque, d’un pas rêveur foulant les grandes herbes,
    Je monte jusqu’à vous, restes forts et superbes!
    Je contemple longtemps vos créneaux meurtriers,
    Et la tour octogone et ses briques rougies;
    Et mon œil, à travers vos brèches élargies,
    Voit jouer des enfants où mouraient des guerriers.
    Écartez de vos murs ceux que leur chute amuse!
    Laissez le seul poète y conduire sa muse,
    Lui qui donne du moins une larme au vieux fort,
    Et, si l’air froid des nuits sous vos arceaux murmure,
    Croit qu’une ombre a froissé la gigantesque armure
    D’Amaury, comte de Montfort.


    II
    Là, souvent je m’assieds, aux jours passés fidèle,
    Sur un débris qui fut un mur de citadelle.
    Je médite longtemps, en mon cœur replié;
    Et la ville, à mes pieds, d’arbres enveloppée,
    Étend ses bras en croix et s’allonge en épée,
    Comme le fer d’un preux dans la plaine oublié.
    Mes yeux errent, du pied de l’antique demeure,
    Sur les bois éclairés ou sombres, suivant l’heure,
    Sur l’église gothique, hélas! prête à crouler,
    Et je vois, dans le champ où la mort nous appelle,
    Sous l’arcade de pierre et devant la chapelle,
    Le sol immobile onduler.
    Foulant créneaux, ogive, écussons, astragales,
    M’attachant comme un lierre aux pierres inégales,
    Au faite des grands murs je m’élève parfois.
    Là je mêle des chants au sifflement des brises;
    Et, dans les cieux profonds suivant ses ailes grises,
    Jusqu’à l’aigle effrayé j’aime à lancer ma voix !
    Là quelquefois j’entends le luth doux et sévère
    D’un ami qui sait rendre aux vieux temps un trouvère.
    Nous parlons des héros, du ciel, des chevaliers,
    De ces âmes en deuil dans le monde orphelines;
    Et le vent qui se brise à l’angle des ruines
    Gémit dans les hauts peupliers!

     

    Sources : http://www.montjoye.net/chateau_montfort_l_amaury