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  • Château de Chantilly

    Château de Chantilly

    Vue générale du château en 2008.
    Vue générale du château en 2008.

    Présentation
    Période ou style Renaissance-Éclectisme
    Architecte Jean BullantHonoré Daumet
    Début construction 1358
    Fin construction 1882
    Propriétaire initial Guy de Senlis
    Destination initiale Résidence
    Propriétaire actuel Institut de France
    Destination actuelle Musée Condé
    Classement Monument historique (1963-1988)
    Site internet Consulter
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    49° 11′ 38″ Nord
    2° 29′ 09″ Est
    Pays France
    Région Valois
    Région Picardie
    Département Oise
    Commune Chantilly
    Localisation
    Château de Chantilly

    Localisation de l'édifice sur une carte
    ChâteauChâteau par pays

    Le château de Chantilly se situe à Chantilly (Oise), France, dans un site remarquable de la vallée de la Nonette, affluent de l'Oise.Louis-Sébastien Mercier écrivait en 1781 :

    « Je n'ai encore rien trouvé de comparable à Chantilly aux environs de la capitale. Trente voyages dans ce lieu enchanté n'ont pas encore épuisé mon admiration. C'est le plus beau mariage qu'aient jamais fait l'art et la nature. »

    À l'exception du « Petit Château », construit au xvie siècle par Jean Bullant, le château actuel est une reconstruction du xixe siècle sur des plans de l'architecte Honoré Daumet pour le dernier fils du roi Louis-Philippe IerHenri d'Orléans, duc d'Aumale (1822-1897), héritier du domaine de Chantilly, qui y installa ses collections de peintures, de dessins et de livres anciens. Il légua l'ensemble à l'Institut de France, sous le nom de musée Condé.

    Le château occupe l'emplacement d'une forteresse médiévale. Les grandes écuries, construites de 1719 à 1740, sont un chef d'œuvre de l'architecte Jean Aubert et abritent aujourd'hui le Musée vivant du cheval. Les jardins sont une des plus remarquables créations d'André Le Nôtre.

    La ville de Chantilly s'est développée à l'ouest du château pendant et après la Révolution française.

    Vue de l'autre côté du château de Chantilly.
    icône monument classé
    Le Chateau de Chantilly fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 2 avril 1963, étendu le 24 octobre 19881.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    L'entrée du château, surveillée par la statue équestre de Anne de Montmorency (1492-1567).

    Chantilly fut d'abord une ancienne forteresse médiévale, cantonnée de sept tours et entourée de douves en eau, construite sur un terrain marécageux de la vallée de la Nonette, qui contrôlait la route de Paris à Senlis.

    Le château appartenait primitivement à Guy de Senlis, bouteiller du roi Louis VI à la fin du xie siècle. La famille prend le nom de Bouteiller et conserve le château jusqu'au xive siècle. Pillée en 1358 par les Jacques, la forteresse est vendue en 1386 par Guy de Laval, héritier des Bouteiller, à Pierre d'Orgemont, ancien chancelier de Charles V.

    Celui-ci commence la reconstruction du château en 1386 qui sera achevée en 1394, après sa mort, par son fils Amaury. La famille d'Orgemont possède le bâtiment pendant trois générations du xive au xve siècle. En 1484, Pierre III d'Orgemont, sans enfant, lègue Chantilly à son neveu Guillaume de Montmorency (†1531).

    Le domaine des Montmorency [modifier]

    Le grand et le petit châteaux de Chantilly au XVIIe siècle.

    La puissante famille des Montmorency va posséder Chantilly du xve au xviie siècle et y fait réaliser d'importants travaux de modernisation.

    C'est le plus illustre membre de cette famille, le connétable Anne de Montmorency (1492-1567), qui fait rénover la forteresse par Pierre Chambiges en1528 et, en 1551, construire, au pied de la vieille forteresse, la Capitainerie, ou Petit Château, par l'architecte Jean Bullant, qui avait travaillé dans sonchâteau d'Écouen. Il fait également aménager en 1538 la terrasse sur laquelle se dresse sa statue équestre (fondue sous la Révolution, elle est remplacée aujourd'hui par une œuvre de Paul Dubois1886) et édifier sept chapelles dont trois ont été conservées. C'est également lui qui fait tracer les premiers jardins.

    Henri Ier de Montmorency fait construire dans la partie haute du parc la Chaumière (Maison de Sylvie) qui subsiste aujourd'hui, quoique remaniée. Destiné à recevoir Henri IV, ce petit pavillon fut le refuge du poète Théophile de Viau, condamné au feu. Il reçut l'asile de Marie des Ursins, qu'il a chantée sous le nom de Silvie (Sylvie), d'où vient le nom du parc et de la maison. Le poète y passa les derniers mois de sa vie († 1626) sous la protection du maréchal Henri II de Montmorency.

    En révolte contre l'autorité royale, Henri II de Montmorency est exécuté à Toulouse en 1632 ; sa veuve, Marie des Ursins entre alors au couvent. Leurs biens sont confisqués par Louis XIIIqui en restitue la majeure partie aux sœurs du maréchal mais conserve toutefois Chantilly, qui l'intéresse du point de vue cynégétique. En 1643Anne d'Autriche restitue le domaine, parlettres patentes, à la dernière des sœurs d'Henri II de Montmorency, Charlotte de Montmorency, femme d'Henri II de Bourbon-Condé, dont le fils Louis II de Bourbon-Condé venait de remporter la Bataille de Rocroi. Chantilly passe ainsi à la maison de Condé, branche cadette de la maison de Bourbon.

    Le domaine des Condé [modifier]

    Du xviie au xixe siècle, le sort de Chantilly s'identifie à celui des Condé dont le domaine constitue la principale propriété.

    Chantilly au temps du Grand Condé [modifier]

    La chapelle des Cœurs des princes de Condé

    Louis II de Bourbon-Condé (1621-1686), dit le « Grand Condé », ayant pris parti contre Mazarin pendant la Fronde, se fait confisquer Chantilly en 1652et ne recouvre le domaine qu'en 1659 (Paix des Pyrénées). En 1664, M. le Prince, comme on l'appelle, vient définitivement habiter Chantilly. Éloigné deVersailles, il consacre tous ses soins à son domaine. Il fait dessiner le parc par André Le Nôtre, qui n'a pas encore travaillé à Versailles. Il canalise la Nonette pour créer le Grand Canal (1671-1673), dessine les parterres français au nord du château, fait construire par Daniel Gittard le Grand Degré, et crée la perspective actuelle allant de la grille d'honneur à la terrasse.

    Le Grand Condé reçoit à Chantilly des écrivains comme La FontaineLa BruyèreBossuetMme de La FayetteMme de Sévigné : en leur honneur, les deux allées parallèles, qui encadrent les parterres de Le Nôtre, prennent le nom d'« allées des philosophes ». Mlle de Scudéry, l'auteur de Clélierencontre Condé arrosant des œillets, sa fleur préférée, et lui adresse ces vers :

    En voyant ces œillets qu'un illustre guerrier
    Arrose d'une main qui gagna des batailles,
    Souviens-toi qu'Apollon a bâti des murailles,
    Et ne t'étonne pas que Mars soit jardinier.

    La Bruyère trouve dans les visiteurs de Chantilly plus d'un modèle pour ses Caractères, et le philosophe Malebranche s'y rencontre avec Bossuet qui doit prononcer l'oraison funèbre de son hôte.

    On donne à Chantilly des fêtes magnifiques. Molière y crée Les Précieuses ridicules en 1659 et y joue Tartuffe. Sous la direction du célèbre maître d'hôtel François Vatel, la chère y est raffinée : c'est à cette époque qu'on y aurait inventé la crème chantilly. En avril 1671, le Grand Condé scelle sa réconciliation avec Louis XIV en le recevant à Chantilly. Selon Mme de Sévigné, c'est à cette occasion que Vatel se serait suicidé en ne voyant pas arriver la livraison de poisson attendue (l'authenticité de l'anecdote est généralement tenue pour très douteuse).

    Condé consacre sa grande fortune à l'acquisition de tableaux, d'objets d'art et de meubles de prix, ainsi qu'à enrichir les collections de manuscrits et de livres rares, dont le premier fond a été constitué par le connétable de Montmorency.

    Les embellissements du XVIIIe siècle [modifier]

    Vers la fin de sa vie, le grand Condé charge Mansart de restaurer l'intérieur du château ; et son fils, Henri Jules de Bourbon-Condé (1643-1709), dit « Condé le Fol », fait moderniser le château par le même architecte et dépense des sommes énormes pour enlever tout caractère à l'ancien édifice.

    En 1721 les travaux sont achevés par Jean Aubert. De 1723 à 1726, ce dernier construit également pour Louis IV Henri de Bourbon-Condé (1692-1740), dit « Monsieur le Duc », les exceptionnelles Grandes Écuries. Principal ministre de Louis XV de 1723 à 1725, Monsieur le Duc affectionne Chantilly (où il est d'ailleurs exilé en 1726) : il fait décorer les appartements du Petit Château par OudryDesportesHuet et Nattier, aménage un cabinet d'histoire naturelle et crée la manufacture de porcelaine de Chantilly, dont la marque est devenue célèbre.

    Le château de Chantilly au XVIIIesiècle après les transformations d'Hardouin-Mansart et Aubert.

    À partir de 1720, Monsieur le Duc fit aménager la partie boisée située à l'est du château et dénommée « petit parc » ou « parc de la Caboutière ». La Caboutière était un bâtiment construit au temps de Louis XIII pour acclimater la tulipe hollandaise, ce à quoi s'occupait un riche amateur, un avocat parisien du nom d'Antoine Caboud.

    Monsieur le Duc fit tracer une allée en direction de la Caboutière, appelée « allée du Quinconce » car elle rejoignait un quinconce planté derrière ce bâtiment. Cette allée formait une patte d'oie avec l'allée du pont du Roi, située dans l'ancien axe d'entrée du parc (est-ouest) et l'allée de la porte Vaillant à gauche. Dans les deux secteurs délimités par cette patte d'oie furent aménagées des salles de verdure reliées par des allées en zigzag.

    L'avenue de droite mena à un carré boisé où l'on construisit un jeu de l'oie géant, avec ses différentes stations – le pont, le puits, la prison... – qui fut l'une des grandes attractions du parc de Chantilly entre 1730 et 1770. Derrière la maison de Sylvie, on aménagea d'autres salles de verdure et un petit labyrinthe, tandis qu'un grand labyrinthe était construit dans le parc de Sylvie, aujourd'hui séparé du domaine par la sente d'Avilly. Il ne reste rien de tous ces embellissements.

    La mort prématurée du duc de Bourbon fait passer ce domaine sur la tête d'un enfant de cinq ans. Lorsqu'il a l'âge d'homme, Louis V Joseph de Bourbon-Condé (1736-1818), édifie le Jeu de Paume en 1756 et, entre 1769 et 1772, fait construire par Jean-François Leroy le château d'Enghien, long bâtiment de style classique situé à droite de la grille d'honneur. En 1774, il fait dessiner un jardin anglo-chinois, inauguré le jour de Pâques 1775, et construire un hameau qui inspirera Marie-Antoinette lorsqu'elle fera construire le hameau de la Reine à Trianon.

    Les destructions révolutionnaires [modifier]

    Louis V Joseph émigre sous la Révolution française et prend le commandement de l'armée des émigrés qui marche contre la France à la solde de l'étranger, et Chantilly est confisqué comme bien national dès 1790. En 1792, le château est envahi et pillé par une bande de gardes nationaux. Dévasté, le petit château est transformé en prison sous la Terreur, les beaux jardins de Le Nôtre sont saccagés2.

    Le château de Chantilly avant la construction du Château Neuf.

    En 1799, il est vendu pour la somme de 11 millions en assignats (environ 100 000 francs). Les adjudicataires, Damoye et Boulée, entreprennent aussitôt de le démolir pour récupérer les matériaux de construction. Seuls sont épargnés le Petit Château et les Grandes Écuries, les entrepreneurs s'étant vu retirer le marché avant d'avoir pu les détruire.

    La partie du parc située à l'ouest du château, qui abritait les jeux d'eaux conçus par Le Nôtre et qui faisaient l'admiration des contemporains, est lotie. Des noms de rue – comme la rue des Cascades – en rappellent le souvenir, ainsi que le pavillon de Manse, qui abritait la machine hydraulique conçue par le fermier général Jacques de Manse.

    Occupées par l'armée, les Grandes Écuries sont sauvées de la destruction et sont miraculeusement très peu abîmées. On envoie juste à la fonte la statue et sa fontaine dans la cour des chenils ainsi que la Renommée qui surplombait le dôme.

    Sous l'Empire, Chantilly est inclus dans l'apanage d'Hortense de Beauharnais, qui possède à proximité le château de Saint-Leu. Lorsque Louis V Joseph de Bourbon-Condé rentre en possession du domaine à son retour d'émigration en 1814, c'est un vieillard de 78 ans ; il se borne à faire faire quelques réparations sommaires pour mettre le château hors d'eau. Il parvient à racheter une partie des terrains, mais il ne peut reconstituer le parc, désormais coupé en deux par la route de Chantilly à Vineuil-Saint-Firmin, créée à l'époque révolutionnaire. Pour la masquer, son fils, Louis VI Henri de Bourbon-Condé, fait traiter la partie occidentale du parc en jardin à l'anglaise, créé entre 1818 et 1820 par son architecte Victor Dubois.

    Le domaine du duc d'Aumale [modifier]

    Le Château Neuf vu depuis les parterres.
    Le cabinet des Livres

    À la mort de ce dernier des Condé, Louis VI Henri de Bourbon-Condé, en 1830, c'est le jeune duc d'Aumale (1822-1897), son petit-neveu et filleul, dernier fils du roi Louis-Philippe Ier qui hérite de son immense fortune et, en particulier, du domaine de Chantilly, parce que le fils unique de Louis VI Henri, le duc d'Enghien, a été fusillé dans les fossés de Vincennes par l'ordre de Bonaparte. Arasé au niveau du rez-de-chaussée, le Grand Château a piètre allure.

    Sous la monarchie de Juillet, le duc d'Aumale projette des travaux de reconstruction qu'il ne parvient pas à mener à bien. En effet, après la chute de la monarchie de Juillet, il prend le chemin de l'exil et réside de 1848 à 1870 àTwickenham, près de Londres. Il s'emploie à réunir les collections qui se trouvent aujourd'hui à Chantilly. Il revient en France en 1871, veuf et ayant perdu ses deux fils.

    De 1876 à 1882, le duc d'Aumale fait reconstruire le château sur les anciennes fondations, sur les plans de l'architecte Honoré Daumet. Il y accumule d'admirables collections. Sans descendance, il lègue ce magnifique ensemble à l'Institut de France en créant la Fondation des Princes de Condé en 1886, ce qu'il justifie ainsi dans son testament :

    « Voulant conserver à la France le domaine de Chantilly dans son intégrité, avec ses bois, [...], ses édifices et ce qu’ils contiennent, trophées, tableaux, livres, archives, objets d’art, tout cet ensemble qui forme comme un monument complet et varié de l’art français dans toutes ses branches et de l’histoire de ma patrie à des époques de gloire, j’ai résolu d’en confier le dépôt à un corps illustre [...] qui, sans se soustraire aux transformations inévitables des sociétés, échappe à l’esprit de faction, comme aux secousses trop brusques, conservant son indépendance au milieu des fluctuations politiques. »

    Architecture [modifier]

    Le Petit Château et le Château Neuf [modifier]

    Le vestibule d'honneur
    Le Château Neuf vu du jardin. Sur la gauche, la terrasse.

    De la forteresse médiévale des Orgemont ne subsiste que la base des tours. C'est donc le Petit Château du connétable de Montmorency, construit en 1551, qui constitue aujourd'hui la partie la plus ancienne du château.

    Le Petit Château comprend, au premier étage, les grands appartements. Ceux-ci comprennent trois salles décorées au xixe siècle (dont l'antichambre et la salle des gardes), élevées sur l'ancien bras d'eau qui séparait le Petit Château et le Grand Château, ainsi que l'appartement des princes de Condé décoré vers 1720 par Jean Aubert de superbes lambris (comprenant la chambre de Monsieur le Duc, le cabinet d'angle, le boudoir décoré d'une grande singerie de Christophe Huet, la galerie des actions de Monsieur le Prince, et le salon de musique).

    Le château du duc d'Aumale « qu'on représente aujourd'hui comme une merveille, est un des plus tristes spécimens de l'architecture de notre époque : on y entre par le deuxième étage et l'on y descend dans les salons » (Boni de Castellane).

    Le château d'Enghien [modifier]

    C'est un bâtiment tout en longueur adossé à la forêt et situé de l'autre côté du grand degré vis-à-vis du château. Construit en 1769 par l'architecte Jean-François Leroy, il a pour fonction originel de loger les invités des princes. Il doit son nom à Louis Antoine de Bourbon-CondéDuc d'Enghien, fils du dernier prince de Condé, qui fut logé avec ses nourrices dans le bâtiment après sa naissance en 1772. Il est composé d'une succession de 4 logements accolés marqués par 4 entrées propres surmontées chacune d'un petit fronton triangulaire le tout couronné d'une balustrade. Ces 4 appartements sont de nos jours les logements de fonction de la conservatrice du Musée Condé, et des 3 académiciens membres du collège des conservateurs (actuellement Alain Decaux qui vient de quitter son poste, Yves BoiretJean-François Jarrige)3.

    Le Jeu de paume [modifier]

    Le jeu de paume est construit à partir de 1756 par l'architecte Claude Billard de Bellicard, avec des décorations sculptées sur la façade signées Henri-Nicolas Cousinet. C'est l'un des premiers bâtiments construit spécifiquement pour ce jeu. Il est inauguré le 26 octobre 1757. Il comprend la salle de jeu proprement dite et dans l'entrée « la dépouille », lieu où les joueurs se changent et se préparent. Le bâtiment est transformé en salle d'exposition pour des oeuvres de grand format au xixe siècle. Visitable, il accueille aujourd'hui une maquette représentant le château et son parc au xviie siècle.

    La maison de Sylvie [modifier]

    Maison de Sylvie

    Cette maison est construite au fond du parc du même nom en 1604 par Henri II de Montmorency pour sa femme Marie-Félicie des Ursins. C'est elle qui protège et fait venir au domaine le poète Théophile de Viau qui la surnomme Sylvie. Le bâtiment est transformé par le Duc d'Aumale, vers 1880-1895, qui y adjoint une rotonde polygonale. Bien que n'ayant jamais servi de relais de chasse, il est pourtant décoré, toujours au xixe siècle, de boiseries duxviiie siècle, de peintures et de tentures en lien avec la vénerie. Le bâtiment ne se visite pas en dehors d'événements privés.

    Les Grandes Écuries [modifier]

    Article connexe : Musée vivant du cheval.
    Les Grandes Écuries

    Les Grandes Écuries ont été construites par l'architecte Jean Aubert entre 1719 et 1740. Longues de 186 mètres, elles sont exceptionnelles par leurs dimensions tout comme par leur magnificence. Le prince de Condé en était si fier qu'il n'hésitait pas à recevoir à dîner sous la majestueuse coupole, haute de 28 mètres, où soupèrent notamment Louis XV, le futur Tsar Paul Ier etFrédéric II de Prusse.

    Les écuries pouvaient abriter 240 chevaux et 500 chiens, utilisés pour les chasses quotidiennes dans la forêt de Chantilly. En 1982, le Musée vivant du cheval y a été installé par Yves Bienaimé. En 2006, les écuries ont été réunies au château par son Altesse Karim Aga Khan IV dans le cadre de la Fondation pour la Sauvegarde du domaine de Chantilly.4

    Le parc [modifier]

    Le parc de Chantilly couvre 155 hectares, dont 25 hectares de plans d'eau, auxquels il faut ajouter les 60 hectares du parc de Sylvie. La forêt de Chantilly, qui s'étend sur 6 310 hectares, fait partie intégrante du domaine.

    Le jardin de Le Nôtre [modifier]

    Gravure des Jardins de Le Nôtre et du Château de Chantilly
    La façade nord

    Chantilly était la création préférée de Le Nôtre. Selon son habitude, il a structuré le parc autour de deux axes perpendiculaires. Le premier, nord-sud, dans l'axe de la majestueuse terrasse édifiée par le connétable de Montmorency, est perpendiculaire aux courbes de niveau et met en évidence le vallonnement du site. Le second, est-ouest, est occupé par le grand canal le long de la vallée.

    Entre la terrasse et le grand canal, au nord du château, Le Nôtre a ménagé des parterres à la française. Ces parterres sont agrémentés de bassins et ornés de vases et de statues de pierre, dont la plupart datent duxixe siècle et représentent les personnages illustres liés au riche passé du domaine. Les parterres étaient originellement de forme trapézoïdale, ce qui les faisait paraître plus vastes en contre-carrant la perspective. Cet effet, d'un très grand raffinement, a été supprimé par la reconstitution du XIXe siècle, qui leur a donné la forme de rectangles parfaits. Les broderies végétales furent somptueuses : il en subsiste des témoignages dans le jardin de la Volière (au pied du château, côté ouest) ainsi que dans le jardin de la maison de Sylvie (1671).

    Les parterres de Le Nôtre sont aujourd'hui encadrés de deux jardins paysagers qui n'existaient pas du temps de leur création. Celui qui se trouve à l'est date du xviiie siècle et est traité en hameau rustique. Celui de l'ouest est traité à l'anglaise et remonte à la première moitié du xixe siècle.

    De l'autre côté du grand canal, l'amphithéâtre du Vertugadin, prolongé par une allée forestière, prolonge l'axe des parterres à travers la forêt.

    La grille d'honneur se trouve située en contre-bas par rapport au château et surtout à la terrasse. En arrivant au château, celle-ci masque la perspective, qui se découvre tout d'un coup lorsque le visiteur y accède : l'effet est saisissant.

    Le petit parc [modifier]

    Le petit parc, appelé aussi parc de la Cabotière, est situé sur le plateau calcaire qui surplombe la vallée depuis les parterres jusqu'au grand rond. Espace de transition entre la forêt et le parc, il est aménagé par Le Nôtre qui y trace des allées et des bosquets le reliant à la forêt environnante. Son neveu Desgots y dessine en 1679 un labyrinthe qui sera détruit vers 1770.

    Au xviiie siècle, Henri-Jules de Bourbon-Condé le relie à la terrasse en jetant le pont du Roi par dessus le fossé sec qui marque la limite du plateau. Ce jardin devient alors un espace de divertissements et de promenades, ponctué de chambres de verdures, dont certaines sont toujours visibles, telle la Chambre du Sanglier.

    Vers 1738 ou 1739, un jeu de l'oie géant, dont le pions étaient les joueurs eux-mêmes, est aménagé sous la forme d'une spirale de 2 km de long, dont certains éléments restent encore visibles, comme le pont ou le puits, ou encore certaines dalles de pierres numérotées figurant les cases. Très en vogue auprès des visiteurs des princes durant une bonne partie du siècle, il fut volontairement arasé et nivelé vers 1770, lorsque la mode en fut passée.

    Le jardin anglo-chinois [modifier]

    Article connexe : Hameau de Chantilly.

    A l'est des parterres de Le Nôtre, le jardin anglo-chinois aménagé dans la prairie en 1772 est ponctué de fabriques au détour de petits chemins serpentant au milieu de canaux conçus pour être parcourus en "pirogues". Quelques-unes de ces fabriques (le rocher, les petits ponts de pierre) ont été conservées.

    En 1774 y fut adjoint un hameau d'agrément. Le Hameau de Chantilly comportait sept petites maisons rustiques dont cinq ont été conservées : salon, billard, salle à manger, cuisine et moulin. Il servait de lieu de fêtes et de plaisirs estivaux.

    Le jardin anglais [modifier]

    Adossé à la route de Chantilly à Vineuil-Saint-Firmin et Creil, le jardin anglais, dessiné par l'architecte Victor Dubois en 1817, incorpore quelques vestiges des aménagements de Le Nôtre (l'île d'Amour, les Fontaines de Beauvais) intégrés sous forme de fabriques. Les allées sinueuses ménagent des vues intéressantes sur le château.

    Une seule des fabriques introduites dans le jardin au moment de sa création a subsisté jusqu'à ce jour : le temple de Vénus, récemment restauré par les Monuments Historiques.

    Nuits de feu [modifier]

    Nuits de feu

    Depuis 1991, le Château de Chantilly accueille les Nuits de feu5plus grand concours pyrotechnique du monde[réf. nécessaire] au sein duquel les plus grandes entreprises mondiales s'affrontent pour obtenir un prix d'excellence, le Bouquet d'Or.

    Le prix est décerné par un jury composé de personnalités, mais aussi par les spectateurs eux-mêmes grâce à un système d'applaudimètre et de vote par SMS.

    Les artificiers mettent en place leurs produits pyrotechniques dans le parc et les jardins du château. La manifestation se déroule tous les deux ans, sur trois soirées de juin et accueille plusieurs dizaines de milliers de spectateurs.

    Dans les médias [modifier]

    Filmographie [modifier]

    • En 1962, le site de Chantilly a accueilli le tournage du film Le Jour le plus long.
    • En 1985, le château de Chantilly, l'hippodrome ainsi que les écuries servirent de décors au film Dangereusement vôtre de la saga James Bond.
    • En 2005, de courtes scènes du film Marie Antoinette de Sofia Coppola ont été tournées dans la cour intérieure du château.

    En philatélie [modifier]

    Timbre émis en 1969
    Timbre émis en 2007
    • Le 21 juin 1969, un timbre postal d'une valeur de 0,85 F représentant le château de Chantilly, dessiné et gravé parAlbert Decaris a été émis6.
    • Le 26 février 2007, un timbre postal d'une valeur de 0,54 € représentant le château de Chantilly a été émis7.

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Chantilly

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  • Le Château du Rivau

    Le Château du Rivau



    Château médieval flanqué d'un donjon et d' un pont levis, le château du Rivau semble tout droit sorti d'un conte de fée. Il semble à tout moment qu'un chevalier va surgir pour sauver une princesse d'une belle mère cruelle...

    Forteresse, il conserve tout son système défensif : donjon, chemin de ronde, douves, mâchicoulis, archères, créneaux...


    Le château du Rivau est aussi un des premiers châteaux d'agrément : cheminées, coussièges, fresques à huile et "a fresco" du XVIème siècle, en font un château harmonieux.

    Dans la salle à manger du Festin de Balthazar, sur le manteau de la cheminée est représenté l'épisode biblique du festin de Balthazar, peint à l'huile par un maître flamand au XVIème sciècle. Le fils du roi Nabuchodonosor avait profané les vases sacrés du temple de Jérusalem.

    Au plafond de la même pièce, se trouve une représentation des quatre âges de la vigne peinte « a fresco », par un maître italien de la Renaissance.

    Dans cette salle, au 16ème siècle, se sont croisés des artistes du nord et du sud, de Flandre et d'Italie.

    Source : http://www.chateaudurivau.com/Chateau.htm

  • Le Château du Moulin

    Le Château du Moulin

    MOULIN AFFICHE.jpg

    Le Château de Moulin, "Perle de la Sologne" :construit en 1492 par Jacques de Persigny, architecte de la Cour pour Philippe du Moulin, compagnon de jeunesse et capitaine du roi Charles VIII, le château du Moulin reflète ses tours dans l'eau de ses douves. Bâti sur le plan d'un château féodal, il a conservé au fil des ans la valeur architecturale d'un monument de l'art franco-italien, il reste un bijou d'architecture.

    Classé Monument Historique, le château est meublé et habité.

    Il était une fois "noble homme Philippe du Moulin, écuyer, seigneur dudit lieu...."

    C'est dès 1480 que Philippe du Moulin commença à construire son château. Par une charte du 10 octobre 1490 il reçu l'autorisation de Charles comte d'Angoulême, de fortifier son logis de "tours, barbaquanes, canonières, arbalestrières, créneaux, archières, pontleuys.... pour considéracion des bons et aggreables services qu'il faut chacun jour à Monseigneur le Roy et à nous et encore esperons que plus face cy-après...."

    428px-Philippe_de_commynes-voir licensewiki.jpgLa tradition veut qu'il sauva la vie du rois Charles VIII à la bataille deFornoue, le 6 juillet 1495, comme en atteste Philippe de Commynes, histoirien du roi, dans ses mémoires : "Comme j'arrivoye là où estoit le Roy, je le trouvay où il faisoit des chevaliers, et les ennemys estoient là fort près de luy, et le fait-on cesser. Et ouys le bastard de Bourbon, Mathieu et ung appelé Philippe du Moulin, simple gentilhomme, mais homme de bien qui appelèrent le Roy, disant "Passez, sire passez"...."

    Ce fait d'armes valu à Philippe du Moulin d'être fait chevalier et de recevoir ensuite les plus grandes récompenses et les plus grands honneurs. Nommé capitaine de Blaye, gouverneur de Langres et capitaine de cinquante hommes d'armes, Philippe du Moulin devint "chambellan de la chambre du Roy". En 1496 Charles VIII le maria à une très riche veuve "haute et puissante Charlotte d'Argouges" qui apporta à son second mari de fort beaux écus qui permirent à Philippe de terminer le Moulin.

    En novembre 1498, Louis XII accordait à Philippe du Moulin une charte confirmant tous les privilèges octroyés par ses prédécesseurs à la seigneuries du Moulin.

    Philippe du Moulin mourut à Langres, le 12 septembre 1506, où il fut enterré. Cependant, il avait demandé que son coeur repose dans l'église de Lassay où il est encore sous un enfeu.fresque.jpg

    Une fresque représente Philippe du Moulin en Saint-Christophe, Jésus sur l'épaule, un baton à la main où sont accrochés les écus portant les armes de Philippe du Moulin et celles des Savare du Moulin. Au fond à gauche on aperçoit le château tel qu'il était au XVème siècle.


    En 1901, lors de son rachat par Monsieur de Marchéville, si le gros oeuvre était en relativement bon état, les toitures et l'intérieur étaient entièrement à restaurer. Les travaux durèrent jusqu'en 1914.Le Moulin 1.jpg

    Charles Génuys, architecte diocésin et architecte en chef des monuments historiques, et A. Chauvallon, architecte à Romorantin, se virent confiés les travaux.

    5e697c81081ff2d8d70d151d5d4cadb1.jpgLe Moulin 3.jpg

    C'est en travaillant à partir du "Dictionnaire Raisonné du Mobilier Français" et des travaux de Viollet-le-Duc que la restauration fut faite.

    Le château devint une demeure agréable, dotée de tout le confort moderne et élégamment meublée.

     

    Source : http://chateaumoulinfraise.hautetfort.com/1-le_chateau_du_moulin/

  • Château Dauphin

    Château Dauphin

    (Pontgibaud - 23 km ouest de Clermond-Fd par N. 141 B)

    La forteresse de Château Dauphin fut édifiée vers 1190 par Robert Ier, dauphin d'Auvergne, en pierre de lave de grand appareil, pour défendre le village de Pontgibaud et son pont sur la Sioule. Prise par Philippe Auguste en 1213, complétée au 15ème siècle par le maréchal de France Gilbert III, compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, c'est, avec son donjon de 33 mètres et ses six tours, un exemple très bien conservé d'architecture militaire médiévale, malgré les déprédations révolutionnaires (destruction des courtines).

    Elle est la propriété de la famille de Moré de Pontgibaud depuis 1756. L'intérieur a été harmonieusement restauré à la fin du 19ème siècle par le Comte César III qui en fit une demeure agréable à vivre, riche de nombreux souvenirs historiques et familiaux (tableaux, faïences, miniatures... ). Le jardin potager, dessiné au 16ème siècle, reçut en 1580 (ou 1581) la visite de Michel de Montaigne venu saluer en passant Madame de Lafayette; le philosophe note dans ses écrits la présence de ce "petit jardin carré, dont les allées sont relevées de 4 ou 5 pieds (1,3 à 1,7 m) et dont les carreaux, en fonds, sont plantés de force arbres fruitiers."

    Les communs du château abritent un petit musée qui retrace l'histoire de l'exploitation des mines de plomb argentifère de la région.


    Pour en savoir plus, cliquez ici ou ici







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    Source : http://jean.dif.free.fr/Chatover/Dauphin.html

     

  • Château de Tournoël

     

    Tournoël

    (Environs de Riom)

    Le château de Tournoël, campé sur un éperon rocheux, domine la plaine de la Limagne. Admirable forteresse médiévale remarquablement conservée, il nous restitue l'atmosphère de la vie du Moyen Âge, derrière les enceintes de pierres des châteaux forts. On traverse une première enceinte, afin d'accéder à la cour d'honneur Renaissance, ornée d'un escalier flamboyant qu'il faut gravir pour accéder à la salle des gardes, avec ses immenses cheminées en pierre de Volvic, avant d'atteindre la chapelle, sa vierge et ses fresques, puis de parvenir à la terrasse du premier donjon. On visite également les cuisines, les jardins de la châtelaine et ses appartements. Enfin, par un autre chemin de ronde, on parvient au pont-levis qui garde le dernier réduit de défense, un donjon haut de 32 mètres. Du haut de ce donjon, une vue superbe s'étend sur plus de 100 kilomètres au-dessus de la Limagne jusqu'aux monts du Forez. Défiant les siècles, témoin vivant d'une histoire agitée, pendant la guerre de cent ans comme pendant les guerres de religion, au cours desquelles la châtelaine, qui avait été chassée de la forteresse, dût la reprendre de haute lutte, Tournoël illustre à la perfection la vie au Moyen Âge et à la Renaissance. A proximité de l'entrée, on pourra voir une curieuse cuve de pierre.

    Un peu d'histoire:
    Au 12ème siècle, la féodalité atteignit en Auvergne sa plus grande puissance. Autour de Guy II de la Tour, seigneur de Tournoël, qui donna son nom à Chatelguyon (Chastel Guyon), vrai bandit féodal, rançonnant les voyageurs, pillant les abbayes, telle celle de Mozat près de Riom, se groupaient les possesseurs de petits fiefs, ses vassaux, non moins turbulents. Les principaux étaient les barons de Mercoeur, de Murat, de Polignac. Les Polignac faisaient régner la terreur en Haute Auvergne. Héracle de Polignac, qui pilla la riche abbaye de la Chaise-Dieu, était surnommé le "roi de la montagne". Cette noblesse indisciplinée étendait son emprise sur les villes, par l'intermédiaire de l'Église. C'est ainsi que Robert, évêque de Clermont, n'était autre que le frère de Guy II. Lassé de l'agitation de cette noblesse indisciplinée, Philippe-Auguste, entra en lutte contre Guy II. Il s'empara de Tournoël et confisqua le Comté d'Auvergne. Au cours de cette expédition punitive, le château fut presqu'entièrement détruit. Plus tard, en 1299, Blanche de Castille restitua au fils de Guy II quelques terres qui formèrent un nouveau Comté avec Vic-le-Comte pour capitale. Au 14ème siècle, Hugues de la Roche, reconstruisit le château et s'attacha à le rendre inexpugnable, notamment en fortifiant les soubassements contre les sapes. Tournoël connut alors une époque brillante. Françoise de Talaru, jeune et séduisante veuve, y créa une sorte de cour d'amour attirant la société des environs. Les musiciens, les comédiens, les troubadours et les jongleurs y affluèrent. Mais, la maîtresse des lieux dut faire face à la cupidité de son beau-frère, co-tuteur de sa fille. Elle le chassa du château. Elle fut pour cela sévèrement blâmée par le bailli de Montferrand qui l'accusa de sorcellerie et lui retira la tutelle de sa fille. La jeune femme réagit en fiançant cette dernière, âgée de 7 ans, au fils du bailli qui, séduit à son tour, finit par épouser la veuve avant de mourir quelques jours plus tard. En 1594, un parti de ligueurs s'empara de la forteresse. La châtelaine, Lucrèce de Gardagne, dont le défunt mari avait épousé la cause royale, mit le siège devant le château avec l'aide du gouverneur d'Auvergne, Châteauneuf d'Urfé. Les ligueurs refusant de rendre la place, le canon éventra le donjon et les assiégeant pénétrèrent dans la place par la cave. Le château était ruiné, mais rendu à sa légitime propriétaire. Lors des Grands Jours d'Auvergne, Tournoël défraya la chronique à nouveau. Son seigneur, Charles de Montvallet, avait tant d'enfants naturels qu'il les élevait au château pour s'en faire des domestiques. Ils étaient soumis à l'un des leurs promu au grade envié de chef des bâtards. Ironie du sort, Charles de Montvallet était battu par sa femme!

    Pour en savoir plus, cliquez ici
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    Tournoël  vers 1930


     

    Source :http://jean.dif.free.fr/Chatover/Tournoel.html

  • Château de Thoiry

    Château de Thoiry

    Château de Thoiry

    Château de Thoiry, côté jardins
    Château de Thoiry, côté jardins

    Présentation
    Période ou style Renaissance
    Type Château
    Architecte Philibert de l'OrmeJean De l'Orme
    Date de construction années 1560
    Classement M.H.
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    Non renseigné
    (Chercher ce lieu)
    Pays France
    Commune {{{commune}}}
    MonumentMonuments par pays

    Le château de Thoiry est un château de la Renaissance situé à Thoiry dans le département des Yvelines, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Paris.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Ancien Régime [modifier]

    Vue du château de Thoiry.

    A partir de 1559, Raoul Moreau, trésorier de l'Épargne du roi Henri IIcommande au maître maçon Olivier Ymbert (originaire de Saint-Léger-en-Yvelines et qui avait travaillé quelques années auparavant au château de Rambouillet) et à l'architecte Philibert de l'Orme la construction d'un château à Thoiry, sur un site occupé depuis le xiie siècle. Les travaux furent achevés quelques années plus tard, sous la direction de Jean Moreau, qui avait succédé à son frère comme surintendant des bâtiments du roi.

    Après la construction des dépendances – ferme, écuries, bergeries, colombier – un corps de logis simple en profondeur auquel deux pavillons rectangulaires sont reliés par des terrasses est édifié à partir de 1562. Vers 1580, l'avant-cour, qui descend par une suite de terrasses et de perrons jusqu'à la route de Neauphle-le-Château, est aménagée.

    L'ensemble, édifié en briques et moellon enduit, est d'une grande simplicité1.

    Au debut du xviiie siècle, des transformations sont effectuées, peut-être sous la direction de Jean-Michel Chevotet, architecte duchâteau de Champlâtreux. Deux pavillons de deux étages sont adossés aux pavillons originaux, l'escalier central est remplacé par un escalier à jour dans l'un de ces pavillons.

    Le parc est redessiné vers 1720 dans le style classique.

    En 1739, la seigneurie appartient à M. de Vatan. Elle passe ensuite au comte Charles de Machault d'Arnouville, fils du garde des sceaux de Louis XVJean-Baptiste de Machault d'Arnouville, par l'intermédiaire de sa femme, Angélique de Baussan.

    Leur héritière, Henriette de Machault d'Arnouville (1808-1864), marquise de Vogüé par son mariage en 1826 avec Léonce de Vogüé, fait moderniser le château vers 1840 : la façade sur jardin est rhabillée de pierre, la cour et l'avant-cour sont supprimées, le jardin est mis au goût du jour par Louis-Sulpice Varé.

    Depuis son acquisition en 1609 par Guillaume Marescot, le château de Thoiry est resté depuis 16 générations la propriété de la même famille, devenue la famille La Panouse depuis lexixe siècle, la transmission se faisant souvent par les femmes2.

    Ce château a traversé les siècles et les événements comme la Révolution, quasiment intact, et a conservé de ce fait son mobilier de différentes époques et d'importantes archives historiques.

    Époque contemporaine [modifier]

    Le château sert de décor en 1966 à quelques scènes du film Paris Brûle-t-il ? de René Clément. Le château, ouvert au public depuis 1968 par le comte Antoine de la Panouse, est aussi célèbre pour son zoo parc animalier. Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1973. Le domaine boisé qui l'entoure couvre 380 hectares, dont 130 sont occupés par le parc animalier.

    Intérieur [modifier]

    La totalité du château ne se visite pas. Seules quelques salles du rez-de-chaussé sont ouvertes au public, la chapelle, par exemple, est fermée.

    Escalier d'honneur [modifier]

    La pièce abritant l'escalier d'honneur est ornée de quatre tapisseries des gobelins de la série les amours des dieux, aux armes du poète Guillaume Budé : Vénus au bainDiane de retour de la chassele mythe de Narcisse, et L'enlèvement d'Europe. Dans l'entrée figurent plusieurs portraits, dont l'un représente Marie-Hélène Béjot, comtesse de La Panouse.

    Salon du Matin [modifier]

    Le salon du Matin, tendu de rouge, conserve une collection d'assiettes en porcelaine. Le mobilier se compose notamment de plusieurs fauteuils du xviiie siècle, l'un de style Régence, l'autre de style Louis XV, un dernier de style Louis XVI.

    Chapelle [modifier]

    La chapelle est dédiée au Sacré-Cœur après la première guerre mondiale. Les vitraux représentent entre autres deux anges portant les armes de Raoul et Motet de La Panouse (en référence à leur participation à la croisade de 1248). Une vierge à l'enfant en céramique réalisée par Della Robbia orne l'intérieur. L'autel en chêne date quant à lui de 1754.

    Musée des Archives [modifier]

    La salle des archives du château de Thoiry conserve plusieurs dizaines de milliers de documents dont seuls quelques-uns sont visibles. Parmi ceux-ci, plusieurs lettres (signées Jean-Jacques Rousseau, Châteaubriand, Rodin, Lamartine, Eugène Sue, Georges Sand...), arbres généalogiques, photographies, objets divers, médailles et documents officiels.

    Salon de la Tapisserie [modifier]

    Ce salon doit son nom à la tapisserie des Gobelins dont elle est ornée: elle fut offerte à Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville par Louis XV. Le salon possède plusieurs portraits: l'un représente le chancelier de Ponchartrain, l'autre Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville. Le salon est également meublé de deux bustes du xviie siècle réalisés par Raon, d'un lustre hollandais du xviie siècle, et d'une petite table du xviie siècle en marqueterie fine soutenue par quatre cariatides en bois doré.

    Salon doré [modifier]

    Le salon dit "salon doré" possède une cheminée monumentale du xixe siècle, copie de la cheminée Renaissance de l'Hôtel Vogüé de Dijon. Elle est ornée au centre de son manteau d'un portrait de Raoul Moreau, premier propriétaire du château. Le mobilier se compose notamment d'une série de fauteuils, canapé et bergères réalisés par de Beauve (restaurés à la feuille d'or, et dont les garnitures furent retissés à l'identique), d'une commode décorée de bronze réalisé par Cressent, d'une commode en marqueterie hollandaise du xviie siècle et d'un lit de chien du xviie siècle. La pièce conserve également une tapisserie représentant Henri IV chassant le lion et une collection de portraits (œuvres de l'école de François Boucherportrait de jeune fille par Nicolas de Largillièreportrait de Galéas de Marescottiportrait du roi Louis XV enfant par l'atelier de Hyacinthe Rigaudportrait de Monsieur le duc d'Orléans représentant frère de Louis XIV).

    Grand Vestibule [modifier]

    Portrait de Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville, château de Thoiry.

    Le grand vestibule, couvert de boiseries, est meublé d'une commode en marqueterie de style Boulle et d'une glace d'époque Régence, entourée de deux bustes romains. Le reste du mobilier se compose du fauteuil de voiture de Charles de Machault d'Arnouville et d'une cassone, coffre de mariage datant de1450, ramené d'Italie par les Marescoti et restauré en 2007. Le vestibule est orné de plusieurs portraits dont deux pastels représentant Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville et sa femme Geneviève Rouillé, d'un portrait de Gentilhomme par Nicolas de Largillière et d'un portrait d'Alexandre Millon par Hyacinthe Rigaud.

    Bibliothèque et Salon de musique [modifier]

    Détail du clavecin de Blanchet peint par Christophe Huet.

    Les bibliothèques sont surmontés sur leurs corniches de vases Imari du Japon. Elles conservent une collections d'ouvrages anciens.

    Le salon de musique ou "salon blanc" est meublé de deux bergères réalisées par Boulard, d'un bureau en marqueterie fine et au dessus à rouleau signé Lardin, d'une table de Pierre Migeon, de canapés et fauteuils dus à Gourdin Père, tendus de tapisseries d'Aubusson illustrant les fables de La Fontaine, de fauteuils réalisés par Pissard et Jean, de rafraichissoirs de Chine offert par Louis XV, et d'un clavecin réalisé par François-Étienne Blanchet et peint en 1750, près de quarante ans après sa réalisations, de grotesques et de singes musiciens par Christophe Huet, peintre animalier du roi. C'est l'un des derniers clavecins au monde à avoir gardé son mécanisme d'origine. La cheminée en marbre ornée de plaques possède des chenets en bronze doré représentant des sujets chinois. La glace qui la surmonte avec sa boiserie est dorée à la feuille d'or. Les murs sont ornés d'une riche collection de portraits, dont un pastel représentant les trois fils de Machault d'Arnouville, réalisé par Bondé (les mains et les visages sont attribués à la Tour), un portrait d'Angélique de Marescot en religieuse, pastel de Maurice-Quentin de la Tour, et un autre portrait représentant Angélique de Marescot en Vénus.

    Chambre d'Angélique [modifier]

    Portrait de Charles de Machault d'Arnouville parAlexandre Roslin, château de Thoiry.

    Cette chambre d'Angélique doit son nom aux différentes femmes portant le prénom d'Angélique qui furent propriétaires du château: Angélique de Baussan, Angélique de Marescot, Angélique de Vogüé et Angélique d'Apougny. Le mobilier de la chambre se compose notamment d'une liseuse de Pierre Migeon, d'une commode de style Régence et d'une autre de Turcot, d'encoignures, banquettes et chauffeuses de Beauve, d'un lit à baldaquin, et d'un tapis de la Savonnerie. Les murs sont ornés de plusieurs portraits: un portrait représentant Angélique de Marescot jeune, un portrait représentant Angélique de Vogüé, un portrait d'Angélique d'Apougny et un autre de Michel de Marescot par Nicolas de Largillière, un portrait d'Angélique de Baussan et un portrait de Charles de Machault, par Alexandre Roslin.

    Boudoir chinois [modifier]

    Le boudoir chinois conserve une coiffeuse du xviiie siècle, un crachoir, et un fauteuil canné dissimulant une chaise percée. Les soieries peintes du boudoir ont été importées d'Asie au xviiie siècle.

    Jardins [modifier]

    Notes [modifier]

    1. Certains pensent que Philibert Delorme ou l'un de ses frères a pu participer à la conception et la construction du château. Cette hypothèse n'est toutefois attestée par aucun élément concret. Cet architecte fameux a travaillé dans les environs (Anet, Beynes) mais on sait que son activité reposait sur une entreprise de type familial (nombreux frères) et il ne serait pas impossible qu'il ait seulement cautionné ou supervisé le chantier.
    2. Thoiry n'est la propriété de la famille de La Panouse que depuis la fin du xixe siècle : les générations mentionnées ci-dessus nous font remonter à l'époque de la Renaissance, soit aux familles Moreau et Marescot qui ont précédé dans ces lieux les familles Vastan, Machault d'Arnouville, de Vogüé, etc.

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Thoiry