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Château de Cormatin

  • Château de Cormatin

    Château de Cormatin

    Cormatin Chateau 01.jpg
    Vue générale de l'édifice

    Présentation
    Période ou style Renaissance
    Début construction xviie siècle
    Propriétaire initial Antoine du Blé d'Uxelles
    Destination initiale Demeure de plaisance
    Destination actuelle Habitation privée
    Classement Classé monument historique
    Site internet Consulter
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    46° 32′ 35″ Nord
    4° 41′ 03″ Est
    Pays France France
    Région Blason fr Bourgogne.svg Bourgogne
    Département Saône-et-Loire
    Commune Cormatin
    Géolocalisation sur la carte : France
    France location map-Regions and departements.svg
    Château de Cormatin

    Le château de Cormatin est situé sur la commune de Cormatin en Saône-et-Loire, dans une île de la Grosne. Construit au début duxviie siècle, il conserve des détails d'origine rares comme son escalier et la décoration de certaines pièces. Le château est classémonument historique depuis 19951

    Sommaire

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    Description [modifier]

    Seuls subsistent, encadrant une cour d'honneur, le corps de logis principal et une aile disposée en retour d'équerre. Sur ses trois angles extérieurs, l'ensemble est flanqué de pavillons demi-hors œuvre eux-mêmes flanqués sur leurs angles intérieurs de tourelles en surplomb sans valeur défensive. Le corps de logis principal ouvre sur la cour d'honneur par une porte inscrite dans une travée dorique couronnée d'un édicule que surmonte un fronton encadrant un buste décapité. On y accède par un perron de cinq marches. Ce corps de logis comprend au centre de sa façade occidentale un avant-corps d'une travée. L'aile en retour d'équerre ouvre sur la cour par une porte inscrite entre deux pilastres ioniques.

    Au milieu de l'aile nord, l'escalier à cage vide est le plus ancien de ce type conservé en France[réf. nécessaire]. Au rez-de-chaussée, les pièces (appartements de la Marquise d'Uxelles notamment) ont conservé leurs cheminées de bois sculpté, leurs lambris encadrant des panneaux de cuir de Cordoue, leurs plafonds à la française délicatement peints, leur mobilier, leurs tableaux attribués àClaude GeléeLesueurMignardNattierRigaudVan de Velde et Velasquez. L'un des plus anciens plafonds est celui, « à ciel », du cabinet des curiosités ; le lapis-lazuli et les dorures du cabinet Sainte-Cécile facilitent le reflet des bougies et donc la lecture.

    Le domaine comporte un parc de douze hectares avec parterres fleuris, grand labyrinthe de buis et potager à l'ancienne. Un jardin ordonné a existé dès 1620, soit à l'époque de la construction du château actuel. Simplifié au début du XVIIIe siècle, paysagé vers1785 avec plantation d'arbres rapportés d'Amérique par Pierre Desoteux après la guerre d'Indépendance (tulipiers, cyprès chauves, etc.). Le jardin est détruit vers 1815 pour trouver la terre nécessaire au comblement des douves. Il a été recréé à partir de 1990 après remise en place des terrains.

    Le château, classé aux Monuments historiques, est une propriété privée. Il est ouvert au public. Il est accessible par la ligne n°7 du réseau Buscéphale (les autocars départementaux de Saône-et-Loire)

    Historique [modifier]

    • xiiie siècle : la famille du Blé est propriétaire du fief.
    • 1605 : Antoine du Blé d'Uxelles, petit noble de la région, devient un chef militaire durant les guerres de religion pendant lesquelles il s'enrichit2Henri IV le nomme gouverneur militaire de Chalon2. Antoine du Blé fait alors construire l'actuel château dans le styleRenaissance mais en lui donnant un aspect d'architecture militaire (sous-bassement à bossage, tourelles d'angles, canonnières), inspiré de la citadelle de Chalons2, affirmant ainsi sa nouvelle position sociale en Bourgogne2.
    • 1627 : Jacques du Blé, fils du précédent, époux de Claudine Phelypeaux, proche de la reine Marie de Médicis2 réalise la décoration intérieure dans le goût de l'époque2, faisant venir de Paris plus de soixante tableaux.
    • 1629 : séjour au château de Louis XIII et de Richelieu.
    • 1730 : au décès du maréchal d'Uxelles, dernier représentant de cette famille, cité par Saint-Simon dans ses Mémoires ; le domaine passe entre les mains d'Henri-Camille de Beringhem, gouverneur de Chalon.
    • 1766 : celui-ci revend le domaine à Jean-Gabriel Verne dont la fille, d'abord mariée à Antoine Viard de Sercy, épouse Pierre Desoteux, homme qui participera à la guerre d'Indépendance américaine puis qui fut mêlé, sous le nom de baron de Cormatin, à la révolte des Chouans (il mourra en 1812 en état de démence).
    • 1809 : ayant divorcé deux fois pour sauver son bien, Geneviève-Sophie Verne finit par vendre ses terres au général Étienne Maynaud Bizefranc de Lavaux.
    • 1810 : celui-ci cède le château à Joseph-Laurent Salavin, industriel lyonnais qui confie à un certain Girardet, ex-prêtre, la transformation en manufacture d'indienne de l'aile méridionale du château ; le bâtiment, ébranlé par la destruction de murs porteurs, devra toutefois être détruit, opération dans laquelle l'industriel devait trouver la mort ; le château n'ayant pas été payé, il retourne à Étienne Maynaud Bizefranc de Lavaux.
    • Dans les années 1810, le poète Lamartine, alors âgé d'une vingtaine d'années fréquente Nina de Pierreclau, la fille de la propriétaire dont il aura un fils, Léon de Pierreclau, qui naitra au château2.
    • 1828 : la fille du général, mariée à Charles Brosse, en hérite.
    • 1843 : la fille naturelle du précédent, Marguerite Verne, épouse Pierre-Henri de Lacretelle ; les Lacretelle continuent de recevoir régulièrement Lamartine. Celui-ci fera son dernier discours politique sur les marches du château juste avant l'avènement du Second Empire2.
    • 1888 : naissance au château de l'écrivain Jacques de Lacretelle.
    • À la fin du XIXe siècle, Raoul Gunzbourg fait l'acquisition du château2 dont il aménagera certaines pièces dans le style Belle Époque. D'origine roumaine, après avoir dirigé des théatres à Moscou, Raoul Gunzbourg fut le directeur pendant plus de 50 ans de l'opéra de Monte-Carlo. Il recevra à Cormarin de nombreux chanteurs d'opéra qui venaient y répéter2. Gunzbourg deviendra le maire du village et donnera chaque année un opéra dans les jardins du château chanté par de grands ténors de l'époque dont Caruso2.
    • 1973 : M. James Plain revend la propriété, avec son mobilier, à M. Loret de Sainte-Croix.
    • 1980 : après son acquisition par des agents immobiliers, le château en partie en ruines, cernée par la végétation et des prairies marécageuses2, est racheté par Marc Simonet-Lenglart, Pierre Almendros et Anne-Marie Joly qui vont le rénover et qui en sont aujourd'hui toujours les propriétaires.
    • À partir de 1981, le président François Mitterrand, amateur de Lamartine, y fera des passages réguliers2.

    Bibliographie [modifier]

    • Mémoire de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône, de R. VIOLOT (1940)
    • Le château de Cormatin en Saône-et-Loire, M. CLERGEAT

    Galerie [modifier]

    Ambox notice.png

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    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Cormatin