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  • Château de Wideville

    Château de Wideville

    Château de Wideville

    Le château de Wideville est situé en France sur la commune de Crespières dans le département des Yvelines, en région Île-de-France, à 17 km à l'ouest de Saint-Germain-en-Laye.

    Château de style Louis XIII, il est situé à la limite entre Crespières et Davron.

    Le nom de Wideville pourrait provenir du nom d'un compagnon de Guillaume Le Conquérant, Hugues de Guideville, qui aurait perdu son "g", pour donner Udeville, puis Videville en 1366. Le nom Wideville existe également en Angleterre.

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    Histoire [modifier]

    Le domaine de Wideville appartient au xvie siècle à René de Longueil, marquis de Maisons, gouverneur de Saint-Germain. Le domaine est vendu en 1579 par les héritiers de Pierre Picquet, trésorier de la reine de Navarre, à Benoît Milon, premier intendant des finances d'Henri III puis gestionnaire des finances de la Ligue. Il y fait construire le château actuel sur l'emplacement d'un ancien manoir, de 1580 à 1584, selon les plans des "maisons des champs" de Jacques Androuet du Cerceau, issus de son Livre d'Architecture [...] pour seigneurs, gentilshommes et autres qui voudront bastir aux champs. Le château est remanié en 1620 par Claude de Bullion, surintendant des finances de Louis XIII, qui fait redessiner et embellir les jardins en les agrémentant de fabriques. Un demi-siècle plus tard, Noël de Bullion agrandit le domaine et fait bâtir le colombier.

    En 1870, le château est la propriété du Comte de Galard, qui y entreprend de sévères restaurations extérieures (ravalement des maçonneries) et intérieures (suppression de la vis, rénovations des peintures des solivages et faux enduits sur les murs et les voûtes), mais sans que soient modifiées les principales dispositions.

    Parmi ses propriétaires célèbres, citons le duc d'Uzès (Jean-Charles de Crussol), la duchesse de Châtillon, et Bonabes VI Louis Victurnien Alexis, marquis de Rougé.

    Il est actuellement la propriété du couturier italien Valentino Garavani.

    Architecture [modifier]

    Isolé sur une plate-forme ceinte de fossés cantonné de petits bastions en brique qui rendaient inutiles les ailes en retour et le mur de clôture traditionnel, Wideville est composé d'un corps de logis unique animé d'un haut pavillon central et de deux petits pavillons latéraux aux extrémités des deux corps longitudinaux plus bas, formule héritée de Jacques Androuet du Cerceau.

    Le plan de l'édifice s'apparente à ceux de Du Cerceau, dans la disposition symétrique des appartements (deux à chaque étage de part et d'autre des vestibules et des salles du pavillon central.

    Il s'agit d'une élévation d'une grande simplicité. Les façades dont composées d'un parement en briques et les chambranles harpées des fenêtres sont en pierre blanche de Crespières. Le seul ornement réside dans la façade arrière avec deux travées de niches des tableaux laissés nus entre les baies. Elles avaient été garnies en 1630 des statues des quatre éléments deJacques Sarrazin.

    Les combles sont éclairés d'oculi à bossages chanfreinés, d'un type courant chez Du Cerceau. Ils alternent avec des lucarnes à fronton, à base interrompues et ailerons.

    L'entrée se présente sous la forme d'un portique, au dessin proche de celui que Philibert de l'Orme réalisa en 1550 à Saint-Léger-en-Yvelines.

    Intérieur [modifier]

    Le logis possède quatre cheminées sculptées, attribuées à Mathieu Jacquet (fin du xviie siècle), dont l'une présente une peinture de nature morte à personnage par Louise Moillon (vers1633).

    Les pièces du rez-de-chaussé sont ornées de poutrelles anciennes peintes par Simon Vouet.

    Les escaliers à vis et montée droite possèdent des balustrades en bois.

    Jardins [modifier]

    • L'ermitage, datant du xviiie siècle, est orné de boiseries de style Louis XV.

    Il ne reste des bâtiments des jardins anciens plus aucune trace, hormis la grotte, presque intacte, qui est le seul vestige visible. Les autres éléments ont été détruits, notamment en 1733.

    • A l'extérieur des douves était construite une galerie ouverte menant à une petite chapelle élevée pour Benoît Milon, décorée en 1584 de peintures de Toussaint Dubreuil (disparues).
    • Grotte artificielle, l'une des dernière existante, édifiée entre 1635 et 1636 par l'italien Thomas Francine, intendant général des fontaines du roi, dans un style proche de la grotte du palais du Luxembourg (1630). Son décor intérieur est en mosaïque de pierres et de coquillages, en stucs de Sarrazin, encadrant un plafond peint par Simon Vouet (Le Parnasse, Jupiter, et Antioche), restauré de 1970 à 1976. Les sculptures sont de Jacques Sarrazin et Philippe de Buyster. Les grilles en fer forgé à décor floral en tôle martelée qui en ferment l'entrée et les trois baies d'ouvertures sont l'œuvre du serrurier parisien François Marchand (1636). Les murs sont décorés de coquillages et cristaux polychromes. Elle se présente sous la forme d'un petit bâtiment sur plan carré avec une façade en arc triomphal. Elle est recouverte de congélation. Elle se trouvait à l'origine au fond d'un nymphée qui était composé d'un enclos carré aux murs creusés sur leurs faces internes de niches, dans lesquelles étaient disposées des statues de dieux et de déesses réalisées par Philippe de Buyster. Ce nymphée, probablement construit par l'architecte Lemercier, enfermait en son centre un bassin carré. Détruit en 1819, seules sept statues ont été sauvées. Elles ornent aujourd'hui le tapis vert à l'entrée du château.

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Wideville

  • Château de Beynes

    Château de Beynes

    Château de Beynes

    Ruines du château de Beynes
    Ruines du château de Beynes

    Présentation
    Période ou style médiéval
    Type château fort
    Date de construction XIe siècle
    Classement Monument historique
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    Non renseigné
    (Chercher ce lieu)
    Pays France
    Commune {{{commune}}}
    MonumentMonuments par pays

    Le château de Beynes est un château fort en ruines situé dans le centre de Beynes dans le département des Yvelines (France), au bord de la Mauldre.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    • xie siècle : ce château, sis en fond de vallée, dont la construction remonte au xie siècle a eu d'abord un rôle militaire à une époque où le cours de la Mauldre constituait une ligne de défense du domaine royal vers l'ouest, notamment contre les Anglais lors de laguerre de Cent Ans.

    Ayant perdu son importance stratégique du fait de l'extension du domaine royal, il est devenu un château résidentiel vers 1450 lorsque Robert d'Estouteville le fit transformer en rasant le donjon, en adaptant les fortifications à l'artillerie naissante et en aménageant une résidence plus habitable. L'édifice subit encore d'autres transformations, notamment par Philibert Delorme au xve siècle.

    Le château vu de l'ouest
    • xviiie siècle : Il est abandonné puis démantelé, servant même de carrière pour les constructions du village.
    • Le 18 novembre 1959, l'ensemble des vestiges ont été classés monument historique par arrêté.
    • En 1967, il est racheté par la municipalité.
    • De 1995 à 1999, il fait l'objet de fouilles puis de travaux de confortation.

    Architecture [modifier]

    Le château fort qui existait autrefois est maintenant à l'état de ruines.

    De forme circulaire, il est traversé par une allée centrale donnant sur deux corps de logis.

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Beynes

  • Château de Langeais

    Château de Langeais

    L'entrée du château (XVe siècle)
    L'entrée du château (xve siècle)

    Présentation
    Période ou style
    Type Château de la Loire
    Début construction xe siècle
    Propriétaire initial Foulques Nerra
    Destination initiale Forteresse
    Propriétaire actuel Institut de France
    Destination actuelle Musée
    Classement Monument historique
    Site internet [Site officiel Consulter]
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    47° 19′ 29″ Nord
    0° 24′ 22″ Est
    Pays France France
    Région Touraine
    Subdivision administrative Indre-et-Loire
    Subdivision administrative Centre
    Commune Langeais
    ChâteauChâteau par pays

    Le Château de Langeais, situé en Indre-et-Loire, était au départ une forteresse médiévale édifiée à la fin du xe siècle par Foulques Nerra, sur un promontoire rocheux surplombant le val de Loire.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Construction [modifier]

    Foulque Nerra, comte d'Anjou entreprend durant son règne la construction de nombreux ouvrages de défense dont le château de Langeais.

    Les Plantagenêts [modifier]

    Sous la domination de la dynastie anglaise des Plantagenêts, le château est agrandi par Richard Cœur de LionPhilippe Auguste le reconquiert en 1206, puis il est détruit par les Anglais lors de la guerre de Cent Ans. Du bâtiment de cette époque subsiste une façade de la tour principale, appelée "donjon de Foulques Nerra".

    Les rois de France [modifier]

    En 1465Louis XI ordonne la reconstruction du château, en contrebas des vestiges de l'ancien édifice ; les travaux seront menés sous la direction de Jean Bourré, trésorier de France et ami du roi. Le château de Langeais sera achevé en 1469.

    Très bien conservé et peu remanié, il est un bel exemple d'architecture de la fin de la période médiévale, caractérisé par son pont levis, ses hautes toitures, ses mâchicoulis, son chemin de ronde et ses cheminées monumentales finement sculptées ; Langeais est en fait à la charnière entre Moyen-Âge et Renaissance, sa façade ouest, côté jardin, offrant un tout autre visage, marqué par des décorations de type renaissance.

    L'événement le plus marquant de la vie du château est le mariage royal de Charles VIII avec Anne de Bretagne, célébré le 6 décembre1491 à 7 heures du matin. La jeune duchesse n'avait alors que 14 ans et son mariage signe la fin de l'indépendance du Duché de Bretagne. La scène du mariage a été reconstituée pour la visite par le sculpteur Daniel Druet avec des mannequins de cire et un son et lumière.

    Jusqu'au règne de Louis XIII, le domaine de Langeais reste la propriété de la couronne de France, qui le donne parfois à titre d'indemnisation ou de récompense. Il appartient ensuite à différentes familles.

    Le château au xixe siècle [modifier]

    Laissés à l'abandon à la Révolution et au début du xixe siècle, les bâtiments furent remis en état à partir de 1833 (avril 1839) par M. Baron, avoué à Paris.1

    " Casimir Boisleve (maire depuis 1830) rêve d'une nouvelle mairie. En 1838, il a exposé au conseil municipal son projet d'acquisition du château qui est en vente depuis le décès de Mme Moisant, dernière propriétaire (...) : "Déjà plusieurs spéculateurs se sont présentés pour l'acheter et le démolir afin d'en vendre les matériaux" (...) Mais la dépense est importante et malgré les efforts de M. Boisleve le château trouve preneur en la personne de M.Baron dès avril 1839. le fleuron de Langeais est en piteux état. La municipalité, locataire partiel, a transformé la grande salle du bas en écurie pour les chevaux des gendarmes. Une autre partie est affectée à la l'auditoire de la justice de paix et à la prison cantonale. Les voisins occupent à leur guise caves et communs. Le parc est divisé en une soixantaine de parcelles consacrées aux arbres fruitiers et à la vigne"2

    Les spéculateurs évoqués par le maire en 1838 sont peut-être l'association de démolisseurs-récupérateurs de biens tristement célèbres sous l'appellation de "Bande Noire" - dont l'orléanais Pilté-Grenet - auteurs de la démolition quasi-complète et de la vente comme matériaux de construction des châteaux poitevins de Richelieu et de Bonnivet 3.

    Le château habité, restauré, remeublé...et vidé de ses collections.

    " M. Baron s'est plu à faire restaurer cette ancienne demeure seigneuriale avec une entente parfaite de l'architecture d'une imposante simplicité (...) il ne s'est pas contenté de restaurer avec un goût vraiment artistique (..) Emule du bon Du Sommerard, il a formé une sorte de musée."4

    Trente ans après cette évocation le fils de Christophe Baron, pour régler des dettes importantes, vendit cette importante collection de 822 numéros 5.

    Deux ans avant Mme Baron, propriétaire du château, donna au musée des Beaux-Arts de Tours une grande réplique en bronze - fondue en 1839 sur les moules originaux - de la célèbre "Diane Chasseresse" de Houdon, une des plus fameuses sculptures du xviiie siècle, maintes fois reproduite ensuite 6

    Après la mort du fils Baron, le château est acquis le 28 juillet 1886 par le banquier et homme d'affaires mulhousien Jacques Siegfried - oncle d'André Siegfried - qui pendant 20 ans le restaure et le remeuble avant de le donner à l'Institut de France le 22 mars 1904 (acte Colin-Langeais).

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Langeais

     

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  • Château d'Amboise

    Château d'Amboise

    Château d'Amboise

    Le château d'Amboise surplombe la Loire à Amboise dans le département d'Indre-et-Loire. Il fait partie des châteaux de la Loire.

    Avant d'être rattaché à la couronne en 1434, le château appartenait, depuis plus de quatre siècles, à la puissante famille d'Amboise. Pendant la Renaissance, il sert de résidence à plusieurs rois de France.

    Il a été en grande partie détruit après la Révolution.

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    Histoire [modifier]

    Le site d'Amboise, habité dès l'antiquité, est une étape stratégique le long de la Loire. Un oppidum y est construit aux Chantelliers, sur un plateau entre la Loire et l'Amasse. En 504 Clovis, Roi des Francs, et Alaric, Roi des Wisigoths, se rencontrent sur l'Ile d'Or (Saint Jean). Peu après, Clovis bat les Wisigoths à Vouillé en 507. Ces derniers abandonnent la Loire et se replient vers le sud.

    Quatre-cents ans plus tard, à l'époque des Invasions Normandes et en accord avec les Rois de France Charles le Chauve et Louis le Bègue, Adalard, Archevêque de Tours, dont la famille contrôle Amboise, confie la garde de la place à deux de ses parents: Ingelger, le mari d'Adelais qui est une nièce d'Adalard, et Sulpice Ier de Buzançais. Ingelger relève les fortifications de la ville. Aux abords de l'An Mil, Amboise est la place la mieux protégée de tout l'ouest de la France. Au début du xiie siècle les Seigneurs d'Amboise prennent le contrôle complet de la ville et de toutes ses forteresses. Louis d'Amboise, l'un des membres de la famille seigneuriale, participa en 1431 à un complot contre Louis de la Trémoille, favori de Charles VII. Démasqué, il est d'abord condamné à mort, avant d'être gracié. Son château en revanche, lui sera confisqué en 1434. Dès lors, Amboise entre dans le domaine royal. Rapidement, Amboise devient une véritable demeure royale, et Charles VIII en fait un véritable palais.

    Le fils de Charles VII, Louis XI, fait élever son propre fils (le futur Charles VIII) à Amboise, pour des raisons de sécurité. Étant né en 1470 au château, le dauphin Charles apprécie Amboise et en fait sa demeure de prédilection. Il y est élevé sous la garde d'un seigneur de Touraine, Jean Bourré.

    Charles VIII, y fit les premières constructions marquantes dès le début de son règne, et entreprend de profondes modifications de 1492 à sa mort en 1498:

    • La chapelle Saint-Hubert,
    • L'aile, dite « Charles VIII », également de style gothique flamboyant, comprenant les logis du Roi et de la Reine,
    • Les deux tours cavalières (Tour des Minimes et Tour Heurtault)
    • Un parc est aménagé sur la terrasse, on comptera plus tard un buste de Léonard de Vinci et un mémorial musulman pour les accompagnants d'Abd El Kader décédés à Amboise durant sa captivité.

    Passionné par la culture italienne qu'il a découverte pendant les campagnes d'Italie, Charles VIII invite à Amboise de nombreux artistes italiens en 1495 (Dominique de Cortone et Fra Giocondo notamment) qui vont totalement transformer le château à la mode de la Renaissance. Il fait aussi appel à l'horticulteur Pacello da Mercogliano pour l'aménagement des jardins. Bien sûr, d'autres éléments seront supervisés par des artistes français. La construction fut supervisée par Raymond de Dezest, bailli d'Amboise, avec l'aide de trois architectes: Colin Biart, Guillaume Senault et Louis Armangeart assistés des maitres Jacques Sourdeau et Pierre Trinqueau. Plus de 250 maçons travaillaient en permanence sur ce chantier.

    Charles VIII y mourut en 1498 à l'âge de 28 ans, après avoir heurté de la tête un linteau de porte le 7 avril, se rendant au jeu de paume.

    Louis XII, son successeur, y fait construire une seconde aile, perpendiculaire à l'aile Charles VIII, dans un style renaissance. Il cède le domaine à Louise de Savoie, qui y élève ses deux enfants, Marguerite de François d'Angoulême, lequel était pressenti pour succéder à Louis XII. Lorsque Louis XII décède en 1515 et que François Ier monte sur le trône, la cour va peu à peu se désintéresser du château d'Amboise. Bien que la construction continue, avec l'achèvement de la tour Hurtault et le réaménagement de l'aile Louis XII, le roi va préférer d'autres demeures comme le château de Chambord, de Blois ou de Fontainebleau.

    Le château avant son démantèlement, par Jacques Androuet du Cerceau, avant 1579.

    Il invita néanmoins Léonard de Vinci à séjourner à Amboise dans le Clos Lucé, situé près du château. Un souterrain, permettant la communication entre les deux sites, fut percé. Le grand peintre mourut en 1519à Amboise et fut inhumé premièrement dans la collégiale Saint-Florentin puis secondairement dans la chapelle Saint-Hubert.

    Henri II, son fils, continuera l'agrandissement de l'édifice en ordonnant la construction de nouveaux bâtiments sur la partie est. En 1560, sous le règne éphémère de François II, Le château fut le théâtre de la conjuration d'Amboise, prélude aux guerres de Religion.

    Article détaillé : conjuration d'Amboise.

    À partir d'Henri III, les séjours royaux se firent plus rares, pour devenir quasi inexistants. Peu à peu, le château se transforme en prison de luxe pour les grands personnages de l'état. En 1626, César, duc de Vendôme et son frère Alexandre, grand-prieur de France, y sont internés pour avoir conspiré contre Richelieu. Le château passe ensuite entre les mains du frère du roi, Gaston d'Orléans. Celui-ci y effectue quelques démolitions dans les années 1660. Confisqué de nouveau par le roi, Amboise redevient une prison. Louis XIV y enfermera Nicolas Fouquet et le duc de Lauzun.

    Propriété du duc de Choiseul au xviiie siècle, celui-ci l'abandonne vers 1760 au profit de Chanteloup à quelques kilomètres au sud d'Amboise. Le château passe ensuite entre les mains du duc de Penthièvre, avant d'être confisqué par la nation en 1792, en pleine révolution française.

    Une grande partie du château fut démolie lors du premier Empire, lorsque Napoléon offre le château déjà en mauvais état à l'ex-consul Roger Ducos, lequel n'ayant pas les moyens de restaurer l'ensemble, préféra détruire les deux tiers du bâtiment (la collégiale Saint-Florentin et le logis des reines notamment) entre 1806 et 1810.

    Louis-Philippe Ier hérita du château par le biais de sa mère. Il dégagea les anciens remparts en faisant détruire les maisons attenantes et redécora l'aile Louis XII. Il est de nouveau confisqué lors de la Révolution de 1848.

    En 1848, à la suite d'un traité de reddition non respecté par les autorités françaises, l'émir Abd El-Kader et une centaine de compagnons y furent placés en captivité, avant d'être libérés parNapoléon III en 1852.

    En 1873, le château repasse à la famille d'Orléans qui le transforme en maison d'accueil pour personnes âgées. Au tout début du xxe siècle, la restauration de l'édifice est entreprise par monsieur Ruprich-Robert et son fils. Aujourd'hui, le château est géré par la Fondation Saint-Louis.

    Architecture [modifier]

    Logis royal [modifier]

    Le logis fait face à la Loire, et se trouve au sommet de la colline castrale. Premier exemple de l'inspiration italienne sur les bords de la Loire, il traduit le passage progressif entre l'architecture gothique et Renaissance.

    Terrasse du château d'Amboise [modifier]

    Chapelle Saint-Hubert [modifier]

    La chapelle Saint-Hubert fut édifiée et sculptée entre 1491 et 1496 par des artistes flamands dans le pur goût gothique flamboyant en pierre et craie de Touraine (Tuffeau) sur ordre de Charles VIII, avant que celui-ci ne découvre l'architecture italienne. La chapelle sert ensuite d'oratoire à Anne de Bretagne, avant de devenir la dernière demeure présumée du corps de Léonard de Vinci, mort à Amboise en 1519.

    Le linteau de la porte d'entrée représente la chasse de Saint-Hubert. Les vitraux, assez récents, retracent des épisodes de la vie de Saint-Louis, et le tympan datant du xixe siècle, représente Charles VIII et Anne de Bretagne.

     

    Tour des Minimes et tour Hurtault [modifier]

    La tour des Minimes et la tour Hurtault, toutes deux très massives, permettaient aux carrosses et attelages de monter sur la terrasse. Elles se situent respectivement sur la façade nord et ouest du château.

    Interieur [modifier]

    Logis gothique [modifier]

    Salle des gardes [modifier]

    La salle des gardes aux voûtes en croisée d'ogive permettait de contrôler l'accès à l'étage occupé par le roi. La salle est meublée de coffre, banc et buffets gothiques en chêne massif du style XVème et xvie siècle.

    Promenoir des gardes [modifier]

    Cette galerie ouverte permettait de surveiller la Loire et les alentours d'Amboise. Y sont exposés, des reproductions de dessins par Androuet du Cerceau illustrant l'importance du château au xvie siècle.

    Salle des gardes nobles [modifier]

    La garde rapprochée du souverain était composée principalement de nobles. La salle des garde nobles contrôlait l'accès de l'escalier menant à l'étage supérieur. La pièce s'articule autour d'un pilier central ou "palmier gothique" soutenant l'ensemble. On observe des copies réalisées au xixe siècle d'armures du XVIème siècle. Une armure de combat dite "à côté", et une armure de parade plus légère. On note également un coffre de marine du xviie siècle.

    Salle des tambourineurs [modifier]

    Cette salle correspond à l'emplacement d'une "chambre à parer" du roi. Son nom fait référence aux nombreuses fêtes et bals donnés au château sous le règne des Valois. Le sol est fait de carreaux de terre cuite fleurdelisés d'inspiration xve siècle. Le mobilier se compose d'une table Renaissance, d'une chaire, ou cathèdre gothique ornée des armes du cardinal Georges d'Amboise, et un coffre datant du règne de Charles VIII. Sur les murs, une tapisserie des Flandres du XVIèms siècle représentant l'Hommage de la famille de Darius à Alexandre le Grand.

    Salle du conseil [modifier]

    C'est dans cette vaste salle (la plus grande du château) que le roi réunissait son conseil, véritable pôle du pouvoir royal. La salle possède deux cheminées: la première, disposant d'une hotte trapézoïdale, est encore marquée par la tradition gothique tandis que la seconde (à l'autre extrémité de la salle), illustre le style Renaissance. Le blason d'Anne de Bretagne (fleurs de lys et mouchetures d'hermine), décorent de nombreux éléments de la salle: hotte de la première cheminée, piliers centraux, vitraux des fenêtres sur Loire. L'emblème de Charles VIII (épée flamboyante ou palmée) orne également la hotte de la première cheminée. Au plafond sont inscrit des monogrammes de Charles VIII (entrelacs de C) et d'Anne de Bretagne (lettre A).

    Sur les côtés, adossés aux murs, on observe de grandes chayères, bancs à dossiers ornés de plis de serviette de style gothique. Sur les murs sont exposés des portraits de rois Bourbon: Henri IV (d'après Franz Pourbus), et Louis XIII (d'après Philippe de Champaigne).

    Appartements Renaissance [modifier]

    Salle de l'échanson [modifier]

    Cette salle montre de nombreux changements apportés par le goût de la Renaissance, notamment dans les arts de la table. La salle est meublée à la fois de style gothique: un dressoir (appelé aussi crédence ou buffet), un coffre, deux chaires; et Renaissance: une chaire, des tables "à l'italienne" disposant d'allonges, un grand coffre en noyé sculpté et anciennement doré. Les murs sont décorés de tapisseries d'Aubusson du xviie siècle d'après des cartons de Le Brun.

    L'embrasure de la fenêtre décorée de bâtons de pèlerins, de bourses pleines de pièces de monnaie et d'une besace, rappelle qu'Amboise était un étape des pèlerins qui se rendaient à Saint-Martin de Tours avant de poursuivre leur chemin jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle.

    Chambre de Henri II [modifier]

    La chambre de Henri II possède un lit ouvragé de style Henri II aux grandes dimensions (2,18m x 1,82m). On note également un coffre bijou pourvu d'un double fond, ainsi que des portières et tapisseries de Bruxelles et de Tournai de la fin du xvie siècle et du xviie siècle.

    Antichambre de la cordelière [modifier]

    Il s'agit de l'ancienne antichambre des appartements Renaissance (l'entrée a aujourd'hui disparu). Le manteau de la cheminée est orné d'entrelacs de cordes (symbole de l'ordre franciscain), ainsi que du collier de l'ordre de Saint-Michel, autour du blason d'Anne de Bretagne. Le panneau de bois au-dessus de la cheminée est quant à lui décoré de la Salamandre, emblème de François Ier.

    Appartements "Louis-Philippe" [modifier]

    Cabinet Louis-Philippe [modifier]

    Dans cette pièce est reconstitué un cabinet de travail sous Louis-Philippe. On peut y admirer un Portrait de la duchesse d'Orléans, mère de Louis-Philippe, ainsi que, sur une commode, la maquette de la "Belle Poule", navire commandé par le prince de Joinville, fils de Louis-Philippe, lors du retour en France des cendres de Napoléon Ier.

    Chambre Louis-Philippe [modifier]

    Cette chambre est meublée de style "Premier Empire": un lit bateau ou "Récamier", un secrétaire, un guéridon au piètement de quatre colonnes, une commode en bois plaqué d'acajou; et de style "Louis-Philippe": semainier en acajou, chaise aux croisillons ajourés.

    Sur les murs, on observe un Portrait de Madame Adélaïde, peint par Court, ainsi qu'un Portrait du duc et de la duchesse d'Orléans, d'après Franz-Xaver Winterhalter.

    Salon de musique [modifier]

    Le mobilier de ce vaste salon de musique se compose notamment d'un piano à queue Érard en placage de palissandre de Rio du xixe siècle, d'un secrétaire et d'une console de style "Restauration", et d'une chaise à dossier barrette en acajou estampillé Jacob. Sur les murs sont exposés un Portrait de Louis-Philippe Ier représenté avec les insignes de la monarchie et la charte constitutionnelle de 1830, un Portrait de la reine Marie-Amélie, avec deux de ses fils, le duc d'Aumale et le duc de Montpensier, ainsi qu'un Portrait de Louis-Philippe-Joseph, dit "Philippe-Égalité". On note également un Portrait d'Abd El Kader, sur chevalet.

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_d'Amboise

  • Château de Horst

    Château de Horst

     

    Entrée du château
    Vu du ciel

    Sommaire

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    Aux origines [modifier]

    En date du 27 mars 1292 le chevalier Jean de Rode 1, dit de Lantwyck, seigneur de Horst, épousa Marguerite de Brabant, dite de Tervueren

    Le château de Sint-Pieters-Rode, aussi appelé château de Horst, est situé dans le Brabant flamand en Belgique (3220 Holsbeek).

    En 1100 est cité un « Rode Castellum ».

    En 1263 il est la propriété de Jan van Horst. C’est un château entouré de douves de la forme d’un polygone irrégulier.

    L'histoire de cette demeure remonte donc au XIIIesiècle quand Rode échut dans les mains des Lantwyck dont un Jean épousa en date du 27 mars 1292Marguerite de Brabant, dite de Tervueren, fille naturelle du duc Jean Ier

    Le dispositif défensif est évident mais il n’est que la succession revue à la Renaissance d’une place forte du Moyen Âge .

    Horst est en effet un des premiers châteaux du Brabant à avoir quitté ses habits moyenâgeux pour ceux d'une existence moins guerrière et versée vers un art de vivre courtisan où se conjugèrent beauté et harmonie.

    Propriétaires successifs du Château de Horst [modifier]

    Sous les seigneurs de Rode et Horst et la famille (de/van) Lantwyck [modifier]

    Du XIIIesiècle à 1369

    • Jan van Horst (avant 1263 jusqu'à 1268/1291)
    • Arnold van Lantwyck (avant 1268/1291 jusqu'à 1292)
    • Mathilde van Lantwyck (de 1292 jusqu’à 1292)
    • Adam van Lantwyck (de 1292 jusqu’à 1292)
    • Jan I van Lantwyck 2 & Margaretha de Tervueren (de 1292 jusqu’à 1312?)3
    • Aernoudt van Lantwyck (de 1312? jusqu’à 1323?)
    • Adam van Lantwyck (de 1341 jusqu’à 1350?)
    • Jan II van Lantwyck (de 1357 jusqu’à 1369)

     

    Sous la famille Boote [modifier]

    De 1369 jusqu’à 1422

    • Almeric Boote (de 1369 jusqu’à 1405)
    • Elisabeth Boote, mariée à Lonys de Bouchout (de 1405 jusqu’à 1422)

    Sous la famille Pynnock [modifier]

    De 1422 jusqu’à 1461

    • Almeric I Pynnock (de 1422 jusqu’à 1461)

    Sous la famille de Bourgondië [modifier]

    De 1461 jusqu’à 1482

    • Jan avant Philips de Bourgondië (de 1461 jusqu’à 1482)

    Sous la famille Pynnock [modifier]

    De 1482 jusqu’à 1500

    • Lodewyck Pynnock III 7(de 1482 jusqu’à 1500)

    Sous la familie Hinckaert [modifier]

    Hinckaert

    De 1500 jusqu’à 1521

    • Philippa Hinckaert et ses enfants avec Iwein de Corttenbach (de 1500 jusqu’à 1506)
    • Gheertruyt van der Vucht, veuve Hinckaert (de 1506 jusqu’à 1521)

    Sous la famille van Busleyden [modifier]

    De 1521 jusqu’à 1605

    • Adriana de Gondeval & Gillis van Busleyden 8(de 1521 jusqu’à 1533/1536)
    • Franchoys van Busleyden & veuve van Busleyden (de 1533/1536 jusqu’à 1555)
    • Charles van Busleyden & Margaretha van der Stappen, veuve van Busleyden (de 1555 jusqu’à 1578)
    • Margaretha van der Stappen, veuve van Busleyden (de 1578 jusqu’à 1587)
    • Gillis, avant Charles de Jonge et Anthoen van Busleyden (de 1587 jusqu’à 1605)

    Sous la famille de Schoonhoven [modifier]

    De 1605 jusqu’à 1650

    • Olivier II de Schoonhoven d'Arschot 9(de 1605 jusqu’à 1632)
    • Karel-Filips de Schoonhoven (de 1632 jusqu’à 1650)
    • Elisabeth de Rivière, veuve de Schoonhoven (de avant 1650 jusqu’à 1650)

    Sous la famille van den Tympel [modifier]

    De 1650 jusqu’à 1713

    • Maria-Anna van den Tympel 10(de 1650 jusqu’à 1658)
    • Louis-Charles van den Tympel (de 1658 jusqu’à 1664)
    • Philips-François-Jozeph van den Tympel van Brabant (de 1664 jusqu’à 1665)
    • Emmanuel-François-Joseph van den Tympel van Brabant (de 1665 jusqu’à 1667)
    • Emmanuel-Xavier-Benoit van den Tympel van Brabant (de 1667 jusqu’à 1668)
    • Emmanuel van den Tympel van Brabant (de 1668 jusqu’à l668)
    • Anna-Maria-Scholastica van den Tympel, veuve van Brabant (de 1668 jusqu’à 1713)

    Sous la famille de Rubempré [modifier]

    De 1713 jusqu’à 1730

    • Sabine-Claire princesse de Rubempré et Everberghe (de 1713 jusqu’à 1715)
    • Louise-Brigitte princesse de Rubempré et Everberghe (de 1715 jusqu’à 1730)

    Sous la famille de Merode [modifier]

    De 1730 jusqu’à 1875

    • Maximilien-Léopold-Ghislain de Merode (de 1730 jusqu’à 1769)
    • Marie-Cathérine-Josèphe de Merode (de 1769 jusqu’à 1773/1794)
    • Charles-Guillaume de Merode (de 1773/1794 jusqu’à 1830)
    • Françoise-Louise-Ghislaine de Merode (de 1830 jusqu’à 1875)

    Sous les familles de Lombise & de Ribaucourt [modifier]

    De 1875 jusqu’à 1922

    • Marie-Ghislaine-Thérèse de Thiennes de Lombise (de 1875 jusqu’à 1882)
    • Caroline-Marie-Ghislaine de Ribaucourt (de 1882 jusqu’à 1922)

    Sous la famille Hemricourt de Grunne [modifier]

    A partir de 1922

    • Guillaume-Charles-Hubert, comte de Hemricourt de Grunne (de 1922 jusqu’à 1978)
    • Colette-Nathalie-Léonie-Françoise-Thérèse-Josèphe-Marie-Ghislaine, comtesse de Hemricourt de Grunne & comte Cornet d'Elzius (à partir de 1978)

    De nos jours [modifier]

    En Octobre 2007 la comtesse de Hemricourt de Grunne a vendu le château avec 113 hectares de terre à la Drapeau de la Région flamande Région flamande

    La légende du château hanté [modifier]

    Château de Horst, quand vient la nuit...

    Les villageois disent que le fantôme du seigneur de Rode revient tous les jours à minuit dans un carrosse tiré par six chevaux sauvages qui, sortant du bois où se trouvent les ruines du pressoir, descend au grand galop l'avenue des tilleuls et entre, on ne sait par quelle magie, dans le donjon. Des lueurs sinistres brillent alors pendant un temps aux meurtrières de la tour avant que le carrosse ne repasse le pont-levis et retourne, aussi furtivement qu'il est venu, dans les ruines du pressoir.

    L’âme du légendaire seigneur du XVesiècle ne pourrait trouver la paix pour avoir tué son chapelain.

    Il existe deux versions de l’histoire :

    La première prétend que le prêtre avait commencé la messe au château avant l’arrivée du seigneur, et ce dernier, furieux de son manque de respect, lui aurait tranché la gorge.

    La seconde version dit que le dernier sire de Rhode aurait passé sa jeunesse dans les aventures des voyages lointains et serait, enfin, rentré dans le pays accompagné d'une jeune et jolie femme, épousée à l'étranger. Déjà âgé, son caractère sombre et chagrin l'avait rendu très sévère à l'égard de ses vassaux et fort jaloux de sa compagne; il prit ombrage de ses conversations avec le chapelain. Il advint qu'un jeune homme à la veille de se marier, fut condamné à être pendu pour délit de chasse. Sa fiancée, toute éplorée, demanda à la châtelaine son intervention auprès du seigneur, en faveur de son futur époux et celui-ci fut en effet gracié. Or, peu de temps après, le sire de Rhode, sa femme et le chapelain, se rendant en carrosse au château d'Hervelé, rencontrèrent une noce. L’épousée jeta son bouquet sur les genoux de la noble qui, émue, remercia le jeune couple de la main. Le vieux gentilhomme regarda sa fiancée avec surprise, ne comprenant rien à son trouble. Il ne savait pas et elle ne voulait pas lui dire qu'elle venait de voir, si heureux, était le manant qui avait été condamné à mort. Elle eût redouté que, par un geste de rancune, il ne se fût fait un plaisir de troubler la noce. Dans la crainte que le chapelain ne parlât, elle lui fit signe de se taire. Par malheur, son mari aperçut ce geste; tous ses soupçons lui surgirent à l'instant, à l'esprit et lui semblèrent confirmés. Fou de colère, il poignarda le malheureux prêtre qui tomba, frappé à mort dans le carrosse. A la vue de cette scène sanglante, la châtelaine s'évanouit. Quand elle rouvrit les yeux, elle était folle. Elle mourut peu de temps après. L'époux ne tarda pas à reconnaître sa fatale erreur et, poursuivi par d'horribles visions, passa le reste de sa vie dans la solitude et les remords. Il trépassa sans postérité.

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Horst

  • Château des ducs de Bretagne

    Château des ducs de Bretagne

    Vue générale aérienne
    Vue générale aérienne

    Présentation
    Période ou style MédiévalRenaissance
    Début construction xve siècle
    Fin construction xvie siècle
    Propriétaire initial François II de Bretagne
    Destination initiale Défense et Habitation
    Propriétaire actuel Mairie de Nantes
    Classement Cl Monument historique(1840)
    Site internet Consulter
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    47° 12′ 56″ Nord
    1° 32′ 59″ Ouest
    Pays France France
    Région historique Bretagne
    Subdivision administrative Loire-Atlantique
    Commune Nantes

    Géolocalisation sur la carte : France

    Château des ducs de Bretagne

    Le Château des ducs de Bretagne se situe à Nantes, sur la rive droite de la Loire, qui alimentait autrefois les douves. Il fut la résidence principale des ducs de Bretagne, du xiiie au xve siècle.

    Le château des ducs de Bretagne fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 18401.

    Depuis sa réouverture en 2007, le château est géré par Nantes culture&patrimoine, par délégation de service public de la ville de Nantes.

    Sommaire

    [masquer]

    Historique [modifier]

    Le Vieux Donjon
    Le Petit Gouvernement
    Le Harnachement
    Le puits

    À partir de 1207Guy de Thouars, veuf de Constance, duchesse de Bretagne, fait construire le premier château dit « de la Tour Neuve » au pied de l'enceinte gallo-romaine de la ville alors circonscrit à l'actuel quartier du Bouffay. Il cherche à affirmer le pouvoir des ducs face à celui des comtes de Nantes et de l'évêque de NantesPierre Mauclerc et son fils Jean Ier de Bretagne étendent les fortifications de la cité et agrandissent le château. Élément essentiel du système défensif de la ville, il protège un bras de la Loire, lieu d'intenses activités commerciales. Durant la seconde moitié du xive siècle, le « chastel de la Tour Neuve » est agrandi par Jean IV de Bretagne, à qui l'on doit la tour polygonale dite du « Vieux Donjon », seul vestige de cette époque2.

    En 1466François II de Bretagne décide de reconstruire le château. Le nouvel édifice sera à la fois la résidence principale de la cour ducale et une forteresse militaire capable de résister au pouvoir royal. Une double vocation marquée côté cour par un palais résidentiel de tuffeaublanc aux façades raffinées (le Grand Gouvernement, la tour de la Couronne d'Or, le Grand Logis) et, côté ville, par sept tours massives de schiste et de granit reliées par des courtineset 500 mètres de chemin de ronde.

    À la mort de François II en 1488, sa fille, Anne de Bretagne, qui sera reine de France de 1491à 1514, par ses deux mariages successifs avec Charles VIII et Louis XII, reprend les travaux. Elle renforce notamment la forteresse, côté Loire, en construisant la tour du Fer à Cheval, impressionnant bastion d'artillerie. En 1514, le château revient à sa fille Claude, mariée à François Ier. Pour loger la famille royale, il s'enrichit d'un nouveau bâtiment de style Renaissance : le Logis du Roy, que l'on appelle aujourd'hui le Petit Gouvernement. En 1532, l'édifice devient propriété royale à l'occasion du rattachement de la Bretagne au royaume de France.

    Au cours des xvie et xviie siècles, le château est choisi comme résidence bretonne des rois de France. Un lieu de prestige qui place Nantes au rang des grandes villes de province, mais qui ne renonce pas pour autant à sa vocation militaire. Ainsi, à partir de 1582, dans un contexte de guerres de religion, le duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne, renforce les défenses du château. Soucieux de protéger la ville contre les attaques protestantes venant du Poitou, il fait édifier une terrasse d'artillerie et deux ouvrages de défense en forme d'éperon, appelés bastions. Ces derniers sont équipés de terrasses pour recevoir les canons.

    Le 30 avril 1598Henri IV séjourne au château lors de sa venue dans la cité pour la signature de l'Édit de Nantes. La signature du célèbre édit ne se fera cependant pas au château mais dans la Maison des Tourelles. Celle-ci se situait quai de la Fosse et fut détruite au cours de la seconde guerre mondiale, lors d'un bombardement sur Nantes.

    Après avoir logé princes, cours et rois, l'édifice, peu à peu délaissé, change d'usage, devient caserne et prison. Il va subir différents dommages ainsi que des transformations importantes : incendie du Grand Gouvernement en 1670 et reconstruction dans le style classique de l'époque sur ordre de Louis XIV ; transformation du château en arsenal au xviiie siècle, avec construction du bâtiment du Harnachement pour abriter l'artillerie ; explosion de la tour des Espagnols le 25 mai 1800, entraînant la destruction de la chapelle et des archives.

    Classé monument historique en 1862, le château est vendu par l'État à la ville de Nantes en 1915. En 1924 s'y installe un musée municipal consacré aux arts décoratifs, complété après-guerre de nouvelles salles abritant les collections du musée d'art populaire régional, puis celles du musée des Salorges.

    Le château est réquisitionné officiellement le 8 mai 1943 par les troupes allemandes d'occupation, qui construisent un bunker dans son enceinte pour y abriter un central téléphonique.

    L'état de dégradation du Grand Logis entraîne sa fermeture en 19703.

    Rénovation [modifier]

    Le Grand Logis et la Tour de la Couronne d'Or, après rénovation

    Depuis le début des années 1990, la ville de Nantes a mis en œuvre un programme de restauration et d'aménagement pour mettre en valeur ce site, emblématique de l'Histoire de Nantes et de la Bretagne. Après quinze années d'importants travaux de restauration et trois années de fermeture au public, le château a rouvert le vendredi 9 février 2007.

    Circuit des remparts [modifier]

    La création d'un circuit complet des remparts, la mise en place d'un premier accès par les douves et d'un second par une passerelle, l'arrangement d'un jardin dans les douves, la mise en lumière nocturne participent à la renaissance du site. Les 500 mètres de chemin de ronde sur les remparts fortifiés offrent des points de vue sur les bâtiments, la cour, les douves, mais aussi sur la ville : la tour LU, l'emplacement du bras de la Loire qui baignait le château avant les comblements des années 1930, la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul et le quartier du Bouffay.

    Musée d'histoire de Nantes [modifier]

    L'édifice restauré accueille aujourd'hui le nouveau musée d'histoire de Nantes, installé dans 32 salles. Jalonné de dispositifs multimédias, le Musée présente plus de 850 objets de collection. En proposant des clefs de lecture de la ville qui mettent en perspective passé, présent et avenir, le Château et son musée s'inscrivent dans une vision actuelle du patrimoine. Un portrait de la ville en sept grandes séquences est présenté au public :

    • Le Château, Nantes et la Bretagne jusqu'au xviie siècle
    • Nantes, fille du fleuve et de l'océan
    • Le négoce et l'or noir au xviiie siècle
    • Nantes en Révolution
    • Un port colonial et industriel (1815-1940)
    • La nouvelle forme d'une ville (1940-1990)
    • Une métropole atlantique, aujourd'hui et demain

    Le parcours s'achève par une vision de la ville, création multimédia d'un artiste contemporain. Pierrick Sorin est le premier artiste invité.

    Le Château la nuit [modifier]

    Éclairages nocturnes
    Château des ducs de Bretagne, entre 1890 et 1905. Entrée du pont dormant, encadrée par la tour du Pied-de-Biche et celle de la Boulangerie. La troisième tour est la tour des Jacobins.

    L'éclairage nocturne valorise le site dans sa complexité architecturale au sein du tissu urbain. À l'entrée principale par le pont dormant, une lumière chaude, orangée, jaillit de l'intérieur au niveau des courtines. Dans le jardin des douves, l'éclairage de la contre-escarpe octroie une lumière plus sombre. Sur la façade sud, une lumière mouvante glisse sur l'imposante muraille…

    Cette mise en lumière a valu à ses concepteurs, Sylvie Sieg et Pierre Nègre de l'Atelier Lumière, le Trophée européen Lumiville 2007, prix de la conception lumière.

    Présentation des éléments [modifier]

    Conçu comme une forteresse dans le contexte de lutte pour l'indépendance du duché de Bretagne, le système défensif du château est composé de sept tours reliées par des courtines et un chemin de ronde. Sur cour, un ensemble de bâtiments résidentiels construits en pierre de tuffeaucontrastent par leur blancheur et leur raffinement sculpté avec les murailles extérieures.

    Le château et la Loire [modifier]

    Le bras de la Loire, situé au pied du château est, dès l'Antiquité, une voie navigable essentielle pour la circulation des hommes et des marchandises. Vers 1860, un quai est construit pour permettre de charger et décharger des bateaux et fait office d'entrepôt à ciel ouvert. La ligne de chemin de fer Nantes-Saint-Nazaire, aménagée en bord de Loire, n'a pas encore remplacé le fleuve pour le transport de marchandises. Dans la première moitié duxxe siècle, les comblements font disparaître l'eau du centre du Nantes. Un aménagement paysager est conçu autour du château et des douves purement décoratives sont creusées.

    Aspects extérieurs [modifier]

    Entrée entre la tour du Pied-de-Biche et de la Boulangerie, surmontée du campanile
    • les accès : l'entrée principale, point vulnérable de la forteresse, possède une herse et deux portes protégées par des ponts-levis à bascule (une grande pour le passage des charrettes et des cavaliers, une plus petite pour le passage des hommes à pied), qui furent récemment restitués lors de la restauration du château. Les deux autres entrées fortifiées historiques, moins connues, sont la poterne de la Loire, sur la façade Sud du château, construite par Anne de Bretagne entre 1491 et 1494, et le pont de Secours, sur la façade Nord. Ces deux entrées furent également remises en service lors des travaux de restauration.
    • les tours du Pied-de-Biche et de la Boulangerie : ces tours jumelles datent de 1466, année de construction du château par François II. Elles encadrent et protègent l'entrée principale par le pont-levis. La tour de la Boulangerie porte les armes de la duchesse, un écu d'hermine, surmonté de la couronne ducale. Une devise y est également inscrite : « Amavi » (« j'ai aimé » en latin). Il s'agit d'une libre déclinaison (tardive) de la devise des ducs de Bretagne Monfort et de l'ordre de l'Hermine « À ma Vie ». La devise personnelle d'Anne de Bretagne en qualité de reine de France est la formule béarnaise « Non mudera », je ne varierai pas. Quant à la devise personnelle de son père François II, on pense qu'il s'était choisi l'écrit épicurien gravé à l'intérieur d'un bijou de son trésor « Il n'est trésor que de liesse ».
    • la tour des Jacobins : ainsi nommée car elle faisait face au couvent du même nom, elle est parfois appelée tour des Anglais, car elle a servi à emprisonner des soldats anglais au cours du XVIIIe siècle. Est conçue pour résister aux tirs de l'artillerie et adaptée à l'usage des armes à feu. Elle possède neuf chambres de tir aménagées dans l'épaisseur du mur et dotées de canonnières. Un bâtiment la surmontait au xve siècle4.
    • la tour du Vieux Donjon : unique vestige visible du château dit de « la Tour Neuve », cette tour polygonale a été construite au xive siècle par le duc de Bretagne Jean IV de Monfort.
    • les autres tours : on compte par la suite, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, la tour du Port, la tour de la Rivière et la tour du Fer à Cheval.
    • le campanile : situé côté douves, ce campanile hérissé, d'une flèche puis d'une lanterne surplombe l'entrée. À la suite d'un incendie en 1670, le couronnement détruit du campanile est reconstruit, composé d'un fronton avec, en son centre, une horloge. En 1800, l'explosion de la tour des Espagnols détruit une aile du Grand Gouvernement et le campanile disparaît. Le nouveau campanile a été rétabli entre les tours jumelles à l'occasion de la récente restauration. Réalisé à partir d'un dessin de 1715, il respecte à la lettre les volumes de son « ancêtre ». Avec ses six tonnes et ses huit mètres de haut, il est travaillé dans du chêne de France et taillé de manière traditionnelle, gage de qualité et de longévité.
    • la courtine de la Loire : construite entre 1491 et 1494 par Anne de Bretagne, cette partie de l'enceinte protégeait le château du côté fleuve. Elle est percée d'une entrée fermée à l'origine par une herse, qui était utilisée pour sortir discrètement du château et permettre à certains visiteurs d'arriver par voie d'eau. Au début du xvie siècle, François Ier ordonne des travaux : ajout d'un bâtiment sur cour s'appuyant sur les remparts, le Petit Gouvernement, et transformation de la partie haute de la courtine. Crénelée, elle est ornée de gargouilles et de mâchicoulis ornés du F de François Ier.

    Aspects intérieurs [modifier]

    Les loggias de la tour de la Couronne d'or
    Le Grand Gouvernement, armoiries de Louis XIV
    La conciergerie
    • le Grand Logis : réalisé par François II, ce bâtiment est un lieu de résidence pour le duc de Bretagne et sa cour. Édifiées sous le règne d'Anne, duchesse de Bretagne puis reine de France, les lucarnes témoignent par leur décor sculpté de l'union de la Bretagne à la France : le porc-épic de Louis XII fait face au lévrier d'Anne5. Les lucarnes sont de style gothique flamboyant.
    • la tour de la Couronne d'Or : la tour de la Couronne d'Or, construite par François II et achevée par sa fille Anne de Bretagne, tient son nom de la proximité du puits, surmonté de fers forgés symbolisant la couronne ducale. Deux loggias, qui sont des pièces ouvertes sur l'extérieur, agrémentent les étages élevés de la tour. Elles sont principalement réservées à la détente, la parade et permettent d'assister aux fêtes dans la cour. Elles constituent un élément décoratif nouveau, issu des premières influences italiennes.
    • le Grand Gouvernement : ce corps de bâtiment, autrefois appelé le Palais Ducal, a été reconstruit sur ordre de Louis XIV suite à un incendie. Il s'appelle aujourd'hui le Grand Gouvernement, en souvenir du gouverneur de Bretagne Charles de La Porte, duc de la Meilleraye, qui décide de s'y installer au xviie siècle. Mutilées pendant la Révolution, les armoiries de Louis XIV ont été restaurées en 1999.
    • la partie détruite : le 25 mai 1800, une violente explosion, déclenchée par l'effondrement d'un plancher vermoulu sur lequel étaient stockées trois tonnes de poudre, anéantit la tour des Espagnols, le bâtiment du Lieutenant du Roi ainsi que la chapelle et la salle des archives, qui se trouvaient dans le prolongement du Grand Gouvernement. On déplore également 60 morts, 108 blessés et une centaine de maisons du voisinage endommagées. Les militaires reconstruisent un mur en schiste pour combler la brèche. Son aspect le plus sombre le distingue du mur médiéval, qui présente en alternance des blocs de granit et de fines assises de schiste. Les fondations de la tour sont toujours visibles de nos jours dans les douves.
    • la conciergerie : ce bâtiment a été édifié au début du xviiie siècle afin de loger le lieutenant du Roi puis les bureaux de l'arsenal. Il est devenu la conciergerie du château en 1924 lors de la transformation du site en musée.
    • le Harnachement : ce bâtiment abrite des expositions temporaires.
    • le Petit Gouvernement : de style Renaissance, il garde ses cheminées de brique et d'ardoise d'origine. Construit sur ordre de François Ier, il sert de « logis du roi » lors de ses séjours à Nantes. Il communique par les combles avec le chemin de ronde. François Ier obtient en 1532, grâce à son épouse Claude de France, l'« union perpétuelle » entre la France et la Bretagne. Le Petit Gouvernement se prolonge par le Pavillon de la Rivière.

    Invités et occupants [modifier]

    Sources [modifier]

    1. notice de la base Mérimée [archive]
    2. Nantes Passion, hors-série, février 2007.
    3. Dépliant Ouest France - Château des ducs de Bretagne.
    4. Panneau de renseignement du château des ducs de Bretagne.
    5. Dépliant du Musée d'Histoire de Nantes.
    6. Guide du routard - Pays de la Loire, 2001 - 2002
    7. Nantes, Guy Ganachaud, Hervé Boulé, Éditions Ouest France.

    Galerie [modifier]

    L'entrée du château
    Vue panoramique de la cour du château

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_des_ducs_de_Bretagne