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Département des Yvelines

  • Château de Breteuil

    Château Musée-Salles de réception : vue d'ensemble du château
    Les Débuts :
    Vue sur la Vallée

    Breteuil est bâti sur un promontoire dominant la vallée de Chevreuse. Le lieu porte le nom de Bevilliers pour deux villas (fermes) qui auraient été construites sur le site à l’époque gallo-romaine. Avant que la famille Breteuil ne s’attache à cette terre, leur nom apparaît en Normandie dès 1100 lorsque Guillaume Osbern est fait Comte de Breteuil par Guillaume le Conquérant. Ce dernier le considère comme son plus fidèle compagnon et lui fait confiance au point de le charger d’administrer ses conquêtes d’Angleterre lors de son retour en Normandie.

    Dessin d’un château fort de Paul de Breteuil

    A cette même époque à Bévilliers, un château fort succède aux villas. Il n’en reste actuellement que le colombier. Les propriétaires d’alors portent successivement les noms de Choisel, Poissy et Plessis, Allemant, Hotman puis Le Jay.

    Plan appelé vol de chapon

    Le dernier acte de vente du domaine appelé Bévilliers date de 1596. Le vendeur en est Nicolas Le Jay, l’acheteur Thibaut Desportes. Un château neuf va être dès lors construit sur une cour carrée avec des fossés, un pavillon d’entrée et un pont levis. Au fond de la cour se situe le corps de logis donnant sur un jardin d’agrément. Une observation attentive des douves permet de lire ce plan encore aujourd’hui.

    Morts sans enfants, les héritiers des Desportes sont d’abord des neveux Chanteclerc puis Renouard et enfin en 1712 Claude Charles de Breteuil qui épousera plus tard Laura O’Brien de Clare. Dès lors, le château sera transmis de père en fils dans cette famille.

    portrait de Claude-Charles
    portrait de Laura
    Portrait de Louis de Breteuil et de son épouse Chrétienne Lecourt

    Les Breteuil vont s’illustrer tout au cours des 17ème et 18ème siècles. Louis de Breteuil commence sa carrière comme conseiller au parlement de Bretagne en 1632. Plus tard, on le retrouve intendant du Languedoc puis de Paris (1653). En 1657, il est nommé contrôleur général des finances sur une proposition du Cardinal Mazarin. Il est ainsi le premier de la famille à avoir un rang de ministre. D’après un écrit de son époque, il initie Colbert aux comptes de la Nation.

    Portrait de Louis Nicolas de Breteuil

    Louis Nicolas, le 7ème fils de Louis, 1er Baron de Preuilly dit Baron de Breteuil est envoyé extraordinaire à la cour de Mantoue (1682) avant d’obtenir la charge prestigieuse d’Introducteur des Ambassadeurs et Princes étrangers auprès de Louis XIV. A ce titre, il fixe avec la plus grande précision, les règles du protocole à la cour de Versailles et les consigne dans ses mémoires.

    Louis Nicolas de Breteuil et Gabrielle Anne de Froullay donnent naissance à Gabrielle Emilie de Breteuil, future Marquise du Châtelet et première femme de sciences de notre histoire. Totalement acquise aux « Principes Mathématiques » de Newton écrits dans un latin très difficile, elle traduit et commente cet ouvrage afin de le mettre à la portée des scientifiques de son époque. Elle complète l’œuvre de ses nouvelles découvertes. Vivant 15 ans avec Voltaire, ils sont tous deux l’un des plus célèbres couples du 18ème siècle.

    Portrait d'Emilie de Breteuil
    Portrait de Voltaire
    Portait de François-Victor (gravure avec inscriptions ou portrait en pieds)

    Cousin germain d’Emilie du Châtelet, François Victor de Breteuil est ministre de la guerre de Louis XV de 1723 à 1726. Il est rappelé à ce poste en 1738 à la demande de l’armée. Il est l’instigateur d’une importante réforme visant à démocratiser l’accès au grade d’officier. Il fait partie du Conseil du Roi où il occupe la place vis-à-vis du souverain. Chef de famille car descendant du fils ainé de Louis, le ministre de Louis XIV, il porte le titre de Marquis de Fontenay Trésigny dit Marquis de Breteuil.

    L’un des portraits ovales

    A la veille de la Révolution, le grand homme de la famille est Louis Auguste, Baron de Breteuil, arrière petit-fils de Louis et petit-fils de l’Introducteur des Ambassadeurs. Il est de la branche des Barons de Preuilly comme sa tante, Emilie du Châtelet.

    Coffre d’ambassadeur

    Diplomate, envoyé en mission aux Pays-Bas puis à Cologne, il est nommé Ambassadeur successivement à Saint Pétersbourg, Stockholm, Naples et Vienne. Il accepte d’être grand viguier d’Andorre ce dont la principauté conserve encore la mémoire. En prenant ce poste que toutes les personnalités refusaient, il évite alors à cette principauté d’être rattachée à Pampelune et sauve ainsi son indépendance.

    Vaisselle de Marieberg, pot à punch

    En tant qu’ambassadeur à Stockholm, il reçoit une magnifique vaisselle à ses armoiries provenant de la prestigieuse manufacture de Marieberg. La plus belle pièce en est un pot à punch caractérisé par les citrons qui ornent le couvercle.

    La mission la plus mémorable confiée par Louis XVI au Baron de Breteuil est celle de Médiateur entre l’Autriche et la Prusse en conflit à la suite de la mort sans héritier direct du Duc de Bavière en 1778. Il a partagé cette responsabilité avec le Prince Reptnine envoyé par la Tsarine. L’électeur de Palatin allié de Joseph II et sa mère Marie-Thérèse d’Autriche s’opposaient à l’Electeur de Saxe et le Duc des Deux-Ponts, dont les intérêts étaient défendus par le Roi Frédéric II de Prusse.

    Portrait de Marie-Thérèse
    Portrait de Fréderic II
    Table de Teschen

    Sous l’instigation du Baron de Breteuil, les émissaires se sont réunis à Teschen, petite ville actuellement partagée entre la Tchéquie et la Pologne. Les routes pour y accéder étaient exécrables et les distractions inexistantes. Teschen ne possédait même pas de théâtre ! Les conditions étaient ainsi réunies pour abréger les négociations. Celles-ci ont tout de même duré 4 mois, la paix a été signée le 13 mai 1779 et la Table dite de Teschen a été donnée au Baron de Breteuil en reconnaissance pour la paix retrouvée. Cette table, objet d’art sans égal, à la fois meuble et bijou, est l’œuvre du grand orfèvre minéralogiste saxon Neuber.

    Louis XVI, rassuré sur le front de l’Europe peut, dès lors, envoyer ses troupes disponibles en Amérique dont les colonies sont en révolte contre nos ennemis traditionnels, les anglais. Ceci a permis aux Etats-Unis de gagner plus rapidement leur indépendance.

    Portrait en pieds de Mosnier

    Ministre de la Maison du Roi de 1783 à 1788, le Baron de Breteuil est perçu comme le premier ministre de l’intérieur dans le sens moderne du mot. Il se passionne pour l’amélioration des conditions d’hospitalisation à Paris et le portrait de Jean-Laurent Mosnier exposé au salon du Louvre de 1787 le représente montrant les plans de l’hôtel Dieu. Il travaille à l’urbanisme, supprime le dernier pont encombré de boutiques, innove en créant une avenue montante et une autre descendante séparées par un terre-plein derrière les Invalides, l’actuelle Avenue de Breteuil.

    Une mongolfière

    Toujours du côté des scientifiques, il encourage les Montgolfier et le physicien Charles. Il soutient les expériences des vols de ballons habités. Sous son ministère est crée dans l’armée le corps des aérostiers. Ce premier corps volant, précieux pour l’observation des positions ennemies, a permis à l’armée révolutionnaire de gagner la bataille de Jemmapes. Il a été dispersé en Egypte à l’époque de Napoléon Bonaparte et non reconstitué ensuite.

    Le collier de la reine

    Partisan des libertés, Breteuil supprime les lettres de cachet et autorise Beaumarchais à faire jouer le Mariage de Figaro, pièce peu respectueuse de l’ordre établi. Cependant, durant son ministère, le 15 août 1785 éclate l’affaire du Collier de la Reine. Le Cardinal de Rohan est emprisonné. Après enquête, Madame de La Motte est déclarée coupable, le Cardinal est innocenté mais une campagne médiatique sans précédent se déchaine contre la reine. Les historiens y voient une étape importante vers la Révolution.

    Lettre de pleins pouvoirs

    Le 11 juillet 1789, le roi très déstabilisé par la mort de son fils ainé, le 1er Dauphin, et l’agitation des Etats Généraux renvoit Necker et nomme le Baron de Breteuil Principal Ministre. Il espère reprendre un peu d’autorité et connaît la fidélité de son ancien ministre. Les députés des Etats Généraux et la rue s’inquiètent, le 14 juillet le peuple parisien prend la Bastille où il ne trouve qu’un malheureux prisonnier. Monsieur de Launay, le Gouverneur de la Bastille est massacré. Sous la pression, le roi renvoit Breteuil et rappelle Necker. Breteuil part en émigration. Il s’établit en Suisse à Soleure où il recevra en octobre 1791 une lettre du Roi lui confiant les pleins pouvoirs pour l’aider à rétablir son autorité pour « le bonheur de son peuple ».

    Portrait de Geneviève avec sa fille Laure

    Lorsque la Révolution éclate, le château est possédé par deux enfants, Charles et Laure. Ils restent en France ainsi que leur mère. Le château est mis sous séquestre mais les enfants en gardent la propriété.

    L’évêque de Montauban, profil en marbre de Ingres père

    Les difficultés sont innombrables. Les enfants Charles et Laure sont confiés à un serrurier afin d’en assurer la bonne éducation. Dans ce but, ils sont emmenés place de la Révolution, actuelle Place de la Concorde, le 21 janvier 1793, pour assister à la décapitation du roi. Leur mère Geneviève est emprisonnée sous la Terreur, « suspectée d’être suspecte ». Leur oncle, Anne François Victor de Breteuil, évêque de Montauban et député du clergé aux Etats Généraux dont le marbre ci-contre est sculpté par Ingres Père, meurt en prison à Rouen.

    Dessin au crayon du château par Charles lui-même

    Cependant, après le gros de la tourmente, Charles va pouvoir être parmi les premiers diplômés de la jeune Ecole Polytechnique (1801). Dès sa majorité (1802), il s’attache à redonner vie à son château pratiquement inhabité depuis 18 ans.

    Scène de cire de Louis XVIII

    Charles de Breteuil s’illustre à la bataille de Wagram (1809) où il fait soigner les blessés des deux camps. Intendant de la Styrie et de la Corinthie, puis préfet de la Nièvre et des Bouches de l’Elbe sous l’Empire, il continuera sa carrière de préfet pendant la Restauration dans la Nièvre, l’Eure et Loire, la Sarthe et la Gironde. Il est représenté ci-contre en présence du Roi Louis XVIII, frère de Louis XVI, assis dans son fauteuil roulant (œuvre de Jacob, mécanisme de Callas) avec le Duc Decazes alors premier Ministre (1820) et ancêtre de l’actuelle Marquise de Breteuil.

    Château et jardins en 1823 (façade blanche)

    Charles veut mettre son château à la mode de son époque. Il crépit les façades en blanc ce qui lui donne une allure qui peut faire penser à la Malmaison chez l’impératrice Joséphine. Plutôt que de restaurer les parterres et bosquets du XVIIIème siècle, il décide de créer un « beau jardin anglais, bien dessiné et bien planté ».

    Portrait de Charlotte et ses enfants

    Joseph, fils de Charles épouse le 4 mai 1846 Charlotte Fould, fille du futur ministre des finances de Napoléon III, Achille Fould. Le contrat de mariage est signé par le Roi Louis-Philippe, la Reine Amélie, tous les princes de sang, la plupart des ministres et toute la société mondaine de l’époque. Mérimée compte parmi leurs amis intimes. Joseph et Charlotte de Breteuil reviennent à des jardins symétriques et à des façades où briques et pierres sont joliment associés.

    Photo portrait de Nadar

    Henri de Breteuil, fils de Joseph et Charlotte diplômé de Saint Cyr est député des Hautes Pyrénées, circonscription tenue précédemment par son grand père Achille Fould.

    Scène de cires du fumoir

    Ami intime du Prince de Galles, futur Roi Edouard VII d’Angleterre, il organise plusieurs rencontres avec Léon Gambetta, président de la chambre des députés. Ensemble, ils jettent les bases de l’Entente Cordiale signée seulement en 1904 par les gouvernements anglais et français. Grand voyageur, il chasse aux Indes et va en Russie où il rencontre le Tsar Alexandre III et la Tsarine ainsi que les grands Ducs Wladimir et Nicolas. Il est l’un des promoteurs de l’Alliance Franco-Russe puis de la Triple Entente, accord de 1908 signé entre la Russie, la France et l’Angleterre.

    Vue des jardins de Duchêne

    Il inspire pour Proust pour son personnage d’Hannibal de Bréauté dont il porte les mêmes initiales « H.B. ». Veuf de Constance de Castelbajac, il épouse en seconde noces une américaine, Marcelite Garner dont il aura 2 fils, François et Jacques. Henri et Lita font de gros travaux à Breteuil où ils reviennent à un jardin à la française dans la plus pure tradition. Les paysagistes, Henri et Achille Duchêne, créent les magnifiques parterres et le miroir d’eau qui accompagnent si bien les façades et sont toujours visibles aujourd’hui.
    C’est dans ce château nouvellement rénové que le jeune Prince de Galles, futur Edouard VIII et Duc de Windsor va longuement séjourner en 1913. Henri de Breteuil meurt en 1916 et son épouse en 1943.

    Le XXème siècle a connu deux guerres. François de Breteuil, compositeur de musique, entomologiste et pacifique convaincu a été mobilisé deux fois. Breteuil a été occupé en 1940, 1942 et 1944, et enfin libéré par une unité de l’armée américaine sous les ordres du commandant Burgess. François et sa femme, Martine de Breteuil, actrice, ont eu un fils, Henri-François. C’est lui qui, avec son épouse Séverine Decazes a redonné vie depuis 1967 au château de famille après un long endormissement.

    Portrait de Martine de Breteuil
    Portrait de François de Breteuil
    Séverine et Henri-François

    Le château, ses jardins et son parc ont été classés Monument Historique le 18 juin 1973. Les travaux de rénovation ont été menés sous l’autorité des architectes en chef du service des Monuments Historiques responsables des Yvelines, Jean-Claude Rochette, Bernard Fonquernie et Philippe Oudin avec, pour une partie, l’aide du Ministère de la Culture et de l’Agence des Espaces Verts de la Région Ile-de-France. En 1987, s’est créé le Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse, Breteuil en est l’un des fleurons. Alliant détente et culture, le domaine s’est ouvert aux visiteurs, des plus jeunes aux ainés. A l’aube du XXIème siècle, Breteuil , lieu de mémoire chargé d’histoire, a trouvé sa place dans le monde d’aujourd’hui.

    Source : http://www.breteuil.fr/breteuil.php?Section=plusDinfos&Rubrique=histoire

     

     

  • Château de Beynes

    Le Château au fil des siècles

    Un emplacement stratégique

    Etabli au bord de la Mauldre, la position du château de Beynes n'est pas celle habituellement rencontrée pour un tel édifice. Beynes est un château de fond de vallée. Il contrôle ainsi la vallée de la Mauldre, axe important depuis l'Antiquité, menant d'Orléans à Beauvais.

    L'axe Est-Ouest était également une voie de pénétration des Normands vers Paris : elle acquiert au Moyen-Age une grande importance stratégique. Le château de Beynes forme alors une importante place forte, véritable zone garde frontière entre le domaine royal et seigneurial de l'Ile de France et le duché de Normandie aux mains des anglais. Perpendiculaire à la Seine, la vallée de la Mauldre constitue une seconde ligne de défense contre les incursions anglaises ayant éventuellement réussi à franchir la première ligne formée par la vallée de l'Eure.

    Les premières étapes de la construction

    Mentionné en 1087, le château que nous connaissons aujourd'hui n'est qu'alors qu'une grosse butte de terre ceinturée d'une palissade en bois et surmontée d'une tour. Au milieu du XIIème siècle, cette motte féodale est restructurée pour être emboîtée dans une première enceinte de pierre. Quelques décennies après, neuf tours semi-cylindriques sont ajoutées à l'ensemble pour en assurer la défense. Une enceinte plus basse (braie) l'entoure, munie également de tours semi-circulaires. Le tout est défendu par un fossé sec assez étroit, consolidé par une contrescarpe maçonnée. Beynes devient ainsi, sous l'impulsion du puissant Guy de Montfort, une forteresse stratégique. Cette militarisation s'explique par les progrès sensibles des techniques de guerre avec la généralisation de l'arbalète et des machines à lancer des projectiles.

    Le château du XVème siècle

    La physionomie que nous connaissons aujourd'hui du château est essentiellement celle que lui ont conférée les très amples travaux des années 1446-1450. Il appartenait alors à Robert d'Estouteville, chambellan du roi Charles VII, qui le transforma pour l'adapter à l'artillerie. Le donjon obsolète fut rasé pour faire place à des logis confortables répartis autour d'une allée centrale. La braie fut entièrement reprise, et l'espace entre l'enceinte et celle-ci fut couvert. Il forma un couloir casematé surmonté d'un boulevard d'artillerie courant tout autour du château. Le fossé fut élargi à une trentaine de mètres, afin de pouvoir être battu par la défense.

    La forteresse devient résidence.

    Philibert De l'Orme, ArchitecteEnfin, le château bénéficia du génie de Philibert de l'Orme, grand architecte de la Renaissance (par exemple du château des Tuileries, à Paris). Il y construisit, à cheval sur le boulevard d'artillerie qui n'eut plus alors qu'une fonction de promenade, deux pavillons de plaisance pour Diane de Poitiers, favorite du roi Henri II qui lui avait donné Beynes en 1556. Deux autres pavillons similaires furent construits par la suite.

     

    Vers le déclin

    Plan du château en 1730Dès 1730, le château est en suffisamment mauvais état pour que ses propriétaires, la famille de Pontchartrain, en commencent la démolition. Jusqu'au XIXème siècle, le château de Beynes que les propriétaires successifs ne considèrent plus que comme une lucrative carrière de pierre et de bois, traverse de douloureuses épreuves qui le conduisent progressivement à la ruine.

    Le château endormi dans la végétation dans les années 1960

    Les séquelles de cette époque se manifestent encore aux yeux des visiteurs : tours découronnées, parement des murs arrachés, voûtes crevées, carrelage déposé…

     

    Un patrimoine à sauvegarder

    Vers 1960, un projet immobilier menace d'achever les derniers vestiges de la forteresse des Montfort et des Estouteville. Un Beynois s'y oppose, rachète le château et le fait inscrire à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

    Quelques années plus tard, une équipe de volontaires se constitue et entreprend d'en déblayer les abords et les murailles désormais engloutis sous un épais tapis de terre et de végétation. Abattage d'arbre, évacuation de plus de 6000 m3 de gravats, relevés et réalisation de plans… Il ne faut pas moins d'une quinzaine d'années pour retrouver le château dans son état du XVIIIème siècle, c'est à dire tel qu'il était lorsqu'il fut confié aux démolisseurs.

    Entre temps, en 1974, une équipe de bénévoles a fondé l'association « Sauvegarde du Château de Beynes ». Grâce à eux, grâce aux bénévoles d'aujourd'hui et à ceux de demain, le château de Beynes poursuit son histoire…

     

    Source : http://www.chateaudebeynes.org/JeuDeCadrePrincipal.htm