L'histoire oubliée des forts Séré de Rivières dans l'Aisne
"Après la défaite de 1870, la France est isolée sur la scène européenne, désarmée, sans alliés. Pour se protéger, on a l'idée de créer cette ligne de défense à mi chemin entre Vauban et Maginot", explique Cédric Vaubourg, Président de l'association Fortiff'Séré. Ce vosgien est un expert du système "Séré de Rivières", une ligne de fortications baptisée du nom de son concepteur dans l'espoir de protéger la France des envahisseurs, en particulier allemands. Depuis son plus jeune âge, ce passionné est familier de ces ouvrages qui jalonnent le Nord et l'Est de la France, en particulier. S'il ne les a pas tous visités car trop nombreux, il connait néanmoins les spécificités de chacun d'entre eux. Dans l'Aisne, les vestiges de ce grand projet militaire sont toujours bien présents comme le montre cette carte.
Aujourd'hui, une dizaine de forts et d'ouvrages sont toujours visibles, articulés principalement autour de Laon et de La Fère. "La Fère et Laon étaient des noeuds de communication. Il fallait donc les contrôler. C'était aussi la dernière barrière avant Paris", précise Cédric Vaubourg. "Ils étaient classés comme forts "de deuxième ligne" car ils ne faisaient pas face directement à la frontière allemande".
Ces forts construits à grands frais sur l'idée du général Séré de Rivières ont été conçus suivant un schéma leur permettant de se défendre mutuellement grâce aux tirs de leur artillerie. "L'idée n'était pas de créer une ligne continue...