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  • Château de Cahir (Irlande)

    Château de Cahir

    Le château de Cahir

    Le château de Cahir dans le comté de Tipperary est un des plus grands châteaux d'Irlande. Il a été construit en 1142 par Conor O'Brien, Prince de Thomond, sur une île de la rivière Suir. Il est aujourd'hui situé dans le centre de la ville de Cahir. Des visites guidées sont organisées.

    En 1375, le château a été donné à Jacques Butler, 2ème comte d'Ormonde, fait baron de Cahir, pour sa loyauté envers Édouard III. Les Butler de Cahir se sont rangés du côté irlandais lors des guerres élisabéthaines. En 1599, le château fut capturé au terme d'un siège de trois jours par l'armée duComte d'Essex.

    Lors des guerres confédérées irlandaises à la fin des années 1640, en parallèle à la Première révolution anglaise, le château fut assiégé deux fois. En1647, George Mathew, tuteur du jeune Lord Cahir, se rendit à Lord Inchiquin après sa victoire à la bataille de Knocknanauss. En 1650, il se rendit à nouveau à Oliver Cromwell durant sa conquête de l'Irlande, sans qu'un coup de feu soit tiré.

    Le grand hall a été partiellement reconstruit en 1840.

    En 1961, le dernier seigneur de Cahir est décédé et le château est revenu à l'État.

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Cahir

  • Château d'Ételan

    Château d'Ételan

    Façade est
    Façade est

    Présentation
    Période ou style Renaissance
    Type château
    Début construction 1494
    Destination initiale Habitation
    Classement Monument historique (1941)
    Site internet Consulter
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    49° 27′ 59″ Nord
    0° 37′ 41″ Est
    Pays France France
    Région Normandie
    Région Haute-Normandie
    Département Seine-Maritime
    Commune Saint-Maurice-d'Ételan
    Localisation
    Château d'Ételan

    Localisation sur la carte de France métropolitaine
    ChâteauChâteau par pays
    Le château d'Ételan est un château du xve siècle (1494) de style gothique flamboyant situé à Saint-Maurice-d'Ételan en Seine-Maritime.

    Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 16 avril 19411.

    Sommaire

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    Localisation [modifier]

    Situé sur la rive droite de la Seine, entre les ponts de Brotonne et de Tancarville, le château d’Ételan domine la dernière boucle du fleuve. Il est au sein du Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande et dans un site classé.

    Historique [modifier]

    C'est peut-être une motte castrale ou un château primitif qui a donné son nom au monument actuel, puis au bourg de Saint-Maurice, à moins que ce ne soit l'inverse. Saint-Maurice-d'Etelan est cité sous la forme Esteilant en 1050-662.

    On y reconnaît l'élément germanique et norrois land, au sens de « terrain », attesté par ailleurs en Normandie et un autre élément qui pourrait être le vieil anglais stēġili « abrupte, escarpé ». Toponyme vieil anglais typique, contemporain à l'installation des fermiers anglo-scandinaves au xe siècle en Normandie. Homonymie avec Etelan à Catz (Manche)

    Une plaque de marbre scellée dans le cabinet d’Ételan retrace la liste des propriétaires du domaine depuis 1383. C’est en 1494 que Louis Picart, bailli de Troyes et du Tournaisis, ami et chambellan du Roi Louis XII, qu’il accompagnera en Italie, entreprend la construction du château actuel. Sa petite-fille, Charlotte d’Esquetot, épouse Charles de Cossé, maréchal de Brissac. En août 1563, celle-ci reçoit à Ételan Catherine de Médicis, alors régente, et le jeune roi Charles IX qui viennent de reprendre Le Havre aux Anglais (27 juillet 1563). C’est au château d’Ételan que la Régente, le 4 août 1563, sur les conseils de Michel de L'Hospital, décide de proclamer, avec un an d’avance, la majorité du Roi. À Ételan, elle fait rédiger, puis signe et scelle les « Lettres de majorité du Roi ».

    Le château reste la propriété des maréchaux de Brissac jusqu'en 1621, année où il passe par mariage à la famille d’Épinay de Saint-Luc, qui le vendra en 1714 à Charles Henault. Son fils, Jean-François Henault, Président au Parlement de Paris et surintendant de la Maison de la reine Marie Leczinska, le recevra de son père. Le Président Henault, historien célèbre, grand ami de Voltaire et des Philosophes, le lèguera en 1770, à son neveu, le Comte de Jonzac. À partir de 1774, le château sera successivement la propriété des familles Belhomme de Glatigny, Deshommets de Martainville, Deschamps de BoishébertDesgenetaisCastelbajac et Charbonnière.

    La chronique ou la légende nous apprend que les personnages suivants ont séjourné ou sont passés à Ételan : Louis XI (6 juin-13 juillet 1475), François Ier (durant la construction du Hâvre-de-Grâce), Catherine de Médicis et Charles IX en compagnie des futursHenri IIIHenri IV, de Marguerite de Navarre et Michel de L'Hospital (août 1563). Voltaire en (1723-1724). André Caplet, compositeur Grand Prix de Rome, y séjournera souvent et y achèvera notamment sa célèbre messe à trois voix.

    Description [modifier]

    Architecture [modifier]

    Monument historique, inscrit à l’inventaire supplémentaire, le château d’Ételan a été bâti à partir de 1494 par Louis Picart sur l’emplacement d’un château fort, rasé sur les ordres de Louis XI. Il ne reste de la construction médiévale qu’une cave, un mur d’enceinte et la maison des gardes datée de 1350. De stylegothique flamboyant, l’édifice est contemporain du Palais de Justice et de l'hôtel de Bourgtheroulde de Rouen, ainsi que du vieux château de Clères. Il est composé de deux corps de logis à appareillage de pierres et de briques alternées reliés entre eux par une galerie d’escalier en pierre datant de la première Renaissance.

    Il est entouré d'un parc de 20 hectares.

    La Chapelle [modifier]

    La chapelle du Château

    Partie intégrante du bâtiment principal, la chapelle du château, dédiée à Sainte Madeleine, en est le joyau. L'abbé Cochet la comparait à celle du château deBlois ou d’Amboise. En effet, c’est un lieu unique où sont réunis des vitraux, des fresques et des statues polychromes de ce qui fut la première Renaissance normande et dont les initiateurs furent les célèbres cardinaux d’Amboise.

    Classé monument historique en 1980, l’État, le Département, les Amis du château d’Ételan et les propriétaires poursuivirent les travaux durant 17 ans. La restauration fut terminée en 1994 pour le 500e anniversaire de sa construction.

    On peut également y admirer un bénitier du xvie siècle, une piscine du xviie siècle et des boiseries troubadour.

    Galerie [modifier]

    Armoiries [modifier]

    • Picart d'Estelan et de Radeval : De gueules à trois fers de pique d'argent 3
    • Picart d'Estelan: 1 :de gueules à trois piques d' or, au chef crénelé d' or, armoiries des Picart d'Etelan ; 2 : mi parti en 1, fasce de gueules et d' azur, en 2, de gueules à 3 piques d' or, Picart d'Etelan4

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_d'Ételan

  • Château de Chillon

    Château de Chillon

    Vue du château vu du sud
    Vue du château vu du sud

    Présentation
    Période ou style
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    46° 24′ 51″ Nord
    6° 55′ 39″ Est
    Pays Suisse
    Canton Canton de Vaud
    District District de la Riviera-Pays-d’Enhaut
    Commune Veytaux
    Localisation
    Château de Chillon

    Localisation de l'édifice sur une carte
    ChâteauChâteau par pays
    Lithographie du château vu du nord, avec les Dents du Midi au fond

    Le château de Chillon se trouve sur les rives du lac Léman, à Veytaux en Suisse. De forme oblongue, le château mesure 110 mètres de long pour 50 mètres de large, le donjon culmine à 25 mètres. C'est une importante attraction touristique. Successivement occupé par la maison de Savoie puis par les Bernois dès 1536 jusqu'en 1798, il appartient désormais à l'État de Vaud et est classé comme monument historique.

    Sommaire

    [masquer]

    Histoire [modifier]

    Les souterrains du château, dans lesquels le rocher est visible. Ils ont été utilisés comme prison puis comme lieu de stockage au fil des siècles.
    Vue depuis le donjon
    Cour intérieure

    Le château de Chillon est construit sur un rocher ovale en calcaire avançant dans le lac Léman entre Montreux et Villeneuve avec d'un côté un versant escarpé et de l'autre côté le lac et son fond abrupt. L'endroit est stratégique : il ferme le passage entre la Riviera vaudoise (accès au nord vers l'Allemagne et la France) et la plaine du Rhône qui permet d'atteindre rapidement l'Italie. De plus, le lieu offre un excellent point de vue sur la côte savoyarde qui fait face. Une garnison pouvait ainsi contrôler militairement et commercialement la route vers l'Italie et appliquer un droit de péage.

    Les premières constructions remonteraient aux alentours du xe siècle même s'il est probable que cet endroit fut déjà un emplacement militaire privilégié avant cette date. Des objets remontant à l'époque romaine furent découverts durant des fouilles au xixe siècle ainsi que des vestiges datant de l'âge du bronze. À partir d'une double palissade en bois, les Romains auraient fortifié l'emplacement avant qu'un donjon carré ne soit ajouté au xe siècle. Des sources du xiiie siècle rattachent la possession du site de Chillon à l'évéque de Sion. Une charte de 1150; ou le comte Humbert III accorde aux cisterciens de Hautcrêt le libre passage à Chillon; atteste de la domination de la Maison de Savoie sur Chillon. On y apprend que le propriétaire du chateau est un certain Gaucher de Blonay. Mais, ce sire de Blonay est bien plus un vassal du comte qu'un de ses officiers. C'est une domination seigneuriale des Savoie dans le cadre d'une société féodale et pas une domination administrative.

    La période des comtes de Savoie [modifier]

    La maison de Savoie transforme la forteresse, alors Castrum Quilonis, et l'agrandit durant le xiiie siècle. L'ancienne crypte du xie siècledédié à Saint Triphon est abandonnée au xiiie siècle lors de la construction de la chapelle dans la partie supérieure du chateau. Les Savoyards veulent étendre leur suprématie sur le pays de Vaud et les zones limitrophes. Le premier châtelain savoyard est attesté pour Chillon en 1198. Le château n'est pas voué qu'à un but militaire, il sert également de résidence pour les comtes. Il est en effet une des étapes des voyages de la cour itinérante lors des voyages réguliers du comte sur son territoire. Lors de l'absence du comte, la partie nord-ouest du château où se situe les appartements du comte, est vide et fermée. Thomas Ier de Savoie y séjourne aux alentours de 1230. Lui et son fils, Pierre II de Savoie, « le Petit Charlemagne », vont réorganiser la région proche du château en construisant des bourgs, en dominant le Chablais vaudois et en créant la « Patria Vuaudi ». Un péage important est installé à « Villeneuve de Chillon » (1214), l'actuel village de Villeneuve.

    Pierre II se voit remettre les clés du château en 1253 et conforte sa présence sur les rives du lac jusqu'à Aubonne. A partir de ce moment,Pierre II de Savoie; avant même son accession au titre comtal et sur le modèle de l'Angleterre ou il a voyagé entre 1252 et 1255; initie le découpage du comté en baillages. On crée le bailliage du Chablais, dont chillon est chef-lieu par intermittence à partir des années 1260 jusu'en 1330, date à laquelle Chillon devient définitivement chef-lieu du bailliage de Chablais avec à sa tête Aymon de Verdon. Si au début la châtellenie de Chillon et le bailliage de Chablais sont attribués à deux personnes différentes, les comtes vont progressivement confier ces deux fonctions à une seule et même personne. Pour être à la hauteur des ambitions de conquête de ses propriétaires, le château est renforcée par la construction d'une deuxième enceinte et on surélève trois tours construites en 1235. Pierre II confie les travaux à Jacques de Saint Georges, un architecte et maçon spécialisé dans les ouvrages militaires. Pierre II revient au château peu avant sa mort en 1268. Albert Naef, l'architecte qui a rénové le château à partir de la fin duxixe siècle accorde une importance majeure aux imposantes modifications apportées à Chillon par Pierre II.

    Le château compte 25 bâtiments et sert de prison dès le milieu du xive siècle, des souterrains permettent de stocker du matériel et du vin. Dans un souci d'esthétique, l'intérieur du château est embelli sous l'impulsion de Aymon de Savoie dit « le Pacifique » qui engage Jean de Grandson pour réaliser les peintures des chambres et des grandes salles.

    L'année 1348 voit une des pages les plus pénibles de l'histoire de Chillon avec les ravages de la peste noire. Les Juifs sont arrêtés et torturés pour leur faire avouer qu'ils ont bien empoisonné l'eau des puits. Leurs confessions provoquent la fureur de la populace qui se livre à des massacres et à des expulsions. Trois cents communautés sont anéanties ou expulsées sans que le comte de Savoie intervienne.

    Amédée VI de Savoie, surnommé « le Comte Vert » lance une expédition dans le pays de Vaud en 1359 et fait étape par Chillon. Mais les comtes suivants comme le « Comte Rouge » se désintéressent de la gestion de la région et la laisse au châtelain-bailli de Chillon. Le château est humide et le froid qui y règne le rend peu confortable. Cela n'empêche toutefois pas l'antipape Félix V d'y résider en 1442.

    Dans la prison et les cachots humides du sous-sol croupissent les bandits et les hérétiques de la région. Chillon est le lieu de détention entre 1530 et1536 de François Bonivard, sujet d'un poème de Lord Byron en 1816Le Prisonnier de Chillon (The Prisoner of Chillon).

    La période bernoise [modifier]

    La fresque aux couleurs de Berne encore visible
    La délivrance de Bonivard(1898), peinture de Franck-Edouard Lossier
    Salle décorée durant l'occupation bernoise : armoiries des baillis bernois présents à Chillon de 1536 à1797

    Avec la montée en puissance de ses ennemis, la maison de Savoie, devenue duché de Savoie en 1416, n'arrive plus à gérer son large territoire. Le château constitue une sorte d'enclave dans le territoire bernois. Au sud, le Chablais et le château d'Aigle sont occupés par Berne dès 1475. La même année, les propriétés de la Savoie au nord du Pays de Vaud (GrandsonOrbeEchallens) cèdent sous l'avancée des Confédérés. Pendant plusieurs dizaines d'années, les Bernois affaiblissent un duché chancelant et miné par les conflits avec le duché de Bourgogne et le roi de France Louis XI, le tout accompagné d'une vague de protestantisme. Les Bernois s'impatientent et décident d'en finir avec ce duché devenu trop encombrant. En 1536, aidé par les Genevois qui désiraient libérer leurs prisonniers enfermés à Chillon, les Bernois préparent le siège de Chillon.

    Le 20 mars 1536, une centaine de soldats genevois embarquent sur quatre navires de guerre et quelques autres vaisseaux. Les Bernois de leur côté arrivent le 26 mars aux abords de Lutry, à une vingtaine de kilomètres de Chillon. Des coups de canons résonnent et le duc de Savoie alors en charge de Chillon ordonne, si les troupes bernoises apparaissent, de soumettre les prisonniers de Genève à l'estrapade à deux reprises, et de les exécuter sans hésitation. Le lendemain matin, les Bernois arrivent à Veytaux et les Valaisans profitent de l'occasion pour s'attaquer également aux Savoyards par le sud. Les bateaux genevois quant à eux encerclent le château. Pris en tenaille par une forte artillerie, les responsables savoyards entament des négociations. La garnison s'échappe durant la nuit et débarque à Lugrin, poursuivie par les Genevois, avant de disparaître dans la nuit. Les attaquants décident alors d'entrer dans le château, brisent les portes et les chaînes et découvrent plusieurs prisonniers dont Bonivard dans le donjon, affaibli par 6 ans de détention mais encore vivant.

    Le château, partiellement endommagé par le feu lors de l'attaque, est rénové mais reste fort peu accueillant. Les Bernois ne changent pas l'architecture globale de la forteresse mais convertissent certains bâtiments en lieux de stockage, réserves, cuisines et petites casernes. Sa charge administrative change, le bailli qui y vit doit s'occuper de la région de Vevey. En 1627, le château fort de Chillion possède plusieurs pièces de canons et de munition. À partir de 1656, il sert de port principal sur le Léman pour la flotte de guerre bernoise.

    Cette occupation bernoise dure jusqu'en 1733, date à laquelle le bailli déménage à Vevey pour des raisons d'insalubrité. En 1793, le château est converti en un hôpital pour les blessés de guerre. Mais la présence bernoise s'affaiblit progressivement face à la volonté du Pays de Vaud d'accéder à l'indépendance.

    La période vaudoise [modifier]

    Le 11 janvier 1798, un groupe de Veveysans investit le château et chasse le bailli bernois (qui part en emportant des tapisseries visibles à Berne de nos jours) qui est remplacé par une poignée de gendarmes et de surveillants. Le signe de la présence bernoise reste toutefois encore bien visible sur le flanc sud du château avec une fresque aux couleurs de Berne qu'il est possible de voir depuis la rive. L'indépendance du Pays de Vaud et la création de la « République Lémanique » est officiellement déclarée le 24 janvier 1798. Après une période trouble due à la présence des troupes françaises jusqu'en 1802, le château perd définitivement son utilité en tant que forteresse.

    Au cours du xviiie siècle, on comble la fosse qui borde le flanc est du château. Ce n'est qu'au cours des restaurations ultérieures qu'on remettra en état ces douves naturelles. En 1835, la forteresse est convertie en entrepôt pour l'artillerie et subit quelques modifications pour faciliter le passage des canons. En 1866, le donjon accueille des archives et le château de Chillon sert de prison militaire. Cette utilisation est de courte durée, une association est fondée en 1887 pour restaurer l'édifice. Après avoir été élevé au rang de monument historique en 1891, des fouilles sont entreprises. Celles-ci mettent à jour en 1896 des vestiges romains et permettent de mieux comprendre l'histoire du château.

    Tourisme [modifier]

    Vue du château, environs 1890 -1900

    Dès la fin du xviiie siècle, le château attire les écrivains romantiques. De Jean-Jacques Rousseau à Victor Hugo en passant par Alexandre Dumas,Gustave Flaubert et Lord Byron, le château inspire les poètes du monde entier. Hugo dira « Chillon est un bloc de tours sur un bloc de rochers ». Certaines restaurations, inspirées par la vision romantique de l'esthétisme, se firent d'ailleurs au détriment de la véracité historique. En 1900, l'architecteAlbert Naef continue les travaux de restauration pour aboutir à l'état actuel de l'édifice. Il refait l'intérieur et les tapisseries de certaines pièces comme la grande salle du bailli, appelée aussi la « grande cuisine bernoise ».

    En 1939, le château accueille déjà plus de 100 000 visiteurs. La proximité avec la ville de Montreux n'est pas étrangère à cet engouement. Le succès ne cesse de croître au fil des ans et le monument enregistre désormais plus de 300 000 visites par année. Grâce aux restaurations, le château est en excellent état et donne une bonne vision de l'architecture féodale.

    Art [modifier]

    Lord Byron a intitulé un des ses poèmes le Prisonnier de Chillon.

    Gustave Courbet a peint plusieurs fois le château lors de son exil suisse non loin de là à La Tour de Peilz. La représentation la plus connue est Le château de Chillon, huile sur toile peinte en 1874 et qui se trouve actuellement au musée Courbet à Ornans1.

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Chillon

     

     

     

  • Château de Beauregard (La Celle-Saint-Cloud)

    Château de Beauregard (La Celle-Saint-Cloud)

    Façade nord du château en 1872 alors propriété du Baron Maurice de Hirsch.
    Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir château de Beauregard.

    Le château de Beauregard est un ancien château qui était situé sur les hauts de La Celle-Saint-Cloud dans ledépartement des Yvelines.

    Historique [modifier]

    Le château fut construit sur les hauteurs d'une colline qui sépare aujourd'hui la Celle-Saint-Cloud de la commune duChesnay, à plus de 160 mètres d'altitude. Le nom du domaine semble remonter au Moyen-Age ayant sans doute était la propriété de Jeanne de Sansac, Dame de Beauregard, dont la tombe existait dans l'église du bourg avec l'inscription suivante « Cy gist damoiselle Jehanne de Sansac, dame de Beauregard, femme de noble homme Louis de la Grange, escuyer, contrôleur de l'ordinaire des guerres, laquelle trepassa le 6 juillet 1547 ».

    Au début du xviie siècle, le château est la propriété de la famille du Val. Pierre du Val est maître d'hôtel du roi (Henri IV ou Louis XIII). Sa fille Nicole, épouse de Paris, hérite du château qu'elle réaménagera. Son fils, Pierre de Paris, conseiller du Roi au Parlement de Paris en hérite en 1661. La famille mène grand train et reçoit : Lully et Quinault auraient ainsi séjourné au château. Sans descendance, Pierre de Paris lègue le château en 1722 à sa nièce Marie Angélique de la Chaise, veuve du Hyacinthe-Louis Pellevé, Comte de Flers qui le lèguera à sa mort à sa sœur, Anne-Françoise de la Chaise qui épouse le comte de Montaigu. Disposant de peu de fortune, les Montaigu loueront plusieurs fois le château. Jacques-Jérémie Roussel, fermier général, y séjourne avant de racheter à Madame de Pompadour le proche château de la Celle ainsi que les ducs d'Angoulème et de Berry, leur père le Comte d'Artois (futur Charles X) leur ayant louer le château comme résidence de vacances.

    Après la Révolution, en 1792, le château fut confisqué le marquis de Montaigu étant considéré comme un aristocrate ayant émigré, mais la famille réussit à récupérer son bien. Le château va alors pendant le Consulat, l'Empire et la Restauration être revendus plusieurs fois : il appartiendra successivement à Benoist de Boigne (son épouse Adèle d'Osmond y recevra Madame de Récamier), François Borghèse, prince Aldobrandini, Annisson du Perron, etc. En 1827, Miss Howard, une Anglaise, achète le château et son parc. Elle lui adjoint la ferme de Béchevet et le haras de Bel-Ébat créant une propriété de plus de 184 hectares. Le château étant en mauvaise état, elle le fait reconstruire dans le style néo-classique. Elle fait également clôturer l'ensemble de son domaine par un mur. C'est de sa propriété qu'elle œuvrera au succès de Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) dont elle est la maitresse et le soutien financier. Elle y décède en 1865.

    Son fils Martin-Constantin Haryett, fait comte de Béchevet par Napoléon III, en hérite. Très dépensier, il devra vendre le château en 1870 à la Duchesse de Beauffremont. Mais quelques mois après, la guerre franco allemande éclate. Les Prussiens, installés à La Celle Saint Cloud font de Beauregard leur quartier général et le fortifient. La Duchesse de Beaufremont ruinée, ne pourra le remettre en état et le château et le domaine sont saisis. En 1872, il devient alors la propriété du Baron Maurice de Hirsch qui le fait entièrement restaurer. Bien que possédant un hôtel particulier rue de l'Élysée (une rue longeant le palais éponyme et son parc) à Paris, lui et sa famille séjournent fréquemment à Beauregard. À sa mort en 1896, le château est légué à Maurice-Arnold Deforest, comte de Berden. Ce dernier propriétaire de plusieurs propriétés à travers l'Europe y vient peu et laisse le château à l'abandon.

    En 1939, on songe à y installer un hôpital auxiliaire mais l'état du château l'en empêche. Il sert alors de dépôt militaire et est bombardé en 1940. Pendant l'Occupation, l'organisation Todts'en sert comme base, il devient ensuite une annexe de la prison de Fresnes puis un camp de prisonniers russes. Au sortir de la guerre, Beauregard est en ruines.

    À partir de fin 1944, l'Orangerie et le parc du château vont servir de lieu de regroupement et de rapatriement pour les prisonniers russes dispersés sur le territoire lors de l'Occupation allemande. Ce centre géré par la Mission de rapatriement soviétique passera brutalement sous contrôle du gouvernement français en novembre 1947, décision de Georges Bidault, alors ministre des Affaires étrangères, lors des derniers jours du gouvernement Ramadier. Il considérait ce centre servait alors plus comme un centre d'action et d'espionnage soviétique1. Le 14 novembre, il y envoya deux mille CRS et quatre chars. Ce qui sera qualifié d'"affaire Beauregard" symbolisa le durcissement des relations entre le gouvernement et le Parti communiste français et et entre la France et l'URSS à cette époque (grande grève de 1947 et départ des ministres communistes du gouvernement, tensions entre l'URSS et les pays occidentaux avec le plan Marshall).

    Son propriétaire, le comte de Berden songe à le transformer le domaine en une réserve forestière ouverte au public, mais faute de pouvoir le faire, finit par le donner à la ville de Paris en 1949 avec comme objectifs de :

    Avant-corps central de la façade sud du château au milieu des immeubles de Beauregard, septembre 2008.
    • « Donner à des travailleurs français, dans le cadre de la nature, des habitations très largement conçues;
    • Permettre à la jeunesse de pratiquer les sports et le plein air en lui procurant terrains de sports et de jeux et terrains de camping;
    • Offrir aux Parisiens et aux habitants de la banlieue l'accès des parties boisées du domaine qui devraient être aménagées en grand parc forestier naturel.  »

    Le Conseil municipal de Paris accepte cette donation et signe alors une convention avec le comte avec les conditions suivantes :

    • « Création de cités-jardins composées de préférence d'habitations individuelles et réservant le maximum d'espaces verts, ...
    • Interdiction de toutes les activités qui pourraient être un obstacle aux buts poursuivis, en particulier : la chasse, les camps d'exercices militaires, les prisons, les entreprises industrielles ou commerciales, à l'exception des commerces alimentaires, des entreprises de spectacles, débits de boissons, cimetières, etc.  »

    En 1956, les ruines restantes du château sont rasées. Seul l'avant-corps central (porte et fronton) subsiste encore (mais très dégradé), 300 mètres au nord de l'autoroute A13, entouré par un grand ensemble d'immeubles construit en deux vagues, 1956 et 1968 créant un quartier qui prit le nom de Beauregard. Une grande partie des ces immeubles, 2500 logements, à vocation sociale appartiennent encore à la ville de Paris2 (qui créa la Société immobilière du domaine de Beauregard en 1955, devenue la SIEMP, Société immobilière d'économie mixte de la Ville de Paris) qui y possèdent également un centre nature pour les enfants parisiens, le centre Béchevet.

    Château de Beauregard (avant-corps central) La Celle-Saint-Cloud

     

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Beauregard_(La_Celle-Saint-Cloud)

    http://fr.topic-topos.com/chateau-de-beauregard-avant-corps-central-la-celle-saint-cloud

  • Château d'Angers

    Château d'Angers

    Le Château d’Angers surplombe Angers et la Maine
    Le Château d’Angers surplombe Angers et la Maine

    Présentation
    Période ou style Médiéval
    Type Forteresse
    Début construction xiiie siècle
    Fin construction xvie siècle
    Classement classéMonument historique(1875)
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    47° 28′ 12.3″ Nord
    0° 33′ 35.6″ Ouest
    Pays France France
    Région Pays de la Loire
    Département Maine-et-Loire
    Commune Angers
    ChâteauChâteau par pays

    Le Château d’Angers, aussi appelé château du roi René (René Ier de Naples), est situé dans la ville d’Angers dans le départementde Maine-et-Loire en France.

    La forteresse est édifiée sur un promontoire de schiste ardoisier qui domine la Maine. Le site fut occupé par l’Empire romain à cause de sa position défensive stratégique.

    Le château d'Angers fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 18751.

    Sommaire

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    Architecture [modifier]

    Le château d'Angers est constitué de la forteresse médiévale et de la résidence des ducs d'Anjou.

    La forteresse construite par Saint Louis en 1230 comprends 17 tours construites avec une alternance de schiste et de tuffeau. Elles sont hautes d'une trentaine de mètres, larges d'environ dix-huit mètres et reliées entre elles. Le châtelet a été construit en 1450.

    Les remparts massifs construits de 1230 à 1240 à l’initiative de Saint Louis ont une circonférence d’environ 650 m de long et sont flanqués de dix-sept tours. Du côté nord, l’abrupt du plateau est tel que les architectes n’ont pas jugé nécessaire de compléter les défenses.

    Chaque porte était défendue par une double herse et les murs ont été renforcés en 1592 par un épais rempart de terre.

    A l'intérieur du château, s'élève une chapelle, témoignage médiéval du style architectural du gothique angevin.

    Le château, devenu résidence ducale, a été transformé à partir de 1360 et la chapelle a été édifiée au début du xve siècle.

    Historique [modifier]

    Vue panoramique et nocturne du château

    Pendant le ixe siècle, la forteresse passa sous l’autorité des comtes d’Anjou. Au xiie siècle, elle passa sous le contrôle de la dynastie des Plantagenêts. Elle fut conquise en 1204 par Philippe II.

    Durant les guerres de Religion, Henri III donna l’ordre de raser la place afin qu’elle ne tombe pas entre les mains des protestants. On commença à découronner les tours, mais les travaux furent interrompus. On décida alors d’établir à leurs sommets des terrasses d’artillerie.

    Au début de messidor an I (fin juin 1793), les Vendéens échouent à investir la place forte.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, les bombardements alliés touchent un dépôt de munition dont l’explosion endommage les remparts.

    Les douves-jardins du château

    Le château abrite aujourd’hui la Tapisserie de l’Apocalypse, célèbre tenture datant du Moyen Âge, relatant l’Apocalypse selon saint Jean ; tenture réalisée par le lissier royal Nicolas Bataille sur des dessins d’Hennequin de Bruges. La série de tapisseries ayant pour thème l'Apocalypse a été commandée en 1373 par Louis Ier d'Anjou. Elle fut achevée vers 1382.

    Remarques concernant le château d’Angers : ce château (réputé comme l’un des plus imprenables de France) fut pris une seule et unique fois dans son histoire, du fait de deux hommes seuls ! Les profondes douves qui cerclent le château n’ayant jamais été inondées malgré la présence mitoyenne de la Maine (le château ayant toutefois été bâti près de ce point d’eau dans l’optique de dériver son cours) ont évidemment facilité cette intrusion. Pour ce qui est des douves, elles abritèrent par contre une collection d’animaux sauvages (lions, panthères, loups, ours…) ainsi que des rapaces. La ville d’Angers a d’ailleurs le projet de remettre au goût du jour la fauconnerie, si chère au célèbre « Bon roi René » (René Ier de Naples) dès l’été 2007. La municipalité a d’ailleurs d’ores-et-déjà fait l’acquisition de deux rapaces.[réf. nécessaire]

    Le château a été classé monument historique en 18752 et le pavillon dit du roi René, appelé aussi donjon, par arrêté du 20 août 19133.

    Le château est géré par le Centre des monuments nationaux 4.

    L'incendie du 10 janvier 2009 [modifier]

    L'incendie du 10 janvier 2009

    Le 10 janvier 2009, aux alentours de 16 h, un incendie a ravagé le Logis royal. Il serait dû à un dysfonctionnement d'un chauffage électrique 5. Grâce à la réactivité des employés, les précieuses tapisseries ont été mises à l'abri et aucune œuvre n'a été détruite. La toiture du bâtiment est en revanche partie en fumée. Les dégâts sont estimés à 2 millions d'euros. La ministre de la Culture, Christine Albanel, a déclaré que la reconstruction du bâtiment sinistré était envisagée pour le second trimestre 20096.

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_d'Angers

  • Château de Chenonceau

    Château de Chenonceau

     

    Château de Chenonceau

    Vue du château depuis les jardins de Catherine de Médicis
    Vue du château depuis les jardins de Catherine de Médicis

    Présentation
    Période ou style
    Début construction xve siècle
    Propriétaire actuel famille Menier
    Classement Monument historique (1840)
    Site internet Consulter
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    47° 19′ 31″ Nord
    1° 04′ 13″ Est
    Pays France France
    Région Touraine
    Subdivision administrative Indre-et-Loire
    Subdivision administrative Centre
    Commune Chenonceaux
    Localisation
    Château de Chenonceau

    Localisation de l'édifice sur une carte
    ChâteauChâteau par pays

    Le château de Chenonceau est situé dans la commune de Chenonceaux en Indre-et-Loire (France). Il fait partie des châteaux communément appelés les châteaux de la Loire.

    Château meublé, décoré de rares tapisseries et peintures anciennes, fleuri à chaque saison, c'est le monument historique privé le plus visité de France, serti de plusieurs jardins d'agrément, un parc et un domaine viticole.

    La gare de Chenonceaux a été déplacée pour permettre un accès plus rapide au château, offrant ainsi une desserte attractive depuis Tours et Vierzon.

     

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Le château de Chenonceau, construit sur leCher en Touraine (région CentreFrance). Cechâteau de la Loire fut bâti par Thomas Bohier et son épouse Katherine Briçonnet, mais c’est àCatherine de Médicis que l’on doit les galeries sur la rivière
    Plan du logis par Jacques Androuet du Cerceau

    Le château est édifié dans le lit du Cher, sur les piliers d'un pont devenu un moulin fortifié vers 1230 puis un château fort construit par la famille des Marques. À la fin du xve siècle, Pierre de Marques, alors en difficultés financières, est contraint de s'en séparer. Il est acquis en plusieurs parties par Thomas Bohier, secrétaire général des finances du roi François Ier, de 1496 à 1512. Le 8 février 1513, avec un dernier versement de 12 500 livres, Thomas Bohier en devient l'unique propriétaire. Il fait raser le vieux château-fort, à l'exception du donjon (la tour des Marques, adaptée en style Renaissance) et du puits qui le jouxte. Le corps de logis carré qui constitue le château originel est construit entre 1513 et 1521. Bohier étant occupé par la guerre, c'est surtout sa femme, Katherine Briçonnet, une tourangelle appartenant à une famille de grands financiers qui dirige les travaux et fait les choix architecturaux. C'est ainsi que, pour la première fois, les pièces sont réparties de chaque côté d'un vestibule central, ce qui facilite grandement le service. De même, autre nouveauté de Chenonceau: l'escalier en rampe droite, plus pratique et mieux adapté aux réceptions que l'escalier à vis.

    Thomas Bohier meurt en 1524. Il était receveur des finances puis intendant général des Finances de Charles VIIILouis XII, puis de François ler et avait pour devise : « S'il vient à point m'en souviendra ». Sa veuve meurt deux ans après, en 1526.

    À sa mort un contrôle des comptes publics met en évidence des malversations. François Ier impose alors une forte amende à ses héritiers (le roi réclame près de 190 000 livres tournois au fils de Thomas, Antoine) et confisque le domaine en 1535.

    Henri II l'offre à sa favorite Diane de Poitiers, jeune veuve du vieux maréchal de Brézé, duchesse de Valentinois. Elle fait aménager sur la rive droite du Cher, par Pacello da Mercoliano le jardin qui porte son nom et confie à son architecte ordinaire, Philibert de l'Orme ou Delorme - qui donna son nom à un célèbre type de charpente - le soin de construire un pont reliant le château à la rive gauche afin d'y créer de nouveaux jardins et d'accéder à de plus grandes chasses; ce pont faisait partie des plans originels des Bohier.

    La tombe de Louise Dupin dans la forêt de Chenonceau

    À la disparition de Henri II, mortellement blessé lors d'un tournoi en 1559 par le capitaine de sa garde écossaise Gabriel Ier de Montgomery,Catherine de Médicis, devenue régente, contraint sa rivale Diane de Poitiers, à restituer Chenonceau à la Couronne et à accepter en échange le château de Chaumont-sur-Loire, dominant la Loire, entre Blois et Amboise.

    Reine-mère après les accessions successives au trône de ses fils, François IICharles IX et Henri III, Catherine fait édifier sur le pont de Diane deux galeries superposées formant un espace de réception unique au monde, et donnant ainsi au château son aspect actuel.

    Louis XIV lors de sa visite le 14 juillet 1650, offre un grand portrait d'apparat qui est exposé dans le salon Louis XIV.

    L'histoire du château est marquée par les femmes qui en furent les propriétaires et les bâtisseuses, d'où son surnom de Château des Dames. Parmi elles, Louise de Lorraine épouse de Henri III dont la chambre, au second étage, porte le deuil de son mari assassiné en 1589. Elle vécut ainsi à Chenonceau jusqu'à sa mort, et fut entourée de religieuses qui avaient élu domicile à Chenonceau, le transformant en une sorte de couvent à la mort de Catherine. Une pièce est dédiée aux filles et belles-filles de Catherine de Médicis, la "chambre des Cinq Reines (Marie StuartMarguerite de France (la reine Margot), Louise de LorraineÉlisabeth d'Autriche et Élisabeth de France).

    Le plan du château retenu par Catherine de Médicis, mais qui ne verra jamais le jour.

    Au lendemain des fastes royaux de la Renaissance, Chenonceau retourne dans le domaine privé au fil de successions multiples et de mutations diverses.

    Claude Dupin, fermier général, acheta le château en 1733 au duc de Bourbon. Sa seconde femme, Louise Dupin, y tint salon et y reçut notamment VoltaireFontenelleMarivauxMontesquieuBuffon et Rousseau. C'est à Louise Dupin que l'on attribue la différence d'orthographe entre le nom de la ville (Chenonceaux) et celui du château (Chenonceau), bien qu'aucune source n'ait véritablement confirmé ce fait. Propriétaire du château pendant la Révolution française et grande amie des villageois - elle sauva la chapelle en la laissant être transformée en resserre à bois - elle voulut faire un geste pour différencier la Royauté, dont le château était un symbole fort, de laRépublique.

    En 1799, René Vallet de Villeneuve (né en 1777) hérite de sa grand-tante, Louise Dupin. Il y reçut notamment la visite du duc et de la duchesse d'Orléans en 1840, celle de George Sand petite-fille de Charles-Louis Dupin de Francueil et donc sa cousine, en 1842 ou encore celle de Gustave Flaubert et de son ami Maxime Du Camp en 1847 et celle d'Abd el-Kader en 1851.

    De février 1863 à 1864, le château fut la possession du comte Septime de Villeneuve et de la marquise douairière de la Roche-Aymon.

    Dorothée de Courlande, duchesse de Dino et nièce de Talleyrand, qui y fit halte vers 1840 en se rendant à celui de Saint-Aignan, a brièvement évoqué le château et son mobilier ds son journal.

    Photographie de la façade Nord du château en 1851.

    En mai 1864, les Villeneuve, après la création de la gare de Chenonceaux, vendirent le château et 136 hectares de terres pour 850 000 francs à Marguerite Pelouze, née Wilson, richissime héritière qui de 1867 à 1878 en confia la restauration à Félix Roguet ; parmi ses grands - et ruineux - travaux figurent le rétablissement dans son état initial de la façade d'entrée modifiée par Catherine de Médicis, la seconde volée de l'escalier, plusieurs cheminées de style Renaissance et la porte de la chapelle, à la sculpture de très grande qualité1.

    Certaines fresques intérieures sont dues au peintre, aquarelliste et illustrateur Charles Toché (Nantes,1851 - Paris,1916) que Paul Morandconnut à Venise en 1909: "personnage resté très Mac-Mahon; il continuait à peindre à fresque comme l'on peignait à Venise trois siècles auparavant (..) bel homme, il avait séduit la propriétaire de Chenonceaux, lui faisant donner des fêtes vénitiennes où erraient des gondoles amenées de la piazetta (...) il redescendait notre escalier en fredonnant quelque "Ombra adorata", frisant une moustache de reître à la Roybet". Le peintre, qui après des études d'architecture, avait séjourné cinq ans à Venise, copié les maîtres anciens et rencontré Edouard Manet, travailla dix ans à ces décors, et en 1887 il exposa à la galerie Georges Petit à Paris une série de cartons aquarellés de ces fresques allégoriques qui le firent connaître.

    C'est au château qu'il connut Gustave Flaubert, se lia d'amitié avec lui et illustra sa "Tentation de Saint-Antoine" (réf. base "Joconde" du ministère de la Culture, juillet 2009). Il exposa au Petit Palais à Paris en 1887, décora de fresques le théâtre de Nantes, ainsi - entre autres établissements parisiens - que Le Chabanais, célèbre maison close fréquentée par le prince de Galles, futur Edouard VII, où il tint table ouverte pendant un an, d'où le sobriquet de "Pubis de Chabanais" que lui donnèrent alors les élèves des Beaux-Arts...2.

    Dans l'été 1879 Mme Pelouze reçut dans son orchestre de chambre le jeune pianiste Claude Debussy, et en 1886 Toché amant de la châtelaine, organisa pour Jules GrévyPrésident de la République de 1879 à 1887, « une fête de nuit sur le Cher, avec reconstitution du Bucentaure entouré de gondoles » (Paul Morand, op.cit.) - dont témoigne encore une "Allégorie du Cher" où figure un gondolier (tapisserie de Neuilly, fin xixe siècle) exposée dans le vestibule du 2ème étage du château.

    Son frère Daniel Wilson (1840-1919), député radical d'Indre-et-Loire en 1869 et 1871, puis député de Loches (1876-1889), y reçut l'opposition républicaine locale; en octobre 1881 s'y déroula la réception de son mariage avec Alice Grévy. Il fut l'instigateur du "scandale des décorations" qui éclata le 7 octobre 1887 et entraîna en décembre la démission de Grévy.


    L'année suivante, le domaine est saisi à la demande des créanciers et racheté par le Crédit Foncier.

    Le 5 avril 1913, une vente judiciaire par adjudication le fait entrer pour 1 361 660 francs dans le patrimoine d'Henri Menier (1853-1913), homme de la grande bourgeoisie industrielle, mais il meurt en septembre, et son frère Gaston (1854-1934) en hérite et le transmet à ses descendants. Le château appartient toujours à la famille.

    Pendant la Première Guerre mondiale, comme d'autres châtelains français, Gaston Menier installa au château un hôpital militaire où 2 254 soldats blessés furent soignés.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, l'édifice se retrouve à cheval sur la ligne de démarcation avec un côté en zone occupée et l'autre en zone libre. En 1944 une bombe tomba à proximité de la chapelle et détruisit les vitraux d'origine, remplacés ensuite par Max Ingrand.

    Le 9 novembre 1988, le prince Charles et son épouse lady Diana, pendant un séjour en France, visitent le domaine de Chenonceau. Le château fut fermé au public pour l'occasion.

    Architecture [modifier]

    Extérieur [modifier]

    La tour des Marques

    Le château présente en réalité deux parties :

    • Un donjon médiéval élevé sur la rive droite du Cher qui fut remanié au xvie siècle.
    • Un corps de logis renaissance batie sur la rivière elle-même, constituant l'essentiel du château.

    La Tour des Marques [modifier]

    La tour des Marques n'est autre que les restes de l'ancien château médiéval de la famille de Marques, rasé par Thomas Bohier. Cette tour correspond au donjon de l'ancienne bâtisse, et est constitué par une tour ronde, ainis que d'une tourelle abritant la cage d'escalier. Thomas Bohier va réhabiliter la tour en lui donnant un aspect plus moderne, dans le goût Renaissance, grâce au percement de larges fenêtres à meneaux et l'ajout d'un clocheton. Sur le côté, on peut encore apercevoir le puits, orné d'une chimère et d'un aigle, l'emblème de la famille Marques.

    Cette tour abrite aujourd'hui la boutique de souvenir, mais le public ne peut pas atteindre son sommet.

    Le logis Renaissance [modifier]

    Entrée du château

    Il est constitué d'un corps de logis carré de deux étages (plus un sous-sol) flanqué de tourelles d'angle, construit sur les puissance assises de l'ancien moulin bordant naguère la rive droite. Celui-ci est prolongé d'un corps de batiment de deux étages qui s'appuie sur la façade sud du logis, construit en 1560 par Philibert Delorme dans un style déjà presque classique, et reposant sur un pont de cinq arches enjambant le Cher. L'étage inférieur étant notamment occupé par une galerie.

    On accède au rez-de-chaussée du corps de logis principal par un escalier suivit d'un petit pont.

    Intérieur [modifier]

    L'entrée donne sur un vestibule central ouvrant sur quatre pièces de part et d'autre. D'un côté : une salle des Gardes, par laquelle on accède à une chapelle, la "chambre de Diane de Poitiers" et le "cabinet de travail de Catherine de Médicis". De l'autre : se trouve, une escalier donnant accès aux cuisines situées au sous-sol, la "chambre François Ier" et le "salon Louis XIV". Au bout du vestibule, on accède à la galerie inférieure.

    L'escalier, à doubles volées droites, est accessible derrière une porte qui se situe au milieu du vestibule d'entrée. Il permet d'accéder aux étages supérieurs s'ouvrant chacun sur un vestibule :

    • Le premier étage est constitué par le "vestibule Catherine Briçonnet", autour duquel se trouve quatre chambres : la "chambre des Cinq Reines", la "chambre de Catherine de Médicis" (au-dessus de son cabinet vert), celle de César de Vendôme, et celle de Gabrielle d'Estrées (favorite de Henri IV). Au fond de ce vestibule, se trouve là aussi une porte donnant aux pièces situées au-dessus de la galerie (cependant, celles-ci ne visitent pas) .
    • Le second étage comporte outre le vestibule, quatre pièces dont seul la "chambre de Louise de Lorraine" se visite.

    Vestibule [modifier]

    Vestibule du rez-de-Chaussée

    Le vestibule du rez-de-chaussée est couvert par un plafond en voûtes d'ogives dont les clefs, décalées les unes par rapport aux autres, forment une ligne brisée. Les corbeilles, réalisées en 1515, représente un ensemble de feuillages, de roses, de têtes d'anges, de chimères, et de cornes d'abondance. Au-dessus des portes, dans deux niches, sont sculptés Saint-Jean-Baptiste, patron de Chenonceau, et une Madone italienne dans le style de Lucca della Robia. Le mobilier du vestibule n'est composé que d'une table de chasse en marbre italien. Au-dessus de la porte d'entrée, un vitrail moderne, réalisé en 1954 par Max Ingrand et représentant la légende de Saint-Hubert.

    La salle des Gardes [modifier]

    Au-dessus de la porte en chêne du xvie siècle, on retrouve, sous la forme de leurs saints-patrons (Sainte-Catherine, et Saint-Thomas), les anciens propriétaires du châteaux, ainsi que leur devise: "S'il vient à point, me souviendra". Les plafonds, à solives apparentes, portent les deux C entrelacés de Catherine de Médicis. Le sol contient les vestiges d'une majolique du xvie siècle. La cheminée est ornée des armes de Thomas Bohier, tandis que les murs sont décorés d'une suite de tapisseries des Flandres du xvie siècle représentant la vie de château, une demande en mariage, ou encore une scène de chasse. Les coffres, gothiques et Renaissance, contenaient l'argenterie avec laquelle la cour se déplaçait.

    La Chapelle [modifier]

    Choeur de la Chapelle

    On pénètre dans la chapelle à partir de la Salle des Gardes, par une porte en chêne surmontée d'une statue de la Vierge. Ses vantaux représentent quant à eux le Christ et Saint-Thomas et reprennent les paroles de l'Évangile selon Saint-Jean: "Avance ton doigt ici", "Tu es mon Seigneur et mon Dieu". Les vitraux ayant été détruits en 1944, ils ont été remplacés par des œuvres de Max Ingrand en 1954. On observe dans la logia de droite, une Vierge à l'Enfant en marbre de Carrare par Mino da Fiesole. À droite de l'autel, une crédence ouvragée ornée de la devise des Bohier.

    Au mur, des peintures religieuses: "La Vierge au voile bleu" par Il Sassoferrato, "Jésus, prêchant devant Alfonso et Isabella" par Alonso Cano, "Saint-Antoine de Padoue" par Murillo, et "Assomption" par Jouvenet. Les murs portent également des inscriptions laissés par des gardes écossais de Marie Stuart: à droite, en entrant, datée de 1543: "La colère de l'Homme n'accomplit pas la justice de Dieu", et de 1546: "Ne soyez pas vaincus par le Mal".

    Dominant la nef, une tribune royale donnant sur la chambre des cinq reines au premier étage, datant de 1521.

    Cette chapelle fut sauvée pendant la révolution, Madame Dupin ayant eue l'idée d'en faire une réserve de bois.

    Chambre de Diane de Poitiers [modifier]

    Chambre de Diane de Poitiers

    La cheminée de Jean Goujon ainsi que le plafond portent les initiales de Henri II et de Catherine de Médicisentrelacées. Le "H" et le "C" forment par ailleurs malicieusement le "D" de Diane de Poitiers, la favorite de Roi. Lemobilier est composé d'un lit à baldaquin du xviie siècle, ainsi que de fauteuils en cuir de Cordoue. Sur la cheminée, on observe un portrait du xixereprésentant Catherine de Médicis, par Sauvage. À gauche de la fenêtre, une "Vierge à l'enfant", par Murillo. À droite de la cheminée, une toile de l'école italienne du xviie siècle représentant "Le Christ dépouillé de ses vêtements", par Ribalta. Sous ce tableau sont conservées les archives de Chenonceau dont un exemplaire exposé permet de reconnaitre les signatures de Thomas Bohier et Catherine Briçonnet.

    Sur les murs, deux tapisseries des Flandres du xvie siècle, représentant "Le Triomphe de la Force" (Montée sur un char tiré par deux lions, et environné de scènes de l'ancien testament. Dans la bordure supérieure, la phrase latine se traduit par "Celui qui aime de tout son cœur les dons célestes, ne recule pas devant les actes que la piété lui dicte"), ainsi que "Le Triomphe de la Charité" (Figée sur un char, tenant dans ses mains un cœur et montrant le soleil, entouré d'épisodes bibliques. La devise latine se traduit par: "Celui qui montre un cœur fort dans les périls, reçoit à sa mort, comme récompense, le Salut".

    Cabinet Vert [modifier]

    Le cabinet Vert est le cabinet de travail de Catherine de Médicis, pendant sa régence. On distingue sur le plafond les deux C entrelacés. Dans cette pièce est exposée une tapisserie deBruxelles dite "à l'Aristoloche", à la fois gothique et Renaissance. Sa couleur verte d'origine a viré au bleu. Son thème est inspiré de la découverte des Amériques, et représente une faune et une flore exotique: faisans argentés du Pérouananasorchidéesgrenades, et végétaux inconnus en Europe.

    Deux cabinets italiens du xvie siècle sont disposés à côté de la porte. Au mur, une collection de tableaux, dont:

    • La Reine de Saba, et Portrait d'un doge, par Le Tintoret,
    • Silène ivre, par Jordaens,
    • Samson et le lion par Golsius,
    • Jésus chassant les marchands du temple d'après3 Jouvenet,
    • Scène allégorique peinte sur métal par Spranger,
    • Étude de tête de femme par Véronèse,
    • La fuite en Égypte par Poussin,
    • L'Enfant aux fruits par Van Dyck.

    Librairie [modifier]

    Plafond de la librairie

    Cette ancienne bibliothèque de Catherine de Médicis donne une vue sur le Cher. Le plafond en bois de chêne à caissons datant de 1525, de style italien, avec de petites clefs pendantes, et l'un des premiers de ce type connu en France. Il porte les initiales TBK, en référence aux Bohier.

    Au-dessus de la porte, on observe une "Sainte-Famille", d'après Andrea del Sarto4. Sont conservées dans cette pièce des œuvres telles qu'une "Scène de la vie de Saint-Benoît", par Bassano, "Une martyre" par Le Corrège, "Héliodore" par Jouvenet, ainsi que deux médaillons "Hébé et Ganymède, les échansons des dieux, enlevés vers l'Olympe" de l'école française du xviie siècle.

    Galerie [modifier]

    Galerie du Rez-de-Chaussée

    La galerie de Chenonceau, longue de 60 mètres, large de 6 mètres, et comportant 18 fenêtres, possède un sol carrelé de tuffeau d'ardoise, ainsi qu'un plafond à solives apparentes. Elle servait de salle de Bal et fut inaugurée en 1577 lors des fêtes données par Catherine de Médicis et son fils Henri III à Chenonceau. À chaque extrémité, deux cheminées Renaissance, dont l'une n'est qu'un décor entourant la porte sud qui mène à la rive gauche du Cher.

    Les médaillons sur les murs furent rajoutés au xviiie siècle et représentent des personnages célèbres.

    Cuisines [modifier]

    Réféctoire des cuisines

    Les cuisines sont installées au sous-sol auquel on accède par un escalier situé entre la galerie et la Chambre de François Ier. Elles été aménagées dans les piles assises du moulin ayant précédé le château qui forme un énorme soubassement. Elles sont composées de plusieurs salles, dont l'Office, salle basse aux deux voûtes en croisées d'ogives comportant une cheminée qui est la plus grande du château. À côté se trouve le four à pain. L'Office dessert la salle à manger du personnel du château, la boucherie dans laquelle sont exposés les crochets pour suspendre le gibier et les billots pour les dépecer, ainsi que le garde-manger. Un pont se tient entre l'Office et la cuisine à proprement parler. Le mobilier du xvie siècle a été remplacé pendant la Première guerre Mondiale en un équipement plus moderne, pour soutenir les besoins de l'hôpital.

    Un quai de débarquement permettait d'amener directement des marchandises dans la cuisine. Il est appelé selon la légende, le "Bain de Diane".

    Chambre de François Ier [modifier]

    La cheminée monumentale de la chambre de François Ier

    Cette chambre contient la plus belle cheminée du château (refaite au XIXème - les trois niches à "baldaquins" furent ornées de statues). Sur son manteau est inscrit la devise de Thomas Bohier, faisant écho à ses armes représentées sur la porte. Le mobilier se compose de trois crédences françaises du xve siècle et d'un cabinet italien du xvie siècle, incrusté de nacre et d'ivoire gravée à la plume, offert à François II et Marie Stuart pour leur mariage.

    Sur les murs sont exposés un "Portrait de Diane de Poitiers en Diane chasseresse" par Le Primatice, qui l'a réalisé à Chenonceau en 1556, des toiles de Mirevelt, Ravenstein, un autoportrait de Van Dyck, un portrait de "Gabrielle d'Estrées en Diane Chasseresse" par Ambroise Dubois5, "Archimède" par Zurbaran, "Deux évêques" issus de l'école allemande du xviie siècle, ainsi que "Les trois Grâces" par Carle van Looreprésentant les trois maîtresses de Louis XV.

    Salon Louis XIV [modifier]

    Salon Louis XIV

    Ce salon porte le souvenir d'un séjour de Louis XIV à Chenonceau le 14 juillet 1650. Celui-ci offrit à son oncle le duc de Vendôme son portrait par Rigaud, avec son cadre réalisé par Lepautre, composé seulement de quatre énormes pièces de bois, ainsi que le mobilier recouvert de tapisseries d'Aubusson et une console de style Boulle.

    La cheminée Renaissance est ornée de la Salamandre et de l'Hermine, en référence au roi François Ier et à sa femme Claude de France. La corniche entourant le plafond à solives apparentes porte les initiales de Bohier.

    Au-dessus de la console, "L'enfant Jésus et Saint-Jean-Baptiste" par Rubens, acheté en 1889 à la vente de la collection du roi d'Espagne Joseph Bonaparte. Le salon possède également une collection de portraits du xviiie siècle français dont un "Portrait du roi Louis XV" par Van Loo, "Princesse de Rohan" et "Madame Dupin" par Nattier, "Portrait de Chamillard, ministre de Louis XIV" ainsi que "Portrait d'homme" par Netscher, "Portrait de Philippe V d'Espagne" par Ranc, et "Portrait de Samuel Bernard" par Mignard.

    L'escalier [modifier]

    Descente d'escalier

    Une porte en chêne du xvie siècle donne l'accès à l'escalier. Il s'agit d'un des premiers escaliers droits, (rampe sur rampe) construit en France sur le modèle italien. Il est couvert d'une voûte rampante à nervures se coupant à angles droits. Les caissons sont ornés de figures humaines, de fruits et de fleurs (certains motifs ont été martelés à la Révolution).

    Les vantaux sculptés représentent l'Ancienne Loi, sous la forme d'une femme aux yeux bandés munie d'un livre et d'un bâton de pèlerin, et la Loi Nouvelle, au visage découvert et tenant une palme et un calice. L'escalier est coupé d'un palier formant deux loggias à balustrades donnant une vue sur le Cher. Au-dessus de l'une d'entre elle, un médaillon ancien représentant un buste de femme aux cheveux épars.

    Vestibule de Catherine Briçonnet [modifier]

    Le vestibule du premier étage est pavé de petits carreaux de terre cuite timbrés d'une fleur de lys traversée par une dague. Le plafond est à solives apparentes. Au-dessus des portes sont disposés des médaillons de marbres rapportés d'Italie par Catherine de Médicis sur lesquels figurent les empereurs romains Galba, Claude, Germanicus, Vitellius et Néron. La suite de six tapisseries d'Audenarde du xviie siècle représentent des scènes de chasses et de pique-nique d'après des cartons de Van der Meulen.

    Chambre de Gabrielle d'Estrées [modifier]

    chambre de Gabrielle d'Estrées

    Le plafond à solives apparentes, le sol, la cheminées et le mobilier sont Renaissance. On observe, près du lit à baldaquin, une tapisserie des Flandres duxvie siècle. Les autres murs sont ornés d'une suite de tapisseries dite "Les mois Lucas" dont "Juin, le signe du Cancer, la tonte des moutons", "Juillet, le signe du lion, la chasse au faucon", et "Août, le signe de la vierge, la paye des moissonneurs". Leurs cartons sont de Lucas de Leyde ou Lucas van Nevele.

    Au-dessus du cabinet est exposée une toile de l'école florentine du xviie siècle représentant "Sainte-Cécile", patronne des musiciens. Au-dessus de la porte, on peut admirer, "l'Enfant à l'agneau" de Francisco Ribalta.

    Chambre des cinq reines [modifier]

    Chambre des cinq reines

    Cette chambre rend hommage aux deux filles et aux trois belles-filles de Catherine de Médicis : la reine MargotÉlisabeth de FranceMarie StuartÉlisabeth d'Autriche, et Louise de Lorraine. Le plafond à caissons du xvie siècle arbore en effet les armoiries des cinq reines.

    Sur les murs, on peut voir une suite de tapisseries des Flandres du xvie siècle représentant le siège de Troie et l'enlèvement d'Hélène, les jeux du cirque dans le Colisée, et le couronnement du roi David. Une autre tapisserie évoque un épisode de la vie de Samson. Le mobilier se compose d'un lit à baldaquin, de deux crédences gothiques surmontées de deux têtes de femmes en bois polychrome et d'un coffre de voyage clouté.

    Aux murs sont exposés "L'adoration des mages", étude pour le tableau conservé aujourd'hui au musée du Prado, par Rubens, "Portrait de la duchesse d'Olonne" de Mignard, ainsi qu'un "Apollon chez Admète l'argonaute", dû à l'école italienne du xviie siècle.

    Chambre de Catherine de Médicis [modifier]

    Chambre de Catherine de Médicis

    La chambre de Catherine de Médicis est meublée d'un ensemble du xvie siècle ainsi que de tapisseries des Flandres du xvie siècle retraçant la vie de Samson, remarquables par leurs bordures peuplées d'animaux symbolisant des proverbes et des fables comme l'écrevisse et l'huitre, ou l'habileté est supérieure à la ruse. La cheminée et le sol de tomettes sont Renaissance.

    Dominant la pièce, une peinture sur bois: L'éducation de l'amour par Le Corrège.

    Cabinet des estampes [modifier]

    Gravure de 1850

    Ces petits appartements, ornés d'une cheminée du xviiie siècle dans la première pièce, d'une autre du xvie siècle dans la seconde, abritent une collection de dessins et de gravures représentant le château de Chenonceau, qui s'étend de 1560 pour le plus ancien, au xixe siècle.

    Chambre de César de Vendôme [modifier]

    Cheminée peinte de la chambre de César de Vendôme

    Le plafond à solives apparentes est soutenu par une corniche décorée de canons. La cheminée Renaissance fut peinte au xixe siècleaux armes de Thomas Bohier. La fenêtre ouvrant à l'ouest est encadrée par deux cariatides de bois du xviie siècle. Les murs sont tendus d'une suite de trois tapisseries de Bruxelles du xviie siècle illustrant le mythe antique de Déméter et Perséphone: Le voyage de DéméterPerséphone aux enfersDéméter donne les fruits aux humains, et Perséphone revenant passer six mois par an sur la terre.

    On observe aussi à gauche de la fenêtre, en face du lit à baldaquin du xvie siècle, un portrait de Saint-Joseph par Murillo.

    Vestibule du second étage [modifier]

    Vestibule du second étage

    On peut voir dans ce vestibule les traces de la restauration menée au xixe siècle par l'architecte Roguet, disciple de Viollet-le-Duc. Sur le mur, une tapisserie de Neuilly du xixe siècle symbolisant le Cher, sur laquelle figure une gondole vénitienne, en référence à la gondole que fit transporter jusqu'à Chenonceau, Marguerite Pelouze, propriétaire au xixe siècle pour y organiser la "fête vénitienne" offerte à Jules Grévy en 1886, évoquée par Paul Morand. Les deux crédences et le pavage au sol sont Renaissance.

    Chambre de Louise de Lorraine [modifier]

    Chambre de Louise de Lorraine

    La chambre de Louise de Lorraine, reflète le deuil de la femme d'Henri III. On y remarque la couleur noire dominante des lambris, les peintures macabres, le prie-dieu tourné vers la fenêtre et les décorations religieuses évoquant le deuil.

    Louise est alors entourée de religieuses qui vivent à Chenonceau comme dans un couvent. Elle est toujours vêtue de blanc, comme le veut la tradition pour une veuve de roi de France. Elle sera d'ailleurs surnommée la reine blanche.

    Sa chambre a pu être reconstituée à partir du plafond d'origine, orné de larmes d'argent, de cordelières de veuves, de couronnes d'épines et de la lettre λ, lambda, initiale de Louise de Lorraine, entrelacée du H de Henri III. L'atmosphère pieuse de la pièce est soulignée par le Christ à la couronne d'épines et d'une scène religieuse peinte sur bois du xvie siècle qui orne la cheminée.

    Jardins [modifier]

    On compte deux jardins principaux : le jardin de Diane de Poitiers et le jardin de Catherine de Médicis, situés de part et d'autre de la Tour des Marques, vestige des fortifications précédant l'édification du château actuel.

    Le jardin de Diane de Poitiers, dont l'entrée est commandée par la maison du Régisseur : la Chancellerie, construite au xvie siècle ; au pied de laquelle se trouve un embarcadère, agrémenté d'une vigne, accès indispensable à toute promenade sur le Cher. En son centre se trouve un jet d'eau, décrit par Jacques Androuet du Cerceau dans son livre Les plus excellents bastiments de France (1576). D'une conception surprenante pour l'époque, le jet d'eau jaillit d'un gros caillou taillé en conséquence et retombe "en gerbe" vers un réceptacle pentagonal de pierre blanche.

    Ce jardin est protégé des crues du Cher par des terrasses surélevées depuis lesquelles on a de beaux points de vue sur les parterres de fleurs et le château.

    Le jardin de Catherine de Médicis est plus intime, avec un bassin central, et fait face au côté Ouest du château.

    La décoration florale des jardins, renouvelée au printemps et en été, nécessite la mise en place de 130 000 plants de fleurs cultivés sur le domaine.

    La paire de sphinx du xviiie siècle encadrant l'allée d'honneur proviendrait du château de Chanteloup à Amboise, ancien domaine du duc de Choiseul.

    Compléments [modifier]

    Liens externes [modifier]

    Bibliographie [modifier]

    Iconographie [modifier]

    Le château et les jardins
    Intérieur du château