Le château de Chamarande est situé dans la commune française de Chamarande, dans l'ancienne province de Hurepoix, aujourd'hui département de l'Essonne et la région Île-de-France, à trente-neuf kilomètres au sud-ouest de Paris.
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Un premier château aurait été établi à Bonnes1 vers 811 par Arteld, missus dominicus et frère du biographe deCharlemagne, Eginhard. Toutefois, les fouilles effectuées à Chamarande établissent que le lieu ne fut jamais fortifié.
Un château y est en tout cas bâti au xvie siècle probablement pour François Hurault, prévôt des marchands de Paris et ami personnel du roi Henri IV, qui acquiert en 1563 les deux seigneuries constituant l'actuel domaine et y établit sa résidence. Ce château correspondait sans doute aux bâtiments de l'actuelle commanderie. Après le décès de François Hurault en 1613, le château passe à son fils Jean, qui agrandit le domaine. Mais le château souffre durant la Fronde et il est en mauvais état lorsqu'il est vendu en 1654 à Pierre Mérault, ancien fermier des gabelles, anobli par l'acquisition d'une charge d'écuyer et secrétaire du roi Louis XIV
Vue des douves du château.
C'est lui qui fait alors construire le château actuel. Il a été attribué tardivement à François Mansart, sans qu'aucun document ne vienne corroborer cette conjecture. Il est plus communément attribué à Nicolas de L'Espine. Le quadrilatère entouré de douves comprend alors le logis, flanqué latéralement par les communs2 L'entrée de la cour d'honneur est cantonnée de deux pavillons, celui de gauche abritant la chapelle. Le domaine est alors « orné de canaux, bassins et fontaines »3. André Le Nôtre intervient dans le parc, sans que la date et la nature de cette intervention soient connues avec certitude.
Endetté, Pierre Mérault vend le domaine en 1684 à Clair Gilbert d'Ornaison dit Chamarande, premier valet de chambre du roi Louis XIV. C'est pour lui qu'en 1685, des lettres patentes de Louis XIV érigent Bonnes en comté de Chamarande.
À sa mort en 1737, le château passe par héritage à son cousin germain, Louis de Talaru, marquis de Chalmazel, maître d'hôtel de la reine Marie Leszczyńska. Celui-ci y fait travailler l'architecte réputé Pierre Contant d'Ivry, qui construit de nouvelles dépendances, au-delà du chemin vicinal près du village4, agrémente le parc d'une orangerie, d'un belvédère, d'un bosquet ovale de « jeu d'oye » avec un temple d'amour en son centre5 et d'une cascatelle. Il supprime le mur de la cour d'honneur le long des douves et place en avant du pont une grille de ferronnerie encadrée de deux lampadaires. Il modernise également les décors intérieurs du château6.
Dans les années 1780, une pièce d'eau est créée, avec en son centre une île bordée de cyprès chauves de Louisiane : la tradition l'attribue au peintre paysagiste Hubert Robert.
Après la Révolution française, Louis-Justin, marquis de Talaru, qui recouvre le domaine sous le Consulat, le fait remettre en état et fait redessiner le parc à l'anglaise. Maire de Chamarande, il réside au château jusqu'à sa mort, survenue en 1850. En 1852, le domaine est vendu à Pierre et René Robineau.
Le domaine devient en 1857 la propriété de Jean Gilbert Victor Fialin, comte puis duc de Persigny, ministre de l'Intérieur de Napoléon III, et alors ambassadeur de France à Londres. Il crée une galerie au rez-de-chaussée du château, qu'il meuble avec luxe, construit le mur d'enceinte du domaine, achève la transformation du parc à l'anglaise et fait planter des arbres exotiques. De nouvelles dépendances sont édifiées : une ferme, des étables, une bergerie, une volière, un chenil, une nouvelle glacière et un jardin d'hiver. Près de la nouvelle grille d'honneur est placé un obélisque inspiré du Songe de Poliphile, qui se réfère probablement aux amours de Henri II et de Diane de Poitiers. En 1862, Persigny donne à Chamarande une fête pour l'anniversaire de l'impératrice Eugénie. Coïncidence ? Sur la commune de Saint-Germain l'Espinasse (Loire département/Loire) terre natale du Duc de Persigny, s'élève depuis le Moyen-Âge un fief de Chamarande ("la frontière sur le chemin" en celte) sur les rives du Fillerin.
Le duc de Persigny meurt en 1872. En 1876, le château est acquis par Aristide Boucicaut, fondateur du Bon Marché, qui fait aménager une salle à manger des chasses dans le goût Renaissance. Il meurt l'année suivante et sa veuve épouse en secondes noces, en 1881, le docteur Laurent Amodru, maire de Chamarande jusqu'en 1922 et député de Seine-et-Oise. Après 1913, la cascade est ornée de copies des statues des fleuves du parc de Versailles.
De 1923 à 1951, le château est un haut lieu de formation du Scoutisme en France (la formation des responsables territoriaux des Scouts et Guides de France s'appelle toujours le Chamen référence à Chamarande). En 1950, le premier rassemblement des chorales À cœur joie a lieu à Chamarande, avant de devenir le Festival des Choralies à Vaison-la-Romaine.
En 1957, le dernier propriétaire privé est Auguste Mione, président de « La Construction moderne française », avant le rachat du domaine, en 1978, par le conseil général de l'Essonne.
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Le domaine aujourd'hui [modifier]
Le parc de Chamarande couvre une superficie de 98 hectares.
La commanderie, c'est-à-dire les communs, abrite depuis 1999 le dépôt principal des Archives départementales de l'Essonne. Un silo creusé dans la cour du château, qui comprend huit étages en sous-sol, permet de stocker jusqu'à 32 kilomètres linéaires d'archives7.
En 2001, un centre d'art contemporain est installé à Chamarande à l'instigation de Dominique Marchès, fondateur du centre d'art de Vassivière. En saison, de mai à octobre, des festivals sur le conte, la musique, la danse, le cinéma ainsi que des rendez-vous autour des jardins et du patrimoine sont organisés dans le parc du domaine.
L'art contemporain au domaine [modifier]
Après Dominique Marchès, c'est Judith Quentel qui dirige le centre d'art contemporain, depuis 2005.
Celui-ci a constitué une collection (intitulée L'esprit des lieux) grâce à un fonds départemental. Elle comprend notamment des œuvres de Lilian Bourgeat, Erik Samakh (flûtes solaires, dans le parc), Miguel Egana (Feuilles scies, 2001, dans le parc), Bert Theis (croix blanches géantes dans le parc) ou Philippe Ramette. Son parc de sculptures, recomposé en permanence, joue avec les fabriques du parc : la glacière abrite ainsi une installation sonore de Céleste Boursier-Mougenot.
En outre, l'orangerie présente des expositions monographiques de jeunes artistes :