Château de Horst
Château de Horst
Aux origines [modifier]
Le château de Sint-Pieters-Rode, aussi appelé château de Horst, est situé dans le Brabant flamand en Belgique (3220 Holsbeek).
En 1100 est cité un « Rode Castellum ».
En 1263 il est la propriété de Jan van Horst. C’est un château entouré de douves de la forme d’un polygone irrégulier.
L'histoire de cette demeure remonte donc au XIIIesiècle quand Rode échut dans les mains des Lantwyck dont un Jean épousa en date du 27 mars 1292Marguerite de Brabant, dite de Tervueren, fille naturelle du duc Jean Ier
Le dispositif défensif est évident mais il n’est que la succession revue à la Renaissance d’une place forte du Moyen Âge .
Horst est en effet un des premiers châteaux du Brabant à avoir quitté ses habits moyenâgeux pour ceux d'une existence moins guerrière et versée vers un art de vivre courtisan où se conjugèrent beauté et harmonie.
Propriétaires successifs du Château de Horst [modifier]
Sous les seigneurs de Rode et Horst et la famille (de/van) Lantwyck [modifier]
Du XIIIesiècle à 1369
- Jan van Horst (avant 1263 jusqu'à 1268/1291)
- Arnold van Lantwyck (avant 1268/1291 jusqu'à 1292)
- Mathilde van Lantwyck (de 1292 jusqu’à 1292)
- Adam van Lantwyck (de 1292 jusqu’à 1292)
- Jan I van Lantwyck 2 & Margaretha de Tervueren (de 1292 jusqu’à 1312?)3
- Aernoudt van Lantwyck (de 1312? jusqu’à 1323?)
- Adam van Lantwyck (de 1341 jusqu’à 1350?)
- Jan II van Lantwyck (de 1357 jusqu’à 1369)
de Rode 4 | de Rode de Lantwyck 5 |
Sous la famille Boote [modifier]
- Almeric Boote (de 1369 jusqu’à 1405)
- Elisabeth Boote, mariée à Lonys de Bouchout (de 1405 jusqu’à 1422)
Sous la famille Pynnock [modifier]
- Almeric I Pynnock (de 1422 jusqu’à 1461)
Sous la famille de Bourgondië [modifier]
- Jan avant Philips de Bourgondië (de 1461 jusqu’à 1482)
Sous la famille Pynnock [modifier]
- Lodewyck Pynnock III 7(de 1482 jusqu’à 1500)
Sous la familie Hinckaert [modifier]
- Philippa Hinckaert et ses enfants avec Iwein de Corttenbach (de 1500 jusqu’à 1506)
- Gheertruyt van der Vucht, veuve Hinckaert (de 1506 jusqu’à 1521)
Sous la famille van Busleyden [modifier]
- Adriana de Gondeval & Gillis van Busleyden 8(de 1521 jusqu’à 1533/1536)
- Franchoys van Busleyden & veuve van Busleyden (de 1533/1536 jusqu’à 1555)
- Charles van Busleyden & Margaretha van der Stappen, veuve van Busleyden (de 1555 jusqu’à 1578)
- Margaretha van der Stappen, veuve van Busleyden (de 1578 jusqu’à 1587)
- Gillis, avant Charles de Jonge et Anthoen van Busleyden (de 1587 jusqu’à 1605)
Sous la famille de Schoonhoven [modifier]
- Olivier II de Schoonhoven d'Arschot 9(de 1605 jusqu’à 1632)
- Karel-Filips de Schoonhoven (de 1632 jusqu’à 1650)
- Elisabeth de Rivière, veuve de Schoonhoven (de avant 1650 jusqu’à 1650)
Sous la famille van den Tympel [modifier]
- Maria-Anna van den Tympel 10(de 1650 jusqu’à 1658)
- Louis-Charles van den Tympel (de 1658 jusqu’à 1664)
- Philips-François-Jozeph van den Tympel van Brabant (de 1664 jusqu’à 1665)
- Emmanuel-François-Joseph van den Tympel van Brabant (de 1665 jusqu’à 1667)
- Emmanuel-Xavier-Benoit van den Tympel van Brabant (de 1667 jusqu’à 1668)
- Emmanuel van den Tympel van Brabant (de 1668 jusqu’à l668)
- Anna-Maria-Scholastica van den Tympel, veuve van Brabant (de 1668 jusqu’à 1713)
Sous la famille de Rubempré [modifier]
- Sabine-Claire princesse de Rubempré et Everberghe (de 1713 jusqu’à 1715)
- Louise-Brigitte princesse de Rubempré et Everberghe (de 1715 jusqu’à 1730)
Sous la famille de Merode [modifier]
- Maximilien-Léopold-Ghislain de Merode (de 1730 jusqu’à 1769)
- Marie-Cathérine-Josèphe de Merode (de 1769 jusqu’à 1773/1794)
- Charles-Guillaume de Merode (de 1773/1794 jusqu’à 1830)
- Françoise-Louise-Ghislaine de Merode (de 1830 jusqu’à 1875)
Sous les familles de Lombise & de Ribaucourt [modifier]
- Marie-Ghislaine-Thérèse de Thiennes de Lombise (de 1875 jusqu’à 1882)
- Caroline-Marie-Ghislaine de Ribaucourt (de 1882 jusqu’à 1922)
Sous la famille Hemricourt de Grunne [modifier]
A partir de 1922
- Guillaume-Charles-Hubert, comte de Hemricourt de Grunne (de 1922 jusqu’à 1978)
- Colette-Nathalie-Léonie-Françoise-Thérèse-Josèphe-Marie-Ghislaine, comtesse de Hemricourt de Grunne & comte Cornet d'Elzius (à partir de 1978)
De nos jours [modifier]
En Octobre 2007 la comtesse de Hemricourt de Grunne a vendu le château avec 113 hectares de terre à la Région flamande
La légende du château hanté [modifier]
Les villageois disent que le fantôme du seigneur de Rode revient tous les jours à minuit dans un carrosse tiré par six chevaux sauvages qui, sortant du bois où se trouvent les ruines du pressoir, descend au grand galop l'avenue des tilleuls et entre, on ne sait par quelle magie, dans le donjon. Des lueurs sinistres brillent alors pendant un temps aux meurtrières de la tour avant que le carrosse ne repasse le pont-levis et retourne, aussi furtivement qu'il est venu, dans les ruines du pressoir.
L’âme du légendaire seigneur du XVesiècle ne pourrait trouver la paix pour avoir tué son chapelain.
Il existe deux versions de l’histoire :
La première prétend que le prêtre avait commencé la messe au château avant l’arrivée du seigneur, et ce dernier, furieux de son manque de respect, lui aurait tranché la gorge.
La seconde version dit que le dernier sire de Rhode aurait passé sa jeunesse dans les aventures des voyages lointains et serait, enfin, rentré dans le pays accompagné d'une jeune et jolie femme, épousée à l'étranger. Déjà âgé, son caractère sombre et chagrin l'avait rendu très sévère à l'égard de ses vassaux et fort jaloux de sa compagne; il prit ombrage de ses conversations avec le chapelain. Il advint qu'un jeune homme à la veille de se marier, fut condamné à être pendu pour délit de chasse. Sa fiancée, toute éplorée, demanda à la châtelaine son intervention auprès du seigneur, en faveur de son futur époux et celui-ci fut en effet gracié. Or, peu de temps après, le sire de Rhode, sa femme et le chapelain, se rendant en carrosse au château d'Hervelé, rencontrèrent une noce. L’épousée jeta son bouquet sur les genoux de la noble qui, émue, remercia le jeune couple de la main. Le vieux gentilhomme regarda sa fiancée avec surprise, ne comprenant rien à son trouble. Il ne savait pas et elle ne voulait pas lui dire qu'elle venait de voir, si heureux, était le manant qui avait été condamné à mort. Elle eût redouté que, par un geste de rancune, il ne se fût fait un plaisir de troubler la noce. Dans la crainte que le chapelain ne parlât, elle lui fit signe de se taire. Par malheur, son mari aperçut ce geste; tous ses soupçons lui surgirent à l'instant, à l'esprit et lui semblèrent confirmés. Fou de colère, il poignarda le malheureux prêtre qui tomba, frappé à mort dans le carrosse. A la vue de cette scène sanglante, la châtelaine s'évanouit. Quand elle rouvrit les yeux, elle était folle. Elle mourut peu de temps après. L'époux ne tarda pas à reconnaître sa fatale erreur et, poursuivi par d'horribles visions, passa le reste de sa vie dans la solitude et les remords. Il trépassa sans postérité.