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suisse

  • Château de Porrentruy (Suisse)

    Château de Porrentruy

    Vue du château

    Le château de Porrentruy en Suisse, est un édifice dont la construction s'étend de la moitié du xiiie au début du xviiie siècle. Construite au xiiie siècle, la tour Réfous est l’élément le plus ancien du château. Il reste encore à l’ouest et au nord quelques remparts du xive siècle. Au début du xixe siècle, la chapelle de style gothique qui se trouvait dans la cour a été détruite. Il y a également des escaliers qui descendent jusqu’au Faubourg de France.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    La tour Réfous

    Origines [modifier]

    Jusqu'au début de l'époque carolingienne, l'Ajoie appartient aux comtes d'Alsace. Peu peuplée, cette région attira pendant longtemps de nombreux colonisateurs. Lors du partage de la Lotharingie, en 870, l'Ajoie échut à Louis le Germanique. Peu à peu, des familles de la petite noblesse, dispersées dans tout le pays, défrichèrent des terres incultes et érigèrent de modestes châteaux. Ce n'est que plus tard qu'elles les agrandirent pour en faire des maisons fortes. Promue au rang de ville au xiiie siècle par Rodolphe de HabsbourgPorrentruy devint la résidence de 15 princes-évêquesde 1527 à 1792.

    Jacques-Christophe Blarer de Wartensee [modifier]

    La fin du xvie siècle est marquée par la présence, durant trente ans, du plus illustre des princes-évêques de BâleJacques-Christophe Blarer de Wartensee. Il régna de 1575 à 1608. Ce seigneur rénova le château, créa le Collège des Jésuites et assura la fondation d'une imprimerie. La ville connut une ère de prospérité qui prit fin avec la guerre de Trente Ans (1618-1649), durant laquelle la cité fut assiégée et occupée à plusieurs reprises par des troupes diverses.

    Après les évêques [modifier]

    • 1558 : Incendie de la chancellerie du château de Porrentruy, destruction partielle des archives.
    • 1752 : Déménagement des archives dans le nouveau dépôt de la Tour du Coq (les étagères existent encore). Création par Maldoner du nouveau cadre de classement pour les séries A et B et les registres de chancellerie (les codices) ; ce cadre de classement est encore en usage aujourd'hui.
    • 1792 : Fuyant devant l'imminence de l'occupation française, le prince évêque Joseph Sigismond de Roggenbach emporte de nombreux documents avec lui ; ils échouent à Vienne. Le reste demeure à Porrentruy.
    • 1817 : Le canton de Berne obtient la restitution des archives épiscopales de Vienne. Elles sont conservées à l’Hôtel de ville de Berne.
    • 1842 : Transfert des archives à Porrentruy dans l’ancien dépôt de la Tour du Coq.
    • 1898 : Déménagement des archives de Porrentruy à Berne, où elles sont placées dans la Tour des prisons.
    • 1940 : Nouveau déménagement, de la Tour des prisons dans le nouveau bâtiment des Archives cantonales bernoises (Falkenplatz).
    • 1963 : Ultime déménagement, de Berne à Porrentruy, où les archives sont installées à l'Hôtel de Gléresse, le siège actuel de la Fondation des AAEB.
    • 1985 : Création officielle de la Fondation des Archives de l'ancien Évêché de Bâle, par les Cantons de Berne et du Jura.
    • 1997 : Révision de l'Acte de fondation pour permettre l'entrée du Canton de Bâle-Campagne.

    Voir aussi [modifier]

    Articles connexes [modifier]

    Liens externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Porrentruy

  • Château de Mesocco (Suisse)

    Château de Mesocco

    Le château de Mesocco

    Le château de Mesocco est un château situé à Mesocco, vallée de Mesolcinna, canton des Grisons (Suisse).

    Du château, seules quelques ruines sont encore visibles aujourd'hui.

    Sur la route du col du San Bernardino, l'endroit était déjà fortifié à l'époque Romaine.

    Au Moyen Âge les comtes de Sacco ont construit leur forteresse sur ce rocher abrupt.

    Liens externes [modifier]

    Commons-logo.svg

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le château de Mesocco.

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Mesocco

  • Château Saint-Maire - Suisse

    Château Saint-Maire - Suisse

    Château Saint-Maire

    Le Château Saint-Maire est un château situé à l'extrémité septentrionale de la colline de la Cité à Lausanne. Il surplombe et contrôlait la route d'accès par le Mont.

    Dès le début du xve siècle, il est l'habitation de l'évêque et, en 1536, il devient la résidence des baillis bernois.

    En 1803, le château deviendra maison cantonale à la création du Canton de Vaud. Actuellement, il est encore le siège du gouvernement cantonal et il ne peut pas être visité.

    Liens externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_Saint-Maire

  • Château de Sully (Suisse)

    Le château de Sully (Suisse)
    sully

    8 juillet 2006

    Sully

    10 février 2004

    Sully

    16 octobre 2002

    Sully

    29 juin 2002

    Sully

    Le château de Sully le 31 mars 2001

    Sully Sully

    Le château de Sully le 31 mars 2001

    Sully

    La ferme et le château de Sully le 31 mars 2001

    Autres vues aériennes de La Tour de Peilz


    20 février 1794: Claude-François-Bertrand de Boucheporn, orginaire de Metz, est guillotiné à Toulouse, soupçonné d'amitiés royalistes.

    6 octobre 1986: l'Art Center College of Design ouvre les portes de sa branche européenne, installée dans le château et la ferme de Sully, La Tour-de-Peilz.

     

    Par quel hasard des circonstances et des révolutions ces deux évènements peuvent ils être liés?

    Descendant de Claude-François-Bertrand de Boucheporn, dont les enfants avaient fui la France de la Révolution, le baron Bertrand de Boucheporn achète le vaste domaine de Sully et confie à l'architecte genevois Emile Reverdon la construction de ce qui finira par s'appeler, de façon un peu prétencieuse "château de Sully". En réalité, en 1882, date de la construction du "château", il s'agissait plutôt d'une demeure confortable destinée à la résidence permanente du baron et de sa famille.
    Sur le site se trouvaient déjà une ferme, construite aux environs de 1850, ainsi que la maison de garde, plus ancienne, construite par les moines de Haute-Rive.
    L'assymétrie et la recherche du rationnel caractérisent le plan d'origine, ainsi que l'attestent les gravures d'époque du bâtiment, publiées par Lambert et Rychner.

    sully

    Vue de la villa en 1882. Landolt et Rychner.

    C'est bien plus tard, en 1929, que la demeure devient "château", grâce à l'ambition et à l'envie de fêter et de paraître du nouveau propriétaire, Wilhelm Escher, grosse fortune zurichoise et industriel chez Nestlé.
    L'architecte de La Tour-de-Peilz, Ferdinand Kurz, se charge des travaux qui donnent au bâtiment l'image qu'il a conservé jusqu'à nos jours. C'est en effet à l'occasion de ces travaux que l'organisation intérieure du bâtiment reçoit une annexe à l'est, un porche au nord et, surtout, la piscine semi-enterrée, à l'ouest. Tout le confort actuel et de luxueuses salles de bains sont également installées à ce moment.

    La gloire du château fut éphémère car non seulement la maîtresse d'Escher finit par préférer les salons de Vevey, mais ce dernier a fait faillite.
    Une société achète le domaine , en 1943, dont plusieurs parcelles sont vendues.
    Après un bref séjour au château de l'écrivain Joseph Kessel, celui-ci est repris par Liliane Borle puis loué jusqu'à l'achat de ce qui reste du domaine par la Société d'équipemments publics du Haut-Léman SA.
    II aura fallu quelques années de recherches avant de trouver une nouvelle affectation pour le château et la ferme, dont la dégradation allait en s'accentuant.

    Est-ce le site magnifique, le prestige du château, la neutralité de la Suisse, les potentialités du canton et de la région, la situation géographique ou les efforts en relations publiques qui ont convaincu l'Art Center College of Design de Passadena d'opter pour Sully en vue de l'ouverture de sa succursale européenne? Probablement un mélange de tout cela, mais aussi la capacité des Autorités concernées de soutenir le Conseil d'Administration dans une opération rapide et dynamique.

    Et voilà comment, plus d'un siècle plus tard, les bâtiments entièrement rénovés, retrouvent une nouvelle vie très internationale dans un domaine en plein essort, celui du design industriel.

    1995: l'école ferme ses portes et peu après le château redevient une propriété privée.

    Shania Twain a habité le château jusqu'en 2006.

    Autres photos depuis le sol..

    La ferme

  • Château Mercier

    Château Mercier

    Le château Mercier

    Le château Mercier, anciennement château de Pradegg, est un manoir construit en 1908, situé à Sierre dans le canton du Valais. En 1906, M. Jean-Jacques et Marie Mercier-de-Molin ont commencé la construction de leur résidence d'été sur la colline de Pradegg, sur un domaine d'une surface de 37'126 m2, comprenant également, trois maisons d'habitation et quelques dépendances (granges, écuries, remises, etc.). Le château allie les styles Renaissance italienne et baroque allemand. Il est entouré d'un magnifique parc. La famille Jean-Jacques Mercier, quatrième génération, habitait le château une bonne partie de l'année. En hiver, la famille s'en allait vivre à Nice.

    Le 27 janvier 1971, la fondation de la famille Mercier promet la donation du domaine à l'Etat du Valais. Celle-ci fut effective le 1er janvier 1991. Le château fut restauré pour 4 millions de francs suisse et sa gestion confiée à une fondation qui organise des manifestations culturelles et gère le centre d'accueil pour des séminaires1.

    Sommaire

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    Famille Mercier [modifier]

    Famille bourgeoise protestante, originaire de l'Aveyron en France et réfugiée à Lausanne vers 1740, les Mercier y fondent une tannerie prospère. Entrepreneurs, les Mercier construisent le funiculaire Lausanne-Ouchy, participent à la création de la CGN, achètent la Gazette de Lausanne et finance une partie de la construction (1922) de l'Hôpital de Sierre. La famille devient l'un des plus grands propriétaires fonciers de Lausanne dans le quartier Le Flon2

    Bibliographie [modifier]

    • Le Château Mercier de Pascal Ruedin, Éditions Monographic, 1998

    Référence [modifier]

    Liens externes [modifier]

    RECHERCHER UN CHATEAU :

  • Château de Chillon

    Château de Chillon

    Vue du château vu du sud
    Vue du château vu du sud

    Présentation
    Période ou style
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    46° 24′ 51″ Nord
    6° 55′ 39″ Est
    Pays Suisse
    Canton Canton de Vaud
    District District de la Riviera-Pays-d’Enhaut
    Commune Veytaux
    Localisation
    Château de Chillon

    Localisation de l'édifice sur une carte
    ChâteauChâteau par pays
    Lithographie du château vu du nord, avec les Dents du Midi au fond

    Le château de Chillon se trouve sur les rives du lac Léman, à Veytaux en Suisse. De forme oblongue, le château mesure 110 mètres de long pour 50 mètres de large, le donjon culmine à 25 mètres. C'est une importante attraction touristique. Successivement occupé par la maison de Savoie puis par les Bernois dès 1536 jusqu'en 1798, il appartient désormais à l'État de Vaud et est classé comme monument historique.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Les souterrains du château, dans lesquels le rocher est visible. Ils ont été utilisés comme prison puis comme lieu de stockage au fil des siècles.
    Vue depuis le donjon
    Cour intérieure

    Le château de Chillon est construit sur un rocher ovale en calcaire avançant dans le lac Léman entre Montreux et Villeneuve avec d'un côté un versant escarpé et de l'autre côté le lac et son fond abrupt. L'endroit est stratégique : il ferme le passage entre la Riviera vaudoise (accès au nord vers l'Allemagne et la France) et la plaine du Rhône qui permet d'atteindre rapidement l'Italie. De plus, le lieu offre un excellent point de vue sur la côte savoyarde qui fait face. Une garnison pouvait ainsi contrôler militairement et commercialement la route vers l'Italie et appliquer un droit de péage.

    Les premières constructions remonteraient aux alentours du xe siècle même s'il est probable que cet endroit fut déjà un emplacement militaire privilégié avant cette date. Des objets remontant à l'époque romaine furent découverts durant des fouilles au xixe siècle ainsi que des vestiges datant de l'âge du bronze. À partir d'une double palissade en bois, les Romains auraient fortifié l'emplacement avant qu'un donjon carré ne soit ajouté au xe siècle. Des sources du xiiie siècle rattachent la possession du site de Chillon à l'évéque de Sion. Une charte de 1150; ou le comte Humbert III accorde aux cisterciens de Hautcrêt le libre passage à Chillon; atteste de la domination de la Maison de Savoie sur Chillon. On y apprend que le propriétaire du chateau est un certain Gaucher de Blonay. Mais, ce sire de Blonay est bien plus un vassal du comte qu'un de ses officiers. C'est une domination seigneuriale des Savoie dans le cadre d'une société féodale et pas une domination administrative.

    La période des comtes de Savoie [modifier]

    La maison de Savoie transforme la forteresse, alors Castrum Quilonis, et l'agrandit durant le xiiie siècle. L'ancienne crypte du xie siècledédié à Saint Triphon est abandonnée au xiiie siècle lors de la construction de la chapelle dans la partie supérieure du chateau. Les Savoyards veulent étendre leur suprématie sur le pays de Vaud et les zones limitrophes. Le premier châtelain savoyard est attesté pour Chillon en 1198. Le château n'est pas voué qu'à un but militaire, il sert également de résidence pour les comtes. Il est en effet une des étapes des voyages de la cour itinérante lors des voyages réguliers du comte sur son territoire. Lors de l'absence du comte, la partie nord-ouest du château où se situe les appartements du comte, est vide et fermée. Thomas Ier de Savoie y séjourne aux alentours de 1230. Lui et son fils, Pierre II de Savoie, « le Petit Charlemagne », vont réorganiser la région proche du château en construisant des bourgs, en dominant le Chablais vaudois et en créant la « Patria Vuaudi ». Un péage important est installé à « Villeneuve de Chillon » (1214), l'actuel village de Villeneuve.

    Pierre II se voit remettre les clés du château en 1253 et conforte sa présence sur les rives du lac jusqu'à Aubonne. A partir de ce moment,Pierre II de Savoie; avant même son accession au titre comtal et sur le modèle de l'Angleterre ou il a voyagé entre 1252 et 1255; initie le découpage du comté en baillages. On crée le bailliage du Chablais, dont chillon est chef-lieu par intermittence à partir des années 1260 jusu'en 1330, date à laquelle Chillon devient définitivement chef-lieu du bailliage de Chablais avec à sa tête Aymon de Verdon. Si au début la châtellenie de Chillon et le bailliage de Chablais sont attribués à deux personnes différentes, les comtes vont progressivement confier ces deux fonctions à une seule et même personne. Pour être à la hauteur des ambitions de conquête de ses propriétaires, le château est renforcée par la construction d'une deuxième enceinte et on surélève trois tours construites en 1235. Pierre II confie les travaux à Jacques de Saint Georges, un architecte et maçon spécialisé dans les ouvrages militaires. Pierre II revient au château peu avant sa mort en 1268. Albert Naef, l'architecte qui a rénové le château à partir de la fin duxixe siècle accorde une importance majeure aux imposantes modifications apportées à Chillon par Pierre II.

    Le château compte 25 bâtiments et sert de prison dès le milieu du xive siècle, des souterrains permettent de stocker du matériel et du vin. Dans un souci d'esthétique, l'intérieur du château est embelli sous l'impulsion de Aymon de Savoie dit « le Pacifique » qui engage Jean de Grandson pour réaliser les peintures des chambres et des grandes salles.

    L'année 1348 voit une des pages les plus pénibles de l'histoire de Chillon avec les ravages de la peste noire. Les Juifs sont arrêtés et torturés pour leur faire avouer qu'ils ont bien empoisonné l'eau des puits. Leurs confessions provoquent la fureur de la populace qui se livre à des massacres et à des expulsions. Trois cents communautés sont anéanties ou expulsées sans que le comte de Savoie intervienne.

    Amédée VI de Savoie, surnommé « le Comte Vert » lance une expédition dans le pays de Vaud en 1359 et fait étape par Chillon. Mais les comtes suivants comme le « Comte Rouge » se désintéressent de la gestion de la région et la laisse au châtelain-bailli de Chillon. Le château est humide et le froid qui y règne le rend peu confortable. Cela n'empêche toutefois pas l'antipape Félix V d'y résider en 1442.

    Dans la prison et les cachots humides du sous-sol croupissent les bandits et les hérétiques de la région. Chillon est le lieu de détention entre 1530 et1536 de François Bonivard, sujet d'un poème de Lord Byron en 1816Le Prisonnier de Chillon (The Prisoner of Chillon).

    La période bernoise [modifier]

    La fresque aux couleurs de Berne encore visible
    La délivrance de Bonivard(1898), peinture de Franck-Edouard Lossier
    Salle décorée durant l'occupation bernoise : armoiries des baillis bernois présents à Chillon de 1536 à1797

    Avec la montée en puissance de ses ennemis, la maison de Savoie, devenue duché de Savoie en 1416, n'arrive plus à gérer son large territoire. Le château constitue une sorte d'enclave dans le territoire bernois. Au sud, le Chablais et le château d'Aigle sont occupés par Berne dès 1475. La même année, les propriétés de la Savoie au nord du Pays de Vaud (GrandsonOrbeEchallens) cèdent sous l'avancée des Confédérés. Pendant plusieurs dizaines d'années, les Bernois affaiblissent un duché chancelant et miné par les conflits avec le duché de Bourgogne et le roi de France Louis XI, le tout accompagné d'une vague de protestantisme. Les Bernois s'impatientent et décident d'en finir avec ce duché devenu trop encombrant. En 1536, aidé par les Genevois qui désiraient libérer leurs prisonniers enfermés à Chillon, les Bernois préparent le siège de Chillon.

    Le 20 mars 1536, une centaine de soldats genevois embarquent sur quatre navires de guerre et quelques autres vaisseaux. Les Bernois de leur côté arrivent le 26 mars aux abords de Lutry, à une vingtaine de kilomètres de Chillon. Des coups de canons résonnent et le duc de Savoie alors en charge de Chillon ordonne, si les troupes bernoises apparaissent, de soumettre les prisonniers de Genève à l'estrapade à deux reprises, et de les exécuter sans hésitation. Le lendemain matin, les Bernois arrivent à Veytaux et les Valaisans profitent de l'occasion pour s'attaquer également aux Savoyards par le sud. Les bateaux genevois quant à eux encerclent le château. Pris en tenaille par une forte artillerie, les responsables savoyards entament des négociations. La garnison s'échappe durant la nuit et débarque à Lugrin, poursuivie par les Genevois, avant de disparaître dans la nuit. Les attaquants décident alors d'entrer dans le château, brisent les portes et les chaînes et découvrent plusieurs prisonniers dont Bonivard dans le donjon, affaibli par 6 ans de détention mais encore vivant.

    Le château, partiellement endommagé par le feu lors de l'attaque, est rénové mais reste fort peu accueillant. Les Bernois ne changent pas l'architecture globale de la forteresse mais convertissent certains bâtiments en lieux de stockage, réserves, cuisines et petites casernes. Sa charge administrative change, le bailli qui y vit doit s'occuper de la région de Vevey. En 1627, le château fort de Chillion possède plusieurs pièces de canons et de munition. À partir de 1656, il sert de port principal sur le Léman pour la flotte de guerre bernoise.

    Cette occupation bernoise dure jusqu'en 1733, date à laquelle le bailli déménage à Vevey pour des raisons d'insalubrité. En 1793, le château est converti en un hôpital pour les blessés de guerre. Mais la présence bernoise s'affaiblit progressivement face à la volonté du Pays de Vaud d'accéder à l'indépendance.

    La période vaudoise [modifier]

    Le 11 janvier 1798, un groupe de Veveysans investit le château et chasse le bailli bernois (qui part en emportant des tapisseries visibles à Berne de nos jours) qui est remplacé par une poignée de gendarmes et de surveillants. Le signe de la présence bernoise reste toutefois encore bien visible sur le flanc sud du château avec une fresque aux couleurs de Berne qu'il est possible de voir depuis la rive. L'indépendance du Pays de Vaud et la création de la « République Lémanique » est officiellement déclarée le 24 janvier 1798. Après une période trouble due à la présence des troupes françaises jusqu'en 1802, le château perd définitivement son utilité en tant que forteresse.

    Au cours du xviiie siècle, on comble la fosse qui borde le flanc est du château. Ce n'est qu'au cours des restaurations ultérieures qu'on remettra en état ces douves naturelles. En 1835, la forteresse est convertie en entrepôt pour l'artillerie et subit quelques modifications pour faciliter le passage des canons. En 1866, le donjon accueille des archives et le château de Chillon sert de prison militaire. Cette utilisation est de courte durée, une association est fondée en 1887 pour restaurer l'édifice. Après avoir été élevé au rang de monument historique en 1891, des fouilles sont entreprises. Celles-ci mettent à jour en 1896 des vestiges romains et permettent de mieux comprendre l'histoire du château.

    Tourisme [modifier]

    Vue du château, environs 1890 -1900

    Dès la fin du xviiie siècle, le château attire les écrivains romantiques. De Jean-Jacques Rousseau à Victor Hugo en passant par Alexandre Dumas,Gustave Flaubert et Lord Byron, le château inspire les poètes du monde entier. Hugo dira « Chillon est un bloc de tours sur un bloc de rochers ». Certaines restaurations, inspirées par la vision romantique de l'esthétisme, se firent d'ailleurs au détriment de la véracité historique. En 1900, l'architecteAlbert Naef continue les travaux de restauration pour aboutir à l'état actuel de l'édifice. Il refait l'intérieur et les tapisseries de certaines pièces comme la grande salle du bailli, appelée aussi la « grande cuisine bernoise ».

    En 1939, le château accueille déjà plus de 100 000 visiteurs. La proximité avec la ville de Montreux n'est pas étrangère à cet engouement. Le succès ne cesse de croître au fil des ans et le monument enregistre désormais plus de 300 000 visites par année. Grâce aux restaurations, le château est en excellent état et donne une bonne vision de l'architecture féodale.

    Art [modifier]

    Lord Byron a intitulé un des ses poèmes le Prisonnier de Chillon.

    Gustave Courbet a peint plusieurs fois le château lors de son exil suisse non loin de là à La Tour de Peilz. La représentation la plus connue est Le château de Chillon, huile sur toile peinte en 1874 et qui se trouve actuellement au musée Courbet à Ornans1.

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Chillon