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  • Château du Parangon

    Château du Parangon

    Le château du Parangon est un monument français du xviie siècle, situé sur la commune de Joinville-le-Pont, en Île-de-France. Il est actuellement la propriété du conseil général du Val-de-Marne en Île-de-France.

    Château du Parangon fin xviie siècle, vue de la rue de Paris

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Le château est construit dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, sur le territoire de la paroisse de Saint Maur hors La Varenne (actuellement Saint-Maur-des-Fossés). Appelé Maison des Champs, il est construit par la famille Amelot et les jardins, dont il ne reste quasiment rien, ont été dessinés par Le Nôtre (v.1613-1700)1.

    En 1658, il est la propriété de Mme de Chaumontel2. Il est ensuite acquis par Madame de La Fayette.

    À la fin du 17ème siècle, il appartient à Jean-Jacques Amelot de Chaillou (1689-1749), intendant des finances en 1726, ministre d’État aux Affaires étrangères de 1737 à 1744 et surintendant des Postes en 17373. Il est élu membre de l'Académie française en 1727 et membre honoraire de l'Académie des sciences en 17414.

    Le château se situe sur le territoire de la nouvelle commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, constituée en 1790 par détachement de la commune de Saint Maur des Fossés. La commune, alors dans le département de Paris (rebaptisé département de la Seine), change de nom en 1831 et devient Joinville-le-Pont.

    À partir de 1857, le château accueille une école privée qui devient, de 1902 à 1914, l’école pratique agricole, commerciale et industrielle coloniale.

    Pendant la Première Guerre mondiale, le château est transformé en hôpital militaire pour l'armée américaine. Il est ensuite occupé par des religieuses.

    De 1947 à 1973, le château abrite un centre d’accueil d’enfants handicapés puis de 1975 à 1991 un foyer de l’enfance.

    Il abrite actuellement des services sociaux du conseil général du Val-de-Marne. Une école primaire a été construite dans le parc.

    Le château a été inscrit à l’inventaire des Monuments historiques en 1976.

    Résidence de Madame de La Fayette [modifier]

    Le château devient vers 1670 la propriété de Madame de La Fayette (1634-1693), femme de lettres, qui y séjourne l’été. Elle acquiert le château après avoir séjourné dans le château de Saint Maur voisin, qui était mis à disposition de Jean Hérault, sieur de Gourville (1610-1703) par le prince de Condé5.

    Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette, reçoit notamment au Parangon Madame de Sévigné et Boileau. Elle y écrit en partie La Princesse de Clèves à partir de16726.

    L’école du Parangon [modifier]

    En 1857, le château est aménagé en établissement d'enseignement par le docteur Louis-Ferdinand Rousseau (1810-1889), qui y transfère l’école d’enseignement libre qu’il avait fondée en 1832 et qui était située rue Molette à Joinville-le-Pont. En 1869, l’école accueille 320 élèves2.

    En 1870, lors de la bataille de Champigny, le château devient une installation sanitaire, accueillant 200 blessés.

    Louis Ferdinand Rousseau, qui en reste le directeur, fut maire de Joinville entre 1875 et 1878. Son fils, Jules Rousseau, introduit pour la première fois un enseignement technique et professionnel tandis que son gendre, M. Quirot, est chargé de l'enseignement classique1.

    Un autre fils, le docteur Henri Rousseau lui succède à la tête de l'institution.

    L’école pratique coloniale [modifier]

    Sur proposition du Dr Eugène Verrier, l’institution est en 1902 transformée en école coloniale pratique, délivrant un enseignement agricole, commercial et industriel7. Henri Rousseau reste à la tête de l’institution. Avec son épouse, la femme de lettres Louise Rousseau, il établit dans le parc de l’institution, une magnanerie où les élèves peuvent suivre toute l’évolution du ver à soie depuis l’œuf jusqu’au cocon et au papillon8. L’industrie de la soie était considérée comme l’une des plus importantes parmi celles des colonies françaises, et les élèves étaient encouragés à développer la sériciculture9.

    Les élèves viennent d’Afrique (notamment du Dahomey et de Madagascar), des Antilles (Martinique) et surtout d’Extrême Orient (Cochinchine) ; on compte également des élèves originaires de France et quelques uns venant des États-Unis. En 1908, le Comité Paul Bert, institution filiale de l'Alliance française place vingt des quatre-vingts étudiants indochinois présents dans la métropole à l'école pratique d'enseignement colonial du Parangon10. Les années suivantes, le Comité Paul-Bert comptera une cinquantaine d'étudiants boursiers au sein de l'école du Parangon11. Les jeunes garçons sont destinés à devenir cadres coloniaux et agents de bureau pour les compagnies commerciales coloniales2.

    La formation dure deux ans et l’enseignement comprend botanique coloniale, chimie appliquée, agriculture générale, arboriculture, horticulture, comptabilité, électrotechnique, météorologie, hygiène, médecine pratique, art vétérinaire, arpentage et langues étrangères2. La France compte alors deux écoles pratiques coloniales : celle du Havre et celle du Parangon. Les activités de l’école de Joinville-le-Pont cessent avec le début de la Première guerre mondiale en 1914.

    Charles Paquet, président de la Société nationale des architectes de France et maire-adjoint de Vincennes, séjourne également au Parangon. Il était le petit-fils d’Eugène Voisin (1834-1914), maire de Joinville de 1888 à 191212.

    En 1917, le château abrite un établissement de santé pour les militaires américains qui fonctionnera jusqu'en 1920. L'activité sanitaire sera ensuite poursuivie par des religieuses de 1921 à1951.

    Accueil de services sociaux [modifier]

    Après la Seconde Guerre mondiale, le château est aménagé pour accueillir un centre pour handicapés, qui fonctionne de 1949 à 197313.

    Propriété du conseil général du Val-de-Marne, le château devient un foyer de l'enfance, spécialisé dans l’accueil d’urgence de handicapés de 1975 à 1991.

    Il accueille ensuite plusieurs services sociaux départementaux, notamment un centre de PMI, une circonscription d’action sociale et des antennes consacrées au planning familial et au placement familial.

    Le parc du Parangon [modifier]

    Château du Parangon fin xviie siècle, vue du parc

    Les jardins du parc initial sont dessinés par Le Nôtre (v.1613-1700)1. En janvier 1900, un service de jardins coloniaux est installé14.

    L’ancien parc du château a été divisé entre le conseil général, qui en conserve environ le tiers, et la ville de Joinville-le-Pont, qui y aménage un parc public. Le parc public est le principal espace vert des quartiers de la rive droite de la Marne avec une superficie de 10 500 m².

    L’école primaire du Parangon, établissement public municipal, est inaugurée en 1994. Elle reprend le terrain occupé précédemment par les serres municipales.

    Description [modifier]

    Situé au 68, rue de Paris à Joinville-le-Pont, le domaine comprend outre le château, un parc, une cour, un jardin, une écurie, une remise, un jardin potager, une étable, une volière, un poulailler, une faisanderie et une serre.

    Le château, d’une élévation de deux étages, a été construit dans la deuxième moitié du xviie siècle. Les ferronneries de l'escalier et des balcons sont de la deuxième moitié du xviiie siècle. L’aile nord en retour d'équerre a été construite après 1810.

    Les éléments remarquables sont les façades et toitures du corps principal et de l’aile en prolongement, ainsi que le portail sur la rue de Paris.

    Le château a été inscrit à l’inventaire des Monuments historiques le 3 août 1976.

    Notes et références [modifier]

    1. ↑ ab et c Ville de Joinville-le-Pont, rapport de présentation du plan local d’urbanisme, 26 décembre 2006
    2. ↑ abc et d Histoire du Parangon, in Joinville-le-Pont magazine, janvier 1994
    3. Le patrimoine du Val de Marne, Flohic, Charenton, 1993
    4. Académie française
    5. Mémoires de Monsieur de Gourville, Mercure de France, coll. Le Temps retrouvé, Paris, 2004
    6. Marie-Noëlle Craissati et alt.: Balade en Val-de-Marne sur les pas des écrivains, Editions Alexandrines, 2000
    7. Eugène Verrier : Projet de création d'une école coloniale pratique, œuvre du développement de l'initiative privée, conférence du Dr E. Verrier
    8. L'Année scientifique et industrielle, 1909, pp. 439-441
    9. Bulletin de la société nationale d’acclimatation, 1912
    10. Froidevaux : L'œuvre scolaire de la France aux colonies, Challamel, 1900
    11. Pascal Blanchard et Eric Deroo : Le Paris Asie : 150 Ans de présence de la Chine, de l'Indochine, du Japon... dans la capitale, La Découverte, Paris, 2004
    12. Paquet (Charles), Souvenirs personnels d’un ancien du Parangon à la Belle Epoque, dans le Vieux Saint-Maur, 47e année, 1969, n°50, p. 98-103, photo
    13. Fermeture du centre « le Parangon » pour handicapés, in le Courrier du Val-de-Marne, n° 146, 12-19 juillet 1973.- p. 4
    14. Almanach Hachette, Hachette, Paris, 1900

     

     

     

    Source :

  • Château de Plaisir

    Château de Plaisir

    Château de Plaisir Plaisir

    Matériaux
    enduit
    Brique
    Datation
    XVIIe siècle - XVIIIe siècle

    Édifié sur l'emplacement d'un hôtel du XVe appartenant au seigneur Jacques de Montmort, ce château est construit pour le conseiller et médecin de Louis XIII, Louis Le Tellier. Situé dans un parc de cinquante hectares, le bâtiment principal est composé d'un corps central cantonné de deux pavillons en décrochement et comprend deux étages surmontés de combles mansardés. Il est flanqué de deux ailes basses ajoutées au XVIIIe siècle. En 1996, la commune le rachète et y installe la bibliothèque.

     

    Source : http://fr.topic-topos.com/chateau-de-plaisir-plaisir

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  • Conciergerie

    Conciergerie

    La Conciergerie. De gauche à droite : la tour de l’Horloge, la tour de César, la tour d’Argent et la tour Bonbec.
    La Conciergerie et les bouquinistes.
    La Conciergerie en gros plan.

    La Conciergerie est le principal vestige de l’ancien Palais de la Cité qui fut la résidence et le siège du pouvoir des rois de France, du Xe au XIVe siècle et qui s’étendait sur le site couvrant l’actuel Palais de justice de Paris. De nos jours, l’édifice longe le Quai de l’Horloge, sur l’Île de la Cité, dans le Ier arrondissement de Paris. Il fut converti en prison d’État en 1370, après l’abandon du palais par Charles V et ses successeurs.

    La prison occupait le rez-de-chaussée du bâtiment bordant le quai de l’Horloge et les deux tours ; l’étage supérieur était réservé au Parlement. La prison de la Conciergerie était considérée pendant la Terreur comme l’antichambre de la mort. Peu en sortaient libres. La reine Marie-Antoinette y fut emprisonnée en 1793.

    Le monument est géré par le Centre des monuments nationaux à qui il a été attribué à titre de dotation par un arrêté du 2 avril 2008[1].

    (M) Ce site est desservi par les stations de métro : CitéSaint-Michel et Châtelet.

    Sommaire

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    Origine du mot Conciergerie [modifier]

    La Conciergerie désigne d’abord le logement du concierge, puis par extension la prison dans laquelle il maintenait ses prisonniers. Le concierge avait la charge d'un édifice important, par exemple un château ou un palais. Cette définition est attestée dès 1195 par cumcerge. L'étymologie du mot est douteuse. On a supposé un latin obscur concerius, de cera ("cire"), plus souvent un latin hypothétique conservius (dérivé du latin classique conservus, "compagnon d'esclavage")[2], et plus récemment ancien français hypothétique canchiarche, "directeur de la prison"[3].

    Historique : Du palais de la Cité à la Conciergerie [modifier]

    La Conciergerie.
    La Conciergerie

    Le palais de la Cité fut la demeure des comtes de Paris. Ce palais fut habité par le roi Eudes Ier de France. Hugues Capet établit dans le palais la Curia Regis (le Conseil royal) et divers services de son administration. Robert II le Pieux le fit rebâtir.

    Saint-Louis [modifier]

    Saint-Louis fit construire la Sainte-Chapelle entre 1242 et 1248. Le Palais était enceint de murailles, dans lesquelles étaient abrités des édifices administratifs comme la cour des comptes, mais aussi juridiques et religieux. Au nord le Palais de Saint-Louis ne joignait la Seine que par un bâtiment nommé « Salle sur l’eau » et flanqué de la tour Bombec (ou Bon-bec) qui doit son nom au fait que s’y trouvait la salle où était pratiquée la « question » (la torture) qui faisait avouer les suppliciés. Dans le Palais, au milieu de la cour de Mai, on plantait chaque année au printemps un arbre d'une quinzaine de mètres afin de célébrer les bienfaits de la nouvelle saison. Dans la cour, le magnifique escalier appelé Grand Degré montait jusqu'à la galerie des merciers que Saint Louis avait fait construire pour accéder directement de ses appartements à la Chapelle Haute de la Sainte Chapelle. Le Palais de Saint Louis fut la résidence des rois de France jusqu'en 1358.

    Philippe IV [modifier]

    Philippe le Bel fit reconstruire le palais. Les travaux furent achevés en 1313 sous l’impulsion d’Enguerrand de Marigny. Des enclaves morcelaient alors le terrain royal, et Philippe IV de France expropria les occupants. Il fit bâtir une enceinte (plus décorative qu’utilitaire) qui bordait la Seine et qui renforçait les tours toujours existantes dites « tour d’Argent » (allusion au trésor royal qui y avait été gardé) et la « tour César » (ainsi nommée en souvenir de la présence des romains et dû au fait que la tour est bâtie sur des fondations romaines). De vastes salles furent construites au nord et au sud du palais de la Cité.

    La salle des Gardes [modifier]

    La salle des Gardes fut édifiée vers 1310 et servait d’antichambre au rez-de-chaussée de la Grand’Salle.

    La Grand-Salle [modifier]

    La Grand-Salle était la pièce où le roi tenait ses « lits de justice » et dans laquelle avaient lieu les réceptions. Les repas étaient servis sur la table de marbre noir (dont il reste un vestige à la Conciergerie).

    C’était une salle immense supportée par une file de piliers qui la séparait en deux nefs couvertes de berceaux lambrissés. Murs et piliers étaient ornés de statues représentant chacun des rois de France.

    La salle des Gens d’armes [modifier]

    Salle des Gens d'Armes

    Cette salle est exceptionnelle (le plus grand vestige de salle civile médiévale d’Europe) : longue de 64 mètres, large de 27,5 mètres et haute de 8,5 mètres à la clé, elle fut édifiée en 1302 et 1313 par Enguerrand de Marigny. Elle servait de réfectoire aux très nombreux personnels (environ 2 000 personnes) employés au service du roi.

    La façade Est, donnant sur la rue de la Barillerie (absorbée depuis par le boulevard du Palais) fut également remodelée et complétée. Du côté de l’ouest (en direction de l’actuelle pointe du Vert-Galant), on dessina les jardins. Derrière le verger et le jardin, on réédifia le logement du roi. Philippe IV fit construire le logement du « concierge ».

    Jean II [modifier]

    Vers 1350, Jean II le Bon fit construire à l’angle du palais de la Cité le pavillon carré des cuisines qui était destiné au « commun » de l’hôtel du roi. Les quatre travées ouest de la salle des Gens d’armes furent isolées du reste de la salle par des grilles et par un mur.

    Tour de l’Horloge [modifier]

    L’Horloge du XVIe siècle

    Jean II fit construire une tour à l’angle nord-est du palais de la Cité. Cette tour de guet rectangulaire fut nommée tour de l’Horloge car la première horloge publique de France y était installée vers 1371 . Cette horloge fut remplacée sous le règne d'Henri III de France en 1585 par celle de Germain Pilon, toujours en place après de multiples mais fidèles restaurations des décors à la gloire d'Henri III.

    En 1358, Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, fit assassiner des conseillers de Jean II, sous les yeux de son fils, le futur Charles V.

    Charles V [modifier]

    Charles V le Sage décida de quitter le Palais de la Cité pour l’hôtel Saint-Pol ; il y maintint son administration (Parlement, Chambre des Comptes, Chancellerie) et nomma un concierge. Au Moyen Âge, la Conciergerie constitue alors la prison du palais. C’est alors que débute l’histoire de la prison de la Conciergerie.

    Le Palais de Justice [modifier]

    C’est aussi à partir de cette époque que se constituera progressivement sur le site du « Palais de la Cité », l’ensemble architectural de l’actuel Palais de justice de Paris, qui abrite notamment la Cour de Cassation et l'essentiel des tribunaux de Cour d'appel de Paris.

    La Conciergerie sous la Révolution [modifier]

    Le 6 avril 1793, le Tribunal révolutionnaire s’était installé au premier étage, dans l’ancienne grand-chambre du parlement de Paris. L’accusateur public, Fouquier-Tinville, avait aménagé ses bureaux au même étage, entre les tours de César et d’Argent. Dès lors, tous les prisonniers qui étaient détenus dans les différentes prisons de Paris, ainsi que dans certaines prisons de province, et qui devaient comparaître devant le tribunal, furent progressivement transférés à la Conciergerie. Leur nombre ne cessa d’augmenter, surtout après le vote de la loi des suspects du 17 septembre.

    Portrait de Marie-Antoinette réalisé à la Conciergerie quelques jours avant son exécution.

    « L’antichambre de la mort » [modifier]

    Les détenus qui avaient comparu devant le Tribunal révolutionnaire qui siégeait au Palais de justice attenant et avaient été condamnés à mort n’étaient pas ramenés dans leur cachot. Ils étaient immédiatement séparés des autres prisonniers et conduits, pour les hommes dans l’arrière-greffe, pour les femmes dans de petites cellules situées dans le couloir central. Dès que l’exécuteur et ses aides arrivaient, tous étaient regroupés dans le vestibule baptisé salle de la toilette pour y être dépouillés de leurs effets personnels, tondus et attachés. Encadrés par des gendarmes, les condamnés - parfois plusieurs dizaines - traversaient la salle du guichet et gagnaient la cour du Mai, donnant sur la rue de la Barillerie (qui se trouvait à l’emplacement de l’actuel boulevard du Palais). C’est là que les détenus attendaient les charrettes qui devaient les conduire à la guillotine.

    Détenus [modifier]

    Il passe à la Conciergerie durant la Terreur 2 278 condamnés à mort dont :

    Les principales pièces de la prison [modifier]

    La salle des Gardes [modifier]

    Anciennement réfectoire du Palais, elle fut réservée à la prison des hommes et sommairement compartimentée en cachots. Devant l’afflux des prisonniers, elle fut divisée par un plancher installé à mi-hauteur, permettant d’aménager ainsi deux salles superposées.

    C’est au-dessus de la salle des Gardes, au premier étage, dans l’ancienne grand-chambre du parlement de Paris, que siégeait le Tribunal révolutionnaire.

    La rue de Paris [modifier]

    Ce que l’on a baptisé la rue de Paris fut, elle aussi, annexée à la prison des hommes et de ce fait compartimentée en minuscule cellules. Celles des « pailleux » étaient réservées aux prisonniers sans ressources ; celles des « pistoles » étaient louées aux prisonniers les plus fortunés.

    Le Grand Préau [modifier]

    Le grand préau.

    Il s’agissait de l’ancien jardin du roi, auquel s’était substitué une vaste cour rectangulaire. Celle-ci était entourée d’une galerie compartimentée en cachots pour les hommes.

    Le couloir central [modifier]

    Sombre et étroit, il distribuait sur son parcours de nombreuses pièces : la salle du guichet, le bureau du concierge, le greffe, l’arrière-greffe, le parloir, une pièce de repos pour les guichetiers, l’infirmerie, la chapelle, quelques cellules pour femmes...

    La cour des Femmes [modifier]

    Ancien jardin bordant le logis du roi, cette cour était le lieu de promenade des femmes. Elle était entourée de cellules dont le confort variait suivant les possibilités pécuniaires des détenues. Dans cette cour, les femmes lavaient leur linge à une fontaine (aujourd’hui encore existante); sur l’une des tables de pierre, elles prenaient leur repas. L’endroit fut, dans la vie cellulaire révolutionnaire, un lieu important pour la vie sociale des prisonniers. Dans un coin subsiste ce qui fut le « côté des Douze » : un enclos triangulaire séparé par une grille de la cour des femmes, et qui dépendait du quartier des hommes.

    Le bureau du greffier [modifier]

    La cour des femmes.

    Il a été reconstitué dans le musée de la Conciergerie. C’était là que l’on inscrivait, dès leur arrivée, les noms des détenus sur les registres. Cette pièce est devenue la buvette du Palais de Justice.

    La salle de la toilette [modifier]

    À cet endroit, les condamnés à mort étaient dépouillés de leurs objets personnels au profit de l’État : bijoux, tabatières, lunettes, montres. Chacun d’eux était ensuite assis sur un escabeau, avait les mains liées derrière le dos, puis le col de sa chemise était échancré afin d’avoir les cheveux coupés au ras de la nuque. Les condamnés étaient ensuite escortés jusqu’à la cour du Mai, où attendaient les charrettes qui devaient les conduire sur leur lieu d’exécution.

    La petite chapelle royale [modifier]

    Dite « Chapelle des Girondins », existait déjà au Moyen Âge. La tradition y situe le lieu dans lequel les vingt-et-un Girondins attendirent la mort dans la nuit du 29 au 30 octobre 1793.

    La première cellule de Marie-Antoinette [modifier]

    Le quartier des femmes.

    La première cellule de Marie-Antoinette d'Autriche fut installée dans l’ancienne chambre de réunion des guichetiers (une cellule humide composée d’un lit de sangle, d’un fauteuil en canne, de deux chaises et d’une table) donnant sur la cour des femmes par une étroite fenêtre. Après une tentative d’évasion (voir Alexandre Gonsse de Rougeville), Marie-Antoinette fut transférée dans la deuxième cellule. (La reconstitution de la cellule de la reine a été faite pour une moitié sur l’authentique cellule et pour l’autre moitié sur la travée contiguë à l’est). Un paravent la séparait des gendarmes, assurant sa surveillance.

    La seconde cellule de Marie-Antoinette [modifier]

    Située à côté de la petite chapelle royale. Louis XVIII de France fit ériger à l’endroit même de la cellule de la reine, qui fut coupée par un mur, une chapelle. La moitié ouest fut réunie à la chapelle par un local où la tradition situe les dernières heures de Maximilien de Robespierre.

    Après la Révolution [modifier]

    Le préau des femmes.

    Au XIXe siècle, furent détenus à la Conciergerie des prisonniers célèbres tels que : Georges Cadoudal, Michel Ney, le prince Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) et les anarchistes Felice Orsini et Ravachol.

    La Conciergerie garde cette fonction carcérale tout au long du XIXe siècle et son appropriation au régime cellulaire est autorisée par arrêté du 15 mai 1855 lors des travaux de réfection des cellules par Louis-Joseph Duc. Le monument perd son statut de prison en 1914, il est classé monument historique, il est ouvert au public et abrite ponctuellement des expositions. On y trouve aussi une reconstitution des geôles révolutionnaires des cellules à pailleux, à pistole et celle de Marie-Antoinette, la lame de la guillotine qui servit à l’exécution de Lacenaire.

    Le nom de Conciergerie désigne alors à la fois une partie du quartier de détention, c’est-à-dire la prison des femmes, et l’ensemble des salles gothiques, à savoir la salle des gens d’armes, la Rue de Paris, la salle des gardes et les cuisines. Ainsi, le nom de Conciergerie désigne des réalités différentes au cours des siècles mais elle a une origine pénitentiaire pratiquement depuis sa création.

    Une partie de la Conciergerie nommée Dépôt est toujours utilisée pour les prisonniers en instance de jugement et les délinquants pris en flagrant délit, au 3, quai de l’Horloge, 75001 Paris. Il est aussi utilisé comme Centre de rétention administrative.

    On trouve un témoin de la crue de 1910 à environ 1 mètre de hauteur de la salle donnant accès aux tours d’argent et César.

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Conciergerie

  • Palais du Luxembourg

    Palais du Luxembourg

    Palais du Luxembourg

    Le palais du Luxembourg, situé dans le VIe arrondissement de Paris au nord du jardin du Luxembourg, est le siège du Sénat français.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Palais du Luxembourg
    Le Palais du Luxembourg sous la neige

    Le palais du Luxembourg doit son nom à l'hôtel bâti au milieu du XVIe siècle et qui appartenait à Francois de Piney, duc de Luxembourg.

    La régente Marie de Médicis achète l'hôtel et le domaine dits "de Luxembourg" en 1612 et commande en 1615 la construction d'un palais à l'architecte Salomon de Brosse. Elle s'y installe en 1625, avant la fin des travaux. La partie droite du palais était réservée à la reine mère et celle de gauche à son fils, le roi Louis XIII. Une série de toiles avait été commandée à Rubens pour chacun de ces appartements mais seules treize d'entre elles destinées au logement de Marie de Médicis furent réalisées. Il est possible de les retrouver exposées dans une salle au Louvre.

    En 1631, la construction est achevée, Marie de Médicis doit le quitter la même année, exilée sur ordre de son fils à la suite de la "journée des Dupes".

    A sa mort en 1642, Marie de Médicis lègue le domaine à son enfant préféré, son second fils Gaston duc d'Orléans, frère puîné du roi Louis XIII. Il passe par succession à sa veuve, Marguerite de Lorraine, puis à sa fille aînée la duchesse de Montpensier qui le vend à sa sœur cadette, la duchesse de Guise (1660). Celle-ci en fait don au roi, son cousin en 1694.

    En 1715, Luxembourg revient au régent Philippe d'Orléans, qui l'abandonne à ses filles, la duchesse de Berry et la reine douairière d'Espagne. Cette dernière s'y laisse mourir en 1742.

    Par un édit du mois de décembre 1778, le roi Louis XVI accorde le domaine et le château à son frère Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence et futur Louis XVIII, à titre d'augmentation d'apanage. Il en sera chassé par la Révolution française qui déclara le palais du Luxembourg "propriété nationale".

    Le "Luxembourg" devient une prison pendant la Terreur avant d'être affecté, en 1795, au Directoire. À la fin de 1799, le Directoire fait place au Sénat conservateur, assemblée créée par la Constitution de l'an VIII.

    Par la suite, il gardera sa vocation parlementaire, excepté durant quelques courtes périodes.

    L'hôtel initial, désormais appelé Petit Luxembourg, est devenu depuis 1825 la résidence officielle du président du Sénat. Le bâtiment de droite, appelé aussi hôtel de la présidence, abrite son bureau et ceux de ses collaborateurs, ses salons et sa salle à manger privés. Le bâtiment de gauche, appelés salons de Boffrand, abrite des salles de restaurant et des salons pour les grandes réceptions organisées par le Président ou par le Sénat dont l'accueil des personnalités étrangères.

    Article détaillé : Petit Luxembourg.

    Architecture [modifier]

    Le palais du Luxembourg tient plus de la résidence secondaire que du palais officiel urbain. Son plan est assez caractéristique des châteaux français, comme celui de Verneuil-en-Halatte auquel Salomon de Brosse a participé. Il se compose d'une cour carrée, la cour d'honneur, d'un corps d’entrée surmonté d'un dôme, le dôme Tournon, et de pavillons redoublés dans le corps de logis.

    Des nouveautés, comme le corps de logis qui prend une grande ampleur par rapport aux deux ailes, ou encore la partie centrale monumentale, marquent le château. Le palais du Luxembourg est le résultat de la libre inspiration du palais Pitti (Florence, Italie) demandée par Marie de Médicis qui, s'ennuyant au Louvre, souhaitait notamment retrouver l'esprit Florentin et la douceur que ceci lui évoquait notamment à travers l'emploi du bossage de pierre dans l'architecture du bâtiment plutôt que d'un mélange de brique et de pierre, comme on en trouvait par exemple dans le pavillon de chasse de Versailles.

    Aperçu des peintures et boiseries de la Salle du Livre d'Or.

    Salle du Livre d'Or [modifier]

    La Salle du Livre d'Or est une salle voûtée du rez-de-chaussée aménagée en 1816 par l'architecte Baraguay, qui servait à recevoir le "Livre d'Or de la Pairie", c'est-à-dire le nom des visiteurs illustres de la Chambre des Pairs. Baraguay réutilise des boiseries et décors provenant d'autres salles, et principalement des appartements de Marie de Médicis au palais du Luxembourg et d'Anne d'Autriche au Louvres. Les tableaux et les boiseries seront retaillés, redorés, restaurés et pour certains largement repeints. L'ensemble, tel qu'il apparaît de nos jours a été entièrement restauré de 1997 à 1999 par le Centre de recherche et de restauration des musées de France.

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_du_Luxembourg 

  • Château de Chamarande

    Château de Chamarande

    La façade méridionale.
    La façade méridionale.

    Présentation
    Période ou style Renaissance
    Type Château
    Architecte Nicolas de l'Espine
    Début construction 1654
    Propriétaire initial Pierre Mérault
    Destination initiale Habitation
    Propriétaire actuel Conseil général de l'Essonne
    Destination actuelle Musée
    Classement Fichier:Logo monument classe.svg Monument historique (1981)
    Site internet [www.chamarande.essonne.frConsulter]
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    48° 30′ 46″ Nord
    2° 13′ 15″ Est
    Pays France
    Région Hurepoix
    Département Essonne
    Région Île-de-France
    Commune Chamarande
    Localisation
    Château de Chamarande

    Localisation en France
    ChâteauChâteau par pays

    Le château de Chamarande est situé dans la commune française de Chamarande, dans l'ancienne province de Hurepoix, aujourd'hui département de l'Essonne et la région Île-de-France, à trente-neuf kilomètres au sud-ouest de Paris.

    Sommaire

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    Situation [modifier]

    Château de Chamarande

    Histoire [modifier]

    Un premier château aurait été établi à Bonnes1 vers 811 par Arteld, missus dominicus et frère du biographe deCharlemagneEginhard. Toutefois, les fouilles effectuées à Chamarande établissent que le lieu ne fut jamais fortifié.

    Un château y est en tout cas bâti au xvie siècle probablement pour François Huraultprévôt des marchands de Paris et ami personnel du roi Henri IV, qui acquiert en 1563 les deux seigneuries constituant l'actuel domaine et y établit sa résidence. Ce château correspondait sans doute aux bâtiments de l'actuelle commanderie. Après le décès de François Hurault en 1613, le château passe à son fils Jean, qui agrandit le domaine. Mais le château souffre durant la Fronde et il est en mauvais état lorsqu'il est vendu en 1654 à Pierre Mérault, ancien fermier des gabelles, anobli par l'acquisition d'une charge d'écuyer et secrétaire du roi Louis XIV

    Vue des douves du château.

    C'est lui qui fait alors construire le château actuel. Il a été attribué tardivement à François Mansart, sans qu'aucun document ne vienne corroborer cette conjecture. Il est plus communément attribué à Nicolas de L'Espine. Le quadrilatère entouré de douves comprend alors le logis, flanqué latéralement par les communs2 L'entrée de la cour d'honneur est cantonnée de deux pavillons, celui de gauche abritant la chapelle. Le domaine est alors « orné de canaux, bassins et fontaines »3André Le Nôtre intervient dans le parc, sans que la date et la nature de cette intervention soient connues avec certitude.

    Endetté, Pierre Mérault vend le domaine en 1684 à Clair Gilbert d'Ornaison dit Chamarande, premier valet de chambre du roi Louis XIV. C'est pour lui qu'en 1685, des lettres patentes de Louis XIV érigent Bonnes en comté de Chamarande.

    À sa mort en 1737, le château passe par héritage à son cousin germain, Louis de Talaru, marquis de Chalmazel, maître d'hôtel de la reine Marie Leszczyńska. Celui-ci y fait travailler l'architecte réputé Pierre Contant d'Ivry, qui construit de nouvelles dépendances, au-delà du chemin vicinal près du village4, agrémente le parc d'une orangerie, d'un belvédère, d'un bosquet ovale de « jeu d'oye » avec un temple d'amour en son centre5 et d'une cascatelle. Il supprime le mur de la cour d'honneur le long des douves et place en avant du pont une grille de ferronnerie encadrée de deux lampadaires. Il modernise également les décors intérieurs du château6.

    Dans les années 1780, une pièce d'eau est créée, avec en son centre une île bordée de cyprès chauves de Louisiane : la tradition l'attribue au peintre paysagiste Hubert Robert.

    Après la Révolution française, Louis-Justin, marquis de Talaru, qui recouvre le domaine sous le Consulat, le fait remettre en état et fait redessiner le parc à l'anglaise. Maire de Chamarande, il réside au château jusqu'à sa mort, survenue en 1850. En 1852, le domaine est vendu à Pierre et René Robineau.

    Le domaine devient en 1857 la propriété de Jean Gilbert Victor Fialin, comte puis duc de Persigny, ministre de l'Intérieur de Napoléon III, et alors ambassadeur de France à Londres. Il crée une galerie au rez-de-chaussée du château, qu'il meuble avec luxe, construit le mur d'enceinte du domaine, achève la transformation du parc à l'anglaise et fait planter des arbres exotiques. De nouvelles dépendances sont édifiées : une ferme, des étables, une bergerie, une volière, un chenil, une nouvelle glacière et un jardin d'hiver. Près de la nouvelle grille d'honneur est placé un obélisque inspiré du Songe de Poliphile, qui se réfère probablement aux amours de Henri II et de Diane de Poitiers. En 1862, Persigny donne à Chamarande une fête pour l'anniversaire de l'impératrice Eugénie. Coïncidence ? Sur la commune de Saint-Germain l'Espinasse (Loire département/Loire) terre natale du Duc de Persigny, s'élève depuis le Moyen-Âge un fief de Chamarande ("la frontière sur le chemin" en celte) sur les rives du Fillerin.

    Le duc de Persigny meurt en 1872. En 1876, le château est acquis par Aristide Boucicaut, fondateur du Bon Marché, qui fait aménager une salle à manger des chasses dans le goût Renaissance. Il meurt l'année suivante et sa veuve épouse en secondes noces, en 1881, le docteur Laurent Amodru, maire de Chamarande jusqu'en 1922 et député de Seine-et-Oise. Après 1913, la cascade est ornée de copies des statues des fleuves du parc de Versailles.

    De 1923 à 1951, le château est un haut lieu de formation du Scoutisme en France (la formation des responsables territoriaux des Scouts et Guides de France s'appelle toujours le Chamen référence à Chamarande). En 1950, le premier rassemblement des chorales À cœur joie a lieu à Chamarande, avant de devenir le Festival des Choralies à Vaison-la-Romaine.

    En 1957, le dernier propriétaire privé est Auguste Mione, président de « La Construction moderne française », avant le rachat du domaine, en 1978, par le conseil général de l'Essonne.

    Architecture [modifier]

    Le domaine aujourd'hui [modifier]

    Le parc de Chamarande couvre une superficie de 98 hectares.

    La commanderie, c'est-à-dire les communs, abrite depuis 1999 le dépôt principal des Archives départementales de l'Essonne. Un silo creusé dans la cour du château, qui comprend huit étages en sous-sol, permet de stocker jusqu'à 32 kilomètres linéaires d'archives7.

    En 2001, un centre d'art contemporain est installé à Chamarande à l'instigation de Dominique Marchès, fondateur du centre d'art de Vassivière. En saison, de mai à octobre, des festivals sur le conte, la musique, la danse, le cinéma ainsi que des rendez-vous autour des jardins et du patrimoine sont organisés dans le parc du domaine.

    L'art contemporain au domaine [modifier]

    Après Dominique Marchès, c'est Judith Quentel qui dirige le centre d'art contemporain, depuis 2005.

    Celui-ci a constitué une collection (intitulée L'esprit des lieux) grâce à un fonds départemental. Elle comprend notamment des œuvres de Lilian BourgeatErik Samakh (flûtes solaires, dans le parc), Miguel Egana (Feuilles scies, 2001, dans le parc), Bert Theis (croix blanches géantes dans le parc) ou Philippe Ramette. Son parc de sculptures, recomposé en permanence, joue avec les fabriques du parc : la glacière abrite ainsi une installation sonore de Céleste Boursier-Mougenot.

    En outre, l'orangerie présente des expositions monographiques de jeunes artistes :