Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 20

  • Château du Plessis-Bourré

    Château du Plessis-Bourré

    Vue depuis l'entrée nord du château
    Vue depuis l'entrée nord du château

    Présentation
    Période ou style Renaissance
    Type Forteresse
    Début construction xve siècle
    Propriétaire initial Jean Bourré
    Propriétaire actuel privé
    Classement classéMonument historique01/06/1931
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    Non renseigné
    (Chercher ce lieu)
    Pays France France
    Région Pays de la Loire
    Département Maine-et-Loire
    Commune Écuillé

    Le château du Plessis-Bourré est situé sur le territoire de la commune d'Écuillé dans le Maine-et-Loire, à une quinzaine de kilomètres au nord d'Angers, à mi-chemin des vallées de la Mayenne et de la Sarthe. Il figure parmi les plus remarquableschâteaux de la Loire n'ayant que peu subi de modifications quant à son architecture extérieure depuis sa construction, il y a plus de quatre siècles.

    Sommaire

    [masquer]

    Historique [modifier]

    Jean Bourré fit l'acquisition du domaine du Plessis-le Vent, propriété de la famille de Sainte-Maureen le 26 novembre 1462. Sur cet ancien manoir, il fait construire de 1468 à 1473 le château actuel.

    Jean Bourré (1426-1506) grand argentier et principal confident du roi de France Louis XI.

    Plus tard Charles Bourré fut chambellan du roi, seigneur de Vaux et de Beaumont.

    Le château reçut la visite de deux rois de France au xve siècle :

    • Louis XI, le 17 avril 1473, lors d'un pèlerinage à Notre-Dame de Béhuard ;
    • Charles VIII, le 10 juin 1487, accompagné de sa sœur aînée, la régente Anne de Beaujeu.

    En 1751 le château est acheté par la famille de Ruillé et Jean-Guillaume de Ruillé est exécuté en 1794.

    En 1850, le chateau est à vendre. Personne ne veut l'acheter et le chateau risque d'être transformé en carrière de tuffeau quand Maître Avenant, notaire à Angers, soucieux de préserver le site, décide de l'acheter en 1851.

    En 1911 il est acheté par Henri Vaïsse, neveu de Claude-Marius Vaïsse, préfet et sénateur de Lyon sous le second empire, surnommé le "Haussmann Lyonnais". Au décès de Henri Vaïsse, celui-ci lègue le Château à son neveu François Reille-Soult, Duc de Dalmatie, député de Tarn, qui l'ouvre au public et crée le circuit de visite.

    Le château est encore aujourd'hui une propriété privée habitée, appartenant à différents descendants de François Reille-Soult de Dalmatie.

    Le château est classé (avec la pièce d'eau, les douves et les avenues) au titre des monuments historiques par arrêté du 1er juin 1931.

    Architecture [modifier]

    L'espace aménagé autour du château recrée l'illusion que le château sort des eaux qui l'entourent.

    En raison de ses larges douves que franchit un pont de quarante-quatre mètres de long et d'une architecture clairement défensive, double pont-levis, donjon et chemin de ronde, c'est une forteresse mais c'est aussi une résidence d'agrément.

    C'est cette particularité qui lui confère les qualités d'un château dit de transition car il témoigne de l'arrivée de la Renaissance (hautes fenêtres à meneaux, grands salons…), tout en conservant les caractéristiques de la place forte (quatre tours massives, douves, ponts-levis et chemin de ronde).

    Particularité architecturale, les douves ne baignent pas directement les murs de la forteresse, une petite terrasse, large de trois mètres, permet aux artilleurs de prendre position tout autour du château.

    Objets classés [modifier]

    Il abrite aussi des chefs d'œuvre, tapisseries, tableaux, boiseries et meubles:

    • Le plafond à caissons de la salle des Gardes forme vingt-quatre tableaux.L'auteur des peintures du plafond à caissons est anonyme. Six grands caissons comprennent chacun quatre hexagones ; seize de ces tableaux affichent une symbolique des alchimistes à l'époque, notamment inspiré des trois grands principes actifs : le mercure, le soufre et le sel ; les huit autres figurent des scènes proverbiales et sont d'« esprit malin et hardi ». Cette hardiesse est telle que les tableaux furent dissimulés au xviiie siècle au regard des hôtes.
    • une vierge aux douleurs, en bois polychrome ;
    • deux tapisseries des Flandres, inspirées des Actes des apôtres. Une tapisserie du martyr de Saint-Étienne
    • un portrait de Jean Bourré en 1461 et un de Marguerite de Feschal son épouse
    • un tableau reproduisant un tableau du XVe siècle de Charles Bourré
    • deux natures mortes signés Quentin de la Tour
    • de nombreux meubles sont aussi des objets classés1

    Un logis alchimique ? [modifier]

    En 1945, l'hermétiste Eugène Canseliet publie Deux logis alchimiques, en marge de la science et de l'histoire qui prolongent Les demeures philosophales de Fulcanelli, et dans lequel il affirme que le château du Plessis-Bourré est ornées de symboles alchimiques et ésotériques. Il n'y a cependant aucun élément historique qui permette cette interprétation, et , « l'idée que des monuments ou des œuvres d'art contiennent un symbolisme alchimique ne remonte qu'au xviie siècle »2,3.

    Cinéma [modifier]

    Le château a servi de décors à différents films parmi lesquels :

    Bibliographie [modifier]

    Photos [modifier]

    Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

    Notes [modifier]

    1. Base Palissy
    2. Robert Halleux, Les textes alchimiques, Turnhout (Belgique), Brepols, 1979, p. 148-153.
    3. Quand la chimie s'appelait alchimie Visite commentée de la salle des gardes du curieux château angevin du Plessis-Bourré, avec l'historien Bernard Joly [archive] Sciences et Avenir Août 2007

    Voir aussi [modifier]

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres surChâteau du Plessis-Bourré.

    Liens internes [modifier]

    Lien externe [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Plessis-Bourré

  • Château de Maintenon

    Château de Maintenon



    Vue générale de l'édifice

    Présentation
    Période ou style Moyen ÂgeRenaissance
    Début construction xiie siècle
    Fin construction xviie siècle
    Propriétaire actuel Conseil général d'Eure-et-Loir
    Site internet [www.eurelien.fr Consulter]
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    48° 35′ 08″ Nord
    1° 34′ 41″ Est
    Pays France France
    Région Orléanais
    Département Eure-et-Loir
    Commune Maintenon
    Localisation
    Château de Maintenon

    Localisation de l'édifice sur une carte
    ChâteauChâteau par pays

    Le château de Maintenon est situé dans la commune de Maintenon en Eure-et-LoirFrance.

    Sommaire

    []

    Description [modifier]

    Construction [modifier]

    La construction s'étale du xiie siècle au xviie siècle. Au début du xvie siècle, Jean Cottereau transforme la forteresse en château de plaisance. Madame de Maintenon ajoute une aile.

    • On accède, au corps de logis principal, flanqué de deux tours rondes, par une avant-cour et un pont, jadis un pont-levis. Avec les ailes sud est et sud ouest, le logis encadre la cour d'honneur qui précède le parterre et le parc.
    • L'aile sud est date du début du xvie siècle et se termine par une tour ronde.
    • L'aile sud ouest a remplacé, au milieu du xvie siècle, un mur qui reliait le corps de logis principal au donjon.
    • Le donjon carré en grès fut construit au xiiie siècle. Au début du xvie siècle, il est surélevé et couvert d'une touture soutenue par une charpente en châtaignier.
    • La longue aile nord est fut construite à la fin du xviie siècle pour abriter une écurie et une orangerie et, à l'étage, des appartements.
    • Louis XIV fait réaliser des travaux pendant la construction de l'aqueduc et notamment le jardin (par Le Nôtre) et le grand canal qui passe sous l'aqueduc.

    Intérieur [modifier]

    Plusieurs pièces restaurées, meublées et décorées, sont ouvertes à la visite.

    • Les petits appartements, situés à l’étage du corps de logis principal, comprennent successivement:
    • Les grands appartements, auxquels on accède par l’escalier en colimaçon de la tour ronde, comprennent successivement:

    La tour carrée et l’aile attenante ne se visitent pas.

    Jardins et aqueduc [modifier]

    Vestiges de l'aqueduc et vue du parc
    • La perspective et le parterre ont été dessinés par Le Nôtre. Le parterrecomprend en son centre le monogramme de Louis XIV, deux "L" entrelacés. Deux allées, baptisées Le Nôtre et Racine, bordent la rivière de l'Eure, transformée en canal.
    • Au fond des jardins subsistent les vestiges de l'aqueduc qui devait alimenter les fontaines du parc du château de Versailles. Le projet consiste à détourner les eaux de l'Eure soit un ouvrage de 80 km. Une partie devait être constituée de levée de terre. Mais pour les parties d'une hauteur supérieure à 60 pieds, il est décidé de réaliser des aqueducs. Vauban est chargé de mener les études et les travaux. En 1685, il commence les études de l'aqueduc qui devait traverser le parc du château de Maintenon. L'aqueduc devait avoir 47 arcades au premier rang, 195 arcades au second et 390 au troisième. Les guerres de Louis XIV empêchèrent la fin des travaux.

     

    Historique [modifier]

    Succession des propriétaires et occupants du château [modifier]

    Famille de Maintenon

    • fin xe siècle : Avesgaud 1er est le premier seigneur connu de Maintenon
    • cité en 1028: Germond 1er, fils et héritier du précédent
    • cité en 1053: Avesgaud II, fils et héritier du précédent
    • cité en 1083: Germond II, fils et héritier du précédent
    • cité de 1086 à 1120: Mainier, fils et héritier du précédent; il épouse Elisabeth
    • cité de 1123 à 1135 : Amaury 1er, fils et héritier des précédents
    • vers 1150: Guillaume, fils et héritier du précédent
    • vers 1180: Jean, fils et héritier du précédent; il épouse Agnès
    • de 1200 à 1237: Amaury II, fils et héritier des précédents; il épouse Ameline
    • vers 1240: Amaury III, fils et héritier des précédents
    • 1248: Hugues, fils et héritier du précédent,épouse Agnès de Marolles
    • cité en 1260: Jean, frère du précédent
    • seconde moitié du xiiie siècle: Amaury IV, fils ou neveu du précédent
    Lithographie du xixe siècle par Bichebois
    • début du xive siècle: X (mort avant 1331), fils et héritier du précédent, épouse Jacqueline de Neuville
    • cité de 1346 à 1373: Amaury V,fils et héritier du précédent
    • fin du xive siècle: Thibaud, fils et héritier du précédent, épouse Perrette de Lestre
    • vers 1473: Jean, fils et héritier du précédent
    • vers 1485: Robert, fils et héritier du précédent

    Famille peut-être apparentée à la précédente

    • à partir de 1497: Amaury Loresse, écuyer

    Famille Cottereau

    • à partir de 1503: Jean Cottereau, trésorier et surintendant général des finances de France, principal créancier des anciens seigneurs deMaintenon, acquiert le château.

    Famille d'Angennes

    • 1526: Jacques d’Angennes ( - 1562), seigneur de Rambouillet, épouse Isabeau ( - 1554), fille et héritière du précédent.
    • avant 1573: Louis d’Angennes (1536 - après 1601), premier marquis de Maintenon, baron de Meslay, seigneur de La Moutonnière, du Moutier et de La Villeneuve, fils des précédents, épouse Françoise d'O.
    • 1607: Charles, marquis de Maintenon, baron de Meslay, seigneur de La Moutonnière, du Moutier et de La Villeneuve, fils des précédents, épouse Françoise, dame de Blainville, de Salvert et de Saint-Gervais.
    • 1640: Louis, marquis de Maintenon, baron puis marquis de Meslay, seigneur de La Moutonnière, du Moutier, de La Villeneuve, de Blainville et de Saint-Gervais, fils des précédents, épouse Marie Le Clerc du Tremblay.
    • seconde moitié du xviie siècle: Charles François (16481691), marquis de Maintenon, épouse Catherine du Poyet de Poincy.

    Famille d'Aubigné

    Maison de Noailles

    Fondation du château de Maintenon

    Galerie de portraits [modifier]

    Armoiries [modifier]

    • Cottereau : d'argent à trois lézards grimpant de sinople, 2 et 1
    • Angennes : de sable au sautoir d’argent

    Citations [modifier]

    • De Clément Marot, à propos de Jean Cottereau et du château« Sous quatre roys par service estimé... le chastel fist, cette église fonda en ses vieux jours où repos se donna. »
    • Du duc de Saint-Simon, en parlant du château après son rachat par Madame de Maintenon« MM. d'Angennes y avaient tout laissé ruiner. »
    • De Madame de Maintenon à son frère, Charles d'Aubigné : « C'est un gros château au bout du bout d'un gros bourg, une situation selon mon goût, des prairies tout autour et la rivière qui passe dans les fossés. »

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Maintenon

  • Château de Sceaux

    Château de Sceaux

    Parc de Sceaux, plaine des quatre statues. Vue prise côté Châtenay ; au fond : le château.
    Coordonnées 48°46′12″N2°17′53″E
    Pays France France
    Ville Sceaux et Antony
    Quartier centre-ville
    Géographie
    Superficie 181 ha
    Cours d'eau ru d'Aulnay
    Caractéristiques
    Création 13 août 1905
    Type Jardin publicJardin français
    Classement arbres remarquables,jardin remarquable
    Lien internet
    chateau-sceaux.fr

    Le parc de Sceaux s'étend sur les communes de Sceaux et d'Antony. Le domaine de Sceaux dépend aujourd'hui du conseil général des Hauts-de-Seine.

    Le parc fut dessiné par André Le Nôtre à la fin du xviie siècle à la demande de Colbert puis de son fils le marquis de Seignelay. À plusieurs reprises ce parc faillit disparaître. À la Révolution, il fut transformé en école d'agriculture et tout ce qui en faisait la beauté disparut. Au début du xixe siècle le château fut détruit après que le domaine eut été vendu comme bien national.

    La superficie du parc est de 181 hectares : 121 font partie de la commune de Sceaux, 60 de la commune d'Antony dont le deuxième parc en termes de superficie est le parc Heller.

    Sommaire

    []

    Historique [modifier]

    Le premier château de Sceaux [modifier]

    Au xve siècle, il y a à Sceaux un manoir : en 1470, le seigneur de Sceaux, Jean Baillet, y reçoit le roi Louis XI et toute la Cour.

    Au début du xviie siècle, les Potier de Gesvres, seigneurs de Sceaux depuis 1597, font construire un château de style Henri IV ou Louis XIII (la date exacte n'est pas connue).

    Le château de Colbert [modifier]

    Le château de Sceaux au temps de Colbert, vu depuis l'avenue d'entrée. Gravure de Pérelle.

    En 1670Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV, qui souhaite disposer d'un domaine près de Paris et non loin de Versailles, achète la terre de Sceaux à la famille Potier de Gesvres. Il procéde à d'importantes acquisitions foncières afin d'agrandir le domaine qu'il porte à une centaine d'hectares. Lorsque le fils de Colbert, le marquis de Seignelay, fera l'acquisition de la seigneurie de Châtenay, le parc atteindra la superficie de 225 hectares (environ 700 arpents). Colbert fait agrandir l'édifice, qui avait été bâti après 1597, au début du 17e siècle et dessiner un parc à la française par André Le Nôtre. L'architecte n'est pas connu, mais compte tenu de la position éminente du commanditaire – qui s'était vu confier depuis 1664 la charge de Surintendant des Bâtiments du Roi – il ne fait guère de doute qu'il devait s'agir d'un des plus grands de cette époque : peut-être Antoine Le Pautre. Des recherches récentes ont permis de retrouver le nom des deux entrepreneurs: Maurice Gabriel et Jean Girard qui construisit le corps central du château de Saint-Cloud. Claude Perrault est intervenu pour l'édification de la chapelle qui se trouvait dans l'aile sud du château.

    Le château comportait un corps central flanqué de deux pavillons et, en retour d'équerre, deux longues ailes en rez-de-chaussée terminées par deux pavillons. Celui de gauche, carré à l'extérieur mais circulaire à l'intérieur et sommé d'une coupole, renfermait la chapelle, décorée par Charles Le Brun. La décoration du château (façade et intérieur) vit l'intervention d'excellents artistes comme François GirardonJean-Baptiste Tuby, les frères Marsy,Jean-Baptiste Théodon. Le cabinet de travail de Colbert était orné de vingt-quatre bustes en marbre d'empereurs, d'impératrices et de sénateurs romains et de médaillons en marbre blanc des douze Césars, dans des cadres en bois doré. On y trouvait également un buste d'Homère, un groupe de lutteurs en marbre blanc et deux sphinx de marbre rouge.

    Le parti d'ensemble, déjà démodé à l'époque de la construction, trahissait le souci de Colbert de ne pas répéter l'erreur de Nicolas Fouquet à Vaux-le-Vicomte : bien que considérablement agrandi par rapport à la modeste demeure des Potier de Gesvres, le bâtiment devait donner le sentiment d'une implantation antérieure aux travaux du ministre.

    Pour les jardins, Le Nôtre créa un axe nord-sud parallèle à la façade principale du château : sur plus d'un kilomètre. Il commençait du côté du village avec un bassin en demi-lune, puis suivait deux allées, une grande cascade et, en contrebas, le bassin dit de l’Octogone. D'est en ouest s'étageaient des terrasses à pans coupés. À l'est, le potager était dominé par le pavillon dit de l'Aurore. Le parc était orné de nombreuses statues dont le célèbre Hercule gaulois de Pierre Puget (aujourd'hui au Musée du Louvre). La Grande Cascade, dont les eaux sortaient des urnes de deux statues de fleuves dues à Antoine Coysevox, faisait l'admiration des contemporains.

    En 1673, Colbert reçoit dans son château Monsieur, frère du Roi, venu solliciter des subsides pour une fête qu'il projette de donner. En juin 1675, la Reine, le Dauphin et la Dauphinevisitent à leur tour le domaine. En juillet 1677, le Roi enfin vient à Sceaux. C'est pour Colbert un exercice difficile et à haut risque, dont il s'acquitte en parfait courtisan. Leurs Majestés visitent les appartements, dont elles remarquent « la merveilleuse propreté » avant d'entendre le prologue de l'opéra Hermione dans les jardins. Après le souper, l'on donne Phèdre deRacine dans la première orangerie, située dans l'aile droite du château. En sortant, Louis XIV est acclamé par la population de Sceaux réunie dans le jardin merveilleusement éclairé. Le souverain, enchanté, dira à son ministre qu'il ne s'est jamais si agréablement diverti, et le Mercure galant écrit de la fête « qu'elle fut somptueuse sans faste, et abondante en toutes choses sans qu'il y eût rien de surperflu ».

    En octobre 1677, Colbert invite tous les membres de l'Académie française. Après le déjeuner, Philippe Quinault donne lecture de son Poème de Sceaux dans le pavillon de l'Aurore tandis que Charles Perrault lit des stances très applaudies.

    Le château du marquis de Seignelay [modifier]

    Vue depuis les parterres. Gravure d'Adam Pérelle.

    Lorsque Colbert meurt en 1683, le château de Sceaux devient la propriété de son fils, le marquis de Seignelay. Celui-ci fait luxueusement réaménager les intérieurs, commandant notamment un appartement dans le goût chinois, décoré de laques, destiné à sa femme. Il fait construire en 1686 par Jules Hardouin-Mansart l'orangerie qui subsiste en partie aujourd'hui (longue à l'origine de 80 mètres, elle a été amputée de sa partie est pendant la guerre de 1870).

    Il agrandit considérablement le parc dans lequel il fait créer un second axe, perpendiculaire à l'axe originel, en creusant le grand canal, long de 1140 mètres, achevé en 1691. L’ensemble des terrassements et des parterres devant le château sont remaniés pour créer quatre niveaux de terrasses en pente douce, ornés de parterres de broderies avec bassins, d'un parterre de compartiments surplombant le canal et d'un Tapis Vert.

    Le 16 juillet 1685, Seignelay reçoit le Roi et la Cour lors d'une fête demeurée célèbre. Le roi se promène longuement dans les jardins. Il admire le pavillon de l'Aurore, les bassins et les fontaines puis il regagne le château. L'orangerie qui occupe alors l'aile sud du château a été transformée en salle de spectacle. Le fête se termine par un somptueux festin. Les tables ont été disposées autour d'un nouveau bassin proche du château.

    Le marquis de Seignelay meurt en 1690.

    Le château du duc du Maine [modifier]

    Le château de Sceaux au temps de la duchesse du Maine, gravure de Jacques Rigaud,1736

    En 1700, les héritiers du marquis de Seignelay vendent le château au duc du Maine, fils naturel légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan. Laduchesse du Maine tient à Sceaux une cour brillante. Elle fait construire par Jacques de La Guépière le pavillon de la Ménagerie (détruit), situé au nord du grand parc et entouré d'un jardin.

    À la mort de la duchesse du Maine en 1753, le château passe à ses fils, le prince de Dombes puis, au décès de celui-ci en 1755, au comte d'Eu. En1775, à la mort de comte d'Eu, son cousin le duc de Penthièvre récupère l'héritage. En 1786, le duc projette de transformer une partie du parc en jardin à l'anglaise (projet aux Archives nationales). En 1791, il donne le domaine à sa fille, la duchesse d'Orléans. Le duc de Penthièvre meurt le 4 mars 1793. Ses biens sont confisqués dès avril 1793.

    Le domaine à la Révolution [modifier]

    Le domaine est confisqué comme bien national dès 1793. Il est transformé en école d'agriculture. La plupart des statues sont enlevées par Alexandre Lenoir pour son musée des monuments français. Le domaine est acheté en 1798 par Jean François Hippolyte Lecomte, négociant affairiste, enrichi dans le commerce du vin, proche de Fouché, qui, vers 1803, détruit le château pour en vendre les matériaux.

    Le château du duc de Trévise [modifier]

    Le château de Sceaux domine le parc
    Le château de Sceaux aujourd'hui
    Façade ouest du château de Sceaux

    En 1828, Anne-Marie Lecomte-Stuart (1808-1870), fille de M. Lecomte épouse Napoléon Mortier de Trévise (1804-1869), fils du maréchal Mortierduc de Trévise. Deuxième duc de Trévise en 1835, celui-ci fait construire à l'emplacement du château de Colbert, le château de style Louis XIII en brique et pierre que l'on peut voir aujourd'hui. Les travaux sont dirigés par l'architecte Joseph-Michel Le Soufaché entre 1856 et 1862, d'après les projets de l'architecte Auguste Théophile Quantinet. Le parc est soigneusement replanté sur les tracés de Le Nôtre. Sous le Second Empire, le domaine est le théâtre de fêtes brillantes.

    Le second duc de Trévise meurt en 1869. En 1870, le domaine est occupé par les troupes bavaroises qui saccagent le village de Sceaux. La propriété reste en indivision quelques années puis Hippolyte Mortier de Trévise, marquis de Trévise rachète leurs parts à ses frères et sœurs et continue à entretenir le domaine jusqu'à sa mort en 1892. Sceaux devient alors la propriété de sa fille, la princesse Léonie de Cystria-Faucigny-Lucinge. Celle-ci se désintéresse du domaine dont sa mère garde l'usufruit.

    Restent de l'époque de l'Ancien Régime (avant la Révolution) :

    • l'axe menant de la route d'Orléans à l'entrée d'honneur du château avec ses douves sèches, son pont dormant et ses deux pavillons de garde ;
    • le pavillon de l'Aurore ; vers 1672
    • l'orangerie ; construite par Jules Hardouin-Mansart en 1686.
    • les écuries, l'abreuvoir et les bâtiments de la ferme ;
    • quelques statues de marbre ou de pierre rythmant certaines allées du parc (les jardins et parterres d'aujourd'hui, ne représentent qu'une partie du parc de Le Nôtre après son dépeçage partiel réalisé dans le but de créer des lotissements de grand luxe) ;
    • les principaux axes du parc ;
    • le grand canal et l'axe perpendiculaire ;
    • le bassin de l'Octogone ;
    • quelques degrés engazonnés.

    Le pavillon de Hanovre1 a été installé à Sceaux en 1932 dans la partie du parc proche de Châtenay.

    Le parc de Sceaux aujourd'hui [modifier]

    Pavillon de l'Aurore

    La marquise de Trévise continue à veiller sur le domaine. Les troupes françaises l'occupent en 1914. En 1923, l'héritière du marquis de Trévise, sa fille Marie Léonie Mortier de Trévise, par son mariage princesse de Faucigny-Cystria, envisage la cession de ce domaine qu'elle est dans l'incapacité d'entretenir. Jean-Baptiste Bergeret de Frouville, maire de Sceaux de 1919 à 1925, sauve le domaine en réussissant à convaincre le Conseil général dudépartement de la Seine d’en faire l’acquisition. En 1971, le domaine est devenu la propriété du département des Hauts-de-Seine.

    Pour financer la restauration du domaine, le département de la Seine en lotit le tiers. Les travaux de restauration sont entrepris à partir de 1928 sous la direction de l'architecte Léon Azéma. Le parc de Sceaux retrouve, dans leurs grandes lignes, les dispositions voulues par Le Nôtre. Des mascaronssculptés par Auguste Rodin viennent orner les Grandes Cascades recréées. Le parti-pris d'ensemble est fidèle au classicisme, même si les détails révèlent, par leur dépouillement non exempt d'une certaine sécheresse, une exécution dans les années 1930. Ce parti-pris permet aussi de limiter les frais d'entretien. Œuvre de longue haleine, la restitution ne s'achève que dans les années 1970 avec la recréation du Tapis Vert.

    Quelques vestiges significatifs rappellent le château de Colbert et de son fils. La grille d'entrée est encadrée de guérites sommées d'animaux sculptés par Jean-Baptiste Théodon (attribués précédemment par tradition à Antoine Coysevox) qui illustrent les vertus dont le ministre de Louis XIV avait voulu se parer : la licorne transperçant un dragon symbolise la pureté et le désintéressement, tandis que le dogue, qui prend un loup à la gorge, représente la fidélité. À droite de l'entrée, les écuries attribuées à Antoine Le Pautre. Dans le jardin, derrière les communs, le Pavillon de l'Aurore, est surmonté d'une coupole sur laquelle Charles Le Brun a peint l'Aurore chassant la Nuit et décoré de peintures de Nicolas Delobel. On peut également mentionner, outre l'orangerie déjà citée, l'entrée d'honneur avec les deux pavillons de garde en pierre et les bâtiments de la ferme.

    Pavillon de Hanovre

    Près du château, on avait installé à l'occasion de l'exposition Île-de-France-Brabant, le groupe, œuvre de Martin Desjardins (1686), des quatre nations soumises (l'Empire, la Hollande, l'Espagne et le Brandebourg) qui escortaient la statue pédestre de Louis XIV de la place des Victoires à Paris (aujourd'hui au musée du Louvre, salle Pujet). Au fond du parc, on a remonté en 19322 la façade du Pavillon de Hanovre, construit entre 1758 et 1760par l'architecte Jean-Michel Chevotet dans les jardins de l'hôtel du duc de Richelieu, rue Neuve-Saint-Augustin (actuellement boulevard des Italiens), démonté lors de la construction du Palais Berlitz.

    Le château accueille le Musée de l'Île-de-France3, inauguré en 1937. Le parc est ouvert au public.

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Sceaux

  • Vidéo Château Gaillard

     

    http://www.dailymotion.com/video/xqjw9_chateaugaillardles-andelyseure_events

     

     

    8.11 vie de chateau

  • Château de Pizay

     

    Au cœur de la Région du Beaujolais, au milieu de 50 hectares de vignes, le Château de Pizay datant des XIV et xviie siècles, vous offre dans un cadre exceptionnel un hôtel confortable et raffiné. L'hôtel est un véritable lieu de détente, de sports et de loisirsjardin à la française, un complexe sportif comprennent un court de tennis extérieur, une piscine découverte, un parcours de santé et la possibilité de pratiquer le VTT.

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Jean-d'Ardières

    http://www.abcsalles.com/images/photo/12645_vueaerienne.jpg

  • Citadelle de Besançon

    Citadelle de Besançon

    {{{légende}}}
    Vue générale de l'édifice

    Présentation
    Période ou style
    Type Citadelle
    Architecte Vauban
    Date de construction 1668-1711
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    Non renseigné
    (Chercher ce lieu)
    Pays France
    Commune {{{commune}}}
    MonumentMonuments par pays
    Vue aérienne de la citadelle de Vauban de Besançon

    La citadelle de Besançon en Franche-Comté est l'une des plus belles citadelles fortifiées de Vauban de France. Elle est en parfait état de conservation, aménagée en lieu multiculturel touristique et donne à la ville de Besançon beaucoup de son caractère.

    La citadelle de Besançon — haut lieu de tourisme Franc Comtois avec près de 300 000 visiteurs par an — en plus de son cadre historique architectural et de sa situation géographique privilégiée, abrite un espace Vauban, un musée de la résistance et de la déportation, un musée de la vie comtoise, le service régional d'archéologie, un zoo (singes, fauves, oiseaux…), un insectarium, une zone d'aquariums vivariums, un noctarium, un climatorium, un parcours pédagogique de l'évolution, des jardins botaniques, une « p’tite ferme » ainsi que restaurant, boutiques, librairie spécialisée. De plus, elle est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité avec l'enceinte urbaine et le fort Griffon de Besançon depuis le 7 juillet 2008.


    Cet ensemble est classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO, au titre de l'oeuvre de Vauban.

    La citadelle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 8 juin 19421.

    Sommaire

    []

    Emplacement géographique [modifier]

    Entrée de la citadelle

    L'édifice s'étend sur onze hectares sur un site dont l'importance stratégique est évoquée dès 58 avant J.-C., par Jules César. La Citadelle de Besançon a ainsi été construite sur le mont Saint-Etienne, une des sept collines qui forment les protections naturelles de la capitale de la Franche-Comté avec Bregille, Griffon, Planoise, Chaudanne… Elle surplombe de plus de 100 m la vieille ville et offre donc une vue grandiose sur Besançon et ses environs. La cité se situe dans une boucle formée par les méandres naturels duDoubs ; l’éperon rocheux sur lequel se trouve la Citadelle ferme en quelque sorte la boucle du Doubs et encercle le centre urbain historique.

    Histoire [modifier]

    Édification (1668-1711) [modifier]

    Marquis de Vauban en bronze à l'entrée de la citadelle, du sculpteur Franc-Comtois Pierre Duc.

    Le Mont Saint-Etienne voit s'établir au cours du xviie siècle un ouvrage militaire dessiné par l'architecte Vauban en mars 1668. Ce sont néanmoins les Espagnols, de la famille royale des Habsbourgs d'Espagne, qui possèdent la Franche-Comté etBesançon depuis le mariage de la Duchesse Marie de Bourgogne avec l'Empereur d'Autriche, qui entreprennent, pendant 6 années, l'édification de l'ouvrage sous la direction d’Ambroise Precipiano. La province de Franche-Comté étant revenue en1674 sous le giron de Louis XIV (par traité de Nimègue qui rattache en 1678 définitivement la Franche-Comté à la France), le roi décide de poursuivre et d'améliorer substantiellement la défense de la ville. Trente années de travaux et des fonds considérables seront nécessaires pour obtenir, en 1711, l'une des places fortes les plus puissantes de l'époque. La construction de cette place forte aura nécessité beaucoup d’argent, au point – dit-on – que le roi Louis XIV demanda à Vauban si l’enceinte de la citadelle était en or.

    Rôles de la citadelle jusqu'à la période contemporaine [modifier]

    Citadelle de Besançon vue depuis le Doubs

    Quant au destin et aux rôles que la Citadelle tient dans les siècles suivants, elle sert assez peu pour résister à des sièges, mais reste toujours propriété de l’État, comme prison ou comme logement de troupes en garnison. Les progrès de l’artillerie rendent vite les fortifications insuffisantes. Elle s'utilise encore tout de même au xixe siècle : contre les Autrichiens en 1814 et les Prussiens en 1871, subissant peu de dommages. Elle a également accueilli des prisonniers d’État tels que les complices de la Voisin – accusés dans des affaires d’empoisonnement qui marquèrent scandaleusement la cour du roi Soleil –, des déserteurs des armées de Louis XIV et de Louis XV, ainsi que des royalistes lors de la Révolution. Et il y a eu les prisonniers de guerre au cours du Premier Empire : Autrichiens, Anglais, Espagnols.

    Lors de la Première Guerre mondialeBesançon reste à l’arrière du front sans être touchée par les combats. La Citadelle sert donc surtout à des fins de logistique.

    En revanche, pendant la Seconde Guerre mondiale, elle cède aux Allemands, en 1940. Pendant l’Occupation, de 1941 à 1944, la Citadelle sert aux exécutions. C’est pour cela que furent installés quatre poteaux, entre le puits et la chapelle Saint-Etienne.

    Une centaine de Résistants, condamnés à mort, ont été fusillés là, entre le 28 avril 1941 et le 18 août 1944. Parmi eux, on compte quatre-vingt-sept Français, cinq Espagnols, deux Italiens, un Luxembourgeois, un Suisse et un Polonais.

    Poteaux des Fusillés

    L'épisode le plus douloureux se déroule sans doute le dimanche 26 septembre 1943 car, parmi les seize fusillés du groupe de Résistants « Guy Mocquet », figure Henri Fertet qui n’avait que 17 ans ! Avant de mourir, il rédige une lettre poignante témoignant de son engagement, au-delà de sa vie.

    Après de violents combats, les Américains reprennent la Citadelle en 1944 et l’utilisent pour enfermer les prisonniers de guerre Allemands. Après la Seconde Guerre mondiale, la Citadelle est un lieu de dépôt pour l’armée.

    Utilisation actuelle [modifier]

    En 1958, la ville de Besançon, nouveau propriétaire du site, dédie la forteresse au tourisme, à la culture et à la mémoire. Ainsi, plusieurs espaces muséographiqes, tant à vocation historique que scientifique ont vu progressivement le jour. Un nombre de visiteurs annuel approchant 300 000 témoigne du succès de la reconversion de la forteresse qui combine intérêt géographique (avec notamment un magnifique panorama sur Besançon), intérêt historique, intérêt architectural et intérêt scientifique.

    Architecture militaire [modifier]

    Remparts de la Citadelle de Besançon

    La Citadelle est bâtie au sommet d'un vaste synclinal, sur un terrain rectangulaire barré dans toute sa largeur par trois bastions successifs (les enceintes, ou fronts) derrière lesquels s'étendent trois esplanades. L'ensemble est ceinturé de remparts parcourus par des chemins de ronde et ponctués de tours de guet et d'échauguettes. Les murailles peuvent atteindre jusqu'à 15 à 20 mètres de hauteur pour une épaisseur entre 5 à 6 mètres. Pour assurer l'approvisionnement en eau, un puits de 130 mètres de profondeur est creusé dans la roche, la roue de l'imposant ouvrage ayant un diamètre de 4 mètres.

    La première ligne de défense, le Front Saint-Etienne, a été construite à l'emplacement de la cathédrale éponyme, que Vauban a détruit pour élever cette défense face à la ville. Un système défensif comporte :

    • En avant de la courtine est disposée une demi-lune, cernée de fossés, équipés pour le canon - le pavillon d’entrée est prolongée de chaque côté par des courtines et terminée par des demi-bastions aux extrémités.
    • La courtine, qui était en fait le pan de muraille entre les 2 demi-bastions, était le point faible de la muraille
    • Un fossé creusé dans la roche, qui pouvait être sec ou inondé. Il était délimité par l’escarpe (talus inférieur d’un fossé) et la contrescarpe (paroi maçonnée à l’extrémité du fossé)
    • Ce fossé était franchissable par le pont dormant, qui était terminé par le pont-levis.
    • Ensuite, les 2 demi-bastions protégeaient latéralement l’accès à la porte. Ils comprenaient : - une face exposée à l'ennemi et armée de canons, - le flanc qui rejoint la courtine aux bastions. Il pouvait être droit (comme au front royal) ou à orillons, c’est-à-dire abrité derrière un angle arrondi couvrant l'artillerie postée sur le flanc. On retrouve ce système à orillons sur le front Saint-Etienne.
    • Enfin, deux traverses étaient disposées de chaque côté des bâtiments pour protéger des vues et tirs latéraux provenant des collines de Chaudanne et Bregille.
    Entrée fortifiée au Front-Royal

    Donc ce système était construit de telle sorte que depuis tous les postes, on pouvait surveiller l’ennemi où qu’il soit et il était ainsi cerné. Même s’il y avait un ennemi à l’aplomb d’une muraille, plutôt que de risquer à se pencher pour l’atteindre, on pouvait le toucher depuis un autre poste. En fait, tous les angles de tirs et de vue ont été étudiés pour défendre au mieux le système défensif.

    Ensuite, pour arriver au Front Royal, il y avait une vaste zone gazonnée en pente, qui forme le glacis. Ce glacis permettait, au cas où le Front Saint-Etienne soit franchi, de voir l’ennemi arriver et d’anticiper toute attaque. Autrefois, il était bien sur nu et sans arbres. A l’extrême gauche, le long de la falaise, un souterrain permettait aux défenseurs du premier front de se replier vers le front royal. Le front royal est flanqué de deux guérites de surveillance : la tour du roi et la tour de la reine. Le front Royal et le Front de Secours (à l’autre extrémité de la Citadelle) ont été édifiés par les espagnols et remaniés par Vauban. Ces fronts sont reliés par deux énormes murailles, qui épousaient presque à la perfection le relief et le rocher. A cause des vues ennemies depuis les collines des alentours, pour faire écran, Vauban a construit des murailles très solides, en calcaire, de 5 à 6 m d’épaisseur et de 15 à 20 m de haut. La partie supérieure des parapets était construite en brique car leurs éclats étaient beaucoup moins meurtriers que le calcaire. Ces murs délimitent la cour intérieure, et ils étaient surmontés d’un chemin de ronde sur lequel on pouvait déambuler pour monter la garde. De plus une dizaine d’échauguettes étaient disposées le long de ce circuit, pour servir de poste de guet et de combat. Elles étaient plus décoratives qu’efficaces car elles étaient très fragiles. Il n’en reste aujourd’hui plus qu’une ou deux.

    Chapelle et puits de la citadelle de Besançon
    Puits de 132 m de la citadelle de Besançon

    Dans la cour, on trouve plusieurs bâtiments :

    • Au centre, le bâtiment des Cadets fut construit en 1682 sur ordre de Louvois, ministre du roi Soleil. Ce bâtiment divise la cour en deux parties. C’était un casernement affecté à une école militaire qui abrita jusqu'à 600 jeunes Cadets du Roi. Au niveau de son architecture, cette caserne est divisée sur toute sa longueur par un épais mur intérieur qui mettait ses occupants à l’abri des tirs latéraux.
    • Construits contre le mur fortifié, à l’abri des tirs ennemis, le magasin à poudre : bâtiment construit pour la conservation de tonneaux de poudres, particulièrement protégé et renforcé pour éviter les possibilités d'inflammation lors des tirs ainsi que les risques d'explosion. Il était construit sous une voûte en plein cintre et « à l’épreuve » (capable de résister aux bombes). Les clous et pentures étaient en bronze pour éviter les risques d’étincelle. On y entrait en sabots en bois.
    • L'arsenal : il était fait pour l’entrepôt, l’entretien et la réparation d’armes. Au 1e étage, on trouvait les fusils, armes blanches, munitions, et le rez-de-chaussée était réservé pour les canon et autres engins.
    • Le puits : Au xviie siècle, les besoins en eau étaient satisfaits par des systèmes de canalisations, mais qui pouvaient être détruits lors des premières heures d’un siège ennemi. C’est pour cette raison qu’en 1692, Vauban a construit un puits de 132 m de profondeur pour atteindre la nappe phréatique, qui fonctionnait grâce à une roue de 4 m actionnée par un homme qui y marchait à l’intérieur pour remonter les seaux d’eau. Mais comme l'eau saumâtre était imbuvable, il apporta des citernes pour récupérer l'eau de pluie. Il y en avait une par front. L’eau était quand même de qualité moyenne.
    • La chapelle : Les chapelles étaient construites par Vauban dans chaque citadelle pour que la garnison puisse assister à l’office du dimanche. Les formes étaient assez simples. Il y avait peu d’ornements, si ce n’est quelques colonnes doriques. Celle-ci est dédiée à Saint Etienne, en souvenir de l’église du même nom, qui avait été rasée lors de la construction de la Citadelle.

    Les bâtiments que Vauban entreprenait n’étaient pas construits au hasard et répondaient à des besoins bien spécifiques.

    Trois musées différents [modifier]

    Les musées de la Citadelle ont ce point commun d'intéresser l’Histoire.

    Le Muséum d'histoire naturelle [modifier]

    Aquariums
    présentation des aprons et des écrevisses
    • Le parcours de l'Evolution fait découvrir les principaux maillons de la chaîne de l’évolution du monde animal, des animaux les plus anciens, comme les lamproies, les requins ou le cœlacanthe, aux mammifères évolués, comme le singe ou les hominidés. Ces collections, originellement constituées par l'Université de Franche-Comté, constituent le socle du Museum.

    Toutefois, l'établissement regroupe diverses sections d'animaux vivants

    • Le parc zoologique présente deux espèces menacées de fauves (lion d'Asie et Tigre de Sibérie), une vingtaine d'espèces de primates, une trentaine d'espèces d'oiseaux exotiques. Les enclos sont intégrés dans le cadre de la citadelle. Les objectifs principaux visent la conservation et la reproduction d'espèces menacées, ainsi que la recherche sur le comportement animal.
    • L'insectarium, le plus grand de France, met en avant les insectes qui représentent 85 % de la faune mondiale. On y découvre, dans leur environnement reconstitué, des milliers d'insectes tels que des phasmes, des scarabées, des fourmis, des araignées, des scorpions ou encore différentes espèces de blattes
    • L'aquarium montre des minuscules vairons jusqu'aux imposantes carpes et silures. Une ferme aquacole présente l’élevage d’écrevisses « pied rouge » et d'aprons du Rhône, espèces en voie de disparition dans nos régions faisant l'objet d'un programme de sauvetage en parallèle d'une sensibilisation à l'amélioration de leurs milieux de vie.
    • Le noctarium, plonge le visiteur dans l'ambiance de la nuit et de l'obscurité. Il est alors possible de surprendre l'activité de mammifères nocturnes comme les petits rongeurs.
    • La p'tite ferme, espace découverte à destination des tous petits

    Enfin, dans le domaine des sciences de la terre :

    • Le climatorium permet de découvrir l'évolution du climat à l'échelle planétaire et régionale et son incidence sur les formes de vie.

    Le Musée de la Résistance et de la Déportation [modifier]

    Ce musée de la Ville de Besançon, créé en 1971 à l'initiative de Denise Lorach, ancienne déportée, évoque avec profondeur et émotion cette sombre page de l'Histoire. Il est l'un des cinq premiers de sa catégorie en France (il reçoit en moyenne annuellement 65 000 visiteurs).

    Le parcours muséal est réparti en vingt salles et traite, à l'aide de photographies, de textes et de documents originaux, les thèmes liés à la Seconde Guerre mondiale : l'évolution du nazisme depuis son origine, la guerre et le régime de Vichy, la Déportation et la Résistance intérieure française (Franche-Comté, Zone occupée, Zone Libre – non occupée –, Zone interdite, Zone réservée, Zone annexée ; ensemble de l'Europe), la Libération... Le choix de la citadelle pour ce musée de France est symbolique car une centaine de Résistants y furent fusillés durant l'Occupation. Un mémorial leur est consacré à l'extérieur.

    Deux salles d'art concentrationnaire sont dédiées à l'oeuvre de Jean Daligault, déporté Nacht und Nebel/Nuit et brouillard, et à celle deLéon Delarbre, résistant déporté à Auschwitz. La collection présentée 2, pour une bonne part, constitue un dépôt du Musée National d'Art Moderne.

    Le Centre de Ressources, accessible sur rendez-vous, met à disposition des publics sa bibliothèque, ses archives, sa banque d'images (comprenant 8000 négatifs, microfilms, diapositives, cassettes), ses fonds sonores… Il compte des fonds d'intérêt national, constitués par l'abbé Joseph de la Martinière et par Germaine Tillon3.

    Le Service éducatif, animé par un professeur détaché de l’Éducation nationale, est à disposition des enseignants pour préparer une visite ou des travaux d'élèves. il assure aussi la rédaction d'outils pédagogiques, en lien avec les programmes des classes de cycle 3 jusqu'à la terminale ; il offre également une aide à la préparation du Concours national de la résistance et de la déportation

    Patrimoine Identitaire [modifier]

    • Le musée comtois, installé depuis 1960 dans le Front Royal, évoque le terroir et l'adaptation humaine ; il rend compte des activités franc-comtoises d'art et de traditions populaires et s'ouvre à l'ethnographie régionale. Tout au long de ses seize salles d'exposition, il décline les hommes et leur environnement et s'attarde sur les aspects de la vie quotidienne aux xixe et xxe siècle. L'ensemble s'articule autour de quatre thèmes principaux : se nourrir, se divertir, croire et travailler. Le musée possède aussi un important fonds photographique d'ethnographie régionale. Une maquette présente la citadelle dans son ensemble4.
    • L'espace Vauban, évoquant Sébastien Le Prestre de Vauban (1638-1697), connu pour ses fortifications imprenables. Les quatre présentations décrivent Vauban, architecte du roi conquérant Louis XIV, les guerres pour le contrôle de la Franche-Comté et la vie des mousquetaires à la citadelle… L'ensemble des témoignages de l'oeuvre de Vauban à Besançon s'intègrait dans la préfiguration du classement au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Un projet visant à l'évolution de cette présentation en centre d'interprétation est aujourd'hui à l'étude.

    • le Service Régional d'Archéologie, relevant de la Direction Régionale des Affaires Culturelles est uniquement accessible sur rendez-vous. Cette structure administre l'ensemble de la recherche sur le territoire régional : inventaires, cartographie, gestion de sauvetages préventifs et de fouilles programmées…

    Fréquentation [modifier]

    La citadelle Vauban de Besançon est le monument le plus visité de la région de Franche-Comté, accueillant entre 250 000 et 300 000 visiteurs chaque année. Le tableau suivant présente les chiffres de fréquentation pour les dernières années56 :

    Nombre d'entrées sur le site de la citadelle
    2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
    241 532 277 777 276 169 275 751 257 342 222 515 274 539

    Notes et références de l'article [modifier]

    1. Base Mérimée [archive]
    2. pour l'ensemble des collections de ce musée de France http://www.musees-franchecomte.com/index.php?p=198&art_id= [archive]
    3. dossiers généraux sur le camp de Ravensbrück avec des compte-rendus, extraits ou copies des études, ouvrages et articles parus sur le camp ; des dossiers thématiques diverses telles la Croix rouge suédoise ou les lesbiennes du camp mais également sur des points sensibles : expériences, exécutions, sabotages, procès... sur des éléments statistiques et des données concernant des convois -trains des 8, 11, 15 août 1944, par exemple-. Ces pièces ont été réunies et doublées de fichiers par numéros matricule et nominatifs de l’ensemble des femmes déportées de France -sauf déportées juives-, à partir de diverses sources : registres d’écrous des prisons françaises et allemandes, registres de Ravensbrück, listes du Ministère des Anciens combattants, listes dressées par les déportées elles-mêmes -par exemple au revier-. Ce fonds, résultat également d’une enquête lancée par régions, est complété par des dossiers individuels contenant des témoignages, de la correspondance, des poèmes... L’ensemble de ce fonds a été déposé en 1995 par les soins de Germaine Tillon au Musée de Besançon qui s’efforce de poursuivre le travail, de le porter à la connaissance des chercheurs.
    4. Le musée comtois sur le site des musées en Franche-Comté [archive]
    5. Musées, sites et monuments touristiques franc-comtois [archive], document de l'INSEE infoweb n°24 de septembre 200.
    6. Observatoire Régional du Tourisme de Franche-Comté [archive]

    Voir aussi [modifier]

    Liens et documents externes [modifier]

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres surCitadelle de Besançon.

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Citadelle_de_Besançon