L'origine du nom « Malmaison » est mal connue. Malmaison, de "Mala domus", signifie mauvaise maison. On avance en général l'hypothèse de la mauvaise fréquentation des lieux (brigands, invasion des Normands) au Moyen Âge.
L'édifice évolue ensuite pour devenir un petit château sans fioritures et sans prétention au cours du xviiie siècle.
Mais le château entre dans l'histoire de France durant le Directoire, lorsque Joséphine de Beauharnais, épouse deNapoléon Bonaparte, l'achète le 21 avril 1799 au banquier Jacques-Jean Le Couteulx du Molay, sur les conseils de Jean Chanorier.
Napoléon demande à ses architectes Percier et Fontaine de rénover et redécorer la bâtisse au goût du jour. Le château sera même le cœur du gouvernement français (avec les Tuileries) pendant le Consulat et Napoléon y séjournera régulièrement jusqu’au divorce avec Joséphine en 1809.
Dès lors, le château devient la demeure principale de Joséphine, qui, répudiée, y reçoit le Tsar de Russie en 1814, et y meurt le 29 mai 1814.
Son fils prince Eugène en hérite, et sa veuve le vend au banquier Jonas Hagermann en 1828.
En 1842, la reine Christine d'Espagne (femme de Ferdinand VII) l'acquiert et en fait sa résidence, et revend le domaine en 1861 à Napoléon III.
Après la guerre de 1870, où l'armée prussienne saccagea l'intérieur, une caserne est installée dans le château.
En 1877, l'État vend le domaine à un marchand de biens qui lotit la majeure partie du parc.
En 1896 un riche mécène Daniel Iffla (dit Osiris), achète le château et son parc réduit à 6 hectares, le fait restaurer par l'architecte Pierre Humbert, puis l'offre avec sa "collection napoléonienne" à l'État en 1904, trois ans avant sa mort.
Le château de Malmaison est aujourd'hui un musée de la Réunion des Musées Nationaux, qui présente le château en son état restitué sous le Consulatet le Premier Empire. C'est un des rares lieux en France à présenter un ensemble mobilier homogène du Consulat. À voir en particulier la salle du Conseil, en forme de tente militaire, et la bibliothèque (Prévoir une demi-journée pour le visiter).
Le parc de la Malmaison [modifier]
À la mort de Joséphine, le parc fait 726 hectares et fut surveillé par le botaniste Etienne Soulange-Bodin qui était très proche des Beauharnais : il est constitué des actuels
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| | | Service de Joséphine (porcelaine de Sèvres) |