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  • Château du Parangon

    Château du Parangon

    Le château du Parangon est un monument français du xviie siècle, situé sur la commune de Joinville-le-Pont, en Île-de-France. Il est actuellement la propriété du conseil général du Val-de-Marne en Île-de-France.

    Château du Parangon fin xviie siècle, vue de la rue de Paris

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Le château est construit dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, sur le territoire de la paroisse de Saint Maur hors La Varenne (actuellement Saint-Maur-des-Fossés). Appelé Maison des Champs, il est construit par la famille Amelot et les jardins, dont il ne reste quasiment rien, ont été dessinés par Le Nôtre (v.1613-1700)1.

    En 1658, il est la propriété de Mme de Chaumontel2. Il est ensuite acquis par Madame de La Fayette.

    À la fin du 17ème siècle, il appartient à Jean-Jacques Amelot de Chaillou (1689-1749), intendant des finances en 1726, ministre d’État aux Affaires étrangères de 1737 à 1744 et surintendant des Postes en 17373. Il est élu membre de l'Académie française en 1727 et membre honoraire de l'Académie des sciences en 17414.

    Le château se situe sur le territoire de la nouvelle commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, constituée en 1790 par détachement de la commune de Saint Maur des Fossés. La commune, alors dans le département de Paris (rebaptisé département de la Seine), change de nom en 1831 et devient Joinville-le-Pont.

    À partir de 1857, le château accueille une école privée qui devient, de 1902 à 1914, l’école pratique agricole, commerciale et industrielle coloniale.

    Pendant la Première Guerre mondiale, le château est transformé en hôpital militaire pour l'armée américaine. Il est ensuite occupé par des religieuses.

    De 1947 à 1973, le château abrite un centre d’accueil d’enfants handicapés puis de 1975 à 1991 un foyer de l’enfance.

    Il abrite actuellement des services sociaux du conseil général du Val-de-Marne. Une école primaire a été construite dans le parc.

    Le château a été inscrit à l’inventaire des Monuments historiques en 1976.

    Résidence de Madame de La Fayette [modifier]

    Le château devient vers 1670 la propriété de Madame de La Fayette (1634-1693), femme de lettres, qui y séjourne l’été. Elle acquiert le château après avoir séjourné dans le château de Saint Maur voisin, qui était mis à disposition de Jean Hérault, sieur de Gourville (1610-1703) par le prince de Condé5.

    Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette, reçoit notamment au Parangon Madame de Sévigné et Boileau. Elle y écrit en partie La Princesse de Clèves à partir de16726.

    L’école du Parangon [modifier]

    En 1857, le château est aménagé en établissement d'enseignement par le docteur Louis-Ferdinand Rousseau (1810-1889), qui y transfère l’école d’enseignement libre qu’il avait fondée en 1832 et qui était située rue Molette à Joinville-le-Pont. En 1869, l’école accueille 320 élèves2.

    En 1870, lors de la bataille de Champigny, le château devient une installation sanitaire, accueillant 200 blessés.

    Louis Ferdinand Rousseau, qui en reste le directeur, fut maire de Joinville entre 1875 et 1878. Son fils, Jules Rousseau, introduit pour la première fois un enseignement technique et professionnel tandis que son gendre, M. Quirot, est chargé de l'enseignement classique1.

    Un autre fils, le docteur Henri Rousseau lui succède à la tête de l'institution.

    L’école pratique coloniale [modifier]

    Sur proposition du Dr Eugène Verrier, l’institution est en 1902 transformée en école coloniale pratique, délivrant un enseignement agricole, commercial et industriel7. Henri Rousseau reste à la tête de l’institution. Avec son épouse, la femme de lettres Louise Rousseau, il établit dans le parc de l’institution, une magnanerie où les élèves peuvent suivre toute l’évolution du ver à soie depuis l’œuf jusqu’au cocon et au papillon8. L’industrie de la soie était considérée comme l’une des plus importantes parmi celles des colonies françaises, et les élèves étaient encouragés à développer la sériciculture9.

    Les élèves viennent d’Afrique (notamment du Dahomey et de Madagascar), des Antilles (Martinique) et surtout d’Extrême Orient (Cochinchine) ; on compte également des élèves originaires de France et quelques uns venant des États-Unis. En 1908, le Comité Paul Bert, institution filiale de l'Alliance française place vingt des quatre-vingts étudiants indochinois présents dans la métropole à l'école pratique d'enseignement colonial du Parangon10. Les années suivantes, le Comité Paul-Bert comptera une cinquantaine d'étudiants boursiers au sein de l'école du Parangon11. Les jeunes garçons sont destinés à devenir cadres coloniaux et agents de bureau pour les compagnies commerciales coloniales2.

    La formation dure deux ans et l’enseignement comprend botanique coloniale, chimie appliquée, agriculture générale, arboriculture, horticulture, comptabilité, électrotechnique, météorologie, hygiène, médecine pratique, art vétérinaire, arpentage et langues étrangères2. La France compte alors deux écoles pratiques coloniales : celle du Havre et celle du Parangon. Les activités de l’école de Joinville-le-Pont cessent avec le début de la Première guerre mondiale en 1914.

    Charles Paquet, président de la Société nationale des architectes de France et maire-adjoint de Vincennes, séjourne également au Parangon. Il était le petit-fils d’Eugène Voisin (1834-1914), maire de Joinville de 1888 à 191212.

    En 1917, le château abrite un établissement de santé pour les militaires américains qui fonctionnera jusqu'en 1920. L'activité sanitaire sera ensuite poursuivie par des religieuses de 1921 à1951.

    Accueil de services sociaux [modifier]

    Après la Seconde Guerre mondiale, le château est aménagé pour accueillir un centre pour handicapés, qui fonctionne de 1949 à 197313.

    Propriété du conseil général du Val-de-Marne, le château devient un foyer de l'enfance, spécialisé dans l’accueil d’urgence de handicapés de 1975 à 1991.

    Il accueille ensuite plusieurs services sociaux départementaux, notamment un centre de PMI, une circonscription d’action sociale et des antennes consacrées au planning familial et au placement familial.

    Le parc du Parangon [modifier]

    Château du Parangon fin xviie siècle, vue du parc

    Les jardins du parc initial sont dessinés par Le Nôtre (v.1613-1700)1. En janvier 1900, un service de jardins coloniaux est installé14.

    L’ancien parc du château a été divisé entre le conseil général, qui en conserve environ le tiers, et la ville de Joinville-le-Pont, qui y aménage un parc public. Le parc public est le principal espace vert des quartiers de la rive droite de la Marne avec une superficie de 10 500 m².

    L’école primaire du Parangon, établissement public municipal, est inaugurée en 1994. Elle reprend le terrain occupé précédemment par les serres municipales.

    Description [modifier]

    Situé au 68, rue de Paris à Joinville-le-Pont, le domaine comprend outre le château, un parc, une cour, un jardin, une écurie, une remise, un jardin potager, une étable, une volière, un poulailler, une faisanderie et une serre.

    Le château, d’une élévation de deux étages, a été construit dans la deuxième moitié du xviie siècle. Les ferronneries de l'escalier et des balcons sont de la deuxième moitié du xviiie siècle. L’aile nord en retour d'équerre a été construite après 1810.

    Les éléments remarquables sont les façades et toitures du corps principal et de l’aile en prolongement, ainsi que le portail sur la rue de Paris.

    Le château a été inscrit à l’inventaire des Monuments historiques le 3 août 1976.

    Notes et références [modifier]

    1. ↑ ab et c Ville de Joinville-le-Pont, rapport de présentation du plan local d’urbanisme, 26 décembre 2006
    2. ↑ abc et d Histoire du Parangon, in Joinville-le-Pont magazine, janvier 1994
    3. Le patrimoine du Val de Marne, Flohic, Charenton, 1993
    4. Académie française
    5. Mémoires de Monsieur de Gourville, Mercure de France, coll. Le Temps retrouvé, Paris, 2004
    6. Marie-Noëlle Craissati et alt.: Balade en Val-de-Marne sur les pas des écrivains, Editions Alexandrines, 2000
    7. Eugène Verrier : Projet de création d'une école coloniale pratique, œuvre du développement de l'initiative privée, conférence du Dr E. Verrier
    8. L'Année scientifique et industrielle, 1909, pp. 439-441
    9. Bulletin de la société nationale d’acclimatation, 1912
    10. Froidevaux : L'œuvre scolaire de la France aux colonies, Challamel, 1900
    11. Pascal Blanchard et Eric Deroo : Le Paris Asie : 150 Ans de présence de la Chine, de l'Indochine, du Japon... dans la capitale, La Découverte, Paris, 2004
    12. Paquet (Charles), Souvenirs personnels d’un ancien du Parangon à la Belle Epoque, dans le Vieux Saint-Maur, 47e année, 1969, n°50, p. 98-103, photo
    13. Fermeture du centre « le Parangon » pour handicapés, in le Courrier du Val-de-Marne, n° 146, 12-19 juillet 1973.- p. 4
    14. Almanach Hachette, Hachette, Paris, 1900

     

     

     

    Source :

  • Château de Maintenon

    Château de Maintenon



    Vue générale de l'édifice

    Présentation
    Période ou style Moyen ÂgeRenaissance
    Début construction xiie siècle
    Fin construction xviie siècle
    Propriétaire actuel Conseil général d'Eure-et-Loir
    Site internet [www.eurelien.fr Consulter]
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    48° 35′ 08″ Nord
    1° 34′ 41″ Est
    Pays France France
    Région Orléanais
    Département Eure-et-Loir
    Commune Maintenon
    Localisation
    Château de Maintenon

    Localisation de l'édifice sur une carte
    ChâteauChâteau par pays

    Le château de Maintenon est situé dans la commune de Maintenon en Eure-et-LoirFrance.

    Sommaire

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    Description [modifier]

    Construction [modifier]

    La construction s'étale du xiie siècle au xviie siècle. Au début du xvie siècle, Jean Cottereau transforme la forteresse en château de plaisance. Madame de Maintenon ajoute une aile.

    • On accède, au corps de logis principal, flanqué de deux tours rondes, par une avant-cour et un pont, jadis un pont-levis. Avec les ailes sud est et sud ouest, le logis encadre la cour d'honneur qui précède le parterre et le parc.
    • L'aile sud est date du début du xvie siècle et se termine par une tour ronde.
    • L'aile sud ouest a remplacé, au milieu du xvie siècle, un mur qui reliait le corps de logis principal au donjon.
    • Le donjon carré en grès fut construit au xiiie siècle. Au début du xvie siècle, il est surélevé et couvert d'une touture soutenue par une charpente en châtaignier.
    • La longue aile nord est fut construite à la fin du xviie siècle pour abriter une écurie et une orangerie et, à l'étage, des appartements.
    • Louis XIV fait réaliser des travaux pendant la construction de l'aqueduc et notamment le jardin (par Le Nôtre) et le grand canal qui passe sous l'aqueduc.

    Intérieur [modifier]

    Plusieurs pièces restaurées, meublées et décorées, sont ouvertes à la visite.

    • Les petits appartements, situés à l’étage du corps de logis principal, comprennent successivement:
    • Les grands appartements, auxquels on accède par l’escalier en colimaçon de la tour ronde, comprennent successivement:

    La tour carrée et l’aile attenante ne se visitent pas.

    Jardins et aqueduc [modifier]

    Vestiges de l'aqueduc et vue du parc
    • La perspective et le parterre ont été dessinés par Le Nôtre. Le parterrecomprend en son centre le monogramme de Louis XIV, deux "L" entrelacés. Deux allées, baptisées Le Nôtre et Racine, bordent la rivière de l'Eure, transformée en canal.
    • Au fond des jardins subsistent les vestiges de l'aqueduc qui devait alimenter les fontaines du parc du château de Versailles. Le projet consiste à détourner les eaux de l'Eure soit un ouvrage de 80 km. Une partie devait être constituée de levée de terre. Mais pour les parties d'une hauteur supérieure à 60 pieds, il est décidé de réaliser des aqueducs. Vauban est chargé de mener les études et les travaux. En 1685, il commence les études de l'aqueduc qui devait traverser le parc du château de Maintenon. L'aqueduc devait avoir 47 arcades au premier rang, 195 arcades au second et 390 au troisième. Les guerres de Louis XIV empêchèrent la fin des travaux.

     

    Historique [modifier]

    Succession des propriétaires et occupants du château [modifier]

    Famille de Maintenon

    • fin xe siècle : Avesgaud 1er est le premier seigneur connu de Maintenon
    • cité en 1028: Germond 1er, fils et héritier du précédent
    • cité en 1053: Avesgaud II, fils et héritier du précédent
    • cité en 1083: Germond II, fils et héritier du précédent
    • cité de 1086 à 1120: Mainier, fils et héritier du précédent; il épouse Elisabeth
    • cité de 1123 à 1135 : Amaury 1er, fils et héritier des précédents
    • vers 1150: Guillaume, fils et héritier du précédent
    • vers 1180: Jean, fils et héritier du précédent; il épouse Agnès
    • de 1200 à 1237: Amaury II, fils et héritier des précédents; il épouse Ameline
    • vers 1240: Amaury III, fils et héritier des précédents
    • 1248: Hugues, fils et héritier du précédent,épouse Agnès de Marolles
    • cité en 1260: Jean, frère du précédent
    • seconde moitié du xiiie siècle: Amaury IV, fils ou neveu du précédent
    Lithographie du xixe siècle par Bichebois
    • début du xive siècle: X (mort avant 1331), fils et héritier du précédent, épouse Jacqueline de Neuville
    • cité de 1346 à 1373: Amaury V,fils et héritier du précédent
    • fin du xive siècle: Thibaud, fils et héritier du précédent, épouse Perrette de Lestre
    • vers 1473: Jean, fils et héritier du précédent
    • vers 1485: Robert, fils et héritier du précédent

    Famille peut-être apparentée à la précédente

    • à partir de 1497: Amaury Loresse, écuyer

    Famille Cottereau

    • à partir de 1503: Jean Cottereau, trésorier et surintendant général des finances de France, principal créancier des anciens seigneurs deMaintenon, acquiert le château.

    Famille d'Angennes

    • 1526: Jacques d’Angennes ( - 1562), seigneur de Rambouillet, épouse Isabeau ( - 1554), fille et héritière du précédent.
    • avant 1573: Louis d’Angennes (1536 - après 1601), premier marquis de Maintenon, baron de Meslay, seigneur de La Moutonnière, du Moutier et de La Villeneuve, fils des précédents, épouse Françoise d'O.
    • 1607: Charles, marquis de Maintenon, baron de Meslay, seigneur de La Moutonnière, du Moutier et de La Villeneuve, fils des précédents, épouse Françoise, dame de Blainville, de Salvert et de Saint-Gervais.
    • 1640: Louis, marquis de Maintenon, baron puis marquis de Meslay, seigneur de La Moutonnière, du Moutier, de La Villeneuve, de Blainville et de Saint-Gervais, fils des précédents, épouse Marie Le Clerc du Tremblay.
    • seconde moitié du xviie siècle: Charles François (16481691), marquis de Maintenon, épouse Catherine du Poyet de Poincy.

    Famille d'Aubigné

    Maison de Noailles

    Fondation du château de Maintenon

    Galerie de portraits [modifier]

    Armoiries [modifier]

    • Cottereau : d'argent à trois lézards grimpant de sinople, 2 et 1
    • Angennes : de sable au sautoir d’argent

    Citations [modifier]

    • De Clément Marot, à propos de Jean Cottereau et du château« Sous quatre roys par service estimé... le chastel fist, cette église fonda en ses vieux jours où repos se donna. »
    • Du duc de Saint-Simon, en parlant du château après son rachat par Madame de Maintenon« MM. d'Angennes y avaient tout laissé ruiner. »
    • De Madame de Maintenon à son frère, Charles d'Aubigné : « C'est un gros château au bout du bout d'un gros bourg, une situation selon mon goût, des prairies tout autour et la rivière qui passe dans les fossés. »

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Maintenon