Perché au sommet de la falaise, le château du Cros domine la vallée de la Garonne et sa silhouette est familière. Cité dès 1155 dans le cartulaire de La Sauve-Majeure, il fut probablement, à l'origine, érigé sur une motte féodale. Son histoire, riche de noms aussi glorieux que ceux de Richard Coeur de Lion, du comte de Leicester (fils de Simon de Montfort) ou Édouard III, a été marquée par les combats contre les seigneurs de Benauges.
Immortalisé par Léo Drouyn en 1865, le château, tel qu'il se présente aujourd'hui au promeneur, présente un plan du XIVe siècle, mais les constructions qui subsistent ont été édifiées entre le XVe et le XVIIe.
Propriété de la famille Boyer, le château, sous l'impulsion de Nathalie Boyer, a été inscrit en 1993 à l'Inventaire des monuments historiques, et la tour entièrement réhabilitée sous l'égide des Bâtiments de France.
Étape touristique
Mais murs, escalier et cheminées du bâtiment principal menacent ruine... Françoise Boyer, pour sauver ce patrimoine et l'ouvrir au public, a pris la tête de l'association des Amis du vieux château du Cros. Un important travail de débroussaillage et de nettoyage des abords a été entrepris et permet désormais d'aborder le pied des murailles côté ouest.
Il y a urgence à prendre des mesures conservatoires, afin de préserver l'existence même du lieu. Bien sûr, Françoise Boyer, toute à sa passion pour le Cros, rêverait d'une restauration, mais elle demeure très lucide quant aux possibilités réelles de celle-ci.
Son but est, dans un premier temps, de stopper la dégradation du monument, de le mettre en lumière, afin qu'il soit une des étapes du tourisme de l'Entre-deux-Mers. Randonnées pédestres ou équestres, tourisme viticole, le Cros s'inscrit parfaitement sur une ligne imaginaire qui relierait Rions, Cadillac, Loupiac, Sainte-Croix-du-Mont, Verdelais et Saint-Macaire.
Les personnes intéressées par le château du Cros sont conviées à l'assemblée générale de l'association, lundi 26 octobre à 18 h 30, dans la salle des associations à Loupiac (à côté des tennis). Contact : Françoise Boyer, tél. 05 56 62 99 31.