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  • Château de Beaufort

    Château de Beaufort

    Histoire [modifier]

    Ce château fut construit vers 1200; il a été plusieurs fois assiégé, notamment par les Anglais pendant la guerre de cent ans. Aujourd’hui appelé château de Goudet, cette bâtisse fut appelée le château de Beaufort jusqu'à la révolution.

    Description [modifier]

    La forteresse est protégée par un mur d'enceinte. Propriété des anciens seigneurs de Beaufort, il se situe sur les bord de la Loire et du ruisseau de la Fouragette. Il se dresse sur un piton rocheux commandant les quatre vallées. Ainsi, toutes les avenues de Goudet étaient sous sa maîtrise.

    Une dame de Beaufort habite encore au xviiie siècle cette demeure devenue ruine au début du xixe siècle, ne dressant vers le ciel que quelques murailles en porte éboulées laissant toutefois apparaître en partie le plan de l’édifice. Là encore, tout comme de celles de l’église du monastère, les ruines du château proviennent non pas de la fureur révolutionnaire avide de destruction mais par la cupidité des habitants désireux de profiter des matériaux, pierres de taille de préférence, pour de nouvelles constructions. On peut y voir encore une citerne que l’ignorance a qualifié du nom d’oubliettes.

    De 2000 à 2005, les ateliers de Chanteloube ont profité de la consolidation des parties existantes pour mettre en place un site permanent sur la construction médiévale, avec un atelier fresque, un atelier taille de pierre, un atelier ébénisterie et un atelier maçonnerie avec la grue médiévale appelée cage à écureuil. Quelques ateliers non permanents avaient également lieu. À ce jour (2008), le site est devenu une propriété privée et plus aucune animation n'y a lieu.

    Notes et références [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Beaufort

  • Château de Brochon

    Château de Brochon

    Le château Stéphen Liégeard, représenté sur le papier à lettres de Stéphen Liégeard
    Le château Stéphen Liégeard, représenté sur le papier à lettres de Stéphen Liégeard

    Présentation
    Nom local Château Stéphen Liégeard
    Période ou style Néorenaissance
    Type Manoir
    Architecte Louis Perreau, Albert Leprince
    Début construction 1895
    Fin construction 1902
    Destination initiale Lycée
    Propriétaire actuel Commune de Brochon
    Classement Classé MH en 19841
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    47° 14′ 18″ Nord
    4° 58′ 23″ Est
    Pays France France
    Région Bourgogne
    Département Côte-d'Or
    Commune Brochon
    Géolocalisation sur la carte : France
    France location map-Regions and departements.svg
    Château de Brochon

    Le Château de Brochon, dit "Château Stéphen Liégeard", est situé à Brochon, dans le département de la Côte-d'Or, enBourgogne (France). Bâti à la fin du XIXe siècle dans le style néorenaissance par l'homme politique et homme de lettres Stéphen Liégeard, il abrite aujourd'hui le lycée Stéphen-Liégeard depuis 1962.

    Article connexe : Lycée Stéphen-Liégeard.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    L'origine du domaine

    Au XIVe siècle, Philippe le Hardi, premier duc Valois de Bourgogne et fils du roi de France Jean II le Bon, fait don à l'ordre desChartreux d'un domaine situé à Brochon. Il s'agissait de bâtiments renforcés, ainsi que d'autres constructions, cernés par la vigne. Au XVIIe siècle, des terres de ce domaine, le "Crais-Billon", sont achetées par Melchior Jolyot, originaire de Nuits-Saint-Georges, greffier en chef de la chambre des comptes de Bourgogne et de Bresse, et père de Prosper Jolyot de Crébillon, dit "Crébillon père". Le nom de ce petit "fief" est transformé en Crébillon ; il serait une des sources de la revendication nobiliaire des Jolyot2. En 1804, Étienne Liégeard, membre d'une vieille famille dijonnaise proche des milieux bonapartistes, fait l'acquisition d'une partie du domaine. En 1843, son fils, Jean-Baptiste Liégeard (1811-1887), futur maire de Dijon, agrandit celui-ci. Finalement, en 1879, son petit-fils, Stéphen Liégeard (1830-1925), ancien homme politique et écrivain et poète en vue, complète l'ensemble. Fortuné, il rachète le reste des terres à la famille Darcy. Il songe alors à y bâtir un château de style néorenaissance.

    L'ambitieux projet de Stéphen Liégeard

    Le désir de Liégeard était de doter le village de Brochon, et plus particulièrement son domaine, d'un monument de référence. Il souhaite surtout faire étalage de sa fortune et de son bon goût en embauchant des architectes renommés. Édifice d'exception, il s'agit en effet du dernier château d'une réelle ampleur construit en Côte-d'Or. Stéphen Liégeard souhaite bâtir un château néorenaissancecar "ce qu'il manque à la Bourgogne, disait-il, ce sont les châteaux de la Loire." Entamé en 1895 peu après la grave crise duphylloxéra, le chantier de construction avait aussi une vocation "philanthropique" : paternaliste, Liégeard voulait redonner du travail aux petits exploitants viticoles ruinés.

    La construction du château

    Dès ses achats de 1879, Liégeard fait démolir les derniers bâtiments des Chartreux (exceptée la "Tour Crébillon"). Le chantier du château démarre en 1895 pour s'achever, concernant le gros-œuvre, en 1899. Le décor, lui, est achevé en 1902. Des personnes de renommée régionale et nationale sont appelées pour diriger les travaux. Le parc est dessiné par le paysagiste Bühler qui fixe l' emplacement du nouveau château. Les architectes sont Leprince et Perreau. Louis Perreau est déjà connu des Dijonnais (Hôtel des Postes de la place Grangier et bâtiment Art nouveau voisin). Quant au second architecte, Leprince, il s'agit d'un élève de Viollet-le-Duc. L' architecture est de style néorenaissance fortement influencée par les réalisations ligériennes (Azay-le-Rideau pour la façade Est, Chenonceau pour ses grandes arcades, Blois et de Chambord pour les cheminées et chiens-assis). La décoration intérieure, par contre, est inspirée du style XVIIIe (RocailleLouis XVI). Elle est confiée à des artistes de renom : Schanosky (lambris), Cesbron (peintures monumentales), Gasq (sculptures).

    Un château devenu lycée

    Le château ne reste pas longtemps dans la famille Liégeard. Gaston Liégeard, fils de Stephen, meurt célibataire en 1953 ; son neveu, seul héritier, refuse la succession. L' État hérite alors des lieux, conformément au testament de Gaston Liégeard. Avec une demeure en parfait état, vaste et luxueuse, les pouvoirs publics décident de l'affecter à l'enseignement, comme lycée, dès la rentrée 1954. Les lieux sont alors sous la respnsabilité du lycée Marcelle-Pardé puis du lycée Carnot. En 1962, l'Éducation nationale décide de fonder le nouveau lycée Stéphen-Liégeard. La construction d'un nouveau bâtiment entraîne la disparition de la serre et du potager dont il ne reste plus que la borne de la fontaine qui l'alimentait en eau. La roseraie est en voie de reconstitution dans le domaine du parc. Depuis 19753, les façades et la décoration intérieure sont inscrits à l'Inventaire des Monuments historiques4. Enfin, en 1994, l'Association des Amis du Château Stéphen-Liégeard de Brochon5 s'est donné pour but de promouvoir la connaissance de ce remarquable patrimoine bourguignon.

    Description [modifier]

    Extérieur

    C'est un bâtiment en L composé de deux corps d'un étage carré reliés entre eux par un important pavillon de deux étages carrés, sur lesquels sont greffées tours ou tourelles. Le grand hall, éclairé par des verrières géométriques de Didron avec les initiales "SL" entrelacées, est couvert d'un plafond à caisson. Son escalier d'honneur, à deux volées perpendiculaires, donne accès à une galerie qui distribue le premier étage. Cinq pièces principales sont desservies au rez-de-chaussée (la bibliothèque, le salon, la salle de billard, la salle à manger et le bureau de Gaston Liégeard) et, au premier étage, une dizaine de chambres (dont celles de Stéphen Liégeard et de son épouse Mathilde). Sous les combles, une vingtaine de chambres ont été arrangées mais sans décor particulier. A l'étage de comble du corps principal, une très vaste pièce, destinée aux loisirs, fut aménagée en laissant la charpente apparente. Les matériaux utilisés proviennent pour la plupart de la région (pierre assez tendre du nord de la Côte-d'Or pour les sculptures, pierre plus dure pour le gros œuvre provenant principalement des carrières de Brochon, ChambollePremeaux et Comblanchien).

    Décoration intérieure

    Dans le hall d'entrée, à la base du grand escalier, un lion sculpté grandeur nature en ronde bosse est sans doute une allusion à l'image que Stéphen Liégeard voulait donner de lui-même. En effet, ce motif apparaît de nombreuses fois sur le décor sculpté des façades. Le hall abrite également une statue de jeune nymphe, nommée la Source.

    Le parc

    Aménagé par le renommé Eugène Bühler, ce parc à l'anglaise, aux essences variées, contenait également un jardin alpin, une roseraie (avec 800 variétés), une rocaille avec grotte, des bassins, une serre et diverses statues d'agrément. L'édification de certains bâtiments du lycée a quelque peu modifié cet agencement.

    Notes [modifier]

    1. Notice no PA00112162 [archive], sur la base Mériméeministère de la Culture
    2. Une tour, dite "tour Crébillon", est présente dans le parc du château.
    3. 29 octobre 1975
    4. Fiche Mérimée [archive]
    5. Site du lycée et de l'association [archive]

    Liens externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Brochon

  • Fort de Bron

    Fort de Bron

     

    Fort de Bron
    Description
    Type d'ouvrage Fort
    Dates de construction
    Ceinture fortifiée
    Utilisation
    Utilisation actuelle
    Propriété actuelle
    Garnison
    Armement de rempart
    Armement de flanquement
    Organe cuirassé
    Modernisation béton spécial
    Programme 1900
    Dates de restructuration
    Tourelles
    Casemate de Bourges
    Observatoire
    Garnison
    Programme complémentaire 1908

    Lors de la réorganisation défensive de la France en 1874, la commune de Bron se trouve comprise dans la couronne de forts détachés, destinés à protéger la place forte de Lyon.

    De 1875 à 1885 vont s'édifier successivement sur la commune:

    • Le fort de Bron, placé sur la hauteur dominant le plaine du Rhône jusqu'à Saint-Priest
    • Les batteries de Lessivas et Parilly
    • L'enceinte fortifiée avec quatre bastions et les routes de Grenoble.

    Seul subsiste le fort de Bron.

    Son histoire [modifier]

    Construit de 1872 à 1876, son histoire est liée à la guerre de France. En effet, suite au traité de Francfort qui mettait fin à la guerre de 1870, la France perdait l'Alsace et la Lorraine, reculant ses frontières. Pour assurer une meilleure défense de Lyon, la construction d'un cordon de forts ceinturant la ville à l'Est fut décidée : implantation des forts de Bron, de Vancia, de Feyzin et du Mont Verdun.

    Ils furent équipés d'une artillerie importante pour l'époque avec tout ce que cela comportait en matériel, personnel, stockage de poudre.

    Le fort de Bron était complété de deux batteries annexes à

    Fort de Bron

    . Mais le progrès de l'artillerie rend rapidement ces forts et donc celui de Bron, inopérants, vulnérables et inadaptés pour une éventuelle défense de Lyon.

    De plus le conflit de 14/18 n'ayant, par bonheur, pas concerné cette région, ce fort ne fut utilisé que comme caserne et entrepôt de matériel. Pendant la guerre de 39/45 les Allemands l'utiliseront comme prison. L'armée l'utilise jusqu'en 1975 comme annexe de la base aérienne.

    Aujourd'hui [modifier]

    Puis la Communauté urbaine de Lyon achète le fort pour y construire une réserve d'eau. L'armée conservant seulement plusieurs hectares de bois pour y construire l'École du service de santé des armées de Lyon-Bron

    Le fort de Bron accueille tous les deux ans une manifestation théâtrale; c'est la Biennale du Fort de Bron. Durant 2 mois une troupe de théâtre envahit les lieux. En 2007, Les Mille et Une nuits ont attiré 17 000 spectateurs.

    L'extérieur du fort est également devenu un lieu de loisirs avec l'implantation d'un parcours santé en 1983.

    Le fort de Bron est géré par une association qui organise depuis plus de 20 ans des visites gratuites le premier dimanche de chaque mois, elle participe aussi aux journées du patrimoine, et organise une grande exposition artisanale début octobre. Un musée est à votre disposition. Pour plus de précisions allez sur le site officiel de l'association du fort de Bron :http://www.fort-de-bron.org/ vous y trouverez des photos, des plans et l'historique très complet de ce Fort .

    Liens externes [modifier]

  • Château d'Arthies

    Château

    Château Arthies

    Classé MH
    1948
    Matériau
    Brique
    Datation
    XVe siècle

    De l'ancien manoir seigneurial, propriété des Théméricourt, seuls subsistent le pavillon central et sa tourelle d'angle, construits vers 1430. En ces temps de fréquents conflits, la cour est utilisée en tant que place d'armes. Selon une vieille coutume, les jeunes filles du village devaient offrir un 'illet blanc à la châtelaine le jour de Pâques. Le domaine est vendu à la fin du XVe siècle aux Silly, de La Roche-Guyon, qui y délèguent un capitaine et un intendant. La présence de ce dernier est attestée jusqu'en 1790.

     

     

    Source :


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  • Château de Blandy-les-Tours

    Château de Blandy-les-Tours

    Porte d'entrée du château de Blandy

    Le château de Blandy-les-Tours est un château fort médiéval situé sur la commune de Blandy-les-Tours dans le département de la Seine-et-Marne, non loin du château de Vaux-le-Vicomte. Le château est situé au cœur du village de Blandy. Depuis son acquisition par le Conseil général de Seine-et-Marne, il a fait l'objet de plusieurs campagnes de restaurations.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Historique du château [modifier]

    Tour nord du château

    L'histoire du château débute dans les textes en 1216. Il appartient au vicomte de MelunAdam II de Chailly et se réduit à un manoirseigneurial à enceinte irrégulière.

    Au xive siècle, le château est fortement modifié avec de nouvelles fortifications et structures de défense : un fossé est creusé et une nouvelle tour-porte, avec pont-levis à flèches, est percée dans le mur d'enceinte. Les rois Charles V ( de 1364 à 1380) etCharles VI (de 1380 à 1422) financent aux propriétaires successifs du château, les comtes de Tancarville Jean II et son petit-filsGuillaume IV, les aménagements du château fort. Un donjon haut, défendu par deux ponts-levis, est édifié. L'enceinte est modifiée par l'ajout de nouvelles tours et de courtines neuves. Toutes ces modifications ont lieu durant la Guerre de Cent Ans.

    Cependant, le château de Blandy-les-Tours fut agrandi au xvie siècle par François II d'Orléans. Le château devient dès lors une demeure de plaisance. Marie de Clèves s'y marie en 1572 en présence du futur Henri IV. Mais le château change souvent de propriétaire et se détériore progressivement devenant "la ferme des tours". En 1707, le maréchal de Villars, propriétaire du château de Vaux-le-Vicomte, achète la terre et le château de Blandy. Les communs de Vaux-le-Vicomte ayant essuyé un incendie, le maréchal décide d'utiliser la château de Blandy pour la reconstruction des communs. Non seulement il fait étêter toutes les tours médiévales et réemploie les charpentes à Vaux, mais encore il fait abattre les courtines pour combler les fossés. Le château est transformé en ferme ce qui accélère sa ruine. Les toîtures des corps de logis s'écroulent, les parapets sont détruits, la grande tour-porte éventrée pour aggrandir l'accès.

    En 1764, le château est revendu à Choiseul, ministre de Louis XV.

    Vient la Révolution française. Le château n'est pas inquiété car il ne présente plus aucun signe de féodalité.

    En 1883, la commune de Blandy le rachète grâce à un don généreux de son maire Pierre-Charles Tuot. Cette enceinte ruinée et vide de tout bâtiment est alors classée monument historique en 1889.

    À partir des années 1970, des associations de bénévoles engagent les premiers travaux de sauvegarde du château.

    Acquis par le Conseil général de Seine-et-Marne en 1992, le château a fait l'objet depuis cette date d'un projet complet de restauration conçu et mis en oeuvre par Jacques MoulinArchitecte en chef des monuments historiques, qui a réellement permis de rendre vie au monument en lui trouvant une affectation et en l'ouvrant au public.

    En septembre 2007, pendant les journées du patrimoine, le château a été rouvert au public après deux ans de travaux.

    Blandy aux origines du protestantisme [modifier]

    Le château de Blandy-les-Tours constitue, aujourd'hui, un lieu de mémoire du protestantisme en France1. Au XVIe siècle, le château, au propre par ses fortifications comme au figuré, est un bastion de l'esprit réformé. Pour mieux dire, il forme une enclave au cœur du pays briard. Comment expliquer cette singularité ? Elle doit son existence à la rencontre de deux phénomènes distincts : l'émergence, dans le diocèse de Meaux, des tous premiers courants réformés français de l'Histoire et le maintien d'intérêts patrimoniaux des seigneurs de Blandy. Il ne s'agit en aucune manière de conversion calculée ni encore d'une quelconque proximité géographique de la vicomté de Melun avec Meaux.

    L'évêque de Meaux, Guillaume Briçonnet, mène une vie qui détonne avec celle des hommes d'église de son temps : il abandonne la vie de cour et décide de vivre dans son diocèse. En1521, le cénacle de Meaux est fondé à sa demande par l'entremise de son vicaire et ami Jacques Lefèvre d'Étaples. Cette école de Meaux se donne pour but de réformer la vie d'église par le rétablissement de la discipline ecclésiastique, l'astreinte à résidence des curés dans leur paroisse ainsi que leur formation théologique. L'instruction théologique des prêtres est en effet essentielle à la mission pastorale qu'ils doivent mener auprès des fidèles. En cela, cette œuvre préfigure les réformes du concile de Trente. À côté de ces réformes institutionnelles, de nombreux érudits humanistes, tels que l'hébraïsant François Vatable ou encore Guillaume Farel, viennent renouveler l'appareil théologique et critique des textes sacrés. On s'attaque à la traduction des textes de la Bible en langue vernaculaire afin de les rendre accessibles au plus grand nombre ; on révise les traductions anciennes des textes et on propose de nouveaux commentaires pour ces nouvelles versions. Le "cénacle" exerce par ailleurs une grande influence sur les humanistes (Clément MarotFrançois Rabelais) et monseigneur Briçonnet devient, cette même année, le directeur spirituel de Marguerite de Navarre (la sœur aînée de François Ier) en qui il trouve un puissante protectrice.

    Les franciscains alliés aux Docteurs de la Sorbonne s'opposent à ce mouvement de réformes. L'Université de Paris, attachée aux Traditions pédagogiques et réflexives médiévales, considère que les réformes engagées sont ambiguës et ouvrent la voie à des interprétations non conformes au magistère de l'Eglise catholique (autorité en matière de morale et de foi de l'ensemble des évêques, du pape en particulier, sur les fidèles catholiques). Ce faisant, en 1525, elle parvient à mettre fin aux activités du cénacle de Meaux et provoque la dispersion de ses membres si ce n'est leur disparition. Ainsi en est-il de Jacques Lefèvre d'Étaples qui s'exile à Strasbourg, de Guillaume Farel qui s'installe à Genève ou encore de Clément Marot qui est conduit dans les prisons du Châtelet de Paris. Cette première entreprise de restauration et de réhabilitation des ouvrages de l'esprit et de la Religion trouvera, de manière détournée, sa réalisation dans la création du Collège des lecteurs royaux (notre actuel Collège de France) fondé en 1530.

    À côté de ces destinées malheureuses, dans la vicomté de Melun, les seigneurs de Blandy, quant à eux, règlent le devenir de leur famille par des alliances. Membre de la famille royale et petit-fils de Dunois, le compagnon d'armes de Jeanne d'ArcLouis Ier d'Orléans-Longueville se marie avec Jeanne de Hochberg, marquise de Rothelin en Brisgau dans le sud de Bade. La famille de la marquise de Hochberg conclut cette alliance pour des raisons patrimoniales car elle possède quelques terres dans le duché de Bourgogne ainsi que le comté de Neuchâtel en Suisse. Les Hochberg ont toujours entretenu des alliances avec ce vaste duché afin d'y maintenir leurs fragiles possessions, d'abord avec Charles le Téméraire, dernier duc de Bourgogne, puis avec Louis XI lorsque celui-ci incorpore le duché à la Couronne de France. Le mariage de Jeanne de Hochberg avec un Orléans-Longueville participe de cette politique matrimoniale. Il s'agit, en effet, de s'allier la Maison royale de France, nouvelle propriétaire du duché, en contractant un mariage avec un prince du sang issu de cette Maison. De ce mariage naissent trois garçons dont les deux premiers meurent jeunes. Le dernier de la fratrie, François d'Orléans-Longueville, se marie en 1536 à Jacqueline de Rohan. À la mort de ce dernier, la confédération helvétique tente de soustraire la principauté de Neuchâtel de l'héritage familial. Curatrice de son fils Léonor, Jacqueline de Rohan se rend en Suisse pour faire valoir ses droits. C'est là-bas, vers la fin des années 1550, au contact des réformateurs Guillaume Farel et de son disciple Jean Calvin, qu'elle embrasse la religion réformée. Jacqueline de Rohan fait alors du château de Blandy un refuge protestant sans toutefois que les habitants du village soient obligés de changer de religion. Durant la première guerre civile, consécutive à la provocation du massacre de WassyColigny rallie à Meaux la première "prise d'armes" du prince Louis Ier de Condé qui prendra Orléans par surprise. Beaucoup de Huguenots trouvent alors refuge, malgré les dangers, au château de Blandy. Une lettre de Calvin, datée de 1563, lui rend honneur :

    « Vous n'avez jamais eu honte ni crainte de vous avouer du troupeau de Jésus-Christ, même que votre maison a été un hôpital pour recevoir les pauvres brebis dispersées. L'humanité que vous avez exercée envers ceux qui étaient affligés pour le nom de Dieu lui a été un sacrifice agréable. »

    Lors du mariage de la princesse Marie de Clèves (personnage distinct de La Princesse de Clèves) avec Henri Ier de Bourbon, deuxième prince de Condé, en août 1572, Blandy réunit la fine fleur de l'aristocratie huguenote parmi laquelle se trouvent le jeune prince Henri de Navarre, futur Henri IV, ou encore l'amiral de Coligny. C'est cette même cour qui, quelques semaines plus tard, est conviée à Paris au mariage d'Henri de Navarre avec Marguerite de Valois, cette cour encore qui périt presque entièrement pendant le massacre de la Saint-Barthélemy. La fille deJacqueline de RohanFrançoise d'Orléans, fait, elle aussi, un mariage protestant en épousant Louis Ier de Bourbon, prince de Condé et duc d'Enghien, le chef du parti calviniste, mais abjure la foi réformée après la nuit du 24 au 25 août 1572. Ainsi le protestantisme dans la Brie s'éteint-il avec Jacqueline de Rohan.

    Fantômes et Légendes [modifier]

    D'après certaines légendes locales, le château de Blandy-les-Tours serait hanté par des fantômes. Selon la légende, les spectres apparaissent le plus souvent le jour de la Toussaint à minuit. Il se mettent alors à tournoyer autour des remparts du château pendant que, semblant provenir des souterrains, des hurlements ainsi que de sinistres bruits de chaînes s'élèvent. Un autre fantôme, celui d'un seigneur du XIe siècle qui fut un grand meurtrier de son vivant. Maudit éternellement, traverse désormais toutes les pièces du château vêtu d'un suaire sanglant et brandissant un poignard. Son apparition est ponctuée de cris.

    Architecture du château [modifier]

    Donjon du château de Blandy

    Le château est construit avec une enceinte de forme hexagonale flanquée de tours rondes où le puissant donjon dresse ses 35 mètres de hauteur, (xive siècle). Le château de Blandy est l'exemple type d'une forteresse du xiiie siècle transformée en résidence seigneuriale comme d'autres de la fin du xive siècle. Ce mouvement de transformation impulsé par Charles V au Louvre, se retrouve notamment au château de Saumur, de Mehun-sur-Yèvre, de Coucy ou de Largoët-en-Elven.

    enceinte se compose de 6 tours :

    • la tour carrée, (ancienne tour porte),
    • la tour nord,
    • la tour de justice,
    • la tour des archives
    • le donjon,
    • la tour des gardes,

    Les bases des 3 dernières tours furent élevées après 1370 en grès de Fontainebleau, alors que les étages supérieurs sont le fruit des travaux réalisés vers 1390 par Guillaume IV en moellons de pierre meulière, plus économique. Enfin, le donjon possédait trois issues, ce qui est rare dans l'art médiéval. La herse du donjon, toujours en place, a été datée de 1381.

    Bibliographie [modifier]

    • Châteaux et enceintes de la France Médiévale, Paris, Picard, 1990.
    • Marc Viré, Le château fort de Blandy-les-Tours, images de son histoire, Comité des archives et du patrimoine, de Seine-et-Marne, 1997, 64 p.
      Ouvrage très pédagogique mais déjà obsolète
    • Christophe Carmona, "Les aventures d'Aline, tome 5 : Les Tours de Blandy"; Bande dessinée, ID l'Edition, 2007
    • Isabelle Rambaud (dir.), Le château de Blandy-les-Tours, éd. Gaud, déc. 2007

    Notes et références [modifier]

    1. Église réformée de France, Protestants en région parisiennes : Lieux de Mémoire, Blandy-les-Tours [archive]

    Liens externes [modifier]

    Commons-logo.svg

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres surChâteau de Blandy-les-Tours.

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Blandy-les-Tours

     

     

  • Château d'Auvers

     

    Il était une fois au bord de l'Oise, au coeur du petit village d'Auvers-sur-Oise un élégant château élevé en 1635 pour un banquier italien de la suite de Marie de Médicis.

    Au début des années 1980, il avait perdu beaucoup de sa superbe. Ronces, mauvaises herbes et fleurs sauvages avaient envahi ses jardins à la française et il fallait un oeil exercé pour distinguer l'orangerie, étouffée sous les gravats et les lierres centenaires...

    C'est alors que naquit l'idée d'aménager ce superbe château afin de rendre hommage aux peintres qui ont tant marqué la vallée de l'Oise : 
    les Impressionnistes
    .

    Acquis en 1987 par le Conseil Général du Val d'Oise, le domaine a été entièrement restauré avant l'ouverture, en mai 1994, du Parcours-Spectacle :
    "Voyage au Temps des Impressionnistes" conçu par le Cabinet Saint-Bris.

     

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