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  • Château de Leeuwergem (Belgique)

    Château de Leeuwergem

    Château de Leeuwergem

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    Présentation
    Période ou style Modèle:Louis XV
    Type Classique
    Début construction XIIIe
    Fin construction XXe
    Propriétaire initial Seigneurs de Leeuwergem
    Propriétaire actuel Baron et Baronne Baudouin della Faille d’Huysse
    Site internet Consulter
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    Non renseigné
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    Pays Belgique Belgique
    Région historique Drapeau de la Région flamande Région flamande
    Commune Leeuwergem

    Sommaire

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    1. historique [modifier]

    L’histoire des Seigneurs de Leeuwergem remonte à 1000 ans. Depuis le XVème siècle, ils habitent le château qui fût reconstruit pour la 3ème fois en 1764 sur ordre de Pierre Emmanuel Joseph d’Hane (1726-1786). Etant souvent à la cour de Louis XV, il reçut les plans du château « Bellevue » à Meudon que le roi avait offert à la marquise de Pompadour. Ces plans avaient été dessinés par l’architecte français Jean Lassurance. Le comte Jean- Baptiste d’Hane Steenhuyse, fils du précédent, reçut le roi Louis XVIII dans son bel hôtel de la rue des Champs à Gand.

    Le roi y résida pendant la campagne des cent jours, du 16 mars 1815 jusqu’à la défaite de Napoléon à Waterloo le 18 juin de la même année. Durant son séjour à Gand le roi se rendit en visite au château de son hôte à Leeuwergem. Après extinction des d’Hane Steenhuyse, le château a abouti dans la famille des propriétaires actuels par voie de successions.

     

    2. architecture [modifier]

    Au bout d’une avenue de près d’un km, on découvre un château presque carré, parfaitement équilibré, se trouvant au milieu de parterres de fleurs, sur un tertre entouré d’eau. Tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, son style Louis XV lui donne toute son élégance. La rocaille, la coquille et les lignes cambrées y règnent souveraines. A l’étage, une ravissante petite chapelle dédiée aux 4 Evangélistes se trouve toujours dans l’état du jour de sa bénédiction en 1764.

    3. Les jardins [modifier]

    La réalisation complète des jardins fût ordonnée en 1761 au Gantois, Jean Baptiste Simoens. Il devait les terminer vers 1785. Parmi les étangs, les statues et le canal agrémentant la promenade, se trouve le “Théâtre de Verdure” unique en Europe car tout de charme (carpinus betulus) construit. Sa réalisation date de 1764 et peut contenir 800 personnes.

     

    Sources [modifier]

    1. http://www.leeuwergem.be 2. http://www.chateauxdebelgique.eu/flandreOR/Leeuwergem.aspx

    Voir aussi [modifier]

    Liens externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Leeuwergem

  • Château de Bellevue (Meudon)

    Château de Bellevue (Meudon)

    Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Château de Bellevue.
    Le château de Bellevue au temps de Mme de Pompadour. Vue depuis la cour.

    Le château de Bellevue était un château construit au xviiie siècle pour Madame de Pompadour à Meudon (Hauts-de-Seine), sur le bord du plateau dominant la Seine.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    En 1748Louis XV achète un terrain situé sur le plateau de Meudon, entre le château de Meudon et celui de Saint-Cloud. Le directeur général des Bâtiments du Roi Le Normant de Tournehem complète la propriété en négociant des achats et des échanges avec des particuliers et des religieux, et lePremier architecte du RoiAnge-Jacques Gabriel, propose des projets pour y construire une résidence de plaisance qui doit s'appeler Bellevue, en référence au magnifique panorama qui se découvre depuis cette propriété.

    Le château de Bellevue vu depuis l'est. Par Jacques André Portail.

    Dès l'année suivante, le Roi cède le terrain à Madame de Pompadour, qui s'adresse à son architecte, Jean Cailleteau dit « Lassurance » (Lassurance le jeune). Assisté par Jean-Charles Garnier d'Isle pour les jardins, ce dernier édifie très rapidement le château de Bellevue, dont les travaux sont achevés dès 1750. Alors même que la mauvaise qualité du sol exigea de profondes fondations, le chantier fut mené tambour battant : jusqu'à 800 ouvriers y travaillèrent. Louis XV venait lui-même surveiller les travaux, dînait rapidement sur place et s'entretenait avec les hommes de l'art.

    En contrebas, au bord de la Seine, Madame de Pompadour acquiert en 1750 un petit pavillon édifié sous laRégence, appelé Brimborion, qui est relié au plateau par la partie du jardin aménagée au nord du château et intégré au domaine.

    À la mort de la favorite en 1764, l'ensemble de la propriété revient au Roi qui fait remanier la distribution et le décor intérieur sous la direction d'Ange-Jacques Gabriel. Celui-ci construit en 1767, deux ailes en retour en rez-de-chaussée, absorbées en 1773 dans une extension qui les relie au bâtiment principal. Il fait travaillerJacques VerbercktJules-Antoine RousseauJacques CaffieriJean RestoutChardin et Fragonard.

    Au décès de Louis XV en 1774, le château est attribué à ses filles, Mesdames AdélaïdeSophie et Victoire. Celles-ci font transformer le décor intérieur par Richard Mique et réaliser à Brimborion un jardin anglais orné de fabriques dont certaines rappellent celles des hameaux de Chantilly ou de Trianon.

    Sous la Révolution, Mesdames prennent le chemin de l'émigration. Le château est livré au pillage et défiguré par des constructions adventices. Dès l'an XI, la maison dite « des Colonnes » mord ainsi sur le jardin anglais.

    Le pavillon de Brimborion (au premier plan) et le château de Bellevue (en haut).

    Le château lui-même est démoli en 1823 à l'initiative du promoteur Achille Guillaume, qui lotit le domaine en1825. Il fait construire de belles maisons par l'architecte François Guenepin (V. des exemples conservés 62 route des Gardes et, peut-être, 2 rue du Bassin) sur de vastes parcelles en respectant le plan général du domaine, transformant les ailes du château pour créer une place qui portera son nom. À sa mort, le lotissement n'est pas achevé. Il est traversé vers 1838 par la ligne de chemin de fer où Dumont d'Urvilletrouvera la mort en 1842. Au fil des années, les vastes parcelles sont redivisées en lots plus modestes. En1925, la compagnie Pharos effectue un ultime lotissement entre les avenues du 11 Novembre, Eiffel et la rue Bussières.

    Les derniers vestiges du château disparaissent de 1943 à 1972, à l' exception de la glacière et de la terrasse. Une grande partie du jardin anglais de Mesdames, respecté par Guillaume, notamment l'une des fabriques, la « Tour des Dames de France », subsiste jusque dans les années 1960.

    Architecture extérieure et jardins [modifier]

    Plan d'ensemble du domaine de Bellevue vu depuis la Seine coulant en contre-bas

    Par sa conception, Bellevue marque une date importante dans l'évolution du château français. Le bâtiment, de plan massé, quasiment carré, est une construction à deux étages, typique des maisons de plaisance qui deviennent alors à la mode et dont on trouvera le développement parfait au Petit Trianon. Elle comprend neuf travées en façade et six sur les côtés. Le décor quasiment identique des quatre façades, simplement couronnées de frontons triangulaires décorés en haut-relief par Guillaume II Coustou, souligne encore le caractère ramassé du bâtiment. Au premier étage, dix-huit consoles placées entre les travées portent des bustes, pour la plupart des portraits d'empereurs romains sélectionnés par Tournehem dans le magasin des marbres de Folichancourt.

    De taille relativement modeste, Bellevue fait davantage penser à la maison d'un riche particulier qu'à un château royal. De fait, il a été conçu à l'origine non pas pour le Roi lui-même mais pour la marquise de Pompadour, qui souhaitait y recevoir Louis XV dans l'intimité.

    À l'intérieur, on a conservé sur l'axe principal l'enfilade classique vestibule-salon, mais les pièces situées au centre des petits côtés sont orientées selon un axe perpendiculaire. Au rez-de-chaussée, le vestibule et le salon, servant aussi de salle à manger d'apparat, sont dallés de marbre. L'escalier principal est coiffé d'un lanterneau vitré. La diminution du nombre de pièces s'accompagne d'une réduction drastique des espaces réservés au service, rejetés dans les dépendances qui s'ordonnent dans un quadrilatère rejeté au sud du château. Les deux bâtiments bas édifiés de part et d'autre de la cour d'honneur, de plan ovale fermée par une grille, abritent pour celui du nord l'appartement des bains, orné de peintures de François Boucher, la conciergerie, la ménagerie et les poulaillers, et pour celui du sud un théâtre « à la chinoise », le service de la bouche, les écuries pour trente-sept chevaux, les remises et la chapelle du commun.

    Dessiné par Garnier d'Isle, le parc est divisé en deux parties : l'une, au nord, s'étage habilement au-dessus de la Seine, en s'adaptant ingénieusement, par des allées courbes se croisant en X, à un terrain en très forte pente ; l'autre, au sud, au-delà de la cour, comprend deux séries de bosquets de part et d'autre d'un tapis vert. L'accès se fait selon un axe transversal est-ouest parallèle au grand côté du château.

    Décors intérieurs [modifier]

    Portrait de Madame Victoire parAdélaïde Labille-Guiard (1788). Madame Victoire représentée devant une statue de l'Amitié au château de Bellevue.

    À Bellevue, Madame de Pompadour a fait réaliser des décors intérieurs du plus grand raffinement. Les deux niches du vestibule sont ornées de « la Musique » d'Étienne Maurice Falconet et de « la Poésie » de Lambert-Sigisbert Adam (Adam l'aîné) (les deux œuvres se trouvent aujourd'hui au Musée du Louvre). Le grand salon et le salon de compagnie sont ornés de boiseries de Jacques Verberckt, de dessus-de-porte de Jean-Baptiste Oudry et de trumeaux de Carle Van Loo. L'escalier est peint en trompe-l'œil par Paolo Antonio Brunetti. Au premier étage, la chapelle, située au centre, comporte un tableau d'autel de François BoucherL'Adoration des bergers (Lyon, musée des Beaux-Arts). L'appartement du roi comprend un cabinet doré réalisé par Verberckt et Boucher.

    Le mobilier du château, de style rocaille, commandé par la Marquise de Pompadour intégrera les collections royales lors de la revente du domaine à Louis XV. Mesdames Victoire, Adélaïde et Louise de France, propriétaires du château à l'époque de Louis XVI, y commanderont d'importants ensembles mobiliers à la dernière mode néo-classique. Aujourd'hui, certains meubles d'ébenisterie et de menuiserie de Bellevue sont conservés au Musée du Louvre, au Château de Versailles et au Musée des Arts décoratifs à Paris.

    Éléments subsistants [modifier]

    Ruines des glacières du château de Bellevue

    Il ne subsiste que peu de choses du domaine de Bellevue :

    • la partie centrale de la terrasse (IMH) ;
    • le bâtiment des Gardes (IMH – 61 route des Gardes) ;
    • grotte artificielle créée pour Mesdames (IMH – 62 route des Gardes) ;
    • glacière de 1755 (IMH – 1 allée Pompadour) ;
    • pavillon dit « le Petit Bellevue », avec un petit salon circulaire, et pavillon de musique de 1785, attribué à Mique (IMH – 59 route des Gardes).

    Postérité [modifier]

    Bibliographie [modifier]

    • Christian Bisch, Meudon-Bellevue, 1750-2000 : du château de la marquise de Pompadour aux laboratoires du CNRS, Presses du CNRS
    • Paul Biver, Histoire du château de Bellevue, Paris, Enault, 1933
    • Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Guide du patrimoine Île-de-France, Paris, Hachette, 1992
    • F. et M.-J. Villadier, Bellevue, deux siècles d'histoire, Meudon, s.d.
    • Catalogue de l'exposition Madame de Pompadour et les arts, château de Versailles, Paris, R.M.N, 2002
    • Les Gabriel, ouvrage collectif présenté par Michel Gallet et Yves Bottineau, Paris, Éditions Picard, 1982 et 2004
    • F. Villadier, Bellevue, le château de la marquise de Pompadour à Meudon, Meudon, s.d.

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Bellevue_(Meudon)

  • Château de Meudon

    Château de Meudon

    Le château de Meudon fut la résidence de Louvois puis du Grand Dauphin. Incendié en 1795 (ancien château) et en 1871 (nouveau château), le nouveau château est transformé en 1876en observatoire avant d'être progressivement rattaché à l'Observatoire de Paris après la Première Guerre mondiale.

    Le site du château sur l'arête d'un plateau boisé offre des vues sur la Seine et Paris. Situé entre Paris et Versailles, au cœur d'une abondante réserve de chasse, jouissant d'une topographie idéale pour de vastes jardins, il bénéficia d'aménagements somptueux de la part de ses propriétaires successifs.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Le château renaissance [modifier]

    On dispose de peu de sources sur l'origine du château à part quelques noms de seigneurs à partir du xiie siècle et la mention d'un manoir du Val de Meudon au xive siècle.

    Le fief de Meudon est acheté en 1426 par Guillaume Sanguin valet de chambre de Charles VII et trésorier du duc de Bourgogne. Le manoir n'est démoli qu'en 1520 par Antoine Sanguin qui fait construire un corps de logis carré en brique et pierre d'un étage avec combles à lucarnes ouvragées. Il est égayé à l'italienne de pilastres, bandeaux et encadrement de pierre. Antoine Sanguin fait don du château en 1527 à sa nièce Anne de Pisseleu maîtresse de François Ier. Pour mieux loger sa maîtresse, il entreprend d'ajouter deux pavillons carrés et deux ailes en retour terminées par des pavillons identiques. Ces agrandissements respectent le style du corps de logis. Dans le style d'Écouen on ajoute aux pavillons des tourelles d'angle en encorbellement.

    La grotte de Meudon
    Charles de Lorraine

    À la mort de François Ier, Anne de Pisseleu en disgrâce doit vendre le domaine de Meudon en 1552 à Charles de Guise. Le cardinal de Lorraine transforme alors sa résidence en s'inspirant des modèles italiens. Il fait doubler les ailes côté cour d'une galerie et terrasse sur des dessins de Primatice. Les intérieurs sont décorés de scènes du Concile de Trente par Taddeo etFederigo Zuccaro. Des jardins en terrasse et une orangerie sont créés autour de petits bâtiments dont un petit palais de fantaisie dédié aux nymphes et aux muses et surtout une grotte édifiée sur les dessins de Primatice entre 1552 et 1560. Celle-ci forme un petit palais sous un soubassement formé d'arcades. Trois pavillons adossés à la pente mélangent les style italiens et français. Le pavillon central abrite la grotte décorée de mosaïques, coquillages, coraux et majoliques dont le maître d'œuvre est Primatice. À l'étage du pavillon central, des antiques sont exposées. Cette grotte connaît un succès immédiat et sera louée par Pierre de Ronsard dans le Chant pastoral sur les noces de Mgr. Charles, duc de Lorraine et Madame Claude, fille II du roy. L'un des pavillons latéraux portera d'ailleurs le nom du poète.

    Un joyau du classicisme [modifier]

    Le parc et les jardins du château
    Abel Servien

     

    À la mort du cardinal de Lorraine, le château reste propriété de la famille de Guise. Il est pillé pendant les guerres de religion puis sous la fronde. Il est racheté en 1654 par Abel Serviensurintendant des finances qui prend le titre de baron de Meudon. Il fait faire de grands travaux d'embellissement par Louis Le Vau. Le château est richement meublé et décoré. L'avant corps central est remplacé par un pavillon octogonal surmonté par un haut toit en pyramide tronquée avec une vaste terrasse à son sommet : lacalotte de Meudon d'où l'on peut admirer les jardins. On y accède par un grand escalier à double révolution. Le premier étage abrite un grand salon à coupole ouvert sur les jardins dans le style du Château de Vaux-le-Vicomte. Servien fait édifier une vaste terrasse sur l'avant cour et commence à tracer le parc : une allée centrale est dégagée et l'on creuse bassins et étangs. Cet ensemble est clôturé en 1656. Servien meurt en 1659, ruiné. Son fils est contraint de vendre le domaine de Meudon à Louvois en1679.

    Le château, vue des jardins au XVIIe siècle
    Louvois
    Vue et perspective du Château de Meudon sous Louvois

    Pour le puissant ministre, la situation de Meudon est idéale, à proximité de Versailles et de Chaville où se trouve la propriété familiale. Il se lance dans une série d'aménagements grandioses. Louvois enrichit la façade du château de bustes et de balcons sur colonnes. Il aménage somptueusement l'intérieur. Il fait poser des boiseries en 1684. Au-dessus des portes, sont installées des peintures de fleurs dans le style de Jean-Baptiste Monnoyer, un cabinet présente des miniatures des bosquets de Versailles. La grande galerie qui occupe l'aile droite est ornée de 12 toiles de Van der Meulen sur les grandes batailles du règne. Louvois fait réaliser de vastes travaux hydrauliques pour alimenter les plans d'eau du parc. Le parc haut est percé et Le Nôtre travaille entre 1679 et 1681 sur les jardins. Il crée de nouveaux bosquets et bassins en particulier dans les jardins hauts et le parterre devant la grotte. Il fait également aménager un grand potager le long de l'avenue du château, afin de subvenir aux besoins du château ; potager qui prendra par la suite le nom de "potager du Dauphin". En 1695 la veuve de Louvois échange Meudon contre le Château de Choisy avec le Grand dauphin. Le château va alors connaître sa période la plus brillante.

    L'âge d'or du château [modifier]

    Monseigneur

    Monseigneur fait redécorer les salons à son goût. Le Dauphin laisse s'exprimer à Meudon son tempérament d'artiste et ses propres conceptions artistiques rompant avec l'aspect grandiose du style Louis XIV. Pour la première fois, on utilise des lambris bois et or de chêne, sculptés et vernissés, précurseurs du style Régence. Le Dauphin réunit à Meudon ses riches collections qui rivalisent avec celles du roi : vases d'agate, tissus des Indes, tapisseries des Gobelins, porcelaines de Chine, tableaux de grands maîtres et surtout sa collection de gemmes. D'humeur changeante, il n'hésite pas à faire décorer certaines pièces à plusieurs reprises. Il occupa même quatre appartements différents dans le château au gré des agrandissements successifs. Le Dauphin aime à s'entourer à Meudon de ses amis, artistes et courtisans. Il y loge également sa maîtresse Mademoiselle de Choinfée de Meudon qui est l'âme du domaine. Comme son père au château de Marly, Louis de France aime à retrouver à Meudon une ambiance plus détendue et chaleureuse auprès d'une compagnie choisie. Pour loger cette nombreuse suite, le Dauphin doit entreprendre de vastes travaux d'agrandissement. Il fait d'abord ouvrir une série d'appartements en entresol. Mais cela est insuffisant et, en 1702, il fait bâtir l'aile des marronniers qu'il relie au château par une galerie suspendue. Il y aménage au rez-de-chaussée un appartement de réception d'une surprenante simplicité qui tranche avec la pompe versaillaise. Il fait construire de nouveaux communs qui sont encore visibles. Il confie également à Jules Hardouin-Mansart la construction d'une chapelle. Antoine Coypel, ami du Dauphin, peint les tableaux d'autel. Les sculptures sont réalisées par Noêl JouvenetFrançois Lespingola et Jean Hardy.

    façade et plan du premier étage du château neuf
    La disposition des pièces est une nouveauté

    En 1705 la place manque toujours. Le Dauphin décide de démolir la grotte, passée de mode, et d'y construire un nouveau château, le Château neuf. Sa réalisation à laquelle collabore Mansart et Louis XIV est confiée aux entrepreneurs de la Chapelle du château de Versailles. Le Château neuf comprend deux étages sur le parc et quatre sur l'ancien parterre de la grotte. Il est composé de trois pavillons couronnés de toits à terrasse faîtière reliés par un corps de logis un peu plus bas. Cette sobre architecture est enrichie par des sculptures sur les pavillons latéraux et des anges soutenant les armes du Dauphin sur le pavillon central. C'est surtout la disposition intérieure qui est l'innovation principale du bâtiment. Des enfilades d'appartements s'ouvrent sur un grand couloir médian desservant de grandes salles de réunion. La décoration intérieure qui met en lumière les collections du Dauphin est composée de lambris vernissés ou peints de couleurs claires, rehaussées de dorures. Le Château neuf fait l'admiration de toute l'Europe et lance un nouveau style.

    Les jardins ne sont pas en reste. Le dauphin fait l'acquisition en 1696 du domaine de Chaville. Il se constitue une vaste réserve de chasse où lui et son père, qui aime Meudon, pratiquent la vénerie. Le parc de Meudon est ainsi relié à celui de Versailles. De nombreux embellissements sont menés dans les jardins. Louis XIV prend d'ailleurs plaisir à conseiller son fils en la matière. Il rédige même une Manière de montrer Meudon sur le modèle de sontexte rédigé pour Versailles.

    Concernant le Château neuf, on peut se faire une idée du volume du vestibule d'entrée ouvert à l'italienne (voir le plan du premier étage ci-joint) en se rendant au musée Jacquemart-André à Paris, dans le salon de musique, qui a la même configuration. En outre, la façade sur jardin du château de Compiègne s'inspire de la façade sur deux niveaux du Château-Neuf de Meudon.


    Déclin et destructions [modifier]

    Le roi de Rome
    Le Château neuf en 1871
    La grande lunette de l'observatoire construite sur les ruines du Château neuf

    À la mort du Dauphin en 1711, le château est délaissé. Louis XV lui préfère le Château de Bellevue qu'il fait construire pourMadame de Pompadour. Le château est utilisé pour le logement des courtisans. Le parc est délaissé au profit de la réserve de chasse. On détruit des bosquets et l'on comble des étangs pour faciliter le passage des équipages. Le château est en partie pillé en 1792. En 1793 il est transformé par la Convention en établissement national pour différentes épreuves. Il sert alors de fabrique d'aérostats. Un atelier d'artillerie est installé, où l'on procède à des essais d'obus. En 1795, un incendie ravage leChâteau vieux. Il est détruit en 1803 après récupération de certains ornements réutilisables :

    En 1807Napoléon restaure les jardins et fait réaménager le Château neuf. Il y installe le roi de Rome en 1811. Mais, à la chute de l'Empire, le château est à nouveau délaissé. Le site est stratégique, dominant Paris, et une batterie d'artillerie prussienne y est installée en 1870. Le château est incendié par les Prussiens en 1871. Ses ruines sont confiées à l'astronome Jules Janssen, en 1874, qui, en 1877, y construit, avec l'architecte Constant Moyaux, un observatoire, rattaché à l'observatoire de Paris après la Première Guerre mondiale.

    L'avenue du château

    Il ne reste plus grand chose de la splendeur du château. On peut cependant encore admirer l'avenue du château tracée par Louvois, les corps de gardes et les communs du grand dauphin, le chenil de Louvois, le grande trouée de Servien, le nymphée et l'orangerie de Le Vau, et on devine le site des jardins en terrasse en contrebas de l'observatoire.

    Sources et bibliographie [modifier]

    • Jantzen Michel, avec la collaboration de Valérie Solignac, Plan général des jardins et châteaux de l'ancien domaine de Meudon. Étude historique et iconographique, commande du Ministère de la Culture, 1979.
    • Herlédan Marie-Thérèse, Les perspectives de Meudon et la constitution foncière d'un axe, xvie ‑ xviie siècle, dans La culture d'André Le Nôtre, 1613-1700. Institutions, arts, sciences et techniques, actes du colloque de Sceaux, octobre 1999, sous la direction de G. Farhat, M. Mosser, A. Picon.
    • Hoog Simone, édition de l'ouvrage de Louis XIVManière de montrer les jardins de Versailles, Paris, Réunion des Musées nationaux, 1982.
    • Le Guide du patrimoine, volume Ile de France sous la direction de Jean Marie Perouse de Montclos, Paris, Hachette, 1992.
    • Bourel Le Guilloux Christophe, “Il castello e la grotta di Meudon”, in Sabine Frommel (Dir.), Francesco Primaticcio, pp. 283–303, Milan, 2005, Electa.
    • Bourel Le Guilloux Christophe et Morin Christophe, “Epilogi per una foresta di colonne: la Rotonda dei Valois e il castello di Meudon”, in Sabine Frommel (Dir.), Francesco Primaticcio, pp. 228–233, 2005 Milan, Electa
    • Bourel Le Guilloux Christophe, « “Pour donner plaisir & contentement” : la grotta all’antica in Francia negli anni Cinquanta », in Coll., Villa Lante a Bagnaia, Milan, 2005, Electa, pp. 230–243.
    • Leproux Guy-Michel, Claudes Foucques, architecte du cardinal de Lorraine, de Diane de Poitiers et de Charles IX, in “Documents d’histoire parisienne”, no 5, Paris 2005, pp. 15–26.
    • Decrossas Michaël, Primatice à Meudon : un chantier inachevé, in “Documents d’histoire parisienne”, no 7, Paris 2005, pp. 61–72

    Articles connexes [modifier]

    Liens externes [modifier]

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Meudon

  • Château de Saint-cloud

    Château de Saint-Cloud

    Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Saint-Cloud (homonymie).

    Le château de Saint-Cloud, aujourd'hui détruit, était un château royal situé à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) dans un site surplombant la Seine. Il ne subsiste aujourd'hui que le parc de 460 hectares (dénommé officiellement « Domaine national de Saint-Cloud »).

    Maquette du château (Musée historique du parc)

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    En dépit de l'importance historique et architecturale du château de Saint-Cloud, de nombreuses zones d'ombre continuent de marquer son histoire.

    Le château des Gondi (xvie siècle) [modifier]

    Les Gondi sont une famille de financiers florentins arrivés en France en 1543 à la suite de Catherine de Médicis. Dans les années 1570 – sans doute en 1577 – celle-ci offre à Jérôme de Gondi une maison à Saint-Cloud dénommée « hôtel d'Aulnay ». Autour de cette maison, Jérôme de Gondi fait bâtir un château de plan en « L » bordant une terrasse. La principale façade regarde le sud et l'aile s'achève par un pavillon d'où l'on embrasse une vue sur la Seine.

    C'est dans le château de Jérôme de Gondi que, le 1er août 1589Henri III, qui s'y est installé pour conduire le siège de Paris, tenu par les Ligueurs, est assassiné par le moine Jacques ClémentHenri IV y est reconnu roi.

    Après la mort de Jérôme de Gondi en 1604, le château fut vendu en 1618 par son fils Jean-Baptiste II de Gondi à Jean de Bueil, comte de Sancerre. Mais ce dernier meurt peu après, en1625, et Jean-François de Gondi, archevêque de Paris, rachète le domaine et y fait faire des embellissements, notamment par Thomas Francine, qui travaille dans les jardins.

    A la mort de Jean-François de Gondi en 1654Philippe-Emmanuel de Gondi en devint propriétaire, puis son neveu Henri de Gondi, duc de Retz, qui vendit la propriété en 1655 à Barthélemy Hervart, financier d'origine allemande, intendant puis surintendant des Finances. Celui-ci agrandit le parc jusqu'à 12 hectares et fit faire à Saint-Cloud des travaux considérables dont on ignore à peu près tout. On sait seulement qu'il fit construire dans le parc une grande cascade, souvent confondue avec celle qui a été conservée, qui date de l'époque ultérieure.

    Le château de Monsieur (1658-1701) [modifier]

    Vue générale du domaine de Saint-Cloud

    Le 8 octobre 1658, Hervart organisa à Saint-Cloud une fête somptueuse en l'honneur du jeune Louis XIV, deMonsieur, duc d'Anjou, frère du roi, de leur mère Anne d'Autriche et du cardinal Mazarin. Quelques jours plus tard, le 25 octobre 1658, Monsieur achète le domaine de Saint-Cloud pour 240 000 livres. On pense que cette vente a été imposée par Mazarin, qui contribuait ainsi à la politique de constitution d'un réseau de châteaux royaux dans l'Ouest parisien.

    Monsieur fait bâtir à Saint-Cloud depuis son acquisition jusqu'à sa mort en 1701. Les travaux sont dirigés par son architecte, Antoine Le Pautre, jusqu'à la mort de celui-ci en 1679, puis par son second, Jean Girard, maître maçon plutôt qu'architecte, et peut-être Thomas GobertJules Hardouin-Mansart intervient à la fin du siècle. Le décor intérieur est confié aux peintres Jean Nocret et Pierre Mignard. Le jardin est redessiné parAndré Le Nôtre et le parc est considérablement agrandi, entre 1659 et 1695, quasiment jusqu'à l'emprise actuelle. Le montant des achats ainsi réalisés atteint 156 000 livres.

    C'est au château de Saint-Cloud que meurt en 1670 la première femme de Monsieur, Henriette d'Angleterre, dont Bossuet a prononcé la très célèbre oraison funèbre (« Madame se meurt, Madame est morte. »).

    En octobre 1678, de magnifique fêtes y sont données pendant cinq jours en l'honneur de Louis XIV, qui peut ainsi découvrir la somptuosité du château bâti par son frère.

    Saint-Cloud au xviiie siècle [modifier]

    Le 24 octobre 1784, le château de Saint-Cloud est acquis par Louis XVI pour la reine Marie-Antoinette. Celle-ci s'est persuadée que l'air de Saint-Cloud serait bon pour ses enfants. Peu avant sa mort, le duc d'Orléans, Louis-Philippe « le Gros », qui ne va plus à Saint-Cloud depuis son mariage morganatique avec Madame de Montesson, est contraint de céder le domaine au roi pour 6 millions de livres.

    Marie-Antoinette fait transformer le château en 1787-1788 par son architecte attitré, Richard Mique. En 1790, Saint-Cloud est le cadre d'une entrevue célèbre entre Marie-Antoinette etMirabeau.

    C'est dans l'orangerie du château, devenu bien national, que se déroula le Coup d'État du 18 brumaire (10 novembre 1799) au cours duquel le Directoire fut supprimé au profit du Consulat .

    Saint-Cloud au xixe siècle [modifier]

    Cour d'honneur du château de Saint-Cloud

    Le 18 mai 1804, la proclamation de Napoléon Ier comme empereur des Français se déroula à Saint-Cloud. Napoléon en fit sa résidence préférée.

    Le 1er décembre 1852, c'est à Saint-Cloud, dans la galerie d'Apollon, que Napoléon III, rééditant le geste de son oncle, se fait investir par les grands corps de l'État de la dignité impériale. Chaque année, au printemps et à l'automne, Napoléon III et Eugénie établissent leur cour à Saint-Cloud. C'est de Saint-Cloud, où il avait déclaré la guerre à la Prusse, que, le 28 juillet 1870, Napoléon III part pour l'armée.

    Devenu quartier-général de l'armée allemande, le château est bombardé et incendié par les canons français du fort du Mont-Valérien pendant le siège de Paris le 13 octobre 1870, ses ruines furent rasées en 1891.

    Architecture [modifier]

    Le château des Gondi [modifier]

    Au xviie siècle, la maison de Jean-François de Gondi est une juxtaposition hétéroclite de pavillons et corps de bâtiments sans recherche de symétrie. Elle s’ouvre à l’est sur une cour, bordée par une galerie à arcades. La belle façade regarde le sud et s’ouvre sur une terrasse décorée de parterres de broderies. Elle s'orne des portraits sculptés des quatre souverains qui se sont succédé depuis 1560 (Charles IX, Henri III, Henri IV et Louis XIII). À son extrémité s’élève un haut pavillon à quatre niveaux dominant la Seine. La propriété est entourée de 12 arpents (5 hectares) de terrain.

    Ce château a été gravé par Israël Silvestre et Adam Pérelle. Selon les témoignages contemporains (mais cela n'apparaît guère sur les gravures), il était à l'italienne – c'est-à-dire couvert d'un toit plat – et les façades en étaient peintes à fresque. Les jardins, qui descendaient en terrasses jusqu'à la Seine, étaient dotés de toutes les attractions alors à la mode en Italie : cascades, grottes, fontaines, etc. En subsiste le grand jet, dans le bas du parc.

    Le château de Monsieur [modifier]

    Cascade par Le Pautre (1660-1665)

    Le château construit par Monsieur affecte la forme d'un U ouvert vers l'est, face à la Seine. Le château des Gondi est intégré dans l'aile gauche. Sur l'arrière, une longue orangerie forme aile dans le prolongement de l'aile droite sur cour. L'avenue d'entrée, bordée par les communs et les dépendances (conservés), part en biais en direction du pont. Hardouin-Mansart construit dans l'aile gauche un grand escalier dans le style de l'escalier des Ambassadeurs de Versailles (détruit en 1752).

    L'intérieur se signale notamment par le décor exécuté en 1660 par Jean Nocret dans l'appartement de l'aile gauche (appartement de Madame) et par la galerie d'Apollon, longue de 45 mètres, située dans l'aile droite, entièrement décorée par Pierre Mignard (1677-1680) : la magnificence de cet ensemble vaudra au peintre de supplanter à Versailles son rival Charles Le Brun. L'orangerie, quant à elle, est décorée de fresques par Jean Rousseau.

    Dessiné par André Le Nôtre, le parc de Saint-Cloud affecte le dessin habituel du célèbre paysagiste, ordonné selon deux axes perpendiculaires dont l'un est parallèle à la Seine. La manière dont Le Nôtre a tiré parti d'un relief accidenté et d'une situation complexe – le château se trouvant implanté à mi-colline et non sur la hauteur – est extrêmement remarquable, tout comme la sophistication du plan. La Grande Cascade, construite en 1664-1665 par Antoine Le Pautre et qui a fort heureusement été conservée, en est l'un des éléments les plus notables. Le bassin et le canal du bas ont été ajoutés par Hardouin-Mansart en 1698-1698.

    Les transformations des XVIIIe et XIXe siècles [modifier]

    Le corps central après l'incendie de 1870.
    Le château de Saint-Cloud après l'incendie de 1870

    La dernière campagne de travaux importante est celle menée par Richard Mique pour Marie-Antoinette en 1787-1788. Il élargit le corps de logis et la moitié adjacente de l'aile gauche et refait les façades côté jardin de ces parties. Il fait démolir l'escalier construit par Hardouin-Mansart et construit un nouvel escalier en pierre pour accéder aux appartements de parade.

    En revanche, les occupants ultérieurs de Saint-Cloud Napoléon IerLouis XVIIICharles XLouis-Philippe Ier et Napoléon III n'y font réaliser que des aménagements limités, essentiellement des travaux de décoration intérieure.

    Napoléon Ier fait transformer en salle du trône, le salon de Vénus, décoré par Lemoyne et NocretNapoléon III fait démolir l'orangerie en 1862. L'impératrice fait transformer en un salon de style Louis XVI l'ancienne chambre d'Henriette d'Angleterre.

    Saint-Cloud aujourd'hui [modifier]

    Le domaine national de Saint-Cloud est aujourd'hui affecté au ministère de la culture et donné en gestion au Centre des monuments nationaux. Il est ouvert au public et il est même possible d'y circuler en voiture, moyennant l'acquittement d'une taxe.

    Reconstruction du château de Saint-Cloud [modifier]

    Depuis 2006, une association, "Reconstruisons Saint-Cloud !", milite activement en faveur de la reconstruction du château dont subsiste l'ensemble des fondations, soit 25 % de l'édifice, que ce soit en termes de volume ou de coût financier (selon l'Architecte en Chef des Monuments Historiques, M. Pierre-André Lablaude).

    S'inspirant directement de l'actuelle construction (totalement autofinancée) du château fort de Guédelon dans l'Yonne, cette association propose de reconstruire également le château de Saint-Cloud dans le cadre d'un "parc d'attractions" avec entrées payantes, lesquelles servant au financement des travaux. Ce projet reçoit un excellent accueil, aussi bien des partis politiques (y compris des partis de gauche), que de la presse1,2,3,4,5,6,7,8,9.

    N'étant pas situé en plein cœur de Paris mais à cinq kilomètres de la capitale, d'une part, se trouvant au milieu d'un espace vert de 460 ha, d'autre part, la reconstruction du château de Saint-Cloud apparaît à beaucoup - notamment pour des raisons urbanistiques - comme un projet plus réaliste que la reconstruction du palais des Tuileries.

    Notes et références [modifier]

    Voir aussi [modifier]

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    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres surChâteau de Saint-Cloud.

    Articles connexes [modifier]

    Liens externes [modifier]

    Bibliographie [modifier]

    • Sophie de Juvigny (sous la direction de), Du coup d'État de brumaire à la fin de l'Empire. Napoléon Bonaparte à Saint-Cloud, catalogue de l'exposition du musée municipal de Saint-Cloud, 1999, 152 p.

     

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Saint-Cloud

  • Château de Neuilly

    Château de Neuilly

    Le château de Neuilly se trouvait à Neuilly-sur-Seine.

    Le domaine recouvrait un vaste parc de 170 hectares appelé « parc de Neuilly » qui comprenait toute la partie du Neuilly actuel compris entre l'avenue du Roule et la ville de Levallois-Perret. Cet ensemble avait été divisé en deux parties très inégales sur lesquelles deux châteaux avaient été construits :

    • le château de Villiers à l'est, semble n'avoir été qu'une grande maison bourgeoise, comptant néanmoins 24 pièces avec un beau jardin séparé par une palissade du parc de Neuilly proprement dit. Cette propriété fut finalement rattachée à la précédente dans les premières années du xixe siècle ;
    • le château de Neuilly, à l'ouest, avait été construit en 1751, à l'emplacement d'une construction datant du milieu du xviie siècle, pour le comte d'Argensonsecrétaire d'État à la guerrede Louis XV, qui avait acquis la propriété en 1741. Orné d'un ordre ionique et élevé sur plusieurs terrasses dominant la Seine, le bâtiment était l'œuvre de l'architecte Jean-Sylvain Cartaud.

    Après la Révolution française, le château appartint à Radix de Sainte-Foy, qui le vendit au début de 1792 à Mme de Montesson. Sous le Consulat, celle-ci le vendit aux hommes d'affaires Delannoy et Vanlerberghe qui le louèrent comme résidence secondaire à Talleyrand. Celui-ci y donna des fêtes magnifiques, avant de le vendre à Murat au début de 1804. Ce dernier acquit également le château de Villiers et réunit les deux domaines. Il y fit exécuter d'important travaux et agrandissements, faisant notamment ajouter deux ailes au château principal et y donna de somptueuses fêtes, comme à l'occasion du couronnement de Napoléon Ier comme roi d'Italie en 1805.

    Murat devenu roi de Naples (1808), tous ses biens furent réunis au domaine de la couronne. La princesse, Pauline Borghèse, sœur de l'empereur, reçut alors la propriété à titre de dotation et y donna également des fêtes superbes.

    En 1814, le domaine fit retour à la couronne. Le 16 juillet 1819, il fut acquis par le duc d'Orléans, futur Louis-Philippe Ier, par échange avec les écuries dites de Chartres, situées rue Saint-Thomas du Louvre, qui lui appartenaient. Il fit transformer le château par Pierre-François-Léonard Fontaine et agrandit encore le domaine par l'acquisition de 7 îlots au milieu de la Seine qu'il relia au château par un pont de fil de fer pour pouvoir accéder à l'île connue aujourd'hui sous le nom d'île d'Amour, où il fit transférer le « Temple de l'Amour », que son père Philippe-Égalité, alors duc de Chartres, avait fait ériger en 1774 au Parc Monceau (dit aussi la « Folie de Chartres ») à Paris (V. Île de la Jatte).

    La famille d'Orléans aimait particulièrement le château de Neuilly, où elle prenait ses quartiers d'été. Avec ses bâtiments longs et bas, il conservait une discrétion qui convenait à la monarchie bourgeoise. Le parc, traité pour la plus grande partie en futaie, était entouré d'un haut mur d'enceinte qui le dérobait aux regards.

    Lors de la révolution de 1848, le château fut incendié et pillé le 25 février 1848.Confisqué par Napoléon III en 1852 avec les biens de la maison d'Orléans, le parc fut divisé en 700 lots qui, après la création de sept boulevards de 30 mètres de largeur et de neuf rues limitées à 15 mètres de largeur, furent l'objet d'adjudications successives à partir de 1854.

    Le domaine est racheté en 1907 par la Congrégation des Sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve. Il ne subsiste alors du château plus qu'une des ailes édifiées par Murat, appelée "Aile de Mme Adélaïde". Les religieuses confient alors à l'architecte Maurice Humbert le soin de construire leur nouveau couvent en harmonie avec l'aile subsistante du château de Neuilly. Les soeurs s'y installent le 23 septembre 1908. Elles confient alors à Maurice Humbert le soin de construire la chapelle Notre-Dame de Bonne Délivrance. Cette chapelle est consacrée le 22 juin 1910 et abrite la statue de Notre-Dame de Bonne Délivrance, appelée "La Vierge Noire de Paris".

     

    Sources [modifier]

    • Jacques de Bascher "La vierge noire de Paris"

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Neuilly

  • Château de la Combe (Irigny)

    Château de la Combe (Irigny)

    Château de la Combe, vue générale

    Le château de la Combe est situé sur la commune d’Irigny, dans le département du Rhône.

    Sommaire

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    Description [modifier]

    • Le château comprend un grand bâtiment carré de deux étages auquel s'adosse un pavillon de forme rectangulaire de même hauteur prolongé d'une construction plus basse. Cet ensemble, auquel s'ajoutent, côtés sud ouest et nord ouest, un mur et deux petits pavillons (qui encadrent l'entrée actuelle), délimite une cour intérieure.
    • La tour d'angle de faible diamètre surmontée d'une toit conique a été construite au xixe siècle par les Bizouard de Montille qui font également modifier les toitures et réaliser des décors sur les poutres.
    • Côté jardin, la façade comprend un avant-corps à peine saillant surmonté d'un fronton triangulaire.
    • Deux corps de ferme rectangulaires se dressent vers le sud est, autour d'une autre cour, l'un en retour d'équerre du pavillon déjà cité, l'autre en retour d'équerre de la construction basse.

    Historique [modifier]

    • Au début du xviiie siècle, Jean Pierre Croppet, seigneur d’Irigny, fit construire ce nouveau château sur les anciennes terres des archevêques de Lyon.
    • En 1737, Jean-Baptiste Louis Croppet de Varissan, dernier de sa famille a porter le titre de seigneur d'Irigny, épouse Marie-Anne Hesseler.
    • En 1764, la fille des précédents, Marie Gabrielle, épouse Jacques Catherin Leclerc du Fresne de la Verpillière, qui est le dernier seigneur d'Irigny.
    • Au xixe siècle, divers propriétaires se succèdent: les Rivat, puis les Gournaud, et, en 1870, les Bizouard de Montille
    • En 1920, le château est acheté par l’industriel Antoine de Goiffon.
    • L’actuel propriétaire est Pierre-Antoine de Goiffon, petit-fils du précédent. Le château s'est ouvert aux activités artistiques et sert de cadre à différents tournages, dont la série téléviséeLouis la Brocante.

    Armoiries [modifier]

    • Croppet: d'or à trois quintefeuilles d'azur.
    • Bizouard: d'azur, à deux chevrons d'or, posés en chef, et un lion de même en pointe, avec la devise : Ense et Toga.

    Bibliographie [modifier]

    • Chronique d'Irigny, village du Lyonnais, par Yves Chauvin (1996).

    Lien externe [modifier]

    Site du château de la Combe

    Voir aussi [modifier]

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_la_Combe_(Irigny)