Le Château de Virieu, classé monument historique, est situé sur un côteau de la commune de Virieu (Isère) où il domine la vallée de la Bourbre et le village.
Simple motte castrale au début du xie siècle, le château primitif devient une construction maçonnée quelques décennies plus tard sous Wilfrid de Virieu.
En 1220, il passe par mariage à la maison de Clermont et y demeure pendant sept générations. Antoine de Clermont vend le château en 1573 à Artus Prunier de Saint-André, premier président au Parlement de Grenoble. Il est agrandi et transformé par les propriétaires successifs sans en altérer l'ensemble qui reste parfaitement harmonieux.
Le Château subit deux sièges pendant les Guerres de Religion, période où il appartient au noble protestant Jean de Fay, seigneur de Virieu, qui développe la culture du ver à soie et se convertira ensuite à la religion catholique. En 1622, Louis XIII y séjourne et laisse six canons de campagne encore visibles aujourd'hui dans la cour d'honneur.
En 1874, le comte de Saint-Ferriol, dernier descendant des Pruner, vend le château à Alphonse de Virieu, descendant d'une des lignées du premier propriétaire. Il subit entre 1924 et 1928 une importante restauration. Pour celà, le marquis Henri de Virieu vendra son château de Brangues à Paul Claudel, et confiera les travaux à l'architecte Sainte Marie Perrin, propre frère de Mme Claudel.
Vue du château par les jardins
L'entrée est flanquée de deux demi-tourelles, dites « ouvertes à la gorge » servant à la défense. L'avant-cour est bordée par les anciens communs et écuries du xviie siècle. On accède ensuite par une grande porte cloutée à la cour intérieure pavée, délimitée par un ensemble de bâtiments formant un quadrilatère irrégulier et reliés entre-eux par une courtine surmontée d'un chemin de ronde à créneaux et mâchicoulis. Sur la droite de détache une tourelle en encorbellement. Deux grosses tours cylindriques coiffées en poivrière cantonnent la façade ouest.
À l'intérieur, une chapelle du xviie siècle présente une belle crédence de sacristie sculptée par Stéphanie de Virieu. L'ancienne cuisine a une monumentale cheminée du xve siècle et possède des tapisseries d'Aubusson. On visite également la chambre du Roi (lit àbaldaquin recouvert en damas rouge) et la chambre bleu (mobilier en marqueterie du xviiie siècle).
Au pied de la façade ouest, un escalier à double volée conduit aux trois niveaux de terrasses et parterres entrecoupés d'allées, aménagés sur les anciens remparts. En contrebas de la façade sud, les buis taillés du beau jardin à la française dessinent de gracieuses arabesques. Un bassin apporte équilibre et fraîcheur.
Informations pratiques [modifier]
Le château se visite en dehors de la saison hivernale. Il est le siège de manifestations culturelles (les médiévales).
- Louis Fournier, Virieu en Dauphiné, des hommes et des histoires, 2001
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