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Présentation | ||
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Période ou style | Renaissance | |
Type | Château | |
Début construction | 1563 | |
Fin construction | 1573 | |
Propriétaire initial | Gaspard de Saulx-Tavannes | |
Propriétaire actuel | État français | |
Classement | MH depuis 1921 | |
Géographie | ||
Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région historique | Champagne | |
Région | Champagne-Ardenne | |
Département | Haute-Marne | |
Commune | Le Pailly | |
Géolocalisation sur la carte : France | ||
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Le château du Pailly est situé sur la commune du Pailly, à 13 Km de Langres, en Haute-Marne. Il est considéré comme le plus prestigieux exemple d’architecture Renaissance de la Champagne-Ardenne. Le château du Pailly est de style ionique et corinthien. Le château est classé monument historique1.
De son origine féodale, il ne conserve que le donjon. L’ensemble forme les trois côtés d’un quadrilatère entouré de douves en eaux. Les façades sur cour sont ornées de belles colonnes et pilastres.
Le parc du château révèle une superbe allée de tilleuls orchestrée en "marquise". Dans le jardin, une vaste parcelle boisée se compose d’arbres remarquables et rares comme le noyer noir d’Amérique, le catalpa ou encore le marronnier rose. Le jardin à la française a été réaménagé à la fin duxixe siècle par la famille du Breuil de Saint-Germain. La perspective centrale s’achève sur une chambre de verdure d’où l’on peut contempler la façade Sud-Est du château. Le jardin présente par ailleurs des pièces d’eaux remarquables.
« Fleuron de la Renaissance», le château du Pailly a été édifié au entre 1563 et 1573, à l'emplacement d'un ancien château, pour le « très noble et très illustre » Gaspard de Saulx-Tavannes, maréchal de France, compagnon d'arme du roi François Ier par l’architecte langrois Nicolas Ribonnier.
Les archives mentionnent en effet l'existence d'un ancien château de plaine au xiiie siècle. Ce dernier aurait été détruit entièrement en représailles à l'oppression du seigneur local. A la fin du XVe siècle, Jean de Dommarien, seigneur du Pailly, entreprend d'en faire une place forte. De cette époque ne subsiste que le donjon. À la mort de Jean de Dommarien, lequel ne laisse aucun héritier, le château revient à l'évêque de Langres. Puis la famille Saulx-Tavannes rachète les droits de seigneurie et Gaspard de Saulx-Tavannes décide la reconstruction du châteaux et y établi sa résidence.
Progressivement abandonné ensuite par la famille de Saulx-Tavannes, il fut acheté par une famille franc-comtoise en 1764, il fut « envahi et pillé par les gens d'Heuilley Cotton en 1793 », en pleine Révolution. Il est ensuite confisqué et vendu par l'administration centrale de la Haute-Marne en 1799. Le château reprend vie à la fin de la période napoléonienne grâce à la famille du Breuil de Saint-Germain qui l'acquiert en 1821. Les du Breuil de Saint-Germain restaurent la tourelle à jour, la chapelle, les cheminées, le bas-relief, la lucarne du pavillon de l’escalier sur cour et le jardin à la française très probablement réaménagé à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe. La famille le cèdera en 1936 aux Mutuelles agricoles de l'Est.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands y installeront la Kommandantur.
Il est propriété de l'État depuis1963.
Les douves du chateaux |
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_du_Pailly
Ce château, édifié par la famille du président Sadi Carnot, s'élève à l'emplacement d'une ancienne ferme, dont l'existence est mentionnée en 1830. L'édifice, qui copie le style Renaissance, comprend deux étages, dont un étage de combles percé de lucarnes à frontons triangulaires. Dans le parc qui l'entoure sont aménagés des logements pour les domestiques et un étang.
Source : http://fr.topic-topos.com/chateau-de-gueville-gazeran
Le château d'Écouen est un château du xvie siècle, situé dans le Val-d'Oise, qui abrite depuis 1977 le Musée national de la Renaissance.
Situé sur une butte offrant un panorama, le château d'Écouen, dans l'actuel Val-d'Oise, fut construit à partir de 1538 par le Connétable de France,Anne de Montmorency (au service de François Ier puis d'Henri II). Pour le bâtir, Montmorency fit raser la forteresse médiévale qui se dressait auparavant sur le site. Il s'agit d'une des possessions du connétable qui a disposé de plus de 130 châteaux simultanément.
Le plan d'origine, dû à un architecte inconnu, en 1538, est un quadrilatère flanqué de quatre pavillons d'angle. En 1547, Anne de Montmorency fit appel àJean Bullant pour achever l'aile Nord et construire le portique de l'aile Sud qui devait abriter les deux sculptures de Michel-Ange, l'Esclave mourant etl'Esclave rebelle, que le roi Henri II venait de lui offrir. Après l'exécution d'Henri II de Montmorency, en 1632, Louis XIII confisqua le château, puis le rendit à Charlotte d'Angoulême. L'aile Ouest fut détruite en 1797, et fit place, en 1807, à une construction basse. Le château abrita, dès lors, une maison d'éducation de la Légion d'honneur.
André Malraux décide dans les années 1960, d'y installer les collections Renaissance provenant de l'Hôtel de Cluny. L'ouverture du Musée national de la Renaissance date de 1977.
Seul musée en France consacré à la période, ses trente-deux salles muséographiques abritent notamment une collection d'orfèvrerie, don de la baronneSalomon de Rothschild en 1922, des céramiques ottomanes (Iznik), des émaux peints de Limoges, la collection d'armes d'Édouard de Beaumont, des terres cuites de Masséot Abaquesne, et l'ensemble des pièces de céramique de l'atelier de Bernard Palissy. Une des œuvres les plus remarquables du musée est la série de dix tapisseries consacrée à l'histoire de David et Bethsabée. Tissées à Bruxelles dans les années 1515-1520, elles auraient appartenu à Henry VIII d'Angleterre. On peut également admirer deux tapisseries datées de 1545-1546 d’après des cartons de Giulio Romano. Elles appartiennent à la série des huit tapisseries constituant la Tenture des Fructus Belli.
Présentation | ||
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Période ou style | Style Renaissance | |
Début construction | 1545 | |
Fin construction | 1596 | |
Propriétaire initial | Louis Barbier | |
Destination initiale | Habitation | |
Propriétaire actuel | État | |
Destination actuelle | Musée | |
Classement | Cl Monument historique (1911) | |
Site internet | Consulter | |
Géographie | ||
Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région historique | Bretagne | |
Département | Finistère | |
Commune | Saint-Vougay | |
Géolocalisation sur la carte : France | ||
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Le château de Kerjean se situe sur la commune de Saint-Vougay, dans le département français du Finistère. Il est classémonument historique en 19111.
Témoignage de la Bretagne prospère, la forteresse de Kerjean est un des plus beaux exemples d’architecture de style Renaissancedu pays de Léon.
À la fin du xvie siècle, la Bretagne, et en particulier le Léon, traverse une période faste : l’agriculture et le commerce sont florissants, grâce aux cultures de céréales et de lin, et la fabrication de toiles, vendues sur toute la façade de l’Europe, depuis les ports deMorlaix, Landerneau et Roscoff. C’est dans ce contexte de prospérité économique que la famille Barbier fait construire sa demeure sur ses terres, à Saint-Vougay, une commune située à mi-chemin entre Lesneven et Saint-Pol-de-Léon. À la place de l’ancien manoir, elle fait ériger une forteresse, surpassant toutes les demeures nobles de la région : le château de Kerjean2.
Lieu de réception et d’agrément, l’édifice suit la mode de son siècle et donc les règles de l’architecture de la Renaissance, qui abandonne le gothique au profit de l’esthétique antique. Le nom du maître d’œuvre du chantier demeure aujourd’hui inconnu, mais ses sources d’inspiration transparaissent à travers les formes du château. Jacques Androuet du Cerceau, l’architecte qui a construit lePont Neuf à Paris, Philibert Delorme, bâtisseur du Palais des Tuileries ou encore Sebastiano Serlio, auteur d’un important traité d’architecture, ont sans doute influencé le style de Kerjean2.
En 1618, la famille Barbier demande à Louis XIII que le domaine de Kerjean soit érigé en marquisat. Le roi, qui considère le château comme l’une des plus belles demeures de France, accède à la requête des propriétaires. Quelque peu délaissé au xviie siècle, l’édifice retrouve son éclat avec les successeurs des Barbier, les Coatanscour. Dans la seconde moitié du xviiie siècle, Suzanne Augustine de Coatanscour, épouse de François-Gilles de Kersauzon, y reçoit la noblesse léonarde dans un cadre luxueux. Mais laRévolution française met un terme à ce prestigieux train de vie : la marquise de Coatanscour est arrêtée, emprisonnée à Brest et guillotinée2.
Confisqué par la Nation, Kerjean sert, dans un premier temps de garnison, avant d’être vendu en 1802 à la famille Brilhac. Cette dernière participe au démantèlement d’une partie du château en vendant les matériaux. Les propriétaires suivants, les familles Forsanz et Coatgoureden, maintiennent l’édifice en l’état. Et c’est finalement en 1911 que l’Etat rachète le château et le classe aussitôt monument historique2.
Depuis 1985, le domaine est mis à la disposition du Conseil général du Finistère. La restauration de la demeure seigneuriale a été achevée en 20052.
La forteresse de Kerjean se dresse au cœur d’un parc de 19 hectares. Cet espace naturel venait à l’origine renforcer l’image de richesse véhiculée par l’architecture hors normes du château.
Aujourd’hui, trois éléments témoignent de la puissance seigneuriale : un colombier de 9 mètres de diamètre, à l’entrée du domaine (jusqu’à la Révolution française, seules les familles nobles étaient autorisées à en faire construire), des poteaux de justice (le seigneur de Kerjean pouvait exercer la haute justice sur ses terres, c’est-à-dire prononcer les peines capitales, et donc condamner à la pendaison) et une fontaine près de l’étang. Le château a reçu 40000 visiteurs en 20082.
Source :
Présentation | |
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Période ou style | Gothique Gothique flamboyant Renaissance Classique |
Type | Château |
Architecte | Colin Biart, Jacques Sourdeau, Jules de La Morandière, Dominique de Cortone,François Mansart |
Date de construction | du xiiie siècle au xviie siècle |
Classement | Monument Historique |
Géographie | |
Latitude Longitude | Non renseigné (Chercher ce lieu) |
Pays | France |
Commune | {{{commune}}} |
Monument - Monuments par pays | |
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Le château royal de Blois, situé dans le département de Loir-et-Cher, fait partie des châteaux de la Loire. Il fut la résidence favorite des rois de France à la Renaissance.
Situé au cœur de la ville de Blois, sur la rive droite de la Loire, le château royal de Blois réunit autour d’une même cour un panorama de l’architecture française du Moyen Âge à l’époque classique qui en fait un édifice clef pour la compréhension de l'évolution de l'architecture au fil des siècles. Les appartements royaux restaurés sont meublés et ornés de décors polychromes du xixe siècle, créés par Félix Duban dans la lignée des restaurateurs contemporains de Viollet-le-Duc.
Durant le règne de Charles le Chauve, en 854, « Blisum castrum » (« le château de Blois »), édifié sur les bords de la Loire, est attaqué par les Vikings. La forteresse reconstruite est au cœur de la région dont sont maîtres les comtes de Blois, puissants seigneurs féodaux aux xeet xie siècles, dont les possessions s'étendent à la région de Blois et de Chartres, et à la Champagne. La première forteresse, la « grosse tour », fut élevée par Thibaud le Tricheur au xe siècle. Vers 1080, une charte montre Thibaud III rendant la justice « dans la forteresse de Blois, dans la cour, derrière le palais, près de la tour, au parterre situé entre les chambres à feu du palais »1.
Au xiiie siècle, le château est reconstruit par la famille bourguignonne de Châtillon. Le chroniqueur Jean Froissard le décrira comme « beau et grand, fort et plantureux, un des [plus] beaux du royaume de France ». Le dernier descendant de la famille de Châtillon, Guy II de Blois-Châtillon, vend en 1392 Blois à Louis d'Orléans, frère de Charles VI, qui en prend possession en 1397, à la mort de Guy II. Lorsque Louis d'Orléans est assassiné à Paris en 1407 sur ordre de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, sa veuve, Valentine Visconti, part vivre à Blois où elle s'éteint l'année suivante, après avoir fait graver sur les murs du château : « Rien ne m'est plus, plus ne m'est rien ».
En 1429, avant son départ pour lever le siège d'Orléans, Jeanne d'Arc est bénie dans la chapelle du château par Renault de Chartres,archevêque de Reims. Le fils de Louis d'Orléans, Charles, y est fait prisonnier par les Anglais. À son retour en 1440 de captivité en Angleterre, il fait du château de Blois un centre culturel ; il y lance un concours de poésie où s'illustre François Villon avec sa Ballade du concours de Blois. Il entreprend aussi de détruire certaines parties du vieux château, afin de le rendre plus habitable. De la forteresse de cette période ne restent dans le château actuel que la grande salle, datée du xiiie siècle, et la tour cylindrique du Foix2.
Le 27 juin 1462, Louis, fils de Charles d'Orléans, naît au château de Blois. Il devient roi de France en 1498 sous le nom de Louis XII ; le château médiéval des comtes de Blois devient résidence royale et Louis en fait sa demeure principale, au détriment d'Amboise. Au début des années 1500(entre 1498 et 1503), Louis XII entreprend avec Anne de Bretagne (son épouse depuis 1499) une reconstruction du château dans un style gothique tardif, sans fortifications, sous la direction des architectes Colin Biart et Jacques Sourdeau (qui travaillera aussi à la construction de l'aile François Ier3), et la création d'un jardin Renaissance aujourd'hui disparu. Il édifie également la chapelle Saint-Calais. Le chroniqueur Jean d'Auton le dira « tout de neuf et tant somptueux que bien sembloit œuvre de roy »4. Privilégié par Louis XII comme résidence d'hiver, le château de Blois devient le théâtre de plusieurs rencontres diplomatiques : mariage de César Borgia en 1499, réception de l'archiduc Philippe d'Autriche en 1501, noces de Guillaume IX, marquis de Montferrat, et d'Anne, fille du duc René d'Alençon, en 1508, fiançailles de Marguerite d'Angoulême avec le duc Charles IV d'Alençonen 1509, séjours de Machiavel en 1501 et 1510. Anne de Bretagne meurt au château le 9 novembre 1514. Ses funérailles sont célébrées à la collégiale Saint-Sauveur, près du château.
Claude de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, épouse en 1514 son cousin François d'Angoulême, arrière-petit-fils de Louis d'Orléans. Il monte sur le trône en 1515 et Claude de France, avec l'intention de quitter le château d'Amboise, remeuble alors le château de Blois pour y installer la Cour. Cette même année, François Ier lance la construction d'une nouvelle aile, de style Renaissance, et y commence une des plus importantes collections de livres de l'époque. La direction des travaux est donnée à l'architecte italien Dominique de Cortone à qui l'on doit l'escalier monumental. Mais après la mort de sa femme au château, en 1524, la construction s'arrête ; François Ier délaisse le château de Blois au profit du château de Fontainebleau où il envoie l'impressionnante bibliothèque pour fonder la Bibliothèque nationale. Néanmoins, Blois n'est pas délaissée pour autant puisque Claude de France y avait mis au monde sept enfants, Blois devenant ainsi une sorte de « pouponnière » royale où sont éduqués les enfant royaux jusqu'à Catherine de Médicis. Le 18 octobre 1534, le château est le théâtre de l'affaire des Placards : des tracts contre la messe sont affichés clandestinement par des partisans de l'église réformée, jusque sur la porte de la chambre du roi. Cette affaire marque le début de la répression du protestantisme en France, après une période de relative tolérance.
Toujours lieu de fête, Blois reçoit en 1539 la visite de Charles Quint, et c'est à Blois que Pierre de Ronsard rencontre lors d'un bal en avril 1545Cassandre Salviati, qui lui inspire Les Amours de Cassandre. Sacré roi de France, le fils de François Ier, Henri II, fait son entrée solennelle à Blois en août 1547, accompagné de « femmes nues montées sur des bœufs » (peut-être une mise en scène du mythe de Zeus et Europe, qui choqua plusieurs observateurs). C'est en 1556 que Catherine de Médicis fait représenter devant le roi la tragédie Sophonisbe, première pièce de théâtre à respecter la règle classique des trois unités.
Le château de Blois reste la résidence principale des successeurs de Henri II et en particulier de François II et Charles IX. François II y passe notamment l'hiver 1559 avec sa femme Marie Stuart qui y a été élevée. En 1571 l'amiral de Coligny y rentre dans les bonnes grâces de Charles IX et de la reine-mère. En 1572, un traité avec l'Angleterre y est signé et au mois d'avril sont célébrées dans la chapelle les fiançailles de Henri de Navarre (futur Henri IV) et Marguerite de France. C'est à Blois que Henri III convoque les États généraux en 1576 : ceux-ci se tiennent dans la grande salle aujourd'hui appelée salle des États. Puis Henri III doit convoquer les États généraux de 1588-1589. Dans le château, dans sa chambre au deuxième étage, il fait tuer le 23 décembre 1588 son ennemi, le duc de Guise ; le frère de celui-ci, le cardinal de Lorraine, est assassiné le lendemain. Peu après, le 5 janvier 1589, la reine Catherine de Médicis vient y mourir.
Le château est occupé par le successeur de Henri III, Henri IV, qui y séjourne en 1589, 1598 et 1599. En 1598, celui-ci lance de nouvelles constructions au château, connues grâces à des dessins de Du Cerceau. Il demanda notamment à Arnaud de Saumeryd'édifier une galerie de 200 mètres de long au fond du jardin de Louis XII. Mais ces projets ne seront jamais menés à terme et finiront même par s'écrouler en 1756. À la mort d'Henri IV en 1610, le château devient lieu d'exil pour sa veuve Marie de Médicis, et est habité par Richelieu, après un passage de Louis XIII et Anne d'Autriche en 1616. Reléguée à Blois en 1617 par son fils Louis XIII, Marie de Médicis entreprend d'y construire un pavillon dans l'angle nord-ouest, qu'elle confie à l'architecte Salomon de Brosse. Une inscription en laisse le souvenir dans les sous-sols de l'aile Gaston d'Orléans. Après deux ans de captivité, la reine-mère s'évade du château dans la nuit du 21 au 22 février 1619 à l'aide selon la légende d'une échelle de corde, mais plus probablement en profitant des travaux qui y sont menés, à la suite de quoi elle finit par se réconcilier temporairement avec son fils.
En 1626, Louis XIII alloue le comté de Blois à son frère Gaston d'Orléans en guise de cadeau de mariage. Ce dernier s'y installe en1634. Gaston d'Orléans aura toujours une profonde affection pour le château, affirmant que « l'air de Blois le guérissait ». En 1635, une nouvelle tentative de développer le château voit le jour avec la mise en œuvre d'une aile dessinée par François Mansart. Mais des problèmes financiers stoppent en 1638 la réalisation du projet et Gaston, ne pouvant y résider (l'escalier n'était pas construit et les logis n'avaient pas de plancher), est contraint d'occuper l'aile François Ier (qui aurait été détruite si le projet avait été conduit à son terme). Des modifications des appartements royaux datent de cette époque. Gaston y vit après la Fronde, de 1652 à 1653, et y décède le 2 février 1660, date à laquelle le château est abandonné.
Délaissé par Louis XIV, le château n'est plus habité. Au xviiie siècle, le roi cède les lieux à d'anciens serviteurs qui cloisonnent l'intérieur du château en plusieurs petits appartements. Vers1720, la Régence songe un temps à y faire venir le parlement en exil. On lance même un projet de destruction du château en 1788, tandis que le ministère de la guerre propose d'y installer un régiment. C'est ainsi que le château est occupé par le Royal Comtois, régiment de cavalerie.
Au moment de la Révolution, le château est à l'abandon depuis 130 ans, et les révolutionnaires soucieux de faire disparaître tout vestige de la royauté le pillent en le vidant de ses meubles, statues et autres accessoires. L'état du bâtiment est tel que sa démolition est même envisagée, jusqu'à ce que Napoléon Ier décide de le céder à la ville de Blois le 10 août 1810. Néanmoins, le manque d'argent destine de nouveau le château à une occupation de l'armée, qui lui redonne son rôle de caserne. En 1834, la moitié sud de l'aile Charles d'Orléans est détruite pour y établir des cuisines militaire. La présence militaire au château n'empêche pas l'ouverture de l'aile François Ier sous la Restauration. Le château est ainsi visité par Victor Hugo, Honoré de Balzac, ou encoreAlexandre Dumas.
En 18415, sous le règne de Louis-Philippe, le château est classé monument historique grâce à l'action de Prosper Mérimée qui obtient la remise en état du bâtiment le 24 juillet 1844. Félix Duban est chargé en 1846 de la restauration des appartements royaux de l'aile François Ier ; il associe des couleurs profondes (rouge et bleu) à de l'or6. Secondé par Jules de La Morandière, Duban s'inspire pour les décorations intérieures d'estampes d'époque et des travaux menés par l'érudit Louis de la Saussaye7. La restauration se poursuit jusqu'à la mort de Félix Duban en 1871. Le château est alors transformé en musée. Les restaurations entreprises entre 1870 et 1879 sont sous la direction de Jules de La Morandière.
C'est en 1850 que Pierre-Stanislas Maigreau-Blau, maire de Blois, fonde le musée des beaux-arts de Blois, qu'il installe dans l'aile François Ier. C'est en effet à cette époque que les provinces se dotent de leur propres musées, encourageant ainsi l'étude des arts. Le maire de Blois défend son projet: « Il n’y a pas de chef-lieu de département en France qui ne soit aujourd’hui doté d’un musée. […] Il serait superflu d’examiner les avantages de ces sortes d’établissements. On sait de quel encouragement puissant ils sont pour les arts et les sciences, par les modèles ou les collections qu’ils offrent à l’étude ». Le musée sera finalement ouvert dans l'aile Louis XII en 1869.
Une seconde restauration est entreprise entre 1880 et 1913. Elle est confiée à un inspecteur général des monuments historiques, Anatole de Baudot, qui dirige essentiellement les travaux sur la restauration de la charpente et du plancher, sur quelques ornements, et sur l'élaboration d'un système d'évacuation des eaux de pluie. Alphonse Goubert, successeur de Baudot à la tête du chantier, décide de restaurer l'aile Gaston d'Orléans. C'est ainsi qu'il fait construire un escalier monumental en pierre, à partir d'esquisses de Mansart. Il crée également en 1921 un musée lapidaire dans les anciennes cuisines du château.
Pendant la seconde guerre mondiale, la façade sud du château (principalement l'aile Louis XII) est endommagée par les bombardements. Les vitraux de la chapelle sont notamment détruits. Les travaux de remise en état, commencés en 1946, sont confiés à Michel Ranjard.
Le 23 mai 1960, un timbre-poste représentant le château est émis.
Le château est aujourd'hui la propriété de la ville de Blois. Dans les années 90, une nouvelle restauration est conduite par Pierre Lebouteu et Patrick Ponsot. Les toitures, les façades extérieures et les planchers de l'aile François Ier, en particulier, ont été restaurés. Gilles Clément, paysagiste, a été chargé de travailler sur le parc. Pour faire vivre le château, un son et lumière utilisant les voix de Robert Hossein, Pierre Arditi ou Fabrice Luchini, écrit par Alain Decaux et mis en musique par Éric Demarsan, a été conçu dans les années 1990 : Ainsi Blois vous est conté...8.
Aujourd'hui encore, des restaurations ciblées continuent. Le château a accueilli 260 226 visiteurs en 20039.
Le château de Blois, tel qu'il peut être admiré de nos jours, est principalement constitué de trois ailes où se mêlent les styles gothique, Renaissance et Classique, même si des traces subsistent du château du Moyen Âge.
Construite par le comte de Blois Thibaut VI en 1214 (la datation exacte a pu être établie grâce au procédé de dendrochronologie, effectué sur la charpente), la salle des États est la plus ancienne salle civile gothique de France10, et un élément architectural marquant du gothique du xiiie siècle. Salle de justice sous les comtes de Blois, elle abrite les États généraux en 1576 et 1588. Elle est restaurée en 2006 et 2007, notamment afin de préserver d'importantes traces de polychromie et de conserver la charpente en chêne. Elle est située à l'extrémité nord de l'aile François Ier. Lambrissée, mesurant près de trente mètres sur dix-huit, elle est composée de deux nefs, séparées par une file de six colonnes aux chapiteaux à crochets supportant les deux voûtes en berceau juxtaposées à la charpente en chêne.
Le décor peint est l'œuvre de Félix Duban qui l'a restauré de 1861 à 1866, mais s'inspire de la polychromie en usage au xiiie siècle. C'est à lui que l'on doit les quelques 6 720 fleurs de lys peintes au lambris. Le pignon percé de grandes fenêtres, la cheminée ainsi que l'escalier néo-gothique sont également de Félix Duban (seule la petite fenêtre en ogive du pignon ouest est d'origine, les grandes fenêtres à meneau, elles, sont du xve siècle)11. Les vitraux aux emblèmes de Louis XII et Anne de Bretagne sont l'œuvre du peintre-verrier Paul-Charles Nicod, tandis que le parement en terre cuite polychrome est dû au céramiste Jules Loebnitz11.
Le musée lapidaire, accolé à la salle des États, dans les anciennes cuisines de François Ier, rassemble les sculptures des xvie et xviie siècles des différentes ailes du château (gargouilles en pierre, salamandres en plâtre réalisées sous la direction de Félix Duban pour remplacer les insignes royaux détruits à la Révolution, fronton en pierre et plâtre de l'aile Gaston d'Orléans réalisé par le sculpteur Simon Guillain et restauré par Alfred Jean Halou), la tête du Buste de Gaston d'Orléans en Hercule en plâtre, réalisée par Alfred Jean Halou vers 1915, le produit de fouilles du Loir-et-Cher, des objets provenant du promontoire du château à l'époque médiévale, un ensemble daté de la période carolingienne, ainsi que les moulages et les études en plâtre réalisés par Félix Duban.
La tour circulaire du Foix, située légèrement en retrait, près de l'aile Gaston d'Orléans, est un vestige des fortifications féodales du xiiie siècle. Plus caractéristique d'une forteresse médiévale, elle offre un panorama sur la ville de Blois, la Loire et l'église Saint-Nicolas. Cette tour défendait au Moyen Âge l'angle sud-ouest du château ainsi que la porte du Foix, située au pied de l'éperon rocheux. Perdant son rôle défensif au xvie siècle, Gaston d'Orléans fit aménager à son sommet un observatoire astronomique qui se présente sous la forme d'un petit pavillon en briques rouges et pierres12, accessible par une tourelle d'escalier garnie de bardeaux de bois11, elle aussi édifiée au xviie siècle. S'élevant sur quatre niveaux, dont trois voûtés, éclairés par des meurtrières en étrier, son niveau inférieur aujourd'hui situé en sous-sol formait autrefois le rez-de-chaussée avant le remblaiement de la terrasse au xviie siècle.
On pénètre dans le château par l'aile Louis XII, remarquable par son appareil de briques rouges chaînées de pierres blanches, construction courante dans les édifices de style franco-flamand. L'entrée est surmontée par la statue équestre de Louis XII (copie réalisée par le sculpteur Charles Émile Seurre auxixe siècle à partir d'un original perdu) présentée plus haut. Cette aile, construite entre 1498 et 1503, est de style gothique flamboyant comme peuvent l'attester les moulurations, les trilobes, les pinacles des lucarnes, les culots sculptés encadrant les baies. Certains éléments, comme des candélabres sur les piliers ou des coquilles sous la corniche de l'escalier, sont toutefois déjà de style Renaissance. La haute toiture en ardoise percée de lucarnes, au comble habitable, est aussi caractéristique du gothique tardif.
Le château de Louis XII est souvent comparé au château du Verger, où Colin Biart aurait également travaillé.
Un couloir dessert les différentes pièces, afin d'éviter de devoir parcourir toutes les pièces en enfilade pour traverser l'aile, ce qui est une nouveauté par rapport à l'agencement du château médiéval13.
L'aile contient depuis 1869 le musée des Beaux-Arts de la ville de Blois. Les huit salles de la galerie présentent un choix de peintures et de sculptures allant du xvie au xixe siècle. La galerie regroupe un ensemble de tapisseries françaises et flamandes des xvie et xviie siècles. Les cheminées ont été refaites à l'emblématique de Louis XII et de sa femme, d'après le célèbre livre d'heures de la reine ; destinées au comte de Chambord, elles sont l'œuvre de Louis Delcros. Le cabinet des portraits contient des tableaux des xvie et xviie siècles provenant des châteaux de Saint-Germain-Beaupré et de Beauregard : Madame de Noailles, le duc de Chevreuse, la Grande Mademoiselle, la duchesse de Beaufort, Anne d'Autriche ou encore Marie de Médicis d'après Rubens y sont visibles. Dans une salle des xviie et xviiie siècles, est conservée une série de cinquante médaillons en terre cuite de Jean-Baptiste Nini14.
La tour des Champs, visible côté cour, accolée à l'aile Louis XII, flanque le pignon près de la Salle des États. Également de style gothique flamboyant, construite en brique et pierre, elle présente sa haute toiture d'ardoise aux lucarnes décorées d'acrotères, entourée d'une corniche finement sculptée. On peut y voir plusieurs sculptures dont le porc-épic de Louis XII en bas-relief.
Les restaurateurs auraient dissimulé, avec humour, au niveau d'une fenêtre du premier étage, un angelot en cul-de-lampe doté de la chevelure, du nez et du sourire de l'ancien maire de Blois, Jack Lang15.
La chapelle Saint-Calais est située au bout de l'aile Louis XII, dans la cour intérieure du château. Il ne subsiste aujourd'hui de cet oratoire privé du roi (construit à partir de 1498 et consacré en 1508 par Antoine Dufour, évêque de Marseille et confesseur de la reine) que le chœur gothique aux voûtes à lierneset tiercerons, la nef ayant été détruite par Mansart lors des travaux de l'aile Gaston d'Orléans. Des vitraux modernes de Max Ingrand, datant de 1957, évoquent plusieurs figures de l'histoire. La façade fut créée par Félix Duban et Jules de La Morandière en 1870.
La galerie Charles d'Orléans, collée à la chapelle Saint-Calais, était autrefois deux fois plus longue, mais fut, comme la chapelle, détruite en partie au xviie siècle. Construite au milieu du xve siècle, il s'agit du premier édifice dans lequel la pierre et la brique sont employés simultanément16. La galerie est portée par des arcades en anse de panier très surbaissées. Des colonnes aux fûts losangés, timbrés de la fleur de lys et de l’hermine royales, alternent avec des piliers dont le dessin superpose cercle et carré.
Dans l'aile François Ier, de style Renaissance, l'architecture et l'ornementation sont marquées par l'influence italienne. Même si seulement douze ans séparent la construction de l'aile François Ier de celle de l'aile Louis XII, l'inspiration italienne a non seulement influencé les motifs décoratifs, mais aussi l'agencement et la forme complète de l'édifice.
L'élément central de cette aile est l'escalier monumental, de type vis hors-œuvre, octogonal, dont trois côtés sont encastrés dans le bâtiment lui-même. L'escalier, « fouillé comme un ivoire de Chine » selon Balzac, couvert de fines sculptures Renaissance, d'ornements italianisants (statues, balustres, candélabres) et d'emblèmes royaux (salamandres, couronnes, « F » pour François Ier, « C » pour Claude de France), s'ouvre entre les contreforts par de larges baies sur la cour du château. Sa voûte dallée, de forme hélicoïdale, soutenue par des contreforts rectangulaires extérieurs, en font un symbole récurrent de l'architecture française à la Renaissance et annoncent les innovations de l'époque sur l'architecture des escaliers, qui deviennent, plus qu'un élément fonctionnel, un ajout esthétique majeur.
Au revers de l'aile, accessible depuis la galerie de la Reine, se trouve la façade des Loges, construite à sept mètres en avant de l'ancienne courtine, caractérisée par une suite de niches non-communicantes. Ces loges, bien qu'inspirées par les façades de Bramante17de la cour Saint-Damase au Vatican (alternance rythmique bien qu'inconstante entre les travées de baies et les trumeaux pleins), montrent dans leur construction quelques gallicismes (arcs en anse de panier, présence d'échauguettes, ordonnance irrégulière des travées, ouvrages en surplomb etc.)18. Sa décoration présente entre autres des bas-reliefs sur les allèges des échauguettes représentant les douze travaux d'Hercule et d'autres scènes représentant le héros grec (Hercule et le centaure, Hercule et l'hydre de Lerne, Hercule et le taureau de Crète, Hercule et Antée, Hercule et Cacus notamment). Cette façade donnait autrefois sur les jardins créés par Louis XII.
Côté cour, la façade est ornée de fenêtres à meneaux alternés de pilastres aux chapiteaux italianisants, qui croisent les moulures entre les étages. La corniche au sommet de cette façade présente, superposés, une série de motifs de la première Renaissance. Elle court le long de la façade et contourne l'escalier monumental. La haute toiture et la présence de gargouilles le long de la façade montre néanmoins un héritage du style gothique qui n'a pas encore été complètement abandonné par les architectes.
Malgré son apparente homogénéité, l'aile François Ier englobe la salle des États, à gauche de la façade des Loges.
Les appartements royaux situés dans cette aile ont été restaurés. Ils avaient été reconstitués par Félix Duban dans l'esprit romantique de son époque. En effet, Gaston d'Orléans détruisit un quart de l'aile François Ier, dont les appartements privés de Francois Ier. Félix Duban s'inspira du principe selon lequel les appartements publics donnaient sur la cour du château et les appartements privés sur les jardins aujourd'hui disparus.
Le premier étage est l'étage des appartements de la reine.
Le carrelage de la galerie de la Reine, créé par Félix Duban en terre cuite vernissée sur un modèle du xve siècle, a été restauré à la fin du xxe siècle. Il se présente sous la forme d'un réseau de formes géométriques bleues, blanches et jaunes. On peut y voir une exposition d'instruments anciens parmi lesquels :
La galerie est également ornée de bustes de rois de France, dont :
On peut aussi observer un buste anonyme en plâtre du xixe siècle représentant Pierre de Ronsard, orné d'un épitaphe en marbre noir datant de 1607. La galerie conserve également plusieurs tableaux, dont une huile sur cuivre qui serait un portrait présumé de la princesse de Conti, vers 1610, et une huile sur toile de C. Martin, Marie de Médicis et le dauphin, 1603. En outre, la galerie abrite un ensemble de monnaies anciennes à l'effigie de Louis XII, François Ier, Henri II, Charles IX, Henri III et Henri IV.
On trouve au premier étage le cabinet de Marie de Médicis ou studiolo, dans lequel des panneaux de bois dissimulent quatre placards à mécanisme secret, ce qui lui a donné le nom de chambre des secrets. Les panneaux de bois sont d'origine mais la cheminée ainsi que le plafond ont été recréés par Félix Duban. Les 237 panneaux sculptés de candélabres à l'italienne datent des années 1520. Les placards n'étaient pas destinés à dissimuler des poisons comme certains auteurs romantiques le prétendent, mais servaient à exposer des œuvres d'art et des livres précieux. Le plafond est orné de fleurs de lys et, en son centre, d'un ouvrage carré où figurent le H et les deux C entrelacés de Henri II et Catherine de Médicis. Un escalier permet d'accéder au cabinet neuf, à l'étage supérieur.
La chambre de la Reine, autrefois galerie des appartements de François Ier, devint la chambre royale de Catherine de Médicis qui y mourut le 5 janvier 1589. Le monogramme de Henri II et de Catherine de Médicis composé d'un H et de deux C entrelacés est omniprésent dans cette pièce, notamment sur la cheminée, Félix Duban l'ayant restauré en 1845 d'après une tenture de cuir doré et peint. La pièce est richement meublée, avec :
La salle des capitaines des gardes de la reine, formée par la réunion de deux pièces, est ornée de deux cheminées au décor Renaissance, sur lesquelles sont visibles la salamandre de François Ier et l'hermine de Claude de France. L'une d'elles est ornée de niches dorées. On peut y observer un buste de François Ier en plâtre, réalisé par Jean-Baptiste Halou, datant de1850, une armoire en bois sculptée, un tableau d'Isidore Patrois François Ier confère au Rosso les titres et bénéfices de l'abbaye de Saint-Martin, et une sculpture moderne de Goudji,Salamandre, nutrisco et extinguo en argent, serpentine, ébène teintée et or, donné par l'artiste en 2007.
La salle des gardes fut construite de part et d'autre de la courtine médiévale de l'édifice. Les murs furent peints par Vitet entre 1845 et 1847, celui-ci s'inspirant des enluminures de la Renaissance. Elle est actuellement consacrée à l'histoire de l'armement et de son évolution du xve au xviie siècle. Elle présente ainsi une importante collection d'armes anciennes, parmi lesquelles :
La salle est également meublée d'un coffre espagnol du xixe siècle en bois de chêne sculpté orné de scènes de batailles et de sièges, et d'un autre coffre de bois sculpté aux ornements géométriques.
Les murs sont décorés de plusieurs tableaux dont:
La salle des gardes conserve également une collection de bronzes, dont:
L'oratoire, lambrissé, s'inspire de celui de la bibliothèque du Connétable de Montmorency au château d'Écouen vers 1550. Les vitraux datent du xixe siècle.
Le deuxième étage abrite les appartements du roi, dans lesquels figure le cabinet neuf (cabinet de travail de Henri III), reconstitué par Félix Duban d'après un fragment représentant une sirène. Le mur est orné d'une tapisserie représentant Pâris, le prince de Troie. Sur le balcon subsistent les boiseries peintes d'un cabinet du xviie siècle.
La galerie Duban présente des dessins, gravures et objets évoquant l'œuvre de l'architecte, notamment au château de Blois.
La salle des Guises abrite une collection de tableaux présentant les principaux personnages et les événements tragiques liés aux guerres de religion. De nombreux peintres historicistes du xixe siècle ont été inspirés par l'assassinat du duc de Guise. On trouve dans cette salle plusieurs tableaux dont certains sont devenus célèbres :
La salle du conseil à la cheminée monumentale ornée d'une salamandre dorée, réunit de riches meubles réalisés au xixe siècle dans le style Renaissance, rappelant le luxe princier duxvie siècle :
La salle du conseil est également ornée de plusieurs statues, dont :
La salle du conseil est également décorée de plusieurs tableaux, dont Un page, huile sur toile de Ferdinand Roybet.
La salle du roi est richement meublée. Elle possède notamment :
Sa cheminée monumentale est l'une des plus grandes et des plus imposantes du château. Peinte et dorée à l'effigie de François Ier (salamandre et fleurs de lys) et de Claude de France (hermine), et également décorée d'un mélange d'éléments de style italien comme des putti (petits angelots), des guirlandes de fleurs et de fruits, des rinceaux, candélabres et festons, et d'autres de style médiéval, comme des dragons. Néanmoins, cette décoration chargée n'est pas le travail exclusif de Félix Duban. De récentes restaurations ont révélé des traces de polychromie datant des années 1515-1520, laissant croire que Duban n'a fait que raviver des couleurs déjà existantes.
La galerie du roi présente une belle collection de faïences néo-Renaissance des xixe et xxe siècle, dont de nombreuses œuvre d'Ulysse Besnard (1826-1899) parmi lesquelles :
On peut également y voir un tableau d'Ulysse Besnard : Hallebardier devant un château-fort, huile sur toile de 1889.
La chambre du roi est celle dans laquelle la légende veut que le duc de Guise soit mort, se jetant au pied du lit du roi après avoir été frappé par huit spadassins. Pour évoquer le roi, Duban a volontairement enrichi d'or le décor de la salle et a serti l'alcôve royale de fleurs de lys. Il est meublé d'un lit monumental d'Italie du xvie siècle, remanié au xixe siècle, en bois sculpté, peint et doré, ainsi que d'une armoire à deux corps française de la fin du xvie siècle, en bois de noyer.
La tour Château-Renault se trouve dans la continuité de l'aile François Ier, qu'elle domine de son chemin de ronde et de sa haute toiture. Côté jardin, elle poursuit la façade des loges par des baies plus petites et un décor similaire (panneaux sculptés, pilastres). Ouverte au public par beau temps depuis les restaurations de 2003, elle dévoile un panorama sur les anciens jardins royaux où subsistent le pavillon Anne de Bretagne et l'orangerie.
La réalisation de l'aile Gaston d'Orléans a été confiée à François Mansart entre 1635 et 1638, date à laquelle le manque de subsides contraint à l'arrêt des travaux. Elle est de style classique. Cette aile occupe le fond de la cour, face à l'aile Louis XII, et remplace la « perche aux Bretons », le pavillon de Marie de Médicis et le logis de Charles IX. L'avant-corps central comporte trois travées où l'on peut distinguer la superposition des ordres dorique, ionique et corinthien. Le fronton central est notamment décoré de deux sculptures représentant à gauche Minerve et à droite Mars. Son aspect inachevé a d'ailleurs provoqué quelques réactions mémorables : si Félibien vers 1680 ne faisait que regretter l'inachèvement de l'édifice, Gustave Flaubert s'emporte en 1847 contre« un corps de logis au goût sobre qui est le goût pauvre »19.
François Mansart y a construit une cage d'escalier d'honneur surmontée d'une double-coupole emboîtée, ornée de sculptures allégoriques attribuées à Simon Guillain et Michel Anguier, qui sera l'une des nouveautés apportées par l'édifice, tout comme la charpente à comble brisé, qui fera école durant les xviie et xviiie siècles. Un portique concave vient adoucir l'avant-corps central, avec ses colonnes cannelées (dont certaines néanmoins resteront inachevées après l'abandon des travaux).
L'aile abrite une salle d'histoire du château et des salles destinées à des expositions temporaires et à des congrès. Elle a aussi abrité entre 1903 et 1914 le muséum d'Histoire naturelle de Blois avant qu'il soit déplacé dans l'ancien palais de l'Évêché où il sera inauguré en 1922. De retour au château après les bombardements de la deuxième guerre mondiale, il restera dans les combles de l'aile Gaston d'Orléans jusqu'en 1984, date à laquelle les collections restaurées sont transférées aux Jacobins où le musée rouvre ses portes.