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château de la loire

  • Château de Loches

    Château de Loches

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    Administration
    Pays France
    Région Centre
    Département Indre-et-Loire
    Arrondissement Loches
    Canton Loches
    Code Insee abr. 37132
    Code postal 37600
    Maire
    Mandat en cours
    Jean-Jacques Descamps
    2008-2014
    Intercommunalité Loches Développement
    Démographie
    Population 6 375 hab. (2006)
    Densité 236 hab./km²
    Géographie
    Coordonnées 47° 07′ 45″ Nord
    0° 59′ 46″ Est
    Altitudes mini. 64 m — maxi. 147 m
    Superficie 27,06 km²

    Loches est une commune française, située dans le département d'Indre-et-Loire et la région Centre.

    Chef-lieu d'arrondissement et sous-préfecture d'Indre et Loire1, cette petite ville de Touraine sur l'Indre forme une agglomération de dix mille habitants avec les communes de Beaulieu-lès-LochesFerrière-sur-Beaulieu et Perrusson.

    Ses habitants sont appelés Lochois et Lochoises.

    Sommaire

    []

    Géographie [modifier]

    La ville s'étend au pied du château de Loches, ancienne place-forte puis résidence royale sur un promontoire naturel en rive droite de l'Indre. La vieille ville avec ses nombreuses maisons anciennes construites entre 1450 et 1550 s'accole à l'ouest du château. La ville moderne s'étend encore plus au nord et à l'ouest.

    Si Perrusson est au sud en amont de Loches, Beaulieu-lès-Loches et Ferrière-sur-Beaulieu sont sur l'autre rive de l'Indre. La forêt domaniale de Loches qui s'étend sur 3622 ha est également sur cette rive gauche, en aval entre Indre et Indrois. Les futaies aménagées depuis moins de deux-cent ans privilégient chênes, hêtres, charmes et pins sylvestres.

    Histoire [modifier]

    Loches est un petit bourg relais de la vallée de l'Indre sur le vieux chemin marchand d'Amboise à Poitiers qui a longtemps concurrencé la voie commerciale d'Aquitaine partant de Tours ou de Langeais. Très tôt, ce relais semble avoir été fortifié. Un important chemin saint Jacques emprunte cette voie commerciale au douzième siècle. Loches devient une petite ville médiévale surmontée du plus ancien donjon d'Europe construit vers l'an mil par Foulques III Nerra.

    Le déclin de cette route du Sud révèle la voie de passage la plus antique qui emprunte simplement, par l'eau et la terre, la vallée de l'Indre.

    Antiquité [modifier]

    La bourgade primitive de Loches est citée par Grégoire de Tours sous le nom de Lucca ou vicus Loccae. Le site est déjà occupé par les Romains qui l'ont placé à la frontière de la province d'Aquitaine. Quelques traces de cette époque subsistent: on a retrouvé au lieu dit Cornillé (Corniliacus ou villa de Cornelius) des pièces d'or de l'époque romaine; l'aqueduc romain de Contray, dont des piliers sont encore debout, témoignent d'une exploitation agricole antique; enfin le bénitier de la Collégiale saint Ours provient d'une colonne gallo-romaine dédiée aux dieux de l'Olympe.

    La christianisation est marqué par l'établissement au cinquième siècle, d'une église dédiée à sainte Marie-Madeleine, par Saint Eustache, évêque de Tours. En 491, Ursus de Cahors connu sous le nom de Saint Ours, implante une monastère dans la partie nord de l'actuelle cité médiévale et construisit un moulin sur l'Indre pour les moines. À sa mort en 508, Senoch lui succède à la tête du monastère, il a donné son nom à un village voisin: Saint-Senoch.

    Période médiévale [modifier]

    En 742, les maires du palais, Carloman (fils de Charles Martel) et Pépin le Bref qui devient roi des Francs de 751 à 768 livrent bataille contre Hunald, duc des Gascons et des Aquitains et s'emparent de Loches. En 840, Charles le Chauve nomme Alalande, une de ses lieutenants, gouverneur de Loches. Sa petite-fille Roscille se marie avec Foulque Ier d'Anjou, apportant notamment Loches en dot au comté d'Anjou (887).

    Maison d'Anjou [modifier]

    Au xe siècle, les querelles incessantes qui opposent les comtes de Blois aux comtes d'Anjou, sont à l'origine de l'essor du château de Loches qui joue désormais un rôle prépondérant dans cette lutte de pouvoir. L'angevin Geoffroi Grisegonelle s'établit à Loches et fait construire une église. Son fils Foulques Nerra fait construire l'énorme donjon quadrangulaire toujours visible de nos jours. Ce donjon faisait partie d'un dispositif militaire angevin de fortifications encerclant la ville de Tours, objet de ses convoitises. C'est son fils, Geoffroi II Martel, qui mène à terme la construction de cet imposant édifice.

    En 1195, après la mort d'Henri II Plantagenêt, seigneur d'Anjou et roi d'Angleterre et profitant que Richard Cœur de Lion soit retenu prisonnier en Autriche depuis son retour des Croisades,Philippe Auguste intrigue avec Jean sans Terre, le frère de Richard Cœur de Lion et se fait donner Loches. Dès qu'il est libéré, l'impétueux Cœur de Lion accourt et reprend le château de Loches. Dix ans après, en 1205, Philippe Auguste prend sa revanche. Le siège dure un an. Loches est désormais une place-forte royale qui peut servir de prison et les rois capétienss'efforcent de la rendre inexpugnable.

    Vue aérienne sud-ouest

    Loches à la royauté française [modifier]

    En 1249, la seigneurie de Loches passe définitivement au Domaine royal français après que Saint Louis l'achète avec celle deChâtillon-sur-Indre pour 600 livres. Jusqu'à la fin de l'ancien régime, les rois de France ont désigné de lieutenants du roi, gouverneurs de la place forte de Loches, et notamment la dynastie des Baraudin, qui se sont succédé tout au long du xviiie siècle.

    Fin mai 1429, après sa victoire à Orléans, Jeanne d'Arc vient rencontrer Charles VII pour le convaincre de se faire couronner « Noble Dauphin, ne tenez pas davantage tous ces conseils, si nombreux et si longs, venez donc au plus vite à Reims prendre la couronne à laquelle vous avez droit 2

    Au xve siècleAgnès Sorel, favorite de Charles VII, vient habiter Loches. Elle abandonne la cour de Chinon, où le Dauphin (futurLouis XI) lui a créé bien des difficultés. En effet, ce dernier ne supporte pas la relation d’Agnès avec son père le roi Charles VII. Il estime que sa mère est bafouée et a de plus en plus de mal à l'accepter. Un jour il laisse éclater sa rancœur et poursuit, l’épée à la main, l’infortunée Agnès dans les pièces de la maison royale. Agnès Sorel se réfugie à Loches et Charles VII, courroucé par tant d’impertinence, chasse son fils de la Cour et l’envoie gouverner le Dauphiné.

    Après avoir servi de résidence royale, le château de Loches devient prison d'État. Le clergé séculier, du diocèse de Tours, fonde à Loches un collège en 1576. Vers 1640, ce collège est repris par les Barnabites.

    Période moderne [modifier]

    La ville de Loches connaît son âge d'or pendant la Renaissance, la Chancellerie finie en 1551 et l'hôtel de Ville bâti par les bourgeois de la ville avec l'accord de François Ier) en témoignent. À cette époque Loches est « égale en dignité à Tours et à Chinon »3

    A la veille de la Révolution, Loches est en déclin, en partie à cause du Pont royal de Tours qui a détourné le trafic vers Tours au détriment de Loches, et la population chute en deçà de 4000 habitants. En 1789, la prison royale de Loches perd son importance et on ne compte plus que trois prisonniers. Le mouvement révolutionnaire est suivi par la bourgeoisie et le clergé locaux, le chanoine Pothier faisant brûler, en 1791, la sinistre cage de La Balue, l'année suivante la commune élit son premier maire, le citoyen Picard-Ouvrard. Sous la Convention, la prison lochoise, considérée comme la plus sûre du département d'Indre-et-Loire, connaît un regain d'activité, on doit réquisitionner le Logis royal et les maisons des chanoines, en plus des cachots du donjon, pour loger tous les détenus.

    Chinon et Loches sont sous le Consulat choisies sous-préfectures du département d'Indre-et-Loire, préservant ainsi une petite autonomie administrative et culturelle face à la ville de Tours hégémonique. Le Lochois est un pays caractérisé par une forte paysannerie, fière de ses traditions de Touraine qui furent parmi les mieux et les plus longtemps préservées. Loches est d'abord une ville de marché, notamment chaque premier mercredi du mois quand affluent autour de la place du Marché au Blé les foules des contrées rurales environnantes. On vend suivant les saisons bétail et grains, légumes et fruits, mais aussi gibier, cèpes et giroles de la forêt.

    Le textile, sous forme de filature de laine, linges et broderies de Touraine cède la place à des activités de constructions mécaniques et de services agricoles ou forestières, en particulier minoteries, scieries, commerce de grains et de vins, articles de chasse.

    Loches se retrouve en pointe avancée de la zone sud pendant la première occupation allemande entre juin 1940 et juillet 1942. Capitale régionale de l'éphémère ligne de démarcation, saisie par une frénésie d'échanges, la petite ville voit sa population dépasser momentanément dix mille habitants avant de retrouver, après un plus lente décrue, le calme d'avant-guerre et ses cinq mille habitants.

    Recensée comme Ville d'Art et d'HistoireVille fleurie et parmi les Plus beaux détours de France (label créé pour le maire de Loches), elle est aujourd'hui très populaire chez les Britanniques qui s'installent nombreux dans cette partie de la Touraine, renouant par là avec leurs ancêtres Plantagenêt.

    Héraldique [modifier]

    Blason de Loches

    Les armes de Loches se blasonnent ainsi :

    De sinople à six loches d'argent posées en fasce ordonnées 3-2-1, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or4.

    Blason modèle fr Armes parlantes.svg Armes parlantes.

    Le blason de la ville n'apparaît qu'au xve siècle et les loches (poissons) qui y figurent ne sont qu'un "jeu de mot" pour faire référence au nom de la ville (ce n'est pas parce qu'il y a des poissons sur le blason que la ville s'appelle Loches mais c'est parce que la ville s'appelle Loches qu'on a mis des poissons sur le blason).

    Économie [modifier]

    L'économie de la ville est fortement tournée vers le tourisme, cela se voit notamment par la construction de la résidence Pierre & Vacances des Cordeliers, et les grands travaux dans le centre ville menés par la municipalité, dont le principal objectif est de développer le tourisme, malgré la position de retrait de la ville par rapport à la vallée de la Loire. La zone industrielle de Vauzelles concentre quelques industries, travaillant pour la plupart dans l'électronique de puissance et la mécanique de précision. Dans le passé, la principale industrie était la culture en cave des champignons de Paris, qui employait 600 personnes à son apogée. Ces différentes entreprises se sont délocalisées en 1994. La communauté de commune s'efforce d'attirer des entreprises à Loches, quelques-unes sont venues s'installer au lieu dit Corbery dans l'ancienne conserverie à champignons.

    Loches, plus grande ville du Sud-Est du département d'Indre-et-Loire est un pôle attracteur qui possède le seul hypermarché et le seul lycée du sud Touraine.

    Administration [modifier]

    Liste des maires
    Période Identité Parti
    1983-1989 M Jean-Paul Diacre
    1989-1995 Mme Christiane Mora PS
    1995-2014 M. Jean-Jacques Descamps UMP
    Données antérieures à venir.

    Transports et voies de communications [modifier]

    Réseau routier [modifier]

    Loches est desservie par la RN 143 qui relie à Tours à Chateauroux.

    Desserte ferroviaire [modifier]

    La gare de Loches est le terminus d'une ligne TER Centre non électrifiée reliant la ville à Tours. Une liaison routière SNCF entre cette dernière et Chateauroux dessert également Loches.

    Personnages célèbres [modifier]

    Tombeau d'Agnès Sorel à Loches

    Monuments et lieux touristiques [modifier]

    • Le Donjon : Donjon roman, remarquable par ses dimensions (36 mètres de hauteur) et par son excellent état de conservation, il est le dernier des donjons érigés par Foulques Nerra, Comte d’Anjou, autour de l’an Mil (1013-1035). Parfait exemple de l’architecture militaire réalisée en Occident, la forteresse, du xie siècle, est transformée en prison royale au xve sièclepar Louis XI qui y avait résidé entre sa 3e et sa 10e année5. Elle abrite les cachots de Philippe de Commynes (reconstitution de la cage de bois bardée de fer), du Cardinal Balue et du Duc de Milan Ludovic Sforza, qui exécuta des peintures murales pendant sa détention. En 1801, Bonaparte transforme la prison royale en prison départementale. En 1926, le donjon a enfin cessé d'être une prison. Le donjon est flanqué d'une autre tour nommée Tour Louis XI, édifiée pendant la Renaissance avec une vocation purement militaire, elle était conçue pour permettre le tir au canon du haut de sa terrasse.
    Coordonnées : 47°07′37″N 0°59′54″E
    • Un jardin médiéval, situé à leurs pieds, de forme rectangulaire et centré par un bassin, est planté dans des carrés bordés de claies de chataigners, de plantes médicinales, aromatiques et potagères. Les murs accueillent les arbres fruitiers palissés et des bordures fleuries.6
    Logis Royal
    • Le Logis Royal : Bâti sur la pointe de l’éperon rocheux dominant la vallée de l’Indre, le Logis royal est l’une des résidences favorites des Valois pendantla Guerre de Cent AnsCharles VII érige un premier corps de logis inspiré de l’architecture militaire, à la fin du xive siècle. Ses successeurs le prolongent d’un deuxième bâtiment dont la façade reçoit un décor de style gothique flamboyant. Trois femmes illustres ont marqué l’histoire du Logis Royal : Jeanne d’ArcAgnès Sorel, favorite de Charles VII et Anne de Bretagne.
    • La Porte Royale : Seule issue permettant l’accès à la Citadelle. Cette porte date des xiie et xiiie siècles et a été complétée au xve siècle par un corps de bâtiment central et une terrasse à canons. De la Porte Royale, on peut entrer dans la Cité Royale pour la visite du Donjon, du Logis Royal, de la Collégiale Saint-Ours et de la Maison Lansyer, ou bien faire le tour des remparts par le boulevard Philippe Auguste. On peut accéder au sommet de la Porte Royale par le jardin de la Maison Lansyer, d’où la vue sur la ville est imprenable.
    Collégiale St-Ours
    • La Collégiale St-Ours : Splendeur romane et gothique édifiée aux xie et xiie siècles, dont le style mixte est dû à une longue construction sur deux périodes différentes. Son architecture est marquée par son portail polychrome sculpté de personnages et d’animaux tirés du bestiaire du Moyen Âge et par les deux pyramides à huit faces appelées « dubes », élevées vers 1165. Elle renferme, depuis avril 2005, le tombeau de marbre d'Agnès Sorel. C'est selon Viollet-le-Duc "un édifice d'une étrange et sauvage beauté, unique au monde" Paroles de la nièce de Talleyrand : "J'ai déjeuné à Loches, où j'ai tout visité en détail : le tombeau d'Agnès Sorel, l'oratoire d'Anne de Bretagne, une église curieuse, la prison de Ludovico Sforza; j'ai admiré le panorama, qui, du haut des tours, se déploie avec magnificence." 7

     

    • La Maison Lansyer : Ancien domicile du peintre Emmanuel Lansyer qui expose des objets lui ayant appartenu et d'autres objets relatifs à l'histoire de Loches.
    • La Chancellerie (bâtiment Renaissance ouvert au public qui abrite une exposition sur l'histoire de la ville de Loches, Ville d'Art et d'Histoire et des expositions temporaires) et La Maison du Centaure (habitation voisine dont la façade est ornée d'un relief représentant Hercule et un Centaure)
    Tour Saint-Antoine
    • La Tour St-Antoine : Ancien clocher d’une église, elle fait aussi office de beffroi de la ville. Elle culmine à 52 mètres et offre une bonne vue des environs de Loches. Construite entre 1529 et 1575, elle est le seul beffroi Renaissance de Touraine. Elle n'est ouverte au public qu'à l'occasion des Journées du Patrimoine
    • La Porte des Cordeliers : Ouverte au xve siècle dans la troisième ceinture de remparts de la ville, la Porte des Cordeliers était munie de deux ponts-levis franchissant le bief de l'Indre. Elle laissait entrer les voyageurs venus par la route d’Espagne. Son nom lui vient de la proximité du couvent des Cordeliers (Franciscains).
    • Carrière de Vignemont : Ancienne carrière d'extraction des pierres de tuffeau ouverte à la visite. Présentation et explication des méthodes d'extraction des pierres et de culture des champignons de Paris, de défenses de la région qui venaient se réfugier dans ce labyrinthe en cas de problèmes.

    Jumelages [modifier]

    Démographie [modifier]

    Évolution démographique
    (Source : INSEE8)
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4 800 4 342 4 304 4 558 4 774 4 753 4 581 5 058 5 191
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5 156 5 267 5 154 4 964 5 085 5 096 5 141 5 132 5 182
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5 161 5 115 5 346 4 652 4 754 4 761 4 944 5 515 5 525
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
    5 902 6 359 6 738 6 772 6 544 6 328 6 3759

    Nombre retenu à partir de 1962population sans doubles comptes

     

    Divers [modifier]

    Deux toiles, attribués au peintre Le Caravage ont été retrouvées dans l'église Saint-Antoine. Il s'agit du Pèlerinage de Notre Seigneur à Emmaüs et du Saint Thomas mettant son doigt en la plaie du Christ. Cette attribution faite par José Frèches, éminent connaisseur de l'art chinois, n'a pas fait l'unanimité10.

    Fin octobre 2006, a éclaté une polémique suite au projet du maire Jean-Jacques Decamps d'installer de 50 à 100 caméras de vidéo-surveillance dans la ville pour un coût total de100 000 €11, ce qui a déclenché les protestations de la minorité socialiste, et la constitution d'un collectif 12, opposé au projet qui a organisé une pétition contre cette mesure sécuritaire.

    Le 2 décembre 2006, le bâtiment abritant la bibliothèque municipale et l'espace public numérique est rebaptisé Médiathèque Jacques Lanzmann.

    La commune de Loches est citée en exemple par Paul Vidal de la Blache dans l'introduction de son ouvrage "Tableau de la Géographie de la France" (1903). Il y explique que le Château des Valois, situé à Loches, a été construit sur des substructions romaines, elles-même probablement bâties sur des anciennes grottes.

    Voir aussi [modifier]

    Notes et références [modifier]

    1. http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_l_interieur/les_prefectures/votre_prefecture/037 [archive]
    2. Lucien Fabre, Jeanne d'Arc
    3. B, Chevalier, professeur à l'université de Tours, Loches au xvie siècle
    4. Le blason de la commune sur Gaso [archive]. Consultation : mars 2009.
    5. Paul Murray Kendall, Louis XI, Fayard, 1974
    6. jardins médiévaux, Mic Chamblas-Ploton, la maison rustique, flammarion,ISBN 2-7066-1749-7
    7. duchesse de Dino, de Valençay, le 15 juillet 1837, "Chronique de 1831 à 1862" - Plon, 1909, p. 165
    8. Loches sur le site de l'Insee [archive]
    9. Données démographiques sur le site de l'INSEE [archive]
    10. article sur le site de Tribune de l'art sur les toiles attribuées au Caravage [archive]
    11. projet du maire d'installation d'un système de vidéosurveillance [archive]
    12. Loches Story [archive]

    Liens externes [modifier]

    Commons-logo.svg

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres surLoches.

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Loches

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  • Château de Sully-sur-Loire

    Château de Sully-sur-Loire


    Vue générale de l'édifice

    Présentation
    Période ou style Renaissance
    Type Château-fort
    Architecte Raymond du TempleGuy de la Trémouille
    Début construction xive siècle
    Fin construction xviiie siècle
    Propriétaire initial Philippe Auguste
    Propriétaire actuel Conseil général du Loiret
    Destination actuelle Visites
    Classement Monument historique
    (1928, 1944), patrimoine mondial de l'UNESCO (2000)
    Site internet Consulter
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    47° 46′ 04″ Nord
    2° 22′ 31″ Est
    Wikimapia
    Pays France France
    Région historique Val de Loire
    Département français Loiret
    Région française Centre
    Commune Sully-sur-Loire

    Géolocalisation sur la carte : France

    Château de Sully-sur-Loire

    Le Château de Sully-sur-Loire est un château français situé au bord de la Loire, dans la commune de Sully-sur-Loire, le département du Loiret et la région Centre.

    Sommaire

    []

    Géographie [modifier]

    Le château est situé dans le centre de Sully-sur-Loire, sur la rive gauche de la Loire, à proximité du pont, à l'angle du chemin de la Salle verte, de l'avenue de Béthune et de la promenade des douves. L'eau qui l'entoure est issue de l'étang de Marcon.

    Le château est desservi par les lignes 3 7 12 du réseau Ulys.

    Historique [modifier]

    Le château vu de son parc

    Le château est mentionné dès 1102, il contrôlait un pont sur la Loire qui disparut dès lexive siècle. Il n'a appartenu au cours des siècle qu'à trois familles : les premiers seigneurs de Sully, la famille de la Trémouille, et la famille de Béthune1.

    En 1218Philippe Auguste fit bâtir une tour maîtresse.

    En 1396Guy de la Trémouille lance la construction du château actuel, Raymond du Temple(architecte du roi et du duc d'Orléans) en dresse les plans.

    En 1524, un bâtiment est ajouté au sud-est de l'édifice.

    Il est acquis en 1602 par Maximilien de Béthune, le grand Sully, premier duc du nom. Entre1602 et 1607, ce dernier transforme le château à son usage, édifiant également un parc.

    Le jeune Louis XIV se réfugie au château en mars 1652 lors de la Fronde des princes.

    En 1715, le château accueille Voltaire qui fuyait Paris.

    Au milieu du xviiie siècle, un bâtiment est construit au nord du corps d'entrée.

    Le château subit un incendie en 1918 et les bombardements de juin 1940 et d'août 1944 durant la Seconde Guerre mondiale.

    Le château est resté dans la famille du 1er duc de Sully jusqu'en 1962, année à laquelle le Conseil général du Loiret l'acquiert et le restaure.

    Description [modifier]

    Le château et ses douves

    Le château est entouré de douves encore en eau et comprend deux parties distinctes : le donjon et le petit château. Il est bâti au confluent de la Loire et de la Sange.

    Le donjon, bâtiment rectangulaire cantonné de quatre tours circulaires, et doté d'une porte à deux tours vers le sud, correspond à la campagne de Guy de la Trémoille. L'intérieur a été profondément réaménagé par Maximilien de Béthune. À noter au premier étage, la grande salle avec ses portes en bois du xviie siècle, la peinture du château de Rosny-sur-Seine sur le manteau de la cheminée, enfin la porte de fer donnant accès au « cabinet » de Sully. La charpente sous comble est un remarquable ouvrage du xive siècle en berceau brisé. Le donjon de Sully offre un cas remarquable de logis à tours circulaires de la fin du xive siècle ; entièrement consacré à l'apparat, il est doublé par un logis privé de même structure interne, mais bien plus intime, donnant la mesure de la dichotomie entre le public et le privé dans les grandes cours princières.

    La charpente

    Le petit château ferme la cour au sud du donjon. Il comprend un logis et deux tours, dont une celle du sud-est, a été construite au milieu duxve siècle sur une tour plus ancienne, alors que l'autre, dite « tour de Béthune », plus basse et terrassée, est une « une tour à canon » édifiée en1605. Le logis, construit dans la première moitié du xve siècle, fut à partir du xvie siècle, la résidence habituelle des seigneurs de Sully. Les intérieurs ont été réaménagés (décor et mobilier) à la fin du xixe siècle. Le corps qui joint le petit château au donjon a été rajouté au xviiie siècle, et refait après l'incendie de 1918.

    La basse-cour, à l'est, aujourd'hui nue, contenait autrefois le donjon bâti par Philippe Auguste peu avant 1219, à l'occasion d'une confiscation de la seigneurie, ainsi que l'église-collégiale Saint-Ythier, transférée par M. de Béthune à l'intérieur de la ville.

    Parc et jardins [modifier]

    Du parc, il reste aujourd'hui la vaste surface, entourée par les canaux que M. de Béthune fit aménager pour mettre le site à l'abri des crues de la Loire.

    Classement [modifier]

    Le château est classé en 1928 aux Monuments Historiques2 et est ouvert au public à partir de 1933.

    Il délimite la partie est de la vallée de la Loire, classée au patrimoine mondial par l'UNESCO en 20003.

    Divers [modifier]

    Le château accueille, tous les mois de juin depuis 1973, un festival international de musique classique, le festival de Sully et du Loiret4.

    Un timbre postal, d'une valeur de 0,45 franc français, représentant le château a été émis le 9 novembre 19615.

    Galerie [modifier]

    Notes et références [modifier]

    Voir aussi [modifier]

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres surChâteau de Sully-sur-Loire.

    Bibliographie [modifier]

    Jules Loiseleur, Sully-sur-Loire, monographie du château, Le livre d'histoire, coll. « Monographies des villes et villages de France », 1868 (réimpr. 1993), 134 p.

    Filmographie [modifier]

    Liens internes [modifier]

    Châteaux de la Loire

    Liens externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Sully-sur-Loire

  • Château de Blois

    Château de Blois


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    Vue générale de l'édifice

    Présentation
    Période ou style Gothique
    Gothique flamboyant
    Renaissance
    Classique
    Type Château
    Architecte Colin BiartJacques SourdeauJules de La MorandièreDominique de Cortone,François Mansart
    Date de construction du xiiie siècle au xviie siècle
    Classement Monument Historique
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    Non renseigné
    (Chercher ce lieu)
    Pays France
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    MonumentMonuments par pays

    Le château royal de Blois, situé dans le département de Loir-et-Cher, fait partie des châteaux de la Loire. Il fut la résidence favorite des rois de France à la Renaissance.

    Situé au cœur de la ville de Blois, sur la rive droite de la Loire, le château royal de Blois réunit autour d’une même cour un panorama de l’architecture française du Moyen Âge à l’époque classique qui en fait un édifice clef pour la compréhension de l'évolution de l'architecture au fil des siècles. Les appartements royaux restaurés sont meublés et ornés de décors polychromes du xixe siècle, créés par Félix Duban dans la lignée des restaurateurs contemporains de Viollet-le-Duc.

    Sommaire

    []

    Histoire [modifier]

    Moyen Âge [modifier]

    Plan du château de Blois au Moyen Âge.

    Durant le règne de Charles le Chauve, en 854, « Blisum castrum » (« le château de Blois »), édifié sur les bords de la Loire, est attaqué par les Vikings. La forteresse reconstruite est au cœur de la région dont sont maîtres les comtes de Blois, puissants seigneurs féodaux aux xeet xie siècles, dont les possessions s'étendent à la région de Blois et de Chartres, et à la Champagne. La première forteresse, la « grosse tour », fut élevée par Thibaud le Tricheur au xe siècle. Vers 1080, une charte montre Thibaud III rendant la justice « dans la forteresse de Blois, dans la cour, derrière le palais, près de la tour, au parterre situé entre les chambres à feu du palais »1.

    Au xiiie siècle, le château est reconstruit par la famille bourguignonne de Châtillon. Le chroniqueur Jean Froissard le décrira comme « beau et grand, fort et plantureux, un des [plus] beaux du royaume de France ». Le dernier descendant de la famille de Châtillon, Guy II de Blois-Châtillon, vend en 1392 Blois à Louis d'Orléans, frère de Charles VI, qui en prend possession en 1397, à la mort de Guy II. Lorsque Louis d'Orléans est assassiné à Paris en 1407 sur ordre de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, sa veuve, Valentine Visconti, part vivre à Blois où elle s'éteint l'année suivante, après avoir fait graver sur les murs du château : « Rien ne m'est plus, plus ne m'est rien ».

    En 1429, avant son départ pour lever le siège d'OrléansJeanne d'Arc est bénie dans la chapelle du château par Renault de Chartres,archevêque de Reims. Le fils de Louis d'Orléans, Charles, y est fait prisonnier par les Anglais. À son retour en 1440 de captivité en Angleterre, il fait du château de Blois un centre culturel ; il y lance un concours de poésie où s'illustre François Villon avec sa Ballade du concours de Blois. Il entreprend aussi de détruire certaines parties du vieux château, afin de le rendre plus habitable. De la forteresse de cette période ne restent dans le château actuel que la grande salle, datée du xiiie siècle, et la tour cylindrique du Foix2.

    Renaissance [modifier]

    Statue équestre de Louis XII, sous laquelle se trouvent le porc-épicsymbole du roi (dont la devise était « Qui s’y frotte s’y pique. »), la lettre L pourLouis XII et la lettre A, emblème d’Anne de Bretagne.
    Cette statue comporte une erreur de conception : le cheval lève ses deux jambes droites en même temps, ce qui n'est pas possible en réalité.

    Le 27 juin 1462Louis, fils de Charles d'Orléans, naît au château de Blois. Il devient roi de France en 1498 sous le nom de Louis XII ; le château médiéval des comtes de Blois devient résidence royale et Louis en fait sa demeure principale, au détriment d'Amboise. Au début des années 1500(entre 1498 et 1503), Louis XII entreprend avec Anne de Bretagne (son épouse depuis 1499) une reconstruction du château dans un style gothique tardif, sans fortifications, sous la direction des architectes Colin Biart et Jacques Sourdeau (qui travaillera aussi à la construction de l'aile François Ier3), et la création d'un jardin Renaissance aujourd'hui disparu. Il édifie également la chapelle Saint-Calais. Le chroniqueur Jean d'Auton le dira « tout de neuf et tant somptueux que bien sembloit œuvre de roy »4. Privilégié par Louis XII comme résidence d'hiver, le château de Blois devient le théâtre de plusieurs rencontres diplomatiques : mariage de César Borgia en 1499, réception de l'archiduc Philippe d'Autriche en 1501, noces de Guillaume IXmarquis de Montferrat, et d'Anne, fille du duc René d'Alençon, en 1508, fiançailles de Marguerite d'Angoulême avec le duc Charles IV d'Alençonen 1509, séjours de Machiavel en 1501 et 1510. Anne de Bretagne meurt au château le 9 novembre 1514. Ses funérailles sont célébrées à la collégiale Saint-Sauveur, près du château.

    Claude de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, épouse en 1514 son cousin François d'Angoulême, arrière-petit-fils de Louis d'Orléans. Il monte sur le trône en 1515 et Claude de France, avec l'intention de quitter le château d'Amboise, remeuble alors le château de Blois pour y installer la Cour. Cette même année, François Ier lance la construction d'une nouvelle aile, de style Renaissance, et y commence une des plus importantes collections de livres de l'époque. La direction des travaux est donnée à l'architecte italien Dominique de Cortone à qui l'on doit l'escalier monumental. Mais après la mort de sa femme au château, en 1524, la construction s'arrête ; François Ier délaisse le château de Blois au profit du château de Fontainebleau où il envoie l'impressionnante bibliothèque pour fonder la Bibliothèque nationale. Néanmoins, Blois n'est pas délaissée pour autant puisque Claude de France y avait mis au monde sept enfants, Blois devenant ainsi une sorte de « pouponnière » royale où sont éduqués les enfant royaux jusqu'à Catherine de Médicis. Le 18 octobre 1534, le château est le théâtre de l'affaire des Placards : des tracts contre la messe sont affichés clandestinement par des partisans de l'église réformée, jusque sur la porte de la chambre du roi. Cette affaire marque le début de la répression du protestantisme en France, après une période de relative tolérance.

    Toujours lieu de fête, Blois reçoit en 1539 la visite de Charles Quint, et c'est à Blois que Pierre de Ronsard rencontre lors d'un bal en avril 1545Cassandre Salviati, qui lui inspire Les Amours de Cassandre. Sacré roi de France, le fils de François IerHenri II, fait son entrée solennelle à Blois en août 1547, accompagné de « femmes nues montées sur des bœufs » (peut-être une mise en scène du mythe de Zeus et Europe, qui choqua plusieurs observateurs). C'est en 1556 que Catherine de Médicis fait représenter devant le roi la tragédie Sophonisbe, première pièce de théâtre à respecter la règle classique des trois unités.

    Le château de Blois reste la résidence principale des successeurs de Henri II et en particulier de François II et Charles IX. François II y passe notamment l'hiver 1559 avec sa femme Marie Stuart qui y a été élevée. En 1571 l'amiral de Coligny y rentre dans les bonnes grâces de Charles IX et de la reine-mère. En 1572, un traité avec l'Angleterre y est signé et au mois d'avril sont célébrées dans la chapelle les fiançailles de Henri de Navarre (futur Henri IV) et Marguerite de France. C'est à Blois que Henri III convoque les États généraux en 1576ceux-ci se tiennent dans la grande salle aujourd'hui appelée salle des États. Puis Henri III doit convoquer les États généraux de 1588-1589. Dans le château, dans sa chambre au deuxième étage, il fait tuer le 23 décembre 1588 son ennemi, le duc de Guise ; le frère de celui-ci, le cardinal de Lorraine, est assassiné le lendemain. Peu après, le 5 janvier 1589, la reine Catherine de Médicis vient y mourir.

    Ancien régime [modifier]

    Le château de Blois par Jacques Rigaud.

    Le château est occupé par le successeur de Henri III, Henri IV, qui y séjourne en 15891598 et 1599. En 1598, celui-ci lance de nouvelles constructions au château, connues grâces à des dessins de Du Cerceau. Il demanda notamment à Arnaud de Saumeryd'édifier une galerie de 200 mètres de long au fond du jardin de Louis XII. Mais ces projets ne seront jamais menés à terme et finiront même par s'écrouler en 1756. À la mort d'Henri IV en 1610, le château devient lieu d'exil pour sa veuve Marie de Médicis, et est habité par Richelieu, après un passage de Louis XIII et Anne d'Autriche en 1616. Reléguée à Blois en 1617 par son fils Louis XIII, Marie de Médicis entreprend d'y construire un pavillon dans l'angle nord-ouest, qu'elle confie à l'architecte Salomon de Brosse. Une inscription en laisse le souvenir dans les sous-sols de l'aile Gaston d'Orléans. Après deux ans de captivité, la reine-mère s'évade du château dans la nuit du 21 au 22 février 1619 à l'aide selon la légende d'une échelle de corde, mais plus probablement en profitant des travaux qui y sont menés, à la suite de quoi elle finit par se réconcilier temporairement avec son fils.

    En 1626, Louis XIII alloue le comté de Blois à son frère Gaston d'Orléans en guise de cadeau de mariage. Ce dernier s'y installe en1634. Gaston d'Orléans aura toujours une profonde affection pour le château, affirmant que « l'air de Blois le guérissait ». En 1635, une nouvelle tentative de développer le château voit le jour avec la mise en œuvre d'une aile dessinée par François Mansart. Mais des problèmes financiers stoppent en 1638 la réalisation du projet et Gaston, ne pouvant y résider (l'escalier n'était pas construit et les logis n'avaient pas de plancher), est contraint d'occuper l'aile François Ier (qui aurait été détruite si le projet avait été conduit à son terme). Des modifications des appartements royaux datent de cette époque. Gaston y vit après la Fronde, de 1652 à 1653, et y décède le 2 février 1660, date à laquelle le château est abandonné.

    Délaissé par Louis XIV, le château n'est plus habité. Au xviiie siècle, le roi cède les lieux à d'anciens serviteurs qui cloisonnent l'intérieur du château en plusieurs petits appartements. Vers1720, la Régence songe un temps à y faire venir le parlement en exil. On lance même un projet de destruction du château en 1788, tandis que le ministère de la guerre propose d'y installer un régiment. C'est ainsi que le château est occupé par le Royal Comtois, régiment de cavalerie.

    Époque contemporaine [modifier]

    Le château de Blois, représenté au début du xxe siècle.

    Au moment de la Révolution, le château est à l'abandon depuis 130 ans, et les révolutionnaires soucieux de faire disparaître tout vestige de la royauté le pillent en le vidant de ses meubles, statues et autres accessoires. L'état du bâtiment est tel que sa démolition est même envisagée, jusqu'à ce que Napoléon Ier décide de le céder à la ville de Blois le 10 août 1810. Néanmoins, le manque d'argent destine de nouveau le château à une occupation de l'armée, qui lui redonne son rôle de caserne. En 1834, la moitié sud de l'aile Charles d'Orléans est détruite pour y établir des cuisines militaire. La présence militaire au château n'empêche pas l'ouverture de l'aile François Ier sous la Restauration. Le château est ainsi visité par Victor HugoHonoré de Balzac, ou encoreAlexandre Dumas.

    En 18415, sous le règne de Louis-Philippe, le château est classé monument historique grâce à l'action de Prosper Mérimée qui obtient la remise en état du bâtiment le 24 juillet 1844Félix Duban est chargé en 1846 de la restauration des appartements royaux de l'aile François Ier ; il associe des couleurs profondes (rouge et bleu) à de l'or6. Secondé par Jules de La Morandière, Duban s'inspire pour les décorations intérieures d'estampes d'époque et des travaux menés par l'érudit Louis de la Saussaye7. La restauration se poursuit jusqu'à la mort de Félix Duban en 1871. Le château est alors transformé en musée. Les restaurations entreprises entre 1870 et 1879 sont sous la direction de Jules de La Morandière.

    C'est en 1850 que Pierre-Stanislas Maigreau-Blau, maire de Blois, fonde le musée des beaux-arts de Blois, qu'il installe dans l'aile François Ier. C'est en effet à cette époque que les provinces se dotent de leur propres musées, encourageant ainsi l'étude des arts. Le maire de Blois défend son projet: « Il n’y a pas de chef-lieu de département en France qui ne soit aujourd’hui doté d’un musée. […] Il serait superflu d’examiner les avantages de ces sortes d’établissements. On sait de quel encouragement puissant ils sont pour les arts et les sciences, par les modèles ou les collections qu’ils offrent à l’étude ». Le musée sera finalement ouvert dans l'aile Louis XII en 1869.

    Une seconde restauration est entreprise entre 1880 et 1913. Elle est confiée à un inspecteur général des monuments historiques, Anatole de Baudot, qui dirige essentiellement les travaux sur la restauration de la charpente et du plancher, sur quelques ornements, et sur l'élaboration d'un système d'évacuation des eaux de pluie. Alphonse Goubert, successeur de Baudot à la tête du chantier, décide de restaurer l'aile Gaston d'Orléans. C'est ainsi qu'il fait construire un escalier monumental en pierre, à partir d'esquisses de Mansart. Il crée également en 1921 un musée lapidaire dans les anciennes cuisines du château.

    Pendant la seconde guerre mondiale, la façade sud du château (principalement l'aile Louis XII) est endommagée par les bombardements. Les vitraux de la chapelle sont notamment détruits. Les travaux de remise en état, commencés en 1946, sont confiés à Michel Ranjard.

    Le 23 mai 1960, un timbre-poste représentant le château est émis.

    Le château est aujourd'hui la propriété de la ville de Blois. Dans les années 90, une nouvelle restauration est conduite par Pierre Lebouteu et Patrick Ponsot. Les toitures, les façades extérieures et les planchers de l'aile François Ier, en particulier, ont été restaurés. Gilles Clément, paysagiste, a été chargé de travailler sur le parc. Pour faire vivre le château, un son et lumière utilisant les voix de Robert HosseinPierre Arditi ou Fabrice Luchini, écrit par Alain Decaux et mis en musique par Éric Demarsan, a été conçu dans les années 1990 : Ainsi Blois vous est conté...8.

    Aujourd'hui encore, des restaurations ciblées continuent. Le château a accueilli 260 226 visiteurs en 20039.

    Architecture et décoration intérieure [modifier]

    Le château de Blois, tel qu'il peut être admiré de nos jours, est principalement constitué de trois ailes où se mêlent les styles gothique, Renaissance et Classique, même si des traces subsistent du château du Moyen Âge.

    Château médiéval [modifier]

    Salle des États [modifier]

    Salle des États.

    Construite par le comte de Blois Thibaut VI en 1214 (la datation exacte a pu être établie grâce au procédé de dendrochronologie, effectué sur la charpente), la salle des États est la plus ancienne salle civile gothique de France10, et un élément architectural marquant du gothique du xiiie siècle. Salle de justice sous les comtes de Blois, elle abrite les États généraux en 1576 et 1588. Elle est restaurée en 2006 et 2007, notamment afin de préserver d'importantes traces de polychromie et de conserver la charpente en chêne. Elle est située à l'extrémité nord de l'aile François Ier. Lambrissée, mesurant près de trente mètres sur dix-huit, elle est composée de deux nefs, séparées par une file de six colonnes aux chapiteaux à crochets supportant les deux voûtes en berceau juxtaposées à la charpente en chêne.

    Le décor peint est l'œuvre de Félix Duban qui l'a restauré de 1861 à 1866, mais s'inspire de la polychromie en usage au xiiie siècle. C'est à lui que l'on doit les quelques 6 720 fleurs de lys peintes au lambris. Le pignon percé de grandes fenêtres, la cheminée ainsi que l'escalier néo-gothique sont également de Félix Duban (seule la petite fenêtre en ogive du pignon ouest est d'origine, les grandes fenêtres à meneau, elles, sont du xve siècle)11. Les vitraux aux emblèmes de Louis XII et Anne de Bretagne sont l'œuvre du peintre-verrier Paul-Charles Nicod, tandis que le parement en terre cuite polychrome est dû au céramiste Jules Loebnitz11.

    Musée lapidaire [modifier]

    Le musée lapidaire, accolé à la salle des États, dans les anciennes cuisines de François Ier, rassemble les sculptures des xvie et xviie siècles des différentes ailes du château (gargouilles en pierre, salamandres en plâtre réalisées sous la direction de Félix Duban pour remplacer les insignes royaux détruits à la Révolution, fronton en pierre et plâtre de l'aile Gaston d'Orléans réalisé par le sculpteur Simon Guillain et restauré par Alfred Jean Halou), la tête du Buste de Gaston d'Orléans en Hercule en plâtre, réalisée par Alfred Jean Halou vers 1915, le produit de fouilles du Loir-et-Cher, des objets provenant du promontoire du château à l'époque médiévale, un ensemble daté de la période carolingienne, ainsi que les moulages et les études en plâtre réalisés par Félix Duban.

    Tour du Foix [modifier]

    La Tour du Foix

    La tour circulaire du Foix, située légèrement en retrait, près de l'aile Gaston d'Orléans, est un vestige des fortifications féodales du xiiie siècle. Plus caractéristique d'une forteresse médiévale, elle offre un panorama sur la ville de Blois, la Loire et l'église Saint-Nicolas. Cette tour défendait au Moyen Âge l'angle sud-ouest du château ainsi que la porte du Foix, située au pied de l'éperon rocheux. Perdant son rôle défensif au xvie siècle, Gaston d'Orléans fit aménager à son sommet un observatoire astronomique qui se présente sous la forme d'un petit pavillon en briques rouges et pierres12, accessible par une tourelle d'escalier garnie de bardeaux de bois11, elle aussi édifiée au xviie siècle. S'élevant sur quatre niveaux, dont trois voûtés, éclairés par des meurtrières en étrier, son niveau inférieur aujourd'hui situé en sous-sol formait autrefois le rez-de-chaussée avant le remblaiement de la terrasse au xviie siècle.

    Aile Louis XII [modifier]

    Vue de l'aile Louis XII, avec à droite la chapelle Saint-Calais et la galerie Charles d'Orléans, depuis l'aile François Ier.

    On pénètre dans le château par l'aile Louis XII, remarquable par son appareil de briques rouges chaînées de pierres blanches, construction courante dans les édifices de style franco-flamand. L'entrée est surmontée par la statue équestre de Louis XII (copie réalisée par le sculpteur Charles Émile Seurre auxixe siècle à partir d'un original perdu) présentée plus haut. Cette aile, construite entre 1498 et 1503, est de style gothique flamboyant comme peuvent l'attester les moulurations, les trilobes, les pinacles des lucarnes, les culots sculptés encadrant les baies. Certains éléments, comme des candélabres sur les piliers ou des coquilles sous la corniche de l'escalier, sont toutefois déjà de style Renaissance. La haute toiture en ardoise percée de lucarnes, au comble habitable, est aussi caractéristique du gothique tardif.

    Le château de Louis XII est souvent comparé au château du Verger, où Colin Biart aurait également travaillé.

    Musée des Beaux-Arts de la ville de Blois [modifier]

    Musée des Beaux-Arts dans l'aile Louis XII.

    Un couloir dessert les différentes pièces, afin d'éviter de devoir parcourir toutes les pièces en enfilade pour traverser l'aile, ce qui est une nouveauté par rapport à l'agencement du château médiéval13.

    L'aile contient depuis 1869 le musée des Beaux-Arts de la ville de Blois. Les huit salles de la galerie présentent un choix de peintures et de sculptures allant du xvie au xixe siècle. La galerie regroupe un ensemble de tapisseries françaises et flamandes des xvie et xviie siècles. Les cheminées ont été refaites à l'emblématique de Louis XII et de sa femme, d'après le célèbre livre d'heures de la reine ; destinées au comte de Chambord, elles sont l'œuvre de Louis Delcros. Le cabinet des portraits contient des tableaux des xvie et xviie siècles provenant des châteaux de Saint-Germain-Beaupré et de Beauregard : Madame de Noailles, le duc de Chevreuse, la Grande Mademoiselle, la duchesse de Beaufort, Anne d'Autriche ou encore Marie de Médicis d'après Rubens y sont visibles. Dans une salle des xviie et xviiie siècles, est conservée une série de cinquante médaillons en terre cuite de Jean-Baptiste Nini14.

    Tour des Champs [modifier]

    La tour des Champs, visible côté cour, accolée à l'aile Louis XII, flanque le pignon près de la Salle des États. Également de style gothique flamboyant, construite en brique et pierre, elle présente sa haute toiture d'ardoise aux lucarnes décorées d'acrotères, entourée d'une corniche finement sculptée. On peut y voir plusieurs sculptures dont le porc-épic de Louis XII en bas-relief.

    Les restaurateurs auraient dissimulé, avec humour, au niveau d'une fenêtre du premier étage, un angelot en cul-de-lampe doté de la chevelure, du nez et du sourire de l'ancien maire de Blois, Jack Lang15.

    Chapelle Saint-Calais [modifier]

    Intérieur de la chapelle Saint-Calais.

    La chapelle Saint-Calais est située au bout de l'aile Louis XII, dans la cour intérieure du château. Il ne subsiste aujourd'hui de cet oratoire privé du roi (construit à partir de 1498 et consacré en 1508 par Antoine Dufour, évêque de Marseille et confesseur de la reine) que le chœur gothique aux voûtes à lierneset tiercerons, la nef ayant été détruite par Mansart lors des travaux de l'aile Gaston d'Orléans. Des vitraux modernes de Max Ingrand, datant de 1957, évoquent plusieurs figures de l'histoire. La façade fut créée par Félix Duban et Jules de La Morandière en 1870.

    Galerie Charles d'Orléans [modifier]

    Arcades de la galerie Charles d'Orléans.

    La galerie Charles d'Orléans, collée à la chapelle Saint-Calais, était autrefois deux fois plus longue, mais fut, comme la chapelle, détruite en partie au xviie siècle. Construite au milieu du xve siècle, il s'agit du premier édifice dans lequel la pierre et la brique sont employés simultanément16. La galerie est portée par des arcades en anse de panier très surbaissées. Des colonnes aux fûts losangés, timbrés de la fleur de lys et de l’hermine royales, alternent avec des piliers dont le dessin superpose cercle et carré.

    Aile François Ier [modifier]

    Dans l'aile François Ier, de style Renaissance, l'architecture et l'ornementation sont marquées par l'influence italienne. Même si seulement douze ans séparent la construction de l'aile François Ier de celle de l'aile Louis XII, l'inspiration italienne a non seulement influencé les motifs décoratifs, mais aussi l'agencement et la forme complète de l'édifice.

    L'escalier [modifier]

    L'élément central de cette aile est l'escalier monumental, de type vis hors-œuvre, octogonal, dont trois côtés sont encastrés dans le bâtiment lui-même. L'escalier, « fouillé comme un ivoire de Chine » selon Balzac, couvert de fines sculptures Renaissance, d'ornements italianisants (statues, balustres, candélabres) et d'emblèmes royaux (salamandres, couronnes, « F » pour François Ier, « C » pour Claude de France), s'ouvre entre les contreforts par de larges baies sur la cour du château. Sa voûte dallée, de forme hélicoïdale, soutenue par des contreforts rectangulaires extérieurs, en font un symbole récurrent de l'architecture française à la Renaissance et annoncent les innovations de l'époque sur l'architecture des escaliers, qui deviennent, plus qu'un élément fonctionnel, un ajout esthétique majeur.

    Les façades [modifier]

    Façade des Loges.
    Façade intérieure.

    Au revers de l'aile, accessible depuis la galerie de la Reine, se trouve la façade des Loges, construite à sept mètres en avant de l'ancienne courtine, caractérisée par une suite de niches non-communicantes. Ces loges, bien qu'inspirées par les façades de Bramante17de la cour Saint-Damase au Vatican (alternance rythmique bien qu'inconstante entre les travées de baies et les trumeaux pleins), montrent dans leur construction quelques gallicismes (arcs en anse de panier, présence d'échauguettes, ordonnance irrégulière des travées, ouvrages en surplomb etc.)18. Sa décoration présente entre autres des bas-reliefs sur les allèges des échauguettes représentant les douze travaux d'Hercule et d'autres scènes représentant le héros grec (Hercule et le centaure, Hercule et l'hydre de Lerne, Hercule et le taureau de Crète, Hercule et Antée, Hercule et Cacus notamment). Cette façade donnait autrefois sur les jardins créés par Louis XII.

    Côté cour, la façade est ornée de fenêtres à meneaux alternés de pilastres aux chapiteaux italianisants, qui croisent les moulures entre les étages. La corniche au sommet de cette façade présente, superposés, une série de motifs de la première Renaissance. Elle court le long de la façade et contourne l'escalier monumental. La haute toiture et la présence de gargouilles le long de la façade montre néanmoins un héritage du style gothique qui n'a pas encore été complètement abandonné par les architectes.

    Malgré son apparente homogénéité, l'aile François Ier englobe la salle des États, à gauche de la façade des Loges.

    Appartements royaux [modifier]

    Les appartements royaux situés dans cette aile ont été restaurés. Ils avaient été reconstitués par Félix Duban dans l'esprit romantique de son époque. En effet, Gaston d'Orléans détruisit un quart de l'aile François Ier, dont les appartements privés de Francois Ier. Félix Duban s'inspira du principe selon lequel les appartements publics donnaient sur la cour du château et les appartements privés sur les jardins aujourd'hui disparus.

    Le premier étage est l'étage des appartements de la reine.

    Galerie de la Reine [modifier]
    La galerie de la Reine.

    Le carrelage de la galerie de la Reine, créé par Félix Duban en terre cuite vernissée sur un modèle du xve siècle, a été restauré à la fin du xxe siècle. Il se présente sous la forme d'un réseau de formes géométriques bleues, blanches et jaunes. On peut y voir une exposition d'instruments anciens parmi lesquels :

    • un clavecin italien en cyprès peint et buis datant de 1572 et réalisé par Giovanni Baffo, remanié vers 1880 par Léopold Franciolini,
    • une mandoline en faïence de 1875 réalisé par Josaphat Tortat,
    • un violon en faïence de 1867, œuvre d'Ulysse Besnard,
    • une pochette de maître à danser en bois, marqueterie et ivoire.

    La galerie est également ornée de bustes de rois de France, dont :

    • un buste de Henri II en bronze et marbre d'après Germain Pilon,
    • un buste de François Ier en armure du xvie siècle à l'auteur anonyme, acquis en 1926, remanié par Louis-Claude Vassé en 1756, moulage en plâtre patiné d'après une œuvre en bronze conservée au Louvre,
    • un buste de Charles IX en plâtre patiné,
    • un buste de Henri III en plâtre patiné,
    • un buste de Henri IV en plâtre.

    On peut aussi observer un buste anonyme en plâtre du xixe siècle représentant Pierre de Ronsard, orné d'un épitaphe en marbre noir datant de 1607. La galerie conserve également plusieurs tableaux, dont une huile sur cuivre qui serait un portrait présumé de la princesse de Conti, vers 1610, et une huile sur toile de C. Martin, Marie de Médicis et le dauphin1603. En outre, la galerie abrite un ensemble de monnaies anciennes à l'effigie de Louis XII, François Ier, Henri II, Charles IX, Henri III et Henri IV.

    Cabinet de la Reine [modifier]
    Intérieur du studiolo.

    On trouve au premier étage le cabinet de Marie de Médicis ou studiolo, dans lequel des panneaux de bois dissimulent quatre placards à mécanisme secret, ce qui lui a donné le nom de chambre des secrets. Les panneaux de bois sont d'origine mais la cheminée ainsi que le plafond ont été recréés par Félix Duban. Les 237 panneaux sculptés de candélabres à l'italienne datent des années 1520. Les placards n'étaient pas destinés à dissimuler des poisons comme certains auteurs romantiques le prétendent, mais servaient à exposer des œuvres d'art et des livres précieux. Le plafond est orné de fleurs de lys et, en son centre, d'un ouvrage carré où figurent le H et les deux C entrelacés de Henri II et Catherine de Médicis. Un escalier permet d'accéder au cabinet neuf, à l'étage supérieur.

    Chambre de la Reine [modifier]

    La chambre de la Reine, autrefois galerie des appartements de François Ier, devint la chambre royale de Catherine de Médicis qui y mourut le 5 janvier 1589. Le monogramme de Henri II et de Catherine de Médicis composé d'un H et de deux C entrelacés est omniprésent dans cette pièce, notamment sur la cheminée, Félix Duban l'ayant restauré en 1845 d'après une tenture de cuir doré et peint. La pièce est richement meublée, avec :

    • un lit à torchères en chêne et hêtre de la fin du xvie siècle, remanié au xixe siècle, orné aux angles de colonnes torses sommées de pots à feu. Le châssis et les pieds à godrons sont caractéristiques du règne de Henri IV ;
    • un coffre à couvercle bombé, dans le style français du xviie siècle en chêne, orné d'un panneau représentant la décollation de saint Jean-Baptiste ;
    • une armoire à deux corps du xvie siècle, remaniée au xixe siècle, en noyer avec des incrustations de nacre et d'ivoire ;
    • un cabinet espagnol dit Bargueno du xvie siècle, aux piètements du xixe siècle, en noyer, ivoire et métal.

    Les salles des gardes [modifier]

    La salle des capitaines des gardes de la reine, formée par la réunion de deux pièces, est ornée de deux cheminées au décor Renaissance, sur lesquelles sont visibles la salamandre de François Ier et l'hermine de Claude de France. L'une d'elles est ornée de niches dorées. On peut y observer un buste de François Ier en plâtre, réalisé par Jean-Baptiste Halou, datant de1850, une armoire en bois sculptée, un tableau d'Isidore Patrois François Ier confère au Rosso les titres et bénéfices de l'abbaye de Saint-Martin, et une sculpture moderne de Goudji,Salamandre, nutrisco et extinguo en argent, serpentine, ébène teintée et or, donné par l'artiste en 2007.

    La salle des gardes fut construite de part et d'autre de la courtine médiévale de l'édifice. Les murs furent peints par Vitet entre 1845 et 1847, celui-ci s'inspirant des enluminures de la Renaissance. Elle est actuellement consacrée à l'histoire de l'armement et de son évolution du xve au xviie siècle. Elle présente ainsi une importante collection d'armes anciennes, parmi lesquelles :

    La salle est également meublée d'un coffre espagnol du xixe siècle en bois de chêne sculpté orné de scènes de batailles et de sièges, et d'un autre coffre de bois sculpté aux ornements géométriques.

    Les murs sont décorés de plusieurs tableaux dont:

    • Le départ des lansquenets, huile sur toile de Gustave Jacquet, donné par l'État en 1868.
    • Baillard adoubant François Ier.
    • Bourguignon dans son atelier, huile sur toile de Jean-Alexandre-Rémi Couder, 1851.

    La salle des gardes conserve également une collection de bronzes, dont:

    L'oratoire [modifier]
    Oratoire de Catherine de Médicis.

    L'oratoire, lambrissé, s'inspire de celui de la bibliothèque du Connétable de Montmorency au château d'Écouen vers 1550. Les vitraux datent du xixe siècle.

    Cabinet neuf [modifier]

    Le deuxième étage abrite les appartements du roi, dans lesquels figure le cabinet neuf (cabinet de travail de Henri III), reconstitué par Félix Duban d'après un fragment représentant une sirène. Le mur est orné d'une tapisserie représentant Pâris, le prince de Troie. Sur le balcon subsistent les boiseries peintes d'un cabinet du xviie siècle.

    Galerie Duban [modifier]

    La galerie Duban présente des dessins, gravures et objets évoquant l'œuvre de l'architecte, notamment au château de Blois.

    Salle des Guises [modifier]

    La salle des Guises abrite une collection de tableaux présentant les principaux personnages et les événements tragiques liés aux guerres de religion. De nombreux peintres historicistes du xixe siècle ont été inspirés par l'assassinat du duc de Guise. On trouve dans cette salle plusieurs tableaux dont certains sont devenus célèbres :

    • Henri III et ses mignons, Ulysse, xixe siècle.
    • Henri III poussant du pied le cadavre du duc de Guise, huile sur toile de Barthélémy Charles Durupt, 1833.
    • La duchesse de Nemours et Henri III, d'Arnold Scheffer.
    • Procession et cérémonie funèbre en l'honneur du duc de Guise, d'Arnold Scheffer, 1868.
    • Le cardinal de Lorraine sortant de sa prison ou Assassinat du cardinal de Guise, huile sur toile d'Alebert de Médine, 1857.
    • Henri de Lorraine, duc de Guise, dit le Balafré, huile sur toile anonyme, xixe siècle.
    • L'assassinat du duc de Guise, huile sur toile d'après Paul Delaroche.

    Salle du conseil [modifier]

    La salle du conseil à la cheminée monumentale ornée d'une salamandre dorée, réunit de riches meubles réalisés au xixe siècle dans le style Renaissance, rappelant le luxe princier duxvie siècle :

    • un rafraîchissoir en bois de châtaignier, de Taylor-et-fils, présenté à l'exposition universelle de 1862 ;
    • une table octogonale en bois et marbre du xixe siècle soutenue par des pieds sculptés en forme de sirènes, sur laquelle est posée un vase en granit orbiculaire de Corse du xixe siècle ;
    • une armoire à deux corps en noyer, ivoire, émail, et pierres dures datant de 1862, réalisée par John Deeble Crace ;
    • un buffet à deux corps en noyer, ivoire, émail et pierres dures datant de 1862, œuvre de Joseph Pierre Janselme.

    La salle du conseil est également ornée de plusieurs statues, dont :

    La salle du conseil est également décorée de plusieurs tableaux, dont Un page, huile sur toile de Ferdinand Roybet.

    Salle du roi [modifier]

    La salle du roi est richement meublée. Elle possède notamment :

    • un siège pliant de style Renaissance italienne sous un dais fleurdelysé du xixe siècle en bois sculpté et doré ;
    • une crédence française en chêne du xixe siècle ;
    • une chaire à l'emblème de François Ier en noyer du xixe siècle ;
    • une armoire à deux corps française en noyer du xixe siècle ;
    • une table à rallonges à l'italienne, des xvie et xixe siècle en noyer.
    • plusieurs tapisseries.

    Sa cheminée monumentale est l'une des plus grandes et des plus imposantes du château. Peinte et dorée à l'effigie de François Ier (salamandre et fleurs de lys) et de Claude de France (hermine), et également décorée d'un mélange d'éléments de style italien comme des putti (petits angelots), des guirlandes de fleurs et de fruits, des rinceaux, candélabres et festons, et d'autres de style médiéval, comme des dragons. Néanmoins, cette décoration chargée n'est pas le travail exclusif de Félix Duban. De récentes restaurations ont révélé des traces de polychromie datant des années 1515-1520, laissant croire que Duban n'a fait que raviver des couleurs déjà existantes.

    Galerie du roi [modifier]

    La galerie du roi présente une belle collection de faïences néo-Renaissance des xixe et xxe siècle, dont de nombreuses œuvre d'Ulysse Besnard (1826-1899) parmi lesquelles :

    • un cache-pot sur pied colonne réalisé par Émile Balon en 1919 ;
    • un coffret à bijoux réalisé par Isabelle Besnard en 1872 ;
    • une assiette à l'autoportrait d'Ulysse Besnard, par Ulysse Besnard, 1882 ;
    • un grand vase créé par Ulysse Besnard en 1868 ;
    • un vase à motifs de guerriers antiques, par Ulysse Besnard, 1872 ;
    • un vase couvert d'Ulysse Besnard, 1881 ;
    • une jardinière d'Ulysse Besnard, 1887.

    On peut également y voir un tableau d'Ulysse Besnard : Hallebardier devant un château-fort, huile sur toile de 1889.

    Chambre du roi [modifier]
    Chambre du roi.

    La chambre du roi est celle dans laquelle la légende veut que le duc de Guise soit mort, se jetant au pied du lit du roi après avoir été frappé par huit spadassins. Pour évoquer le roi, Duban a volontairement enrichi d'or le décor de la salle et a serti l'alcôve royale de fleurs de lys. Il est meublé d'un lit monumental d'Italie du xvie siècle, remanié au xixe siècle, en bois sculpté, peint et doré, ainsi que d'une armoire à deux corps française de la fin du xvie siècle, en bois de noyer.

    Tour Château-Renault [modifier]

    La tour Château-Renault se trouve dans la continuité de l'aile François Ier, qu'elle domine de son chemin de ronde et de sa haute toiture. Côté jardin, elle poursuit la façade des loges par des baies plus petites et un décor similaire (panneaux sculptés, pilastres). Ouverte au public par beau temps depuis les restaurations de 2003, elle dévoile un panorama sur les anciens jardins royaux où subsistent le pavillon Anne de Bretagne et l'orangerie.

    Aile Gaston d'Orléans [modifier]

    Façade intérieure de l'aile Gaston d'Orléans.

    La réalisation de l'aile Gaston d'Orléans a été confiée à François Mansart entre 1635 et 1638, date à laquelle le manque de subsides contraint à l'arrêt des travaux. Elle est de style classique. Cette aile occupe le fond de la cour, face à l'aile Louis XII, et remplace la « perche aux Bretons », le pavillon de Marie de Médicis et le logis de Charles IX. L'avant-corps central comporte trois travées où l'on peut distinguer la superposition des ordres doriqueionique et corinthien. Le fronton central est notamment décoré de deux sculptures représentant à gauche Minerve et à droite Mars. Son aspect inachevé a d'ailleurs provoqué quelques réactions mémorables : si Félibien vers 1680 ne faisait que regretter l'inachèvement de l'édifice, Gustave Flaubert s'emporte en 1847 contre« un corps de logis au goût sobre qui est le goût pauvre »19.

    François Mansart y a construit une cage d'escalier d'honneur surmontée d'une double-coupole emboîtée, ornée de sculptures allégoriques attribuées à Simon Guillain et Michel Anguier, qui sera l'une des nouveautés apportées par l'édifice, tout comme la charpente à comble brisé, qui fera école durant les xviie et xviiie siècles. Un portique concave vient adoucir l'avant-corps central, avec ses colonnes cannelées (dont certaines néanmoins resteront inachevées après l'abandon des travaux).

    L'aile abrite une salle d'histoire du château et des salles destinées à des expositions temporaires et à des congrès. Elle a aussi abrité entre 1903 et 1914 le muséum d'Histoire naturelle de Blois avant qu'il soit déplacé dans l'ancien palais de l'Évêché où il sera inauguré en 1922. De retour au château après les bombardements de la deuxième guerre mondiale, il restera dans les combles de l'aile Gaston d'Orléans jusqu'en 1984, date à laquelle les collections restaurées sont transférées aux Jacobins où le musée rouvre ses portes.

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Blois