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bretagne

  • Château de Châteaubriant

    Château de Châteaubriant

    Donjon et logis vus de la basse cour
    Donjon et logis vus de la basse cour

    Présentation
    Période ou style style Louis XIII,
    Début construction xie siècle
    Fin construction xvie siècle
    Propriétaire initial Brient
    Destination initiale Forteresse
    Propriétaire actuel Conseil général
    Destination actuelle Sous-préfecture
    Classement Logo monument classe.svg ClasséMH (14/07/1921)
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    47° 43′ 12″ Nord
    1° 22′ 24″ Ouest
    Pays France France
    Région historique Gwenn ha du.svg Bretagne
    Région Pays de la Loire
    Département Loire-Atlantique
    Commune Châteaubriant

    Géolocalisation sur la carte : France

    (Voir situation sur carte : France)
    Château de Châteaubriant
    (Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)

    Le Château de Châteaubriant, construit sur la commune du même nom, est une forteresse médiévale fortement remaniée à la renaissance.

    La forteresse faisait partie des Marches de Bretagne avec VitréFougèresAncenisClisson, frontière chargée de défendre laBretagne face au royaume de France. Il est le pendant breton du château médiéval de Pouancé.

    L'ensemble fut ensuite réaménagé par la construction de bâtiments renaissance, avant d'être transformé en cité administrative.

    Ce château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 11 juillet 19211.

    Sommaire

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    Géographie [modifier]

    Le château est construit sur un affleurement rocheux, au nord duquel coule la Chère. Le sud de la zone est occupé de terrasses descendant vers la plaine.

    Histoire [modifier]

    L'histoire de Châteaubriant commence au début du xie siècle quand Brient, fils de Dame Innogwen, (envoyé du comte de Rennes) édifia une forteresse sur une motte au bord de la Chère destinée à poursuivre la fortification de la frontière des Marches de Bretagne. Une cité s'est développée autour du château et fut appelée Châteaubriant. Il fonda plus tard le prieuré Saint-Sauveur de Béré, l'Eglise St Jean de Béré, et le premier château en 10152.

    Il aurait construit un barrage sur la Chère, permettant d'y prélever un droit de passage.

    Les seigneurs de Châteaubriant firent évoluer au xiiie siècle et au xive siècle la motte castrale initiale vers un château-fort complet, apte à assurer sa fonction défensive.

    A la fin du xve siècle siècle Françoise de Dinan fait signer par les barons bretons qui s'opposent à François II de Bretagne le traité de Châteaubriant par lequel ils en appellent au roi de France pour régler une querelle interne aux Bretons.

    Lors de la Guerre folle, le château est assiégé par Louis II de La Trémoille, qui le met à sac (1488).

    Article détaillé : Siège de Châteaubriant (1488).

    Françoise de Dinan, ancienne gouvernante d'Anne de Bretagne obtient de celle-ci des dédommagements3 permettant la modification du château médiéval4, et la construction d'un bâtiment renaissance, le bâtiment de gardes5. Elle meurt en 1500 sans avoir vu l'achèvement des travaux (env. 1513) Ce bâtiment était relié au donjon par une galerie aujourd'hui disparue.

    C'est Jean de Laval-Châteaubriant6 qui, devenu gouverneur de bretagne (1531), achèvera la construction d'un second bâtiment renaissance ainsi que d'une galerie, donnant au château son aspect actuel. Mort sans descendance en 1543 il désigne Anne de Montmorency pour héritier. Ce dernier poursuit les travaux et embellit le parc.

    Lorsque Henri II de Montmorency fut décapité, la baronnie de Châteaubriant passe à la famille des Bourbon-Condé jusqu'à la révolution.

    Les bâtiments sont acquis par le Conseil général de Loire-Atlantique en 1853. Le château deviendra cité administrative, abritant notamment la Sous-préfecture, le Trésor public et le Tribunal d'instance.

    Architecture [modifier]

    Château médiéval [modifier]

    Pavillon des Champs.

    L'ensemble est protégé sur son flanc nord par la rivière la Chère, transformée en étang. Les marais autour de l'étang renforçaient la défense. Il est construit sur un éperon rocheux, sur lequel est implanté le donjon.

    Façade de la chapelle, fenêtres du logis du chapelain.

    Le Pavillon des champs est le premier châtelet permettant l'accès à la basse cour. Il est construit à la fin du xive siècle et fortement remanié au xvie siècle lors de la construction de la galerie sud.

    Le second châtelet permet l'accès à la haute cour. Le Donjon (xive siècle sur des fondations du xie siècle) est encadré par deux logis (xive siècle disposés en équerre, qui accèdent au double escalier à vis du donjon. Ils ont été remaniés à la fin duxve siècle par Françoise de Dinan.

    La chapelle (xiie siècle-xiiie siècle), au nord de la cour, a été transformée pour y constituer un Logis du Chapelain dans sa partie Ouest. Récemment restaurée, elle contient des traces de peintures originales (cubes en relief couvrant l'ensemble des murs).

    Les deux cours sont protégées par une enceinte ponctuée de tours du xiiie siècle. La tour sud-est (Bastion du xve siècle) contient des vasques de schiste, destinées à recueillir de l'eau pour détecter les éventuels travaux de sape.

    La basse-cour a été entièrement remaniée à la renaissance, à l'exception du pavillon des champs.

    Château renaissance [modifier]

    Galerie renaissance.

    On trouve à l'ouest du donjon le bâtiment des Gardes Nationaux, de style renaissance primitive.

    Le Logis de Jean de Laval-Châteaubriant, construit en tuffeau, présente un escalier d'apparat avec des marches de schiste, au nord, et constitue un bel exemple d'influence italienne dans l'architecture renaissance. L'escalier intérieur au sud du logis est tout aussi remarquable, et donne accès à la chambre dorée dite de Françoise de Foix, qui montre un décor de 1630 oeuvre du prince de Condé.

    La galerie renaissance en briques, recouvrant des colonnades, était autrefois recouverte d'un crépi blanc pour assurer l'unité architecturale de l'ensemble. Elle clôt le jardin à la française par des colonnades reprenant le motif de celles de la galerie.

    Légendes et faits divers [modifier]

    Aujourd'hui [modifier]

    Le château abrite toujours des administrations :

    Il abrite par ailleurs des salles d'exposition, et plusieurs éléments ont été restaurés.

    Galerie [modifier]

    Commons-logo.svg

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres surChâteau de Châteaubriant.

    Sources [modifier]

    Voir aussi [modifier]

    Notes & Références [modifier]

    1. Base Mérimée [archive]
    2. La France pittoresque de l'Ouest : histoire et géographie des provinces de Bretagne, Anjou, Touraine, Orléanais, Berry, Poitou, Limousin, Angoumois, Aunis, Saintonge, Guyenne, et des départements qu'elles ont formés, 1900. disponible sur [pdf] Gallica [archive]
    3. en 1490. La somme s'élevait à 100 000 écus.
    4. ouvertures de baies dans les logis et le donjon, cheminées à décor flamboyant
    5. Les Gardes Nationaux l'occupèrent durant la révolution française
    6. petit fils de Françoise de Dinan

     

     

  • Forteresse de Largoët

    Forteresse de Largoët


    Vue du donjon et de la tour ronde à partir de l'étang
    Vue du donjon et de la tour ronde à partir de l'étang

    Présentation
    Nom local Tours d'Elven
    Période ou style Médiéval
    Type Château-fort
    Début construction xiiie siècle
    Fin construction xve siècle
    Destination initiale Tour résidence
    Classement Monument historique
    Site internet Consulter
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    47° 43′ 31″ Nord
    2° 37′ 07″ Ouest
    Pays France France
    Région historique Bretagne
    Région Région Bretagne
    Département Morbihan
    Commune Elven
    Géolocalisation sur la carte : Morbihan
    Morbihan department location map.svg
    Forteresse de Largoët


    La forteresse de Largoët, également connue sous le nom de tours d’Elven, est un site médiéval situé à Elven, dans le Morbihan, à13 km de Vannes.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Le donjon octogonal
    Blason de laMaison de Rieux

    Un château est mentionné pour la première fois en 1020, comme possession du seigneur d'Elven Derrien 1er, mais l'édifice que l'on connaît actuellement a été construit entre le XIIIe et le xve siècle. Le domaine devient la propriété de la famille Malestroit au xiiie siècle. Les partis de Blois et de Montfortse le disputent pendant la guerre de succession de Bretagne, puis il échoit à la famille des Rieux auxve siècle. C'est à cette époque (entre 1474 et 1476) que Jean IV, seigneur de Rieux, y retient Henri Tudor, duc de Richmond, futur Henri VII d'Angleterre. En 1490Charles VIII démantèle le château, mais il est restauré sous l'impulsion d'Anne de Bretagne.

    Nicolas Fouquet l'achète en 1656, et après sa mort il est vendu à Michel de Trémeurec et demeure dans sa famille. Au xixe siècle, il est question de détruire Largoët, vu son état de délabrement mais il est sauvé de la démolition grâce à l'action de Prosper Mérimée, qui le fait classer monument historique en 1862. Depuis les années 1970, on a commencé à entreprendre sa restauration.

    Dans les années 1980-1990, le site est le lieu d'organisation de spectacles son et lumière qui avaient lieu pendant l'été et qui étaient très réputés dans la région. Les spectateurs prenaient place sur des gradins situés face au lac et contemplaient l'embrasement des deux tours au cours de la reconstitution de contes et de légendes : Lancelot du LacTristan et Iseut... Les Elvinois jouaient les rôles principaux et étaient nombreux à participer en tant que figurants. Un feu d'artifice clôturait chaque représentation. Malheureusement, ces spectacles, organisés par l'Association pour la Renaissance du Château de Largoët (ARCL) cessèrent au milieu des années 1990. En 2002, un spectacle son et lumière en langue bretonne y a été organisé.

    Architecture [modifier]

    Les ruines de Largoët conservent un aspect imposant, notamment grâce au donjon octogonal du xive siècle. Haut de 45 mètres, il est l'un des plus élevés de France (donjon de Vincennes52 mètres). C'était une tour résidence (destinée à l'habitation seigneuriale) qui comportait cinq étages, tous planchéiés. Ses murs sont épais de 6 mètres et dépassent 9 mètres à certains endroits. L'entrée se faisait au rez-de-chaussée par une porte qui était précédée d'un pont-levisenjambant un fossé. Cette porte s'ouvre sur un couloir long de 7 mètres qui traverse toute l'épaisseur du mur et débouche sur une salle d'environ 40 m². À chacun des étages supérieurs, on retrouvait une salle identique. Au premier étage, on peut encore voir la pièce où séjourna Henri Tudor. L'énorme épaisseur des murs permis aux bâtisseurs un agencement remarquable des circulations verticale et horizontale: deux escaliers à vis sont pris dans l'épaisseur des murs. L'un, partant du rez-de-chaussée et destiné à l'usage seigneurial et à la réception des visiteurs de marque, dessert tous les niveaux jusqu'au chemin de ronde sommital. Un second escalier à vis, plus étroit, situé dans le mur opposé, à usage plus privatif, part du premier étage et dessert les étages supérieurs. À chaque niveau, une petite pièce adjacente, aménagée dans la considérable épaisseur des murs, servait de garde-robe ou de cabinet privé. Toujours à chaque niveau, un étroit couloir menait à des latrines dont le conduit de chute est réservé dans l'épaisseur du mur.

    En plus de cet édifice colossal, on trouve à Largoët :

    • Une tour ronde de trois étages, du xve siècle, percée de canonnières au premier niveau, et surmontée d'un bâtiment hexagonal. Elle a été aménagée au xxe siècle pour en faire un pavillon de chasse, et a servi de décor pour le tournage de films historiques, dont Lancelot du Lac et Chouans.
    • Un châtelet du xve siècle, marquant l'entrée de la forteresse, adossé à une autre construction du xiiie siècle.
    • Les restes de la muraille d'enceinte, des douves asséchées et un étang.
    • Les ruines d'une construction dénommée "Glacière" qui était destinée à conserver la nourriture
    • L'entrée d'un refuge souterrain, au sud de la forteresse, composé de deux salles mais ne possédant aucune autre issue. Il ne s'agirait donc pas de l'entrée du souterrain qui permettait de rejoindre le bourg.

    Un mystérieux souterrain [modifier]

    La légende dit qu'un souterrain aurait permis autrefois de quitter la forteresse pour gagner le bourg d'Elven, situé à 3 km de là, mais son entrée et son trajet n'ont jamais pu être déterminés. La tradition locale précise qu'il partait du donjon, sans que l'entrée n'ait jamais été localisée. Des travaux dans l'auberge du Lion d'or, dans le centre d'Elven, auraient permis de mettre à jour une galerie mais sans que rien n'ait pu être vérifié quant à la destination finale de cette galerie.

    Liens externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_largoët


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  • Château de Kerjean

    Château de Kerjean

    Château de Kerjean.jpg
    Vue générale de l'édifice

    Présentation
    Période ou style Style Renaissance
    Début construction 1545
    Fin construction 1596
    Propriétaire initial Louis Barbier
    Destination initiale Habitation
    Propriétaire actuel État
    Destination actuelle Musée
    Classement Logo monument classe.svg Cl Monument historique (1911)
    Site internet Consulter
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    48° 34′ 50″ Nord
    4° 08′ 50″ Ouest
    Pays France France
    Région historique Gwenn ha du.svg Bretagne
    Département Finistère
    Commune Saint-Vougay

    Géolocalisation sur la carte : France

    (Voir situation sur carte : France)
    Château de Kerjean
    (Voir situation sur carte : Finistère)

    Le château de Kerjean se situe sur la commune de Saint-Vougay, dans le département français du Finistère. Il est classémonument historique en 19111.

    Sommaire

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    Présentation [modifier]

    Témoignage de la Bretagne prospère, la forteresse de Kerjean est un des plus beaux exemples d’architecture de style Renaissancedu pays de Léon.

    Historique [modifier]

    À la fin du xvie siècle, la Bretagne, et en particulier le Léon, traverse une période faste : l’agriculture et le commerce sont florissants, grâce aux cultures de céréales et de lin, et la fabrication de toiles, vendues sur toute la façade de l’Europe, depuis les ports deMorlaixLanderneau et Roscoff. C’est dans ce contexte de prospérité économique que la famille Barbier fait construire sa demeure sur ses terres, à Saint-Vougay, une commune située à mi-chemin entre Lesneven et Saint-Pol-de-Léon. À la place de l’ancien manoir, elle fait ériger une forteresse, surpassant toutes les demeures nobles de la région : le château de Kerjean2.

    Lieu de réception et d’agrément, l’édifice suit la mode de son siècle et donc les règles de l’architecture de la Renaissance, qui abandonne le gothique au profit de l’esthétique antique. Le nom du maître d’œuvre du chantier demeure aujourd’hui inconnu, mais ses sources d’inspiration transparaissent à travers les formes du château. Jacques Androuet du Cerceau, l’architecte qui a construit lePont Neuf à ParisPhilibert Delorme, bâtisseur du Palais des Tuileries ou encore Sebastiano Serlio, auteur d’un important traité d’architecture, ont sans doute influencé le style de Kerjean2.

    En 1618, la famille Barbier demande à Louis XIII que le domaine de Kerjean soit érigé en marquisat. Le roi, qui considère le château comme l’une des plus belles demeures de France, accède à la requête des propriétaires. Quelque peu délaissé au xviie siècle, l’édifice retrouve son éclat avec les successeurs des Barbier, les Coatanscour. Dans la seconde moitié du xviiie siècle, Suzanne Augustine de Coatanscour, épouse de François-Gilles de Kersauzon, y reçoit la noblesse léonarde dans un cadre luxueux. Mais laRévolution française met un terme à ce prestigieux train de vie : la marquise de Coatanscour est arrêtée, emprisonnée à Brest et guillotinée2.

    Confisqué par la Nation, Kerjean sert, dans un premier temps de garnison, avant d’être vendu en 1802 à la famille Brilhac. Cette dernière participe au démantèlement d’une partie du château en vendant les matériaux. Les propriétaires suivants, les familles Forsanz et Coatgoureden, maintiennent l’édifice en l’état. Et c’est finalement en 1911 que l’Etat rachète le château et le classe aussitôt monument historique2.

    Depuis 1985, le domaine est mis à la disposition du Conseil général du Finistère. La restauration de la demeure seigneuriale a été achevée en 20052.

    De nos jours [modifier]

    La forteresse de Kerjean se dresse au cœur d’un parc de 19 hectares. Cet espace naturel venait à l’origine renforcer l’image de richesse véhiculée par l’architecture hors normes du château.

    Aujourd’hui, trois éléments témoignent de la puissance seigneuriale : un colombier de 9 mètres de diamètre, à l’entrée du domaine (jusqu’à la Révolution française, seules les familles nobles étaient autorisées à en faire construire), des poteaux de justice (le seigneur de Kerjean pouvait exercer la haute justice sur ses terres, c’est-à-dire prononcer les peines capitales, et donc condamner à la pendaison) et une fontaine près de l’étang. Le château a reçu 40000 visiteurs en 20082.

    Notes et références [modifier]

    1. Château de Kerjean [archive], sur la base Mériméeministère de la Culture. Consulté le 31 août 2009
    2. ↑ abcde et f Chemins du patrimoine en Finistère, 2009

    Voir aussi [modifier]

     

     

    Source :

  • Fort-la-Latte

    Fort-la-Latte

    Fort-la-Latte
    Fort-la-Latte

    Présentation
    Période ou style XIVe siècle
    Type Château-fort
    Début construction 1340
    Fin construction XVIIIe siècle
    Propriétaire initial Étienne III Gouyon
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    48° Nord
    2° Est
    Pays France
    Subdivision administrative Bretagne
    Subdivision administrative Côtes-d'Armor
    Commune Plévenon

    Anciennement la Roche-Gouyon, le château de Fort-la-Latte, situé à la pointe du même nom, en face du cap Fréhel dans le département des Côtes-d'Armor, est l'un des plus célèbres châteaux bretons. Remarquable par sa situation sur un cap rocheux, face à la mer, il a servi de décor à de nombreux films.

    Sommaire

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    Historique [modifier]

    Le château de la Roche-Gouyon fut construit au xive siècle par le seigneur de MatignonÉtienne III Gouyon. La construction du château commença dans les années 1340, son donjon date des années 1365-1370.

    En 1379, suite au retour d'exil du duc de Bretagne Jean IV, le château fut assiégé par Bertrand Du Guesclin. Le château est attaqué et pris une seconde fois lors des guerres de Religion au xvie siècle, cette défaite marquant un temps d'abandon de l'édifice. Ce n'est qu'au xviiie siècle, sous Louis XIV, que le château reprend son intérêt stratégique et est bastionné.

    Il servira jusqu'à la fin du Premier Empire où l'évolution des techniques militaires conduisit à son inadaptabilité. À partir de 1892, il fut vendu à divers propriétaires privés avant d'être acheté par un passionné en 1931 qui entreprit de lourds travaux de restauration qui s'achevèrent dans les années 1950.

    Emplacement [modifier]

    Le fort est situé sur un cap rocheux, à proximité du cap Fréhel.

    Ce site fut choisi en raison de son emplacement favorable, naturellement peu accessible et offrant une vue dégagée sur la Manche et sur la Côte d'Émeraude. Les falaises entourent le château et ses environs, ce qui le protège de toute invasion par la mer.

    De plus, les matériaux de construction étaient facilement accessibles : le granite venait du cœur de la Bretagne, le grès pouvait être directement récupéré sur les falaises (il reste d'ailleurs des traces des anciennes carrières sur le littoral, révélées par des toponymes tels que « port Taillé » toujours présents sur le cadastre). En outre, le bois était courant, avec les nombreuses forêts de l'époque médiévale.

    Le fort était un point stratégique important puisqu'il se trouvait non loin des voies commerciales reliant Saint-Malo, la Normandie et les îles Anglo-Normandes.

    Vue sur la Côte d'Émeraude et le cap Fréhel depuis le donjon du Fort-la-Latte.

    Description [modifier]

    Le fort est muni de deux châtelets, l'un s'ouvrant sur la barbacane, l'autre sur la cour du château ; chacun possède son pont-levis. Dans la cour, on retrouve une citerne d'eau, une chapelle, les différents moyens défensifs (notamment les emplacements des batteries de canons) et bien sûr le donjon.

    Sur le chemin menant au château, on peut observer un petit menhir dressé qui selon la légende serait le doigt de Gargantua.

    La barbacane [modifier]

    Détail de l'entrée du premierchâtelet. La herse se trouvait dans la rainure et la pierre desoubassement soutenait la porte.

    Le premier châtelet de la barbacane est muni d'un pont-levis reconstitué en état de fonctionnement. À l'époque de sa construction au xive siècle, il était aussi protégé par une herse et une porte à double-battant. Entièrement détruit à coup de canon lors de la seconde prise du château, il a par la suite été reconstruit.

    La barbacane est agrémentée d'un petit jardin médiéval. Une catapulte est également présente.

    La cour [modifier]

    La cour abrite de nombreux aménagements, tels que la citerne, la chapelle construite sous Louis XIV et le donjon. Entièrement remblayée auxviie siècle pour y utiliser les canons, le sol médiéval originel se trouve jusqu'à huit mètres de profondeur en-dessous du sol actuel. Les fouilles archéologiques ont par ailleurs révélé une tour carrée qui servit probablement de tour de garde entièrement enfouie sous la terre[réf. nécessaire].

    Un deuxième châtelet protège la cour. On y trouve notamment une oubliette. Muni lui-aussi d'un pont-levis et d'une herse, il ne reste du châtelet médiéval que les deux tours, le reste (et notamment l'étage supérieur) ayant été pulvérisé par la canonnade du xvie siècle. Les ponts-levis respectifs des deux châtelets ne sont pas sur le même axe afin de gêner les manœuvres des béliers.

     

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    La citerne [modifier]

    La citerne d'eau, d'une capacité de 20 000 l, devait pouvoir servir à toute la garnison (environ quarante hommes), ce qui compte tenu du volume maximal de rétention semble peu. Un système de récupération des eaux pluviales fut mis en place.

    Au niveau de la citerne, un pont-levis factice était destiné à tromper les éventuels assaillants maritimes qui se dirigeait alors vers une zone de forts courants où le navire allait se fracasser contre les rochers. Ce pont-levis factice était néanmoins peu efficace.

    Les canons [modifier]

    Il y eu huit canons sous Louis XIV. Les plus grands avaient un fût de huit mètres de long. Seuls, des exemplaires « moyens » sont présents sur le site, qui pouvaient envoyer un bouletjusqu'à un kilomètre de distance. Les réglages balistiques étaient facilités par le chemin de roulage, c'est-à-dire un arc de cercle en granite qui permettait de guider les roues du canon.

    Selon les archives militaires, un coup pouvait être tiré toutes les trois minutes.

    Le four à boulet [modifier]

    Le Fort-la-Latte possède aussi un four à boulets qui permettaient de chauffer au rouge les boulets de canon. Cette installation fut somme toute fort peu utilisée pour plusieurs raisons :

    • le four consommait énormément de bois ;
    • il fallait, pour que cela soit efficace, chauffer pendant huit heures, ce qui laissait largement le temps aux ennemis de s'enfuir ;
    • charger le canon était beaucoup plus dangereux, le boulet chaud risquant de faire exploser la poudre noire.

    De ces fours à boulet nous sont restées deux expressions :

    • « Tirer à boulets rouges » ;
    • « Prendre avec les pincettes » : cette dernière expression venant des pincettes géantes que l'on utilisait pour transporter le boulet chaud.

    Le donjon [modifier]

    Le donjon est muni de mâchicoulis et deux plusieurs types de meurtrières : les arbalétrières en forme de croix pour le tir à l'arbalète et les archères simple fente très allongée pour le tir à l'arc. Des trous permettant de tirer à arquebuse (trous plus petits situé de chaque côté des meurtrières) et à la bombarde (grand trou). Une ligne de bombardement est visible au niveau de ces meurtrières et correspond à la prise du château au xvie siècle qui s'est accompagnée d'une canonnade du donjon.

    Quatre sculptures représentant le tétramorphe selon Ézéquiel se trouvent au niveau du cercle de granite jaune qui entoure le donjon. On retrouve ainsi, face au châtelet, l'ange de saint Matthieu, puis le lion de saint Marc, l'aigle de saint Jean (très abîmé par le temps) et enfin le bœuf de saint Luc à droite de l'entrée du donjon.

    L'entrée du donjon révèle la présence d'un troisième pont-levis aujourd'hui remplacé par un escalier. L'emblème des Gouyon-Matignon, une sirène, couronne le passage. L'entrée du donjon était protégée par une herse et un assommoir dans la souricière. Dans le donjon, on retrouve une exposition sur les travaux de restauration du fort. La dernière pièce soutient le toit par une voûte à croisée d'ogive datant de 1340.

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    Le doigt de Gargantua [modifier]

    Le doigt de Gargantua.

    Sur le chemin menant au château se dresse un menhir qui représente le doigt de Gargantua. La légende dit que celui ci l'aurait perdu alors qu'il enjambait la Manche afin de rejoindre les côtes d'Angleterre. On y trouve aussi la trace de son pied et de sa canne.

    Films [modifier]

    Liens externes [modifier]

    Commons-logo.svg

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Fort-la-Latte.

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_La_Latte

  • Château de Brest

    Château de Brest

     

    Le château de Brest est le plus ancien monument de la ville de Brest (Finistère). Il est situé à l'embouchure de la Penfeld au cœur de l'une des plus vastes rades du monde. Du Castellumromain à la citadelle de Vauban jusqu'à aujourd'hui, le château a connu dix-sept siècles d’histoire. Il a conservé pendant tout ce temps sa vocation originelle de forteresse militaire et demeure aujourd'hui un site stratégique de première importance ; ce qui fait, sans doute, de lui le plus ancien château-fort au monde encore en activité.

    Sa structure n’a pas cessé d’être remanié au fil des siècles pour se prémunir de toute attaque terrestre ou maritime. Son architecture hétéroclite est le résultat d’une adaptation continuelle de ses défenses à l’évolution des techniques de siège et de l’armement.

    Photographie panoramique du château de Brest
    Panorama du Château de Brest
    Ce château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 21 mars 19231.
    Le donjon du château de Brest, vue de la tour de Brest

    Sommaire

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    Une situation géographique idéale [modifier]

    Brest - Carte Des Costes et Rades de Brest avec les Batteries et Forts

    La Rade de Brest, bien protégée par un goulet étroit, mais suffisamment large pour permettre une évolution aisée des navires, constitue un abri naturel. Ses dimensions sont à l'échelle d’une petite mer intérieure, capable d’accueillir les plus grandes flottes. Elle est si vaste qu’il fallait un port plus encaissé qui puisse offrir un havre aux marins.

    Ce havre c’est la rivière Penfeld qui descend du nord, des plateaux du Léon. Son cours inférieur, sinueux, piège les lames et ses rives, élevées, brisent les rafales de vents. Les bateaux, même d’un fort tonnage peuvent y mouiller en sécurité car l’espace est vaste et les fonds importants. Elle présente de plus l'intérêt, à l'endroit où elle joint la rade, de former un cap protégé par la nature sur trois côtés tandis que le quatrième reste facile à défendre. Cette situation géographique particulière confère au site une position stratégique majeure.

    Le château est donc construit sur cet éperon rocheux que la rivière a creusé dans la falaise a l’embouchure de son estuaire. Depuis ce lieu ou il domine la mer, il contrôle l’accès à la Penfeld et la remonté de l’Elorn vers Landerneau tout en surveillant une majeure partie de la rade et son entrée : le Goulet.

    « C'est le seul port naturel que le roi ait en mer océane. Il est si avantageusement disposé de toutes façons que s'il avait été au choix de sa Majesté d'en régler la situation et la forme, elle n'aurait pu le vouloir autrement. »

    — Vauban, Correspondance échangée avec le souverain lors de sa venue à Brest

    Historique [modifier]

    Aux premiers temps [modifier]

    Le site est fréquenté dès le Paléolithique inférieur (-300 000 av. J.-C.). Au Néolithique (- 5000 / - 2000 av. J.-C.) des agriculteurs s’y installent. Les côtes sont connues par d’autres populations dès les VIe et IVe siècles av. J.-C. et l’éperon rocheux est occupé à la fin de l’Âge du fer. Sa situation remarquable permet de faire l’hypothèse d’une fortification du site dès laProtohistoire. Mais, le début d’un véritable habitat n’est avéré qu’à l’époque romaine.

    Cinq siècles avant Jésus-Christ, Un peuple de commerçants et d'habiles marins naviguant sur des barques de cuir, les Osismes, peuplent la région. On leur attribue des monnaies d'or, découvertes autour de Brest, ainsi qu'un réseau routier antérieur à la présence romaine dans le Léon. Le pays des Osismes, bordé au Sud par celui des Vénètes, à l’Est par celui des Curiosolites a pour capitale Vorgium (Carhaix). Il correspond approximativement a notre actuel Finistère. Ce bout du monde (Finis terrae) ne sera occupé que très tardivement par les Romains.

    Le camp romain d'Osismis - fin du III ème siècle [modifier]

    Monnaie à effigie dePostumus
    Opus mixtum

    D'après la découverte de monnaies, il apparaît que les Romains y ont été présents au moins depuis le règne de l'empereur Postumus (193-211). La province romaine d'Armorique doit alors faire face aux attaques de pillards saxons. Pour faire face à la menace d’invasions barbares et l’éclatement de l’Empire romain, il devient nécessaire de fortifier les côtes. C’est ce qui entraînent la fortification de nombreux sites, dont celui de Brest.

    Les romains érigent donc un ouvrage défensif à la fin du iiie siècle. Ce camp accueil une garnison d’un millier d’hommes de troupe qui s'installent avec à leur tète un préfet et une flotte destinée a intercepter les navires pirates. De ce castellum, une muraille reste encore visible aujourd'hui. Ces substructions, enchâssées dans les deux courtines de l’actuel château, occupent une étendue de 120 à 140 mètres de longueur, sur une hauteur moyenne de 3 à 4 mètres.

    Elles partent de la base de la muraille. En grande partie enterrée sous la fausse-braie ou sous le remblai du parking elle reste visible sur 2 à 3 mètres de hauteur. Leur parement externe est caractéristique, avec l'emploi alterné de briques et de moellons «opus mixtum», parfois disposés en arêtes de poisson. Ce mur d’enceinte, épais de quatre mètres, flanqué de dix tours cylindriques défend la pointe et forme un éperon barré. L’absence de vestiges à l’intérieur de l’ouvrage fait penser qu’il ne fut qu’un ouvrage purement militaire et non un Oppidum.La section de tours arasées au niveau du sol reste visible dans la fausse braie.

    Empreinte d'une tour Romaine

    Il semble que les Romains n’est pas entièrement achevé l’enceinte d’autant que leur présence fut de courte durée. A cette époque il est possible que le coté mer soit simplement défendu par un fossé et une palissade. En 1832, les fondations d’une tour ronde, d’appareil romain, aurait été dégagée près de l’actuelle tour de Brest.

    La muraille fut certainement complétée d’une courtine sur les trois autres côtés, en trapèze régulier, sur laquelle s’élevait une dizaine de tourelles sur chaque côté. D’autre vestige Gallo-romain ont été mis au jour : une poterne de 1,40 mètre de large, condamnée au Moyen Âge, des chaînages de brique et de pierre subsistent dans la tour Madeleine.

    Les comtes de Léon [modifier]

    Après le départ des Romains (410-420), jusqu'au xie siècle, l'histoire du castellum de Brest est mal connue. Le château est toujours une place forte. Il appartient alors aux comtes de Léon. Une ville close s'est développée au sein de l'enceinte romaine. En 537, le comte Elven tient sa cour à Brest. Sa fille, Azenor, fera l’objet d’une légende qui bien plus fera qu’on donne son nom à l’une des tours du château.

    Vers 1064 ou 1065, le duc Conan II (à moins que ce ne soit Léon Morvan II, vicomtes de Léon) ordonne la rénovation du château, fait creuser un fossé autour du château, construire à l’intérieur de l’enceinte la chapelle « Notre Dame de Pitié » (détruite en 1819) et édifier un donjon (peut-être à l'angle nord de l'enceinte).

    En 1240, le château passe aux mains du duc de Bretagne Jean Ier le Roux et devient un maillon essentiel du système défensif du duché. Hervé IV laisse la place, chef-lieu des comtes de Léon, pour éviter un affrontement et contre cent livres de rente. La perte et les tentatives de récupérer le château sonnent le glas du comté de Léon.

    Le château reste invaincu des normands. Durant cette période, on a construit la tour César, peut-être sur les ruines d'une tour gallo-romaine. Elle bloque tout accès par l’éperon rocheux. On bâtit également la tour Azenor et la belle courtine qui s’y adosse.

    Les ducs de Bretagne [modifier]

    Le bourg s'étend et sort du château. Les deux bourgs primitifs se situent, l'un du côté de Recouvrance (rive droite) au pied de l'actuelle tour Tanguy et l'autre plus vaste et clos devant le château (rive gauche).

    Jean II, en considération de services rendus, est fait pair de France par Philipe le Bel. A sa mort s’engage une guerre de succession qui durera 22 ans.

    En 1341Jean, comte de Montfort, demi-frère de Jean III de Bretagne, époux de Jeanne de Flandre , dispute le duché de Bretagne à Charles de Blois, époux de Jeanne de Penthièvre. La prise de Brest lui est indispensable. Il doit éviter que la place devienne un refuge pour ses ennemis ou qu’elle devienne un point d’entrée en France pour les troupes de leur allié, Édouard III d'Angleterre. Pour prendre le château il s’assure d’une large supériorité numérique et de puissants engins de siège pour battre en brèche les murailles. L’assaut dure plusieurs jours. Le capitaine de la place se nomme Garnier de Clisson. Il meurt lors d’un contre-attaque, piégé hors des murs, herse baissée. Les défenseurs capitulent sous condition d’avoir la vie sauve. Après ça, le château ne sera plus jamais pris par la force. Jean de Montfort remet en état les ouvrages qu’il a malmenés et améliore encore les défenses. La garnison est placée sous les ordres de Tanguy du Chastel. Il édifie la première enceinte de Brest.

    Le 7 septembre, la cour des pairs admet que Charles de Blois prête fois et hommage pour le duché. En fin d’année, Jean de Montfort est emprisonné au Louvre. Jeanne de Flandre, son épouse, se met à l’abris des remparts. Elle dépêche un émissaire auprès d’ Édouard III pour passer alliance. Les Anglais s'installent donc au château en profitant des désordres politiques en août 1342. Édouard III contrôlent de ce fait la route maritime qu'empruntent leurs convois militaires et les flottes de commerce vers l'Aquitaine de 1342 à 1397. Guillaume de Rohan, comte de Northampton, occupe la place avec le titre de lieutenant général de Bretagne. Édouard III les rejoint à Brest deux mois plus tard pour soutenir les droits de Jean IV.Le 20 novembre de cette année il désigne un capitaine anglais, nommé Gatesden, pour devenir capitaine de Brest et gouverneur du comté de Léon2.

    Le traité de Guérande du 12 avril 1365 conclu que désormais les femmes ne pourraient prétendre au duché de Bretagne qu’au défaut de tous mâles légitimes et de la Maison de Bretagne. Jean de Montfort rend hommage à Charles V. Dès lors, Edouard III n’a plus de raison de maintenir sa présence Mais la place est trop importante pour la céder. Montfort demeure dépendant financièrement de l’Angleterre. Charles V décide de le dispenser de participer à la lutte dans laquelle il se lance contre Edouard III. Mais Montfort fait double jeu et passe un traité le 21 février 1372 pour ouvrir ses terres aux troupes anglaises alors même que Bertrand du Guesclin et Olivier de Clisson entraîne la Bretagne contre elles.

    Au printemps les seigneurs bretons s’emparent des principales places du duché, dénoncent leur suzerain et se rangent du coté du roi de France. Le connétable Du Guesclin est chargé de chasser les anglais. Les seigneurs se rallient autour du vicomte de Rohan. Montfort fuit Brest pour l’Angleterre le 28 avril 1373. Le connétable va de victoire en victoire. Il reprend Concarneau et se présente finalement en août devant le château. Le commandement en est assuré par Sir John de Neville sous l’autorité du lieutenant général Robert Knowles. Robert Kermoulés et Fenville, fameux capitaines anglais, défendent la place. Du Guesclin, après trois semaines de siège convient d’une trêve de six semaine le 6 juillet. Au-delà de cette duré, Kermoulés promit de livrer Brest aux assiégeant si aucun secours ne parvient aux défenseurs et sous condition que la place ne puisse être ravitaillée. Le connétable laisse le commandement a Olivier de Clisson pour rejoindre le duc d’Anjou au siège du château de Derval. Clisson profite de la trêve pour enlever le fort du Conquet. Le 2 août, la flotte anglaise deSalisbury débarque vivres et renforts qui rendent le château définitivement imprenable. On lui confie la défense de Brest.

    Le traité de Bruges du 27 juin 1375 signe l’armistice entre la France et l’Angleterre. Officiellement Brest est rendue à Jean de Montfort, mais la ville demeure sous tutelle anglaise. Montfort est contraint de rejoindre l’Angleterre en septembre.

    En 1378 Le Duc de Montfort est déclaré Duc de Bretagne sons le nom de Jean IV. Il poursuit partout Jean de Blois, dont Charles V, roi de France prend le parti. Jean IV sollicite encore des secours en Angleterre. Pour obtenir l’aide du roi d'Angleterre en vue de reconquérir son duché, il passe un nouveau traité le 5 avril. Il se trouve dans l’obligation d’échanger avec Richard II, son château de Brest avec celui de Rising3, situé en Angleterre, dans le comté de Norfolk, à la condition qu'il lui soit rendu à la paix. Jean IV abandonne le Château à Richard II. Les Anglais débarquent des renforts le 15 juin, cependant que les troupes du Roi, commandées par le vicomte de Rohan, les sires de Laval, de Léon, de Clisson et de Beaumanoir attaquent le château, sans succès.

    Le siège de Brest en 1386.

    En prévision du traité qui allait le rendre maître de Brest, le roi d'Angleterre, Richard II, fait, le 16 mars, un envoi important de munitions de guerre et autres objets, pour la défense et le ravitaillement. Dans cet envoi se trouve Quatre canons. Il s’agit de la première artillerie du château4. Elle n’emploi alors que des boulets de pierres. Le château est a cette époque considéré comme l’une des places les plus fortes, du duché, mais aussi de France. Les Anglais s’attachent donc à le garder en leur possession. Froissard le désigne comme le plus fort château du monde.

    De retour en Bretagne, en 1379, Jean IV est accueilli par les seigneurs bretons qui lui reproche son anglophilie. Une alliance Franco-Bretonne voit le jour en1381. le Duc de Bretagne demande en vain la restitution de son bien. Irrité par la mauvaise foi de son parent anglais il fait le siège de la ville en 1386. Olivier De Clisson, se joint à lui pour le compte de Charles VI. Sachant l’assaut direct impossible ils font élever deux forts pour faire blocus. Les deux forts, l’un en bois et l'autre en pierres, sont attaqués et renversés par les Anglais. L'attaque se renouvelle l’année suivante. Pour empêcher des secours par la mer, on construit un fort de bois sur des bateaux que l’on place au milieu du Goulet et à l'entrée de la rade. Pour soutenir ce fort on en élève en pierres sur chaque rive. Mais le capitaine anglais Henri de Percy, ruine le fort de bois et s'empare des deux autres. Entre 1387 et 1392, de grands travaux sont exécutés au château par Jean Roche, capitaine anglais, qui commandait à Brest.

    La paix se dessine entre le royaume de France et celui d’Angleterre par la signature d’une trêve entre Charles VI et Richard II. C’est finalement, le 28 mars1397, que le duc de Bretagne récupère son bien. Jean Periou, sieur de Mesguéant, devient capitaine et le pavillon aux hermines de Bretagne flotte de nouveau au-dessus de la forteresse. Jean IV qui dira « n’est pas sire de Bretagne qui n’est pas sire de Brest » n'occupe son château que deux ans, il meurt le 2 novembre 1399.

    La ville se développe très lentement. Le château accroît son périmètre vers l'ouest. La défense de l'entrée est renforcée par un châtelet. En fonction des techniques de l’époque on peut imaginer qu’on ajoute un chemin de ronde en bois et des toitures aux tours.

    Le chateau des ducs [modifier]

    La guerre reprend en 1403Jean V est à son tour pris dans guerre entre la France et l'Angleterre. C'est à cette époque que naît véritablement, à l'ombre de son château fort, la ville et le port de Brest. Les deux rivages font tour a tour l’objet d’attaques. En 1405, ancien capitaine du château, le comte de Huntingdon, brûle la flotte du comte de la Marche qui mouille en Penfeld. Jean V marche sur Brest, à la tête de 2 200 hommes, le Maréchal de Rieux avec 700 hommes d'armes le rejoint ainsi que Tanguy du Chatel avec des paysans, armés de fourches et de faux. Exacerbés par les exactions commises par les Anglais, Huntingdon et sa troupe se font tailler en pièce. L'Amiral de Bretagne, Jean de Penhoat, appareille de Roscoff et conclu la bataille en détruisant et prenant 40 navires et 2 000 hommes. Les Anglais sont repoussés une nouvelle fois en 1453 par la garnison de Jean de Quelennec, vicomte du Faou et Amiral de Bretagne. En représailles Crozon est pillée et brûlée.

    Le donjon

    Le xve siècle est celui de grands travaux d’adaptation aux nouvelles armes et du développement des ouvrages défensifs. Les commandants du château (le comte de Languevez, 1405 - Éon Phelips, 1407 - Tanguy de Kermorvan51424) le restaurent et le mettent à l'épreuve des pièces de siège. Comme dans les autres villes fortifiées de l’époque, le duc édifie une résidence fortifiée afin de rendre le séjour à Brest plus agréable et plus sûr. C’est ainsi que s’ajoute la tour Duchesse Anne, la tour Nord et la tour Azenor qui abritent cellier, cuisine, salles, logements ainsi qu'une chapelle. L’ensemble des tours sont reliés par des courtines et forment le véritable château seigneurial de la ville-close.En 1424 on ajoute la tour de la Madeleine.

    Le château connaît une période de Trente-huit ans sans travaux. Ceux si reprennent en 1462, dès les premières années du règne de François II. Un ravelin en avant de la porte principale vient en défendre l’accès. A cette époque, Guyon de Quélénec, vicomte du Faou, conseiller et chambellan du duc et amiral de Bretagne commande la ville, le château et la forteresse de Brest. En 1464, débute l’édification les tours paradis, un logis-porte, qui fait portail.

    Au temps de la duchesse Anne de Bretagne [modifier]

    Charles VIII concrétise ses visées sur le duché de Bretagne par la prise de Guingamp, le 10 janvier 1489, par le vicomte de Rohan et ses troupes. La Duchesse Anne, inquiète pour Brest, ordonne au sire de Kérousy l’acheminement de renfort. Mais le château ouvre ses portes au vicomte de Rohan, sans doute aidé par la trahison du capitaine de la place.

    Comme ces prédécesseurs, Anne fait alliance avec l’Angleterre en remettant Concarneau et Brest à Henri VII. La nouvelle coalition anglo-bretonne, aligne 22 vaisseaux pour bloquer Brest par la mer et engage une forte armée pour tenir le siège ainsi qu’une bonne artillerie. Mais le maréchal de Rieux et l'Amiral Bizien de Kérousy doivent renoncer devant les moyen mis à la disposition du commandant de Guillaume Carreau6 pour défendre Brest. Une escadre française, conduite par l'amiral de Graville et renforcée par les Malouins de Jean de Porcon, met en fuite la flotte anglo-bretonne et ravitaille les assiégés. Rieux, harcelé par les Français, n’a d’autres choix que d’abandonner.

    En signe de souveraineté, Charles VIII ordonne de placer, l'écusson de France au-dessus de la porte du ravelin. Le mariage d'Anne de Bretagne avec Charles VIII, le 6 décembre 1491, puis avec Louis XII, le 17 janvier 1499, fait définitivement entrer le château de Brest dans le giron de la France.

    La visite d'Anne de Bretagne, reine de France [modifier]

    Anne de Bretagne recevant un livre des mains d'Antoine Dufour.

    Avril 1505, le roi est gravement malade. La reine Anne décide d’effectuer au mois d’août un pèlerinage pour demander la guérison du roi Louis. Le cortège quitte Blois pour la Bretagne. Son écuyer Gilles de Texue l’accompagne ainsi que princes et seigneurs de France, barons et gentilshommes bretons. Anne entreprend le Tro Breizh, pieux pèlerinage des Bretons, qui fait le tour de la Bretagne. Il conduit les pèlerins jusqu’aux sept cathédrales consacrées auxSaints fondateurs. C'est aussi l'occasion d'un véritable voyage d'inspection. Le cortège passe, de ville en ville, de château en château : NantesVannes,HennebontQuimperLocronan.

    « Elle fut tant honorablement reçue que ce fut un merveilleux triomphe », rapporte Jean d’Auton dans ses chroniques de Louis XII. « suivant le bord de la mer, jusqu'à Notre-Dame-du-Folgoët, et estoit chose miraculeuse de veoir par les champs, chemins et boys si grant multitude d'hommes femmes et petits enfants qui accourayent pour veoir leur dame et maistresse ».

    Arrivée au Folgoët le 19 août, terme de son pèlerinage, Anne manifeste le souhait de rallier Brest. Elle désire contempler le puissant château que son père François II a embelli et modernisé ainsi que la grande nef Marie La Cordelière, l'un des plus grands navires de guerre de l'époque.

    À la fin du mois d'août, l'imposante suite de la reine se présente au portail du château. Les cloches de l'église de la Trinité, la chapelle du château, sonnent la bienvenue à leur souveraine. Elle délaisse sa litière de voyage pour sa monture blanche. Escortée de nombreux gentilshommes chevauchant à ses coté, entourée des dames d'atours, suivie des valets et piqueurs, elle franchie le pont-levis du premier fossé entourant le ravelin. Cet ouvrage triangulaire qui commande le grand portail, est à l'époque, connu sous les noms de moineau ou cornichon. Couronné de mâchicoulis, cet ouvrage recèle des casemates percées par des meurtrières. Sa porte ogivale s’orne de l'écusson de France entouré du cordon de Saint-Michel et surmonté d'une couronne ouverte fleurdelissée. Anne voit, sans doute en passant, ce symbole, venu seize ans plus tôt inscrire dans la pierre bretonne sa soumission à la France. Le cortège pénètre enfin dans le château par le pont-levis de la Porte royale ». Cette porte en plein cintre, fermée par une herse est doublée d'un guichet ogival. L'ensemble est couvert par les tours Paradis : deux tours semi-circulaires couronnées de mâchicoulis et coiffées de toitures en éteignoirs. A cette époque, les courtines qui se trouvent de part et d'autre sont encore flanquées de leurs tourelles gallo-romaines.

    À l’intérieur des murs peu de constructions notables à part la chapelle de la Trinité dans laquelle la pieuse reine Anne ira se recueillir. La cité est surtout constituée de modestes habitations, la ville se développe jusqu'à s'étendre aux abords de l'enceinte. (À la fin du XV siècle, on recensera 260 habitations, soit environ quelque 1300 habitants.)

    La reine et sa petite cour empreinte un chemin qui serpente au long d'un ravin au fond duquel se trouvent une fontaine et des lavoirs pour accéder à une poterne qui donne sur un ouvrage avancé nommé « Fer à cheval ». A cette époque, il n’y a pas de quai. Cette construction est donc baignée par la mer. C’est de cet emplacement, qu’ils peuvent admirer La Cordelière. Remis à neuf à l'issue d’un carénage, La caraque Amirale resplendit sous les murs du château. Le port n'abrite pas de flotte de guerre. Sa position excentrée par rapport aux grandes voies de commerce fait qu’il ne connaît qu'une faible activité. Mais la forteresse conserve son intérêt stratégique. Elle accueil environ 500 hommes et dispose de l'armement le plus important de Bretagne. 100 armes à feu dont près de 50 canons.

    Quand la duchesse Anne y séjourne, le château n’est plus seulement une forteresse c’est aussi une résidence ducale moderne et spacieuse. On héberge les nobles visiteurs dans le donjon. C'est là que résident les ducs de Bretagne lors de leurs séjours à Brest. On y accède par un troisième pont qui franchi un fossé avant de parvenir au portail à l'architrave en arc brisé surbaissé, frappé du lion tenant l'écu de Bretagne. Mais la nombreuse suite est habituée à des demeures plus spacieuses. La tour du Midi, malgré la salle d'apparat et l'oratoire aux fenêtres gothiques, les cuisines seigneuriales et les vastes cheminées ne suffit pas. La reine ne demeure donc pas longtemps à Brest.

    En 1556 on établi la fortification avancée, comprise entre la porte et Porstrein7, elle défend le front du château du côté de la mer. Quatre ans plus tard commence la construction du Bastion Sourdéac. Il faudra attendre trente-sept ans pour que cette édifice qui enveloppe le donjon soit achevé.

    la ligue [modifier]

    « La populace cruelle, barbare et endiablée du venin de la ligue, c'estoit armée au nombre de quinze ou vingt mil, et incommodoient infiniment la ville et le chasteau de Brest, de laquelle monsieur de Chasteauneuf estoit gouverneur, qui estoit la seule place de la Basse-Bretagne qui tenoit pour le service du Roy » (Mémoires de Montmartin).

    Rosampoul, fils de Jérôme de Carné, prend la capitainerie le 12 juin 1580 se rallie à la Ligue. Mais il est peu apprécié de la population et doit céder rapidement le poste devant Guy de Rieux, seigneur de Châteauneuf, Ce lieutenant Général du roi, se fait livrer la place grâce à ces relations dans la ville, à la fin de septembre 1589.

    René de Rieux, Seigneur de Sourdéac.

    La fidélité Guy de Rieux conserve Brest au parti du roi protestant Henri IV. La situation étant suffisamment sur a Brest, le nouveau gouverneur part l'année suivante au siège de Hennebont. Ses armes ornent aujourd'hui la tour Duchesse Anne. Le gouvernement de Brest revient à son frère René de Rieux, Seigneur de Sourdéac qui, à son tour, mène des opérations vigoureuses contre la Ligue.

    En 1592, le siège de la justice royale est transféré à Saint-Renan. En juin, 5 à 6 000 ligueurs investissent Recouvrance, pour tenter de faire tomber la citadelle. Appuyés par les Espagnols, ils assiègent en vain le château pendant cinq mois. La garnison repousse les assaillants et met en pièces les assiégeants. Pour prix de leur fidélité, les Brestois reçoivent le 31 décembre 1593 le droit de bourgeoisie, « à l'instar des habitants de Bordeaux ».

    Persuadé qu’un siège est voué à l’échec, les ligueurs décident au printemps suivant de bloquer l'accès de la rade. Il compte sur l'aide de leurs alliés espagnols présent en Bretagne depuis deux ans. Élisabeth d'Angleterre venant au secours d'Henri IV déploie 2 400 hommes dans le Léon. Sourdéac, qui n’est pas certains des intentions d’Elisabeth, refuse d'abriter une garnison anglaise égale à celle de ses français et par là de respecter les termes du traité signé par le roi en garantie des sommes prêtées par l'Angleterre.

    Douze vaisseaux espagnols débarquent au printemps 1594 à Camaret. Le colonel Don Juan del Aquila fait débarquer les hommes et le matériel nécessaires à l'édification, d'un important ouvrage fortifié. Construit sur l´actuelle pointe des Espagnols par Cristobal de Rojas8 et nommé « Castilla de Léon », il possède une position stratégique face aux cotes anglaises. Son but est également de se rendre maître du château de Brest en bloquant son accès maritime par le Goulet en son point le plus étroit. Ses feux se croisant avec ceux d'une autre batterie à construire sur la rive nord du goulet doivent interdire tout ravitaillement de Brest par la mer. L'armée royale avec à sa tête Jean, duc d´Aumont, maréchal de France, aidés de la flotte et de la troupe anglaise fait le siège du fort à partir de la mi-octobre. Il est solidement défendu par les 400 farouches espagnols du capitaine Praxède. Malgré 3 000 français, 2 000 anglais, 300 arquebusiers à cheval et 400 gentilshommes, la place ne tombe que le 18 novembre 1594.

    La citadelle de Vauban [modifier]

    Hyacinthe Rigaud : portait de Sébastien de Vauban.
    Plan cavalier de Tassin.

    En 1631, le cardinal de Richelieu, désireux de doter la monarchie d’une marine puissante, fait entreprendre des travaux à Brest qui a sa faveur. C’est à cette époque qu'est né un véritable port de guerre.

    « …Brest, le grand port militaire, la pensée de Richelieu, la main de Louis XIV ; fort, arsenal et bagne, canons et vaisseaux, armées et millions, la force de la France entassée au bout de la France… »

    — Jules Michelet, Tableau de la France, 1833

    Mais c’est Colbert, ministre en titre de la Marine, qui donne à Brest son véritable essor avec le développement, à partir de1669 de l'arsenal. L’intendant Pierre Chertemps de Seuil est le responsable des premiers programmes de construction de l’arsenal entre 1670 et 1680. Renforcé et modernisé, le château défend désormais le premier port de la marine du roi. En 1680, la batterie neuve complète le château au sud-ouest pour assurer la défense de l'entrée du port. Au nord-est un imposant front bastionné9 « à La Vauban » protège les approches.

    La population augmente alors nettement d’autant qu’elle s’est unie avec celle de la Recouvrance en 1681. Le projet de Pierre Massiac de Sainte-Colombe trouve un début d'exécution cette année là. Ce plan de modernisation de la défense de la ville, de son arsenal et de ses abords est repris et transformé par Vauban en mai 1683.

    Vauban intervient donc, entre 1683 et 1695. Il fait détruites les dernières tours romaines et les toitures en poivrières du donjon. A cette époque, les défenses protègent efficacement le château d'une attaque directe par la mer. Mais la forteresse doit avant tout se protéger, d'un assaut terrestre après un éventuel débarquement de l’ennemi anglais sur la cote. Le château devient « citadelle » surveillant à la fois la ville, la campagne et le large.

    Le château et l'avant-port vue du rempart de Recouvrance - Pierre Ozanne

    Glacis, chemin couvert et demi-lunes prolongent la fortification du côté de la terre. Les parapets sont redessinés et dotés d'embrasures plongeantes. Pour constituer une vaste plate-forme adaptée à l'usage de l'artillerie, on relie par un nouveau bâtiment la tour Duchesse Anne et la tour Nord. Seules les tours Paradis conservent leur aspect médiéval. On élargit des courtines, tandis que la fausse-braie renforce la muraille entre la tour Madeleine et les tours Paradis face aux tirs de canon. On aménage également des batteries à l’entrée du goulet (Camaret etBertheaume). Après l’intervention de Vauban le château n’évoluera plus beaucoup.

    La statue de Louis XVI [modifier]

    Projet de M. Jallier de Savault

    En 1785Louis XVI lance un grand projet de construction en en lieu et place du château afin de marquer sa reconnaissance pour la ville. C’est le projet de M. Jallier de Savault qui est retenu. Il prévoit notamment d'ériger à l'endroit le plus majestueux de la ville une statue monumentale du souverain. Elle doit trôner à l'emplacement de la tour César.

    « afin qu'aucun bâtiment, petit ou grand, ne pût entrer dans la rade, aucun mouvement se faire dans le port, aucun salut se donner ou se rendre, sans que le Roi les vît et y présidât en quelque sorte. »

    — M. Jallier de Savault

    Le projet comprend, au bas de la rue du château, une place d'armes de forme ovale, plantée d'arbres. Allant de cette place jusqu'à l'extrémité du Parc-au-Duc, la rue Royale, une large rue permet de se trouver face à la rade.

    « le public verrait avec quelque émotion un monument à Louis XVI rendant les privilèges à la Bretagne et la liberté des mers, élevé sur les débris d'un édifice consacré à ce César qui l’ôta aux Romains et mit aux fers le monde entier. »

    — M. Jallier de Savault

    Ce projet manque de faire raser, sans regrets, le vénérable témoin de quatorze siècles d’histoire. Mais en avril 1788, le comte d'Hector, commandant la Marine déclare que le projet de M. Jallier de Savault est inconciliable avec les travaux que la marine envisage sur le terrain du Parc-au-Duc10. Les événements à venir n’aurait de toutes façons pas permis l’aboutissement de ce plan.

    Le fort la loi [modifier]

    La nouvelle de la prise de la Bastille arrive à Brest, dans la nuit du 19 au 20 juillet 1789. La ville craint la réaction des aristocrates du château. Mais quelques jours plus tard, le commandant militaire de la place, et la Marine, en la personne du comte d'Hector, se rendent à l'hôtel de ville faire allégeance au nouveau pouvoir. L’esplanade devant le château est baptisée le 14 juillet 1790 «Champ de la Fédération». Après l’enthousiasme des premiers mois de la Révolution la situation se dégrade. À partir de 1791, la production de l'arsenal est largement désorganisée, les équipages de la flotte se mutine régulièrement et les officiers, d'origine noble émigre massivement.

    Avec la guerre qui éclate, les affrontements politiques qui n’en finissent plus et la nouvelle que Toulon est livré aux Anglais, le moral est atteint. Face à la menace des armées étrangères et à celle des ennemis de l'intérieur, le château retrouve toute son utilité. le «Champ de la Fédération» devient la «place du Triomphe du Peuple» et la vieille forteresse est rebaptisée Fort-la-Loi. Elle redevient une prison. On y enferme les "ennemis de la République". Des centaines de personnes vont y connaître les rigueurs de l'emprisonnement. Parmi eux on trouve notamment l’officiers de marine Kerguelen11 le découvreur des terres australes mais aussi des prêtres réfractaires, des chouans comme Cadoudal, ou les suspects de sympathie avec lesGirondins.

    Puis vient l’époque de la Terreur. La guillotine s'installe en lieu et place de l'autel de la patrie12, devant le Château.

    Jeanbon Saint-André, membre du Comité de salut public, a pour mission de réorganiser la Marine, fortement éprouvée par l'émigration des officiers, faire face a l'insubordination chronique des équipages. Il tente également de canaliser les excès de la Terreur et du Tribunal révolutionnaire qui s'est installé le 5 février 1794 (17 pluviôse).

    Le 3 prairial an II (22 mai 1794), en représailles de la fronde Girondine, 26 administrateurs du Finistère étaient guillotinés, place du Château à l'époque rebaptisée: " Place du triomphe du Peuple ".

    A la suppression du Tribunal révolutionnaire, il reste encore 361 prisonniers dans le Fort-la-Loi dont Kerguelen qui jure de son innocence et de sa fidélité à la République.

    Seconde guerre mondiale : le dernier siège [modifier]

    Brest tombe aux mains de l’armée allemande le 19 juin 1940. La citadelle est occupée. Les tours Paradis servent une nouvelle fois de prison. On y enferme des condamnés à la déportation. Depuis un terre-plein gagné sur la mer en 1931, les Allemands creusent des souterrains dans la falaise d’où on peut accéder au château.

    Après la retraite des troupes allemandes, qui fait suite au débarquement la « Forteresse Brest » devient l’une des « poches » de résistance voulue par le Führer. Elle est commandée par le général Ramcke, de la 2e Division Parachutiste. En août 1944, les troupes alliées arrivent devant les remparts de Brest. La population civile est invitée à évacuer le 7 août. La place du Château est particulièrement touchée le 14, par les nombreux bombardements qui préparent l'assaut. Le 25, le général Ramcke rédige l'ordre du jour « Je compte que chaque parachutiste fera son devoir jusqu'au bout avec un zèle fanatique. La 1re division s'est immortalisée au Monte Cassino. La 2e va s'immortaliser à Brest ».

    Le château est de nouveau touché par un bombardement le 2 septembre au début de l'après-midi. Le pont National est détruit le lendemain. Le drame de l'abri Sadi-Carnot survient dans la nuit du 8 au 9 septembre. Le siège de la ville dure quarante-trois jours. Brest tombe aux mains des troupes du général Middleton le 18. Après avoir refusé la capitulation, le général Ramcke part pour Crozon avec une poignée de fanatiques. Il finit par se rendre le 23 septembre.

    Bien qu’ébranlé et portant les stigmates des combats, le château reste fermement établi sur son assise rocheuse. Les casernes bâties sur l’esplanade sont à terre et ne seront pas reconstruites.

    Le château d’aujourd’hui [modifier]

    le Château pendant la fête de Brest 2004

    Les derniers bâtiments sont cédés à la Marine nationale en 1945. La restauration de l’ensemble du château est entreprise. On y installe la Préfecture maritime. Le siège du Commandement maritime était jusque-là hébergé dans l'hôtel Saint-Pierre13. Un nouveau bâtiment central, due aux architectesNiermans et Gutb, est édifié. La Préfecture maritime de la Deuxième Région et du Commandement en Chef pour l'Atlantique s'y installe en 1953. la grande galerie conduisant à la salle du Conseil des Directeurs accueil les portraits des 150 prédécesseurs du Préfet, depuis 1636.

    La résidence du Préfet maritime remplace le sémaphore sur le Parc au Duc qui lui même est remplacé par la vigie construite au sommet de la tour César. Les souterrains creusés par les Allemands, abritent le commandement de la Marine nationale pour l’Atlantique et celui de la Force océanique stratégique.

    Depuis 1955, le château accueille également les collections du Musée national de la Marine. C’est en quelque sorte l’héritier de la salle de modèles de navires installée en 1826 au premier étage de l’atelier de sculptures de l’arsenal de Brest. Les collections évacuées à Morlaix pendant la seconde guerre mondiale, sont transférées en 1958 dans les tours Paradis. Une extension du musée dans le donjon est réalisée en 1985.

    Architecture de l’édifice [modifier]

    Vue cavalière du château de Brest

    Tours Paradis [modifier]

    Les tours Paradis

    Fausse-braie [modifier]

    La fausse-braie et la tour Madeleine

    Tour Madelaine [modifier]

    Tour Française [modifier]

    Tour Française

    Tour César - XIIIe [modifier]

    La tour César qui date du xiiie siècle a peut-être été érigée sur les ruines d’une tour gallo-romaine, d’où le nom qui lui est resté. Elle fit succesivement office de prison, puis de magasin, avant de supporter la vigie qui contrôle des mouvements du port.

    Elle se dresse en avant de la façade Sud-Ouest à laquelle elle est se rattache par deux courtines qui forment un réduit. Une poterne avec pont-levis permettait d’y accéder de l’extérieur du château. Bien que murée, cette poterne est visible depuis le jardin de la résidence du Préfet maritime.

    Parc aux ducs [modifier]

    Batterie de la rose [modifier]

    Tour de Brest [modifier]

    Donjon [modifier]

    Plan du donjon du château de Brest.

    Situé a l’angle Nord-Est de l'enceinte, le donjon est en fait l'ancienne citadelle de la ville-close du moyen age. Ce cœur de l'appareil défensif médiéval est à lui seul un petit château isolé du reste de la place

    À l’origine il était composé de trois tours principales reliées par des courtines : au Sud, la tour Duchesse Anne, au Nord la tour du Donjon, à l'Ouest, la tour Azénor. L'accès principal se trouve a l’Ouest. Il est constitué d'une porte charretière défendue par un ouvrage de fortification crénelé et d'un pont-levis franchissant le fossé qui séparait la citadelle du reste de la ville. Cet ensemble formait une cour polygonale, dont le niveau était situé à près de 2,20 mètres sous le niveau actuel. L'ensemble abrite un puits, des oubliettes et plusieurs salles souterraines.

    Flanqué du bastion de Sourdéac, avec une tour du donjon renforcée, le donjon sera parachevé par Vauban à partir de 1683. Un mur et des salles voûtées viennent relier les tours du Midi et du Donjon. Les poivrières disparaissent au profit de vastes plates-formes destinées à de puissantes pièces d'artillerie. Enfin, au XIXe siècle, on perce des baies. Le premier étage abrite les salles principales des Archives du port, l'étage supérieur la bibliothèque de la Marine et l'oratoire.

    La tour Azenor - XIIIe [modifier]

    La Tour Azenor.

    La tour actuelle a été construite au Xlll siècle, sur les ruines de l'ancienne. Les deux niveaux inférieurs sont accessibles depuis la cour par un escalier pris dans l'épaisseur du mur. Ils servaient de réserves et de magasins. Les deux niveaux supérieurs, réservés à l'habitation, sont pourvus de cheminées et on y accède depuis le chemin de ronde. A l’intérieur les salles octogonales dont les pans coupés ne superposent pas exactement d’un étage à l’autres. Elle subit peu les transformations si ce n’est celle de Vauban qui en modifia la toiture. Elle est abandonnée au XIXeme siècle et le seul accès se fait par les courtines, l'entrée principale étant délaissée.

    Son nom provient de la légende de la Princesse Azenor qui nous est rapporté par le Dominicain, Albert Le Grand, dans un ouvrage la « Vie des Saints » : « …Azenor estoit de riche taille., droite comme une palme, belle comme un astre, et cette beauté extérieure n'estoit rien en comparaison de son âme ». Even, seigneur de Brest, n’avait qu’une fille se nommant Azenor. Vers 537, Elle épouse le Comte de Goëlo. Les jeunes mariés s’installent dans un château construit par le Roi Audren (Chatelaudren). Devenu veuf, Even se remarie avec une marâtre qui n’eut de cesse de se débarrasser de sa belle-fille. Jalouse, elle jure la perte d'Azenor. Elle l’accuse d’adultère en s’aidant de faux témoignages. Le comte de Goëlo croit à cette calomnie. la Princesse est enfermée dans la plus sombre tour du château. Condamnée à mort, elle échappe au bûcher quand on apprend qu’elle est enceinte. Les juges, probablement achetés à prix d'or, la condamnent à être placée dans un tonneau et jetée à la mer. Le tonneau vogue ainsi pendant cinq mois. Chaque jour, un ange visite la fille du prince de Léon et lui apporte le nécessaire. Au bout de sa périlleuse errance, Azénor accoste au rivage de Beauport, en Irlande. Elle donne naissance à un fils qui reçu le nom de Budoc « sauvé des eaux » qui deviendra un grand saint. La belle-mère meurt, durant son exode, en avouant la vérité à l’époux d’Azenor. Il décide de partir a sa recherche pour se faire pardonner et la ramener. Mais Il meurt lors de leur retour après l’avoir longtemps cherchée, suivi peu de temps après dans la tombe par sa femme. Even recueille et élève son petit-fils.

    La tour de la Duchesse Anne (ou tour du midi) - XIVe [modifier]

    Cette tour constitua initialement la tour du logis du Château du Moyen-age. Elle tourne son front défensif vers l'intérieur de l'enceinte. Elle comporte, sur chacun de se quatre niveaux, deux salles, l'une rectangulaire, l'autre hexagonale. Sa construction et ses aménagements lui permettaient d'assurer une parfaite autonomie. Elle comportait une cuisine, des appartements, des celliers percés d'embrasure de tir, une galerie intérieure et des baies d'éclairage. De l’appartement du gouverneur il subsiste l'oratoire.

    Les armoiries de Guy de Rieux (1589) [modifier]

    armoiries de Guy de Rieux armoiries de Guy de Rieux
    armoiries de Guy de Rieux

    En 1589, le gouverneurs de la place embrasse le parti de la Ligue. Mais Guy de Rieux, capitaine de l'armée royale, se fait livrer Brest qui devient alors la seule ville bretonne favorable à Henri IV. Ses armoiries sont gravé dans la pierre du château (1589). Il meurt en mer en revenant du siège d'Hennebont (Morbihan) en décembre 1590. Son frère lui succédera. ces armes sont Trouvées, après guerre dans les décombres à proximité du donjon. La pierre est incrustées dans la façade de la tour du Midi lors des travaux de restauration au cours des années 50

    Le bastion Sourdéac - XVIe [modifier]

    Plusieurs tentatives de débarquement anglaise au milieu du XVI siècle concrétise la menace d’attaque du château. Elles incitent a parachever la fortification par l'édification du plus puissant ouvrage de la place. Œuvre de l’ingénieur italien, Pietro Frédance, ce bastion en forme de trapèze enveloppe le donjon au nord et le protège d'une attaque terrestre. La pose de la première pierre a lieu en décembre 1560. Sa construction dura trente-sept ans. Il comporte une vaste plate-forme d'artillerie et des casemates souterraines dont les larges embrasures couvrent l'entrée du port. On y accède par un large escalier ouvrant dans la cour du donjon. Un petit escalier desservait un guichet aujourd'hui obstrué qui se trouve au pied du bastion, à l'aplomb de ces casemates. Une galerie de contre-mine contourne les assises de la tour du donjon à 15 mètres sous le terre-plein. Elle conduit à la seconde série de casemates, couvrant autrefois la porte principale et la courtine nord de la façade. Celle-ci se trouve aujourd'hui enterrées sous le remblai du parking. Des échauguettes placées à ses angles, telles des figures de proue, agrémente l’ensemble.

    La tour du donjon - XVIe [modifier]

    La tour du Donjon, fut érigée en 1597 par Sourdéac, à l'emplacement d'une tour ruinée, probablement gallo-romaine.

    Les Casernes (en 1894) [modifier]

    Plan d’ensemble du château.
    A - Caserne Paradis
    B - Bureaux de la place et de l'intendance, ancienne prison civile (1822-1859)
    C - Caserne Esplanade, servant d'infirmerie, adossée à la courtine sud
    D - Caserne Plougastel
    E - Caserne Monsieur, servant de salle d'armes
    F - Caserne César
    G - Salle d'armes
    H - Magasins de l'artillerie, édifiés en 1777 et 1624 par Sourdéac (classée en 1923)

    La caserne Plougastel fut construite a l’intérieur du château par Sourdéac entre 1591 et 1624 pour loger les officiers de la places. Elle s'élevait entre emplacement du globe terrestre en bronze et l'extrémité de l'aile Sud de l’actuel Préfecture Maritime. Ses façades sont classés monuments historique en 1923 avant de disparaître sous les bombardements de 1944 lors du siège de la ville.

    Situé dans le prolongement de la caserne Plougastel, s'élève un bâtiment à galerie bâtie en 1822-1825 sur l'emplacement d'une très ancienne caserne qui tombait en ruines.

    La caserne César fut construite en 1766 perpendiculairement à la caserne Monsieur, elle forme avec elle un angle droit et l'un des côtés de la place. le passage Entre ces deux bâtiments conduit à la porte du château donnant sur le Parc-au-Duc. la caserne tire probablement son nom de la tour dont elle est proche. En arrière et sur la même ligne se trouve des magasins qui sont adossés à la courtine qui relie la tour César à la tour de Brest.

    La salle d'armes a été bâtie en 1777 sur l'emplacement des logements du Major de la place et du lieutenant du Roi. Ces derniers disposaient de deux jardins, l'un d'agrément, l'autre potager, s'étendant l'un et l'autre jusqu'à la courtine qui relie la tour de Brest au donjon. De ces jardins on descendait par un chemin en pente douce et en zigzag, jusqu'au bas du ravin où se trouvaient les lavoirs et la fontaine, ainsi que la poterne donnant sur la rivière. Ce ravin fut comblé en 1777,

    Le triomphe d'Amphitrite [modifier]

    socle du « Triomphe d'Amphitrite » Amphitrite d'Antoine Coysevox La fontaine Caffarelli en 1910
    socle du « Triomphe d'Amphitrite »
    Amphitrite d'Antoine Coysevox
    La fontaine Caffarelli en 1910


    Devenue un monument à part entière, le socle du « Triomphe d'Amphitrite, se trouve dans la cour de la Préfecture Maritime. Ce piédestal14 s’orne de trois tritons, fixés à une colonne, crachent un filet d'eau dans leur vasques. Il est l’œuvre de l’ingénieur Tarbé de Vauxclairs.

    La statue de marbre blanc d'Antoine Coysevox, d’abord détournées des jardins de Marly15 par le gouvernement Consulaire, est implantée par le Préfet maritime Caffarelli proche de l'emplacement actuelle de la porte Tourville. Le monument gênants les évolutions sur ce terre-plein, le préfet Chaucheprat la fait transplanter en 1912 dans les jardins de la Préfecture Maritime, l’ancien hôtel Saint-Pierre16. En 1940, le patrimoine historique et artistique de Brest est mis à l'abri dans le château de Kerjean. A la libération le piédestal est démonté et remonté dans le château quant à la la statue elle demeure au musée du Louvre17.

    Le Musée national de la Marine [modifier]

    On peut y voir les sculptures d’Yves Collet : Mars, Amphitrite, Minerve et Neptune qui montent la garde dans le chemin de ronde. Les maquettes, sculptures, peintures et autres objets y relatent le développement du port militaire, le bagne, les constructions navales et la vie maritime du Ponant.

    Annexes [modifier]

    • Localisation : Région Bretagne, Département du Finistère, ville de Brest, boulevard des Français-Libres.
    • propriété de l'Etat.
    • Enceinte fortifiée classée au monuments historiques par arrêté du 21 mars 1923. Elle est principalement construite en Gneiss et granit. La superficie qu’elle occupe est d’environ 5 hectares.
    • Principaux auteurs du bâtiment : Sainte-Colombe (ingénieur) ; Philibert de L'Orme, Pietro Fredance (ingénieur italien), Sébastien Le Prestre de Vauban (ingénieur militaire) ; Amédée François Frézier (ingénieur militaire) ; Fautras (ingénieur militaire) ; Robelin (ingénieur militaire) ; Niermans et Gutb.
    • Plans du château de Brest - dressés par les officiers du Génie – plan approuvé Le 15 novembre 1859 par le colonel Livet

    Notes et références [modifier]

    1. Base Mérimée [archive]
    2. E. Fleury - 1865
    3. (en)château de RisingSite officiel du chateau [archive]
    4. En Bretagne, l’utilisation de l’artillerie apparaît pour la première fois qu'au siège de Bécherel, en 1373 - E. Fleury – 1865
    5. Tanguy de Kermavan ou Carman, chevalier banneret de l'évêché de Léon
    6. le capitaine Carreau Guillaume, seigneur de Chiré et de Courge
    7. Port situé au pied du château coté rade et disparu à la réalisation du terre-plein du port de commerce
    8. (es) Don Cristóbal de Rojas [archive]
    9. Prolonge et modernise les fortifications avancées de 1556 au-devant du bastion Sourdéac
    10. Terrain que venait d’être concédé par le Département de la Guerre.
    11. rallié très tôt à la Révolution il est devenu contre-amiral en 1793
    12. la place restera le lieu des exécutions publiques jusqu'en 1839
    13. depuis le 23 septembre 1797
    14. L’ensemble statue et fontaine est inauguré en 1803
    15. Élément de la cascade de Marly (1706) – Brest "Souvenirs…Souvenir…"
    16. Situé du coté sud de la rue de Siam (centre-ville) cet ancien hôtel particulier abrite la Préfecture maritime de 1800 à 1944.
    17. Fiche de la Statue Amphitrite [archive] sur le site du musée du Louvre

    Voir aussi [modifier]

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    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres surChâteau de Brest.

    Liens externes [modifier]

    Bibliographie [modifier]

    • La monographie du château de Brest (origines - Description - Documents), de M. Fleury.
    • le château de Brest, de François Bellec, édition de la cité, 1978, (ISBN 2851860100).
    • Finistère, collection : le patrimoine des communes de France, édition Flohic.
    • Histoire de Brest, de Jim et Joël Sévellec, éditions le Télégramme, 1955.
    • Brest mémoire océane, Alain Boulaire et Alain Coz, éditions le Progrès.
    • Le château de Brest, les carnets de bord, Musée national de la Marine (ISBN 9782901421337).
    • Brest face à la mer, trois siècles de marine et d’arsenal, de Bernard Cros, Jacques Littoux et Jacques Ronot, éditions le Télégramme 2005, (ISBN 2-84833-143-7).
    • Brest Souvenirs…Souvenir…, Annie Henwood, René Le Bihan, (ISBN 2-9114340-1-3).

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Brest