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Châteaux de France et d'ailleurs - Page 93

  • Actualité - Lavardens. Le château a rouvert ses portes

    PUBLIÉ LE 17/02/2010 03:50 | LADEPECHE.FR

    Lavardens. Le château a rouvert ses portes

    Des hôtesses accueillantes vous recevront. Photo DDM, G. C.
    Des hôtesses accueillantes vous recevront. Photo DDM, G. C.

    Le château de Lavardens vient d'ouvrir ses portes aux visiteurs, de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 heures à 17 heures. L'exposition des santons étant finie, le public pourra découvrir ou redécouvrir les grandes, et belles salles du château, avec son magnifique dallage du XVIIe siècle. A partir du 15 mai, vous pourrez voir la prochaine exposition du château, consacrée à l'art du verre et intitulée « Le verre dans tout son éclat », qui sera en place jusqu'au 5 septembre. Une quinzaine d'artistes, dont certains de renommée mondiale, participeront à cet événement. Plus de 300 œuvres seront présentées en ambiance, durant cette grande exposition.

    Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/17/778815-Lavardens-Le-chateau-a-rouvert-ses-portes.html

  • Château de Guernon-Ranville

    Château de Guernon-Ranville

    Façade du château, côté cour
    Façade du château, côté cour

    Présentation
    Période ou style
    Début construction XVIIIe siècle
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    49° 13′ 51″ Nord
    0° 15′ 54″ Ouest
    1
    Pays France France
    Région historique Normandie
    Région Basse-Normandie
    Département Calvados
    Commune Ranville
    Géolocalisation sur la carte : France
    France location map-Regions and departements.svg
    Château de Guernon-Ranville

    Le Château de Guernon-Ranville est situé dans la commune de Ranville, dans le département du Calvados en Basse-Normandie.

    Cette propriété privée du XVIIIe siècle porte le nom de la famille qui l’a longtemps possédée. Elle a été la demeure d’un ministre au XIXe siècle, la villégiature de mécènes au début du XXe puis une infirmerie de guerre lors du débarquement allié en Normandie en 1944.

    Trois gîtes de charme y accueillent les vacanciers depuis les années 2000.

    Carte postale du château, côté perron, début XXe
    Château sous la neige
    Vue partielle du château
    Parc du château

    Sommaire

    [masquer]

    Origine du château [modifier]

    Le château de Guernon-Ranville est une demeure dont on ignore la date de construction précise mais qui, d’après son style et notamment « l’harmonie de sa façade »2, a été bâti au XVIIIe siècle. Son nom provient de la famille qui a acquis le fief de Ranville en 17513 et qui a dès lors ajouté Ranville à son patronyme, donnant ainsi celui de Guernon-Ranville4.

    Blason des Guernon-Ranville
    Blason des Guernon-Ranville

    Cette famille était l’une des plus anciennes de la noblesse normande5, son origine remontant :

    • au VIIIe siècle à Rollon, considéré comme le 1er duc de Normandie,
    • au XIe siècle à Robert de Guernon, l’un des compagnons d’armes de Guillaume le Conquérant aux côtés de qui il s’est livré à l’invasion du Royaume d’Angleterre à partir de 1066. En Normandie, Robert a possédé plusieurs grands fiefs mouvants et seigneuries auxquels il a donné son nom6. Après la conquête d’Angleterre,Guillaume le Conquérant lui a donné plus de cinquante manoirs, baronnies ou autres terres domaniales dans les différents comtés de la Grande-Bretagne7. Il s’est installé à Stansted Mountfitchet dans l’Essex, au Nord-Est de Londres, et le site très touristique sur lequel son château a été bâti est aujourd’hui classé parmi les Monuments Historiques Nationaux8. Cet homme est également le progéniteur des Cavendish, l’une des familles les plus riches et influentes d’Angleterre d’où sont de nos jours encore issus les Ducs de Devonshire.9

    Les armes de cette famille étaient « d’azur au leurre d’or, accompagné de deux molettes d’éperon en chef de même ». L’azur (la couleur bleue) signifie justice et loyauté. Le leurre (chaperon couvrant la tête des oiseaux de poing que l’on employait pour chasser) est l’emblème de la noblesse dont la première prérogative était le droit de chasse. Les molettes d’éperon (sortes d’étoiles percées) sont l’insigne du chevalier.

    Le château est resté dans la famille des Guernon-Ranville pendant près de deux siècles.10 Il a été remanié de façon conséquente au XIXe siècle par son plus illustre propriétaire, le comte et ministre Martial de Guernon-Ranville.

    Demeure d’un ministre au XIXe siècle [modifier]

     Portrait du Comte Martial de Guernon-Ranville
    Martial de Guernon-Ranville
    Belvédère du Château de Guernon-Ranville
    Belvédère

    En 1818, le Comte Martial de Guernon-Ranville a hérité de la terre de Ranville11 dont son grand-père et son père avaient été successivement « Seigneur et Patron ».12 Il commençait alors une carrière dans la magistrature qui l’amènerait à devenir « Ministre secrétaire d'État au département des Affaires ecclésiastiques et de l'Instruction publique » en 1829-1830.

    Compte tenu des nombreux postes occupés lors de ce parcours professionnel, il est improbable que le comte ait habité de façon permanente à Ranville avant 1836, date à partir de laquelle il a été assigné à résidence.13

    Durant sa retraite, il a fait réunir les deux ailes principales du château, ajoutant à l’une d’elles une importante galerie.14 Cette adjonction moderne a rendu indépendantes des pièces jusqu’alors en enfilade, système de circulation qui prévalait encore beaucoup au XVIIIe siècle. Le comte a également fait poser des boiseries et des parquets en bois de différentes essences dans l’aile gauche réservée aux maîtres de maison.15

    Dans l’aile droite du château se trouvaient les parties à l’usage des domestiques, les cuisines et les écuries. Une pièce servait à l’entreposage des fruits sur de grands pans inclinés en bois, et dans les cuisines existaient une vaste cheminée ainsi qu’un garde-manger saillant de la façade qui permettait la conservation des aliments frais. Les cavités situées dans la partie haute de cette aile s’apparentent fort à un pigeonnier.

    Les dépendances du château accueillaient un grenier à blé, une cave, une « charretterie » (mot ancien usité pour désigner l’atelier du maréchal-ferrant) ainsi qu’un pressoir et une basse-cour.16

    Dans l’enceinte du domaine se trouvait vraisemblablement une petite chapelle privative ainsi qu’au fond du parc un belvédère, une étonnante construction de quatre étages aujourd’hui complètement disparue, où le Comte conservait une collection de pierres rares. Depuis ses hauteurs, on voyait la mer tout en dominant la route de Caen.17

    A cette époque, il existait un chemin muré allant du château à la crypte privée des Guernon qui jouxte l’église de Ranville dans le centre du village. Dans cet enclos qui appartient de nos jours à la commune18, on peut apercevoir les caveaux sculptés du comte et de son épouse.

    On raconte également qu’un souterrain allait jusqu’à Caen mais aucune trace n’en a été trouvée.

    Villégiature de mécènes au XXe siècle [modifier]

    Carte postale du Château Colmiche
    "Château Colmiche"
    Carte postale du Château des Comtes de Guernon-Ranville
    "Château des Comtes de Guernon-Ranville"
    Le tennis, huile sur toile, Edouard Vuillard, 1907
    "Le tennis", huile sur toile d'Edouard Vuillard, 1907

    Au début du XXe siècle sont apparues les premières cartes postales représentant le « Château des Comtes de Guernon-Ranville ». Elles sont le fait de photographes et de petits éditeurs locaux19 et montrent la façade principale du bâtiment avec son perron et un promontoire chapeautant une partie du grenier, aujourd’hui disparu, qui devait servir d’observatoire.

    A cette époque, le château appartenait à l’arrière petite-nièce du comte de Guernon-Ranville, Yvonne Colmiche20, aussi a t-il également été photographié sous le nom de « Château Colmiche ».

    N’étant plus habitée de façon permanente par cette dernière, la propriété a été louée à des locataires successifs, parmi lesquels figure Alexandre Natanson21, directeur de La Revue Blanche. Beau-frère de la fameuse Misia, égérie du tout-Paris et de l’actrice Marthe Mellot, il était également le mécène et l’ami des grands artistes de l’époque, entre autres des peintres Pierre BonnardPaul SignacHenri de Toulouse-Lautrec ou encore Auguste Renoir.

    Dans son livre « Le pain Polka »22Annette Vaillant, fille de Marthe Mellot et nièce d’Alexandre Natanson, raconte ses souvenirs d’enfance au château de Ranville où elle a rejoint sa famille plusieurs étés.23 Elle y évoque la disposition de pièces toujours existantes aujourd’hui, telles que le grand salon « où l’on a toujours l’impression qu’il fait froid avec ce portrait de Napoléon aussi brillant que le parquet et le piano », le billard « avec ses hautes banquettes et les boules qui roulent sans bruit et se choquent » ou encore le petit salon. De l’extérieur, elle décrit le belvédère « qui domine la route », la serre de nos jours également disparue « où pendent du toit les raisins chauds pas encore mûrs », les marches de pierre du perron, les premiers cyclamens qui parsèment les pelouses dès la fin de l’été, ainsi que « l’allée de dahlias qui monte de l’autre côté du tennis ».

    Ce court de tennis24 a été représenté par Edouard Vuillard en 1907. Familier du cercle des Natanson, le peintre était alors en villégiature à quelques kilomètres de Ranville, au Château-Rouge à Amfreville. Ce tableau de grandes dimensions a notamment été exposé à Paris au Salon d’automne de 1912 puis au Musée des Arts Décoratifs en 1938. Ayant longtemps appartenu à la famille des Natanson, il a ensuite quitté la France pour les États-Unis où il a été acquis par un marchand d’art renommé, Howard Young, associé à Francis Taylor, le père de l’actrice Elizabeth Taylor, avant d’être mis en vente en 1985 par Sotheby’s à New York.25

    Si l’on se rapporte aux propos d’Anna de Noailles qui disait que « Monsieur Vuillard peint tout ce qu’il voit »26 surtout dans ses années de réalisme, l’arrière-plan du tableau nous apprend qu’à cette époque, la propriété n’était pas encore délimitée par des murs.

    L’acte notarié relatif à la vente du château pendant l’entre-deux-guerres à la Comtesse de Gramedo27 mentionne « une propriété comprenant un château, des communs, une orangerie, une serre ainsi qu’un jardin légumier et un parc en avant et en arrière du château, le tout clos de murs.».28

    Infirmerie durant le débarquement de Normandie en 1944 [modifier]

    Photocopie d'un dessin réalisé par un soldat représentant le château servant d'infirmerie de guerre pendant le débarquement allié
    Photocopie d'un dessin réalisé par un soldat représentant le château servant d'infirmerie de guerre pendant le débarquement allié

    Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le château, qui appartenait depuis 1933 au Président honoraire de la Cour d’Appel de Paris, M. Jozon29, a été réquisitionné par les Allemands pour y loger des membres de l’organisation Todt.

    Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, trois officiers faisant partie de cette organisation, apparemment endormis dans leur chambre, ont été faits prisonniers par les Alliés. Le château et ses dépendances ont immédiatement été transformés en infirmerie dite « Main Dressing Station » sous la houlette de la « 225th Parachute Field Ambulance ». Cette unité d’intervention médicale, composée d’une dizaine d’officiers et d’une centaine d’hommes environ, était rattachée à la 5e brigade de la 6e division aéroportée britannique. Elle opérait sous le commandement du Lieutenant-Colonel Bruce Harvey qui avait entre autres, déjà formé un avant-poste médical au Café Gondrée à côté du Pegasus Bridge.

    Sur le toit du château, une grande toile a été tendue, portant l’emblème de la croix rouge pour désigner les services médicaux, ce qui n’a pas stoppé les tirs au mortier et les bombardements ennemis, endommageant notamment une partie des dépendances servant alors de cantine à l’unité.

    Près de quatre cents blessés ont été traités dans les premiers jours, les plus grièvement atteints ayant été évacués par la mer en Angleterre, et plus d’une quarantaine d’opérations importantes ont été réalisées par deux équipes chirurgicales sommairement équipées30.

    Gîtes de charme au XXIe siècle [modifier]

    Trois gîtes de charme accueillent de nos jours les vacanciers. Ces résidences occupent une partie des communs et des anciennes écuries du château. Elles ont bénéficié d’une restauration soignée qui a permis de conserver et de mettre en valeur leurs matériaux d’origine : poutres au plafond, tommettes anciennes au sol, cheminée d’époque, murs en pierre de Caen.

    Ambox notice.png Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

    Notes et références [modifier]

    1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
    2. Propos de M. Philippe Lenglart (historien et co-auteur de l’ouvrage intitulé « Patrimoine des communes du Calvados ») lors de la visite du château dans le cadre de la Journée du Patrimoine le 19 septembre 2004.
    3. En 1751, Pierre Antoine Barnabé de Guernon-Ranville, Sieur de Saussay, né le 23 décembre 1718 et mort le 25 novembre 1777, a acheté le fief de Ranville et d’Escayeul à un dénommé M. de la Bretonnière.
    4. La généalogie de cette famille est rapportée dans un manuscrit détenu en main privée, calligraphié à la plume et illustré de plus de 600 blasons et écus : « Etude sur une famille normande (1066 à 1904) par l’un de ses membres, René Guernon». Un exemplaire de cet ouvrage a été vendu aux enchères à Lyon le 3 juillet 2008 (Lot 21).
    5. L’ancienneté de cette famille est attestée dans les différentes recherches sur la noblesse française faites en 1463-1465 par Monfaut, en 1599 par Roissy, en 1666 par Chamillard.
    6. Par exemple, le fief de Guernon situé dans la paroisse d’Oystreham, aujourd’hui Ouistreham, commune située à moins de 10km de Ranville, ou celui de Fauguernon sur lequel se trouvait le château féodal des Guernon.
    7. Ainsi que l’atteste le Domesday-Book ou livre du cadastre du Royaume d’Angleterre
    8. « In 1066 the site of Mountfitchet was attacked by the Normans and Robert Gernon, the Duke of Boulogne, built his castle here, making it his chief seat and the head of his Barony » peut-on lire sur le site officiel du chateau de Mountfitchet www.mountfitchetcastle.com.
    9. Tel que le rapporte Philip Morant, ecclésiastique anglais, dans « The History and Antiquities of the County of Essex ».
    10. Le château a été la propriété des Guernon-Ranville jusqu’en 1926.
    11. Environ 90 hectares d’après un extrait de la matrice cadastrale des propriétés foncières de la commune de Ranville-sur-Orne.
    12. « Etude sur une famille normande (1066 à 1904) par l’un de ses membres, René Guernon », Chapitre V, Chronologie de la branche des Guernon-Ranville, page 64.
    13. Condamné à un emprisonnement perpétuel par la Cour des Pairs sous Louis-Philippe à la suite de son ministère sous Charles X, le Comte de Guernon-Ranville a été conduit au Fort de Ham et y est resté jusqu’au 23 novembre 1836, époque de son assignation à résidence.
    14. Cette modification, qui a pratiquement doublé la largeur du bâtiment, est attestée à la fois par l’épaisseur conséquente de certains murs intérieurs du château, anciennement extérieurs, ainsi que par la présence d’un blason sculpté sur ce qui était jadis une fenêtre ou porte-fenêtre, aujourd’hui un passage intérieur.
    15. Ainsi que le rapporte le « Répertoire des anciennes demeures françaises, Le calvados I, Arrondissement de Caen».
    16. D’après les actes notariés des 28 mars et 2 avril 1818, « Donation par M. Roger François Barnabé Comte de Guernon-Ranville, Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de St Louis demeurant à Caen, à son fils Martial alors avocat à Caen. ».
    17. Gaël de Rohan-Chabot, « Ranville autrefois », Imprimeur R. Lebrun, Caen, 1983.
    18. On peut lire sur la plaque apposée à l’entrée de cet enclos : « Ce cimetière appartenait à la famille de Guernon-Ranville. Les héritiers en ont fait don à la commune de Ranville en 1990 ».
    19. Les cartes postales sont signées des photographes Jules François Bréchet à Caen et A. Delaunay à Saint Aubin-sur-Mer ainsi que de l’éditeur Lacour qui tenait une épicerie-tabacs à Ranville. Le dos des cartes est divisé en deux parties, ce qui permet de les dater d’après 1903, année à partir de laquelle l’arrêté du 18 novembre autorise l’adresse sur la partie droite et la correspondance à gauche.
    20. A la mort du Comte en 1866, celui-ci n’ayant pas eu d’enfant, le château est transmis à ses petits-neveux. Sa dernière propriétaire Yvonne Colmiche, née le 20 juillet 1882 à Ranville et décédée en 1946, était la fille de l’un d’eux.
    21. Alexandre Natanson, né le 27 septembre 1866 à Varsovie en Pologne, décédé en mars 1936 à Paris, France.
    22. Chapitre intitulé « Un imprudent petit poulet », pages 32 à 40
    23. D’après les propos d’Annette Vaillant, il est possible de dater ses séjours au château entre 1905 et 1908, époque à laquelle elle avait entre 3 et 6 ans.
    24. Le court de tennis en terre battue a probablement été construit dans les années 1880/1890, décennies à partir desquelles la mode de ce sport s’est répandue en France.
    25. La provenance de l’œuvre est mentionnée dans le catalogue de la vente Sotheby’s du 14 mai 1985, New York, USA.
    26. « Enlever vite ce thermomètre et ce tube de vaseline, Monsieur Vuillard peint tout ce qu’il voit » aurait dit Anna de Noailles à sa camériste avant l’arrivée du peintre dans sa chambre où elle était alitée, pour la première séance de pose de son portrait.
    27. Comtesse de Gramedo, née Ethel Spencer Brown le 21 novembre 1881 à Chicago (USA), veuve d’Edouard Manuel Comte de Gramedo.
    28. Acte de vente du 10 mai 1926.
    29. Joseph Marie Louis Jozon, né à Sens le 11 septembre 1873, décédé le 6 février 1949
    30. 225 Field Ambulance war diary

    Annexes [modifier]

    Articles connexes [modifier]

    Liens externes [modifier]

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    Bibliographie [modifier]

    • Raymond Monfaut, Recherche de Monfaut, Imprimerie de F. Poisson, Caen, seconde édition, 1818
    • Guy Chamillard, Généralité de Caen. Recherche de la Noblesse faite par ordre du Roi (Louis XIV) en 1666 et années suivantes, Du Buisson de Courson, 1887-1889
    • Philip Morant , The History and Antiquities of the County of Essex, éditeur T. Osborne, J. Whiston, S. Baker, L. Davis & C. Reymers, B. White, Londres, 1768, 2 volumes
    • Répertoire des anciennes demeures françaises, Le Calvados I, Arrondissement de Caen, Éditions des anciennes demeures françaises, Paris, 1975
    • Julien Travers, M. Le Comte de Guernon-Ranville et le journal de son ministère, imprimeur F. Le Blanc-Hardel, Caen, 1866
    • Gaël de Rohan-Chabot, Ranville autrefois, Imprimeur R. Lebrun, Caen, 1983
    • Annette Vaillant, Le Pain Polka, Mercure de France, 1974
    • Paul-Henri Bourrelier, La revue blanche, une génération dans l’engagement, 1890-1905, Fayard, Paris, 2007
    • Antoine Salomon et Guy Cogeval, Vuillard, critical catalogue of paintings and pastels, Skira Wildenstein Institute, 2003
    • Lieutenant-Colonel Howard N. Cole, On wing of healing, the story of the Airborne Medical Services 1940-1960, William Blackwood & Sons, 1963

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Guernon-Ranville

  • Château de Kerascouet

    Château de Kerascouet

    Château de Kerascouet Inguiniel

    Datation
    XIXe siècle

    Le château appartient en 1865 au général Joseph Fraboulet de Kelaédec qui lui ajoute deux ailes latérales. Le château passe à la famille Grout de Beaufort dont un descendant devient chef d'état-major du général de Gaulle. Celui-ci a d'ailleurs séjourné au château. Mais le château de Kerascouët est connu dans l'histoire du département pour avoir été un nid de la Résistance animé par Madame de Beaufort pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Source : http://fr.topic-topos.com/chateau-de-kerascouet-inguiniel

  • Portes Mordelaises

    Portes Mordelaises

    Portes Mordelaises Rennes
    Inscrit MH
    1926
    Matériaux
    granit
    Calcaire

    Un châtelet à deux tours couronné de mâchicoulis encadre les portes, charretière et piétonne, précédées par un pont-levis donnant vers Mordelles. La démolition d'une habitation s'appuyant sur la seconde tour a permis de retrouver la symétrie du choix initial. Des travaux ont mis en évidence devant ces portes le caractère défensif, notamment les casemates situées dans les murs de la barbacane. À l'ouest, la partie conservée de l'enceinte médiévale, construite sur le tracé de la muraille du IIIe siècle, se prolonge jusqu'à la tour Duchesne. Lieu symbolique d'entrée dans la ville, les futurs ducs de Bretagne devaient y prêter serment.

    Source : http://fr.topic-topos.com/portes-mordelaises-rennes

  • Château de Grouchy

    Château de Grouchy

    Château de Grouchy Osny
    Datation
    XVIIIe siècle

    Le premier manoir des seigneurs d'Osny, dont subsiste une tour aménagée en colombier, date du Xe siècle. Au XVIIe siècle, le domaine appartient à la famille Des Noyers qui l'embellit. La façade principale est reconstruite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le domaine est remembré, les bâtiments sont restaurés, et les clôtures du parc refaites après son acquisition par Jean-Frédéric de Reiset en 1901. Le château est victime de l'Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1943, Mme de Grouchy vend la propriété de 42 hectares au Secours national, appelé également Entr'aide française. Les Alliés bombardent le domaine le 6 février 1944. Le château, où siège l'état-major allemand, camouflé par une peinture verte, est épargné, mais le parc est saccagé. Le 21 août, le château est dévasté par la population, puis par les troupes américaines. En 1945, il est vendu au département de Seine-et-Oise qui y installe la Maison départementale de l'enfance jusqu'en 1987, puis vend la propriété à la municipalité d'Osny qui y place l'ensemble de ses services et y crée une galerie de peinture et un musée, l'espace William-Thornley.

  • Derbent / Portes de Fer de Sogdiane (Ouzbékistan)

    Derbent / Portes de Fer de Sogdiane (Ouzbékistan)

    Extrait revu de “LA TIMOURIDE”, 1997

    Sur la route de Samarkand à Balkh : les Portes de Fer près de Derbent

    Evoquant les paysages auxquels elle est associée, la désignation des “Portes de Fer” est une notion appliquée sur une vaste aire géographique aux défilés imprenables qui constituaient des resserrements et des passages obligés sur les grandes voies de communication. C’est le cas, par exemple, en Europe, pour la trouée étroite du Danube à travers la chaîne des Carpates (Djerdap). C’est aussi ce qu’attestent en Orient les défilés qui ponctuent les grandes routes du monde iranien et centre-asiatique. L’un d’entre eux se situe sur la route qui de Samarkand remonte vers le nord-est, en direction de Tashkent ou du Ferghana, le long du tracé de la Route de la Soie vers le Turkestan chinois. Aux extrêmes du monde iranien deux autres “Portes de Fer” combinent une même notion de défilé et de frontière. Les unes, à l’ouest, se situent au Daghestan, sur la côte occidentale de la Caspienne, où elles contrôlaient la route qui liait la Russie au Plateau iranien. Les secondes, à l’est, sont celles de la route de Samarkand à Balkh, via Termez. Le rapprochement de ces défilés n’est pas fortuit. Tous deux sont liés à une agglomération ou ville portant le même nom : Derbent, dont l’étymologie est liée à la notion de “barrière”. L’analogie entre les deux, surtout, a été depuis longtemps proposée, comme l’attestent les commentaires de l’ambassadeur de Castille Ruy González de Clavijo dans l’exceptionnelle relation du voyage qu’il fit à la cour de Tamerlan en 1403.

    Position géostratégique du site

    Les Portes de Fer de la route de Samarkand à Termez – à environ 250 km de la première et à 150 km de la seconde – se situent vers l’extrémité ouest de la chaîne du Hissar, près de la limite actuelle des districts des vallées du Kashkadarya et du Surkhandarya. Alors que les sources mentionnent à des époques diverses le rôle historique, militaire et économique du passage, ce n’est que récemment, il y a une vingtaine d’années à peine, que l’emplacement précis a pu être identifié, à l’occasion de la rencontre fortuite entre l’archéologue E. Rtveladze et un érudit de l’un des villages de la région. Le lieu-dit que l’on traverse aujourd’hui par une route excavée à une profondeur de plus de 20 mètres sous le niveau original de la muraille porte le nom de Temir Darvoza, jeu de mots traduisible à la fois par “Porte de Fer” et “Porte de Tamerlan”.

    Les Portes de Fer sont constituées d’un complexe long d’une dizaine de kilomètres constitué de deux défilés – séparés par une plaine – qu’il fallait emprunter successivement. Venant de Samarkand, le premier défilé, connu sous le nom de Buzghala-khana (“la Maison de la Chèvre”), est un canyon aux caractéristiques impressionnantes : un tracé sur deux kilomètres environ, plusieurs fois coudé, dominé de falaises verticales hautes de plusieurs dizaines de mètres, laissant un passage pierreux presque horizontal, large d’une trentaine de mètres au plus, mais resserré par endroits jusqu’à moins de cinq mètres. Ce défilé passé, le voyageur en abordait un second plus impressionnant encore, au fond d’une large vallée que baigne une rivière d’eau saline, le Shurob. Au pied de la montagne bordant le flanc sud-est de la vallée, la rivière s’enfonce dans une gorge profonde d’une trentaine de mètres. Jouxtant la gorge, entre celle-ci et la montagne en face, une puissante muraille, dont on voit aujourd’hui encore le relief serpenter transversalement par rapport à la route moderne, barre le fond de la vallée, en partie seulement superposée à un repli naturel de terrain.

    L’information à notre disposition est de double nature : elle comprend, d’une part, les sources historiques qui couvrent quelques-uns des importants événements qui ponctuèrent l’histoire de l’Asie centrale de l’expédition d’Alexandre le Grand au haut moyen âge, puis à la consolidation de l’empire de Tamerlan au 15e s. ; d’autre part les données matérielles recueillies par les recherches archéologiques récentes.

    Bien que l’on ignore quel a été le statut de cette frontière naturelle jusqu’à Alexandre le Grand, quand les Bactriens et Sogdiens viennent occuper les sommets avoisinants pour freiner la progression des Macédoniens entre Bactres et Samarkand, il semble que dès l’époque gréco-bactrienne ce noeud de montagnes et de gorges est artificiellement renforcé dans le but d’assurer une meilleure protection du bassin de l’Oxus contre la pression de peuples nomades présents au nord des monts de Hissar.

    Le rempart

    • Antiquité
      Tel qu’on le lit encore à fleur de terre, la construction du rempart nécessita un véritable remodelage du paysage, comprenant l’entaille de l’un des replis naturels barrant la vallée et l’aménagement par des remblais d’un plateau artificiel sur laquelle a été jetée la fondation de la muraille elle-même, avec, au sommet, sa maçonnerie de briques ou de pierres. Cette entreprise a dès son origine été conçue en une étape unique par un pouvoir manifestement solidement implanté. Les découvertes de céramiques et de monnaies faites dans les fouilles récentes permettent de dater cette entreprise de l’époque hellénistique déjà, peut-être vers la fin du IIIe siècle avant n.è., à une période où les Gréco-Bactriens sont contraints d’assurer leur frontière nord après avoir peut-être déjà perdu une partie de leurs possessions septentrionales (Samarkand et la plaine du Zerafshan compris) sous le coup d’envahisseurs nomades venus des steppes du nord de l’Asie centrale. Le rempart ne connut pas une occupation continue, notamment, par exemple, à l’époque d’Eucratide Ier vers le milieu du IIe siècle avant n.è., quand le dispositif est abandonné comme ligne de défense au moment de la réannexion de la plaine de Samarkand au royaume gréco-bactrien. Son rôle de frontière reprend sous le pouvoir kushan, qui en renforce le dispositif pour faire face à la menace de l’empire des Kangju qui se développe après notre ère sur la périphérie du Kyzyl-kum.
    • Haut Moyen Âge
      Près de sept siècles plus tard, au haut moyen âge, l’archéologie et les textes révèlent une nouvelle période d’occupation. Le ravin ne semble pas être alors le seul point de passage : la route franchit la muraille en contre-haut, passant par une porte protégée par un fortin récemment mis au jour. Ce dernier s’étage sur deux niveaux : au niveau supérieur il comportait une grande salle fortifiée par une tour qui faisait face à la Sogdiane ; au niveau inférieur, à l’arrière de la muraille, se dressait un bâtiment trapézoïdal, probablement une caserne, organisé autour d’une cour. La période historique – et nous voyons quelle est alors pour l’essentiel la fonction de cette muraille – est celle du grand commerce de la Route de la Soie dont les Sogdiens contrôlaient alors la majeure partie des étapes. Toutefois, la muraille n’était peut-être pas seulement un poste de douane. Cette période, le VIesiècle, est aussi celle où les Turcs entrent dans l’histoire, sous le nom de t’ou-kiue, comme les appellent les Chinois, ou Türük, pour eux-mêmes. Dans ce contexte d’expansion les Portes de Fer sont à nouveau fortifiées par les habitants de la Bactriane, soit les Hephthalites, avant leur défaite de 565, soit peu après cette date, par le royaume voisin de Chaganian. Au 8e s. les Portes de Fer demeurent pour les Turcs un but de conquête prestigieux, comme l’apprennent leurs inscriptions de l’Orkhon, retrouvées dans la steppe mongole. C’est un lieu de passage imposant par son caractère imprenable que remarquent d’autres voyageurs, comme le pèlerin chinois Hiuan-tsang qui en rapporte la description dans le récit de son voyage vers l’Inde : il y mentionne la couleur ferrugineuse des rochers du ravin et précise que les portes avaient été revêtues de fer et munies de clochettes. On ignore cependant s’il se réfère à la porte au pied du fortin, ou à l’une des gorges : celle qui jouxte la muraille ou celle de Buzghala-khana.
    • Moyen Âge
      Sept siècles encore après ces témoignages, d’autres voyageurs expriment à leur tour leurs impressions au franchissement de la muraille : un second Chinois raconte son passage des Portes en 1417. Avant lui, surtout, en 1403 il y a Clavijo, l’ambassadeur de Castille mentionné ci-dessus, qui séjourne dans un riche caravansérail construit à quelques centaines de mètres seulement en contrebas de la muraille. On lui rapporte une tradition orale selon laquelle la muraille avait, dans le temps, été revêtue de fer. Les Portes de Fer constituent alors une frontière avec un poste de douane, dont Clavijo souligne les revenus qu’en tirait alors Tamerlan.

    (C. Rapin)

    Voir en ligne->Page sur Alexandre le Grand et les Portes de Fer

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    Source : http://www.archeo.ens.fr/spip.php?article503#outil_sommaire_2