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  • Portes Mordelaises

    Portes Mordelaises

    Portes Mordelaises Rennes
    Inscrit MH
    1926
    Matériaux
    granit
    Calcaire

    Un châtelet à deux tours couronné de mâchicoulis encadre les portes, charretière et piétonne, précédées par un pont-levis donnant vers Mordelles. La démolition d'une habitation s'appuyant sur la seconde tour a permis de retrouver la symétrie du choix initial. Des travaux ont mis en évidence devant ces portes le caractère défensif, notamment les casemates situées dans les murs de la barbacane. À l'ouest, la partie conservée de l'enceinte médiévale, construite sur le tracé de la muraille du IIIe siècle, se prolonge jusqu'à la tour Duchesne. Lieu symbolique d'entrée dans la ville, les futurs ducs de Bretagne devaient y prêter serment.

    Source : http://fr.topic-topos.com/portes-mordelaises-rennes

  • Château de Grouchy

    Château de Grouchy

    Château de Grouchy Osny
    Datation
    XVIIIe siècle

    Le premier manoir des seigneurs d'Osny, dont subsiste une tour aménagée en colombier, date du Xe siècle. Au XVIIe siècle, le domaine appartient à la famille Des Noyers qui l'embellit. La façade principale est reconstruite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le domaine est remembré, les bâtiments sont restaurés, et les clôtures du parc refaites après son acquisition par Jean-Frédéric de Reiset en 1901. Le château est victime de l'Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1943, Mme de Grouchy vend la propriété de 42 hectares au Secours national, appelé également Entr'aide française. Les Alliés bombardent le domaine le 6 février 1944. Le château, où siège l'état-major allemand, camouflé par une peinture verte, est épargné, mais le parc est saccagé. Le 21 août, le château est dévasté par la population, puis par les troupes américaines. En 1945, il est vendu au département de Seine-et-Oise qui y installe la Maison départementale de l'enfance jusqu'en 1987, puis vend la propriété à la municipalité d'Osny qui y place l'ensemble de ses services et y crée une galerie de peinture et un musée, l'espace William-Thornley.

  • Derbent / Portes de Fer de Sogdiane (Ouzbékistan)

    Derbent / Portes de Fer de Sogdiane (Ouzbékistan)

    Extrait revu de “LA TIMOURIDE”, 1997

    Sur la route de Samarkand à Balkh : les Portes de Fer près de Derbent

    Evoquant les paysages auxquels elle est associée, la désignation des “Portes de Fer” est une notion appliquée sur une vaste aire géographique aux défilés imprenables qui constituaient des resserrements et des passages obligés sur les grandes voies de communication. C’est le cas, par exemple, en Europe, pour la trouée étroite du Danube à travers la chaîne des Carpates (Djerdap). C’est aussi ce qu’attestent en Orient les défilés qui ponctuent les grandes routes du monde iranien et centre-asiatique. L’un d’entre eux se situe sur la route qui de Samarkand remonte vers le nord-est, en direction de Tashkent ou du Ferghana, le long du tracé de la Route de la Soie vers le Turkestan chinois. Aux extrêmes du monde iranien deux autres “Portes de Fer” combinent une même notion de défilé et de frontière. Les unes, à l’ouest, se situent au Daghestan, sur la côte occidentale de la Caspienne, où elles contrôlaient la route qui liait la Russie au Plateau iranien. Les secondes, à l’est, sont celles de la route de Samarkand à Balkh, via Termez. Le rapprochement de ces défilés n’est pas fortuit. Tous deux sont liés à une agglomération ou ville portant le même nom : Derbent, dont l’étymologie est liée à la notion de “barrière”. L’analogie entre les deux, surtout, a été depuis longtemps proposée, comme l’attestent les commentaires de l’ambassadeur de Castille Ruy González de Clavijo dans l’exceptionnelle relation du voyage qu’il fit à la cour de Tamerlan en 1403.

    Position géostratégique du site

    Les Portes de Fer de la route de Samarkand à Termez – à environ 250 km de la première et à 150 km de la seconde – se situent vers l’extrémité ouest de la chaîne du Hissar, près de la limite actuelle des districts des vallées du Kashkadarya et du Surkhandarya. Alors que les sources mentionnent à des époques diverses le rôle historique, militaire et économique du passage, ce n’est que récemment, il y a une vingtaine d’années à peine, que l’emplacement précis a pu être identifié, à l’occasion de la rencontre fortuite entre l’archéologue E. Rtveladze et un érudit de l’un des villages de la région. Le lieu-dit que l’on traverse aujourd’hui par une route excavée à une profondeur de plus de 20 mètres sous le niveau original de la muraille porte le nom de Temir Darvoza, jeu de mots traduisible à la fois par “Porte de Fer” et “Porte de Tamerlan”.

    Les Portes de Fer sont constituées d’un complexe long d’une dizaine de kilomètres constitué de deux défilés – séparés par une plaine – qu’il fallait emprunter successivement. Venant de Samarkand, le premier défilé, connu sous le nom de Buzghala-khana (“la Maison de la Chèvre”), est un canyon aux caractéristiques impressionnantes : un tracé sur deux kilomètres environ, plusieurs fois coudé, dominé de falaises verticales hautes de plusieurs dizaines de mètres, laissant un passage pierreux presque horizontal, large d’une trentaine de mètres au plus, mais resserré par endroits jusqu’à moins de cinq mètres. Ce défilé passé, le voyageur en abordait un second plus impressionnant encore, au fond d’une large vallée que baigne une rivière d’eau saline, le Shurob. Au pied de la montagne bordant le flanc sud-est de la vallée, la rivière s’enfonce dans une gorge profonde d’une trentaine de mètres. Jouxtant la gorge, entre celle-ci et la montagne en face, une puissante muraille, dont on voit aujourd’hui encore le relief serpenter transversalement par rapport à la route moderne, barre le fond de la vallée, en partie seulement superposée à un repli naturel de terrain.

    L’information à notre disposition est de double nature : elle comprend, d’une part, les sources historiques qui couvrent quelques-uns des importants événements qui ponctuèrent l’histoire de l’Asie centrale de l’expédition d’Alexandre le Grand au haut moyen âge, puis à la consolidation de l’empire de Tamerlan au 15e s. ; d’autre part les données matérielles recueillies par les recherches archéologiques récentes.

    Bien que l’on ignore quel a été le statut de cette frontière naturelle jusqu’à Alexandre le Grand, quand les Bactriens et Sogdiens viennent occuper les sommets avoisinants pour freiner la progression des Macédoniens entre Bactres et Samarkand, il semble que dès l’époque gréco-bactrienne ce noeud de montagnes et de gorges est artificiellement renforcé dans le but d’assurer une meilleure protection du bassin de l’Oxus contre la pression de peuples nomades présents au nord des monts de Hissar.

    Le rempart

    • Antiquité
      Tel qu’on le lit encore à fleur de terre, la construction du rempart nécessita un véritable remodelage du paysage, comprenant l’entaille de l’un des replis naturels barrant la vallée et l’aménagement par des remblais d’un plateau artificiel sur laquelle a été jetée la fondation de la muraille elle-même, avec, au sommet, sa maçonnerie de briques ou de pierres. Cette entreprise a dès son origine été conçue en une étape unique par un pouvoir manifestement solidement implanté. Les découvertes de céramiques et de monnaies faites dans les fouilles récentes permettent de dater cette entreprise de l’époque hellénistique déjà, peut-être vers la fin du IIIe siècle avant n.è., à une période où les Gréco-Bactriens sont contraints d’assurer leur frontière nord après avoir peut-être déjà perdu une partie de leurs possessions septentrionales (Samarkand et la plaine du Zerafshan compris) sous le coup d’envahisseurs nomades venus des steppes du nord de l’Asie centrale. Le rempart ne connut pas une occupation continue, notamment, par exemple, à l’époque d’Eucratide Ier vers le milieu du IIe siècle avant n.è., quand le dispositif est abandonné comme ligne de défense au moment de la réannexion de la plaine de Samarkand au royaume gréco-bactrien. Son rôle de frontière reprend sous le pouvoir kushan, qui en renforce le dispositif pour faire face à la menace de l’empire des Kangju qui se développe après notre ère sur la périphérie du Kyzyl-kum.
    • Haut Moyen Âge
      Près de sept siècles plus tard, au haut moyen âge, l’archéologie et les textes révèlent une nouvelle période d’occupation. Le ravin ne semble pas être alors le seul point de passage : la route franchit la muraille en contre-haut, passant par une porte protégée par un fortin récemment mis au jour. Ce dernier s’étage sur deux niveaux : au niveau supérieur il comportait une grande salle fortifiée par une tour qui faisait face à la Sogdiane ; au niveau inférieur, à l’arrière de la muraille, se dressait un bâtiment trapézoïdal, probablement une caserne, organisé autour d’une cour. La période historique – et nous voyons quelle est alors pour l’essentiel la fonction de cette muraille – est celle du grand commerce de la Route de la Soie dont les Sogdiens contrôlaient alors la majeure partie des étapes. Toutefois, la muraille n’était peut-être pas seulement un poste de douane. Cette période, le VIesiècle, est aussi celle où les Turcs entrent dans l’histoire, sous le nom de t’ou-kiue, comme les appellent les Chinois, ou Türük, pour eux-mêmes. Dans ce contexte d’expansion les Portes de Fer sont à nouveau fortifiées par les habitants de la Bactriane, soit les Hephthalites, avant leur défaite de 565, soit peu après cette date, par le royaume voisin de Chaganian. Au 8e s. les Portes de Fer demeurent pour les Turcs un but de conquête prestigieux, comme l’apprennent leurs inscriptions de l’Orkhon, retrouvées dans la steppe mongole. C’est un lieu de passage imposant par son caractère imprenable que remarquent d’autres voyageurs, comme le pèlerin chinois Hiuan-tsang qui en rapporte la description dans le récit de son voyage vers l’Inde : il y mentionne la couleur ferrugineuse des rochers du ravin et précise que les portes avaient été revêtues de fer et munies de clochettes. On ignore cependant s’il se réfère à la porte au pied du fortin, ou à l’une des gorges : celle qui jouxte la muraille ou celle de Buzghala-khana.
    • Moyen Âge
      Sept siècles encore après ces témoignages, d’autres voyageurs expriment à leur tour leurs impressions au franchissement de la muraille : un second Chinois raconte son passage des Portes en 1417. Avant lui, surtout, en 1403 il y a Clavijo, l’ambassadeur de Castille mentionné ci-dessus, qui séjourne dans un riche caravansérail construit à quelques centaines de mètres seulement en contrebas de la muraille. On lui rapporte une tradition orale selon laquelle la muraille avait, dans le temps, été revêtue de fer. Les Portes de Fer constituent alors une frontière avec un poste de douane, dont Clavijo souligne les revenus qu’en tirait alors Tamerlan.

    (C. Rapin)

    Voir en ligne->Page sur Alexandre le Grand et les Portes de Fer

    A voir

     

    Source : http://www.archeo.ens.fr/spip.php?article503#outil_sommaire_2

  • La citadelle, la vieille ville et la forteresse de Derbent





    Monuments russes du Patrimoine mondial de l’Unesco

    La citadelle, la vieille ville et la forteresse de Derbent


    La citadelle, la vieille ville et la forteresse de Derbent faisaient partie du limes nord de l’Empire perse sassanide, qui s’étendait à l’est et à l’ouest de la mer Caspienne.

    Daghestan, Caucase oriental, côte occidentale de la mer Caspienne

    Les fortifications en pierre comportaient deux murailles parallèles formant une barrière du front de mer jusqu’à la montagne. La ville de Derbent s’élevait entre ces deux murailles, et elle a en partie conservé son tissu médiéval. Le site demeura d’une grande importance stratégique jusqu’au XIXe siècle.

    Le site de la vieille ville de Derbent a joué un rôle crucial pour le contrôle du passage nord-sud à l’ouest de la mer Caspienne depuis le premier millénaire avant J.-C.

    Les structures défensives construites par les Sassanides au Ve siècle après J.-C. ont été continuellement utilisées par les gouvernements perses, arabes, mongols et timurides qui leur ont succédé pendant quelque quinze siècles.

    La vieille ville de Derbent et ses structures défensives constituent la partie la plus importante des systèmes de défense stratégique conçus et construits sous l’empire sassanide le long de son limes nord, et maintenus jusqu’au XIXe siècle.

    Citadelle, vieille ville et forteresse de Derbent


    Fédération de Russie, Caucase oriental, côte occidentale de la mer Caspienne N42 03 10.7 E48 17 49.9


    Justification d’inscription :

    La citadelle, la vieille ville et la forteresse de Derbent faisaient partie du limes nord de l’empire perse sassanide, qui s’étendait à l’est et à l’ouest de la mer Caspienne. Les fortifications en pierre se composaient de deux murailles parallèles formant une barrière du front de mer jusqu’à la montagne. La ville de Derbent s’élevait entre ces deux murailles, et elle a en partie conservé son tissu médiéval. Le site a gardé une grande importance stratégique jusqu’au XIXe siècle.

    Dumas à Derbent "Caucase Chapitre" XVIII

    Nous partîmes au point du jour : le temps était redevenu superbe. La neige et la gelée avaient disparu, et l’on nous prévenait que nous rencontrerions l’été sur la route de Derbend. ... A Karabadakent, nous nous arrêtâmes pour déjeuner. La tarantasse était bourrée de provisions. Moynet fit trois dessins. Nous étions dans le pays du pittoresque : il eût fallu s’arrêter à chaque pas ; il eût fallu tout prendre. A Bouinaky, nous retrouvâmes nos voitures et le domestique du prince. Je restai avec Bagration dans sa tarantasse ; Moynet et Kalino s’installèrent dans la mienne ; en cinq minutes, les chevaux furent attelés ; on partit. A deux cents pas de l’aoul, nous fîmes lever une compagnie de perdrix qui alla se remettre à cinquante pas de l’endroit où elle avait pris son vol. Nous arrêtâmes les tarantass et nous nous mîmes à leur poursuite. J’en tuai une. La bande s’enleva par-dessus une petite colline qui nous interceptait la vue. Je la suivis. En arrivant au sommet de la colline, j’oubliai mes perdrix : j’étais en face de la mer Caspienne. Elle était d’un bleu saphir, pas une ride ne courait à sa surface ; seulement, comme le steppe dont elle semblait la continuation, c’était le désert.

    Rien n’était plus majestueusement triste que cette mer d’Hyrcanie, comme l’appelaient les Anciens, mer presque fabuleuse avant Hérodote, dont Hérodote le premier fixa l’étendue et les limites, et qui n’est pas beaucoup plus connue aujourd’hui que du temps d’Hérodote.

    Mer mystérieuse qui reçoit tous les fleuves du Nord, de l’Occident, du Sud ; qui, de l’Est, ne reçoit que du sable ; qui engloutit tout, ne rejette rien, s’écoule sans qu’on sache par quelle route souterraine se perd son eau ; qui se comble peu à peu et qui finira, un jour, par être un grand lac de sable, ou, tout au moins un de ces marais salés comme nous en avions rencontré dans les steppes kirghis et nogaïs.

    Au reste, par la disposition du sol, par le tracé de la route, il était évident que nous n’allions plus la perdre de vue jusqu’à Derbend. Nous descendîmes de notre colline, nous remontâmes dans nos tarantass, qui franchirent un dernier pli de terrain, et qui se retrouvèrent dans les steppes. Là disparaissaient ces montées impossibles, ces descentes folles auxquelles ne font pas même attention des hiemchiks du Caucase, et qu’ils montent et descendent au grand galop sans s’apercevoir qu’entre la montée et la descente passe un fleuve.

    Il est vrai que, pendant six mois de l’année, le fleuve n’est pas chez lui ; mais il laisse, pour le représenter, ses cailloux, sur lesquels les voitures dansent avec des bondissements dont on n’a pas idée chez nous, mais qu’on doit prévoir lorsqu’on examine la construction des tarantasse. C’est le symbole de la lutte de l’homme contre l’impossible.

    ... Je ne saurais trop le dire et le redire à ceux qui feront le voyage que j’ai fait, et la recommandation s’étend à tous les peuples : d’Astrakan à Kislar, il faut tout emporter avec soi, et, de Kislar à Derbend, faire ses provisions, quand, par hasard, on passe dans une ville ou dans un aoul.

    En Italie, on mange mal ; en Espagne, on mange peu ; mais, dans les steppes, on ne mange pas du tout.

    Au reste, les Russes ne paraissent pas le moins du monde éprouver le besoin de manger, et, par les choses qu’ils mangent pour la plupart du temps, on voit que, chez eux, manger, non seulement n’est pas un art, mais n’est pas même une habitude ; pourvu que le somavar bouille, pourvu que le thé fume dans les verres, que ce soit le thé jaune de l’empereur de la Chine, ou le thé kalmouk du prince Tumaine, peu leur importe. Ils font ce que font les Arabes après avoir mangé une datte le matin et une datte le soir : ils serrent d’un cran la ceinture de leur kandjar, et, partis avec des corpulences ordinaires, ils arrivent à destination avec des tailles d’amoureux de vaudeville. Mais avec le prince Bagration, qui avait habité la France, qui aimait la France et qui appréciait si bien ses produits végétaux et animaux, quadrupèdes et bipèdes, la disette n’était point à craindre.

    J’en suis encore à me demander où il s’était procuré le pâté de foie gras que nous entamâmes à Karakent et que nous ne finîmes qu’à Derbend. Car, enfin, à vol d’oiseau, nous étions bien à quelque chose comme douze cents lieues de Strasbourg. Il est vrai que nous étions encore plus loin de la Chine et que nous prîmes d’excellent thé...

    Nous étions levés au point du jour. Au point du jour, le village de Karakent, noyé dans le brouillard avec un premier plan chaudement éclairé, et les autres plans se dégradant au milieu d’un rayon rose, puis violet, et finissant par se perdre dans un lointain vaporeux et bleuâtre, présentait un si ravissant aspect, que Moynet en fit non seulement un dessin, mais encore une aquarelle. Nous avions le temps, au reste ; Derbend n’était plus qu’à cinquante verstes de nous, et nous étions sûrs, sauf accident, d’y arriver dans la journée.

    Vers les deux heures de l’après-midi, l’approche de Derbend, qui nous était caché par un mouvement de la montagne, nous fut signalée par la vue d’un cimetière tatar. Toute une colline en amphithéâtre, d’une verste de haut, était hérissée de tombes tournées vers l’Orient et dominant la mer.

    ...C’était Derbend, en effet, c’est-à-dire une immense muraille pélasgique qui nous barrait le passage en s’étendant du haut de la montagne jusqu’à la mer. Devant nous seulement une porte massive, appartenant, comme forme, à cette puissante architecture orientale destinée à braver les siècles, s’ouvrait et semblait aspirer à elle et avaler le chemin. Près de cette porte s’élevait une fontaine qui paraissait bâtie par les Pélasges et à laquelle des femmes tatares, avec leurs longs voiles à carreaux de couleur vive, venaient puiser de l’eau.

    Des hommes armés jusqu’aux dents étaient appuyés à la muraille, immobiles et graves comme des statues. Ils ne parlaient pas entre eux, ils ne regardaient pas les femmes qui passaient devant eux : ils rêvaient. De l’autre côté de la route, il y avait un de ces murs ruinés, comme il y en a toujours près des portes et des fontaines des villes d’Orient, et qui ont l’air d’être là pour l’effet. Dans l’intérieur du mur, là où avait sans doute été autrefois une maison, poussaient des arbres énormes, chênes et noyers.

    Nous fîmes arrêter les voitures. C’est si rare de trouver une ville qui réponde à l’idée qu’on s’est faite d’elle, d’après son nom, d’après sa naissance, d’après les événements qu’elle a vus s’accomplir !

    Mais Derbend, c’était bien cela ; c’était bien la ville, non pas aux portes de fer mais la ville porte de fer elle-même ; c’était bien la grande muraille destinée à séparer l’Asie de l’Europe, et à arrêter contre son granit et son airain les invasions des Scythes, cette terreur du vieux monde, aux yeux duquel ils représentaient la barbarie vivante et dont le nom était emprunté au sifflement de leurs flèches.

    Nous nous décidâmes enfin à entrer dans la ville. C’était bien la ville frontière, la ville limite, la ville placée entre l’Europe et l’Asie et qui est à la fois européenne et asiatique.

    Au haut, la mosquée, les bazars, les maisons à toit plat, les rampes escarpées conduisaient à la forteresse. Au bas, les maisons à toit vert, les casernes, les drojkys, les charrettes.

    Seulement fourmillait dans les rues le mélange des costumes persans, tatars, tcherkesses, arméniens, géorgiens.

    La première chose qui nous frappa fut une petite baraque en terre ; elle était défendue par deux canons ; elle était entourée d’une chaîne, et, sur deux piliers de pierre, elle portait le double millésime 1722 et 1848, avec cette inscription : 
    - Pervoé at daknovenié velikavo petra 
    - ce qui signifie : « Le premier repos de Pierre le Grand. » Ce fut en 1722 que Pierre visita Derbend ; ce fut en 1848 que l’on mit cette barrière autour de la cabane qu’il avait habitée. Un troisième canon la défend du côté de la mer. Ces canons ont été amenés par le tzar ; ils avaient été fondus par lui à Voronèje sur le Don ; ils portent la date de 1715. Un des trois, celui qui est placé derrière la petite cabane est resté monté sur un affût du temps. C’est encore une des stations de cet homme de génie consacrées par la reconnaissance des peuples. Les Russes ont cela d’admirable que cent cinquante ans écoulés depuis la mort de Pierre n’ont rien enlevé à la vénération qu’ils portent à sa mémoire. Son désespoir était de trouver une mer, un littoral et pas de port. Derbend n’a pas même de rade ; on aborde par un chenal de quinze pieds de large. Excepté dans cette ouverture, la mer brise partout sur des roches. Souvent, quand elle est un peu grosse, les hommes sont obligés de se jeter à l’eau pour diriger leurs barques à travers cette étroite passe ; cette eau monte seulement jusqu’au-dessus de la ceinture. Une espèce de jetée, que la mer inonde au moindre mouvement de ses vagues, s’étend à une cinquantaine de pas en mer. Elle sert à s’embarquer en dehors de cette ligne de brisants.

    Le mur qui défend la ville du côté du midi s’étend le long de cette jetée, qu’il abandonne bientôt, la laissant se projeter seule dans la mer ; pour qu’il offre moins de résistance aux vagues, il est ouvert à la base comme par d’énormes meurtrières ; par ces meurtrières, l’eau, dans les gros temps, peut entrer et sortir ; nous ne parlons pas du flux et du reflux, la Caspienne n’ayant pas de marée. Du rivage de la mer, on voit admirablement toute la ville qui s’étend en amphithéâtre ; c’est une cascade de maisons qui descend du haut de la première chaîne de collines jusqu’à la plage ; seulement, au fur et à mesure qu’elles descendent, elles s’européanisent. Au haut de la ville, on est dans un aoul tatar. Au bas de la ville, on est dans une caserne russe. Vue de la plage, la ville présente l’aspect d’un carré long qui ressemble à un tapis déroulé fléchissant par le milieu ; du côté méridional, la muraille présente une espèce de renflement, comme si, la ville ayant fait un effort, l’enceinte avait cédé.

    Partout où la muraille est restée intacte, on reconnaît la construction pélasgique ; aux endroits où elle s’est écroulée, elle a été rebâtie en pierre ordinaires et selon les règles de la maçonnerie moderne.

    Cependant, je doute que les murailles remontent aux Pélasges ; si j’osais émettre une opinion en si délicate matière, je dirais que Khosrou le Grand, que nous appelons Chosroès, la fortifia, d’après les traditions pélasgiques, vers 562, dans ses guerres contre Justinien. La porte du Sud serait une preuve, selon moi, à l’appui de cette opinion ; elle est surmontée du fameux lion persan que le fils de Kobad avait pris pour emblème, et qui, parmi toutes les différentes races de lions qu’ont inventées les sculpteurs, présente cette spécialité d’avoir la tête faite comme un grelot.

    Au-dessous du lion est une inscription en vieux persan, que personne ne peut lire parmi les Persans modernes. Bagration m’a promis d’en faire prendre l’empreinte, et je lui ai promis, moi, de lui en faire faire une traduction par mon savant ami Saulcy.

    La nuit seule nous fit rentrer dans notre maison ou plutôt dans notre palais. Et nous adressâmes nos prières à la nuit, pour qu’elle se fît rapide comme une nuit d’été. Nous avions soif de Derbend, qui nous apparaissait avec la magie du crépuscule, et qui, bien certainement, devait être la chose la plus curieuse que nous eussions encore

    Chapitre XIX Oline Nesterzof

    Il faut répéter à chaque instant, et on ne le répétera jamais assez, que nul peuple ne comprend comme le peuple russe toutes les délicatesses de l’hospitalité. Outre ses rues secondaires, Derbend, comme les églises latines, est coupée en croix par deux grandes artères, l’une longitudinale, l’autre transversale. L’artère longitudinale va de la mer à la ville persane et tatare. Seulement, elle est forcée de s’arrêter au bazar, les difficultés du terrain l’empêchent de monter plus haut. L’artère transversale va de la porte du Midi à la porte du Nord, ou, si l’on aime mieux cette seconde désignation, de la porte du Lion à la porte de la Fontaine. Les deux côtés de la rue ascendante sont garnis de boutiques, presque toutes de chaudronniers et de forgerons ; au fond de chacune de ces boutiques est creusée une niche, et dans cette niche, avec l’immobile gravité qui caractérise son espèce, est perché un épervier. Grâce à cet épervier, chaque jour de fête ou de repos, le forgeron ou le chaudronnier se donne, comme un grand seigneur, la satisfaction d’une chasse aux alouettes ou aux petits oiseaux. Après avoir visité le bazar, nous gagnâmes la mosquée ; le moullah nous attendait pour nous la faire visiter ; je voulais, selon l’usage oriental, ôter mes bottes ; mais il ne le permit point : on se contenta de relever les tapis sacrés, et de nous faire marcher sur le carreau. En sortant de la mosquée, une espèce de cippe funéraire frappa ma vue ; je demandai ce que c’était : il me semblait que cette colonne devait se rattacher à quelque légende. Je ne me trompais pas, ou plutôt, je me trompais : ce n’était pas une légende, c’était une histoire. Il y a à peu près cent trente ans, lorsque Derbend, ville persane, était sous la domination de Nadir-Schah, les habitants se révoltèrent contre un gouverneur très doux et très pacifique que le hasard leur avait donné et le chassèrent de leurs murs. Nadir-Schah n’était pas homme à se laisser fermer, à lui, maître de l’Asie, la porte de l’Europe ; il envoya, pour remplacer le gouverneur pacifique, le plus féroce de ses favoris, en lui recommandant de reprendre la ville à quelque prix que ce fût, lui laissant le choix de la vengeance qu’il devait tirer des habitants. Le nouveau khan s’achemina vers Derbend, força les portes et reprit la ville. Le lendemain de sa rentrée en possession, le khan donna l’ordre à tous les fidèles de se rendre à la mosquée. Les bons musulmans s’y rendirent ; les mauvais restèrent chez eux. A chacun de ceux qui se rendirent à son ordre, le khan fit, à leur entrée dans la mosquée, arracher un oeil. Quant à ceux qui étaient restés à la maison, on leur arracha les deux yeux.

    Au lieu de monter au sommet de la montagne, Derbend, cette fois, descendait, à la mer sur une largeur d’un kilomètre et sur une longueur de trois. D’où nous étions, on n’apercevait que des toits de maisons coupés par des rues ; puis, dans la totalité de la ville, deux massifs de verdure seulement. L’un était le jardin public. L’autre, les platanes de la mosquée, à l’ombre desquels sont enterrés les yeux des habitants de Derbend.

    Nous gravîmes encore une centaine de pieds, à peu près, pour sortir de la forteresse, et nous nous trouvâmes sur un plateau dominant d’un côté un immense ravin, de l’autre côté, formant, au contraire, la pente ascendante de la montagne. De ce côté, les murailles de la citadelle sont criblées de balles ; bloquée en 1831 par Kasi-Moullah, elle résista, mais eut énormément à souffrir du voisinage d’une tour prise par les montagnards. Aussi, la tour est-elle rasée aujourd’hui, pour que pareil accident ne se renouvelle pas. Cette tour faisait partie du système de fortifications qui relie cette première citadelle à une seconde ; elle se rattachait, en outre, à cette fameuse muraille, rivale de celle de la Chine et qui, au dire de certains historiens, s’étendait de Derbend à Taman, traversait tout le Caucase, et séparait l’Europe de l’Asie.



    29 août 2003 - Russie.net

     

     


    Source : http://www.russie.net/article4877.html




  • Château de Nanteau-sur-lunain

    Château de Nanteau-sur-lunain

    Château Nanteau-sur-Lunain
    Créateur
    Architecte : Morice
    Datation
    1910 - 1914

    Le château d'origine de Lallemant de Betz, bâti dans un style néo-classique, n'existe plus. Après la Révolution, celui-ci devient la propriété du comte de la Tour du Pin, puis, en 1909, celle de M. Lesieur, propriétaire des industries de l'huile du même nom. Considérant que l'édifice est trop visible de la rue, ce dernier le fait dynamiter et engage la construction d'un nouveau bâtiment, visible désormais seulement de l'intérieur de la propriété. Les travaux sont réalisés par l'entreprise Bourguignon. Son style, radicalement différent de celui du précédent, l'apparente aux demeures modern'style de la même époque telle que le château de Pleignes. Son aspect anglo-normand s'inscrit dans la lignée des travaux effectués par Sarniguet, architecte de Nemours. Le nouvel édifice occupe un vaste parc fermé par une grille de fer forgé, encadrée de part et d'autre par deux pavillons de surveillance. Construits en pierre du pays, ceux-ci sont couverts d'un toit incurvé à chiens assis. Le château est désormais un centre de formation.

  • Château de Calberte

    Château de Calberte

    Chateau calberte.JPG
    Vue générale de l'édifice

    Présentation
    Période ou style château-fort
    Début construction xie siècle
    Fin construction xive siècle
    Propriétaire initial Anduze - Budos de Portes
    Propriétaire actuel famille Darnas (privé)
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    44° 13′ 35″ Nord
    03° 49′ 00″ Est
    Pays France
    Région historique Gévaudan
    Région Languedoc-Roussillon
    Département Lozère
    Commune Saint-Germain-de-Calberte

    Le château de Calberte, ou château Saint-Pierre est un château situé à Saint-Germain-de-Calberte en Lozère, en France.

    Sommaire

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    Situation [modifier]

    Le château est situé la commune de Saint-Germain-de-Calberte, en Lozère, en plein cœur de Cévennes, dans l'ancienne province duGévaudan. Il se dresse à 410 m d'altitude sur un piton rocheux au bord du Gardon. Il se trouve à 1 km au nord-est en contrebas du village actuel au fond de la vallée.

    Description [modifier]

    Ce château-fort est composé de plusieurs bâtiments :

    Le grand donjon carré, haut de 11 m, date du xiie siècle. Un logis rectangulaire plus ancien lui est accolé. Celui-ci comporte deux niveaux, et au xive siècle lui ont été ajoutés des merlons, des créneaux ainsi qu'une bretèche au-dessus de sa porte. Quatre dépendances, une tour ronde et une chapelle castrale le complètent. Une première petite enceinte isole les bâtiments du château de ceux du village médiéval situé en contrebas sur le côté nord. Ce village est lui-même entouré d'une deuxième enceinte qui ferme le tout. L'accès principal se fait par la porte nord.

    Le village attenant comportait une quinzaine de maisons (soit une centaine d'habitants). Les maisons qui ont été fouillées avaient toutes deux niveaux (rez-de-chaussée pour les bêtes, étage pour les habitants). Elles possédaient des toits à double pente couverts de lauzes. Les rues disposaient d'un système de drainage des eaux de ruissèlement. Les fouilles qui y furent effectuées ont pu déterminer qu'elles abritaient essentiellement une activités de métallurgie (scories, foyers, disposition)1

    Histoire [modifier]

    La construction du château aurait débuté au xie siècle2, mais il a pris sa dimension réelle au xiie siècle3. Il est alors une possession des seigneurs d'Anduze, qui détiennent la Baronnies de Portes. Ayant pris le parti de leur suzerain le comte de Toulouse, leurs biens et donc ce château furent confisqués par le Roi de France vers 1229, au terme de la croisade des Albigeois. Mais l'évêque de Mende et le roi se disputèrent longtemps la possession de la région. Un premier accord en 1265 le donne au roi. En 1307, après 36 ans de procès les opposant, l'acte de paréage le lui attribua définitivement4. Le château reste la propriété directe des barons de Portes jusqu'en 1320 où Raymond de Cadoène le leur achète et leur rend hommage pour cela. Le château subit néanmoins les vicissitudes de la seigneurie de Portes :

    En 1322, celle-ci est vendue par Guillaume de Randon à la famille des Budos. Ceux-ci originaires de Guyenne prennent donc généralement le parti des anglais pendant la guerre de Cent Ans. Cela leur vaut la confiscation de la baronnie par le roi en 1340. Il la vend en 1344 à Guillaume II Roger de Beaufort. Mais 1360 le traité de Brétigny annule les confiscations de 1340. La seigneurie de Porte se retrouve alors avec deux seigneurs légitimes. Une guerre privée oppose alors pendant 24 ans les Budos et Guillaume III Roger de Beaufort pour la possession de cette seigneurie sur le territoire de celle-ci. Elle prend fin en mars 1384 lorsque le parlement se prononce en faveur de Thibaud de Budos.

    Comme la plupart des châteaux de la région, celui de Calberte a dû probablement subir la menace des routiers pendant la guerre de Cent Ans.

    Le château fut abandonné sans doute au début du xve siècle sans qu'on en sache les raisons et sombra peu à peu dans l'oubli5. L'abandon du village qui lui était adossée est antérieur : entre la fin du xiiie siècle et le milieu du xive siècle. Ses ruines ont servi de refuge lors des guerres de religions (fin du xvie siècle) ainsi que pendant la guerre des camisards. Au xxe siècle, c'est sous le nom de château Saint-Pierre 6que les calbertois désignaient les restes du château désormais largement ruiné.

    Restauration [modifier]

    Il devient propriété de la famille Darnas en 1964. Celle-ci décide de le restaurer elle-même peu à peu, au fur à mesure des vacances scolaires et ce en dépit de l'ampleur de la tâche, d'un accès très difficile (transport des matériaux à dos d'homme) et du scepticisme général. Les travaux s'échelonnèrent pendant presque 40 ans (le labeur et l'œuvre d'une vie), au grand étonnement des Calbertois1

    L'accès difficile du château (uniquement par un sentier) et son isolement lui ont évité de servir de carrière comme bien des bâtiments abandonnés ; aussi le matériel de base (les pierres schisteuses) est resté sur place. Chaque relèvement de bâtiment a été précédé d'une étude exhaustive par M. Darnas (recherche des dimensions, de toutes traces permettant de retrouver sa structure, sa forme, ses détails tels les créneaux). La reconstruction des murs à partir du pierres tombées sur place a permis de dégager la base des bâtiments ainsi conservée. Seuls les pans de murs restant de la tour ronde, trop abimés, durent être abattus. Seule concession à la modernité, le ciment a remplacé la chaux et les enduits ont cédé la place à un simple jointement1.

    Les chantiers de fouilles archéologiques, menés par la médiéviste Isabelle Darnas (la fille de la famille), qui y ont eu lieu ont permis de comprendre son évolution et une meilleure compréhension de ce qu'il fut. Ces études et le fait que ses structures aient été très peu remaniées au cours des siècles ont permis une restauration très fidèle. Seule une observation très attentive permet de distinguer les parties d'origine et celles reconstruites.

    Aujourd'hui le château est presque entièrement restauré. Sa visite en été est payante et permet ainsi de financer les travaux de débroussaillement7.

    En été, une exposition y retrace les travaux de restauration ainsi que le résultat des fouilles. Son propriétaire, orfèvre joailler, y présente également ses productions8.

    Annexes [modifier]

    Commons-logo.svg

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le château de Calberte.

    Articles connexes [modifier]

    Sources bibliographiques [modifier]

    • Isabelle Darnas, Châteaux Médiévaux en Cévennes, ASFP éditions, Le Pompidou, décembre 2009 (ISBN 2-9531785-1-7)
    • Lucien Goillon, Si m'était conté Saint-Etienne en Cévenne : Notes d'histoire sur Saint-Étienne-Vallée-Française, Lacour, coll. « Colporteur », Nîmes, mai 1989 (ISBN 2-9503675-0-x)

    Sources et références [modifier]

    1. ↑ ab et c Explications de Mme Darnas lors des visites
    2. Un document de 1092 mentionne le castrum Calbertum.
    3. D'après les fouilles et les études préalables à sa restauration qui y ont été menées.
    4. Lucien Goillon, Si m'était conté Saint-Etienne en Cévenne : Notes d'histoire sur Saint-Étienne-Vallée-Française, Lacour, coll. « Colporteur », Nîmes, mai 1989 (ISBN 2-9503675-0-x)
    5. un dénombrement de la baronnie en 1540 le donne totalement ruiné et inhabité depuis longtemps
    6. Il tirerait ce nom de la chapelle attenante qui resta longtemps utilisée après l'abandon du château.
    7. Office de tourisme de Florac [archive]
    8. Causse-cevennes.com [archive]

    Liens externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Calberte