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languedoc-roussillon

  • Château de Calberte

    Château de Calberte

    Chateau calberte.JPG
    Vue générale de l'édifice

    Présentation
    Période ou style château-fort
    Début construction xie siècle
    Fin construction xive siècle
    Propriétaire initial Anduze - Budos de Portes
    Propriétaire actuel famille Darnas (privé)
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    44° 13′ 35″ Nord
    03° 49′ 00″ Est
    Pays France
    Région historique Gévaudan
    Région Languedoc-Roussillon
    Département Lozère
    Commune Saint-Germain-de-Calberte

    Le château de Calberte, ou château Saint-Pierre est un château situé à Saint-Germain-de-Calberte en Lozère, en France.

    Sommaire

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    Situation [modifier]

    Le château est situé la commune de Saint-Germain-de-Calberte, en Lozère, en plein cœur de Cévennes, dans l'ancienne province duGévaudan. Il se dresse à 410 m d'altitude sur un piton rocheux au bord du Gardon. Il se trouve à 1 km au nord-est en contrebas du village actuel au fond de la vallée.

    Description [modifier]

    Ce château-fort est composé de plusieurs bâtiments :

    Le grand donjon carré, haut de 11 m, date du xiie siècle. Un logis rectangulaire plus ancien lui est accolé. Celui-ci comporte deux niveaux, et au xive siècle lui ont été ajoutés des merlons, des créneaux ainsi qu'une bretèche au-dessus de sa porte. Quatre dépendances, une tour ronde et une chapelle castrale le complètent. Une première petite enceinte isole les bâtiments du château de ceux du village médiéval situé en contrebas sur le côté nord. Ce village est lui-même entouré d'une deuxième enceinte qui ferme le tout. L'accès principal se fait par la porte nord.

    Le village attenant comportait une quinzaine de maisons (soit une centaine d'habitants). Les maisons qui ont été fouillées avaient toutes deux niveaux (rez-de-chaussée pour les bêtes, étage pour les habitants). Elles possédaient des toits à double pente couverts de lauzes. Les rues disposaient d'un système de drainage des eaux de ruissèlement. Les fouilles qui y furent effectuées ont pu déterminer qu'elles abritaient essentiellement une activités de métallurgie (scories, foyers, disposition)1

    Histoire [modifier]

    La construction du château aurait débuté au xie siècle2, mais il a pris sa dimension réelle au xiie siècle3. Il est alors une possession des seigneurs d'Anduze, qui détiennent la Baronnies de Portes. Ayant pris le parti de leur suzerain le comte de Toulouse, leurs biens et donc ce château furent confisqués par le Roi de France vers 1229, au terme de la croisade des Albigeois. Mais l'évêque de Mende et le roi se disputèrent longtemps la possession de la région. Un premier accord en 1265 le donne au roi. En 1307, après 36 ans de procès les opposant, l'acte de paréage le lui attribua définitivement4. Le château reste la propriété directe des barons de Portes jusqu'en 1320 où Raymond de Cadoène le leur achète et leur rend hommage pour cela. Le château subit néanmoins les vicissitudes de la seigneurie de Portes :

    En 1322, celle-ci est vendue par Guillaume de Randon à la famille des Budos. Ceux-ci originaires de Guyenne prennent donc généralement le parti des anglais pendant la guerre de Cent Ans. Cela leur vaut la confiscation de la baronnie par le roi en 1340. Il la vend en 1344 à Guillaume II Roger de Beaufort. Mais 1360 le traité de Brétigny annule les confiscations de 1340. La seigneurie de Porte se retrouve alors avec deux seigneurs légitimes. Une guerre privée oppose alors pendant 24 ans les Budos et Guillaume III Roger de Beaufort pour la possession de cette seigneurie sur le territoire de celle-ci. Elle prend fin en mars 1384 lorsque le parlement se prononce en faveur de Thibaud de Budos.

    Comme la plupart des châteaux de la région, celui de Calberte a dû probablement subir la menace des routiers pendant la guerre de Cent Ans.

    Le château fut abandonné sans doute au début du xve siècle sans qu'on en sache les raisons et sombra peu à peu dans l'oubli5. L'abandon du village qui lui était adossée est antérieur : entre la fin du xiiie siècle et le milieu du xive siècle. Ses ruines ont servi de refuge lors des guerres de religions (fin du xvie siècle) ainsi que pendant la guerre des camisards. Au xxe siècle, c'est sous le nom de château Saint-Pierre 6que les calbertois désignaient les restes du château désormais largement ruiné.

    Restauration [modifier]

    Il devient propriété de la famille Darnas en 1964. Celle-ci décide de le restaurer elle-même peu à peu, au fur à mesure des vacances scolaires et ce en dépit de l'ampleur de la tâche, d'un accès très difficile (transport des matériaux à dos d'homme) et du scepticisme général. Les travaux s'échelonnèrent pendant presque 40 ans (le labeur et l'œuvre d'une vie), au grand étonnement des Calbertois1

    L'accès difficile du château (uniquement par un sentier) et son isolement lui ont évité de servir de carrière comme bien des bâtiments abandonnés ; aussi le matériel de base (les pierres schisteuses) est resté sur place. Chaque relèvement de bâtiment a été précédé d'une étude exhaustive par M. Darnas (recherche des dimensions, de toutes traces permettant de retrouver sa structure, sa forme, ses détails tels les créneaux). La reconstruction des murs à partir du pierres tombées sur place a permis de dégager la base des bâtiments ainsi conservée. Seuls les pans de murs restant de la tour ronde, trop abimés, durent être abattus. Seule concession à la modernité, le ciment a remplacé la chaux et les enduits ont cédé la place à un simple jointement1.

    Les chantiers de fouilles archéologiques, menés par la médiéviste Isabelle Darnas (la fille de la famille), qui y ont eu lieu ont permis de comprendre son évolution et une meilleure compréhension de ce qu'il fut. Ces études et le fait que ses structures aient été très peu remaniées au cours des siècles ont permis une restauration très fidèle. Seule une observation très attentive permet de distinguer les parties d'origine et celles reconstruites.

    Aujourd'hui le château est presque entièrement restauré. Sa visite en été est payante et permet ainsi de financer les travaux de débroussaillement7.

    En été, une exposition y retrace les travaux de restauration ainsi que le résultat des fouilles. Son propriétaire, orfèvre joailler, y présente également ses productions8.

    Annexes [modifier]

    Commons-logo.svg

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le château de Calberte.

    Articles connexes [modifier]

    Sources bibliographiques [modifier]

    • Isabelle Darnas, Châteaux Médiévaux en Cévennes, ASFP éditions, Le Pompidou, décembre 2009 (ISBN 2-9531785-1-7)
    • Lucien Goillon, Si m'était conté Saint-Etienne en Cévenne : Notes d'histoire sur Saint-Étienne-Vallée-Française, Lacour, coll. « Colporteur », Nîmes, mai 1989 (ISBN 2-9503675-0-x)

    Sources et références [modifier]

    1. ↑ ab et c Explications de Mme Darnas lors des visites
    2. Un document de 1092 mentionne le castrum Calbertum.
    3. D'après les fouilles et les études préalables à sa restauration qui y ont été menées.
    4. Lucien Goillon, Si m'était conté Saint-Etienne en Cévenne : Notes d'histoire sur Saint-Étienne-Vallée-Française, Lacour, coll. « Colporteur », Nîmes, mai 1989 (ISBN 2-9503675-0-x)
    5. un dénombrement de la baronnie en 1540 le donne totalement ruiné et inhabité depuis longtemps
    6. Il tirerait ce nom de la chapelle attenante qui resta longtemps utilisée après l'abandon du château.
    7. Office de tourisme de Florac [archive]
    8. Causse-cevennes.com [archive]

    Liens externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Calberte

  • Château d'Ayres

    Château d'Ayres

    Destination initiale Habitation monastique
    Destination actuelle Hôtel
    Site internet Consulter
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    44° 10′ 58″ Nord
    3° 26′ 24″ Est
    Pays France
    Département Lozère
    Région Languedoc-Roussillon
    Commune Meyrueis
    Géolocalisation sur la carte : France
    France location map-Regions and departements.svg
    Château d'Ayres

    Le château d'Ayres est un château situé dans la commune française de Meyrueis, en Lozère. Il abrite aujourd'hui un hôtel-restaurant de luxe.

    Sommaire

    []

    Situation [modifier]

    Le château est situé sur le territoire de la commune de Meyrueis, en Lozère, l'ancienne province du Gévaudan. Il est situé à l'écart de la ville, à un kilomètre au nord-est, le long de la vallée de la Jonte.

    Histoire [modifier]

    Dès le viie siècle, une fondation monastique occupe les lieux. Ruinée par les invasions sarrasines, elle est reconstruite au siècle suivant (VIIIe siècle). Par la suite, les guerres d'Aquitaine la détruisent à nouveau... Vers 1025, un moine nommé Martin entame une seconde reconstruction et y installe une communauté bénédictine. Dépendant d'abord de l'abbaye d'Aniane, le prieuré est racheté en 1058 par l'abbaye de Saint-Victor de Marseille1. Le prieuré contrôle un domaine agricole très étendu et est bientôt connu sous le nom de Saint-Martin des Ayres (aires pour battre le blé ?). Il reçoit alors des visites prestigieuses, notamment celles répétées de la reineBlanche de Castille. Il reçoit également des dons en conséquence.

    Finalement, le prieuré tombe dans l'escarcelle du chapitre cathédral de Montpellier. Au début du XVIe siècle, les moines abandonnent cette austère résidence. Seul un sacristain y demeure : il est chargé de répercuter les revenus non négligeables de l'exploitation agricole. Lors des guerres de religion, les bâtiments sont repris par une famille protestante de Montpellier, les Galtier de Montauran. Ils transforment les lieux en « fortin militaire » à partir duquel ils lancent des opérations spectaculaires : prise de La Canourgue, incendie de l'église meyrueisienne...

    En 1630, Meyrueis est punie de son soutien envers la troupe protestante du duc de Rohan. Alors que le château du Rocher est rasé sur les ordres de Richelieu (1632), le sénéchal d'Anduze décapite les deux tours d'angle du château et abat le mur d'enceinte édifié par les « Galtier d'Ayres ». Avec Louis XIV et la révocation de l'Édit de Nantes (1685), les Galtier font amende honorable en se convertissant au catholicisme (peut-être aidé dans cette décision par la présence inquiétante d'un régiment de dragons du Roicantonnant sur Meyrueis).

    Quelques années plus tard, au début du xviiie siècle, les camisards prennent le château d'assaut, l'incendient puis se retranchent dans ses ruines fumantes pour attendre l'issue des négociations de leurs chefs avec le Maréchal de Villars. Reconstruit par la famille Manoël de Nogaret2, le château traverse la Révolution française sans trop d'encombres. Dans les environs, deux moulins (moulin d'Ayres et moulin de Montblanc) sont en activité dans la première partie du XIXe siècle3.

    Au début du xxe siècle, il est vendu et transformé peu à peu en hôtel-relais de campagne. L'édifice reçoit ainsi des hôtes de marque : le chancelier Konrad Adenauer, le général De Gaulle... La dernière héritière des murs épouse un lointain cousin des Nogaret, réintroduisant ainsi cette propriété dans le patrimoine de cette famille.

    Annexes [modifier]

    Liens internes [modifier]

    Liens externes [modifier]

    Notes, sources et références [modifier]

    1. Les archives de Saint-Martin des Ayres sont d'ailleurs conservées dans cette abbaye de Saint-Victor de Marseille.
    2. Un Nogaret né au château d'Ayres en 1750 fit carrière à Versailles dans les compagnies des mousquetaires gris.
    3. Ces deux moulins sont la propriété de Philippe Manoël de Nogaret lors de l'établissement du cadastre de Meyrueis (1841).

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_d'Ayres