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  • Actualité - Des fouilles au château pour un diagnostic

    Ouest-France / Basse-Normandie / Caen / A la une de Caen

    Caen

    Des fouilles au château pour un diagnostic

    jeudi 14 janvier 2010

    Débutées lundi, elles sont menées entre le logis du Gouverneur et la salle des Remparts. Un logis du XIIe pourrait être découvert.

    Pas de pinceau ni de truelle mais une petite pelleteuse pour procéder à des fouilles. Un moyen qui semble radical mais l'engin est piloté par un archéologue pour éviter tout dommage aux éventuelles découvertes. « Nous effectuons un diagnostic à la demande de la mairie. Ce sont des fouilles préalables à un projet d'aménagement », explique Bénédicte Guillot, archéologue à l'Institut national de recherches archéologiques préventives, chargé de cette mission. Encapuchonnée, gantée et bottée contre le froid et la neige, elle surveille les avancées de la pelle mécanique « qui peut creuser de 10 cm à 3 mètres, selon ce qu'on peut espérer trouver. »

     

    Cet espoir, c'est de bien localiser un bâtiment du XIIe siècle dont une partie de mur avait été dégagée lors des fouilles de 2005 qui avaient permis de découvrir la grande forge : « Un équipement important et rare pour un château royal », précise l'archéologue. Les fouilles actuelles qui vont durer deux semaines vont porter sur une surface de 1 900 m2. « On va creuser jusqu'à trouver quelque chose. » C'est-à-dire en langage d'archéologue, savoir s'il y a des vestiges à côté du mur existant. Pour cela, des tranchées vont découper la surface prévue pour effectuer les sondages. Ce n'est qu'ensuite que pourront être faites, si besoin, des fouilles plus précises.

     

    Source : http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Des-fouilles-au-chateau-pour-un-diagnostic-_-1225532------14118-aud_actu.Htm

  • Château Dubuc - Martinique

    LE CHATEAU DUBUC
    P1070103.JPG

    Le " Château Dubuc" apparaît pour la première fois sur les cartes de la Martinique datées de 1773.
    C'est en 1657 que Pierre DUBUC, originaire de Normandie, débarque en Martinique.
    Pour avoir participer à plusieurs expéditions contre les Indiens Caraïbes, il reçoit en récompense une concession dans la région de La Trinité où il s'installe à partir de 1671.


    Balthazar, son deuxième fils, s'établit à la Caravelle sur l'Habitation Spoutourne mais c'est son petit-fils Louis Dubuc du Galion qui fixe dans la pierre la puissance de cette famille en construisant l'Habitation Caravelle qui devait devenir, par la suite, le "château Dubuc".

    Les installations de cette Habitation sont, pour l'époque, considérables.
    L'importance des dépôts en particulier l'isolement de l'Habitation laissent supposer la pratique d'autres activités que la production de sucre, à savoir la contrebande et le trafic d'esclaves.
    Cependant, dès 1770, le Château Dubuc est progressivement abandonné à la suite du terrible cyclone de 1766 et de la gestion désastreuse qui découle de la participation des Dubuc à différentes batailles contre les Anglais.


    C'est en 1974 que le SIATNO (Communauté des Communes) fit l'acquisition pour le compte du Parc Naturel Régional, alors en gestation, des 2,5 h de terrain d'assiette des ruines du Château.
    Malgré les nombreuse difficultés à ravir les ruines de l'emprise des "figuiers maudits", le PNRM, dont une des missions consiste en la protection du patrimoine naturel et historique de la Martinique, poursuit un programme de restauration et de valorisation du site.


    Le Château Dubuc est classé Monument Historique depuis 1991.

    LA RESERVE NATURELLE DE LA CARAVELLE

    La presqu'île de la Caravelle marque le profil atlantique de l'île d'un bras de terre de 10 km de long, perpendiculaire à la côte.

    L'extrémité de la presqu'île n'a pas échappé à un déboisement partiel pour la culture de la canne et l'exploitation du bois.
    Cependant, depuis le XVIIème siècle, sa position géographique extrême et l'âpreté de son climat très sec lui ont épargné plus qu'ailleurs des dégradations irréversibles.
    C'est ce qui a permis la reconstitution progressive des milieux naturels, à la faveur du découpage particulier de ses côtes et de son relief accidenté en une mosaïque remarquable de végétation très diversifiée telle que : forêt sèche, fourrés, mangrove, forêt d'arrière plage, savane, flore de falaises.


    Ces différents milieux constituent autant d'habitats pour un nombre important d'oiseaux sédentaires dont deux sont endémiques à la Martinique :
    - La Gorge Blanche
    - Le Carouge.


    Cette Réserve Naturelle a une superficie de 422 ha dont 89% de propriété publique et vous permet de découvrir la flore et faune du littoral atlantique grâce à un petit et un grand sentier de randonnée.
    Ces circuits offrent de remarquables points de vue sur la pointe de la presqu'île et permettent d'en découvrir les multiples milieux.


    Par ailleurs, un circuit d'interprétation traverse la Réserve jusqu'au phare et à la station météo, rejoint les falaises à travers bois et longe la côte d'anses en pointes jusqu'à la Baie du Trésor avant de remonter vers les ruines du Château Dubuc.

    Texte tiré du site : http://www.crdp.ac-martinique.fr/arts-culture/fiche_museeDUBUC.html

    Source : http://www.istanbulguide.net/istguide/people/connus/aimee/chateau.htm

    http://nichoirs.over-blog.com/article-chateau-dubuc-sur-la-presque-ile-de-la-caravelle-45225008.html

  • Château d'Olivet

    Château d'Olivet

    Vestige de la basse-cour nord depuis la motte castrale
    Vestige de la basse-cour nord depuis la motte castrale

    Présentation
    Période ou style Motte castrale
    Début construction xie siècle
    Propriétaire initial Erneis Taisson
    Propriétaire actuel Ville de Caen
    Classement Inscrit MH, 21/07/1988
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    49° 02′ 34″ Nord
    0° 25′ 39″ Ouest
    1
    Pays France
    Région historique Normandie
    Région Basse-Normandie
    Département Calvados
    Commune Grimbosq
    Géolocalisation sur la carte : France
    France location map-Regions and departements.svg
    Château d'Olivet

    Situé dans la forêt de Grimbosq, appartenant à la ville de Caen, le château d'Olivet est une motte castrale construite au xie siècle.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Le confluent de deux ruisseaux (le ruisseau du Coupe-Gorge et le ruisseau de la Grande Vallée) est choisie pour y établir Olivet, sur un éperon rocheux ayant vue sur l'Orne. L'intérêt stratégique de ce lieu consiste à contrôler le franchissement du fleuve. Le village est établi à quelques kilomètres de l'endroit où les habitants exploitent les terres défrichées.

    Dans la première moitié du XIe siècle, ce château est la propriété de Erneis Taisson, fils cadet de Raoul Taisson, dit l'Angevin car venu d'Anjou pour des terres données par le duc de Normandie. Erneis est en guerre ouverte avec son frère ainé, Raoul IIème Taisson dit le blaireau, seigneur de Mutrécy, le village voisin. Raoul IIème est le plus connu car en 1046 il se joint aux barons révoltés contre le duc Guillaume le Bastard. Ce conflit fratricide est fréquent en Normandie pendant la période de la minorité de Guillaume le Conquérant.2

    Pendant les fouilles de 1976, les archéologues ont mis au jour des éléments évoquant une présence aristocratique : éperons, pointes de flèches, pions de Trictrachochets d'enfant en poterie vernissée, etc.3

    Au xive siècle, le domaine d'Olivet est érigé en baronnie par la famille de Tournebu4. En 1606, une fille de Pierre d'Harcourt (Maison d'Harcourt) épouse un membre de la famille de La Marzelière, qui prend ensuite le titre de châtelain d'Olivet. Le Château subsiste probablement jusqu'au xviie siècle.

    Description [modifier]

    Des campagnes de fouilles ont eu lieu de 1975 à 1978. L'étude archéologique5 du site a montré qu'une tentative de défrichement a été effectuée afin de permettre aux paysans du village voisin d'exploiter les terres ainsi libérées. La fortification est composée de trois parties :

    1. La motte. Étroite et perchée sur un rocher, elle servait au guet.
    2. La basse-cour nord. Elle comprenait des bâtiments sur soubassement de pierre, comme le logis seigneurial, la cuisine et la chapelle, dite Saint-André-d'Olivet6.
    3. La basse-cour sud. Elle accueillait une forge et certainement une écurie.

    Mise en valeur [modifier]

    À la suite des fouilles, des travaux de protection ont été entrepris. Les murs de pierre sèche ont été consolidés et des pièces de bois disposées aux emplacements de l'ossature intérieure du logis seigneurial. Un panneau explicatif et une table d'orientation facilitent la lecture du site.
    La protection de la motte d'Olivet, dont l'inscription aux monuments historiques date du 21 juillet 19887, est caractéristique de la récente reconnaissance archéologique dont bénéficient les mottes castrales du moyen-âge ancien. Inséré au milieu d'une forêt à vocation de loisir, le site est un témoin historique de qualité. Pour s'y rendre, on peut garer sa voiture sur le parking du Chêne Guillot, à quelques centaines de mètres du site.

    Annexes [modifier]

    Notes et références [modifier]

    Articles connexes [modifier]

    Liens et documents externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_d'Olivet

  • Actualité - Lavardens. Le château a rouvert ses portes

    PUBLIÉ LE 17/02/2010 03:50 | LADEPECHE.FR

    Lavardens. Le château a rouvert ses portes

    Des hôtesses accueillantes vous recevront. Photo DDM, G. C.
    Des hôtesses accueillantes vous recevront. Photo DDM, G. C.

    Le château de Lavardens vient d'ouvrir ses portes aux visiteurs, de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 heures à 17 heures. L'exposition des santons étant finie, le public pourra découvrir ou redécouvrir les grandes, et belles salles du château, avec son magnifique dallage du XVIIe siècle. A partir du 15 mai, vous pourrez voir la prochaine exposition du château, consacrée à l'art du verre et intitulée « Le verre dans tout son éclat », qui sera en place jusqu'au 5 septembre. Une quinzaine d'artistes, dont certains de renommée mondiale, participeront à cet événement. Plus de 300 œuvres seront présentées en ambiance, durant cette grande exposition.

    Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/17/778815-Lavardens-Le-chateau-a-rouvert-ses-portes.html

  • Château de Guernon-Ranville

    Château de Guernon-Ranville

    Façade du château, côté cour
    Façade du château, côté cour

    Présentation
    Période ou style
    Début construction XVIIIe siècle
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    49° 13′ 51″ Nord
    0° 15′ 54″ Ouest
    1
    Pays France France
    Région historique Normandie
    Région Basse-Normandie
    Département Calvados
    Commune Ranville
    Géolocalisation sur la carte : France
    France location map-Regions and departements.svg
    Château de Guernon-Ranville

    Le Château de Guernon-Ranville est situé dans la commune de Ranville, dans le département du Calvados en Basse-Normandie.

    Cette propriété privée du XVIIIe siècle porte le nom de la famille qui l’a longtemps possédée. Elle a été la demeure d’un ministre au XIXe siècle, la villégiature de mécènes au début du XXe puis une infirmerie de guerre lors du débarquement allié en Normandie en 1944.

    Trois gîtes de charme y accueillent les vacanciers depuis les années 2000.

    Carte postale du château, côté perron, début XXe
    Château sous la neige
    Vue partielle du château
    Parc du château

    Sommaire

    [masquer]

    Origine du château [modifier]

    Le château de Guernon-Ranville est une demeure dont on ignore la date de construction précise mais qui, d’après son style et notamment « l’harmonie de sa façade »2, a été bâti au XVIIIe siècle. Son nom provient de la famille qui a acquis le fief de Ranville en 17513 et qui a dès lors ajouté Ranville à son patronyme, donnant ainsi celui de Guernon-Ranville4.

    Blason des Guernon-Ranville
    Blason des Guernon-Ranville

    Cette famille était l’une des plus anciennes de la noblesse normande5, son origine remontant :

    • au VIIIe siècle à Rollon, considéré comme le 1er duc de Normandie,
    • au XIe siècle à Robert de Guernon, l’un des compagnons d’armes de Guillaume le Conquérant aux côtés de qui il s’est livré à l’invasion du Royaume d’Angleterre à partir de 1066. En Normandie, Robert a possédé plusieurs grands fiefs mouvants et seigneuries auxquels il a donné son nom6. Après la conquête d’Angleterre,Guillaume le Conquérant lui a donné plus de cinquante manoirs, baronnies ou autres terres domaniales dans les différents comtés de la Grande-Bretagne7. Il s’est installé à Stansted Mountfitchet dans l’Essex, au Nord-Est de Londres, et le site très touristique sur lequel son château a été bâti est aujourd’hui classé parmi les Monuments Historiques Nationaux8. Cet homme est également le progéniteur des Cavendish, l’une des familles les plus riches et influentes d’Angleterre d’où sont de nos jours encore issus les Ducs de Devonshire.9

    Les armes de cette famille étaient « d’azur au leurre d’or, accompagné de deux molettes d’éperon en chef de même ». L’azur (la couleur bleue) signifie justice et loyauté. Le leurre (chaperon couvrant la tête des oiseaux de poing que l’on employait pour chasser) est l’emblème de la noblesse dont la première prérogative était le droit de chasse. Les molettes d’éperon (sortes d’étoiles percées) sont l’insigne du chevalier.

    Le château est resté dans la famille des Guernon-Ranville pendant près de deux siècles.10 Il a été remanié de façon conséquente au XIXe siècle par son plus illustre propriétaire, le comte et ministre Martial de Guernon-Ranville.

    Demeure d’un ministre au XIXe siècle [modifier]

     Portrait du Comte Martial de Guernon-Ranville
    Martial de Guernon-Ranville
    Belvédère du Château de Guernon-Ranville
    Belvédère

    En 1818, le Comte Martial de Guernon-Ranville a hérité de la terre de Ranville11 dont son grand-père et son père avaient été successivement « Seigneur et Patron ».12 Il commençait alors une carrière dans la magistrature qui l’amènerait à devenir « Ministre secrétaire d'État au département des Affaires ecclésiastiques et de l'Instruction publique » en 1829-1830.

    Compte tenu des nombreux postes occupés lors de ce parcours professionnel, il est improbable que le comte ait habité de façon permanente à Ranville avant 1836, date à partir de laquelle il a été assigné à résidence.13

    Durant sa retraite, il a fait réunir les deux ailes principales du château, ajoutant à l’une d’elles une importante galerie.14 Cette adjonction moderne a rendu indépendantes des pièces jusqu’alors en enfilade, système de circulation qui prévalait encore beaucoup au XVIIIe siècle. Le comte a également fait poser des boiseries et des parquets en bois de différentes essences dans l’aile gauche réservée aux maîtres de maison.15

    Dans l’aile droite du château se trouvaient les parties à l’usage des domestiques, les cuisines et les écuries. Une pièce servait à l’entreposage des fruits sur de grands pans inclinés en bois, et dans les cuisines existaient une vaste cheminée ainsi qu’un garde-manger saillant de la façade qui permettait la conservation des aliments frais. Les cavités situées dans la partie haute de cette aile s’apparentent fort à un pigeonnier.

    Les dépendances du château accueillaient un grenier à blé, une cave, une « charretterie » (mot ancien usité pour désigner l’atelier du maréchal-ferrant) ainsi qu’un pressoir et une basse-cour.16

    Dans l’enceinte du domaine se trouvait vraisemblablement une petite chapelle privative ainsi qu’au fond du parc un belvédère, une étonnante construction de quatre étages aujourd’hui complètement disparue, où le Comte conservait une collection de pierres rares. Depuis ses hauteurs, on voyait la mer tout en dominant la route de Caen.17

    A cette époque, il existait un chemin muré allant du château à la crypte privée des Guernon qui jouxte l’église de Ranville dans le centre du village. Dans cet enclos qui appartient de nos jours à la commune18, on peut apercevoir les caveaux sculptés du comte et de son épouse.

    On raconte également qu’un souterrain allait jusqu’à Caen mais aucune trace n’en a été trouvée.

    Villégiature de mécènes au XXe siècle [modifier]

    Carte postale du Château Colmiche
    "Château Colmiche"
    Carte postale du Château des Comtes de Guernon-Ranville
    "Château des Comtes de Guernon-Ranville"
    Le tennis, huile sur toile, Edouard Vuillard, 1907
    "Le tennis", huile sur toile d'Edouard Vuillard, 1907

    Au début du XXe siècle sont apparues les premières cartes postales représentant le « Château des Comtes de Guernon-Ranville ». Elles sont le fait de photographes et de petits éditeurs locaux19 et montrent la façade principale du bâtiment avec son perron et un promontoire chapeautant une partie du grenier, aujourd’hui disparu, qui devait servir d’observatoire.

    A cette époque, le château appartenait à l’arrière petite-nièce du comte de Guernon-Ranville, Yvonne Colmiche20, aussi a t-il également été photographié sous le nom de « Château Colmiche ».

    N’étant plus habitée de façon permanente par cette dernière, la propriété a été louée à des locataires successifs, parmi lesquels figure Alexandre Natanson21, directeur de La Revue Blanche. Beau-frère de la fameuse Misia, égérie du tout-Paris et de l’actrice Marthe Mellot, il était également le mécène et l’ami des grands artistes de l’époque, entre autres des peintres Pierre BonnardPaul SignacHenri de Toulouse-Lautrec ou encore Auguste Renoir.

    Dans son livre « Le pain Polka »22Annette Vaillant, fille de Marthe Mellot et nièce d’Alexandre Natanson, raconte ses souvenirs d’enfance au château de Ranville où elle a rejoint sa famille plusieurs étés.23 Elle y évoque la disposition de pièces toujours existantes aujourd’hui, telles que le grand salon « où l’on a toujours l’impression qu’il fait froid avec ce portrait de Napoléon aussi brillant que le parquet et le piano », le billard « avec ses hautes banquettes et les boules qui roulent sans bruit et se choquent » ou encore le petit salon. De l’extérieur, elle décrit le belvédère « qui domine la route », la serre de nos jours également disparue « où pendent du toit les raisins chauds pas encore mûrs », les marches de pierre du perron, les premiers cyclamens qui parsèment les pelouses dès la fin de l’été, ainsi que « l’allée de dahlias qui monte de l’autre côté du tennis ».

    Ce court de tennis24 a été représenté par Edouard Vuillard en 1907. Familier du cercle des Natanson, le peintre était alors en villégiature à quelques kilomètres de Ranville, au Château-Rouge à Amfreville. Ce tableau de grandes dimensions a notamment été exposé à Paris au Salon d’automne de 1912 puis au Musée des Arts Décoratifs en 1938. Ayant longtemps appartenu à la famille des Natanson, il a ensuite quitté la France pour les États-Unis où il a été acquis par un marchand d’art renommé, Howard Young, associé à Francis Taylor, le père de l’actrice Elizabeth Taylor, avant d’être mis en vente en 1985 par Sotheby’s à New York.25

    Si l’on se rapporte aux propos d’Anna de Noailles qui disait que « Monsieur Vuillard peint tout ce qu’il voit »26 surtout dans ses années de réalisme, l’arrière-plan du tableau nous apprend qu’à cette époque, la propriété n’était pas encore délimitée par des murs.

    L’acte notarié relatif à la vente du château pendant l’entre-deux-guerres à la Comtesse de Gramedo27 mentionne « une propriété comprenant un château, des communs, une orangerie, une serre ainsi qu’un jardin légumier et un parc en avant et en arrière du château, le tout clos de murs.».28

    Infirmerie durant le débarquement de Normandie en 1944 [modifier]

    Photocopie d'un dessin réalisé par un soldat représentant le château servant d'infirmerie de guerre pendant le débarquement allié
    Photocopie d'un dessin réalisé par un soldat représentant le château servant d'infirmerie de guerre pendant le débarquement allié

    Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le château, qui appartenait depuis 1933 au Président honoraire de la Cour d’Appel de Paris, M. Jozon29, a été réquisitionné par les Allemands pour y loger des membres de l’organisation Todt.

    Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, trois officiers faisant partie de cette organisation, apparemment endormis dans leur chambre, ont été faits prisonniers par les Alliés. Le château et ses dépendances ont immédiatement été transformés en infirmerie dite « Main Dressing Station » sous la houlette de la « 225th Parachute Field Ambulance ». Cette unité d’intervention médicale, composée d’une dizaine d’officiers et d’une centaine d’hommes environ, était rattachée à la 5e brigade de la 6e division aéroportée britannique. Elle opérait sous le commandement du Lieutenant-Colonel Bruce Harvey qui avait entre autres, déjà formé un avant-poste médical au Café Gondrée à côté du Pegasus Bridge.

    Sur le toit du château, une grande toile a été tendue, portant l’emblème de la croix rouge pour désigner les services médicaux, ce qui n’a pas stoppé les tirs au mortier et les bombardements ennemis, endommageant notamment une partie des dépendances servant alors de cantine à l’unité.

    Près de quatre cents blessés ont été traités dans les premiers jours, les plus grièvement atteints ayant été évacués par la mer en Angleterre, et plus d’une quarantaine d’opérations importantes ont été réalisées par deux équipes chirurgicales sommairement équipées30.

    Gîtes de charme au XXIe siècle [modifier]

    Trois gîtes de charme accueillent de nos jours les vacanciers. Ces résidences occupent une partie des communs et des anciennes écuries du château. Elles ont bénéficié d’une restauration soignée qui a permis de conserver et de mettre en valeur leurs matériaux d’origine : poutres au plafond, tommettes anciennes au sol, cheminée d’époque, murs en pierre de Caen.

    Ambox notice.png Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

    Notes et références [modifier]

    1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
    2. Propos de M. Philippe Lenglart (historien et co-auteur de l’ouvrage intitulé « Patrimoine des communes du Calvados ») lors de la visite du château dans le cadre de la Journée du Patrimoine le 19 septembre 2004.
    3. En 1751, Pierre Antoine Barnabé de Guernon-Ranville, Sieur de Saussay, né le 23 décembre 1718 et mort le 25 novembre 1777, a acheté le fief de Ranville et d’Escayeul à un dénommé M. de la Bretonnière.
    4. La généalogie de cette famille est rapportée dans un manuscrit détenu en main privée, calligraphié à la plume et illustré de plus de 600 blasons et écus : « Etude sur une famille normande (1066 à 1904) par l’un de ses membres, René Guernon». Un exemplaire de cet ouvrage a été vendu aux enchères à Lyon le 3 juillet 2008 (Lot 21).
    5. L’ancienneté de cette famille est attestée dans les différentes recherches sur la noblesse française faites en 1463-1465 par Monfaut, en 1599 par Roissy, en 1666 par Chamillard.
    6. Par exemple, le fief de Guernon situé dans la paroisse d’Oystreham, aujourd’hui Ouistreham, commune située à moins de 10km de Ranville, ou celui de Fauguernon sur lequel se trouvait le château féodal des Guernon.
    7. Ainsi que l’atteste le Domesday-Book ou livre du cadastre du Royaume d’Angleterre
    8. « In 1066 the site of Mountfitchet was attacked by the Normans and Robert Gernon, the Duke of Boulogne, built his castle here, making it his chief seat and the head of his Barony » peut-on lire sur le site officiel du chateau de Mountfitchet www.mountfitchetcastle.com.
    9. Tel que le rapporte Philip Morant, ecclésiastique anglais, dans « The History and Antiquities of the County of Essex ».
    10. Le château a été la propriété des Guernon-Ranville jusqu’en 1926.
    11. Environ 90 hectares d’après un extrait de la matrice cadastrale des propriétés foncières de la commune de Ranville-sur-Orne.
    12. « Etude sur une famille normande (1066 à 1904) par l’un de ses membres, René Guernon », Chapitre V, Chronologie de la branche des Guernon-Ranville, page 64.
    13. Condamné à un emprisonnement perpétuel par la Cour des Pairs sous Louis-Philippe à la suite de son ministère sous Charles X, le Comte de Guernon-Ranville a été conduit au Fort de Ham et y est resté jusqu’au 23 novembre 1836, époque de son assignation à résidence.
    14. Cette modification, qui a pratiquement doublé la largeur du bâtiment, est attestée à la fois par l’épaisseur conséquente de certains murs intérieurs du château, anciennement extérieurs, ainsi que par la présence d’un blason sculpté sur ce qui était jadis une fenêtre ou porte-fenêtre, aujourd’hui un passage intérieur.
    15. Ainsi que le rapporte le « Répertoire des anciennes demeures françaises, Le calvados I, Arrondissement de Caen».
    16. D’après les actes notariés des 28 mars et 2 avril 1818, « Donation par M. Roger François Barnabé Comte de Guernon-Ranville, Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de St Louis demeurant à Caen, à son fils Martial alors avocat à Caen. ».
    17. Gaël de Rohan-Chabot, « Ranville autrefois », Imprimeur R. Lebrun, Caen, 1983.
    18. On peut lire sur la plaque apposée à l’entrée de cet enclos : « Ce cimetière appartenait à la famille de Guernon-Ranville. Les héritiers en ont fait don à la commune de Ranville en 1990 ».
    19. Les cartes postales sont signées des photographes Jules François Bréchet à Caen et A. Delaunay à Saint Aubin-sur-Mer ainsi que de l’éditeur Lacour qui tenait une épicerie-tabacs à Ranville. Le dos des cartes est divisé en deux parties, ce qui permet de les dater d’après 1903, année à partir de laquelle l’arrêté du 18 novembre autorise l’adresse sur la partie droite et la correspondance à gauche.
    20. A la mort du Comte en 1866, celui-ci n’ayant pas eu d’enfant, le château est transmis à ses petits-neveux. Sa dernière propriétaire Yvonne Colmiche, née le 20 juillet 1882 à Ranville et décédée en 1946, était la fille de l’un d’eux.
    21. Alexandre Natanson, né le 27 septembre 1866 à Varsovie en Pologne, décédé en mars 1936 à Paris, France.
    22. Chapitre intitulé « Un imprudent petit poulet », pages 32 à 40
    23. D’après les propos d’Annette Vaillant, il est possible de dater ses séjours au château entre 1905 et 1908, époque à laquelle elle avait entre 3 et 6 ans.
    24. Le court de tennis en terre battue a probablement été construit dans les années 1880/1890, décennies à partir desquelles la mode de ce sport s’est répandue en France.
    25. La provenance de l’œuvre est mentionnée dans le catalogue de la vente Sotheby’s du 14 mai 1985, New York, USA.
    26. « Enlever vite ce thermomètre et ce tube de vaseline, Monsieur Vuillard peint tout ce qu’il voit » aurait dit Anna de Noailles à sa camériste avant l’arrivée du peintre dans sa chambre où elle était alitée, pour la première séance de pose de son portrait.
    27. Comtesse de Gramedo, née Ethel Spencer Brown le 21 novembre 1881 à Chicago (USA), veuve d’Edouard Manuel Comte de Gramedo.
    28. Acte de vente du 10 mai 1926.
    29. Joseph Marie Louis Jozon, né à Sens le 11 septembre 1873, décédé le 6 février 1949
    30. 225 Field Ambulance war diary

    Annexes [modifier]

    Articles connexes [modifier]

    Liens externes [modifier]

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    Bibliographie [modifier]

    • Raymond Monfaut, Recherche de Monfaut, Imprimerie de F. Poisson, Caen, seconde édition, 1818
    • Guy Chamillard, Généralité de Caen. Recherche de la Noblesse faite par ordre du Roi (Louis XIV) en 1666 et années suivantes, Du Buisson de Courson, 1887-1889
    • Philip Morant , The History and Antiquities of the County of Essex, éditeur T. Osborne, J. Whiston, S. Baker, L. Davis & C. Reymers, B. White, Londres, 1768, 2 volumes
    • Répertoire des anciennes demeures françaises, Le Calvados I, Arrondissement de Caen, Éditions des anciennes demeures françaises, Paris, 1975
    • Julien Travers, M. Le Comte de Guernon-Ranville et le journal de son ministère, imprimeur F. Le Blanc-Hardel, Caen, 1866
    • Gaël de Rohan-Chabot, Ranville autrefois, Imprimeur R. Lebrun, Caen, 1983
    • Annette Vaillant, Le Pain Polka, Mercure de France, 1974
    • Paul-Henri Bourrelier, La revue blanche, une génération dans l’engagement, 1890-1905, Fayard, Paris, 2007
    • Antoine Salomon et Guy Cogeval, Vuillard, critical catalogue of paintings and pastels, Skira Wildenstein Institute, 2003
    • Lieutenant-Colonel Howard N. Cole, On wing of healing, the story of the Airborne Medical Services 1940-1960, William Blackwood & Sons, 1963

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Guernon-Ranville

  • Château de Kerascouet

    Château de Kerascouet

    Château de Kerascouet Inguiniel

    Datation
    XIXe siècle

    Le château appartient en 1865 au général Joseph Fraboulet de Kelaédec qui lui ajoute deux ailes latérales. Le château passe à la famille Grout de Beaufort dont un descendant devient chef d'état-major du général de Gaulle. Celui-ci a d'ailleurs séjourné au château. Mais le château de Kerascouët est connu dans l'histoire du département pour avoir été un nid de la Résistance animé par Madame de Beaufort pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Source : http://fr.topic-topos.com/chateau-de-kerascouet-inguiniel