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  • Vidéo - Châteaux forts de France

  • Le Château fort de Spiš (Slovaquie)

    Le Château fort de Spiš

    A 634 mètres d´altitude, perché sur un rocher calcaire, le Château fort de Spiš domine le site environnant de plus de 200 mètres. Elément du Patrimoine culturel national slovaque, classé Patrimoine mondial à l´UNESCO, il s´agit du plus extraordinaire monument de Spiš. Il témoigne du développement de l´architecture entre les 12e et 18e siècles. D´une superficie supérieure à 4 ha, il est considéré comme le plus grand château d´Europe centrale. 
    Son histoire est riche. Le roc, sur lequel il s´étend, fut peuplé depuis l´âge de pierre. La colonisation préhistorique culmina à la charnière de notre millésime, quand le peuple dite la culture de Púchov créa un emplacement d´un château fortifié. Pendant la recherche archéologique récente, les archeologues découvrirent ses remparts, voire quelques demeures des paysans, artisans et un bâtiment grand de culte. L´analyse de son étendue, de la manière de la fortification et de la structure de l´organisation nous révèlent que le centre administratif du Spiš central exista déjà à cette époque- là. Ses remparts, qu´on peut voir encore aujourd´hui, entouraient tout le château et passaient à travers de son préau le plus grand. Après que l´emplacement du château fut ruiné, un autre emplacement puissant fut créé sur la colline voisine Dreveník. Ce n´est qu´ici qu´on commenca à bâtir le Château fort de Spiš contemporain. 
    Les recherches archéologiques et architecturales approfondies, étalées sur une dizaine d´années, ont beaucoup corrigé et complété l´histoire du Château-fort de Spiš et ont permis de préciser son évolution architecturale. Le résultat le plus significatif est la découverte et la datation de la plus ancienne structure du château : il s´agit du donjon. Cette tour, d´abord édifiée aux 11e-12e siècles, fut détruite pendant la première moitié du 13e siècle. Le donjon actuel fut construit aux cours du 13e siècle, suivi du palais roman puis par d´autres parties du château. Comme d´autres châteaux-forts qui ont résisté à l´invasion des Tatares, la construction de celui de Spis a sans doute été soutenue par Belo IV. Celui-ci alloua un emplacement au prévôt de Spis, en 1249, pour qu’il construise une tour et un palais, dit palais du Prévôt, découvert récemment, et qui fut le premier ajout au palais d’origine. A cette époque - là déjà, et notamment pendant la seconde moitié du 13e siècle, les batailles étaient fréquentes. Le Château, devenu centre du Comitat royal, abrita d´importants dignitaires, dont en 1275, le noble Roland prit la tête d´une rébellion contre le roi. Le Château appartint ensuite à la reine Alžbeta Kumánska (Elisabeth de Couman), mère de Ladislav IV. Pendant la première moitié du 14e siècle le Château fut l´enjeu de nombreuses batailles. Matúš Čák Trenčiansky a voulu le conquérir en 1312 mais le Château a réussi de se défendre. Peu après, il a été étendu et réédifié dans le style gothique. 
    Ján Jiskra de Brandýs, luttant pour les droits de Ladislav Pohrobok (Ladislav le Posthume) a conquit le Château en 1443. Il fit d´abord bâtir un petit fortin au pied du Château et puis fit fortifier la cour intérieure. C´est ainsi que le Château acquit sa forme et son étendue actuelles. L´année 1464 représente un tournant important dans l´histoire du Château car le souverain - propriétaire d´alors - en fit don aux nobles Imrich et Štefan Zápoľskí. Il est intéressant de noter que malgré que les Zápoľskí possédaient plus de 70 châteaux, ils considéraient celui de Spiš comme leur résidence principale. Ils l´ont modernisé et achevé leur construction dans une grande mesure. Ils firent construire une nouvelle chapelle, fortifier et rehausser le donjon et firent transformer le palais roman en style gothique. Ils employèrent les mêmes tailleurs de pierre que ceux qui avaient déjà édifié pour eux la chapelle mortuaire à Spišská Kapitula, au Chapitre de Spiš. Le dernier roi austro-hongrois qui précédait les Habsbourg, Ján Zápoľský, vit le jour au Château. Dernier descendant de la famille Zápoľskí, propriétaire du château, Ján Zápoľský perdit la bataille pour le trône et les Habsbourg lui confisquèrent le château en 1528. Les Habsbourg offrirent ensuite le château à Alexej Turzo en 1531. La famille des Turzo adapte alors le château à ses besoins en lui donnant le style Renaissance. Lorsque, en 1536, le dernier descendant des Turzo disparut, la famille Csáky devint propriétaire du château et le demeura jusqu’en 1945. Les Csáky n’habitèrent toutefois le château que jusqu’à la fin du 17e siècle car, dès le début du 18ème siècle, ils entreprirent de faire construire de fort confortables châtelets à Hodkovce puis, plus tard, à Bijacovce. Ces nouveaux manoirs reprenaient de nombreux éléments architecturaux typiques du château de Spis. La garnison, qui était demeurée sur place, abandonna les lieux après l’incendie de 1780. Depuis lors, le château n’est plus que ruines. Ce n’est que récemment, à la suite de recherches approfondies, qu’on a commencé à restaurer, conserver et reconstruire le château. La cour basse a été rendue accessible au public en 1983. 
    Quand vous entrez dans le Château en venant du village de Hodkovce, vous remarquez d´abord une fortification ingénieuse qui constituait jadis l´ancienne entrée principale. Les piliers maçonnés, aujourd´hui séparés, étaient autrefois reliées par les poutres et présentaient la première ligne de défense. Derrière eux se trouvaient les douves, puis un haut mur formant l´avant-porte. Ensuite vous verrez la tour avec une porte gothique du 15e siècle précédée par une trappe. La porte de la tour s´ouvrait soit par un pont-levis soit par une grille massive de haut. La porte se trouvait à cet endroit déjà au 14e siècle. Ensuite l’on découvre la tour avec une porte gothique du 15e siècle précédée d’une trappe. La porte de la tour s´ouvrait soit par un pont-levis soit par une haute herse massive. La porte se trouvait déjà à cet endroit au 14e siècle. Un logis en forme de demi vaisseau se situe au milieu de la cour centrale. Les murs de ce bâtiment sont entourés de casernements et de greniers. Sur la gauche, on trouve une solide porte qui mène à la cour basse. Avant que la cour ne fût aménagée, des meurtrières protégeaient la porte qu’on atteignait en passant devant la tour de guet. La grande cour, aménagée pendant la première moitié du 15e siècle, servait non seulement pour protéger l’armée qui y cantonnait, mais aussi comme refuge pour la population des environs. Dans la partie basse de la cour, on trouve les fondations remarquables d’un édifice de forme circulaire. C´était une tour habitable dont l´origine remonte au 15e siècle, protégée par une grosse tranchée et une palissade en bois. De temps en temps, on y stockait aussi les munitions. Après qu’on eût construit les murs de la cour, le donjon perdit en partie ses fonctions défensives. L’intérieur de la cour où passaient aussi les remparts de Púchov était occupé par des bâtiments de ferme. 
    Revenons maintenant dans la cour centrale ; en gravissant un sentier escarpé, nous arrivons devant le château roman dont une grande partie était recouverte de terre avant que ne débutent les recherches. Nous voyons alors les ruines du palais du prévôt ainsi que le lieu où s’élevait un moulin, et une roche où l’on trouve une petite grotte. De l´autre côté, on trouve une porte romane relativement bien conservée et par laquelle on parvient au château supérieur. Plus loin on trouve une porte qu’on croirait déboucher dans le vide. Autrefois, on y accédait par un escalier en bois. 
    Le Château supérieur constitue naturellement la plus ancienne et la plus inestimable partie du Château. Face à l’entrée se trouve une citerne creusée dans la roche, reliée à la surface par une étroite canalisation. En tournant vers la droite, nous arrivons à la porte romane mentionnée plus haut, entourée par les murs dont la dernière restauration remonte au 18e siècle. En face se trouvent des bâtiments gothiques et Renaissance qui ont appartenu aux derniers habitants du château. Ils offrent aujourd’hui de magnifiques points de vue sur la région. Les porches et les fenêtres bien conservés, de styles gothique et Renaissance, témoignent du sens des lieux originels. Au milieu de cet espace se trouve un « donjon » - une tour de forme circulaire, datant la moitié du 13e siècle. A cette époque là, elle était accessible seulement par le premier étage. Derrière la tour se trouvent les murs massifs d´un bâtiment circulaire. On pensait que c´était une citerne, mais en fait il s´agît des ruines de la tour originaire du Château, lequel date du 11e-12e siècle. La tour s’est écroulée pendant la première moitié du 13e siècle à cause d’une grande lézarde due à l’effondrement du sous-sol. Des arches relient la tour actuelle à un chapitre gothique datant du 15e siècle, derrière lequel se trouve la plus précieuse partie du château - un palais en pur style roman (de trois étages à l’origine), remanié aux 15e-16e siècles en gothique. En ce qui concerne l’architecture d’origine, ce sont les pilastres des fenêtres romanes composées, avec leurs chapiteaux, qui sont les plus belles. C´étaient des tailleurs de pierres venant de l´Italie du nord qui ont construit ces bâtiments au 13e siècle. Lors des fouilles, à côté de la tour actuelle, on a découvert une fosse de forme rectangulaire qui a probablement servi de citerne ou de glacière. 

    Ce n´est que du haut de Château qu´on peut voir sa position absolument magnifique et sa splendide architecture. Que son histoire et sa beauté vous donnent envie de visiter le Château fort de Spiš.



    REMARQUE: Le parking se trouve à 10 minutes à pied de la porte principale du Château (en venant de Hodkovce). L´ascension à pied, de Spišské Podhradie (Les communs du Château fort de Spiš) jusqu´à la porte principale dure une heure. Pendant la saison, il est également possible de monter au Château par la porte basse. 

    ENVIRONNEMENT: Spišská Kapitula - Le chapitre de Spiš (6 km), Spišské Podhradie - Les communs du Château fort de Spiš (4 km), Žehra (3 km), Levoča (19 km), Gelnica (33 km), Spišská Nová Ves (29 km). 

    CURIOSITE: Environ deux milles de scouts et de touristes se sont inscrits dans le Livre de Guiness, samedi au Château-fort de Spiš., le 6 mai 2002



    GALERIE DE PHOTOS

     

    Source : http://www.spisskyhrad.sk/fr.html

  • Château de Compiègne

    Château de Compiègne

    La façade côté jardin du château de Compiègne

    Le château de Compiègne est une ancienne résidence royale et impériale située à Compiègnedans l'Oise (PicardieFrance).

    icône monument classé
    Le château de Compiègne fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiquesdepuis le 24 octobre 19941.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Le palais royal mérovingien [modifier]

    Quatre palais se sont succédé à Compiègne. Le plus ancien remonte au début de la dynastie mérovingienne et datait vraisemblablement du règne de Clovis2. Il était probablement construit en bois et son emplacement est malaisé à déterminer.

    De nombreux actes officiels sont datés de Compiègne, ce qui semble indiquer que les Mérovingiens y passaient du temps. C'est dans ce « palais royal »3 de Compiègne que meurtClotaire Ier en 561, au retour d'une chasse à Saint-Jean-aux-Bois. C'est à Compiègne que Clotaire II fait la paix avec son neveu Théodebert II en 604Dagobert Ier y réunit en 633 le parlement qui décide de la fondation de la basilique de Saint-Denis et c'est au palais de Compiègne qu'était conservé son trésor, partagé en 639 entre ses successeurs.

    Sous les Carolingiens, Compiègne est fréquemment le lieu de réunion des « assemblées générales » d'évêques et de seigneurs et, à partir du règne de Pépin le Bref, devient un lieu important sur le plan diplomatique : c'est là qu'en 757, Pépin accueille, au milieu d'une grande assemblée, une ambassade de l'empereur de Constantinople Constantin V Copronymeet qu'il reçoit l'hommage du duc de BavièreTassilon III. C'est là aussi que Louis le Pieux réunit plusieurs assemblées dont deux, en 830 et 833, tentent de le pousser à l'abdication.

    Le palais de Charles le Chauve [modifier]

    Charles le Chauve établit progressivement à Compiègne le siège de son autorité royale puis impériale. En 875, il y reçoit une ambassade de l'émir de CordoueMuhammad Ier, qui apporte de riches présents convoyés à dos de chameau. Sacré empereur à Rome à la Noël 875, Charles fonde en 877 l'abbaye Notre-Dame de Compiègne4 qu'il établit à l'emplacement de l'ancien palais mérovingien, tandis que lui-même se fait construire un nouveau palais situé vers l'Oise, auquel l'abbaye sert de chapelle impériale, sur le modèle du palais que son grand-père Charlemagne avait créé à Aix-la-Chapelle.

    Le fils de Charles le Chauve, Louis II le Bègue, est intronisé et sacré à Compiègne en 877, dans la chapelle palatine, où il est enterré deux ans plus tard, en 879. C'est là qu'est sacréEudes, duc de France, fils de Robert le Fort, proclamé roi en 888 par l'assemblée des grands de préférence à Charles le Simple, trop jeune. Devenu roi à son tour, ce dernier séjourne fréquemment à Compiègne qui reste la principale résidence des souverains de la deuxième dynastie. C'est là que meurt le dernier des CarolingiensLouis V, en 987.

    Les Capétiens continuent à fréquenter Compiègne, mais le palais perd progressivement son rôle politique. Le développement de la ville de Compiègne les conduit à aliéner peu à peu l'ancien domaine royal au profit de la population5Philippe Auguste renforce les murailles de la ville et fortifie le vieux palais carolingien en érigeant un donjon pour mieux contrôler l'Oise.

    Le processus d'aliénation du domaine royal s'achève sous Saint Louis. Seule la grande salle et la tour de l'ancien palais sont conservées comme siège et symbole de l'administration militaire et féodale, mais les grandes assemblées doivent désormais se tenir à l'abbaye Saint-Corneille. Le roi ne conserve à Compiègne qu'une modeste résidence en lisière de la forêt, au lieu-dit Royallieu6.

    Le palais médiéval [modifier]

    Charles V édifie vers 1374 un château à l'origine du palais actuel. En 1358, alors qu'il n'est encore que régent du royaume, il a réuni à Compiègne, dans l'ancien palais carolingien, lesétats généraux et éprouvé le manque de sécurité du logis de Royallieu, en lisière de forêt. Il décide alors de bâtir un nouveau château sur un terrain qu'il rachète en 1374 aux religieux de Saint-Corneille, à qui Charles le Chauve l'avait vendu. Il faut faire abattre les maisons qui s'y trouvent et les travaux ne sont pas terminés lorsque Charles V meurt en 1380. C'est ce château qui, agrandi au fil des siècles, va donner naissance au palais actuel. N'en subsistent que quelques faibles vestiges, noyés dans la maçonnerie du bâtiment.

    C'est dans ce château que Charles VI réunit les états généraux de 1382. Les rois séjournent fréquemment à Compiègne avec une interruption au xve siècle, la ville tombant aux mains des Bourguignons entre 1414 et 1429Charles VII, qui vient de se faire sacrer à Reims, y fait son entrée solennelle le 18 août 1429 et y séjourne pendant douze jours, inaugurant la tradition du séjour du roi à Compiègne au retour du sacre, qui sera observée par presque tous les monarques jusqu'à Charles X inclus. Il ne revient à Compiègne, accompagné dudauphin, le futur Louis XI, qu'en 1441, pour trouver un château très endommagé au cours de différents sièges, qu'il fait remettre en état et agrandir en 1451, à l'occasion d'un séjour prolongé.

    Charles VIII et Louis XII font plusieurs séjours à Compiègne. François Ier, qui y vient fréquemment, fait améliorer les bâtiments et se préoccupe de l'aménagement de la forêt. Son fils,Henri II, qui y séjourne pour des durées généralement plus longues, fait décorer la Porte-Chapelle, percée dans le rempart de la ville pour donner accès à la cour de la chapelle du château.

    Charles IX est à l'origine de la création d'un « jardin du Roi » d'environ 6 hectares7, qui constitue l'amorce du futur parc. Les troubles des guerres de Religion sont peu propices à de longs séjours royaux à Compiègne. Henri III doit renoncer à tenir à Compiègne les états généraux de 15768, mais c'est en l'église de l'abbaye Saint-Corneille que son corps est transporté pour y être inhumé après son assassinat en 15899, Compiègne étant alors la seule ville royale à être encore « au roi ».

    Le château de Compiègne, inoccupé et mal entretenu durant les guerres de Religion, est devenu inhabitable. Lorsque Henri IV vient à Compiègne, il préfère loger en ville, tandis que l'atelier des monnaies est installé dans le château en 1594. Toutefois, à partir de 1598, les travaux de réparation commencent. Quand Louis XIII vient pour la première fois à Compiègne, en 1619, il trouve le séjour si agréable qu'il y revient trois fois dans l'année. En 1624, il s'y installe d'avril à juillet et reçoit au château une ambassade du roi d'AngleterreJacques Ier ainsi que les délégués des Provinces-Unies. Lors de son dernier séjour, en 1635, Louis XIII ordonne la réfection totale des appartements du Roi et de la Reine, réalisée sous la régence d'Anne d'Autriche.

    Sous Louis XIV l'exiguïté du château amène à construire en ville des bâtiments pour la grande et la petite chancellerie, les écuries du Roi et de Monsieur, des hôtels pour les ministres et leurs bureaux, car Compiègne est, avec Versailles et Fontainebleau la seule demeure royale où le Roi réunisse le Conseil. Pour autant, Louis XIV considère avant tout Compiègne comme un séjour de repos et de détente. Il aime à y chasser et fait tracer le grand octogone et 54 routes nouvelles et construire des ponts de pierre sur les ruisseaux.

    L'Électeur Maximilien-Emmanuel de Bavière séjourne à Compiègne de 1708 à 1715.

    En 1666 a lieu le premier camp de Compiègne, premier d'une série de seize grandes manœuvres militaires, dont le dernier se tiendra en 1847, destinées à la formation des troupes et de leurs chefs, à l'éducation des princes et au divertissement de la Cour et du peuple. Le plus important de ces camps est celui de 1698 où, selon Saint-Simon, « l'orgueil du Roi voulut étonner l'Europe par la montre de sa puissance [...] et l'étonna en effet ».

    Après 1698, Louis XIV ne revient plus à Compiègne. Le château reste inoccupé pendant dix ans. D'octobre 1708 à mars 1715, il accueille l'Électeur de Bavière Maximilien II Emmanuel, mis au ban de l'Empire et à qui son allié Louis XIV offre asile et protection à Compiègne.

    La reconstruction du château au xviiie siècle [modifier]

    Louis XV arrive pour la première fois à Compiègne le 4 juin 1728. Le jeune roi a choisi de s'établir au château pendant qu'est réuni à Soissons le congrès qui discute de la paix avec l'Espagne. Louis XV prend un grand plaisir à chasser dans la forêt. Dès lors, chaque année, à l'été, il va passer un à deux mois à Compiègne.

    L'incommodité du château, ensemble de bâtiments sans unité, sans plan d'ensemble, mal reliés entre eux et trop petits10 devient manifeste. Après une campagne d'aménagements intérieurs (1733), des travaux d'agrandissement sont réalisés sous la direction de Jacques V Gabriel de 1736 à1740.

    Le château de Compiègne devint rapidement la résidence préférée de Louis XV, qui envisagea un temps de déplacer sa résidence de Versailles à Compiègne.

    Entre 1740 et 1751, plusieurs projets de reconstruction totale sont présentés. Tous sont éclipsés par celui qu'Ange-Jacques Gabriel présente en 1751 : immédiatement agréé, il est aussitôt mis à exécution. Malgré les travaux, Louis XV continue de venir souvent à Compiègne, où il aime à chasser. C'est là qu'il choisit d'accueillir le 14 mai 1770 l'archiduchesseMarie-Antoinette d'Autriche, venue épouser le dauphin, futur Louis XVI. La mort de Louis XV n'interrompt pas les travaux, qui sont poursuivis à partir de 1776 sous la direction de Louis Le Dreux de La Châtre, élève d'Ange-Jacques Gabriel avant de devenir son collaborateur. Il achève la reconstruction du château en respectant scrupuleusement les plans de son maître. L'ensemble – gros œuvre et décors – est achevé en 1788.

    Louis XVI vient très peu à Compiègne. Il y séjourne une première fois en 1774, peu après son accession au trône, et, conformément à la tradition, s'y arrête en 1775 trois jours en allant à Reims et trois jour en en revenant. Par la suite, il n'y fait que quelques brefs séjours de chasse. L'accélération des travaux, à la suite de décisions prises par le Roi et la Reine en 1782, rendait au demeurant le château difficilement habitable. Louis XVI et Marie-Antoinette ne virent pas leurs appartements terminés.

    L'assemblée des notables de 1787 juge les dépenses effectuées à Compiègne excessives. Sous la Révolution, le mobilier est vendu, comme celui des autres résidences royales (mai-septembre 1795). En 1799, une première section du Prytanée militaire est installée au château. Avec d'autres éléments, elle forme l'École des Arts et Métiers, qui occupe le bâtiment jusqu'en 1806.

    Après la Révolution [modifier]

    Le 12 avril 1807, par un décret daté de FinckensteinNapoléon Ier ordonne la remise en état du château. L'architecte Louis-Martin Berthault est chargé de la direction des travaux. Ceux-ci consistent en la mise hors d'eau du bâtiment et en de considérables travaux de réaménagement intérieur et de décoration11. Une grande galerie (galerie de Bal) est notamment créée dans une aile de la cour des Cuisines à partir de 1809. Le jardin est entièrement replanté et une continuité est créée avec la forêt, le mur d'enceinte étant remplacé par une grille.

    Charles IV d'Espagne, déposé par Napoléon Ier, est détenu à Compiègne pendant quelques mois en 1808.

    Dans l'ancienne aile de la Reine, Berthault commence par aménager sommairement un appartement destiné au logement d'un roi étranger, qui ne tarde pas à recevoir Charles IV d'Espagne, qui arrive à Compiègne le 18 juin 1808, après avoir été contraint d'abdiquer. Il y reste jusqu'en septembre avant d'être transféré à Marseille.

    Napoléon accueille à Compiègne l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche, future impératrice, le 27 mars 1810 pour leur première rencontre. La Cour revient à Compiègne après le mariage, célébré à Paris. Elle y retourne l'été suivant, le couple impérial étant accompagné, cette fois-ci, du roi de Rome. En 1813, le château abrite provisoirement le roi de Westphalie Jérôme Bonaparte et la reine Catherine.

    Le 1er avril 1814, le château est vaillamment défendu par le major Otenin. Peu après, Louis XVIII, sur le chemin de Paris, choisit de s'y arrêter quelques jours pour analyser la situation avant de faire son entrée dans la capitale (29 avril2 mai 1814)12. Dans les années qui suivent, les princes et les princesses de la famille royale viennent fréquemment à Compiègne, mais toujours pour de brefs séjours d'un à deux jours, parfois même une nuit ou quelques heures, à l'occasion d'une chasse, avec une très petite suite.

    Charles X fait son premier séjour à Compiègne comme roi de France du 8 au 10 novembre 1824, accompagné d'une suite nombreuse. Du 24 au 27 mai 1825, il s'y arrête sur le chemin de Reims et, au retour, séjourne au château, selon l'usage, du 1er au 13 juin. Il y vient ensuite fréquemment pour de brefs séjours de chasse, en dernier lieu du 24 au 29 mai 1830.

    Le règne de Napoléon III marque une période faste pour le château de Compiègne.

    Louis-Philippe vient pour la première fois à Compiègne en 1832 pour préparer le mariage de sa fille aînée Louiseavec le roi des Belges Léopold Ier, qui est célébré au château le 9 août 1832.

    Après la Révolution de 1848, Compiègne devient domaine national. Le Prince-Président, Louis-Napoléon Bonaparte, s'y rend en février 1849 à l'occasion de l'inauguration de la ligne de chemin de fer Compiègne-Noyon. Devenu Empereur, il revient y passer une dizaine de jours du 18 au 28 décembre 1852, avec une suite d'une centaine de personnes. La Cour revient à Compiègne en 1853 et 1855, mais ce n'est qu'en 1856 que commence la série des « Compiègne », c'est-à-dire un séjour d'un mois à un mois et demi chaque automne13, pour les chasses en forêt, avec organisation des invités en « séries » d'une centaine d'invités chacune. Il y avait généralement quatre séries14. L'étiquette est réduite à son minimum, les invités jouissant d'une large indépendance.

    En 1870 et 1871, le château est occupé par les Prussiens. Il accueille en 1901 le tsar Nicolas II de Russie, dernier souverain à résider à Compiègne. Pendant la Première Guerre mondiale, les Anglais s'y installent, puis l'état-major allemand en 1914. Le château est transformé en hôpital en 1915 avant d'abriter le Grand Quartier général de mars 1917 à avril 1918.

    Après la Guerre, le service des Régions libérés s'installe au château et occasionne des dégâts importants : en 1919, un incendie dévaste la Chambre de l'Empereur et le Cabinet du Conseil. En 1939, avec la Seconde Guerre mondiale, le château est vidé de son mobilier, qui retrouvera sa place en 1945.

    Le 23 septembre 2006, le château accueille le sommet France-Allemagne-Russie réunissant Jacques ChiracVladimir Poutine et Angela Merkel15.

    Le palais et le parc [modifier]

    Le château du xviiie siècle [modifier]

    Façade sur le jardin

    Avec ce château construit entre 1751 et 1788Ange-Jacques Gabriel et Louis Le Dreux de La Châtre réalisent l'un des monuments les plus sobres du grand style Louis XV, celui du projet de Gabriel pour le château de Versailles (le « Grand dessein »), alors même que la construction a été presque entièrement exécutée sous le règne de Louis XVI.

    Le terrain est incommode à la fois par l'irrégularité de son périmètre, résultant de l'emprise des anciens remparts de la ville, et par sa dénivellation, toute la partie vers le parc étant en surélévation. Gabriel a su compenser de manière magistrale ces deux irrégularités :

    • le château affecte un plan triangulaire inhabituel : le petit côté est la façade sur la place d'Armes par où se fait l'entrée dans la cour d'honneur, le grand côté la façade sur la rue d'Ulm et l'hypoténuse, la principale façade sur le jardin, positionnée de biais par rapport à l'axe de la cour d'honneur. De manière caractéristique de l'architecture duxviiie siècle, cette irrégularité est rendue insensible, à l'intérieur, par le jeu d'une rotule, prévue par Gabriel. Les angles de vues sont étudiés avec soin de manière à gommer le sentiment d'irrégularité du bâtiment.
    • pour le dénivelé, l'architecte n'a pourvu la façade sur le parc que de deux niveaux (un rez-de-chaussée et un étage), mais, depuis le jardin, il a donné une impression d'exhaussement de ce long bâtiment bas en construisant un mur de terrasse16. Toutes les autres façades du bâtiment ont trois niveaux (rez-de-chaussée, étage, attique)17, le rez-de-chaussée de la façade sur le jardin correspondant au premier étage du reste du bâtiment), tandis que l'étage de cette façade correspond à l'attique. Mais ce changement de niveau est totalement insensible car on ne voit jamais simultanément la partie à deux niveaux et celle à trois niveaux sauf à l'angle de la place d'Armes, où la différence est corrigée par la terrasse.

    À l'intérieur, la distribution est claire et la plupart des grandes circulations sont doublées par des circulations de service. À chaque intersection de deux corps de bâtiments, un escalier dessert l'ensemble des étages. La principale innovation introduite par Le Dreux par rapport aux plans de son maître a été la substitution d'un escalier droit à l'impériale à l'escalier tournant initialement envisagé du côté de la reine à droite de la cour d'honneur. Pour la chapelle, qui ne fut réalisée que sous la monarchie de Juillet, Gabriel avait imaginé un plan encroix grecque tandis que Le Dreux a proposé un projet de plan quadrilobé.

    Les grands appartements occupent le niveau qui correspond au rez-de-chaussée de la façade sur jardin et au premier étage du reste du château. Le décor architectural des façades est sobre et précis et ne cherche qu'à rythmer, sans ornementation inutile.

    Le décor intérieur [modifier]

    Le salon de musique

    Sous Louis XV, tout le décor intérieur de l'appartement du roi est voué à la chasse : portraits de chiens par Alexandre-François Desportes et Jean-Baptiste Oudry en dessus-de-porte, grandes cartes de la forêt de Compiègne par Pierre-Denis Martin le jeune, tapisseries de la tenture des chasses du roi, tissées aux Gobelins spécialement pour Compiègne sur des cartons d'Oudry. Les boiseries sont en blanc, sans rehauts de dorure ou de couleur.

    Ce décor, dont certains éléments sont mis en place dès les aménagements de 1733, reste en place jusqu'en 1781. Il n'en reste rien, sinon quelques réemplois de panneaux de boiseries dûs à Jacques Verberckt dans des endroits secondaires. Le décor entièrement refait entre 1782 et 1786 continue de s'inscrire dans la tradition du château en blanc, dans un parti-pris de simplicité et de fraîcheur adapté à une résidence d'été et de chasse18. Les tissus étaient en revanche particulièrement soignés. Ce décor a subsisté en partie, notamment dans l'appartement préparé pour Marie-Antoinette.

    Le décor intérieur a été profondément remanié sous le Premier Empire : Compiègne présente aujourd'hui un décor Premier Empire homogène de la meilleure période qui en fait l'image la plus fidèle qui ait subsisté jusqu'à nous d'une grande résidence impériale du temps de Napoléon Ier19. Ce décor résulte des travaux exécutés à partir de 1808 parLouis-Martin Berthault, et poursuivis selon ses plans jusqu'au début de la Restauration. Par contraste avec la période précédente, l'Empire utilise ici des couleurs primaires, joue de contrastes accusés, et propose une extrême somptuosité de décors mêlant boiseries, bronze, peinture, fixés sous verre, draperies, etc.

    Le parc [modifier]

    Le jardin à la française, initialement projeté par Ange-Jacques Gabriel, ne fut jamais achevé. A partir de 1811, Louis-Martin Berthault, créateur du parc de Malmaison, replante la partie centrale en un jardin à l'anglaise à dominante arborée, caractéristique du goût du temps.

    Le berceau de l'impératrice [modifier]

    Cette tonnelle longue de 1 200 m et couverte de plantes grimpantes permettait à l'impératrice (Marie-Louise, puis Eugénie) de relier la forêt au palais sans s'exposer au soleil du jardin alors à découvert. À cette époque il faut garder le teint pâle.

    L'avenue des Beaux-Monts [modifier]

    L'avenue des Beaux-Monts longue de quatre kilomètres et large de soixante mètres, prolonge le Petit Parc et la vue depuis le château. Elle est ouverte en 1810 par Napoléon Ier pour évoquer la perspective de Schönbrunn à l'archiduchesse d'Autriche Marie-Louise. Elle est terminée deux ans après la mort de l'empereur, en 1823.

    Les musées [modifier]

    Le château de Compiègne, appartenant à l'État, est affecté au ministère de la Culture et administré par la direction des musées de France. Le musée national du château de Compiègne, dirigé par un conservateur du patrimoine ayant rang de conservateur en chef ou de conservateur général, est chargé de conserver :

    • les appartements historiques et leur mobilier ;
    • le musée du Second Empire ;
    • le musée de la voiture.

    Événements [modifier]

    Compléments [modifier]

    Liens internes [modifier]

    Liens externes [modifier]

    Bibliographie [modifier]

    • Fr. Thiveaud Le Hénand, La Reconstruction du château de Compiègne au XVIIIe siècle, Thèse de l'École des Chartes, 1970.

    Iconographie [modifier]

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres surChâteau de Compiègne.

    Notes et références [modifier]

    1. Chateau de Compiègne Base Mérimée [archive]
    2. Plusieurs chartes des Ve et VIe siècles évoquent un compendium palatium qui implique un caractère de palais plus que de simple villa, parmi toutes celles que possédaient les Mérovingiens.
    3. Grégoire de Tours emploie la formule palatium regale.
    4. devenue ultérieurement Saint-Corneille
    5. Ce processus commence sous Louis VII, qui accorde une charte communale à Compiègne en 1153.
    6. aujourd'hui nom d'un quartier de Compiègne
    7. 18 arpents
    8. Ils ont lieu en définitive à Blois.
    9. Le corps d'Henri III sera transféré à la basilique de Saint-Denis en 1610.
    10. Le château ne peut abriter, et encore avec difficulté, que la famille royale et son service. Les princes du sang et les grands officiers de la Couronne doivent loger leur suite en ville dans des maisons louées. Les courtisans logent en ville dans des maisons louées au nom et aux frais du Roi ou chez des particuliers (logements dits « à la craie », les portes des maisons où des chambres à louer avaient été recensées étant alors marquées à la craie).
    11. L'essentiel du décor est confié à l'entreprise Dubois et RedoutéPercier et Fontaine ainsi que le peintre Girodet-Trioson participent à la décoration. D'importantes commandes de mobilier sont passées à Jacob-Desmalter ainsi que, dans une moindre proportion, à Marcion, les soieries correspondantes étant commandées à Lyon.
    12. Le roi est accueilli par les maréchaux d'Empire NeyMacdonaldMonceySérurierBruneBerthierMarmontOudinot et Victor, et par de nombreux fidèles comme le duc de Lévis, la duchesse de Duras, la princesse de La Trémoille, les Montmorency, Pauline de Tourzel, devenue comtesse de Béarn. Il y rencontre Talleyrand, qu'il fait attendre plus de deux heures ; c'est à ce moment que se place la célèbre scène rapportée par Talleyrand dans ses mémoires : « Je suis bien aise de vous voir, lui aurait dit Louis XVIII ; nos maisons datent de la même époque. Mes ancêtres ont été les plus habiles. Si les vôtres l'avaient été plus que les miens, vous me diriez aujourd'hui : “Prenez une chaise, approchez-vous de moi, parlons de nos affaires.” Aujourd'hui : c'est moi que vous dis : “Asseyez-vous et causons.” » Le lendemain, 30 avril, Louis XVIII reçoit à Compiègne le tsar Alexandre Ier de Russie. « Louis XVIII traita fort dédaigneusement Alexandre en qui il ne voyait guère qu'un satrape oriental. Il usa de toutes les subtilités de l'étiquette en usage à l'ancienne cour de France pour lui faire sentir le monde qui les séparait désormais. A table, Louis XVIII s'assit dans un fauteuil, ne lui laissant qu'une chaise comme à tous les autres invités. A chaque porte, il passa devant lui et lui fit ainsi subir mille vexations. [...] Alexandre rentra ulcéré à Paris. » (Évelyne LeverLouis XVIII, Paris, Hachette, coll. Pluriel, 1988, pp. 342-343)
    13. Il n'y eut pas de Compiègne en 1860 et en 1867. Le dernier eut lieu en 1869.
    14. Trois en 1856, cinq en 1858 et 1859, six en 1861.
    15. Le choix du château de Compiègne pour ce sommet renvoie à la rencontre entre le Président de la République française, Félix Faure, et le tsar Nicolas II qui avait eu lieu à Compiègne près d'un siècle auparavant.
    16. Cet effet a été en partie détruit sous le Premier Empire par la construction de la rampe qui descend vers le parc.
    17. On ne compte pas les deux niveaux d'entresols. En fait, le château a cinq niveaux.
    18. L'intendant du Garde-Meuble, Marc-Antoine Thierry de Ville-d'Avray, que cette simplicité désolait, fit ajouter quelques touches de dorure ici et là.
    19. À Versailles, à Fontainebleau, l'Empire a dû composer avec des décors plus anciens.

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_compiègne

  • Château de Saint-Innocent

    Château de Saint-Innocent

    Photographié de la jetée du Grand Port d'Aix-les-Bains.
    Photographié de la jetée du Grand Port d'Aix-les-Bains.

    Présentation
    Période ou style Féodale
    Début construction 1314
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    45° 43′ 03″ Nord
    5° 53′ 47″ Est
    Pays France France
    Région Rhône-alpes
    Département Savoie
    Commune Brison-Saint-Innocent

    Le Château de Saint-Innocent se trouve sur la commune de Brison-Saint-Innocent en France dans le département de la Savoie.

    Sommaire

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    Description [modifier]

    Le château se compose de plusieurs bâtiments que sont un corps de ferme et une maison d'habitation ainsi qu'un ancien donjon communément appelé la Tour. S'agissant du corps de ferme, l'un de ses murs date de la haute antiquité. Il est fait de pierres et est assemblé à l'aide de la chaux pure sans ajout de sable. Pour ce qui est de la Tour, par dendrochronologie, on sait que celle-ci date de 1314. Ce donjon comprend de vastes pièces. La façade principale se distingue dans son style par les petites ogives géminées des fenêtres. Pour ce qui est du toit, à l'origine, ce dernier était plat avec des créneaux. Suite à un violent orage, celui-ci s'effondra et fut par la suite remplacé par un toit à arêtes.

    Histoire [modifier]

    Au milieu du xviie siècle, les terres sur lesquelles se trouve le château furent érigées en baronnie puis par la suite transformées en marquisat. Jusqu’à la Révolution française de 1789, le domaine du château appartint à la famille Les d’Orlyé. Au moment de ce changement de régime, le marquis de Saint-Innocent s'enfuit, suite à une venue des villageois au château. Le mobilier fut confisqué puis vendu. Quant aux terres, celles-ci ont été déclarées bien national...

     

    Notes et références [modifier]

    Voir aussi [modifier]

    Article connexe [modifier]


    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Saint-Innocent

  • Château de Pierrefonds

    Château de Pierrefonds

    Vue générale du château en 2004.
    Vue générale du château en 2004.

    Présentation
    Période ou style médiéval
    Début construction 1396
    Fin construction 14071885
    Propriétaire initial Louis d'Orléans
    Propriétaire actuel Centre des monuments nationaux
    Destination actuelle Musée de la fortification
    Classement Monument historique
    Site internet Consulter
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    49° 20′ 49″ Nord
    2° 58′ 49″ Est
    Pays France
    Région historique Picardie
    Subdivision administrative Oise
    Commune Pierrefonds

    Géolocalisation sur la carte : France

    Château de Pierrefonds

    Le château de Pierrefonds est un imposant château fort situé à Pierrefonds à la lisière sud-est de la forêt de Compiègne, au nord de Paris, entre Villers-Cotterêts et Compiègne, dans le département de l'Oise.

    Le château de Pierrefonds présente la plupart des caractéristiques de l'ouvrage défensif du Moyen Âge. Il fut sauvé par Viollet-le-Duc, au xixe siècle, qui y entreprit également d'importants travaux de décoration et de création de mobilier.

    Ce château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 18621.

    Il est géré par le Centre des monuments nationaux2.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Origines [modifier]

    Au xiie siècle, un château s'élevait déjà sur le site, construit par le puissant lignage des Nivelon, seigneurs de Pierrefonds, originaires de Quierzy. Il n'en reste que des caves situées sous le logis du XIVe. Ce château passe à la fin du XIIe siècle au roi Philippe Auguste, et demeure ensuite dans le domaine royal3.

    Entrée principale
    Le château en juillet 2008

    XIVe siècle [modifier]

    En 1392, à la mort de son père Charles VLouis d'Orléans reçoit en apanage (sorte de dot réservé au fils cadet) le comté de Valois, plusieurs châtellenies, dont Pierrefonds, et le duché de Touraine ; en 1406, le roi érige le comté en duché, y incluant entre autres Pierrefonds. En 1396, Louis d'Orléans entreprend la reconstruction quasi totale du château ; l'architecte n'en est pas connu, bien qu'on puisse sans doute attribuer l'édifice à Raymond du Temple. Le chantier fut dirigé par le maître des œuvres de la châtellenie de Senlis Jean le Noir, et supervisé après la mort de Raymond du Temple par le maître général des œuvres du duché Jean Aubelet ; les travaux s'interrompirent après l'assassinat du duc en 1407, alors que les logis bordant la cour ne comportaient encore que leurs deux niveaux gigantesques de caves. Ils ne furent jamais achevés.

    XVIIe siècle [modifier]

    En mars 1617, dans les débuts troublés du règne de Louis XIII, le château est la propriété de François-Annibal d'Estrées (frère de la belle Gabrielle d'Estrées), membre du « parti des mécontents » mené par Henri II de Bourbon-Condé, prince de Condé. Le château est assiégé et pris par les troupes envoyées par Richelieu, secrétaire d'État à la guerre. Son démantèlement est entrepris mais n'est pas mené à son terme en raison de l'ampleur de la tâche. Les ouvrages extérieurs sont rasés, les toitures détruites et des saignées sont pratiquées dans les tours et les courtines.

    XIXe siècle [modifier]

    Vue des ruines du château avant sa restauration
    Vue du château vers 1910
    Vue générale du château en 2004
    Cour intérieure
    Salle des Preuses
    Chapelle
    Maquette en pierre

    Le château restera en ruines pendant plus de deux siècles. Napoléon Ier le rachète en 1810 pour moins de 3 000 francs. Au cours du xixe siècle, l'engouement pour le patrimoine architectural du Moyen Âge le fait devenir une « ruine romantique » : en août 1832, Louis-Philippe y offre un banquet à l'occasion du mariage de sa fille Louise avec Léopold de Saxe-Cobourg Gotha, premier roi des Belges. Comme d'autres artistes, Corotreprésente les ruines à plusieurs reprises entre 1834 et 1866.

    Le prince président Louis-Napoléon Bonaparte le visite en 1850. Sur les conseils de Prosper Mérimée, celui-ci devenu l'empereur Napoléon III, demande en 1857 à l'architecte Eugène Viollet-le-Duc d'entreprendre sa restauration.
    Une anecdote raconte que l'empereur hésitant entre la restauration du château de Pierrefonds et celle d'un autre château, l'impératrice Eugénie lui proposa un tirage au sort, dont sortit le nom de Pierrefonds. Et pour cause : pour satisfaire sa préférence, elle aurait écrit ce nom sur les deux papiers du tirage.
    Il n'est alors question que d'une simple remise en état des parties habitables (donjon et deux tours), les ruines « pittoresques » devant subsister pour le décor. En 1862, le projet prend de l'ampleur : le souverain désire cette fois-ci en faire une résidence impériale afin de recevoir et de faire admirer sa splendide collection d'armes et d'armures; le château doit donc être entièrement reconstruit. Les travaux, qui auront coûté cinq millions de francs de l'époque (dont quatre millions ont été prélevés sur la liste civile de l'empereur), seront arrêtés en 1885, six ans après la mort de Viollet-le-Duc. Faute d'argent, la décoration des salles reste inachevée.

    Viollet-le-Duc fera pour l'intérieur un travail d'invention et de re-création beaucoup plus que de restauration. Il imaginera comment aurait dû être le château, sans se baser sur l'histoire stricte de l'édifice. La cour intérieure, avec ses galeries Renaissance, tout autant que les peintures polychromes d'inspiration médiévale, témoignent de son éclectisme et de sa liberté d'interprétation.

    On reconnait par contre dans l'architecture extérieure son excellente connaissance de l'art castral du xive siècle4. L'architecte s'offrira cependant dans le parc et les fortifications un éventail éclectique des constructions défensives des autres époques. Il a laissé libre cours à une inspiration très personnelle, travail qui n'est pas sans rappeler celui effectué par l'architecte au château de Roquetaillade. Mort avant la fin du chantier, c'est son gendre Maurice Ouradou qui terminera la reconstruction.

    Si ses détracteurs lui ont reproché cette réinvention d'une architecture néo-médiévale, qui prenait de larges libertés avec la vérité archéologique, Viollet-le-Duc a fait montre dans cette reconstruction d'un exceptionnel sens de l'élévation et des volumes et d'une incontestable sensibilité au site5. Il ne fit pas oeuvre d'archéologue mais de créateur. Il a imaginé des sculptures, des boiseries, un décor peint, des meubles, tout un ensemble qui annonce parfois plus l'Art nouveau des années 1900 que le retour au Moyen Age. Il s'est attaché à concilier le respect des vestiges médiévaux et les impératifs de la vie de cour telle qu'on la concevait sous Napoléon III.

    Un monument à redécouvrir [modifier]

    Au terme d'une période de désaffection qui a vu diminuer le nombre de ses visiteurs (100 000 en 2000), le domaine est dirigé depuis 2003 par l'administratrice Isabelle de Gourcuff.

    La galerie des gisants a fait l'objet d'une nouvelle scénographie après l'affectation définitive des sculptures en plâtre provenant, pour la plupart, de la nécropole de la basilique Saint-Denis6. Représentant des personnages étroitement liés à la monarchie française, elles avaient été commandées par le roi Louis-Philippe pour le Musée national du château de Versailles.

    D'autres parties du château sont ouvertes, dont l'exposition de la collection Monduit, en cuivre martelé. Le parc, de son côté, fait l'objet d'un programme de restauration, la construction d'engins de siège y est en cours.

    Le domaine a pu être visité gratuitement comme quatorze autres monuments nationaux du 1er janvier au 30 juin 2008.

    Médias [modifier]

    Le château sert fréquemment de lieu de tournages de films : Les Visiteurs (1993), Jeanne d'Arc (1999), etc.

    Plus récemment (en 2008), il a servi de décor à la série télévisée anglaise de fantasy de la BBC Merlin. Il a aussi inspiré le château du roi Miraz dans Le Monde de Narnia : Le Prince Caspian.

    Galerie [modifier]

    Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

    Église Saint-Sulpice [modifier]

    L’église Saint-Sulpice fut fondée entre 1060 et 1070 par Nivelon, premier seigneur de Pierrefonds. Sulpice était archevêque de Bourges et conseiller du roi Clotaire II qui le fit évêque en 624. De l’époque romane il ne reste plus que la crypte. Nivelon Ier, mort en 1072, y est enterré. De nombreux pèlerins se rendaient à l’église Saint-Sulpice. En effet, une fontaine dont l’eau était réputée pour guérir des fièvres se trouvait dans la crypte.

    Sur cette fondation romane fut construite l’église supérieure, remaniée à différentes époques. Son plan est assez particulier : le clocher ne se trouve pas en façade ou à la croisée du transept, mais au bout de la nef gauche, il a d’ailleurs certainement été édifié avant celle-ci. Un lanternon ajouré de 16 baies et daté de 1557 fut ajouté au clocher. Il est construit sur le mode italien de la Renaissance. Il comprend aujourd'hui une cloche nommée. Il y avait autrefois cinq cloches, fondues pendant la guerre de 1870 pour être transformées en canon.

    La charpente du chœur, en châtaignier, a été rehaussée. Il ne reste qu’un seul vitrail d’origine. L’autel date du XVIIIe siècle, il est en marbre rouge d’Italie et comporte les motifs traditionnels : feuilles d’acanthes, moulures et coquilles.

    L’orgue actuel est une reconstitution de l'orgue de la chapelle du château de Versailles (début du XVIIIe siècle). Acquis par la commune en 1978, il remplace celui qui fut offert par l’impératrice Eugénie à la paroisse.

    L’église a subi au fil du temps de multiples dégâts notamment pendant la première guerre mondiale au cours de laquelle le chœur fut éventré.

    Des visites guidées sont organisées d'avril à octobre les samedis et dimanches à 15h00, 15h45 et 16h30

    Les environs [modifier]

    • Église de Saint-Jean-au-bois. Cette église datant du xiiie siècle, d'une grande simplicité de ligne, conserve de beaux vitraux en grisaille de la même époque et témoigne des premiers balbutiements du gothique. ouverte de 10h00 à 18h00 sauf le mardi
    • Église de Vieux-moulin. Ce village au pied du mont Saint-Mard possède une curieuse église que l'on doit à Jean-Louis Grisart, architecte de Napoléon III. ouverte de 10h00 à 18h00
    • Les 35 clochers de la vallée de l'Automne : en parcourant la vallée le visiteur découvrira une succession d'églises de style roman, gothique ou flamboyant. Toutes remarquables, elles témoignent de l'exceptionnelle richesse du pays du Valois, et d'une parfaite harmonie entre nature et architecture. Parmi les clochers de cette vallée :
      • Gilocourt : église Saint-Martin, un détour par Gilocourt donne aux amateurs de loisirs de découvrir le seul clocher en bois de la vallée (XVIIIe siècle, en charpente recouvert d'ardoise), visible de l'extérieur seulement.
      • Glaignes : église Notre-Dame, l'édifice bâti en plusieurs campagnes au XIIIe siècle repose sur le versant occidental de la vallée Sainte-Marie. L'église arbore un clocher de type roman muni d'une travée ainsi qu'une abside pentagonale.
      • Morienval : la tradition fait remonter la fondation de l'abbaye royale de Notre-Dame de Morienval au roi Dagobert. Mais c'est au XIe siècle que commença la construction de l'actuelle église romane, dépendance d'un couvent qui, à l'origine, était « double » (mixte). Un clocher porche, une nef à deux bas-côtés, un transept, enfin le chœur en hémicycle flanqué de deux clochers rendent cette abbatiale majestueuse dans son vallon. C'est une des rares églises à avoir le chœur en contre-bas par rapport au clocher porche. Devenue paroissiale en 1750, l'église traversa sans dommage le tumulte révolutionnaire grâce à un combatif émule de l'abbé Grégoire, Hugues Jacques Capeaumont, natif de Compiègne, maître des arts de l'université de Paris, qui, nommé curé de Morienval en 1764, prêta serment sur la constitution et fut maire de 1790 à 1792.

    Pour visiter, demander les clefs au 12 rue des 13 courronnes tous les jours et jusqu'à 15h00 le dimanche .

      • Vez : le donjon et sa chapelle. L'histoire de Vez remonte à plus de 1 000 ans. Le donjon, la chapelle, les remparts et les jardins constituent un patrimoine historique très couru en Picardie. Le village fut édifié vers 1214 sur les ruines d'un camp militaire gallo-romain. Vez fut ensuite fortifié par Louis d'Orléans au XIVe siècle et demeure pendant cinq siècles la capitale du Valois.

    Notes et références [modifier]

    1. Base Mérimée [archive]
    2. Pierrefonds [archive] sur le site du Centre des Monuments nationaux
    3. Voir article de Jean Mesqui, publié en 2008 par le Bulletin MonumentalPDF Le château de Pierrefonds. Une nouvelle vision du monument [archive], 2007
    4. Viollet-le-Duc était un auteur d'ouvrages reconnus sur les fortifications.
    5. Des qualités que l'on retrouve par ailleurs dans deux autres reconstructions majeures : la cité de Carcassonne et le site de Vézelay.
    6. Scénographie Hélène Richard et Jean-Michel Quesne, voir l'article de Michèle Leloup dans L'Express du 3/08/2006 [archive].

    Annexes [modifier]

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Liens externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Pierrefonds


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  • Livre - Histoire du château et du bourg de Blandy en Brie Par Alphonse-Honoré Taillandier