Château de Fallavier
Château de Fallavier | ||||||
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Source : http://www.st-quentin-fallavier.eu/default.asp?cat_id=198
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Château de Fallavier | ||||||
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Le château semblerait avoir été construit au xiiie siècle puisque le pouillé diocésain de 1301 parle de la chapelle Sainte Margherite du château et la désigne ainsi « Aqua curte » (littéralement : le fleuve exigu). Il s'agit de la chapelle Sainte Marguerite du nom de sa fondatrice, Marguerite de Picquigny, épouse de Mathieu de Roye.1 On peut supposer que la construction du château ait été effectuée par les seigneurs de la Ferté en réponse à la volonté du roi Philippe Auguste (1165-1223) d'édifier de nouvelles places fortes afin de défendre les terres nouvellement conquises.
Au xive siècle, vers 1358 et pendant la captivité de Jean le Bon (roi de France), les troupes municipales d'Abbeville le démolissent pour la première fois afin d'ôter aux Navarrois et aux Anglais tout moyen de s'établir dans le Ponthieu. Reconstruit peu de temps après, il avait pour capitaine en 1420, Simon de Boulainvilliers, chevalier, qui le donna à Jacques d'Harcourt (gouverneur duCrotoy). Pris par les Anglo-Bourguignons en juin 1421, il fut aussitôt, quelques jours après, repris d'assaut par les Dauphinois sous le commandement de Jacques d'Harcourt qui le conserva jusqu'au 26-27 juillet suivant. Philippe le Bon, duc de Bourgogne, marchant sur Saint-Riquier fit mettre le feu au château alors abandonné par les Dauphinois (ainsi qu'aux châteaux de Pont-Remy et de Mareuil).
Le château, reconstruit en 1436 par le chevalier Jean d'Eaucourt qui choisit d'y résider, fut de nouveau pillé par Pierre Renaud de Vignolles en 1440 (frère bâtard de la Hire) qui mit le seigneur d'Eaucourt à rançon.
En 1499, Isabelle d'Eaucourt épouse Louis d'Humières.
En 1575, la seigneurie d'Eaucourt était tenue par Françoise de Soyécourt.
En 1589, durant la Ligue qui oppose les catholiques et les protestants, les ligueurs d'Abbeville attaquent les troupes d'Henri IV installées dans le château et prennent possession des lieux. Après cette période troublée, le château sera démantelé.
En 1700, la seigneurie d'Eaucourt est dirigée par la dame de Belleforière-Soyécourt.
En 1755, elle est la propriété de Joachim-Charles de Seiglière de Belleforière.
En 1777, François Vaillant[réf. nécessaire], chevalier, achète le château et y demeure jusqu'en 1779. Il s'agit de la dernière trace d'occupation des lieux.
En 1983, Damien Maupin fonde l'Association pour la Restauration du CHâteau d'Eaucourt (A.R.CH.E) et organise le premier chantier de restauration du site.
En 1996, une équipe de bénévoles de l'A.R.CH.E. crée "l'espace médiéval", et organise des visites pédagogiques et ludiques autour des bâtisseurs et du campement du guerrier. Des fêtes médiévales ont aussi été organisées dont celle des 20 ans (en 2003) de l'association avec tournoi de chevalerie.
En 2009 les journées pédagogiques sont combinées avec le moulin d'Eaucourt.
Le château, entouré de fossés, comportait une enceinte rectangulaire d'environ 40 m x 50 m, haute de six à sept mètres.
Au nord-ouest, le châtelet d'entrée qui jouait un rôle de donjon-refuge, couronné de mâchicoulis, était renforcé de deux tours en façade qui entouraient le pont levis et à l'arrière droit d'une tour de guet avec son escalier en vis. Sur le front d'entrée on reconnaît encore l'arcade en arc surbaissé du passage (restaurée en 1989), la feuillure où venait se rabattre le tablier du pont-levis, et les rainures verticales destinées au passage des bras. L'arcade précédait un vestibule carré (l'entrée du château dite « salle de garde ») dont la voûte sur croisée d'ogives s'appuyait sur quatre voûtes secondaires en tiers point. De l'autre côté, la porte qui ouvrait sur le Baye est en plein cintre et était surmontée d'un tableau décoratif dont l'écu martelé, porté par un sauvage et un triton, était accompagné de la devise « Sans Ayde » (l'ayde était un impôt). le reste des fortification est à fleur de terre, quelques vestiges de murs subsistent à l'arrière.
Description du château par R. Belleval vers 1860 2 :
« De l'inspection minutieuse des lieux, il résulte pour nous que le donjon était un carré indépendant de la masse principale du château. Ce donjon se composait d'un massif carré, crènelé et ouvert, flanqué aux deux angles de la façade et à l'angle sur la rivière de trois tours rondes couronnée de mâchicoulis en saillie, surmontées de toits aigus. Ces trois tours avaient une grande analogie avec celles si bien conservées du château de Rambures. La forteresse dont nous voyons les ruines et le château de Rambures avaient été reconstruits à la même époque. À la fin du siècle dernier, en 1795, les restes du château d'Eaucourt étaient plus considérables qu'aujourd'hui. Un dessin, fait à cette époque prouve que le donjon était entièrement debout et presque habitable. Les tours se dressent entières, allongées. Les toits sont presque intacts, sauf dans quelques parties où les ardoises tombées laissent apercevoir le système compliqué des charpentes. À droite et à gauche de la porte à plein cintre s'ouvrant dans la façade, on voit les entrailles destinées à recevoir les poutres du Pont-Levis, lorsqu'il était relevé. Le grand carré du château est entouré de murailles plus ou moins ruinées, mais qui, dans plusieurs parties sont encore couronnées de leurs créneaux. À l'un des angles, une tourelle prismatique se dresse tout entière avec son toit. Cet état des choses n'a rien de surprenant si l'on songe qu'au commencement du xviie siècle, le château était encore habité. Le donjon lui-même l'était peut-être encore au siècle dernier. Il est certain du moins que la destruction du château a précédé de beaucoup celle du donjon. »
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_d'Eaucourt-sur-Somme
Le château, ou fort, ou forteresse de Ham est un château-fort situé à Ham (Somme), en Picardie, aux portes de l'Île-de-France.
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Le château primitif, dont la construction se perd dans la nuit des temps, fut restauré par Odon IV au xiiie siècle, puis au xve siècle parJean II de Luxembourg-Ligny. Le neveu de ce dernier, Louis de Luxembourg-Saint-Pol, comte de Saint-Pol et connétable de Louis XI en1465, fit construire en 1441 un donjon monumental, la grosse tour ou « tour du connétable », qui avait 33 mètres de diamètre, 33 mètres de hauteur et dont les murs faisaient 11 mètres d'épaisseur.
Le château de Ham fut assiégé à plusieurs reprises, en particulier par Philippe II d'Espagne en 1557.
Rattaché à la couronne de France sous le règne d'Henri IV, il fut l'objet de transformations à la fin du xviie siècle par Vauban.
Il fut ensuite transformé en prison d'État. Il accueillit de célèbres prisonniers au nombre desquels le dernier fut le prince Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) qui y séjourna six ans, et finit par s'en échapper, déguisé en maçon, sous l'identité de Badinguet.
En 1870, la deuxième armée du Nord encercla la ville de Ham occupée par les Prussiens et les obligea à signer une capitulation.
Comme le Château de Coucy, le fort fut dynamité par les Allemands, le 19 mars 1917. Il ne reste aujourd'hui du bel édifice que des ruines pittoresques dominant le cours paisible du canal de la Somme.
Présentation | ||
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Période ou style | Médiévale | |
Type | Château fort | |
Classement | monument historique | |
Géographie | ||
Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région historique | Comté de Foix | |
Région | Midi-Pyrénées | |
Département | Ariège | |
Commune | Foix | |
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées | ||
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Le château de Foix est un château fort qui domine la ville de Foix. Lieu de tourisme important, il est renommé dans toute l’Ariège comme haut-lieu cathare.
Ce château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 18401. |
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Le château est mentionné pour la première fois dans une charte au début du xie siècle : il a probablement été construit à la fin du siècle précédent. En 1002, il figure dans le testament de Roger Ier Trencavel, comte de Carcassonne qui lègue la forteresse à son fils cadet Bernard. Mais on peut aussi émettre l’hypothèse, aujourd’hui difficilement vérifiable, qu’il a prit la suite d’un bâtiment défensif différent et plus ancien. Ce premier château féodal était classiquement constitué d’une unique tour dont on retrouve les bases dans celles de l’Arget et qui était construite à l’endroit naturellement le plus élevé de l’éperon rocheux. Une enceinte protégeait le haut du rocher, mur suivant précautionneusement le bord des falaises et qui ne faisait guère que les rehausser. Ce monument permit aux comtes d’asseoir leur autorité et de consolider leur implantation dans la région. En effet, la famille seigneuriale régnant sur le pays s’était installée à cet endroit qui permettait de commander les accès à la haute vallée de l’Ariège, de surveiller de ce point stratégique le bas pays tout en se protégeant derrière des murailles imprenables2.
En 1034, le château devient chef-lieu du comté de Foix et joue un rôle déterminant dans l’histoire militaire médiévale. Durant les deux siècles suivants, le château abrite des comtes aux personnalités brillantes qui furent l’âme de la résistance occitanependant la croisade contre les Albigeois et leur comté devint le refuge privilégié des cathares persécutés.
À partir du premier donjon, on perfectionna le bâtiment. Le premier sceau comtal connu, celui de Raimond Roger (1188-1223), comte de Foix au début du xiiie siècle, comporte sur une de ses faces un dessin très symbolique du château de Foix. Il comportait une deuxième tour carré (actuelle tour du milieu) et un grand bâtiment qui reliait ces deux tours. Ce bâtiment semble avoir possédé au moins deux étages et fut certainement très différent de ce qui subsiste aujourd’hui. Il pourrait avoir servi de salle seigneuriale : lieu de réception et centre décisionnel du comté. La tour carré est nommée dans les actes médiévaux "tour neuve", ce qui prouve sa construction après celle de l’Arget.
Deux actes du xiiie siècle nous renseignent sommairement sur le nombre d’enceinte et l’occupation des abords du château et des terrasses en contrebas des tours. Les comtes de Foix possédaient un maison située dans la montée (près de l’actuel tribunal de Foix) qui s’effectuait sensiblement suivant le même chemin qu’aujourd'hui. On accédait au château par deux portes. Le château était protégé par deux enceintes et comptait également dans ses murs une chapelle et plusieurs citernes. Notons qu’au xiiie siècle, les deux tours du château n’avaient pas de toitures. À cette époque, le château formait une résidence spacieuse pour le comte, sa famille, ses proches et ses hommes de guerre. Les fenêtres sont élargies, les sols carrelés de terres cuites ornées de motifs.
À cette époque, le château dut subir les attaques des croisés lors de la croisade contre les Albigeois (1208-1249). En 1211, le chef des croisés Simon de Montfort met le siège devant Toulouse mais ne parvient pas à prendre la ville. Il décide donc de ravager le comté de Foix voisin et allié de la maison Toulousaine. Mais les croisés ne pénètrent que peu dans le comté de Foix. Ils installent leur quartier d’hiver à Pamiers et opèrent quelques razzias jusqu'à Foix. Mais le château lui même ne fut pas inquiété par ses opérations de faible envergure qui touchèrent surtout les faubourgs de Foix.
Le comté de Foix fut relativement épargné par la croisade dont l’issue fut fatale pour les comtes de Toulouse. Le traité de Meaux-Paris en 1229 amputa le comté de Foix sur sa frange Est, en isolant une seigneurie de Mirepoix et en occupant des positions éparses. En 1241, Roger IV devint comte de Foix à la mort de son père. Sentant que la situation devenait défavorable, il refusa pour la première fois depuis le début de la croisade son soutien militaire au comte de Toulouse, en 1242, précipitant ainsi l'échec de sa dernière révolte. Roger IV se tint éloigné de l'affaire de Montségur3.
La fin du Moyen Âge fut un temps d’aménagements importants et encore visibles. On entoura la tour de l’Arget d’une chemise probablement à l’époque du conflit entre Roger Bernard III et les rois de France et d’Aragon. On perfectionna la tour du milieu, voûtant les plafonds peut être au début du xive siècle comme semble le suggérer le sceau d’Eléonore de Comminges, femme de Gaston II (1315-1342), comte de Foix et mère de Gaston Fébus, placé sur la clé de voûte du premier étage. On ajouta aussi une barbacane et des châtelets sur l’accès donnant sur l’extérieur de la ville, du coté de la route de St-Girons. Le premier châtelet commandait deux échauguettes surveillant la montée. Le châtelet supérieur renforçait une barbacane et la défense des lices, première plateforme intérieure du château. Ces nouvelles constructions alliaient la pierre calcaire du rocher et la brique qui réapparaît au xive siècle dans les constructions militaires de la région. Les deux donjons furent dotés d'un crénelage.
Mais surtout, on construisit une troisième et dernière tour durant la première moitié du xve siècle. Cette tour ronde fut d'emblée conçue comme un bâtiment voué à la résidence plus qu'à la défense : porte au rez-de-chaussée alors que les tours militaires ne connaissent aucune ouverture avant le premier étage, fenêtres largement ouvertes, cheminées et conduits indépendants sur quatre étages, latrines avec conduit d'évacuation, plafonds voûtés. La tour ronde fut un travail d’architecture complexe et coûteux qui fut entrepris sous le règne deGaston Fébus. Ce dernier, comte de Foix très puissant de 1343 à 1391 gagna à Launac en 1362 une importante bataille contre la maison rivale d’Armagnac qui lui disputait son héritage de Béarn. Beaucoup de grands seigneurs du Sud-Ouest furent fait prisonnier par les Fuxéens au cours de la bataille et Fébus les fit enfermer au château de Foix en attendant que leurs familles et leurs proches puissent acquitter les rançons qui permettraient de les libérer. Ainsi les comtes d'Armagnac et de Comminges, les seigneurs d’Albret, Jean de la Barte, les seigneurs de Pardalha furent enfermés quelques mois dans les prisons du château de Foix avant d’être transférés vers Pamiers puis vers Mazères pour assouplir leur détention. C’est sans doute avec l’argent des rançons que Fébus réalisa de nombreux travaux et aménagements dans les châteaux qu’il possédait dont celui de Foix4.
La tour ronde mesure 32 mètres de haut et ses murs atteignent 4 mètres d'épaisseur. Pour être plus facilement aménagées, les salles sont de plan hexagonal et s’affranchissent de la forme ronde de l’extérieur de la tour. Pour en faire un bâtiment somptueux, on utilisa même des pierres taillées dans une carrière de grès a quelques kilomètres de Foix alors qu’il était plutôt d’usage dans la région de tailler directement les rochers où étaient bâtis les châteaux. Le grès peut être ouvragé beaucoup plus finement que le calcaire du rocher de Foix, il peut même être scié très régulièrement. Pourtant malgré ses aménagements, les comtes de Foix devenus vicomtes de Béarn, de Marsan et de Gavardan et qui vivent à Orthez, délaissent de plus en plus le château lorsqu'ils viennent séjourner dans le pays de Foix, au profit du château de Mazères et du palais des gouverneurs (l'actuel tribunal) situé en contrebas 5.
À cette époque le château de Foix n’est pas abandonné pour autant ce qui protégea le bâtiment de la possibilité de s’en servir comme carrière par les habitants de la ville et donc le protégea de la ruine.
Au milieu du xve siècle, la tour ronde ou une partie de celle-ci servait de dépot pour les archives comtales. Le château fut très vite transformé en caserne et livré à lui même, ce qui accéléra sa dégradation. En 1570, il y avait huit hommes en garnison dans le château, ce qui peu paraître faible mais aisément compréhensible en l’absence de conflits. Seule la chapelle fut entretenue de façon régulière. Les abords du rocher déjà embroussaillés servaient aux habitants pour faire paître les troupeaux et étendre leurs draps. Le château avait alors piètre allure.
À partir de 1479, le comte de Foix devient roi de Navarre et le dernier d’entre eux, devenu Henri IV, roi de France en 1607, annexe ses terres pyrénéennes à la France. Siège du gouverneur du Pays de Foix depuis le xve siècle, le château continue à assurer la défense du Pays, notamment pendant les guerres de religion.
Après l'ordre de rasement de Richelieu (1632-1638), le château faillit être démolit mais la décision ne fut jamais appliquée. À cette époque, nombre de châteaux furent rasés car il était trop coûteux de les garder et ces bâtiments pouvaient se révéler dangereux si on ne les contrôlaient pas. C’est ce qui va arriver à un dizaine de châteaux dans la vallée de l’Ariège.
En 1635 commença, dans le cadre de la guerre de Trente Ans, une guerre contre l’Espagne qui aboutit en 1659 au Traité des Pyrénées et on retrouva une utilité au château de Foix proche de la frontière tout en oubliant l'ordre de démolition. L’ouvrage fortifié demeura ainsi une garnison jusqu’à ce qu’au milieu du xviie siècle on commence à y installer plus ou moins régulièrement des prisonniers.
En réalité, le château avait déjà servit de prison au Moyen Âge car les comtes de Foix étaient justicier. Mais un espace réduit était à cette époque dévolu à cette fonction. À partir duxviiie siècle et surtout au début du xixe siècle, le château et ses tours furent entièrement transformés en prison. À la Révolution, lors de la création du département de l’Ariège, ce pénitencier devint départemental. La prison rassembla alors des personnes qui étaient accusées ou prévenues, en attente de jugement et celles qui étaient condamnées à de courtes peines. L’origine des prisonniers est très disparate : mendiants, bandits de grands chemins, hommes emprisonnés pour délits forestiers6.
La fonction de prison conduisit à de nombreuses modifications architecturales du château. Des grilles furent posées sur les ouvertures, des portes de cellules solides furent installées avec des serrures efficaces. On construisit de nouveaux bâtiments sur les terrasses Est pour y abriter l’administration pénitentiaire. Les prisonniers gravèrent des graffitis sur les murs de leurs cellules et on peut encore les observer dans les différentes salles de la tour ronde qui servait de cachots. Les conditions de détentions étaient effroyables. De plus la prison souffrit chroniquement d’une surpopulation et du manque d'espace. Au début du xixe siècle, les détenus étaient une petite centaine, leur nombre atteint presque 200 en 1859 et le faible nombre de salle ne permettait pas de les séparer selon les crimes et délits commis comme la loi l’imposait. On finit donc par construire une prison moderne dans la ville de Foix et l'on déplaça les prisonniers, créant en 1864 et pour une courte durée un dépôt de mendicité sur le site.
La fin du xixe siècle connut en Europe un regain d’intérêt pour le Moyen Âge et le patrimoine historique. Le château fut alors classé Monument Historique et restauré sous la direction de Paul Boeswillwald gendre de Viollet-le-Duc. Les restaurateurs tentèrent de revenir au monument médiéval ou plutôt à la conception qu’ils en avaient. Le château qui s’offre à nos yeux aujourd’hui est le fruit de cette restauration.
Depuis 1930, le château abrite les collections du musée départemental de l’Ariège. Préhistoire, archéologie gallo-romaine et médiévale témoignent de l’histoire de l’Ariège depuis les temps les plus anciens. Actuellement, le musée redéploie les collections autour de l’histoire du site du château s’attachant à restituer la vie à Foix au temps des comtes.
Le château de Termes (Tèrme en occitan) est un château dit cathare situé dans le département de l'Aude. Au cœur du massif calcaire des Corbières, Termes se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-est deCarcassonne.
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Siège d'une puissante seigneurie féodale, le site a donné son nom à la région, le Termenès. Ses seigneurs sont connus depuis la seconde moitié du xie siècle, et les mentions du château se multiplient au cours du XIIe. Jusqu'au xiiie siècle, son histoire est intimement liée à celle du comté puis de la vicomté de Carcassonne et à celles des vicomtes Trencavel. Il fut le refuge de nombreux cathares sous l'impulsion de Raymond de Termes, vassal du vicomte de Carcassonne en 1209. En 1210, lors de la croisade contre les Albigeois, il subit un siège important relaté dans diverses chroniques. Simon de Montfort décide de s'emparer de Termes en 1210 et les assiégés se rendent à cause de la soif plusieurs mois après le début du siège.
En 1228, le château passe ensuite sous le contrôle direct du roi de France. Intégré au réseau des forteresses défendant la frontière avec l'Aragon, à la suite du traité de Corbeil en 1258, il en constitue l’un des principaux points forts, et divers documents nous renseignent sur son occupation durant le bas Moyen-Age et l'époque Moderne. Constituant un des « cinq fils de Carcassonne », il sera finalement démantelé en 1654 car inutilisé, peu avant le traité des Pyrénées qui déplace vers le sud la frontière avec l'Espagne.
Bâti sur un relief entouré de talus abrupts sur trois côtés, le château n'est accessible que par sa face méridionale.
Il se compose de deux enceintes concentriques, et comprenait un donjon dont on ne perçoit plus que des pans de murs effondrés, probablement à la suite de son démantèlement à la poudre au xviie siècle. Le tracé de l'enceinte supérieure n'est que partiellement perceptible, essentiellement dans ses parties sud et est.
L'enceinte inférieure, mieux conservée, mesure environ 125 mètres sur 70. Elle comprend divers ouvrages de flanquement, mais le tracé exact de l'angle sud-ouest n'est plus perceptible. Plusieurs bâtiments subsistent à l'intérieur des deux enceintes.
Le rocher a largement été aménagé du côté sud pour former un fossé défendant l'accès le moins bien défendu naturellement. Sur le flanc méridional du relief, les restes de murailles et d'un accès en chicane sont à mettre en relation avec le village fortifié du XIIe siècle. Cet habitat villageois a probablement été déplacé plus bas dans la vallée, à son emplacement actuel, après la prise de possession par le roi de France au XIIIe siècle, scénario reconnu pour un certain nombre d'autres sites castraux du Languedoc à la même époque.
A quelque distance vers le nord, sur un piton rocheux surplombant les gorges, s'élevait un ouvrage fortifié secondaire, le Termenet, qui ne présente plus que des restes extrêmement fugaces. Du point de vue de la datation, quelques vestiges de la partie sommitale correspondent au château primitif des seigneurs de Termes et remontent aux XIe-XIIe siècles. La majeure partie du site a été reconstruite à la fin du XIIIe et début XIVe siècles par les architectes royaux lorsque le site de Termes est devenu une forteresse défendant la frontière contre l'Aragon.
La commune de Termes œuvre depuis une vingtaine d'années à la mise en valeur du site qui constitue l'un des sites pôles du programme « Pays Cathare » développé par le Conseil général de l'Aude. Le château a fait l'objet d'importants travaux de consolidation (Monuments Historiques), d'approches archéologiques ponctuelles et d’analyses topographique et architecturale.
Il est ouvert à la visite et bénéficie d'une signalétique destinée à renseigner les visiteurs. Dans la perspective d'une meilleure valorisation, un programme de recherche archéologique est actuellement développé par la commune et est susceptible d'apporter des éléments fondamentaux à la connaissance et au développement du site.
Des fouilles au château, menées par l'archéologue Jean-Paul Cazes, ont récemment mis au jour l'escalier médiéval du XIIIesiècle qui menait à l'église castrale. L'objectif de cette fouille est d'appréhender les origines et la chronologie du château des seigneurs de Termes, explique David Maso, maître d'oeuvre dans l'aménagement et le terrassement du site.
Le grand logis de l'époque royale a notamment été dégagé en 2007.
Le château de Quéribus (Queribús en occitan) est un château dit « cathare » situé sur la commune de Cucugnan dans ledépartement de l'Aude. Cette forteresse est perchée sur un piton rocheux à 728 mètres d'altitude, à la frontière dudépartement de l'Aude et des Pyrénées-Orientales. Le château de Quéribus, dont l'existence remonte sans doute au Xesiècle, était un des points de défense du pays cathare. Après sa prise il est intégré au dispositif de défense de la frontière de la France avec l'Aragon. L'annexion du Roussillon par la France (Traité des Pyrénées), qui recule la frontière jusqu'auxPyrénées, diminue fortement son importance stratégique. Le château se dégrade progressivement jusqu'en 1951. À compter de cette date, le château, qui a été classé en 1907, est progressivement restauré.
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Le nom du château « Quéribus », qui veut dire rocher des buis est cité pour la première fois en 1021 dans le testament de Bernard IerTallaferro, comte de Bésalú1. À cette date, le castrum fait partie de la vicomté de Fenouillèdes. En 1111, le comte de BarceloneRaimond Bérenger III hérite du comté de Besalú et donc de droits suzerains sur la vicomté de Fenouillèdes et Quéribus. En 1162lorsque se forme la couronne d'Aragon, Quéribus est une des principales forteresses barcelonaises au nord des Pyrénées. Toutefois avec l’annexion à la couronne du comté de Roussillon en 1172, le rôle de Quéribus diminue. À la fin du xiie siècle, la vicomté de Fenouillet est inféodée par le roi Pierre II d'Aragon au vicomte de Narbonne.
Lors de la croisade contre les Albigeois, le château est tenu par le chevalier Chabert de Barbaira, hérétique notoire et farouche opposant aux croisés. Il devient un refuge pour les religieux cathares : Benoît de Termes, diacre puis évêque cathare du Razès y réside en 1230 et peut-être jusqu'à sa mort avant 1233. C'est l'un des derniers châteaux cathares avec le Château de Puilaurens à accueillir des responsables de l'église cathare après la chute de Montségur. La vicomté de Fenouillèdes est d’ailleurs encore sous la protection du seigneur de Roussillon, Nuno Sanç, qui agit comme intermédiaire face au roi de France, c'est pourquoi, alors que la guerre fait rage dans le comté de Toulouse, le château est laissé à l'écart des conquêtes croisées. À la mort de Nuno en 1241 son cousin le roiJacques Ier d'Aragon hérite du Roussillon et abandonne sa politique de protection du Fenouillèdes, dont la possession est tacitement reconnue au roi de France. Le roi Louis IX ordonne au sénéchal de Carcassonne, Pierre d'Auteuil, de s'emparer du château. La conduite des opérations est confiée à Olivier de Termes, qui connaît les lieux et leur défenseur, pour avoir combattu avec lui face au croisés. Après un court siège de trois semaines, Chabert de Barbaira se rend à Olivier et échange sa liberté contre la reddition du château, en mai 1255. Le château de Quéribus tombe durant la troisième semaine de mai 1255. Quelques mois plus tard, tombait le dernier castrum, château de Niort en pays de Sault.
En 1258, le traité de Corbeil fixe la frontière entre la France et l'Aragon au sud des Corbières tout près du château. Il devient alors une place forte maîtresse qui appartient au dispositif défensif français dont le commandement est Carcassonne. Il est l'un des « cinq fils de Carcassonne » : Quéribus, Aguilar, Peyrepertuse, Puilaurens et Termes.
Le château est confié à un châtelain désigné par le sénéchal de Carcassonne. Le premier est Nicolas de Navarre nommé en 1259. Puis durant les XIIIe et xive siècles, les rois de France reconstruisent et renforcent la structure défensive du château. En 1473, la forteresse est assiégée et prise par les troupes du roi d'Aragon. Enfin, en 1659, le château perd son intérêt stratégique lors de la signature du Traité des Pyrénées qui fixe définitivement la frontière franco-espagnole. Cependant, une garnison y est maintenue pendant plusieurs décennies.
Pendant la deuxième moitié du xviiie siècle, des capitaines-gouverneurs sont nommés par le roi pour remplacer les châtelains. Ils ont la responsabilité du château, mais sans y résider. Les lieux se dégradent peu à peu et sont le refuge de nombreux brigands.
Abandonnée à la Révolution française, la forteresse continue à se délabrer jusqu'à son classement Monument historique en 1907. La région qui l'entoure avec notamment le Grau de Maury et le village de Cucugnan, constitue un site protégé depuis 1943.
En 1951, les premiers travaux de rénovation permettent de consolider l'assiette du donjon et de rénover son aspect général. Durant les années 70, de nombreux petits travaux sont réalisés pour consolider certaines parties du château. Mais c'est entre les années 1998 et 2002 que se déroule la restauration complète du château. De nombreux efforts sont faits pour aménager les lieux et sécuriser l'accès au château au public. Ainsi, le toit du donjon est aménagé en vaste terrasse pour accueillir les visiteurs.
De 1984 à 1989, des fouilles archéologiques ont été réalisées autour du château et dans l'enceinte du château. Elles ont révélé l'existence de structures d'habitat sur une plate-forme en contre-bas du château.
Le château est constitué de trois enceintes étagées au sommet de la falaise. Elles assuraient les défenses du château grâce à divers systèmes de défense : de fines archères utilisées par les arbalétriers, des meurtrières canonnières pour les armes à feu plus large et desmâchicoulis. Quatre siècles d'évolutions de l'art défensif y sont représentés.
Plusieurs systèmes de défenses des portes sont présents : assommoirs, bretèches. Des chemins de ronde et des casemates assurent la surveillance des points vulnérables. Quinze à vingt hommes suffisaient pour défendre la forteresse. Elle ne pouvait de toute façon pas assurer la survie de plus de soldats vu la taille de la citerne et de l'ensemble des bâtiments.
Le reste de la forteresse est constitué d'un corps de logis, de salle de stockage, de citernes et d'un donjon. Le donjon est une tour polygonale située dans la troisième enceinte au plus haut de la falaise.
Construit en plusieurs fois, les murs du donjon ont été renforcés et l'épaisseur des murs atteint plusieurs mètres. La géométrie polygonale de la structure permet de réduire les effets dévastateurs des projectiles. À l'intérieur, la salle gothique contient deux pièces (la cave et la salle principale) et est éclairée par une imposante fenêtre. L'intérieur étonnant de cette structure tranche avec l'aspect massif de la tour. En effet, la salle contient les restes d'une cheminée sur le mur Ouest. Un imposant et superbe pilier retient la voûte nervurée de quatre croisés d'ogives. Le culot du pilier est de type pyramidal et soutenait le plancher qui séparait la salle principale de la cave. Le pilier central de la salle gothique garde son mystère : c'est le seul cas d'une chapelle située au coeur d'un donjon.
Le sommet du donjon détient une terrasse accessible par un escalier à vis situé dans une tour rectangulaire accolée au donjon. De cet endroit s'ouvre un panorama sur les Pyrénées, la mer Méditerranée et les vignobles de Corbières.