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  • Château de Montfort sur Risle

    Montfort sur Risle

    Le château féodal :

    Le château actuel date de l’époque normande (X-XIème siècle), et a dû être construit sur l’emplacement et avec les débris des premières murailles, vraisemblablement romaines, puis franques. Vers 980, Toussaint de Hastebourg, premier seigneur de Montfort cité dans l’histoire, fut le premier possesseur du château. Ce fut ensuite sa descendance, de Hugues I à Hugues V de Montfort, qui hérita du château. 
    Ce château, presque inattaquable, représentait la forte puissance de Montfort. Il n’occupait pas moins de 4,5 ha et était défendu par deux fossés profonds séparés les uns des autres par d’épaisses et hautes murailles.
    Mais en 1204, le château est confisqué par le Roi de France Philippe Auguste punissant ainsi la fidélité de Hugues à Jean Sans Terre. Cependant, avant d’abandonner le château de Montfort à son rival, Jean Sans Terre l’avait détruit en grande partie, en démolissant les tours, démantelant les murailles, ruinant les chemins couverts, comblant le puits et démolissant les étages supérieurs du donjon, en sorte que les envoyés de Philippe-Auguste qui venaient en prendre possession, ne trouvèrent plus que des ruines. 
    Il ne subsiste actuellement que le rez-de-chaussée du château et quelques beaux restes de murailles. Des fouilles archéologiques devraient prochainement être entreprises par l’Association Montfort, Culture et Patrimoine.

    Sources : http://www.cc-montfort-sur-risle.fr/Chateaux-et-manoirs,1,27,11.html

     

    • Histoire du Château



    Le château médiéval de Montfort sur Risle est situé sur la côte escarpée qui domine le bourg du même nom.


    Depuis la forteresse, la vue s’étend jusqu’à Pont-Audemer en aval et jusqu’au Donjon de Brionne en amont soient respectivement 15km et 12km. Ceci justifie son implantation en ce lieu qui de toute évidence assurait le contrôle de la route menant de Pont-Audemer à Brionne tant du point de vue terrestre que du franchissement fluvial. D’origine probable gallo romaine, puis franque, cette hypothèse est partiellement vérifiée par les morceaux de tuiles à rebords servant de blocaille insérés dans les pans de murs et par les textes attestant la présence de Louis de Guiry qui fut fait prisonnier et conduit dans le château de Montfort sur Risle au IXe. Le château que nous voyons à l’heure actuelle reflète la période ducale et c’est précisément au XIe que Hugues I de Montfort, tenant du lieu, construisit l’édifice qui devait, au siècle suivant, sous Hugues IV se voir paré d’un donjon et de nombreux points d’améliorations. 

    D’une contenance considérable de 4,6 hectares, le château forme un vaste ensemble de 280m de long par 165m de large. Il se compose au nord d’une basse cour utilisée en ouvrage avancé appelé communément « le grand Ber » qui est entourée d’un large fossé. Au sud vers le plateau, prend place une autre basse cour très vaste entourée par un fossé et protégée par un talus renforcé partiellement par un mur maçonné. Au centre se situe l’enceinte principale d’une contenance de 3600m2. Dans cette enceinte se tenaient vraisemblablement un ensemble de bâtiments constitué de logis pour les hommes d’armes, écuries, forgeron et autres bâtiments de servitudes. Seule une fouille archéologique pourra attester la présence et l’exactitude de ces hypothèses.

    Ensemble maçonné les courtines sont composées de silex à parement et de pierres calcaire constituant les arrêtes. Cette pierre calcaire proviendrait d’une carrière située à Pont-Authou dans la côte de la Croix Cornet.

    Cette enceinte était défendue par deux fossés dont le premier, qui l’entourant complètement, avait 39 mètres de largeur et 9 mètres au moins de profondeur.

    L’épaisseur des murs avoisine 2 mètres excepté les deux pans situés en arrière du donjon dont des enduits sont encore visibles, ces deux murs sont probablement des vestiges de bâtiment intérieur annexe de la résidence seigneuriale. Les trous carrés qui se voient dans les murs du château ont plusieurs usages. Certains sont simplement des ‘trous de boulins’ correspondant à l’empreinte des traverses de bois utilisées comme échafaudage lors du montage des élévations. D’autres encore, tel qu’au sein de la tour Nord Ouest servaient à recevoir de grandes traverses de bois ayant pour but d’empêcher les dislocations des énormes masses de  maçonneries ; ces traverses de bois étaient aussi parfois insérées dans les maçonneries afin de faire ‘tirer’ plus rapidement le mortier lors par exemple de réparations nécessitant une rapide remise en état.

    L’entrée principale se compose d’une tour porte fortifiée qui  renfermait probablement à l’un des étages supérieurs la chapelle du lieu élevée sous le vocable de Saint Nicolas. La sente sise à proximité des douves sud-ouest a reçu la même appellation en raison de la proximité de la chapelle.

    Un sondage archéologique réalisé en 1978 et 1979 sous l’égide de Madame Claude Gilles fit reconnaître la poterne et le passage cavalier ; les nombreux clous trouvés en cet emplacement attestant cette découverte.

    Deux tours semi circulaires renforcent le flanquement le long de la courtine Nord-ouest. Elles n’offrent de visible que leur base subsistante, ces tours ont pour vocation de garantir une sécurité optimale grâce à leur implantation située à portée de flèche l’une de l’autre. La tour d’angle Nord-ouest offre de très beaux restes de structure et de parement, les chaînages de pierre sont similaires à ceux rencontrés sur d’autres forteresses militaires normandes, une archère desservent le pied des douves et entrant dans le système défensif est en parfait état de conservation.

    La tour circulaire Nord-est comprend encore quelques élévations et l’on peut encore apercevoir une ouverture ancienne au 1er niveau.

    Trois autres tours n’offrent que peu de vestiges, excepté une tour carrée semblant défendre une hypothétique seconde entrée située au sud juste derrière le donjon ; cette seconde entrée donnant immédiatement accès à la haute cour et comprenant une élévation substantielle, offrant ainsi plus de difficulté aux éventuels assaillants.

    Au Sud Ouest de l’enceinte se situe le donjon, vaste ensemble rectangulaire de 18m x 16m qui a la particularité d’être chemisé intégralement, des vestiges de  contreforts sont encore visibles à ses extrémités et au centre. Son parement extérieur lui a été substitué au XIIIe, entrant dans la construction de l’église d’Illeville sur Montfort et aux siècles derniers lors desquels nombre de pierres de taille ont été insérées au sein des habitations du bourg de Montfort.

    Il ne subsiste plus que le rez-de-chaussée et la cave souterraine, les étages supérieurs ayants étés démolis et précipités dans la salle qui se trouvait dessous.

     

    Histoire des Montfort


    Le nom de Montfort provient de « mons fortis » en référence à la forteresse placée au sommet de la colline contre laquelle le bourg est adossé.

    Les fortifications initiales vraisemblablement romaines puis franques, on fait place à l’édifice actuel, construction des XI et XIIèmes siècles.

    A l’issue de la conquête de la Normandie, Rollon partagea la Neustrie entre ses compagnons d’armes. Torsten de Bassebourg descendant d’Anslech de Bricquebec reçu le domaine de Montfort et fut véritablement le premier possesseur des lieux attesté. Portant le titre de vicomte, l’origine de son nom provenait  du lieu dit de Bassebourg situé sur le canton de Brucourt dans le Pays d’Auge dont il était originaire.

    Il donna naissance à Hugues 1er dit Hugues à la barbe qui hérita du domaine. Les textes nous apprennent que c’est Hugues 1er qui édifia la forteresse de pierre. En 1039,il trouve la mort dans un combat contre Vauquelin de Ferrières à Plasnes près de Bernay, son adversaire avait embrassé le parti de Roger de Toesny contre le duc Guillaume auquel Hugues était resté fidèle.

    Hugues II lui succéda, dévoué au duc Guillaume  dont il était le connétable, il l’accompagna dans la plupart de ses expéditions guerrières .En 1054 il conduit dans le pays de Caux les hommes d’armes du duc de Normandie contre les troupes du roi de France  Henri I et remporte sur les Français l’éclatante victoire de Mortemer. De même il accompagne le duc Guillaume à la bataille d’Hastings en 1066 ; on se fera une idée de la puissance de Hugues II quand on saura qu’il fournit 50 navires et 69 hommes d’armes pour l’expédition d’Angleterre.En récompense pour sa bravoure et sa valeur, le roi Guillaume le gratifia de 114 manoirs en Angleterre. Il reçut également l’honneur d’Haugley comprenant le château de Saltwood et celui de Douvres et se vit confier avec Odon de Bayeux la gestion de l’ensemble du comté du Kent.

    Ses deux fils Hugues III et Robert 1er recevront respectivement les terres anglaises et les terres normandes. Hugues III ne jouit pas longtemps du domaine de son père, trouvant la mort en terre sainte lors des croisades.Sans descendance masculine, les possessions anglaises reviendront dans le giron de Robert 1er excepté l’honneur d’Haugley qui sera à la base de forts désaccords entre le futur roi d’Angleterre Henri 1er et les Montfort.

    Robert I commandait en chef l’armée de Guillaume le Roux roi d’Angleterre et régent de toute la Normandie.

    Sur ordre du roi, il partit avec 700 hommes s’emparer de la tour du Mans.

    Alors qu’il s’illustra brillamment à travers d’autres faits d’armes, il ne persista pas dans la ligne de conduite exigée par la loyauté et en 1102, il abandonne le duc de Normandie au siège de Vignat puis il combat contre lui à la bataille de Tinchebray en 1106.

    N’ayant lui non plus laissé aucune postérité, le domaine de Montfort revint à son neveu qui prit le nom de Hugues IV. Il participa à la conspiration de la Croix-St-Leufroy en 1122 visant  d’élever au pouvoir Guillaume Cliton au détriment du roi Henri I. Mais ces menées clandestines n’échappaient point au roi Henri et c’est ainsi qu’en 1124, le château fut assiégé.

    Apres un mois de siège et de multiples assauts, le château passa aux mains d’Henri 1er.

    Aidé de son beau-frère Galeran de Meulan et d’une puissante troupe, Hugues tenta à nouveau de défier le duc roi à Bourgtheroulde, mais ils furent faits prisonniers et le restèrent pendant 11 ans jusqu’à la mort d’Henri en 1135.    

    Pourtant Henri 1er pardonna à Galéran de Meulan, et lui concéda la jouissance du château de Montfort.  Pendant 36 ans, il occupa les lieux et fit réparer le château.

    Cependant Robert II, fils aîné de Hugues IV repris à son oncle Galeran le château que ce dernier s’était accaparé. En 1153, Galeran tenta d’assiéger le château afin de le reprendre mais Robert faisant une vigoureuse sortie avec sa garnison le mit honteusement en fuite. Robert II possédait les trois honneurs de Coquainvilliers, Orbec et Montfort; 21 chevaliers relevaient de lui pour l’honneur de Montfort, 23 pour l’honneur de Coquainvillers, et 11 pour l’honneur d’Orbec, soit un total de 55 chevaliers ce qui est considérable à l’époque.

    Robert II mourut en en 1179 et c’est Hugues V qui hérita du titre de seigneur de Montfort.

    Il est assez peu question de lui dans l’histoire sauf ce que rapportent les Rôles Normands ou il est fait mention de divers comptes ainsi que de sa participation au paiement de la rançon de Richard Cœur de Lion en 1195.

    Suite à la prise de Château Gaillard par le roi de France, le château de Montfort s’inscrivit dans la seconde ligne de défense du duché et devenait ainsi une pièce maîtresse. Hugues V, fidèle au duc de Normandie Jean sans Terre reçut de nouvelles faveurs. Mais en 1203, Hugues V disparaît des textes et il est fort probable qu’il perdit la vie lors d’un combat. Le château échut à Hugues de Gournay. Ce dernier devait abandonner Jean Sans Terre en livrant Montfort aux troupes de Philippe Auguste.

    De part son importance stratégique, la forteresse fut à nouveau reprise par le roi d’Angleterre qui la détruisit partiellement démolissant les tours, démantelant les murailles, ruinant les chemins couverts, comblant le puits et démolissant les étages supérieurs du donjon. Aussi quand les envoyés de Philippe Auguste vinrent reprendre possession de la forteresse, ils n’y trouvèrent plus que des ruines …

    A la suite de la confiscation de leurs terres normandes par le roi de France La famille de Montfort se retira dans ses possessions Anglaises.

    Merci à Jean-Christophe Bisson Président Association Montfort Culture et Patrimoine pour les textes concernant le château et la photo.

    Sources : http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://photo.montjoye.net/modules/mg3/albums/Chateau_de_Montfort_sur_Risle/montfort_sur_risle.jpg&imgrefurl=http://www.montjoye.net/montfort_sur_risle&usg=__pN51LjiQrtLuj1Q2C2jT2EoCW9M=&h=833&w=1284&sz=1274&hl=fr&start=1&sig2=MwIxfmBhSbSfXX0__GOXmg&um=1&itbs=1&tbnid=u6nC60qDE4AhQM:&tbnh=97&tbnw=150&prev=/images%3Fq%3Dchateau%2Bde%2Bmontfort%2Bsur%2BRisle%26um%3D1%26hl%3Dfr%26safe%3Doff%26sa%3DN%26tbs%3Disch:1&ei=FMw6TNC_IsK7jAemupn-Aw

  • Actualité Un château dans la ville Château de Thégra

    Accueil » Grand Sud » Haute-GaronnePUBLIÉ LE 06/07/2010 03:52 | LADEPECHE.FR

    Un château dans la ville

    L'une des trois cheminées monumentales du château./Photo DDM


    L'une des trois cheminées monumentales du château./Photo DDM

    Même si Balma est une ville récente il n'en demeure pas moins que la commune regroupait il y a à peine un siècle deux églises et quelques fermes réparties sur les hameaux de Gramont, de Balma et de Lasbordes. Aujourd'hui encore quelques édifices anciens essentiellement de belles demeures et quelques pigeonniers, sont disséminés sur le territoire communal.

    Le château de Thégra, un château dans la ville, situé sur les hauteurs de Gramont et aux portes de Toulouse, est la plus ancienne propriété de Balma qui ouvre ses portes au public durant la saison estivale.

    Témoignage de l'architecture toulousaine de la fin du XVIe siècle, le château de Thégra est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, plus connu au Moyen Age sous le nom de château de Lagarrigue édifié au XIIIe siècle. C'est sur cet édifice que Durand d'Abbatia, Capitoul de Toulouse construit le château actuel en 1 584.

    En 1801, Jacques Niocel de Thégra donne son nom à la terre qu'il vient d'acquérir, et fait bâtir la chapelle dans la cour. En 1853, Jean-Pierre de Villèle hérite du château, qui restera jusqu'à nos jours dans sa descendance.

    À ce jour la propriétaire des lieux, madame de Courrèges, organise des visites pour faire découvrir ce petit château de plan classique, composé de quatre salles au rez-de-chaussée et de quatre à l'étage, reliées par la tour octogonale renfermant un escalier à vis. Trois cheminées monumentales du XVIe siècle sont encore visibles, et les plafonds peints sont bien conservés. Sur l'un d'entre eux on peut voir, dans un médaillon le palais des Archevêques de Toulouse situé à Balma et détruit sous Louis XV par Loménie de Brienne et c'est là une rare représentation de cette ancienne forteresse moyenâgeuse.

    Visites guidées du 15 juin au 30 septembre : les dimanches, lundis, mardis, vendredis et jours fériés de 13 heures à 18 heures, 2 € par adultes

    Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/07/06/868668-Un-chateau-dans-la-ville.html

  • LIVRE Le surintendant de Versailles , Petites et grandes histoires d'un château mythique

    Le surintendant de Versailles , Petites et grandes histoires d'un château mythiqueChristophe Tardieu

    • Essai (broché). Paru en 06/2010

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    Pour la première fois, les coulisses du château de Versailles vous sont contées par son ancien administrateur général, que l’on aurait pu appeler autrefois le « Surintendant ».
    Recevoir chaque année plus de trois millions de visiteurs demande de gérer une machine énorme. Comment financer, réaliser les nécessaires travaux de restauration et séduire les mécènes ? Les audaces de l’art contemporain ont-elles droit de cité dans ce temple du classicisme ?
    Dans cet ouvrage, s’invite aussi la grande Histoire qui imprègne les murs du château, où flottent les fantômes d’un Louis XIV hanté par la Fronde, de Louis XV le neurasthénique, de la gracieuse et trop légère Marie-Antoinette. A travers eux s’incarne la « petite » histoire – les vicissitudes de la vie à la cour, le rêve bucolique qui a inspiré le hameau de la Reine, les secrets acoustiques de l’Opéra. Amoureux du parc et des appartements royaux dont il connaît chaque recoin, Christophe Tardieu en offre une visite guidée originale et nous dévoile les merveilles trop précieuses pour être accessibles au public.
    L’auteur livre enfin de nombreuses anecdotes hautes en couleurs : la bataille à mains nues des intégristes contre l’exposition iconoclaste des robes de Christian Lacroix, l’explosion de la Galerie des Glaces évitée de justesse, le tournage du Marie-Antoinette de Sofia Coppola, une soirée au Grand Trianon avec, en invité d’honneur, un Gérard Depardieu passablement éméché...
    Passionnant comme un livre d’histoire, édifiant comme un témoignage sur les arcanes d’un lieu mythique.

    Christophe Tardieu est nommé en 2004 administrateur général du musée et du domaine national de Versailles. En 2007, il devient directeur adjoint du cabinet de Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication. De retour en 2009 dans son corps d’origine, l’Inspection générale des finances, il consacre une partie de son temps à l’écriture.

     

    Fiche détaillée : Le surintendant de Versailles

    Auteur Christophe Tardieu
    Editeur Du Moment
    Date de parution juin 2010
    ISBN 2354170807

     

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