Tour Saint-Nicolas depuis la mer
La construction de la tour débute vers 1345. En raison du terrain marécageux, il est décidé de mettre en place un radier, constitué de longs pieux dechêne enfoncés dans la vase et calés à l’aide de pierres, qui fait alors office de fondations. Cependant, en raison du poids de la construction et de la nature meuble du terrain, les fondations cèdent, ce qui a pour effet de faire s'incliner l'édifice, qui présente un important devers de plus de vingt centimètres en direction de l'Est. Ne parvenant pas à la redresser, les ingénieurs décident de stabiliser les fondations.
En 1360, la signature du traité de Brétigny par le roi Jean II de France, qui cède de nombreux territoires à la couronne d’Angleterre, dont la ville de La Rochelle, interrompt le chantier. Ce dernier ne reprend qu'en 1372, symbolisant l’alliance entre Charles V, roi de France et la ville, après que les anglais aient été vaincus lors de labataille de La Rochelle et chassés de la ville par les rochelais lors du siège mené par le connétable Bertrand du Guesclin, sur ordre du roi, faisant de La Rochelle une ville définitivement française.
En 1376, après 31 ans de travaux interrompus par la rupture des fondations dans les premières années de la construction et par l'occupation anglaise ensuite, et après un tour de force technique, les constructeurs étant parvenus à corriger la verticalité de la partie supérieure de l’édifice, la tour Saint-Nicolas est achevée.
Destinée à défendre la passe du Port, la tour héberge son premier capitaine ainsi que les soldats préposés à sa garde en 1384. En 1394, un budget est prévu pour l’ameublement de chacune des tours de la Chaîne, et le13 avril 1398, il est fait obligation aux capitaines des tours d’habiter ces ouvrages avec leur famille. Le capitaine est nommé tous les ans par le maire de la ville et prête serment de ne jamais quitter la tour durant l’année où il en a la charge. Il est le représentant du roi et le chef des armées de la ville. Sa fonction consiste à surveiller le trafic du port, et à s’assurer du paiement des taxes.
Quelques années après la tour Saint-Nicolas, la tour de la Chaîne est édifiée sur l’autre rive. Elle est ainsi nommée en raison du fait qu’elle a pour fonction de tendre la chaîne fixée dans la tour Saint-Nicolas et fermant l’accès au port. Les deux tours deviennent emblématiques du Vieux-Port de La Rochelle, dont elles constituent la majestueuse porte d’entrée.
À l'origine, la tour Saint-Nicolas était constituée de quatre grandes salles superposées et recouvertes d’un toit en poivrière, mais son dernier étage, qui abritait la quatrième salle, fut détruit pendant la Fronde.
En 1648, Louis de Foucault de Saint-Germain Beaupré, comte du Daugnon, gouverneur royal de l’Aunis et des îles, et véritable tyran, décide de faire de la tour son réduit de sûreté à La Rochelle. Pour cela, il fait construire au pied de la tour un ouvrage à corne entouré d’un profond fossé afin de se protéger de la ville. En 1649, il se range du côté des frondeurs et fait fortifier les tours, notamment en faisant araser le parapet de la tour Saint-Nicolas pour l’équiper d’une douzaine de pièces de fonte, ainsi que pour d’autres points élevés de la ville.1
En 1651 cependant, à l’arrivée des troupes du roi Louis XIV menées par Henri de Lorraine, comte d’Harcourt, il s’enfuit rejoindre le Prince de Condé à Bordeaux, en laissant son lieutenant,de Besse, à la tête de quelques soldats réfugiés dans les tours. Pour les déloger, le marquis d'Estissac, fait miner les tours et ouvre le feu au canon. Le dernier étage de la tour Saint-Nicolas est bombardé et détruit, et les soldats se rendent juste avant que les troupes royales ne fassent sauter la tour de la Lanterne. Le lieutenant de Besse est trahi par ses propres soldats qui le précipitent du haut du parapet de la tour Saint-Nicolas le 29 novembre 1651. Bien que cela soit demandé par la ville, le roi refuse de faire démolir la tour et l’incorpore au domaine militaire.
De 1652 à 1659, la tour héberge les Compagnons charpentiers de marine de Hambourg, venus à La Rochelle pour monter un chantier naval.
Les guerres de religion et la Révolution [modifier]
À partir de 1569, et plus largement pendant le xvie siècle et le xviie siècle, la tour sert épisodiquement de dépôt d’armes, de poudrière et de prison pendant les guerres de religions : deshuguenots y sont enfermés entre 1682 et 1686, à l’époque de la révocation de l’Édit de Nantes. Lors de la Révolution française, la tour est utilisée (jusqu’en 1793) pour emprisonner desChouans.
En 1685, l’extérieur de l’édifice est restauré sommairement par Ferry, ingénieur du génie.
Le 17 février 1879, les tours de La Rochelle sont classées monument historique par décret. L’architecte Juste Lisch restaure extérieurement la tour et la dote créneaux et de mâchicoulisentre 1884 et 1888, puis Albert Ballu procède à sa restauration intérieure de 1901 à 1904.
Pieu de
chêne ayant servi à réaliser les fondations de la tour et en ayant été retiré en
1956 à l'occasion de travaux de consolidement.
En raison du terrain marécageux, la tour repose sur un radier. Ce dernier est constitué de longs pieux de chêne de six mètres à sabot métalliqueenfoncés dans la vase et calés à l’aide de pierres, l’ensemble étant recouvert d’un quadrillage de poutres horizontales et faisant office de fondations.
Cependant, le poids de la tour et la nature meuble du terrain entraînèrent lors de sa construction une déstabilisation des fondations, et un important devers de l’édifice, de plus de vingt centimètres, en direction de l’Est. Cette inclinaison sera conservée lors de la restauration de la tour, de sorte que le sol présente aujourd’hui encore une inclinaison de l’ordre de 2 %, bien qu’il ait été surélevé de 50 cm par rapport au sol originel.
Caractéristiques [modifier]
De plan circulaire, la tour mesure 37 mètres de hauteur pour un diamètre de 23 mètres.
Elle est fortifiée par quatre tourelles semi-cylindriques engagées, décalées à 70° environ, et d’une tourelle rectangulaire, plus élevée que le reste du bâtiment et surmontée d’une tour carréeplus haute. Ces tourelles placées régulièrement à sa périphérie lui donnent une forme pentagonale.
La tour, qui est en position saillante par rapport aux deux côtés du rempart, forme un éperon à angle droit en direction de la mer, au Sud-Ouest.
La tour est particulièrement bien défendue. Fortifiée par des tourelles, elle est accompagnée d’un ouvrage à corne, surmontée d’un parapet en saillie décoré de trèfles et reposant sur un rang de consoles à trois renflements, qui est de surcroît doté de créneaux, de merlons, de mâchicoulis, et d’une bretèche. Ses murs sont percés de nombreuses archères. Elle est également équipée d’un corps de garde, et est isolée par un profond fossé.
Constituée de pierres de taille en matériaux calcaire, ses murs, épais de de 3 à 6 mètres, abritent un véritable dédale de couloirs de petites pièces et d’escaliers à double hélice, disposés de manière à ce que ceux qui montent ne rencontrent pas ceux qui descendent.
Intérieurement, les murs laissent un vide central d’environ 9,5 mètres de diamètre, qui est divisé en trois grandes salles superposée de forme octogonale et de style gothique, dont deux sont voûtées sur croisée d’ogives. La majorité des autres pièces mettent également en œuvre cette architecture ogivale.
À l’origine, la tour était isolée du reste de la ville par des zones marécageuses, mais suite à la construction du bastion du Gabut, elle fut rejointe par le tissu urbain de La Rochelle, qui vint s’étendre jusqu’à son pied.
La rampe d’accès, qui permet aujourd’hui d’accéder directement à la salle d’accueil au premier étage, n’existait pas à l’origine, et n’a été construite qu’en 1569.
Porte de la rampe d’accès | |
Rez-de-chaussée [modifier]
À l’origine, l’entrée de la tour était située au rez-de-chaussée. Elle était constituée d’un passage étroit défendu par un assommoir et pouvant être fermé par une herse et deux portes, dont une basculante.
En 1569, l’entrée a été déplacée à l’étage supérieur, et munie d’un pont-levis à chaîne et contrepoids qui franchissait une courtine formant coupure et au fond de laquelle s’ouvre l’ancienne entrée.
Finalement, une rampe d’accès prenant appui sur la courtine et permettant d’accéder directement au premier étage a été construite en 1695.
Salle du veilleur [modifier]
Cette salle de petites dimensions au plafond orné de voûtes d’ogives aux culots sculptés servait à surveiller l’entrée du port.
Salle de l’armateur [modifier]
La salle de l’armateur est une grande salle octogonale présentant une voûte sur croisée d’ogives aux culots sculptés. Elle faisait office de point d’attache à la chaîne qui servait à fermer l’entrée du port, et qui était actionnée depuis la tour de la Chaîne, sur l’autre rive.
Salle d’accueil [modifier]
La salle d’accueil, située au premier étage, est accessible depuis la rampe d'accès et donne sur la salle de la vigie basse. Elle est également reliée à la chapelle, au deuxième étage par l'escalier à double révolution.
C'est une grande salle de forme octogonale qui présente une voûte sur croisée d’ogives. La pièce est traversée par deux oculi. Le premier est au centre de la voûte, à la croisée des ogives, et donne sur la salle du capitaine, tandis que le second est au sol, au centre de la pièce, et donne sur la salle de l’armateur, au rez-de-chaussée.
Cette pièce servait de salle de réception.
Salle de la vigie basse [modifier]
Située au premier étage de la tour, la salle de la vigie basse est accessible depuis la salle d’accueil et donne accès à un escalier vers la salle du troubadour, au deuxième étage.
La pièce est dotée d’une voûte sur croisée d’ogives dont la clef possède un décor végétal, tandis que les culots sont décorés de représentations d’unarmateur et de Saint-Nicolas.
Elle disposait autrefois d'une plate-forme extérieure en bois permettant de surveiller le trafic des navires. Les ouvertures permettant aux gardes d'accéder à la salle ont par la suite été transformées en meurtrières.
La salle abrite un important coffre datant du xviie siècle et qui était la propriété de l'un des capitaines de la tour.
Deuxième étage [modifier]
Salle du troubadour [modifier]
La salle du troubadour, au deuxième étage, est reliée par un escalier à la salle de la vigie basse, au premier inférieur. Elle donne accès aux latrines, ainsi qu'à la salle du capitaine par un couloir de défense.
De base trapézoïdale, elle présente une voûte à croisée d’ogives à clef de voûte désaxée. Elle doit son nom à la sculpture d’un musicien qui décore l’angle au-dessus de la cheminée.
Bien que son usage reste incertain, le fait qu’elle dispose d’un accès aux latrines laisse penser qu’elle a probablement été utilisée comme lieu de bain ou de détente.
Salle du capitaine [modifier]
La salle du capitaine est située au deuxième étage et est reliée par un couloir de défense à la salle du troubadour. Elle permet d'accéder à la salle des coussièges. Elle est également reliée par un escalier au chemin de ronde, au troisième étage.
C'est une grande salle de forme octogonale et au sol percée en son centre d’un oculus donnant sur la salle d’accueil, à l’étage inférieur.
Elle était autrefois le lieu de résidence du capitaine et de sa famille.
Salle des coussièges [modifier]
La salle des coussièges est un renfoncement ouvert sur la salle du capitaine qui donne également accès à l’étude du capitaine.
Elle présente une voûte à double croisée d’ogives dont chaque culot est décoré d’un personnage sculpté, et est équipée de coussièges2 dans l’embrasure d'une grande fenêtre à meneauxdonnant sur le Vieux-Port.
Étude du capitaine [modifier]
L’étude du capitaine est accessible depuis la salle des coussièges.
C’est une petite salle voûtée dont la clef de voûte représente un visage féminin avec sa coiffe.
Elle faisait probablement office de bureau du capitaine.
La tour dispose d’une chapelle, située au deuxième étage, à la verticale de l’entrée de la tour, jouant probablement un rôle de protection symbolique. Elle est directement reliée à la salle d’accueil, au premier étage par l'escalier à double révolution, ainsi qu'au chemin de ronde, par un autre escalier.
La salle possède une voûte sur croisée d’ogives qui repose sur d’anciennes sculptures qui peuvent encore se deviner. Elle est équipée d’un autel et d’un retable gothiques3), ainsi que d’une piscine liturgique, petite cuve avec écoulement en puits perdu, servant à déverser les eaux de purification ayant servi au célébrant. Les participants prenaient place dans la grande pièce voisine et assistaient à la célébration à travers un hagioscope4.
Troisième étage [modifier]
Chemin de ronde [modifier]
Le chemin de ronde est situé au troisième étage, et donne accès au couloir de surveillance ainsi qu’à la petite salle des gardes. Il est reliée au deuxième étage étage par, à une extrémité un escalier vers la salle du capitaine, et à l’autre extrémité un escalier vers la chapelle.
Le chemin de ronde présente un parapet ceinturé par des créneaux et des mâchicoulis, qui permettait aux soldats de défendre la tour tout en étant protégés des tirs adverses par lesmerlons. Arasé en 1651 pendant la Fronde pour laisser la place à des canons, le parapet n’a été restauré qu’au xixe siècle.
À l’origine, une quatrième pièce prenait place au centre du chemin de ronde, et était recouverte d’un toit en poivrière, mais elle a été bombardée et détruite pendant la Fronde.
Petite salle des gardes [modifier]
La petite salle des gardes servait d’abris et de lieu de repos entre deux rondes.
Couloir de surveillance [modifier]
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Quatrième étage [modifier]
Salle de veille du capitaine [modifier]
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Cinquième étage [modifier]
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Éléments d’architecture [modifier]
Les voûtes sur croisée d’ogives [modifier]
L’architecture romane, qui précède le gothique, se caractérise par des arcs en plain cintre et des voûtes. Ces voûtes romanes sont massives et très lourdes, elles nécessitent des murs d’appui épais, le plus souvent renforcés par des contreforts accolés de place en place.
Avec l’architecture ogivale, le gothique amène une solution élégante aux problèmes de forces que connaît le roman. L’idée centrale de la croisée d'ogive, est de faire des voûtes qui reposent non pas directement sur des murs, mais sur ces ogives croisées, et les ogives elle-mêmes convergent vers des piliers. La poussée n’est plus répartie tout au long du mur, mais concentrée sur un point au sommet du pilier. Du coup, le mur lui-même ne sert à rien et peut être vidé (pour placer des vitraux, par exemple) et la poussée reçue au sommet des piliers peut être facilement compensée par des arcs-boutants.
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L’escalier à double révolution [modifier]
L’escalier à double révolution relie directement la salle d’accueil, au premier étage, à la chapelle, au deuxième étage.
La particularité de cette innovation architecturale du xive siècle réside dans le fait qu'il s’agit de deux escaliers imbriqués l’un dans l’autre et ne se rencontrant jamais. Il est ainsi possible de passer d’un étage à l’autre sans jamais se croiser ni se voir. Le château de Chambord est également célèbre pour son escalier à double révolution, plus élaboré car réalisé plus tard, auxvie siècle.
La naissance d’un arceau est encore apparent sur le flanc Ouest de la Tour Saint-Nicolas. L’architecte Juste Lisch, qui a procédé à la restauration des tours, a estimé qu’il s’agissait d’une amorce d’un immense arc surmonté d’une galerie crénelée qui devait relier la tour Saint-Nicolas à la tour de la Chaîne, et sous lequel passaient les bateaux entrant au port, permettant ainsi de former une ronde ininterrompue avec la crête de toute la fortification.
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Illustrations réalisées par Juste Lisch en 1864 et qui représentent, selon lui, les tours du Vieux-Port de La Rochelle avant qu’elles n’aient été endommagées, en les comparant à ce qu’elles étaient alors à son époque. |
Au-dessus de la naissance de cet arc se trouvent trois pierres en encorbellement, qui devaient servir de point d’appui au cintre sur lequel devait reposer la construction. Juste Lisch émit l’hypothèse que l’arceau se soit effondré lorsque la tour s’est infléchie vers l’Est, ne trouvant plus le point d’appui qui le contre-boutait.
Eugène Viollet-le-Duc a d’ailleurs évoqué la chose dans son Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au xvie siècle : « À l’entrée du port de la Rochelle, il existe aussi une belle tour, dont les soubassements sont fort anciens et dont le couronnement date du XIVe siècle, qui défendait le chenal. Elle se reliait à un ouvrage élevé de l’autre côté du goulet fermé par une sorte de herse »5.
En 1904, Émile Couneau a réalisé une aquarelle représentant l’arche telle qu'il imaginait qu'elle avait été.
Bien que peu de documents fassent particulièrement référence à cette fameuse arche, l'audace architecturale de l'ensemble permet facilement d’imaginer qu’une entreprise aussi hardie pour l’époque aurait très bien pu avoir été réalisée.
Les gargouilles [modifier]
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Voir aussi l’article sur les gargouilles
Les deux oculi qui percent les étages de la tour en leur centre servaient de monte-charge entre les étages, de porte-voix pour se parler d’un étage à l’autre ou d’assommoir pour lancer despierres sur les assaillants qui aurait pénétré dans la tour.
En raison de l’inclinaison de la tour, le sol de la salle du capitaine a été réajusté à l’horizontale en 1372, ce qui a fait que les oculi ne sont plus exactement alignés.
Notes et références [modifier]
- ↑ Ces ouvrages, désignés sous le nom de cavaliers par Eugène Viollet-le-Duc dans son Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle (Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 2, Cavalier), permettent de renforcer des points faibles ou de dominer des fronts, et ont occasionné de sérieux dommages aux assaillants des divers sièges qu’a eu à subir La Rochelle.
- ↑ Les coussièges sont des bancs de pierre aménagés.
- ↑ L’autel est la partie basse, en forme de table, et le retable la partie verticale, décorative.
- ↑ L’hagioscope est une ouverture face à l’autel.
- ↑ « À l’entrée du port de la Rochelle, il existe aussi une belle tour, dont les soubassements sont fort anciens et dont le couronnement date du XIVe siècle, qui défendait le chenal. Elle se reliait à un ouvrage élevé de l’autre côté du goulet fermé par une sorte de herse. » (Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle).