Château de Polignac
Château de Polignac (Haute-Loire)
Présentation | |
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Période ou style | Château fort |
Type | Château |
Date de construction | xiie siècle (en dur) |
Géographie | |
Latitude Longitude | Non renseigné (Chercher ce lieu) |
Pays | France |
Commune | {{{commune}}} |
Monument - Monuments par pays | |
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Le château de Polignac se dresse sur la commune de Polignac près du Puy-en-Velay, dans le département de la Haute-Loire.
Situation [modifier]
Situé à 5 km au nord-ouest du Puy, le château fort de Polignac (on dit aussi la forteresse de Polignac) occupe une butte ou plate-forme basaltique1, fragment d’une ancienne coulée volcanique (altitude : 700 m), dominant la vallée de Polignac et le bassin du Puy.
Le rocher est bordé de falaises abruptes hautes de près de 100 m, sauf vers le nord où une triple ligne de remparts a été aménagée.
Historique et construction [modifier]
Propriétaires du château depuis au moins le XIe siècle, les vicomtes héréditaires du Velay en prirent le nom et en firent leur résidence ordinaire jusqu’au début du XVIIe siècle.
La forteresse, qui occupait un emplacement stratégique commandant les routes à l'ouest et au nord de la ville du Puy, pouvait abriter 800 soldats en plus de la famille et de ses domestiques.
Bien à l'abri dans leur forteresse, les seigneurs de Polignac purent devenir les maîtres du pays, « les rois de la montagne ».
Alliés des rois de France mais de caractère indépendant, il n'hésitèrent à se rebeller contre l'autorité royale de Louis VI le Gros (1080-1137) puis deLouis XI (1423-1483).
Le logis seigneurial fut sans doute reconstruit en dur au XIIe siècle, époque où une lutte sans merci opposait les Polignac aux évêques du Puy pour la perception des péages sur la route du pèlerinage à Notre-Dame du Puy-en-Velay. Il fut restauré et agrandi à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe.
Le donjon, désigné comme la « grosse tour » dans les sources anciennes, fut édifié par Randon Armand X, vicomte de 1385 à 1421, comme l’indique une inscription latine gravée sur une pierre blanche encastrée à l’angle nord-ouest. Son voûtement fut réparé de 1565 à 1566 par Philiberte de Clermont, vicomtesse et douairière de Polignac.
Sous Arnaud XVI, le château reçut la visite de François Ier et sa suite en 1533.
Lors des guerres de religion, les Polignac prirent le parti d'Henri IV, faisant du château le bastion des Royalistes face au Puy ligueur.
Une chapelle voûtée et peinte fut édifiée dans l'enceinte au XVIIe siècle.
Abandonnée au cours du XVIIe siècle par les vicomtes de Polignac, qui lui préfèrent leur château d'été de La Voûte-Polignac, la forteresse était déjà en ruines au moment de la Révolution.
A son retour d’émigration, la famille Polignac rachète les ruines et fait restaurer une partie du château durant le XIXe siècle : le chemin de ronde, des portes, le donjon.
Le donjon voit son couronnement (voûte et mâchicoulis) rétabli de 1893 à 1897, d’après des gravures anciennes.
Cette résurrection du château vient démentir la sombre prédiction du photographe Lacan 2 au milieu du XIXe siècle : « le précieux monument, comme tant d'autres, tombe pierre à pierre; bientôt il disparaîtra comme les générations qui l'ont habité mais, grâce à la photographie, il restera tel qu'il est encore, dans ce dessin tracé par la lumière ».
Physionomie actuelle [modifier]
La plateforme est dotée sur son pourtour d’une enceinte crénelée, avec tours et courtines, se déroulant sur 806 m.
Il n’y a qu’un seul chemin d’accès, montant en spirale depuis l'est. Il était défendu par six portes, dont les trois premières ont disparu. La 4e porte, bien conservée (elle garde les rainures de la herse primitive), remonterait au XIIIe siècle.
En dehors de la muraille d'enceinte et de la grosse tour carrée, les bâtiments (Seigneurie, Vicomté, Maison des archives) sont en ruine.
Les traces d’un corps de garde et d’un moulin à vent sont encore visibles.
Accompagné d’une tourelle faisant corps avec lui, le donjon est un édifice de plan rectangulaire qui surplombe l’abîme du haut des ses 32 m. Il présente à sa base, sur ses quatre faces, un glacis construit pour dissuader les velléités d'assaut.
Sa porte d’entrée, basse et étroite, couverte par un arc brisé, s’ouvre à l’est, au rez-de-chaussée. On y accédait par un passage étroit et facile à défendre, pratiqué le long du rempart.
L’entrée donne dans une salle basse, couverte d’une voûte en berceau neuve restituée d’après les éléments subsistant de l’ancienne. C'est là qu'est conservé aujourd'hui le masque sculpté, dit « masque d'Apollon »3.
La partie supérieure du donjon est divisée en trois étages par des planchers, aujourd’hui disparus. Chaque étage est éclairé par des fenêtres de dimensions variables et possède une cheminée en pierre.
Fouilles archéologiques [modifier]
Fouilles anciennes [modifier]
Le XIXe siècle vit la fouille du puits du château, surnommé « l'abîme », par Auguste Aymard 4.
Fouilles actuelles [modifier]
Lors d'une campagne de fouilles conduite par l'association « Etudes et chantiers », des pièces d'un jeu d'échecs en ivoire, une arquebuse, des éléments de ceinture avec ornements en cuivre, ont été retrouvés dans le logis médiéval de la Seigneurie5.
Mise en valeur touristique [modifier]
La valorisation et la restauration du château de Polignac ont fait l'objet d'un engagement du Conseil de la Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay à hauteur de 60 000 euros par an au maximum, sur 6 ans à compter de 20086.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Polignac_(Haute-Loire)
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