Château de Grosbois
Château de Grosbois
Le château de Grosbois est situé dans le Val-de-Marne sur la commune de Boissy-Saint-Léger.
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Histoire [modifier]
En 1190, Philippe Auguste fit don à l'abbaye de Saint-Victor de Paris de terres situées à Grosbois en échange de terrains situés dans le bois de Vincennes. Ces terres furent cédées en1563 par l'abbaye à Raoul Moreau, trésorier de l'Épargne, dont le gendre, Nicolas Harlay de Sancy, surintendant des Finances et des Bâtiments du roi, y fit bâtir un château, au début duxviie siècle.
En 1616, le château, encore inachevé, fut vendu à Charles de Valois (1573-1650), comte d'Auvergne puis duc d'Angoulême (1619), fils naturel de Charles IX et de Marie Touchet. Celui-ci fait terminer le château, qui est achevé vers 1640. Il fait notamment édifier le mur d'enceinte (1623) et les deux ailes. À sa mort, en 1650, le domaine passe à sa petite-fille, la duchesse de Joyeuse.
En 1718, le domaine est acheté par Samuel-Jacques Bernard (1686-1753), fils du financier Samuel Bernard. Celui-ci fait notamment réaliser les boiseries du salon Régence. Le château appartient ensuite au ministre Germain Louis Chauvelin (de 1731 à 1762), à François Marie Peyrenc de Moras (de 1762 à 1771). Ce dernier le lègue à sa petite-nièce, Anne Marie de Merle de Beauchamps, fille d'un ambassadeur près du roi du Portugal et épouse de Pierre Paul Gilbert des Voisins, président au parlement de Paris. Ceux-ci le vendent en 1776 au comte de Provence.
Déclaré bien national, le château est acquis le 9 novembre 1797 par Barras, le « roi du Directoire ». Après le 18 brumaire, Barras doit s'exiler en Belgique et vendre le château, en 1801, augénéral Moreau. En 1804, après l'arrestation de ce dernier, Napoléon Ier lui rachète le château par l'intermédiaire de Fouché, pour le céder en 1805 au maréchal Berthier, prince de Wagram.
Berthier dépense beaucoup d'argent pour embellir le château. Il fait aménager la bibliothèque, la galerie des Batailles, le salon de l'Empereur, le salon des Huissiers, et fait construire les deux pavillons et la grille d'entrée sur la route. Il agrandit le domaine pour en faire la plus belle chasse de l’Empire. Il y donne des fêtes grandioses.
Son fils Napoléon Berthier aménage la bibliothèque qui regroupe plus de 3 000 ouvrages. Le dernier prince de Wagram disparaît en 1918, léguant Grosbois à sa sœur, la princesse de la Tour d’Auvergne, et à son neveu, le prince Godefroy de la Tour d’Auvergne.
En 1962, René Ballière, président de la Société d’encouragement à l’élevage du cheval français, acquiert le domaine pour y installer un centre d'entraînement pour chevaux de course.
Architecture [modifier]
Construit par un architecte inconnu, le château de Grosbois est manifestement influencé par les créations de Jacques Androuet du Cerceau. De plan en U, il comporte dans sa partie centrale un corps principal incurvé en exèdre, cantonné de pavillons de même hauteur et flanqué de deux ailes en retour d'équerre plus basses.
Le château est édifié sur une plate-forme rectangulaire entourée de fossés autrefois en eau et aujourd'hui secs. On y accède par trois passerelles.
Voir aussi [modifier]
Lien interne [modifier]
Liens externes [modifier]
- Le château de Grosbois
- Fiches de la base Mérimée :