Château de Rouen
Château de Rouen
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Présentation | |
Période ou style | Médiéval |
Type | Château-fort |
Géographie | |
Latitude Longitude | Non renseigné (Chercher ce lieu) |
Pays | France |
Région | Normandie |
Région | Haute-Normandie |
Département | Seine-Maritime |
Commune | Rouen |
Localisation | |
Château - Château par pays | |
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Le château de Rouen est construit de 1204 à 1210 à Rouen, capitale du duché de Normandie, par Philippe Auguste, roi de France, à la suite de la conquête en 1204 du duché sur Jean sans Terre, duc de Normandie et roi d'Angleterre, et en remplacement du palais ducal de Rouen.
Situé à l'extérieur de la ville médiévale, en position dominante, le château de Rouen est une puissante forteresse de type château fortqui joue un rôle militaire pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453) et pendant les guerres de religion (1562-1598).
Pendant près de quatre cents ans, le château de Rouen est surtout le siège d'une importante fonction administrative et politique :bailliage et vicomté du roi de France, gouvernement du roi d'Angleterre pendant la domination anglaise (1418-1449), échiquier de Normandie (qui deviendra le Parlement de Normandie).[réf. nécessaire] C'est aussi au château de Rouen que Jeanne d'Arc est emprisonnée en décembre 1430 et jugée1 du 21 février au 23 mai 14312.
Vulnérable aux tirs d'artillerie comme les autres forteresses médiévales, le château de Rouen est démantelé par Henri IV en 1591, à l'exception du donjon (dit tour Jeanne d'Arc).[réf. nécessaire]
Les récentes fouilles archéologiques et les nouveaux travaux des historiens montrent l'importance du château, exemple de l'architecture militaire médiévale, et particulièrement de l'architecture philippienne.
« L'édification de cette puissante forteresse est liée à la conquête de Rouen et de la Normandie par le roi de France auxiiie siècle. Acte symbolique destiné à affirmer son autorité sur une ville nouvellement soumise, cette construction fait suite à un geste lui-même chargé de signification : l'arasement du château ducal (« la Vieille Tour »). La construction du nouveau château est accompagnée de la création d'une nouvelle enceinte urbaine, montrant la volonté royale de former une entité englobant deux éléments jusqu'à présent juxtaposés : le Bourg et le Cité. (...) Cette forteresse constitue cependant un témoignage tout à fait intéressant de l'architecture militaire du début du xiie siècle3. »
Sans doute l'un des plus grands bâtis sous Philippe Auguste4, le château de Rouen est aussi remarquable pour son histoire tout au long de la guerre de Cent Ans.
Sommaire[masquer] |
La construction du château [modifier]
Le contexte : la conquête normande de Philippe Auguste [modifier]
La conquête de la Normandie par Philippe Auguste en 1204 est d'une certaine façon la reconquête de territoires perdus par les rois de France depuis 911 à l'occasion des concessions effectuées aux envahisseurs Vikings commandés par Rollon. Situés à proximité de la capitale des Capétiens, les riches territoires normands attirent leur permanente convoitise[réf. nécessaire]. La conquête du royaume l'Angleterre en 1066 par le duc Guillaume le Conquérant déséquilibre durablement le rapport de force en faveur du duc-roi[réf. nécessaire].
L'équilibre franco-anglais est rompu à partir de la mort imprévue de Richard Cœur de Lion survenue en 1199. Son successeur, Jean sans Terre se fait couronner duc de Normandie à Rouen le 25 avril 11995. Par le traité du Goulet signé le 22 mai 1200, il fait la paix avec le roi de France et accepte de lui rendre hommage. Mais Jean sans Terre commet d'importantes erreurs politiques. Il divorce de sa récente épouse, Havise de Gloucester, puis enlève et épouse Isabelle Taillefer, promise à Hugues IX de Lusignan, vassal du roi de France. Ce dernier fait appel à la justice de son suzerain Philippe Auguste qui prononce la commise des fiefs de Jean sans Terre (absent au procès) et donne les fiefs au neveu du Plantagenêt Arthur Ier de Bretagne, à l'exception de la Normandie qu’il se réserve.
Au cours de l’été 1202, Philippe Auguste s’empare du pays de Bray. Après l'abandon de Jean sans Terre par ses barons normands qui le soupçonnent d'avoir fait assassiner en 1203 son neveu Arthur Ier de Bretagne, la conquête militaire de Philippe Auguste devient plus facile.Château-Gaillard tombe le 6 mars 1204, suivi de Caen le 21 mai 1204, puis de Rouen le 24 juin 1204 (après 40 jours de siège). D'après les historiens, le rattachement du duché de Normandie au royaume de France marque le début du déclin de l'« empire Plantagenêt », dont la fin interviendra en 1399 avec l'usurpation de la maison de Lancastre.
En 1207, Philippe Auguste maintient les privilèges communaux dits « Établissements de Rouen » et la Coutume de Normandie6. Ultérieurement, le 15 juillet 1315, le roi de France Louis X le Hutin concède la Charte aux Normands, confirmée à nouveau par Philippe VI de Valois en mars 13397.
Simultanément, Philippe Auguste fait construire le château de Rouen, symbole de l'autorité royale, et fait araser le rempart de la ville ainsi que l'ancien palais des ducs de Normandie. L'ouvrage, commencé en 1204, fait partie du vaste programme de construction lancé par Philippe Auguste sur l'ensemble du domaine royal.
Les soubassements gallo-romains [modifier]
Pour la construction du château de Rouen, Philippe Auguste choisit avec soin le site de la colline Bouvreuil où se dressent les ruines de l'amphithéâtre gallo-romain de Rotomagus.
L'utilisation par Philippe Auguste de l'embase de l'amphithéâtre gallo-romain comme fondations de la forteresse (enceinte et basse-cour) est remarquable par la conception de l'ouvrage, par la dimension colossale de la réalisation et par sa symbolique.
L'emprise elliptique de l'amphithéâtre supporte au nord-est l'enceinte castrale du château (de forme polygonale) et au sud-ouest la basse-cour du château (en forme d'arc de secteur).
Le palais ducal de Rouen [modifier]
Le palais ducal, construit par Richard Ier de Normandie, était situé à l'angle sud-est de la ville médiévale, au confluent du Robec et de la Seine (site de l'actuelle Halle aux Toiles). Il avait été ruiné par un incendie en 12008.
Philippe Auguste fait araser les restes du palais ducal (Tour de Rouen dite Vieille Tour, aula turris dite Grande Salle, chapelle Saint-Romain, chapelle Saint-Cande, mur d'enceinte « haut et épais », etc.).
Première phase de construction : 1204-1210 [modifier]
L'utilisation des maçonneries antiques réduit les terrassements tout en assurant des assises solides et stables. Le château de Rouen est l'un des plus grands châteaux bâtis par leCapétien, il est de type château fort. Le plan polygonal de l'enceinte (environ 90 mètres x environ 90 mètres) et les dimensions de la forteresse semblent être déterminés par l'embaseelliptique de l'amphithéâtre (environ 130 mètres sur environ 120 mètres). Typique de l'architecture philippienne, la forteresse comporte un donjon circulaire séparé de l'enceinte et un châteletd'entrée à deux tours.[réf. nécessaire]
L'enceinte de la forteresse est flanquée de dix tours, séparée par des courtines dans lesquelles s'ouvrent trois portes :
- grosse tour maîtresse (circulaire) ou « donjon », détachée de l'enceinte (rue du Donjon) : actuelle tour Jeanne d'Arc
- porte extérieure de la grosse tour (accès actuel au donjon)
- demi-tour de la Grande Cuisine (rue du Donjon)
- tour (circulaire) du Gascon (à proximité de la rue Bouvreuil)
- tour (circulaire) du Beffroy (rue Morand)
- demi-tour du châtelet d'entrée (cour du Musée de la céramique, entrée rue Faucon)
- porte du châtelet d'entrée de la ville (cour du Musée de la céramique, entrée rue Faucon)
- tour (circulaire) du châtelet d'entrée (cour du Musée de la céramique, entrée rue Faucon)
- tour (circulaire) ou renfort d'angle (?) (cour du Musée de la céramique, entrée rue Faucon')
- demi-tour Saint Patrice (à proximité de la rue Morand)
- tour (circulaire) de la Pucelle (102 rue Jeanne-d'Arc, cour intérieure)
- porte des champs, au nord (à proximité de la rue Jeanne-d'Arc)
- demi-tour (rue du Donjon)
L'enceinte polygonale est entourée d'un fossé sec, profond de 6 mètres et large de 15 mètres. Une vaste basse-cour occupe le reste de l'emprise de l'amphithéâtre gallo-romain, et défend la porte principale vers la ville. La basse-cour est de forme en arc de secteur (de la rue Bouvreuil à la rue du Bailliage et à la rue Jeanne-d'Arc).[réf. nécessaire]
Aménagements ultérieurs [modifier]
La forteresse prend temporairement le nom de château de Bouvreuil[réf. nécessaire]. En 1222, sont mentionnés, à l'intérieur de l'enceinte formant haute-cour, une chapelle royale, un logis royal et un logis du capitaine. Vers 1375, le roi Charles V transforme le logis royal, et en 1409, sous Charles VI, le châtelet d'entrée et la porte de la ville sont renforcés.
De 1419 à 1421, l'occupant anglais réalise plusieurs travaux :
- construction d'une tour-porte, dite tour Carrée, en défense de la porte des champs (angle rue Jeanne-d'Arc et rue du Donjon)
- construction d'un boulevard de protection de la Porte Bouvreuil (rue Bouvreuil)
- rehausse de la tour dite tour de la Pucelle
- aménagement d'une plate-forme d'artillerie en haut du donjon, et fermeture de la porte extérieure du donjon
- extension et aménagement du logis royal et du logis du gouverneur.[réf. nécessaire]
Vues et plans [modifier]
Le château de Rouen est représenté en 1525 par Jacques Le Lieur dans le Livre des Fontaines9, et en 1575 par François de Belleforest dans lePourtraict de la ville de Rouen10. Le premier plan connu du bâtiment est dressé en 1635 par l'architecte Gravois pour le Parlement de Normandie. Il est fragmentaire car postérieur au début de la démolition. Le plan de J.Gomboust dressé en 1655 montre les vestiges nord du château. Le commandant Raymond Quenedey, historien, restitue en 1931 le plan du château de Rouen par l'étude des documents existants11.
L'histoire au château de Rouen (1204-1591) [modifier]
Dès la fin de sa construction, en 1210, le château de Rouen devient le siège du gouvernement de la province. L'Échiquier de Normandie se tient dans la grande salle du logis seigneurial : itinérant en Normandie jusqu'en 1302, puis perpétuel à Rouen. Le roi de France nomme un capitaine du château, toujours un personnage de haut rang. Les effectifs du château ne sont jamais importants, de 20 à 110 hommes d'armes. Le château est utilisé comme armurerie et comme poudrière.
En 1292, le château de Rouen est assiégé par la population en révolte contre la pression fiscale, entraînant en punition la suppression temporaire de la commune de Rouen et la mise en place d'une administration directe par le bailli.[réf. nécessaire]
La guerre de Cent Ans [modifier]
La ville de Rouen et le château sont le théâtre d'événements historiques majeurs durant la guerre de Cent Ans en Normandie (1337-1453) :
Le 5 avril 1356, à l'occasion de la conspiration contre le roi de France Jean le Bon, le fantasque roi de Navarre, Charles le Mauvais[réf. nécessaire], est arrêté dans la grande salle du château et quatre barons sont exécutés. Cet épisode historique, représenté dans les Chroniques de Jean Froissart, est l'évênement déclencheur de la désastreuse bataille de Poitiers (1356).[réf. nécessaire]
En 1382, révolte des Rouennais qui s'emparent de la forteresse.
En 1418, les Bourguignons alliés des Anglais s'emparent du château de Rouen et en 1419 le roi Henri V d'Angleterre entre dans la ville après un siège de six mois. Le château devient le siège du gouvernement anglais en France ainsi que la résidence du jeune roi et celle deJean de Lancastre, duc de Bedford, et régent de France.
À partir de 1422 (traité de Troyes) la France a deux rois : Henri VI d'Angleterre, roi d'Angleterre et de France, au nord du pays ; et Charles VII de France au sud du pays. Rouen est la véritable capitale des régions fidèles au roi d'Angleterre et le château de Rouen est la résidence du roi et de son précepteur le comte de Warwick.
En 1430, Jeanne d'Arc est capturée devant Compiègne et vendue aux Anglais. Elle est amenée prisonnière à Rouen en décembre, et enfermée dans une tour qui prendra le nom de Tour de la Pucelle. Son procès et ses interrogatoires se tiennent dans différentes salles du château, jusqu'à son exécution le 30 mai 1431, sur la place du Vieux-Marché.
En 1432, Henri VI repart en Angleterre et le régent Bedford réside à Paris. Des opposants à l'occupation anglaise s'emparent du château, sous la conduite d'un nommé Ricarville, capitaine gentilhomme du pays de Caux12. Le comte d'Arundel, commandant de la forteresse, se réfugie dans la Tour Carrée, puis Ricarville se retranche dans le donjon pendant 17 jours, avant de se rendre.
En 1442 le 28 avril, naissance au château du futur roi d'Angleterre Édouard IV, fils du duc Richard d'York et de Cécile Neville.
Charles VII de France assiège les Anglais réfugiés dans le château, rentre triomphalement dans Rouen le 10 novembre 1449 et met fin à la domination anglaise par la bataille de Formigny. Dunois, fils illégitime de Louis, duc d'Orléans, devient capitaine de la ville et du château.
Les rois d'Angleterre au château de Rouen (1419-1449) [modifier]
Henri V d'Angleterre est roi d'Angleterre de 1413 à 1422. Vainqueur de la bataille d'Azincourt le 25 octobre 1415, il s'installe à Rouen en janvier 1419. Il se fait ensuite reconnaître comme héritier du trône de France au traité de Troyes (1420), s'installe à Paris en 1421, mais meurt prématurément en 1422 au château de Vincennes, sans avoir pu ceindre la couronne de France.
Henri VI d'Angleterre est roi d'Angleterre de 1422 à 1461, assisté de ses deux oncles, Humphrey de Lancastre, duc de Gloucester, régent en Angleterre et Jean de Lancastre, duc de Bedford, régent en France, installé au château de Rouen (château où il meurt en 1435 et ville où il est enterré). Henri VI est sacré roi de France le 16 décembre 1431, à l'âge de dix ans, mais il perd Rouen en 1449. Confronté à la guerre des Deux-Roses, qui débute en 1455, il est déposé le 4 mars 1461 par Édouard IV. Emprisonné à la tour de Londres en 1465, il est restauré sur le trône puis à nouveau dramatiquement emprisonné jusqu'à son exécution.
Édouard IV naît en 1442 au château de Rouen.
xve et xvie siècles [modifier]
L'Échiquier de Normandie est réinstallé dans le château et se tient dans la grande salle jusqu'en 1506, date à partir de laquelle il se tient dans le Palais du Neuf-Marché (futur Palais de Justice). En 1515, l'Échiquier de Normandie devient le Parlement de Normandie.
De 1465 à 1466, la forteresse est livrée à la ligue du Bien public, ennemie du roi Louis XI. En punition, l'anneau ducal du duché de Normandie est solennellement et symboliquement brisé le 9 novembre 146913 sur une enclume dans la grande salle du château.
En 1485, Charles VIII de France est le dernier roi de France à résider au château.
Perdant son utilité, la forteresse n'est plus entretenue. Le 24 juillet 1542, une explosion de poudres et un incendie14 ravagent les tours du châteletd'entrée.
Lors des guerres de religion, les protestants s'emparent de la forteresse et occupent la ville en 156215, mais celles-ci sont reprises par les armées du roi Charles IX de France, six mois plus tard. Lors de la Journée des barricades (1588), les partisans de la Sainte Ligue investissent le château. En 1590, le marquis Christophe d'Alègre, gouverneur de Gisors, partisan d'Henri IV, alors roi de Navarre, prend le château16, sans conquérir la ville. Assiégé et canonné par Charles Ier de Lorraine, duc d'Aumale, il est contraint à la reddition.
Le démantèlement [modifier]
La vulnérabilité de la forteresse entraîne son démantèlement à partir de 1591, sur ordre donné en 1590 par le roi Henri IV. Le site de la moitié sud-ouest de la forteresse est urbanisé par la création de la rue de la Truie et de la rue du Bailliage. La partie nord du château est conservée pour constituer l'enceinte de la ville. À proximité de la Porte Bouvreuil, des notables font construire des hôtels particuliers : l'hôtel d'Hocqueville (qui deviendra le Musée de la Céramique) et l'hôtel de Mathan (qui deviendra une filature de coton, puis le couvent des Ursulines.
Au début du xxe siècle, subsistent encore le donjon et la tour de la Pucelle. Cette dernière, en très mauvais état, est détruite pour permettre l'agrandissement du couvent des Ursulines. La destruction programmée du donjon en 1840 est interrompue par les Monuments Historiques ; son achat et sa restauration (1868-1884) sont finalement réalisés grâce à un comité de souscription national ; le monument est ensuite donné au département de la Seine-Inférieure.
À la fin du xixe siècle, trois rues sont créées sur l'emprise du château : rue Jeanne-d'Arc, rue du Donjon et rue Philippe-Auguste. Durant la Seconde Guerre mondiale, le donjon désormais appelé tour Jeanne d'Arc, est transformé en bunker par les forces allemandes d'occupation.
Fouilles archéologiques [modifier]
Phases de fouilles [modifier]
- 1838 : rue Morand, couvent des Ursulines, mise au jour d'un imposant mur gallo-romain de profondeur sept mètres.
- xxe siècle : divers travaux de voirie confirmant la structure elliptique et les dimensions de l'amphithéâtre.
- 1907 : démolition du couvent des Ursulines, création de la rue du Donjon et de la rue Philippe-Auguste, mise au jour des soubassements de la Tour de la Pucelle.
- 1914 : construction de l'immeuble de la Mutualité, contrescarpe et Tour Carrée.
- 1983 : sous la direction de Dominique Pitte, archéologue à la Direction des Antiquités historiques de Haute-Normandie. Fouilles de sauvetage sur les sites du donjon, rue Jeanne-d'Arc, rue Philippe-Auguste, rue Morand, rempart du château, tour Saint Patrice, fossé et cour du château, amphithéâtre gallo-romain.
- 1984 : Dominique Pitte. Rue Morand, enceinte du château.
Vestiges actuels [modifier]
- Tour maîtresse circulaire, dite Grosse Tour, dite donjon, dite tour Jeanne d'Arc : haute d'environ trente-cinq mètres, de diamètre d'environ quatorze mètres, dotée de murs d'épaisseur de quatre mètres, elle a été restaurée au xixe siècle par Viollet Le Duc. La tour abrite un musée départemental géré par le Conseil général de la Seine-Maritime. De type défensif et résidentiel, la tour est équipée d'un puits (source Gaalor) et d'un escalier à vis dans l'épaisseur du mur. Une maquette du château réalisée en 1983 par F. Boutet est présentée dans le musée.
- Tour circulaire, dite Tour de la Pucelle : tour où a été emprisonnée Jeanne d'Arc surnommée la Pucelle d’Orléans. Soubassements visibles dans la cour intérieure de l'immeuble situé au 102 rue Jeanne-d’Arc.
- Tour-porte nord, dite Tour Carrée : soubassements visibles à l'intérieur de l'immeuble situé au 106 rue Jeanne-d’Arc.
- Porte d'accès à la basse-cour : sous le revêtement de la rue Jeanne-d’Arc, au niveau de la rue Morand.
- Châtelet d'entrée de l'enceinte, porte principale vers la ville : en haut des marches de la rue Faucon, sous le revêtement de la cour du musée de la Céramique.
Notes [modifier]
- ↑ Page 99 dans Dictionnaire historique de la France [archive] (1877) de Francis Lalanne
- ↑ Page 176 dans Histoire de Normandie [archive] (1911) d'Armand Albert-Petit
- ↑ Pitte & Gauthiez, p. 38
- ↑ Léost 2004, p.4
- ↑ page 112 dans Les ducs de Normandie et les rois de France [archive] de Alain de Sancy (1996)
- ↑ Page 56 dans de Bibliothèque de l'École des hautes études [archive] (1885)
- ↑ Page 5 et 6 dans Charte aux Normands avec ses confirmations [archive] sur Gallica
- ↑ Anglo Norman studies XIV (source à préciser)
- ↑ Vue du château de Rouen en 1525, Livre des Fontaines, Jacques Le Lieur, Bibliothèque municipale de Rouen [archive]
- ↑ Vue du château de Rouen en 1575, Pourtraict de la ville de Rouen, François de Belleforest, Bibliothèque municipale de Rouen [archive]
- ↑ [1] [archive]
- ↑ Page 1237 dans Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés [archive] de Jean Chrétien Ferdinand Hoefer (1863)
- ↑ Page 144 dans Rouen et les Rouennais au temps de Jeanne d'Arc 1400-1470 [archive] de Lucien-René Delsalle (2006)
- ↑ Page 344 dans Précis analytique des travaux de l'Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts de Rouen [archive] de l'Académie de Rouen (1842)
- ↑ Page 526 dans Histoire politique et religieuse de l'église métropolitaine et du diocèse de Rouen [archive] (1850) de Léon Fallue, membre de l'Académie royale des Sciences, Belles-lettres et Arts de Rouen
- ↑ Page 258 dans Mémoires de Sully, principal Ministre de Henri-le-Grand [archive] par Maximilien de Béthune, duc de Sully, publié par A. Costes, 1814
Voir aussi [modifier]
Bibliographie [modifier]
- Dominique Pitte et Bernard Gauthiez, Le Château de Philippe Auguste, éditeur inconnu, 1987
- Dominique Leost, Le Château de Rouen et son donjon dit la tour Jeanne d'Arc, musées départementaux de la Seine-Maritime, 2004 (ISBN 2-902093-47-0)
Articles connexes [modifier]
Liens externes [modifier]