Château de Montlhéry
Château de Montlhéry
Présentation | ||
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Nom local | Tour de Montlhéry | |
Période ou style | Moyen-âge | |
Type | Motte castrale | |
Début construction | v. 991 | |
Fin construction | 1254 | |
Propriétaire initial | Gui Ier de Montlhéry | |
Destination initiale | Habitation | |
Propriétaire actuel | République française | |
Destination actuelle | Musée | |
Classement | Monument historique (1840) | |
Géographie | ||
Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région historique | Hurepoix | |
Région | Île-de-France | |
Département | Essonne | |
Commune | Montlhéry | |
Géolocalisation sur la carte : France | ||
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Le château de Montlhéry est un château fort français situé dans la commune de Montlhéry, au cœur de l'ancien pays de Hurepoix, sur la rive gauche de l'Orge, dans le département de l'Essonne et la région d'Île-de-France.
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Situation [modifier]
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Le château de Montlhéry est situé dans la commune éponyme dans la région naturelle du Hurepoix qui se caractérisait au Moyen Âge par une forêt dense. Il est situé sur une colline culminant à cent trente-sept mètres au dessus du niveau de la mer, qui domine la vallée de l'Orge et de son affluent la Sallemouille. Il repose sur une butte d'étage stampien composé de sable de Fontainebleau et de grès sur soixante mètres d'épaisseur, recouvrant une couche de marne. Le sol alentour est couvert de végétation composée de pin, genêt, bruyère etfougère aigle.1
Histoire [modifier]
Vers 991, Thibaud de Montlhéry, premier seigneur du lieu par sa charge de forestier, fortifia la butte d'une motte castrale, composée d'une tour de bois protégée par une enceinte. Les ruines de fondation laissent apparaître un polygone ovalisé de trente mètres sur vingt-cinq, avec une plate-forme de dix mètres de diamètre à sept mètres de hauteur.2
Ce fut son fils, Gui Ier de Montlhéry, qui épousant Hodierne de Gometz, dame de Gometz et de La Ferté devint plus puissant. Il bâti leprieuré Saint-Pierre et l'église Notre-Dame, sa femme fit construire le monastère de Longpont. Leurs enfants accrurent ce pouvoir,Milon Ier de Montlhéry devint vicomte de Troyes et Gui Ier de Rochefort devint comte de Rochefort. Tous trois furent liés à Philippe Ierjusqu'à l'annulation du mariage de Lucienne de Rochefort, sa fille avec Louis VI, héritier du trône.
En 1096, Milon Ier et son fils Gui II, son frère Gui de Rochefort et son neveu Hugues de Crécy partirent pour la Première croisade. Gui Trousseau fui devant Antioche et fut déshonoré. Il fut contraint en 1104 d'abandonner son château au roi en échange du mariage de sa fille Élisabeth de Montlhéry avec l'héritier du trône Philippe de Mantes.
Mais en 1105, Milon II de Montlhéry revendiqua la seigneurie et attaqua le château par ruse. Il fut une première fois débouté par Gui Ier de Rochefort. Par sécurité et malgré la paix retrouvée, Louis VI fit détruire les fortifications à l'exception de la tour. Il en donna les restes à son frère Philippe de Mantes qui l'offrit à Hugues de Crécy. Contraint de l'abandonner par le roi, le château revint enfin à Milon II. En 1118, son cousin Hugues dépité l'enleva et l'assassina dans son château de Châteaufort. Puni, il définitivement dut rendre ses terres au pouvoir royal.
En 1144, Louis VII de France séjourna avec son ministre Suger au château. En 1227, Saint-Louis se réfugia au château devant les risques d'enlèvement à Étampes. En 1358, les Anglais assiégèrent le château mais ne le prirent pas. En 1360, ils y réussirent jusqu'à la nomination d'un nouveau prévôt par Charles VI. En 1409, les Armagnacs prirent le château, chassés en 1413 par Jean Sans Peurlui même battu en 1418 par le prévôt de Paris Tanneguy III du Chastel. En 1423, le château tomba entre les mains de Jean de Lancastre jusqu'en 1436 où elle revint à Charles VII.
Le 16 juillet 1465, le château servit de base arrière aux troupes de Louis XI au cours de la bataille de Montlhéry contre Charles le Téméraire. En 1529, François de Pérusse des Cars devint comte de Montlhéry. En 1562, Louis Ier de Bourbon-Condé prit le château qui devint le quartier-général des Calvinistes. En 1585, il revint à Henri III qui ordonna la réfection des fortifications. Le 5 avril 1590,Henri IV séjourna une dernière fois au château avant que le gouverneur de Paris ne décide en 1591 de son démantèlement à l'exception du donjon.
En 1764 et 1772, Philippe de Noailles, comte de Montlhéry établit un procès verbal stigmatisant l'état de délabrement du château. Les fossés furent alors comblés et devinrent des jardins entre 1767 et 1771.
En 1822, François Arago, accompagné de Louis Joseph Gay-Lussac et Urbain Le Verrier, entreprirent de calculer la vitesse du son en tirant un coup de canon du sommet de la tour par nuit noire, visible et entendu à l'observatoire de Villejuif. En 1823 fut installé une tour de Chappe au sommet, visible depuis Fontenay-aux-Roses et Torfou.3 Le 5 avril 1842, l'État prit possession de la tour qui fut classée monument historique. Henri Labrouste entreprit la réfection de la tour et aménagea la terrasse jusqu'en 1846, Garrez, ajouta les passerelles et la grille d'entrée, Selmersheim acheva les travaux en 1889. Le 5 juin 1874, Alfred Cornu mesura à son sommet la vitesse de la lumière depuis l'observatoire de Paris. Le 7 mai 1914, un inventeur nommé Defieber y testa un modèle de parachute. Le 20 juin 1934, la foudre tombée sur la tour l'endommagea.4
Architecture [modifier]
Le château était construit sur un pignon rocheux, le plus haut de la contrée. Des fossés ont été creusés pour défendre la forteresse. Elle était bâtie sur un axe est-ouest, l'entrée principale se trouvant orientée plein est. Elle avait la forme d'un pentagone, composé d'un rectangle de vingt-six à trente mètres de largeur et trente-cinq mètres de longueur. S'ajoutait un triangle isocèle dont la pointe était équipée de la tour-maîtresse. Elle était complétée de quatre tours circulaires à chaque angle de la forteresse et d'un châtelet d'entrée rectangulaire ouvrant sur un pont-levis. Dans la cour, accolé à l'enceinte nord se trouvait un bâtiment divisé en deux salles surmonté d'un étage longue de seize mètres cinquante et large de sept, côté sud se trouvait une galerie à arcades.
Les courtines avait une épaisseur de 2,3 à 2,9 mètres à la base et un mètre au sommet, situé à huit mètres du sol des fossés. Les quatre tours avaient un diamètre de 7,5 mètres et leur épaisseur s'établissait à deux mètres.
La tour-maîtresse culminait à trente mètres au dessus de la cour intérieure, d'un diamètre de 9,6 mètres, ses murs avaient une épaisseur de deux mètres. Elle était répartie en six niveaux, le premier d'un diamètre de 4,5 mètres sous une voûte à croisée d'ogives à six pans, culminant à six mètres, le deuxième niveau reprenait les mêmes proportions et donnait accès à unetourelle de 3,45 mètres de diamètre. Le troisième niveau est de plan carré d'un côté de 5,10 mètres, il était équipé d'une cheminée et de latrines suspendues au dessus du vide de la cour. Le quatrième étage était semblable. Le cinquième étage présentait la spécificité de disposer d'un chemin de ronde avec mâchicoulis large d'un mètre cinquante et culminant à vingt-deux mètres au dessus de la cour. Le sixième étage était le seul avec un plan rectangulaire de quatre mètres cinquante de largeur et cinq mètres cinquante de longueur. Un toit en poivrièrecouvrait la tour, il fut remplacé au xixe siècle par une terrasse. Un escalier rampant intégré à la muraille permettait l'accès aux étages.
Un puit profond de soixante et onze mètres était creusé à l'angle sud-est de la cour. Une cave à vin voûtée, longue de cinq mètres, large d'un mètre soixante-quinze et haute de deux mètres, complétées par quatre cellules profondes de deux mètres dix.
Trois basse-cours étaient construites en avant de l'entrée du château. Une chapelle, longue de quinze mètres et large de huit était construite dans la seconde basse-cour.5
Galerie [modifier]
Pour approfondir [modifier]
Articles connexes [modifier]
Liens externes [modifier]
Bibliographie [modifier]
- Victor Malte-Brun, Montlhéry, son château et ses seigneurs, Éd. Lorisse, 1999, (ISBN 9782844351036).
- Victor Malte-Brun, La tour et l'ancien château de Montlhéry, Éd. Commune de Montlhéry, 1870.
- Collectif d'auteurs, Histoire de Montlhéry et de son château.
- Brigitte Blanc, Le château de Montlhéry, l'enceinte urbaine, l'hôtel-Dieu, la prison de la prévôté, Éd. Ass. Patrimoine d'Île-de-France, 2001.
Sources [modifier]
- ↑ Situation du château sur le site montlhéry.com [archive] Consulté le 13/07/2008.
- ↑ Présentation de la motte castrale sur le site montlhéry.com [archive] Consulté le 13/07/2008.
- ↑ Expérience d'Arago sur le site montlhéry.com [archive] Consulté le 14/07/2008.
- ↑ Histoire du château sur le site montlhéry.com [archive] Consulté le 14/07/2008.
- ↑ Étude architecturale du château sur le site montlhéry.com [archive] Consulté le 14/07/2008.