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Château de Beynes

Le Château au fil des siècles

Un emplacement stratégique

Etabli au bord de la Mauldre, la position du château de Beynes n'est pas celle habituellement rencontrée pour un tel édifice. Beynes est un château de fond de vallée. Il contrôle ainsi la vallée de la Mauldre, axe important depuis l'Antiquité, menant d'Orléans à Beauvais.

L'axe Est-Ouest était également une voie de pénétration des Normands vers Paris : elle acquiert au Moyen-Age une grande importance stratégique. Le château de Beynes forme alors une importante place forte, véritable zone garde frontière entre le domaine royal et seigneurial de l'Ile de France et le duché de Normandie aux mains des anglais. Perpendiculaire à la Seine, la vallée de la Mauldre constitue une seconde ligne de défense contre les incursions anglaises ayant éventuellement réussi à franchir la première ligne formée par la vallée de l'Eure.

Les premières étapes de la construction

Mentionné en 1087, le château que nous connaissons aujourd'hui n'est qu'alors qu'une grosse butte de terre ceinturée d'une palissade en bois et surmontée d'une tour. Au milieu du XIIème siècle, cette motte féodale est restructurée pour être emboîtée dans une première enceinte de pierre. Quelques décennies après, neuf tours semi-cylindriques sont ajoutées à l'ensemble pour en assurer la défense. Une enceinte plus basse (braie) l'entoure, munie également de tours semi-circulaires. Le tout est défendu par un fossé sec assez étroit, consolidé par une contrescarpe maçonnée. Beynes devient ainsi, sous l'impulsion du puissant Guy de Montfort, une forteresse stratégique. Cette militarisation s'explique par les progrès sensibles des techniques de guerre avec la généralisation de l'arbalète et des machines à lancer des projectiles.

Le château du XVème siècle

La physionomie que nous connaissons aujourd'hui du château est essentiellement celle que lui ont conférée les très amples travaux des années 1446-1450. Il appartenait alors à Robert d'Estouteville, chambellan du roi Charles VII, qui le transforma pour l'adapter à l'artillerie. Le donjon obsolète fut rasé pour faire place à des logis confortables répartis autour d'une allée centrale. La braie fut entièrement reprise, et l'espace entre l'enceinte et celle-ci fut couvert. Il forma un couloir casematé surmonté d'un boulevard d'artillerie courant tout autour du château. Le fossé fut élargi à une trentaine de mètres, afin de pouvoir être battu par la défense.

La forteresse devient résidence.

Philibert De l'Orme, ArchitecteEnfin, le château bénéficia du génie de Philibert de l'Orme, grand architecte de la Renaissance (par exemple du château des Tuileries, à Paris). Il y construisit, à cheval sur le boulevard d'artillerie qui n'eut plus alors qu'une fonction de promenade, deux pavillons de plaisance pour Diane de Poitiers, favorite du roi Henri II qui lui avait donné Beynes en 1556. Deux autres pavillons similaires furent construits par la suite.

 

Vers le déclin

Plan du château en 1730Dès 1730, le château est en suffisamment mauvais état pour que ses propriétaires, la famille de Pontchartrain, en commencent la démolition. Jusqu'au XIXème siècle, le château de Beynes que les propriétaires successifs ne considèrent plus que comme une lucrative carrière de pierre et de bois, traverse de douloureuses épreuves qui le conduisent progressivement à la ruine.

Le château endormi dans la végétation dans les années 1960

Les séquelles de cette époque se manifestent encore aux yeux des visiteurs : tours découronnées, parement des murs arrachés, voûtes crevées, carrelage déposé…

 

Un patrimoine à sauvegarder

Vers 1960, un projet immobilier menace d'achever les derniers vestiges de la forteresse des Montfort et des Estouteville. Un Beynois s'y oppose, rachète le château et le fait inscrire à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

Quelques années plus tard, une équipe de volontaires se constitue et entreprend d'en déblayer les abords et les murailles désormais engloutis sous un épais tapis de terre et de végétation. Abattage d'arbre, évacuation de plus de 6000 m3 de gravats, relevés et réalisation de plans… Il ne faut pas moins d'une quinzaine d'années pour retrouver le château dans son état du XVIIIème siècle, c'est à dire tel qu'il était lorsqu'il fut confié aux démolisseurs.

Entre temps, en 1974, une équipe de bénévoles a fondé l'association « Sauvegarde du Château de Beynes ». Grâce à eux, grâce aux bénévoles d'aujourd'hui et à ceux de demain, le château de Beynes poursuit son histoire…

 

Source : http://www.chateaudebeynes.org/JeuDeCadrePrincipal.htm

 

 

Commentaires

  • Je vous vante pour votre éditorial. c'est un vrai charge d'écriture. Continuez .

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