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haute-normandie

  • Château d'Arques-la-Bataille

    Château d'Arques-la-Bataille

    Château d'Arques-la-Bataille Monument historique

    Château d'Arques 3.jpg
    Vue générale de l'édifice

    Présentation
    Période ou style Médiéval
    Type château fort
    Début construction xiie siècle
    Destination initiale Forteresse
    Destination actuelle Site touristique
    Classement Monument historique
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    Non renseigné
    (Chercher ce lieu)
    Pays France France
    Région historique Normandie
    Région Haute-Normandie
    Département Seine-Maritime
    Commune Arques-la-Bataille

    Le Château d'Arques-la-Bataille est un château fort en ruine, construit sur un promontoire rocheux dominant la ville éponyme, située dans le nord de la Seine-Maritime, près de Dieppe. Édifiée dans la première moitié du xiie siècle sur l'emplacement d'une ancienne motte castrale, remaniée jusqu'au xvie siècle, la forteresse subit de multiples sièges. C'est au pied de ses remparts qu'Henri IV remporta une bataille décisive contre les troupes de la Ligue en 1589.

    Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 18751.

    Sommaire

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    La forteresse [modifier]

    Plan du château d'Arques d'après un dessin de Viollet-le-Duc

    Le château fort d'Arques-la-Bataille a été édifié sur un site remarquable : un éperon rocheux étroit dominant la dépression perpendiculaire formée par les vallées de la Varenne, de la Béthune et de l'Eaulne qui se rejoignent pour former l'Arques à 6 kilomètres de la Manche2. Dressée sur l'échine de cet éperon, la forteresse est séparée du plateau cauchois par un étroit vallon qui l'isole de son arrière-pays et renforce ses potentialités défensives, les guetteurs disposaient ainsi d'une vue étendue pouvant surveiller la vallée jusqu'à la mer3.

    Le château, érigé au xiie siècle selon un plan complexe, est étiré en longueur, épousant ainsi les formes de l'éperon rocheux. Il est ceint d'une longue courtine, entourée d'un fossé sec profond de 15 m à 20 m creusé au xvie siècle, qui enferme dans sa basse-cour des constructions ajoutées entre le xiie siècle et le xvie siècle 4. Jusqu'à la fin du xive siècle, l'entrée s'effectuait par une unique porte (avec pont-levis) située au nord-ouest de l'ensemble, la seule qui resta accessible aux chevaux et charrois. A cette extrémité s'élève un bastion d'artillerie aux murs très épais construit au xvie siècle, sous le règne deFrançois Ier, en avant de l'entrée d'origine du xiie siècle. Cette dernière, formée d'une triple arcade, est agrémentée d'un bas-relief représentant Henri IV à cheval, inauguré en 18455.

    À l'extrémité sud-est de la cour se dresse un donjon roman6 de plan carré à très gros contrefortsapparents. Érigé vers 1123 en même temps que la muraille par Henri Ier Beauclercduc de Normandie, il a succédé à un donjon de bois - une motte castrale- construit, aux alentours de 10401045, par Guillaume d'Arques, comte d'Eu, frère du duc Richard II4. Le donjon se présente sous la forme d'un carré de 20,20 m de côté et possède sur ses faces nord et est des contreforts carrés de 3 m × 3 m, les murs sont épais de 2,20 m au sud, de 3 m au nord et de 3,50 m à l'est. Un mur de refend, épais de 1,20 m, partage l'intérieur en 2 salles disposées nord-sud de 15 m de long et de, respectivement, 6,30 et 6,90 m de large4. L'accès au donjon se faisait par le mur ouest dans lequel s'ouvrait, à angle droit, un escalier de 1 m de large pris à l'intérieur de ce même mur. L'édifice abritait un four à pain, un puits et un moulin. Les accès aux étages étaient bien distincts les uns des autres pour éviter à l'ennemi de pouvoir s'emparer de l'ensemble défensif rapidement4. Une plate-forme, ajoutée à la fin du xve siècle, couronnait l'ensemble et permettait l'emploi de l'artillerie naissante5. Une nouvelle porte et un second pont-levis furent construits, en 1367, par Charles V, à l'opposé de l'entrée principale, pour accéder plus directement à la partie de l'enceinte proche du donjon7 ; au fond du fossé, il encore possible de voir une pile destinée à recevoir le tablier de bois du pont-levis8.

    Histoire [modifier]

    Le château d'Arques auxiiie siècle, dessin de Viollet-le-Duc

    L'histoire du château fut particulièrement mouvementée. Peu de temps après la construction de la motte castrale, en 1052Guillaume le Conquérant fit le siège de la place-forte tenue par son oncle en révolte contre lui, Guillaume d'Arques. Victimes de la famine, les défenseurs capitulèrent, en 1053, après avoir résisté durant une année7. Un deuxième siège intervint en 1145 lors de la querelle entre Geoffroy Plantagenêt et Étienne de Boulogne pour la possession duduché de Normandie, le premier nommé parvenant à s'emparer du château après avoir contraint les occupants à se rendre9. En 1204, Arques fut la dernière forteresse normande à déposer les armes devant le roi de France victorieux, Philippe Auguste10 qui avait, en vain, tenter de s'en emparer 2 ans auparavant4. Théâtre de nombreux affrontements durant la Guerre de Cent ans, le château s'avéra imprenable11, les Anglais ne l'occupant qu'après la cession de laNormandie par le traité de Troyes de 1420Jeanne d'Arc y séjourna en 1431 avant d'être jugée et condamnée à Rouen7, la citadelle fut définitivement reprise par le roi de France en 14494. Durant le conflit qui l'opposa à Louis XICharles le Téméraire incendia, en 1472, la ville d'Arques, assiégea le château qui résista victorieusement12.

    Le rempart sud-ouest et le fossé

    Après les diverses transformations opérées sous le règne de François Ier, le château prit une part active aux guerres de religion qui secouèrent la France dans la seconde moitié du xvie siècle. Chassé de Dieppe par les protestants en 1562, leduc de Bouillon vint s'y réfugier. C'est au mois de septembre 1589 que se déroula la plus célèbre bataille liée à la place-forte. Avec 7 000 hommes, Henri IV affronta les troupes de Ligue, fortes de 30 000 soldats, commandées par le duc de Mayenne. Bien que nettement inférieures en nombre, les forces d'Henri IV tenaient le château dont ne purent s'emparer leurs adversaires. Le 21 septembre fut une journée décisive ; alors que les défenseurs fléchissaient, ne bénéficiant pas, à cause du brouillard, du soutien des canons, le temps s'éclaircit. L'artillerie put entrer en action et infligea de lourdes pertes à l'ennemi qui se replia en désordre sur Dieppe, de nombreux cavaliers s'enlisant dans les marécages environnants5.

    En 1688, le château fut abandonné militairement ; en 1708Louis XIV le déclarait impropre au service. Commença alors le démantèlement de la citadelle, les habitants et les Bernardines d'Arques l'utilisant comme carrière12. En 1792, il fut vendu comme bien national à un habitant d'Arques, Louis Jean Félix Reine, qui le préserva de la destruction, admettant même la visite de l'édifice contre un droit d'entrée12. Face à la menace de destruction totale en 1836, les énergies se mobilisèrent, sous la conduite d'Achile Deville, de M. et Mme Reiset (nouveaux propriétaires des lieux), pour en assurer la pérennité7. En 1860, quelques pièces furent aménagées en musée avant que l'État ne devint, pour la somme de 60 000 francs-or, propriétaire des lieux et ne procéda au classement du château au titre de monument historique en 187513. Un petit musée fut ouvert, des visites guidées organisées jusqu'en 1939. Durant la Seconde Guerre mondiale, les troupes allemandes occupèrent le site, y installèrent même des pièces de ladéfense anti-aérienne et endommagèrent les ruines13. Jusqu'à la fin des années 1970, des visites commentées étaient organisées, mais les lieux furent fermés au public en raison des risques de chute de pierres5. Aujourd'hui, les amateurs peuvent faire le tour de l'enceinte, mais n'ont pas le loisir de visiter l'intérieur jusqu'à une hypothétique restauration.

    Galerie Photos [modifier]

    Bibliographie [modifier]

    • André Chatelain, Donjons romans des pays de l'ouest, Picard, Paris, 1973
    • Guide bleu Normandie, Hachette, Paris, 1988 (ISBN 9782010122552)

    Notes et références [modifier]

    1. Base Mérimée [archive]
    2. Diaporama du château [archive] sur castleland.com. Consulté le 8 juin 2008.
    3. André Chatelain, Donjons romans des pays de l'ouest, Picard, Paris, 1973, p. 113
    4. ↑ abcde et f André Chatelain, Donjons romans des pays de l'ouest, Picard, Paris, 1973, p. 114
    5. ↑ abc et d Guide bleu Normandie, Hachette, éd. de 1988, p. 139.
    6. Le donjon est orienté selon une direction nord-sud.
    7. ↑ abc et d Histoire du château [archive] sur castleland.com. Consulté le 8 juin 2008.
    8. Description du château [archive] sur L'encyclopédie du patrimoine architectural français. Consulté le 8 juin 2008.
    9. Le siège du château [archive] sur Arques la bataille Infos. Consulté le 8 juin 2008.
    10. Guide bleu Normandie, Hachette, éd. de 1988, p. 138
    11. Guide bleu Normandie, Hachette, éd. de 1988, p. 139. Cette information est reprise dans l'ouvrage d'André Chatelain. Sur Castleland, l'auteur de l'article affirme que Talbot et Warvick s'en emparèrent le 27 janvier 1420, mais cette information n'est pas attestée par ailleurs (le terme "occuper" aurait été plus adapté, le château n'ayant pas été pris mais s'étant livré).
    12. ↑ ab et c La chronologie de la place-forte [archive] sur Arques la bataille Infos. Consulté le 8 juin 2008.
    13. ↑ a et b L'histoire récente du château [archive] sur Arques la bataille Infos. Consulté le 8 juin 2008.

    Voir aussi [modifier]

    Liens externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_d'Arques-la-Bataille

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Grangent

     

  • Château d'Acquigny

    Château d'Acquigny

    Le château d'Acquigny, de la grille du parc.
    Le château d'Acquigny, de la grille du parc.

    Présentation
    Période ou style Renaissance
    Type château
    Début construction 1557
    Propriétaire initial Anne de Laval
    Destination initiale habitation
    Destination actuelle habitation privée
    Classement Monument historique
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    Non renseigné
    (Chercher ce lieu)
    Pays France France
    Région historique Normandie
    Région Haute-Normandie
    Département Eure
    Commune Acquigny

    Le château d'Acquigny est un château situé dans le département de l'Eure en Haute-Normandie.

    La façade du château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 septembre 19461.

    Sommaire

    [masquer]

    Entre Eure et Iton [modifier]

    Acquigny s’est développé au confluent de deux rivières : l’Eure, jadis navigable jusqu’à Chartres, et l’Iton, détourné de son cours naturel par un bras forcé construit au xiie siècle par les moines de Conches-en-Ouche pour alimenter des moulins. Ce bras alimentait aussi les douves du château et protégeait le prieuré Saint-Mauxe et le village médiéval situé derrière le château actuel.

    Le site bénéficie d’un paysage remarquable qui a profondément changé depuis la fin du xixe siècle. Les vergers de cerisiers et d’alisiers, les vignes et les pâturages à moutons des hautes collines qui bordent l’Eure et protègent le parc des vents du nord et de l’est ont cédé la place aux buissons et aux arbres qui imprègnent le paysage d’un grand romantisme.

    Le château [modifier]

    Le château d'Acquigny, façade sud.

    Depuis le haut Moyen Âge, le site fut fortifié pour contrôler la navigation sur l’Eure.

    Le château est l'enjeu des guerres franco-normandes puis franco-anglaises pendant la guerre de Cent Ans.

    Article détaillé : Liste des seigneurs d'Acquigny.

    Guerre de Cent Ans [modifier]

    Dès 1356, après l'emprisonnement de Charles II de Navarre, le duc de Lancastre, envoyé par le roi d'Angleterre au secours de Philippe de Navarre, frère de Charles, vint le joindre à Évreux où se trouvèrent douze cents lances, seize mille archers et deux mille hommes armés de brigandines, si se départirent, raconte Jean Froissart2ces gens d'armes d'Évreux en grand-ordonnance et bon arroi, bannières et pennons déployées, et chevauchèrent devers Vernon. Si passèrent à Acquegni et puis à Passy, et commencèrent à piller à rober et à ardoir tout le pays devant eux et à faire le plus grand exil et la plus forte guerre du monde.

    Royaume de France entre 1356 et 1363 : Jacqueries et Compagnies Possessions de Charles de Navarre Territoires contrôlés par Édouard III avant le traité de Brétigny Le premier traité de Londres cède l'Aquitaine des Plantagenêts aux Anglais et règle la guerre de succession de Bretagne par une alliance du duché avec l'Angleterre Le deuxième traité de Londres comprend en plus la Normandie et le Maine

    Chevauchée d'Édouard III en 1359-60

    Territoires cédés par la France à l'Angleterre par le traité de Brétigny(suit le tracé du premier traité de Londres)

    Le château d'Acquigny fut pris à cette occasion par le parti Navarrais ou était déjà en sa possession. Toujours est-il qu'après la bataille de Cocherel, le 16 mai 1364, il servit de refuge à une partie des vaincus et fut une des places fortes d'où les Navarrais inquiétèrent le roi de France. Charles V chargea son frère le duc de Bourgogne de réunir à Chartres une armée qui s'y sépara en trois corps. Le premier, sous la conduite de Bertrand du Guesclin, marcha vers Cherbourg. Le second, sous la conduite de Jean Bureau de la Rivière, favori du roi, vint mettre le siège devant Acquigny, tandis que le gros de l'armée attaquait Marcerauville. Jean de la Rivière avait en son corps, nous dit Froissart, deux mille combattants3 : « Dedans le châtel d'Aquesny avoit Anglois et Normands et Navarrois, qui là étoient retraits puis la bataille de Coucherel ; et se tinrent et défendirent le chatel moult bien ; et ne les pouvoit-on pas avoir a son aise, car ils étoient bien pourvus d artillerie et de vivres, pourquoi ils se tinrent plus longuement. Toutefois finablement ils furent si menés et si appressés qu'ils se rendirent, sauves leur vie et leurs biens et se partirent et se retrairent dedans Chierebourc. Si prit messire Jean de la Rivière la saisine du dit château d'Aquegny et le rafraîchit de nouvelles gens ; et puis se délogea et tout son ost et se trairent par devant la ville et la cité d'Évreux. »

    Ce récit montre assez quelles étaient, au xive siècle, la force et l'importance du château d'Acquigny. Il était situé au même endroit que le château actuel. Ses fortes murailles étaient entourées de larges fossés dans lesquels coulait la rivière d'Eure, au rapport d'un autre historien du même siège4.

    Le château d'Acquigny fut sans doute rendu à Charles II de Navarre par le traité du 6 mars 1365, dont l'article 6 porte : que le roi de France rendra tous les châteaux pris sur le roi de Navarre ou son frère, excepté ceux de Mantes et de Meulan5. Mais il dut être rasé en 1378, puisque Charles V fit alors détruire en Normandie les fortifications de tous les châteaux qui tenaient pour le roi de Navarre, excepté Cherbourg dont les Français ne purent s'emparer6. Aussi dans les lettres de rémission accordées l'année suivante aux partisans du roi de Navarre, on en trouve une pour Jehan Ricart, l'un des compagnons d'Arnoton de Milan, capitaine d'Acquigny7.

    Article détaillé : Guerre de Cent Ans en Normandie.

    Lorsque les Anglais furent contraints de quitter la Normandie en 1450, Anne de Laval reprit possession de sa baronnie d'Acquigny. Elle en fit hommage au roi en 1451, et en rendit aveu par lettres datées de Vitré le 4 juin 14558. Les deux baronnies d'Acquigny et de Crevecœur9 étaient dès lors réunies en une seule, dont le chef-lieu était Acquigny. L'aveu mentionne les deux châteaux comme ruinés depuis longtemps par la guerre et déclare perdus la plupart des titres de propriété.

    Château actuel [modifier]

    Le château actuel fut construit à partir de 1557 par Anne de Laval, veuve de Louis de Silly, cousine du roi et première dame d’honneur de Catherine de Médicis. Elle voulut que l’architecte, Philibert Delorme ou Jacques Androuet du Cerceau, s’inspire de son amour éternel pour son mari et construise sa demeure en utilisant leurs quatre initiales entrelacées. C’est l’origine d’un plan complexe et d’une construction originale d’une rare élégance, centrée sur une tourelle d’angle à loggias superposées reposant sur une trompe en forme de coquille Saint-Jacques. Cette façade d’honneur est revêtue de nombreux éléments décoratifs qui célèbrent cet amour exceptionnel et la gloire de sa famille.

    Chapelle Saint-Mauxe dans le cimetière d'Acquigny.

    L'aveu de 1584 déclare que le château est maintenant rebasty et de nouveau construitPiederaut, dans sa Métamorphose des Nymphes, strophe XI, a écrit :

    Dans le grand pourpris de ce val,
    La comtesse Anne de Laval
    Bastit son chasteau de plaisance.

    Vers 1745, Pierre Robert le Roux d’Esneval, connu sous le nom de « Président d’Acquigny », fit agrandir le château, acheté en 1656 par son trisaïeul Claude le Roux de Cambremont, d’ailes basses à balustres.

    Le même architecte Charles Thibault reconstruisit la chapelle Saint-Mauxe ainsi que les écuries et remises. Il édifia aussi une orangerie, l’église et « le petit château » attenant destiné à être un ermitage.

    Le petit château [modifier]

    Le président d’Acquigny, homme de grande piété, après avoir reconstruit l’église, désira terminer sa vie en ermite, vivant selon la règle de la stricte observance de la Grande Trappe. De l’extrémité de ce pavillon, il pouvait assister aux offices célébrés dans l’église.

    L’architecture de cette construction est sobre, mais harmonieuse. Le jeu des couleurs – ardoise bleue, brique rose, pierre blanche – et la symétrie jouent un rôle essentiel dans la beauté et l’équilibre qui se dégagent de ce monument classé.

    Promenade au fil de l’eau et de l’histoire [modifier]

    La chapelle Saint-Mauxe depuis le parc du château

    Du vaste parc du xviiie siècle au dessin régulier dont le plan de 1784 est présenté dans la salle d’accueil, il subsiste, autour du potager, le tracé général des plans d’eau perpendiculaires, mais les alignements d’arbres et les parterres symétriques ont disparu. Toutefois, de magnifiques tilleuls ou de puissants marronniers qui se sont affranchis de leur forme géométrique embellissent le bois. Deux éléments majeurs, le potager et l’orangerie, ont retrouvé une partie de leur splendeur passée. Au début du xixe siècle, le réseau de canaux rectilignes a été complété par une rivière au parcours sinueux traversée par un pont romantique et un chemin de roches inspiré d’un thème cher àJean-Jacques Rousseau dans Les Rêveries du promeneur solitaire. Cette rivière comprend aussi des bassins où se reflètent les grands arbres et le château, de part et d’autre des cascatelles ou de la grande cascade.

    Au cours de cette promenade apparaît la silhouette de la chapelle Saint-Mauxe, une tour du xive siècle protégeant désormais le Christ de l’ancien cloître du prieuré ou une chaumière du xviiie siècle avec ses iris et ses sédums sur le faîtage.

    Le potager du xviiie siècle [modifier]

    Situé à l’extrémité du parc actuel, le potager présente la particularité exceptionnelle d’être simultanément entouré de hauts murs de briques roses cuites sur le domaine et de canaux. Ces murs coiffés d’une charpente supportant un toit d’ardoises sont palissés de beaux poiriers imposants avec leurs 15 ou 20 branches. Sa restauration a commencé par les murs, les toitures, les canaux et des plantations. Elle se poursuit par le retour des fleurs.

    L’orangerie [modifier]

    L'orangerie du château d'Acquigny

    Conçue pour le président d’Acquigny vers 1746 par Charles Thibault, l’orangerie abrite depuis sa restauration une collection d’agrumes, despalmiers et des plantes méditerranéennes. Elle sert aussi de salle d’exposition, de concert et de réception (location possible). Ses briques roses, le gris bleu des lavandes, les sculptures bleues des cyprès de l'Arizona taillés à l’italienne forment un décor de choix pour les agrumes en pot disposés aux beaux jours en allée devant l’orangerie.

    Des végétaux méditerranéens ou de régions chaudes sont plantés le long de la façade : jasmin officinal, grenadierpassiflore,fremontodendron aux fleurs jaunes, jasminoïdes au feuillage persistant, vignes

    Le parc paysager [modifier]

    Le parc du château d'Acquigny

    Dessiné vers 1820, le parc paysager a été conçu pour mettre en valeur le château et le site. L’alternance des pelouses, des bosquets d’arbustes à fleurs, de rhododendrons et des plans d’eau constitue un paysage harmonieux. Elle permet de retrouver la perspective historique de la vallée d’Eure destinée à l’origine à surveiller la rivière et de deviner la vallée de l’Iton. Les plantations d’arbres ont été particulièrement heureuses. Dans ce site, chaleur et eau se conjuguent pour permettre un développement inhabituel des différentes espèces : les platanes de différents cultivars atteignent ici 46 mètres de hauteur, les sophoras du Japon plantés à la même époque que celui du Jardin des Plantes de la ville de Paris sont particulièrement remarquables ainsi que les hêtres pourpres, les pins laricio, lesséquoias, les cyprès chauves, les tilleuls des bois, les marronniers…

    La diversité des essences est renouvelée lors des plantations : cèdres du Libande l'Atlas ou de l'Himalayatulipiers de Virginieféviers d'Amériquepins parasolmûriersmicocouliersarbousiers ou arbres aux fraises…

    Ouverture du parc et des jardins du château d’Acquigny [modifier]

    Les samedis, dimanches et jours fériés du 9 avril au 29 octobre de 14h à 18h Tous les jours en juillet-août de 14h à 19h

    Groupes sur rendez-vous toute l'année.

     

    Source partielle [modifier]

    • Annuaire administratif, statistique et historique du département de l'Eure. 1862.

    Notes et références [modifier]

    1. Base Mérimée [archive]
    2. Chroniques, t. 1, édit. Buchon, p. 329.
    3. Ibid., p. 486. Voir aussi Denis-François Secousse, t. 1, p. 57.
    4. Et tous ensemble alèrent par devant ung fort d'Angloiz et de Navarois mettre le siège. Et seoit cellul fort sur la rivierre d'Eure, si que la dicte rivière avironnoit tout entour icellui fort, et estoit nommé Aquigny. Chronique des quatre premiers Valois, p. 151.
    5. Secousse, Hist. de Charles-le-Mauvais, p. 85. — Lebrasseur, Hist. du comté d'Évreux, p. 105 des preuves.
    6. Secousse, p. 199. — Lebrasseur, p. 259.
    7. Ces lettres du 29 juin 1379 sont publiées par Secousse, Preuves, t. 2, p. 457. « Charles , etc., comme Jehan Ricard se fust pieça mis ou service de Arnoton de Milan lors capitaine de Acquigny et enst chevauchié avecquei lui en tenant le parti du Roi de Navarre notre ennemi etc. »
    8. Pour l'hommage, voir : Archives départementales de la Seine-Maritime, B. 201
    9. Cette baronnie de Crevecœur, qui resta longtemps unie à celle d'Acquigny, avait son chefmois situé sur la rivière d'Eure, près de La Croix-Saint-Leufroy

     

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_d'Acquigny