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château de montreuil-bellay

  • Château de Montreuil-Bellay

    Château de Montreuil-Bellay, XIIIe, XVIe siècle.

    Généralités - HistoriqueDescriptionDiaporama


    Sur une éminence naturelle dominant le cours tranquille du Thouet, les fortifications de Montreuil surprennent le visiteur par leur ampleur et leur majesté. Enceinte castrale du XIIIe siècle, château-palais du XVe siècle et remparts urbains érigés vers 1500, constituent autant d'invitation à la plongée dans les entrailles de l'Histoire.

    Adresse :

    Château
    49260 Montreuil-Bellay
    Tél : 02. 41. 52. 33. 06. Fax : 02. 41. 52. 37. 70.
    Web :

    Office du tourisme
    Place de la Concorde
    49260 Montreuil-Bellay
    Tél : 02. 41. 52. 32. 39. Fax : 02. 41. 52. 32. 35.


    Tarifs, horaires :

    Ouvert du 1er avril au 31 octobre :

    • tous les jours de 10:00 à 12:00 et de 14:00 à 18:00 sauf le mardi pour les mois d'avril, mai, juin, septembre et octobre.
    • tous les jours de 10:00 à 19:00 pour les mois de juillet et août.

    Dernière visite 30 mn avant la fermeture.

    Château de Montreuil-Bellay, XIIIe, XVIe siècle.


    Fondation :
    • En 1025 par le comte d'Anjou Foulques III Nerra (987-1040).
    Sous le règne de :
    • Robert II le Pieux (996-1031).
    Grandes dates :
    • 1150 ou 1151 : Le comte d'Anjou Geoffroi Plantagenêt assiège et prend Montreuil à Giraud Berlay.
    • Après 1205 : Philippe Auguste entreprend des travaux de fortification à Montreuil.
    • 1217 : Mariage de l'héritière des Berlay avec le vicomte de Melun.
    • 1415 : Le château passe aux Harcourt.
    • 1488 : Le château passe aux Orléans-Longueville (descendants de Dunois, le Bâtard d'Orléans).
    • 1568 : Les Huguenots dévastent une partie de la ville.
    • 1653 : La duchesse de Longueville est assignée à résidence à Montreuil par Mazarin.
    • 1662 : Montreuil passe aux Cossé-Brissac.
    • 1756 : Montreuil passe aux La Trémoille.
    • 1793 : Affrontements entre Vendéens et Républicains pour la possession de Montreuil.
    Principal intérêt :
    • Les traces d'occupations antérieures au XIIIe siècle ont presque totalement disparu du site. Les travaux effectués par Philippe Auguste sont en revanche toujours bien visibles. Les logis du XVe siècle constituent un ensemble remarquable. L'enceinte urbaine enfin, donne un excellent aperçu des méthodes de construction en vigueur vers 1500.
    Statut :
    • Classé Monument Historique en 1979. Propriété privée pour le château.
    Bibliographie :
    • Pas de référence pour le moment.

    Il existait probablement une petite communauté villageoise dans ce secteur dès le Xe siècle. Un gué sur le Thouet fut certainement à l'origine de cette implantation. Le comte d'Anjou Foulques III Nerra (987-1040) y édifia vers 1025 un puissant castrum, face à la Touraine qu'il convoitait. Il en confia la garde à un certain Berlay, dont le nom se transforma progressivement en Bellay.

    Les Berlay furent pour les dynastes angevins des vassaux particulièrement remuants. Dès 1124, Berlay II se révolta contre Foulque V. Ce dernier ne parvint jamais à s'emparer militairement du château, mais réussit à écraser l'armée du rebelle en rase campagne et à le faire prisonnier. Magnanime, Foulques le pardonna en échange de ses terres avant de lui restituer sa seigneurie de Montreuil, mais en prenant soin d'installer des soldats à sa solde dans la forteresse. Toutefois, lorsque Foulques quitta l'Anjou pour aller ceindre la couronne de Jérusalem (1129), Berlay profita de l'opportunité pour se révolter derechef. Il expulsa la garnison comtale et recommença à vouloir affirmer son indépendance. Son fils Giraud poursuivit la même politique et manifesta des velléités autonomistes identiques.

    Geoffroi V Plantagenêt (1129-1151) décida d'en terminer avec l'importun et vint l'assiéger dans sa citadelle de Montreuil vers 1150. Il bloqua complètement la place, fit combler les fossés de détritus par les habitants de la ville voisine de Saumur, dressa des perrières et des beffrois, sans pour autant obtenir la reddition de Giraud. Il eut au bout du compte recours à un projectile incendiaire dont il trouva la recette dans le "De re militari" du stratège byzantin Végèce (Publius Vegatius Renatus, IVe siècle) et mit la main sur le trublion. Il s'empressa aussitôt de l'envoyer croupir dans un cul-de-basse-fosse de son château d'Angers.

    Montreuil resta néanmoins aux mains du même lignage désormais assagi. La conquête de l'Anjou par Philippe II Auguste (1180-1223) changea cependant la donne. Le roi de France n'était certes pas propriétaire du château, mais le considérant comme un site stratégique majeur, il y entreprit un grand chantier de fortification sans doute peu après 1205. Il confia aux maîtres Abelin et Gilbert le soin de construire 11 tournelles, une porte, de creuser des fossés, d'ériger des murailles et une bretèche, ainsi que d'établir une plate-forme afin d'y installer une machine de guerre, l'ensemble pour la somme totale de 1800 livres parisis.

    Passée cette date, l'essentiel de l'histoire de Montreuil consista en une inextricable suite de changements de propriétaires rythmée par des considérations matrimoniales. En 1217, Agnès Bellay, dernière héritière du lignage originel, épousa le vicomte Guillaume II de Melun. Jean II de Melun-Montreuil accrut encore sa fortune au début du XIVe siècle, par son mariage avec Jeanne de Tancarville (forteresse et riche seigneurie de Normandie). Montreuil demeura dans la même famille jusqu'à la mort de Guillaume IV de Melun-Tancarville, à la bataille d'Azincourt, en 1415. Son unique héritière, Marguerite, convola avec Jacques II d'Harcourt. La place angevine passa donc entre les mains d'une autre puissante famille normande. En 1488, nouveau bouleversement : la forteresse échut aux Longueville-Orléans, descendants du fameux Jean de Dunois, ancien compagnon de Jeanne d'Arc et surnommé le Bâtard d'Orléans parce qu'il était fils naturel de Louis d'Orléans (mort en 1407), ce prince frère de Charles VI et bâtisseur de la Ferté-Milon (Aisne) et de Pierrefonds (Oise). Puis se succédèrent les Cossé-Brissac (1662) et les La Trémoille (1756). A noter que les Huguenots pillèrent la cité en 1568 et que troupes révolutionnaires et vendéennes s'y affrontèrent en 1793.

    / Les remparts de la cité :

    L'enceinte urbaine fut complètement modifiée à la fin du XVe siècle ou au tout début du XVIe siècle. Elle longe la falaise dominant de Thouet et enserre sur le plateau un espace vaste de plusieurs hectares. Quatre de ses six portes ont été conservées. La plus imposante et la mieux conservée est la porte Saint-Jean, à l'ouest de la ville. Il s'agit d'une porte à deux ponts-levis (piétonnier et charretier), enserrée entre deux fortes tours cylindriques très proéminentes, au parement à bossages en demi-sphères.

    2/ L'enceinte du XIIIe siècle :

    Elle constitue une citadelle au sens strict du terme (Littré : château fort qui commande une ville) et abrite derrière ses murs l'ancienne chapelle castrale, aujourd'hui église paroissiale dédiée à Notre-Dame, construite de 1472 à 1484. Les Harcourt la pourvurent d'un collège de chanoines à la fin du XVe siècle. Les fonds investis par Philippe Auguste à Montreuil (voir historique) et la facture générale de l'ensemble, permettent de rattacher ces fortifications à la série des grands édifices philippiens et à leurs dérivés. Plusieurs tours circulaires à bases talutées flanquent les courtines. Elles sont percées d'archères souvent à étriers et sont voûtées en ogives.

    3/ Le palais-forteresse du XVe siècle :

    C'est sous la domination des Harcourt que fut réalisé l'essentiel des travaux. On pénètre dans la cour par une porte percée entre deux fins et hauts cylindres, autrefois barrée par un pont-levis, une herse, des vantaux et battue par un assommoir. Les logis s'articulent autour de la haute cour et comportent des appartements (Camera), une grande salle (aula) et un petit oratoire richement décoré qui évitait de se rendre à la chapelle castrale (capella) pour de courtes dévotions. Subsiste également le bâtiment réservé aux chanoines du sire d'Harcourt. Les façades sont percées de belles fenêtres à meneaux. Les étages sont desservis par une grande vis. A noter également la présence de remarquables cuisines à foyer central, assez proches par leur agencement de celles de l'abbaye de Fontevraud. Pour le confort du seigneur du lieu fut aménagée une étuve. Il ne s'agit pas là d'un cas isolé, puisqu'à peu près à la même époque le financier du roi Charles VII (1422-1461), Jacques Cœur, possédait des commodités identiques en son palais de Bourges.

    A noter qu'au début du XVIe siècle un gros

     

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    1- Le palais-forteresse trône sur un vaste plateau dominant le cours du Thouet.

     

    Source :

    http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/49montreuilbellay-galerie.htm#diapo01

     

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