Château d'Escorpain
LE CHÂTEAU D'ESCORPAIN, AU FIL DU TEMPS :
500 ANS D'HISTOIRE...
 Le château, tel qu'il fut construit, à la fin du XVIème siècle, par les de Vieuxpont, était loin d'avoir l'importance actuelle. Il consistait en un seul corps de bâtiment, avec deux tours sur la façade sud-ouest et une autre tour, plaçée au milieu de la façade nord-ouest.
 Cette tour, qui n'existe plus aujourd'hui, devait contenir l'escalier qui conduisait au premier et au second étage. La toiture de cette tour était reliée à celle du château par une avance assez disgracieuse.
Les murs du château étaient, comme ceux qu'on faisait à cette époque, d'une épaisseur considérable, de 1 mètre à 1,50 mètre. Construits entièrement en pierres de silex du pays, pierres extrêmement dures, ils ont tellement résisté aux intempéries des temps que c'est à peine si, à l'extérieur, on peut distinguer les anciennes constructions de celles qu'on y a adjointes plus récemment.
Cet extérieur est revêtu d'un assemblage assez curieux de briques et de silex, formant comme un damier, dont chaque case est garnie alternativement d'un carré de briques et d'un autre carré composé d'une réunion de huit silex taillés carrément et juxtaposées. On a eu soin, pour ces silex, de ne mettre sur le devant que le côté où la taille a laissé le silex à nu, brillant, semblable à un epierre à fusil, et par conséquent d'une extrême dureté.
 Les deux tours, le colombier et les deux bâtiments bordant la cour d'honneur à droite et à gauche ont un revêtement différent. Des bandes successives et superposées, une de brique et l'autre de silex ont en effet été mises en place.
Sur la facade exposée au midi, ainsi que sur celle placée à l'ouest, se trouvent insérées deux croix de Malte datant évidemment de l'origine du château.
Devant le château, du côté de l'arrivée, il y avait une grande cour en carré long, dont les côtés, à droite et à gauche, étaient garnis d'étables, d'écuries et de vacheries.
Sur le troisième côté, celui en face du château, étaient deux granges sépérées par un intervalle qui servait d'entrée aux voitures se rendant au château.
Enfin, dans cette cour, un peu à droite et avant les écuries, s'élevait le colombier, construit lui aussi en briques et silex, mais en bandes superposées.
 Sur l'autre facade du château, du pied de chaque tour partaient deux murs assez bas qui, se reliant avec un troisième mur situé paralèllement à la façade, à une certaine distance, formaient devant cette façade un carré assez long entouré de murs, qui devait servir de jardin ou de potager. C'était à la suite de ce carré que se trouvait une sorte de marécage qu'on appelait la mare Giron.
C'est des deux côtés de ce jardin qu'étaient situés les deux vergers du château, limités, celui à droite par l'église, et l'autre s'étendant jusqu'en face l'entrée de la ferme d'Escorpain.
Plus tard, le général Couïn fit construire de chaque côté de la cour, à la suite des sauts de loup, deux pavillon sde garde, et planta un quinconce d'acacias à gauche et un plant de marronniers à droite, le long des bâtiments bordant chaque côté de la cour d'honneur, bâtiments autrefois bergeries et vacheries et qui plus tard furent transformés, l'un en bûcher et l'autre en écurie et orangerie.
En outre, voyant avec déplaisir la mare Giron s'étendre devant le château, il fit creuser devant et le long du jardin et des vergers un profond canal pour y conduire les eaux de la mare et des terres avoisinantes, canal qui a près d'un arpent de long, et n'a jamais cessé d'être plein. C'est celui-ci qui, en temps de sécheresse, vient au secours des habitants du pays.
Il embellit par ailleurs l'entrée de la cour par une belle grille forgée et par des chaînes, le long des sauts de loup qui séparent la cour d'honneur de l'avant-cour.
 Enfin, il adjoignit au château un parc de 15 hectares de bois, au delà de la route d'Escorpain à Laons. C'est ce parc qu'après lui, ses deux gendres, Messieurs Chauchat et Alfred Didot transformèrent en une garenne de 105 hectares, en y adjoignant 90 hectares de bois et de terres qu'ils retranchèrent de la ferme Champillon. Ils entourèrent le tout d'un grillage, pour le clore entièrement.
 C'est en 1879 que Monsieur Didot eut l'idée de restaurer le château. Cette restauration dura trois ans, d'après les changements qu'apporta Monsieur Marchand, habile architecte de Paris, qui tira un merveilleux parti de toutes les anciennes fondations, sans rien y changer.
Non seulement tous les toits, autrefois assez bas et couverts de tuiles, furent considérablement rehaussés et ornés à la crête d'une galerie à jour, mais il en fut de même des deux tours. Le colombier seul conserva son ancien cachet. Toutes les fenêtres du château reçurent un cadre en pierres et à accolade à la partie supérieure ; les lucarnes assez basses et en bois furent remplacées par des lucarnes en pierre sculptée. Enfin, les deux bâtiments auxiliaires qui avaient été adjointes au château plus tard, furent réhaussés, modifiés pour former pavillons, et accompagnés d'une terrasse.
Quant à leur extérieur, il fut rendu semblable au corps principal et ancien du château, c'est-à-dire en damiers de briques et silex. Deux grands cordons avec moulures longeant dans tout son long l'ancien château et ses annexes, formèrent sur la façade nord, deux lignes harmonieuses donnant au tout un aspect de grandeur. Enfin, à la séparation de l'ancien château et de ses annexes, ont été sculptées les armoiries des premiers seigneurs d'Escorpain.
 L'intérieur fut aussi modifié. L'escalier intérieur, qui remplaça celui qui se trouvait, sans doute, dans la tour principale, située au milieu nord de l'ancien château et qui fut supprimée, escalier conduisant aux étages supérieurs se trouvait juste en face de l'entrée. Il laissait peu de place pour l'antichambre : aussi, dans la restauration du château, fut-il reporté dans la tour de droite du midi. Il y conduit au second étage et de là, par un autre petit escalier tournant, on arrive aux chambres supérieures des tours, auwquelles on ne pouvait auparavant parvenir que par des échelles partant du grenier. La cuisine fut considérablement agrandie. Enfin, à l'étage supérieur d'un des pavillons de droite du château, on établit une chapelle, consacrée par Monseigneur Lagrange, évêque de Chartres, et où l'on dit la messe.
Dans l'intérieur du château, outre plusieurs anciens meubles, nou sdevons citer comme choses curieuses : dans le salon une belle commode laquée, avec des cuivres remarquables, et dans la salle à manger une grande pendule du même style, représentant le Temps découvrant la Vérité. Ces deux objets doivent provenir évidemment du château de Monsieur de Pompadour, situé dans les environs, à Crécy.
Dans la cour d'honneur, séparée maintenant du parc par des grillages permettant à la vue de s'y étendre, er remplaçant les murs nombreux dont on l'avait autrefois entourée, Monsieur Didot, après avoir construit près du colombier un chenil pour ses chiens de chasse, transforma le bâtiment longeant cette cour à droite, en une grande et une petite bibliothèque, et une salle des gardes. E cet effet, il enleva la remise et l'orangerie qui s'y trouvaient pour les transporter dans une autre cour située derrière la cour d'honneur et où sont maintenant les remises et écuries.
La grande bibliothèque, de 16 mètres de long sur 6 mètres de largeur, est surmontée d'un plafond en forme de bardeau d'église et orné de peintures. Contenant plus de 5.000 volumes, elle a, dans l'entre-deux des fenêtres, huit cadres d'aquarelles, reproduisant autant de vues du vieux Paris aux XVème et XVIème siècles. Monsieur Didot fit, plus tard, cadeau de ces toiles à la municipalité de Paris, qui les plaça dans des escaliers de mairies.
Quant à la petite bibliothèque faisant suite à la grande, on y a mis toutes les plus grandes publications trop encombrantes pour celle-ci, ainsi que les ouvrages d'un trop volumineux format.
 Quant au parc, il ne diffère pas beaucoup, comme grandeur, de celui existant au début de la vie du château. Il a été agrandi seulement du côté de l'église, par une avance faisant autrefois partie du cimetière, vendu en 1793 comme bien national.
A l'autre extrémité du parc s'élèvent deux serres, dont une assez grande avec jardin d'hiver.
Enfin, au milieu des pelouses, se trouve un grand lawn-tennis, assez original, le sol étant entièrement formé par un assemblage de 90.000 petits cubes de liège de 5 centimètres carrés chacun, juxtaposés et noyés dans une couche de ciment qui les maintient collés les uns contre les autres.
 Cette tour, qui n'existe plus aujourd'hui, devait contenir l'escalier qui conduisait au premier et au second étage. La toiture de cette tour était reliée à celle du château par une avance assez disgracieuse.
Les murs du château étaient, comme ceux qu'on faisait à cette époque, d'une épaisseur considérable, de 1 mètre à 1,50 mètre. Construits entièrement en pierres de silex du pays, pierres extrêmement dures, ils ont tellement résisté aux intempéries des temps que c'est à peine si, à l'extérieur, on peut distinguer les anciennes constructions de celles qu'on y a adjointes plus récemment.
Cet extérieur est revêtu d'un assemblage assez curieux de briques et de silex, formant comme un damier, dont chaque case est garnie alternativement d'un carré de briques et d'un autre carré composé d'une réunion de huit silex taillés carrément et juxtaposées. On a eu soin, pour ces silex, de ne mettre sur le devant que le côté où la taille a laissé le silex à nu, brillant, semblable à un epierre à fusil, et par conséquent d'une extrême dureté.
 Les deux tours, le colombier et les deux bâtiments bordant la cour d'honneur à droite et à gauche ont un revêtement différent. Des bandes successives et superposées, une de brique et l'autre de silex ont en effet été mises en place.
Sur la facade exposée au midi, ainsi que sur celle placée à l'ouest, se trouvent insérées deux croix de Malte datant évidemment de l'origine du château.
Devant le château, du côté de l'arrivée, il y avait une grande cour en carré long, dont les côtés, à droite et à gauche, étaient garnis d'étables, d'écuries et de vacheries.
Sur le troisième côté, celui en face du château, étaient deux granges sépérées par un intervalle qui servait d'entrée aux voitures se rendant au château.
Enfin, dans cette cour, un peu à droite et avant les écuries, s'élevait le colombier, construit lui aussi en briques et silex, mais en bandes superposées.
 Sur l'autre facade du château, du pied de chaque tour partaient deux murs assez bas qui, se reliant avec un troisième mur situé paralèllement à la façade, à une certaine distance, formaient devant cette façade un carré assez long entouré de murs, qui devait servir de jardin ou de potager. C'était à la suite de ce carré que se trouvait une sorte de marécage qu'on appelait la mare Giron.
C'est des deux côtés de ce jardin qu'étaient situés les deux vergers du château, limités, celui à droite par l'église, et l'autre s'étendant jusqu'en face l'entrée de la ferme d'Escorpain.
Plus tard, le général Couïn fit construire de chaque côté de la cour, à la suite des sauts de loup, deux pavillon sde garde, et planta un quinconce d'acacias à gauche et un plant de marronniers à droite, le long des bâtiments bordant chaque côté de la cour d'honneur, bâtiments autrefois bergeries et vacheries et qui plus tard furent transformés, l'un en bûcher et l'autre en écurie et orangerie.
En outre, voyant avec déplaisir la mare Giron s'étendre devant le château, il fit creuser devant et le long du jardin et des vergers un profond canal pour y conduire les eaux de la mare et des terres avoisinantes, canal qui a près d'un arpent de long, et n'a jamais cessé d'être plein. C'est celui-ci qui, en temps de sécheresse, vient au secours des habitants du pays.
Il embellit par ailleurs l'entrée de la cour par une belle grille forgée et par des chaînes, le long des sauts de loup qui séparent la cour d'honneur de l'avant-cour.
 Enfin, il adjoignit au château un parc de 15 hectares de bois, au delà de la route d'Escorpain à Laons. C'est ce parc qu'après lui, ses deux gendres, Messieurs Chauchat et Alfred Didot transformèrent en une garenne de 105 hectares, en y adjoignant 90 hectares de bois et de terres qu'ils retranchèrent de la ferme Champillon. Ils entourèrent le tout d'un grillage, pour le clore entièrement.
 C'est en 1879 que Monsieur Didot eut l'idée de restaurer le château. Cette restauration dura trois ans, d'après les changements qu'apporta Monsieur Marchand, habile architecte de Paris, qui tira un merveilleux parti de toutes les anciennes fondations, sans rien y changer.
Non seulement tous les toits, autrefois assez bas et couverts de tuiles, furent considérablement rehaussés et ornés à la crête d'une galerie à jour, mais il en fut de même des deux tours. Le colombier seul conserva son ancien cachet. Toutes les fenêtres du château reçurent un cadre en pierres et à accolade à la partie supérieure ; les lucarnes assez basses et en bois furent remplacées par des lucarnes en pierre sculptée. Enfin, les deux bâtiments auxiliaires qui avaient été adjointes au château plus tard, furent réhaussés, modifiés pour former pavillons, et accompagnés d'une terrasse.
Quant à leur extérieur, il fut rendu semblable au corps principal et ancien du château, c'est-à-dire en damiers de briques et silex. Deux grands cordons avec moulures longeant dans tout son long l'ancien château et ses annexes, formèrent sur la façade nord, deux lignes harmonieuses donnant au tout un aspect de grandeur. Enfin, à la séparation de l'ancien château et de ses annexes, ont été sculptées les armoiries des premiers seigneurs d'Escorpain.
 L'intérieur fut aussi modifié. L'escalier intérieur, qui remplaça celui qui se trouvait, sans doute, dans la tour principale, située au milieu nord de l'ancien château et qui fut supprimée, escalier conduisant aux étages supérieurs se trouvait juste en face de l'entrée. Il laissait peu de place pour l'antichambre : aussi, dans la restauration du château, fut-il reporté dans la tour de droite du midi. Il y conduit au second étage et de là, par un autre petit escalier tournant, on arrive aux chambres supérieures des tours, auwquelles on ne pouvait auparavant parvenir que par des échelles partant du grenier. La cuisine fut considérablement agrandie. Enfin, à l'étage supérieur d'un des pavillons de droite du château, on établit une chapelle, consacrée par Monseigneur Lagrange, évêque de Chartres, et où l'on dit la messe.
Dans l'intérieur du château, outre plusieurs anciens meubles, nou sdevons citer comme choses curieuses : dans le salon une belle commode laquée, avec des cuivres remarquables, et dans la salle à manger une grande pendule du même style, représentant le Temps découvrant la Vérité. Ces deux objets doivent provenir évidemment du château de Monsieur de Pompadour, situé dans les environs, à Crécy.
Dans la cour d'honneur, séparée maintenant du parc par des grillages permettant à la vue de s'y étendre, er remplaçant les murs nombreux dont on l'avait autrefois entourée, Monsieur Didot, après avoir construit près du colombier un chenil pour ses chiens de chasse, transforma le bâtiment longeant cette cour à droite, en une grande et une petite bibliothèque, et une salle des gardes. E cet effet, il enleva la remise et l'orangerie qui s'y trouvaient pour les transporter dans une autre cour située derrière la cour d'honneur et où sont maintenant les remises et écuries.
La grande bibliothèque, de 16 mètres de long sur 6 mètres de largeur, est surmontée d'un plafond en forme de bardeau d'église et orné de peintures. Contenant plus de 5.000 volumes, elle a, dans l'entre-deux des fenêtres, huit cadres d'aquarelles, reproduisant autant de vues du vieux Paris aux XVème et XVIème siècles. Monsieur Didot fit, plus tard, cadeau de ces toiles à la municipalité de Paris, qui les plaça dans des escaliers de mairies.
Quant à la petite bibliothèque faisant suite à la grande, on y a mis toutes les plus grandes publications trop encombrantes pour celle-ci, ainsi que les ouvrages d'un trop volumineux format.
 Quant au parc, il ne diffère pas beaucoup, comme grandeur, de celui existant au début de la vie du château. Il a été agrandi seulement du côté de l'église, par une avance faisant autrefois partie du cimetière, vendu en 1793 comme bien national.
A l'autre extrémité du parc s'élèvent deux serres, dont une assez grande avec jardin d'hiver.
Enfin, au milieu des pelouses, se trouve un grand lawn-tennis, assez original, le sol étant entièrement formé par un assemblage de 90.000 petits cubes de liège de 5 centimètres carrés chacun, juxtaposés et noyés dans une couche de ciment qui les maintient collés les uns contre les autres.
LE CHÂTEAU D'ESCORPAIN, AUJOURD'HUI...
Cependant, cette magnifique demeurre est classée à l'Inventaire National des Monuments Historiques depuis Mars 2003.
Enfin, rapellons qu'il s'agit d'une propriété privée et qu'elle n'est en aucun cas visitable.