42000 euros : Vente au profit de la ville de Quimperlé, échoppe à pan de bois du 15è S. classée MH
"Situation
Dans le sud-est du Finistère, à Quimperlé, très ancienne ville d’art marquée par le séjour de nombreux peintres ou poètes tels Xavier Grall, Adolphe Beaufrère et surtout Théodore Hersart de la Villemarqué. Ce dernier, auteur du Barzaz Breiz, fut à l'origine de la redécouverte de la littérature orale bretonne. Mentionnée dès le 11ème siècle, la petite ville est aussi une riche cité historique, comme en témoignent notamment l’abbaye Sainte Croix ou la chapelle Sainte Ursuline. Aujourd'hui peuplée de 12 000 habitants, elle est proche de la mer (12 km) et environnée de sentiers de randonnée grâce notamment à la vaste forêt domaniale de Clohars Carnoët (750ha).
Placée entre Quimper (44 km) et Lorient, Quimperlé est à 4 heures de Paris par TGV et 1 heure par avion (aéroport de Lorient Bretagne Sud/Lann-Bihoué à 30mn).
Témoin majeur des techniques traditionnelles de construction en pan de bois, l'édifice remonte probablement à la seconde moitié du 15ème siècle. N'ayant été que très peu modifiée au fil du temps, il est resté très proche de son état d'origine.
En partie mitoyenne de la Maison des archers, l'échoppe forme une avancée sur la rue. Ses façades à pan de bois s'élèvent sur deux niveaux, celle orientée à l'est, la principale, se terminant par un pignon, aussi en pan de bois. Côté nord, une grande façade maçonnée donne sur une impasse.
Dans l'angle droit de cette façade, des pierres de taille demeurent les seuls vestiges d'un portail jadis accolé à la maison. Un aigle aux ailes déployées est sculpté sur l'une de pierres de départ d'arc. Dans l'angle sud-est de la même façade apparaît un personnage sculpté, probablement un joueur de bombarde. La fenêtre à meneaux du premier étage possède également de nombreux détails sculptés.
La toiture, autrefois à longs pans pour mieux protéger la façade, est à deux pans à coyaux, conséquence d'un remaniement récent.
L'échoppe est construite sur cave selon un plan en profondeur, avec deux niveaux sous combles.
Comme il était d'usage à son époque, le rez-de-chaussée était utilisé pour le négoce et les étages comme espace d'habitation.
Rez-de-chaussée
L'entrée se fait par la façade sud.
La façade principale à l'est est formée d'un soubassement en moellons surmonté de dalles de granit qui constituaient l'étal de la partie échoppe, en avancée sur la rue. Les dalles qui forment trois ouvertures sur la façade au rez-de-chaussée étaient probablement autrefois des abattants en bois.
Intérieurement divisée à l'origine en deux espaces, l'échoppe est constituée aujourd'hui d'un volume unique au sol en terre battue, avec quelques reprise de ciment. Il inclut deux cheminées.
Premier étage
Un escalier à volée droite s'achevant en colimaçon permet d'accéder au premier étage. Le niveau est constitué de trois pièces séparées par des cloisons en bois : deux grandes à l'ouest et à l'est, une petite, qui devait être un débarras, côté nord. Comme au rez-de-chaussée, l'ensemble est assez dégradé. Les murs sont enduits à la chaux, certaines traces de polychromies subsistant dans la pièce à l'ouest. Plancher au sol. La pièce côté est possède une cheminée dépourvue de décor. Une autre, sculptée et remaniée, se trouve dans la pièce à l'ouest.
Combles
Accessibles par une échelle de meunier, les combles n'ont quasiment plus de plancher, ce qui en rend l'accès difficile. La charpente montre quelques reprises récentes mais aussi des éléments anciens.
Les caves
Leur volume se répartit sous l'ensemble de la maison.
On venait à peine d'inventer l'imprimerie et l'Amérique était encore inconnue quand vit le jour cette petite échoppe, qu'on dirait tout droit sortie d'une gravure de Dürer. Le miracle de sa conservation pendant plus de cinq siècles ne saurait se prolonger sans de lourds travaux, rendus aujourd'hui nécessaires pour lui restituer son touchant aspect originel, intérieur comme extérieur. Une étude a déjà été réalisée dans ce sens. L'investissement à venir sera important au regard du prix d'acquisition peu élevé, mais il permettra à un passionné de joindre l'utile à l'agréable. Utilité de contribuer à la préservation d'un monument classé aussi unique qu'irremplaçable, plaisir de redonner vie à un lieu emblématique du riche passé de Quimperlé. Le chantier sera forcément passionnant ... et ses frais défiscalisés grâce aux dispositions liées au statut de monument historique."
EN SAVOIR PLUS :
http://www.patrice-besse.com/ismh/bretagne/vente-etat-quimperle-echoppe/