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Château de Vaugien

  • Château de Vaugien

    A l'extrémité de la commune de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, en allant vers Gif, on peut encore déceler la présence du domaine de Vaugien, retranché derrière de hauts murs et une grille d'entrée imposante. Aujourd'hui, l'ancien château, qui datait de 1714, n'existe plus. Une petite chapelle datant du XVIIIème, dédiée à Sainte Hélène, construite sur les bords d'une ancienne douve, existe toujours.


    Vaugien était le château seigneurial de Saint-Rémy lès chevreuse.

    Un bref résumé de la généalogie permettra de resituer l'histoire de cette propriété qui s'est, depuis toujours, transmise par les femmes.

    Amable, comte de Thellusson de Sorcy (1793-1843), fils de Jean-Isaac de Thellusson (1764-1828), épouse en 1821 Gabrielle Baguenault de Puchesse (1802-1886), héritière des terres de Vaugien. Quatre filles naîtront de ce mariage : Laurence, Berthe, Henriette et Hélène (1829-1910). Cette dernière épouse le marquis de Vaulserre. L'aînée de leurs six enfants, Berthe (1849-1918), par son mariage avec Henri de Wendel, maître de forge en Lorraine, fait entrer la famille Thellusson dans le monde de la très grande industrie. Arrière-grand-mère de l'actuelle propriétaire, elle fera de Vaugien un centre de famille.

    Revenons en 1829, Amable de Thellusson, par son mariage avec Gabrielle Baguenault de Puchesse, hérite des terres de Vaugien. Cet homme, affable et prévenant, trouve le château d'alors trop petit pour recevoir ses nombreux amis aux parties de chasse giboyeuses qu'il organise. Il le fait donc raser et en 1829 fait construire, dans ce parc boisé de plus de quarante hectares, le château actuel.

    Cette demeure rectangulaire, avec son toit terrasse et sa loggia au second étage, est à l'image des grandes demeures italiennes.

    Son toit en terrasse est entouré d'une bordure ornementale en pierre.

    Mais le château de Vaugien se distingue surtout par le raffinement de sa décoration intérieure.

    Les hauts murs des salons du rez-de-chaussée sont recouverts de tentures et les motifs dessinés sont reproduits sur les rideaux dans le prolongement de ceux des tentures. De sorte que le dessin fait le tour de la pièce en continu.

    Tout est resté à l'identique : rideaux, tentures, peintures, faux marbre, rien n'a été touché.

    Au-dessus des portes, l'on trouve des bas-reliefs.

    L'escalier monumental est décoré de fioritures à l'italienne. Un petit balcon à la "Roméo et Juliette", caché dans le placard d'une chambre, donne sur cet escalier.

    A l'étage, une verrière bordée de motifs floraux aux tons bleus dispense un éclairement zénithal sur une entrée dont la mezzanine est soutenue par des colonnes de marbre.

    Au dernier étage, des chambres numérotées permettent de loger de nombreux invités. Tout a été prévu pour leur confort. Certes, il y faisait froid l'hiver, mais on était chaudement vêtu et il y avait de belles flambées dans toutes les cheminées.

    Une immense cuisine parfaitement équipée, à l'époque, pourvoit à la préparation des repas pour les nombreux convives. 

    Lorsque le choléra sévit à Paris, la famille Thellusson se réfugie à Vaugien et personne n'est atteint. Madeleine de Nos, fille de Laurence de Nos, une des 4 filles du comte de Thellusson, raconte :

     " Cette charmante habitation avait été créée par mon grand-père Amable de Thellusson et ensuite embellie par ma grand-mère qui y a passé de si longues années et qui s'y plaisait tant.           Sa maison était tenue de la façon la plus élégante pour l'époque.

    On se nourrissait des fruits et légumes du potager, des volailles de la basse-cour, du gibier qu'on avait tué à la chasse. Et le fumier des écuries donnait aux géraniums et aux bégonias un éclat  incomparable. On séchait dans les greniers les fleurs de tilleuls pour en faire des tisanes qui, sucrées au miel, calmaient les maux de gorge ; avec les fleurs d'orangers, on confectionnait une liqueur qui, sur un morceau de sucre, servait de somnifère et qui mêlée à de la meringue, parfumait des friandises servies à la fin des repas.

    Cette maison était pour nous tous un charmant centre de famille et chacun l'aimait
    ."

    Source : http://www.chateaudevaugien.fr/301.html

  • Château de Vaugien

    A l'extrémité de la commune de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, en allant vers Gif, on peut encore déceler la présence du domaine de Vaugien, retranché derrière de hauts murs et une grille d'entrée imposante. Aujourd'hui, l'ancien château, qui datait de 1714, n'existe plus. Une petite chapelle datant du XVIIIème, dédiée à Sainte Hélène, construite sur les bords d'une ancienne douve, existe toujours.


    Vaugien était le château seigneurial de Saint-Rémy lès chevreuse.

    Un bref résumé de la généalogie permettra de resituer l'histoire de cette propriété qui s'est, depuis toujours, transmise par les femmes.

    Amable, comte de Thellusson de Sorcy (1793-1843), fils de Jean-Isaac de Thellusson (1764-1828), épouse en 1821 Gabrielle Baguenault de Puchesse (1802-1886), héritière des terres de Vaugien. Quatre filles naîtront de ce mariage : Laurence, Berthe, Henriette et Hélène (1829-1910). Cette dernière épouse le marquis de Vaulserre. L'aînée de leurs six enfants, Berthe (1849-1918), par son mariage avec Henri de Wendel, maître de forge en Lorraine, fait entrer la famille Thellusson dans le monde de la très grande industrie. Arrière-grand-mère de l'actuelle propriétaire, elle fera de Vaugien un centre de famille.

    Revenons en 1829, Amable de Thellusson, par son mariage avec Gabrielle Baguenault de Puchesse, hérite des terres de Vaugien. Cet homme, affable et prévenant, trouve le château d'alors trop petit pour recevoir ses nombreux amis aux parties de chasse giboyeuses qu'il organise. Il le fait donc raser et en 1829 fait construire, dans ce parc boisé de plus de quarante hectares, le château actuel.

    Cette demeure rectangulaire, avec son toit terrasse et sa loggia au second étage, est à l'image des grandes demeures italiennes.

    Son toit en terrasse est entouré d'une bordure ornementale en pierre.

    Mais le château de Vaugien se distingue surtout par le raffinement de sa décoration intérieure.

    Les hauts murs des salons du rez-de-chaussée sont recouverts de tentures et les motifs dessinés sont reproduits sur les rideaux dans le prolongement de ceux des tentures. De sorte que le dessin fait le tour de la pièce en continu.

    Tout est resté à l'identique : rideaux, tentures, peintures, faux marbre, rien n'a été touché.

    Au-dessus des portes, l'on trouve des bas-reliefs.

    L'escalier monumental est décoré de fioritures à l'italienne. Un petit balcon à la "Roméo et Juliette", caché dans le placard d'une chambre, donne sur cet escalier.

    A l'étage, une verrière bordée de motifs floraux aux tons bleus dispense un éclairement zénithal sur une entrée dont la mezzanine est soutenue par des colonnes de marbre.

    Au dernier étage, des chambres numérotées permettent de loger de nombreux invités. Tout a été prévu pour leur confort. Certes, il y faisait froid l'hiver, mais on était chaudement vêtu et il y avait de belles flambées dans toutes les cheminées.

    Une immense cuisine parfaitement équipée, à l'époque, pourvoit à la préparation des repas pour les nombreux convives. 

    Lorsque le choléra sévit à Paris, la famille Thellusson se réfugie à Vaugien et personne n'est atteint. Madeleine de Nos, fille de Laurence de Nos, une des 4 filles du comte de Thellusson, raconte :

     " Cette charmante habitation avait été créée par mon grand-père Amable de Thellusson et ensuite embellie par ma grand-mère qui y a passé de si longues années et qui s'y plaisait tant.           Sa maison était tenue de la façon la plus élégante pour l'époque.

    On se nourrissait des fruits et légumes du potager, des volailles de la basse-cour, du gibier qu'on avait tué à la chasse. Et le fumier des écuries donnait aux géraniums et aux bégonias un éclat  incomparable. On séchait dans les greniers les fleurs de tilleuls pour en faire des tisanes qui, sucrées au miel, calmaient les maux de gorge ; avec les fleurs d'orangers, on confectionnait une liqueur qui, sur un morceau de sucre, servait de somnifère et qui mêlée à de la meringue, parfumait des friandises servies à la fin des repas.

    Cette maison était pour nous tous un charmant centre de famille et chacun l'aimait
    ."

    Source : http://www.chateaudevaugien.fr/301.html