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  • Lexique BRETECHE

    Bretèche

    Bretèche de la façade nord de l'église fortifiée d' Archon

    Une bretèche ou bretesse ou bretesche est un petit avant-corps rectangulaire ou à pans coupés, plaqué en encorbellement sur le mur d'un ouvrage défensif.
    Il peut être crénelé ou couvert d'un toit en appentis. Il est souvent placé au-dessus de l'accès d'un château-fort et muni d'archères ou de meurtrièresainsi que de mâchicoulis, ces derniers permettant de défendre la base de la muraille ou la porte située en dessous par un tir plongeant.

    La bretèche est aussi la hune fortifiée d'un bateau de guerre.

    La bretèche se confond souvent avec la bastide ; la dénomination de bretèche paraît être la plus ancienne. On disait, dès le xie siècle, « bretescher » pour fortifier, garnir de créneaux de bois, ou de hourds.

    Notes, sources et références [modifier]

    Articles connexes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bretèche

  • Lexique HOURD

    Hourd

    Système des hourds sur un croquis d'Eugène Viollet-le-Duc à la cité de Carcassonne

    Au Moyen Âge, le hourd est un échafaudage solide, fait de planches.

    Dans l'architecture militaire du Moyen Âge, c'est un ouvrage en bois, dressé en encorbellement au sommet des courtines ou des tours, destiné à recevoir des défenseurs, surplombant par une avancée le pied de la maçonnerie et donnant un flanquement plus étendu, une saillie très favorable à la défense. Pour éviter que les flèches enflammées ne brûlent les hourds les défenseurs les recouvraient de peaux de bêtes humides. Ce qui offrait une protection accrue au feu sans pour autant rendre les hourds indestructibles.

    Il y a tout lieu de croire que, dès l'époque romaine, les hourds étaient en usage, car il est question, dans les Commentaires de César, d'ouvrages en bois qui sont de véritables hourds. Dans l'ouvrage en bois qui couronnait les fossés du camp de César devant les Bellovaques, les galeries réunissant les tours sont des hourds continus protégeant un parapet inférieur. La nécessité pour les défenseurs de commander le pied des remparts, d'enfiler les fossés et de se mettre à l'abri des projectiles lancés par les assiégeants, dut faire adopter les hourds dès l'époque gallo-romaine.

    Les crénelages supérieurs ne pouvaient, en cas de siège, présenter une défense efficace, puisque en tirant, les archers ou arbalétriers étaient obligés de se découvrir. Si l'assiégeant se logeait au pied même des murs, il devenait de toute impossibilité aux assiégés non seulement de lui décocher des traits, mais même de le voir, sans passer la moitié du corps en dehors des créneaux. À la fin du xie siècle déjà et au commencement du XIIe, nous remarquons, au sommet des tours et remparts, des trous de hourds percés au niveau des chemins de ronde. Souvent alors ces trous sont doubles, de manière à permettre de poser, sous la solive en bascule, un lien destiné à soulager sa portée.

    À la fin du Moyen Âge, les hourds, qui sont des constructions provisoires, vulnérables au feu, sont remplacés par leur équivalent en pierre, lesmâchicoulis : un encorbellement couronne systématiquement le sommet des murailles et des tours, les créneaux sont plus étroits, des meurtrièressont pratiquées dans les merlons. La protection est ainsi permanente, invulnérable au feu, résiste mieux aux projectiles envoyés par les catapultesdiverses, protège mieux les défenseurs, et ne risque pas de se décrocher du mur.

    Source [modifier]

    Articles connexes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hourd

  • Lexique ASSOMMOIR

    Assommoir

    Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Assommoir (homonymie).
    Assommoir a Bodiam Castle

    Un assommoir est une arme servant à assommer son adversaire. Dans une place forte, il s'agit d'une trappe placée au-dessus d'un couloir étroit permettant aux défenseurs de laisser tomber des projectiles divers sur l'assaillant. En langage populaire, ce terme peut également désigner uneauberge de basse catégorie.

     

    Voir aussi [modifier]

    Articles connexes [modifier]

    Notes et références [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Assommoir

  • Lexique Mâchicoulis

    Mâchicoulis

    (Redirigé depuis Machicoulis)
    Mâchicoulis au-dessous la porte duCaen

    Un mâchicoulis est une ouverture pratiquée dans le sol d'un chemin de ronde. Ce système défensif était répandu au Moyen Âge et servait à jeter divers matériaux pour défendre le pied des fortifications.

    Sommaire

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    Étymologie [modifier]

    Étymologiquement, le terme mâchicoulis signifierait : « ce qui permet d'écouler tout ce qui écrase ».

    Le mot vient du vieux français machicoller , qui lui-même dérive du vieux provençal machacol. L'origine du vocable est l’ancien français macher et colmacher voulant dire « écraser » (dérivant du latin masticare : « mastiquer », « mâcher », « broyer »), et col voulant dire « cou » (dérivant du latin collum : « cou »). En effet, on mâchait les cous, on brisait les nuques des assaillants, en leur jetant des pierres et des projectiles depuis les mâchicoulis.1

    Définition et historique [modifier]

    Illustration des mâchicoulis d'après Viollet-le-Duc

    Les mâchicoulis sont des ouvertures carrées ou de larges rainures pratiquées dans le sol du chemin de ronde d'une tour ou d'une courtine, et permettant d'en défendre le pied en laissant tomber des pierres, des pièces de bois ou des matières brûlantes. Les mâchicoulis existaient dans leshourds de bois que l'on élevait sur les remparts dans les premiers temps du Moyen Âge et jusqu'au xiiie siècle. Mais les hourds étant souvent incendiés par les assiégeants, on les remplaça, vers la fin du xiiie siècle, par des chemins de ronde de pierre bâtis en encorbellement au sommet des murs et tours, et percés de trous rapprochés par lesquels on laissait tomber sur l'assaillant des matériaux de toutes nature comme la pierre, de la poixchauffée, du sable brûlant, etc2.

    La tradition orale nous dit que l'on jetait de l'huile bouillante du haut des remparts. Et fait c'était du suif bouillant. Matière très, très abondante, (graisses et abats d'animaux de boucherie) elle ne nécessite que peu d'apport calorique pour fondre et pour bouillir, le bois de chauffe étant très précieux dans une place assiégée. L'eau, ou la résine de pin, étaient ressources trop précieuses pour être utilisées à grande échelle, lors d'un siège. Lequel consistait essentiellement à épuiser les réserves de la place forte sans (ou avant) de d'engager un assaut direct. L'idée était d'ébouillanter quelques assaillants s'il s'en trouvaient. Ce ne pouvait être que des sapeurs, car les assaillants escaladant des échelles se trouvaient logiquement hors du champ de chute de l'huile bouillante. L'huile bouillante était destinée à incendier les fagots de bois mort que les assaillants entassaient pour combler les fossés et neutraliser ainsi les pièges disposés au pied des murailles. Le suif fondu collait aux branches et facilitait l'embrasement des fagots. (Harley, London, British Library), La technique de comblement des fossés par des fagots avait été apportée par les peuplades du Nord lors des grandes invasions au début du Moyen Age. La défense par incendie de ces fagots sera beaucoup moins efficace lorsque les assaillants comprendront que le bois vert, certes plus difficile à collecter, est beaucoup plus difficilement combustible. Il faudra alors trop de d'huile (suif) bouillante pour obtenir le même résultat. Pour déstabiliser un comblement de fossés par des fagots de bois vert il faudra amener de l'eau. Des plans d'eau. Une des raisons qui pousseront les places fortes à redescendre dans les plaines, retrouvant, en France, leurs positions du temps des romains.

    Le mâchicoulis représente une évolution importante de la défense puisqu'il permet de couvrir la base même des remparts.

    Deux systèmes sont utilisés :

    • Mâchicoulis sur corbeaux, le plus courant qui, par l'intermédiaire des corbeaux, s'appuie sur le rempart massif.
    • Mâchicoulis sur arc, qui reporte les charges sur les points porteurs où il s'appuie sur les contreforts, les murs n'ayant qu'un rôle de clôture.

    Le système a également été utilisé aux Pays-Bas, où il n'en subsiste que trois : le Muiderslot, au château de Wijk bij Duurstede et dans la Porte des écluses (Sassenpoort) à Zwolle

    Au Moyen Âge, la pollution était un problème préoccupant et les rues étaient submergées de déchets organique et humains. Une des solutions pour minimiser les rejets humains en pleine ville a été de créer des « chambres communes » ou « retraits » pour effectuer les besoins. « Certains cabinets sont suspendus en encorbellement sur les corbeaux des mâchicoulis des fortifications ou établis sur le mur, dans les angles à la jonction d'une tour ou d'une courtine. Les matières chutent dans le fossé en contrebas, ce qui a l'avantage d'écarter toute odeur mais pas forcément les risques... de chute ! »3

    Voir aussi [modifier]

    Articles connexes [modifier]

    Notes et références [modifier]

    1. Par ailleurs, le mot a donné naissance au nom de la commune de Machecoul, en Loire-Atlantique.
    2. Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècleEugène Viollet-le-Duc, 1856
    3. La Pollution au Moyen Âge, Jen pierre Leguay, éditions Jean-Paul Glisserot, 1999, p.72

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Machicoulis

  • Château de Madrid

    Château de Madrid

    Le château de Madrid vers 1722

    Le Château de Madrid, d'abord appelé Château de Boulogne, a été construit dans le bois de Boulogne à partir de 1527 sur l'ordre du roi de France François Ier et achevé pour Henri II vers 1552. Il était situé sur la commune actuelle de Neuilly-sur-Seine, approximativement autour du 31 boulevard du Commandant Charcot. Il fut entièrement démoli à la fin du xviiie siècle.

    Sommaire

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    Histoire [modifier]

    Les travaux furent dirigés par le Florentin Girolamo della Robbia et les Tourangeaux Pierre Gadier et Gatien François. On pense que François Ier prit personnellement part à la conception de ce chef d'œuvre majeur de la Renaissance française. À partir de 1548, l'architecte Philibert Delorme dirigea l'achèvement des travaux.

    Le château de Madrid, d'après Androuet du Cerceau.

    Le projet s'inspira peut-être de la Casa de Campo (détruite), maison de campagne du licenciado Vargas à Madrid (Espagne), d'où pourrait venir le nom du château. Les deux édifices avaient en commun d'être édifiés en lisière d'une forêt à proximité d'une grande ville, et de comporter un corps de logis central allongé, flanqué de gros pavillons cubiques et entouré de loggias sur deux étages. La disposition du plan viendrait de la villa de Boffalora, construite près de Busseto en Italie, par l'entourage de Cristoforo Solari au début du xvie siècle. Ce parti-pris général s'additionne d'influences italiennes, avec la disposition en H de la partie centrale, et françaises, avec le dessin des pavillons cantonnés de tours et la distribution intérieure, qui s'inspire des exemples deChenonceaux et de Chambord, repris ensuite à La Muette et à Challeau.

    Le nom de Madrid pourrait cependant avoir une autre interprétation. Le roi François Ier s'éclipsant discrètement au château de Boulogne, construit juste après son retour de captivité à Madrid suite à la défaite de Pavie, les courtisans prirent l'habitude, par dérision, de dire qu'il était à Madrid. Peu à peu, le château de Boulogne prit le nom de Madrid, comme l'indique Androuet du Cerceau sur ses élévations : Boulongne dit Madril.

    Le château de Madrid. Gravure de Jacques Rigaud.

    La célébrité du château tenait aussi, pour une grande part, au riche décor des terres cuites émaillées1 (terracotta invetriata) enbas-relief dont Girolamo della Robbia avait recouvert la presque totalité des façades2, et à la somptuosité du décor intérieur. Pour cette raison, il était également appelé le Château de faïence.

    Le château fut habité par Marguerite de Valois à partir de son retour en grâce un peu avant de revenir à Paris en août 16053Louis XIII fréquenta encore un peu cette demeure royale, notamment dans les années 16104. Par lettres patentes du roi Louis XIVJean Hindret y établit en 1656 la première manufacture de bas de soie au métier qui se soit vue en France5.

    Ell comptera 79 compagnons en 1672. Louis XIV n'y vient pas mais y loge des personnes de marque notamment Fleurian d'Armenonville, capitaine des gardes de la garenne du bois puis garde des sceaux. En 1657, le chateau était déjà en fort mauvais état: "étant exposé à l'injure du temps, le vent et la pluie gastent tout et font tout tomber» En 1666, la manufacture de bas de soie rendit la vie à cette grande ruine, mais ce fut pour trop peu de temps. (Correspondance administr. de Louis XIV, t. III, p. 788.). Le monopole ne fut pas respecté, avec la création d'autres manufacture de bas de soie à Lyon et Orange en 1662 puis à Nîmes,Montauban et Chambéry. Toutes ces manufactures rencontrèrent des difficultés en raison du manque d'ouvriers qualifiés et des guerres de Louis XIV6.

    Le chateau tombait en ruine à la veille de la Révolution. En 1787, un arrêt du Conseil signé de Louis XVI ordonna qu'il serait vendu en vue d'être démoli, conjointement avec plusieurs autres domaines dont le château de la Muette, le château de Vincennes et le château de Blois. Le château de Madrid fut adjugé le 27 mars 1792 à une société d'entrepreneurs de démolition qui le payèrent en assignats. Il n'en subsiste plus aujourd'hui qu'un chapiteau de pierre et trois fragments de faïence conservés aux musées de Sèvres et d'Écouen.

    Détails intérieurs du château de Madrid [modifier]

    Notes et références [modifier]

    1. spécialité des Della Robbia
    2. Quelques reliques de ces céramiques sont conservées à Sèvres, au Musée national de Céramique[1] [archive]
    3. Jean-Pierre BabelonHenri IV, Paris, Fayard, 1982, p. 873
    4. Charles de Baschi, marquis d'Aubenay, Itinéraire royal depuis et compris Louis VII jusqu'à Louis XIV inclusivement, Paris, Hersant, 1759, 1 vol. (Consultable sur Google Books)
    5. Bertrand GilleHistoire des techniques
    6. http://books.google.fr/books?id=tZ34SIKrjeUC&pg=PA450&dq=%22Manufacture+de+bas+de+soie%22&hl=fr&ei=YmquS-VjjejiBuDBjNQP&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CEQQ6AEwAg#v=onepage&q=&f=false [archive]

    Bibliographie [modifier]

    • Monique Châtenet, Le château de Madrid au bois de Boulogne, Paris, Éditions Picard, Collection De Architectura, 1987 – ISBN 2-7084-0336-2
    • Alberto Faliva, Giuseppe Dattaro et le petit palais de Marmirolo, Francesco Dattaro et le château de Madrid : étude des relations Franco-italiennes autour de 1530-1550., dissertation CESR Tours, 2004
    • Alberto Faliva, Francesco e Giuseppe Dattaro. La palazzina del Bosco e altre opere, Cremona, 2003
    • Alberto Faliva, Alain Erlande-Brandenburg, Robert J. Knecht, Richard Ingersoll, Aurora Scotti Tosini, David Ekserdjian, Renaissance Franco-Italienne. Serlio, Du Cerceau et les Dattaro, Cremona, 2005
    • Alberto Faliva, Sebastiano Serlio e l'Ordine Composito dei Romani Antichi, Bollettino Ingegneri, Firenze, numero 12, 2006
    • Alberto Faliva, Jacopo Sansovino e altri dodici casi. Un altro medioevo (questa volta rinascimentale), Bollettino Ingegneri, Firenze, numero 11, 2007
    • (s. dir.), Bertrand GilleHistoire des techniques, Paris, Gallimard, coll. « La Pléiade », 1978 (ISBN 978-2070108817)

    Liens externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Madrid