Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Château de Javon

    Château de Javon

    Château de Javon
    Portail du château de Javon
    Présentation
    Période ou style Renaissance
    Propriétaire initial Évêché de Carpentras
    Destination initiale Résidence d'été
    Propriétaire actuel propriété privée
    Classement partiellement inscrit MH
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    43° 59′ 49″ Nord
    5° 20′ 28″ Est
    Pays France France
    Région historique Armoiries Comtat Venaissin.png Comtat Venaissin
    Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
    Département Blason département fr Vaucluse.svg Vaucluse
    Commune CoA fr Lioux.svg Lioux

    Le château de Javon est situé sur les hauteur de la commune de Lioux, au nord du village en direction de Sault.

    Sommaire

    [masquer]

    Histoire [modifier]

    Au début du xvie siècle (1551), le nord du territoire actuel, dont Javon, est cédé aux Baroncelli (devenus depuis Baroncelli-Javon) alors qui faisait partie du Comtat Venaissin

    Le 19 avril 1570, en pleine guerre de religion, le château est surpris par une cavalerie ennemie.1 Par la suite, le 1er mai, le château est brulé par les gens de Mérindol.2

    Au xxe siècle, le château de Javon a été acheté en 1841 par M. Vayson, qui le possédait tout comme celui de Murs. À l'époque, l'on disait qu'il pouvait aller de l'un à l'autre sans quitter ses terres.

    Article détaillé : Maquis Ventoux.

    Le 4 août 1978, la porte et la fenêtre Renaissance sur cour ont été inscrites comme Monument historique3.

    Notes et références [modifier]

    Voir aussi [modifier]

    Commons-logo.svg

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres surChâteau de Javon.

    Liens internes [modifier]

    Liens externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Javon

  • Château d'Itter (Autriche)

    Château d'Itter

    (Redirigé depuis Château de Itter)

     

    château d'Itter vu du sud
    Itter vu du nord-ouest

    Le château d'Itter (en allemand Schloss Itter) est un petit château dominant le village d'Itter dans le Tyrol autrichien, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Kietsbuehl. Il est connu pour avoir servi de lieu de détention pour un certain nombre de personnalités et officiers généraux français pendant laSeconde Guerre mondiale.

    Sommaire

    [masquer]

    Prison [modifier]

    Administrativement, le château-prison dépendait du camp de concentration de Dachau, situé non loin de là en Bavière mais les conditions de détention n'avaient rien de comparables1. Sa garde était assurée par un petit détachement SS, garde facilitée par la configuration du château sur un petit promontoire rocheux à flanc de colline. Le service était assuré par un Kommando de femmes déportées détachées du camp principal de Dachau2 et quelques hommes, également déportés de Dachau.

    Furent internés au château d'Itter : Édouard Daladier et Paul Reynaud, anciens présidents du conseil, Léon Jouhaux, leader syndicaliste (rejoint par son épouse à la demande de cette dernière), Jean Borotra champion de tennis et ancien ministre de Vichy, André François-Poncet, ambassadeur à Berlin de 1931 à 1938, Michel Clemenceau, homme politique et fils de Georges Clemenceau. Les généraux Gamelin et Weygand (et son épouse), le colonel de La Rocque ancien chef des Croix de Feu et le capitaine Granger, frère du Colonel Granger, le gendre du général Giraud. Le président Albert Lebrun y séjournera seulement de fin août à décembre 1943 et sera renvoyé en France, dans sa maison de Vizille, pour raisons de santé. Marie-Agnès de Gaulle, sœur ainée du général de Gaulle et résistante y sera interné seulement à partir d'avril 1945, arrivant de Bad Godesberg, un des camps annexes de Buchenwald.

    Léon Blum et Georges Mandel, qui étaient juifs, ne furent pas internés au château d'Itter mais dans une maison située juste à côté du camp de Buchenwald3 et où étaient passés auparavant certains des prisonniers d'Itter.

    Francesco Saverio Nitti, ancien président du Conseil italien, fut également emprisonné à Itter4.

    Alors que les troupes américaines commençaient à pénétrer en Haute Bavière et dans le Tyrol autrichien, Eduard Weiter, le dernier commandant officiel de Dachau fuit le camp principal. Ayant trouvé refuge au château d'Itter, il s'y donna la mort le 2 mai 19455.

    Les prisonniers seront libérés le 5 mai 1945 par des éléments de la 103e division américaine du général Mac Auliffe6. Mais au vu du faible nombre de soldats américains, des soldats SS des environs essayeront le lendemain, sans succès, de reprendre le château. Et de manière un peu rocambolesque, les soldats américains, aidés des quelques gardes allemands qui s'étaient rendus et de certaines des personnalités prisonnières7 défendirent le château contre ces assaillants SS jusqu'au boutistes, avant l'arrivée de renforts américains.

    Les personnalités françaises furent par la suite conduites devant le général de la division, Anthony McAuliffe, puis au quartier-général du général de Lattre à Lindau, en Bavière, où ce dernier, suite aux ordres reçus de Paris, arrêta Borotra et Weygand1.

    René Lévesque (1922-1987), futur Premier ministre du Québec, alors jeune correspondant de guerre de l'armée américaine, entrera dans le château ans le sillage des troupes américaines8.

    Bibliographie [modifier]

    Ouvrages évoquant le château d'Itter par des personnes y ayant été retenues :

    • Édouard Daladier - Journal de captivité (1940-1945), ed. Calmann-Levy
    • Augusta Léon-Jouhaux - Prison pour hommes d'État, éd. Denöel-Gonthier, 1973.
    • Maurice Gamelin - Servir
    • André François-Poncet - Carnet d'un captif, éd. Fayard, 1952.

    Un militant antifascite yougoslave, Cuckovic, déporté à Dachau puis affecté au château d'Itter comme électricien a également fait un court récit de cette période9.

    Article connexe [modifier]

    Notes et références [modifier]

    1. ↑ a et b Raymond RuffinLa vie des Français au jour le jour, Albin Michel, novembre 2004 (ISBN 9782844782885).
    2. Les KOMMANDOS / LISTE DES KOMMANDOS DU CAMP DE DACHAU [archive] sur http://dachau.fr [archive], AMICALE du CAMP de CONCENTRATION de DACHAU. Consulté le 13 août 2009
    3. Pierre Assouline, « Quand Léon Blum était un otage de marque [archive] » sur La république des livres [archive], blog de Pierre Assouline, 2009, Le Monde. Consulté le 12 août 2009.
    4. Augusta Léon-Jouhaux, Prison pour hommes d'État, Denoël/Gonthier, 1973, 176 p.
    5. Meyer Levin, « Article from the Saturday Evening Post [archive] » sur http://www.itter.org/ [archive], 1945. Consulté le 13 août 2009
    6. Guy Raissac, Un soldat dans la tourmente, Albin Michel, 1963, p. 341.
    7. 36th Division in Worl War II - "FRENCH LEADERS FREED" [archive] sur http://www.texasmilitaryforcesmuseum.org [archive], Texas Military Forces Museum. Consulté le 13 août 2009
    8. Michel Lemieux, Voyage au Levant, De Lawrence d'Arabie à René Lévesque, Septentrion, 1992, 384 p. (ISBN 2921114690), page 110.
    9. Pierre Durand, « Pas d’autocritique pour les accords de Munich », dans [ [archive]L'Humanité], 28 mars 1991 [texte intégral [archive]]

    Liens externes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Itter

  • Château de Girecourt-sur-Durbion

    Château de Girecourt-sur-Durbion

    Château de Girecourt-sur-Durbion
    Le château et les douves
    Présentation
    Période ou style
    Type Château
    Début construction 1540
    Propriétaire initial Pierre, seigneur de Haraucourt
    Destination initiale Logis seigneurial
    Classement Inscrit MH (1997)
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    48° 14′ 48″ Nord
    6° 36′ 06″ Est
    Pays France France
    Région historique Duché de Lorraine
    Région Lorraine
    Département Vosges
    Commune Girecourt-sur-Durbion
    Géolocalisation sur la carte : France
    France location map-Regions and departements.svg
    Château de Girecourt-sur-Durbion

    Le château de Girecourt-sur-Durbion (Vosges) est une résidence seigneuriale fortifiée du xvie siècle.

    Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques1 depuis février 1997.

    Historique [modifier]

    Il fut construit dans les années 1540 par Pierre, seigneur de Haraucourt, membre d'une des familles dites quatre Grands Chevaux deLorraine. Il est constitué, d'après une description de 1755, de quatre grandes murailles flanquées de quatre tours dans les angles, il est entouré d'un fossé en eau, et était à l'origine protégé par une enceinte, elle-même flanquée de tours, qui a aujourd'hui disparu. Un parc jouxte l'édifice.

    Durant la guerre de Trente Ans, il fut la résidence de Jean-Jacques de Haraucourt. Il passa ensuite aux mains de la famille des marquis de Lenoncourt jusqu'en 1705

    La colonne Crillon

    Cette année-là, il est acquis par un juriste au service du duc LéopoldJean-François Humbert, qui deviendra baron (1722), puis comte (1737) de Girecourt. Par le mariage de la fille de celui-ci, Marguerite-Suzanne, le domaine connaît un nouveau propriétaire en la personne du comte de Bourcier de Villers, dont la famille y résidera jusqu'au xxe siècle (en effet le comte Charles-Dieudonné de Bourcier décéda en 1882, ainsi qu'indiqué sur la porte de la nécropole familiale au cimetière de Girecourt) et fera même édifier en 1781 une colonne commémorant la prise du fort Saint-Philippe à Minorque par le duc de Crillon, détruite à la Révolution mais dont les ruines sont encore visibles de nos jours.

    Le château profondément dégradé par manque d'entretien, bénéficie d'une restauration complète depuis 1994. Les travaux entrepris ont permis de mettre au jour des plafonds à caissons du XVIe siècle, considérés comme comptant parmi les plus beaux de Lorraine. Une fenêtre à meneau et une fenêtre ogivale de la chapelle castrale sont en cours de restauration.

    Notes et références [modifier]

    1. Notice no PA00132652 [archive], sur la base Mérimée, ministère de la Culture

    Articles connexes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Girecourt-sur-Durbion

  • Château de Failloux

    Château de Failloux

    Château de Failloux
    Château de Failloux
    La façade principale et sa grille signée Jean Lamour
    Présentation
    Période ou style
    Type Maison de maître
    Début construction XVIIIe siècle
    Destination initiale Logis seugneurial
    Destination actuelle Chambres d'Hôtes
    Classement non
    Site internet www.lechateaudefailloux.com
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    48° 11′ 09″ Nord
    6° 29′ 03″ Est
    Pays France France
    Région historique Duché de Lorraine
    Région Lorraine
    Département Vosges
    Commune Jeuxey
    Géolocalisation sur la carte : France
    France location map-Regions and departements.svg
    Château de Failloux

    Le château de Failloux bâti au xviiie siècle est situé sur la commune de Jeuxey dans les Vosges.

    Il n'est situé qu'à quelques kilomètres du centre historique d'Épinal.

    Le château de Failloux tire son nom du hameau où il se trouve, la Grande Failloux. Étymologiquement, le terme "Failloux" viendrait du fait que les bois qui l'habitent soient des feuillus, peu répandus dans une région où les résineux dominent. Bien que se situant administrativement sur la commune de Jeuxey, le site du Failloux est très à l'écart du village et se rapproche plus de la commune d'Épinal de laquelle il n'est séparé que d'une route.

    Le château de Failloux possède deux pigeonniers reliés les uns aux autres par une séries de piques et une grille ornementée signée par les ateliers Jean Lamour, réalisateurs des grilles de la Place Stanislas de Nancy.

    Sommaire

    [masquer]

    Introduction [modifier]

    Cinq siècles d’histoire bercent le domaine de Failloux. La première référence faisant état du domaine dans les archives date de 1445.

    Les historiens s’étant penchés sur la date de construction du château n’ont pu réussir à l’identifier avec certitude. Néanmoins, un document permet d’affirmer que le château existait en 1736. Les lettres du Duc de Lorraine, François III, en date du 3 juillet 1736 érigeant le fief de Failloux, indiquent parmi les propriétés du Sieur Masson ; « il y a une maison de maître. » François-Léopold Masson devenait donc premier seigneur de Failloux, et l’Histoire pouvait commencer.

    Les particularités du château de Failloux [modifier]

    Cette « maison de maître » répond aux critères des châteaux tel qu’on l’entendait au XVIIIe siècle, puisque cette demeure comprend deux pigeonniers, un clocher, un parc, et des dépendances. Il convient donc de parler du château de Failloux, comme il sera communément dénommé dans divers récits.

    Le château [modifier]

    Les 26 fenêtres de la façade principale

    Le château est un bâtiment étroit, pour 24 mètres de long, il n’a que 6,50 mètres de large pour une hauteur de 8,50 mètres environ, représentant trois étages et un grenier. Trois caves voûtées d’une faible hauteur, soutiennent l’ensemble. Le château comptait à l’époque de sa construction 21 pièces dont une était utilisée pour s’adonner à une version réduite du jeu de paume.

    Aux alentours de 1772, l’arrière du château a été élargi pour des raisons vraisemblables de commodité.

    Deux cheminées « à la royale » d’époque ornent un salon et une chambre. Dans cette dernière, il convient de préciser que la plaque située au fond de la cheminée est décorée d’un blason coiffé d’une couronne royale et de fleurs de lys.

    L’escalier d’honneur desservant les étages est à l’image des châteaux de l’époque. Il est formé de travées d’un seul bloc sur lesquelles reposent les 21 marches reliant le rez-de-chaussée au premier étage. Ces dernières sont relativement basses et larges, ce qui laisse supposer qu’on pouvait les emprunter à cheval. La rampe en fer sort des mêmes ateliers que les grilles de l’entrée. On y retrouve un style typique et très en vogue à l’époque.

    La cour du château [modifier]

    Un des deux pigeonniers qui sont situés de part et d'autre de la grille d'entrée. Dans celui-ci, on trouve un four à pain et un fumoir à cochon.

    La cour est en forme de quadrilatère de 24 m sur 24 m. Dans les angles, près de l’entrée, sont construits deux pavillons à deux niveaux, aux toits à quatre pans couverts d’ardoises. Celui de droite renferme à l’étage le pigeonnier encore intact, au rez-de-chaussée, on y trouve une cheminée bien conservée, prolongée sur la cour de la ferme, il abrita un four à pain.

    Entre ces deux pavillons, un mur supporte une suite de barreaux cylindriques surmontés de pointes de pique.

    Deux piliers de pierre terminés par une urne, donnent appui aux grilles de la porte d’entrée. Une allée de pierre conduit au château. A sa droite, une fontaine : d’une tête d’un dieu aquatique sort un filet d’eau ; ferronneries de style géométriques comme ornement. Le tout est surmonté d’une grande urne.

    Le toit [modifier]

    La cloche datée du XVIIe siècle et gravée "Jesu Maria" située au sommet du toit.

    Le toit à croupes à quatre pans est couvert d’ardoises et dominé par un campanile habité d’une cloche datée de 1625 et gravée « Jesus Maria ». Au sommet de ce campanile, on distingue un croissant couché. Il est vraisemblable que ce symbole soit importé de la culture ottomane très à la mode au XVIIIe siècle.

    Les grilles [modifier]

    Les grilles du Château, réalisées par les ateliers Jean Lamour, 1re moitié du 18e siècle.

    La grille d’entrée est attribuée au célèbre ferronnier Jean Lamour à qui l’on doit celles qui habillent la Place Stanislas à Nancy. Les initiales du premier propriétaire figurent dans la partie haute de la grille (François-Léopold Masson), et celles de la famille Collinet de la Salle figurent dans la partie basse.

    Il suffit maintenant d’examiner cette grille pour imaginer la destination du château.

    De chaque côté des parties centrales, on distingue une suite de rocailles, des violons, des harpes, des fifres, des cornemuses, des cors et des cornes de chasse.

    Les premiers instruments renvoient aux plaisirs de la musique, voire de la danse, les derniers semblent appelés à discipliner la chasse.

    Par leur décoration, les piles qui supportent la grille donnent un mouvement d’assise solennelle à l’ensemble.

    Durant la Première Guerre mondiale en 1914, ces grilles auraient été démontées et cachées en lieu sûr de peur que l’ennemi allemand ne s’en saisisse.

    Le parc [modifier]

    Le parc du Château, avec le bassin d'agréement.

    Situé en face du château, en haut d’un escalier, le parc s’étend sur une superficie d’un hectare, il était utilisé comme jardin d’agrément. En son centre, un bassin en pierre formait le point de départ de quatre allées (nord, sud, est, ouest). Un véritable jardin à la française. Aujourd’hui, on y trouve un jardin potager, quelques pieds de vignes, ainsi qu’une bergerie et quelques animaux.

    L’orangerie [modifier]

    Bâtie à gauche du château, l’orangerie était précédée d’un petit jardin avec en son centre un bassin et un jet d’eau. Elle renfermait jusqu’en 1919, des espèces exotiques rarissimes de toute beauté. Après cette date, le propriétaire de l’époque, un officier retraité, de retour des colonies, la fît convertir en une éphémère fabrique de boutons de nacre, utilisés pour habiller les militaires des nombreuses casernes de la région.

    A-t-elle été construite en même temps que le château ? On peut le penser sans pouvoir l’affirmer.




    Le Failloux à travers les âges [modifier]

    Comme mentionné précédemment, il nous est quasiment impossible de donner la date exacte du début et de la fin des travaux de construction du château.
    On sait toutefois qu’il existe déjà en 1736.

    Une autre chose est sûre. La ferme située à gauche du château est plus ancienne.

    Deux familles de propriétaires ont véritablement marqué l’histoire du château de Failloux : la famille Masson et la famille Collinet de la Salle.

    Rappel du contexte historique [modifier]

    Jusqu’en 1766, Épinal et sa région ne sont pas français mais rattaché au Duché de Lorraine. En 1670, les Français prennent la ville de Nancy, le duc Charles IV se réfugie à Épinal. La ville défendue par le Comte de Tornielle est attaquée par les troupes du maréchal de Créqui. Ce dernier s’empare de la ville d’Épinal le 19 septembre et de son château le 28 septembre. La ville est condamnée à verser une somme exorbitante aux Français de trente mille francs barrois et doit démolir à ses frais le château et les fortifications. Ces conditions exigées sur ordre du roi étaient destinées à effrayer la Lorraine. Le château est détruit mais les fortifications ne sont détruites que partiellement. Le montant de la somme d’argent à verser est fortement diminué après la reddition des autres places fortes lorraines. Mais la chute de la ville représente un tournant, la ville cesse d’être une place forte. La ville se francise progressivement.

    En 1736, le duc François III, fils de Léopold, épouse l'archiduchesse Marie-Thérèse d'Autriche, héritière des Habsbourg.

    L'Alsace a été progressivement annexée au royaume de France au cours du règne de Louis XIV. Dans cette situation, la Lorraine et le Barrois sont quasiment une enclave étrangère dans son territoire. Louis XV refuse de la voir passer totalement entre les mains d'une grande puissance étrangère, qui plus est l'Empire, son ennemi héréditaire. L'Autriche et la France concluent un marché en vertu duquel François renonce à la Lorraine pour devenir grand-duc de Toscane (possession autrichienne), et la France accepte la Pragmatique Sanction de l'empereur.

    Afin de ménager les susceptibilités, les duchés ne sont pas immédiatement annexés à la France mais remis, à titre viager, au beau-père de Louis XV, l'ex-roi de Pologne Stanislas Leszczyński qui, à partir de 1737, est le dernier duc souverain. Le pays est déjà gouverné de fait par un chancelier nommé par la France et, à la mort de Stanislas en 1766, la Lorraine et le Barrois sont définitivement annexés à la France et réorganisés.

    La construction du château [modifier]

    François-Léopold Masson, avocat, conseiller et procureur du roi à Épinal, jouissait de droits et privilèges d’exception. En 1736, il fut anobli et fit construire le château. Il en devient donc le premier propriétaire et devient de fait le premier seigneur de Failloux.

    Le 13 août 1761, François-Léopold Masson, seigneur de Failloux, accueille Mesdames de France, Adelaïde et Victoire, filles de Louis XV, lors de leur passage à Épinal, sur la route des très en vogue thermes de Plombières-les-Bains.

    La famille Collinet de la Salle [modifier]

    Le blason de la famille
    Collinet de la Salle.

    Deux ans après la mort de F.L. Masson, le 21 juillet 1767, pour des problèmes de succession et en raison du trop grand nombre d’héritiers, le domaine est mis en vente. En 1768, François Loyal, receveur des deniers de la ville d’Épinal, et son épouse achètent le fief de Failloux qu’ils revendent quatre ans plus tard.

    Le 7 avril 1772, Charles-François-Xavier Collinet de la Salle, écuyer, seigneur de Fremifontaine et de Bouzillon et son épouse Anne-Marie Magdelaine Maurice de Sarisming achètent chacun la moitié du fief de Failloux. Il devient alors Seigneur de Frémifontaine et Failloux.

    À la Révolution, la famille Collinet de la Salle va souffrir. Il aura fallu justifier de la non-émigration de son épouse (partie en cure en Suisse) et de son fils pour que le fief reste entre les mains de Charles-François-Xavier. Un de ses cousins, Pierre-Maurice Collinet de la Salle, n’aura pas autant de chance et sera traduit devant le tribunal révolutionnaire, condamné et exécuté à Paris, le même jour qu’une certaine Charlotte Corday.

    À la mort de Charles-François-Xavier Collinet de la Salle, survenue en son château le 21 novembre 1813, ses trois enfants héritent du bien de Failloux et d’autres. A la suite d’arrangements familiaux, seul leur fils Charles-Marie en demeurera l’unique propriétaire jusqu’à sa mort. Quand le 1erjuin 1863, il meurt, célibataire, à l’age de 89 ans, c’est la fin du fief de Failloux. Il sera désormais morcelé en trois parties : le château, la ferme de la Grande Failloux et celle de la Petite Failloux.

    La guerre de 1870 au Failloux [modifier]

    Plan du domaine de Failloux à l'échelle d'1 à 4000, daté du 4 mars 1868.

    Le château de Failloux occupe un emplacement « stratégique » aux abords de l’agglomération spinalienne. Il permet, en effet, de surveiller les routes, qui, venant de Rambervillers, donnent accès, par Poissompré, les faubourgs de Saint-Michel et d’Ambrail, aux centres de la ville. En 1870, après les défaites aux frontières et à Sedan, 250 gardes nationaux montent d’Épinal pour « défendre le château de Failloux ». C’est là, que le 12 octobre 1870, se tint l’ultime combat que livrèrent aux armées prussiennes les défenseurs d’Épinal.

    Il ressort des témoignages transcrits dans « L’armée de l’Est » que :
    «  Le bataillon de la garde nationale d’Épinal, se composait de 7 compagnies d’un effectif total d’environ 1500 hommes. […] La 6ème compagnie, sans chefs, s’élança au-delà de la ligne de défense, et se jeta dans la propriété de Failloux dominée de tous côtés par l’ennemi qui était dans les bois voisins. Ces quelques gardes nationaux se virent bientôt assaillis par une nuée d’allemands. […] Ces troupes spinaliennes n’ont cessé de faire face à l’ennemi qu’elles défiaient à très faible distance (souvent à 100 mètres), toutes disséminées derrière les amas de bois, dans la ferme de Failloux. Longtemps, elles se défendirent, mais enfin durent reculer devant le nombre et furent en partie désarmées et prisonnières. Là, surtout, la garde nationale a eu à déplorer des victimes, six hommes sont morts et huit blessés et 12 autres prisonniers. »

    Le combat dura quatre heures, laissant au préfet le temps de transférer son administration, le matériel de chemin de fer, la caisse de trésorerie générale d’une valeur de 4 millions, et 400 blessés de l’hôpital militaire.

    À la suite de cette guerre, le château demeura français, au même titre que le département des Vosges, qui ne fera jamais partie de l’Alsace-Lorraine allemande.

    Le Failloux au XXe siècle [modifier]

    À la mort de Charles-François-Xavier Collinet de la Salle en 1863, le domaine de Failloux n’est plus qu’un simple lieu d’habitation et d’exploitation agricole. Les propriétaires vont se succéder en nombre jusque dans les années 1960. L’un d’entre eux fera abattre une allée de chênes centenaires reliant le château au chemin de Failloux, situé de l’autre côté de l’actuelle voie rapide (RN 57). Il en profitera également pour retirer les plantes exotiques situées dans l’orangerie pour en faire une usine de boutons de nacre.

    Étonnamment, on connaît moins l’utilisation du château au XXe siècle qu’auparavant. Certains disent qu’il aurait servi d’annexe à la préfecture des Vosges durant les guerres mondiales, d’autres qu’il aurait plutôt été un hôpital de campagne. Jusque dans le début des années 2000, le château était très méconnu des habitants de la région, bien que des dizaines de milliers d'autombilistes l’observent chaque jour. Après avoir connu plusieurs vies lors du siècle dernier, il retrouve aujourd’hui son but et son âme d’origine.

    Aujourd'hui [modifier]

    Entièrement rénové aux débuts des années 2000, il dispose aujourd'hui de six chambres d'hôtes.

    Notes et références [modifier]

    Articles connexes [modifier]

    Liens externes [modifier]

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Failloux

  • Château de Saint-Jean-du-Marché

    Château de Saint-Jean-du-Marché

    Présentation
    Période ou style Médiéval
    Type Château fort
    Début construction XIIIe siècle
    Propriétaire initial Sire de Parroy
    Destination actuelle Détruit
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    48° 08′ 26″ Nord
    6° 40′ 53″ Est
    Pays France France
    Région historique Duché de Lorraine
    Région Lorraine
    Département Vosges
    Commune La Neuveville-devant-Lépanges
    Géolocalisation sur la carte : France
    France location map-Regions and departements.svg
    Château de Saint-Jean-du-Marché

    Le château de Saint-Jean est situé sur un éperon rocheux dominant, d'un côté, le village de Saint-Jean-du-Marché, et de l'autre, celui de Faucompierre. Il fut construit au xiiie siècle et était originellement aux mains des sires de Parroy, puis fut acquis par les seigneurs de Toullon.

    Il était composé d'un donjon, d'une longue enceinte et d'une porte fortifiée.

    Il fut détruit lors de la guerre de Trente Ans.

    Notes et références [modifier]

    Articles connexes [modifier]

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Saint-Jean-du-Marché

  • Château de Fontenoy-le-Château

    Château de Fontenoy-le-Château

    Château de Fontenoy-le-Château
    Château de Fontenoy-le-Château
    Vestiges du château de Fontenoy-le-Château
    Présentation
    Période ou style Médiéval
    Type Château fort
    Destination initiale Forteresse
    Destination actuelle Ruines
    Classement inscrit MH le 3 décembre 19811
    Géographie
    Latitude
    Longitude
    47° 58′ 23″ Nord
    6° 12′ 01″ Est
    Pays France France
    Région historique Duché de Lorraine
    Région Lorraine
    Département Vosges
    Commune Fontenoy-le-Château
    Géolocalisation sur la carte : France
    France location map-Regions and departements.svg
    Château de Fontenoy-le-Château

    Le Château de Fontenoy-le-Château tint son rôle défensif dans le département des Vosges du début du xie siècle jusqu'à sa destruction partielle en 1635, pendant la guerre de Trente Ans. Le château est situé dans la commune de Fontenoy-le-Château dans le canton de Bains-les-Bains et l'arrondissement d'Épinal.

    Sommaire

    [masquer]

    Histoire [modifier]

    Le château vers 1900
    Le donjon vers 1900

    Au xie siècle, les Évêques de Toul qui possèdent ce franc-alleu édifient une grosse tour carrée pour protéger leur domaine et verrouiller la vallée du Côney. C'est une des premières forteresse des Vosges du sud avec Épinal et Remiremont.Signe de cet appartenance à l'évêché de Toul, l'église paroissiale de Fontenoy porte le nom de Saint Mansuy de Toul.

    Dom Calmet écrit: Dès l'an 1019 l'on trouve des seigneurs de Fontenoy-en -Vosges2...

    Description [modifier]

    Situé sur un éperon rocheux de grès bigarré, à la confluence du Côney et du ruisseau Châtelain, de fortes pentes naturelles le protègent sur la plupart de ses faces. Un système de digue, disparu aujourd'hui, permettait d'ennoyer en cas de danger la vallée du ruisseau.

    L'entrée principale, vers l'amont de l'éperon, était défendue par un fossé sec dont on devine toujours la trace, et une vaste étendue d'épineux compliquait encore l'approche.

    Les terrasses inférieures, peu vulnérables, abritaient les dépendances, celliers, engrangements.

    L'alimentation en eau était assurée par le captage des nombreuses sources du site, d'où le nom du lieu : Fonteniacum Castellum.

    Plan chateau.jpg

     

    Renforcement [modifier]

    Diane de Dompmartin, Dame de Fontenoy.
    Armes de Diane de Dompmartin, de gueules aux deux deltas d'or entrelacés

    Le château connaîtra deux grandes campagnes de renforcement.

    • En 1360, la puissante famille de Neufchatel3 arrive à Fontenoy suite au mariage de Thibaut VI avec Marguerite de Châlon, Dame de Fontenoy. On agrandit la place pour affermir les défenses face au duché de Lorraine voisin.
    • Dans la seconde moitié du xve siècle les courtines supérieures sont adaptées à l'artillerie.
    • En 1596, date attestée par une pierre de fondation toujours en place dans l'enceinte haute du château, Diane de Dommartin et son mariCharles Philippe de Croÿ confortent les défenses, et permettent à Fontenoy de devenir une place sécurisée pour être le relais incontournable du commerce nord-sud.
      Article détaillé : Diane de Dommartin.

    Démantèlement [modifier]

    La tour ronde

    Le château est démantelé au xviie siècle.

    Le logis est épisodiquement habité jusqu'à la Révolution française. Mais dès 1750, début de la reconstruction intensive du village de Fontenoy, les remparts sont déshabillés et les pierres de taille servent à la reconstruction des hôtels.

    En 1784 Marc Antoine de Voyer4 décrit ainsi le château :

    "(la forteresse) a encore ses murs et ses portes, on a ruiné quelques tours des ouvrages extérieurs... et l'on voit encore sur les cheminées du château: J'aime qui m'aime, vive Crouy5."

    Le donjon sera inclus dans la vente des biens nationaux, « pour ses matériaux » stipule l'acte de vente. Le parement de pierres de taille disparaîtra quasiment complètement, les pans de murs déstabilisés seront ruinés. Les terrasses seront vendues, aplanies, et transformées en potagers.

    Le xixe siècle achève l'arrachage des pierres qui serviront à bâtir l'hôtel de ville. Enfin, certains murs, menaçant dangeureusement, sont même traités à l'explosif.

    En 1838, Edouard de Bazelaire6 donne cette description:

    ...je vis à mi-côte, une vieille tour carrée étalant ses murailles en ruine et ses débris épars. A ses pieds se dessinent des petits jardins qui fuient en serpenteaux...

    Dans les années 1930, Monsieur Louis Olivier déplore déjà la disparition inéluctable du donjon et des ruines « que personne n'est venu au moins entretenir ».

    Aujourd'hui [modifier]

    Un donjon à reparementer
    première pierre du nouveau parement, AVF 5/07/08

    Près de mille ans après sa fondation, il ne reste du donjon qu'une ruine, imposante encore, mais menacée d'une disparition rapide, tant son état est dégradé.

    Une association locale qui travaille à la sauvegarde du patrimoine , Les Amis du Vieux Fontenoy ou A.V.F, fondée en 1978 et sa section junior, ont lancé une opération baptisée S.O.S Donjon. La finalité de ce projet est de rétablir un parement sur la Tour Carrée pour arrêter la dégradation du donjon et redonner une lisibilité au site.

    La première pierre du nouveau parement a été posée le 5 Juillet 2008 lors des fêtes médiévales.

    Sources [modifier]

    • Abbé Constant OlivierHistoire de Fontenoy, Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 1894, p. 1-440, consultable intégralement sur Gallica[2]
    • Notules sur Fontenoy le Château, Louis Ollivier
    • Fontenoy-le-Château, étude historique, G.Giuliato.
    • Archives départementales des Vosges
    • Archives départementales de Haute-Saône
    • Archives départementales du Doubs
    • Archives des Amis du Vieux Fontenoy
    • Dossier technique X.Durupt, S.O.S Donjon A.V.F
    • Diane de Dompmartin, R.Redouté-Renaudeau manuscrit.

    Références [modifier]

    1. Notice no PA00107168 [archive], sur la base Mérimée, ministère de la Culture
    2. Notice de la Lorraine Dom Calmet [1] [archive]
    3. Les seigneurs de Neufchâtel,Jean-Claude Birquy, Isle-sur-le-Doubs, 2008.
    4. Mélanges tirés d'une grande bibliothèque Marc-Antoine de Voyer 1784
    5. Devise de la famille de Croÿ
    6. Souvenirs des Vosges, Revue d'Austrasie, 1838

    Articles connexes [modifier]

    Liens externes [modifier]

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Source :