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  • Buckingham Palace

    Buckingham Palace

     

    Buckingham Palace et le Victoria Memorial.

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    Palais de Buckingham

     

    Buckingham Palace et le Victoria Memorial.

    Présentation

    Nom local

    Buckingham Palace

    Période ou style

    Classicismenéoclassicisme

    Type

    Résidence d'État

    Architecte

    William Winde, John NashEdward Blore

    Date de construction

    1703-1826

    Dimensions

    30 m

    Destination actuelle

    Résidence officielle de la reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord

    Géographie

    Latitude
    Longitude

    51° 30′ 04″ Nord
           0° 08′ 31″ Ouest 
     

    Pays

     Royaume-Uni

    Région

    Grand Londres

    District

    Cité et 32 districts

    Nation

    Angleterre

    Localité

    Londres

    Géolocalisation sur la carte : Royaume-Uni

     

    Monument - Monuments par pays

     

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    Le palais de Buckingham (Buckingham Palace) est la résidence officielle londonienne de la monarchie britannique. Le palaisest à la fois le lieu où se produisent les événements en relation avec la famille royale, le point de chute de beaucoup de chefs d’État en visite, et une attraction touristique importante. C’est le point de convergence du peuple britannique lors des moments de joie, de crise et de peine. « Buckingham Palace », ou tout simplement « le Palais », désigne la source des déclarations de presse émanant des bureaux royaux.

    Au Moyen Âge, le site du palais de Buckingham formait une partie du manoir d’Ebury. Il y eut plusieurs occupants royaux depuisÉdouard le Confesseur, et a été l’objet de nombreuses spéculations à propos de son propriétaire : une faille dans le bail deCharles Ier d’Angleterre permit au terrain de revenir dans le giron royal au xviiie siècle. Les précurseurs de Buckingham Palace furent Blake House, Goring House et Arlington House.

    D’abord connu sous le nom de Buckingham House, le bâtiment formant le cœur du palais d’aujourd’hui était auparavant un grand hôtel particulier construit en 1703 par le duc de Buckingham John Sheffield et acquis par le roi George III en 1762 pour en faire sa résidence privée. Il a été agrandi au cours des 75 années suivantes, principalement par les architectes John Nash et Edward Blore, qui ajoutèrent trois ailes autour d’une cour carrée. Buckingham Palace devint finalement la résidence officielle de la monarchie britannique lors de l’accession au trône de la reine Victoria en 1837. Les derniers ajouts structurels d’importance datent de la fin du xixe et du début du xxe siècle : l’imposante aile est qui fait face au Mall a été ajoutée, et l’ancienne entrée officielle,Marble Arch, a été déplacée près du Speaker’s Corner à Hyde Park, où elle se trouve toujours. La façade côté est a été refaite en1913 avec des blocs de calcaire de Portland, en arrière plan du Victoria Memorial, créant la « façade publique » de Buckingham, avec le fameux balcon en son centre.

    Les décorations intérieures du xixe siècle, dont nombreuses sont encore visibles de nos jours, montrent l’utilisation intensive destuc de couleurs vives, de lapis-lazuli bleus et roses, sur le conseil de Sir Charles Long. Le roi Édouard VII mena une redécoration partielle dans des tons crème et or de la Belle Époque. Beaucoup de petits salons de réception sont meublés selon un stylerégence chinoise, avec des éléments provenant du pavillon royal de Brighton et de Carlton House, après la mort du roi George IV. Les jardins de Buckingham Palace sont les plus grands jardins privés de Londres, à l’origine dessinés par Capability Brown, puis refaits par William Townsend Aiton des Jardins botaniques royaux de Kew et John Nash. Le lac artificiel a été terminé en 1828 et son eau provient de la Serpentine, un lac d’Hyde Park.

    Les Appartements d'État forment le cœur du palais où l’on s’affaire, et sont régulièrement utilisées par la Reine et les membres de la famille royale pour les événements officiels. Buckingham Palace est l’un des édifices les plus connus à travers le monde entier : plus de 50 000 personnes sont accueillies au palais chaque année en tant qu’invités à des banquets, déjeuners, dîners, réceptions et bien sûr garden parties.

     

     

    Victoria, le premier monarque qui résida à Buckingham Palace.

    Sommaire

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    Histoire[modifier]

    Le palais a été construit au xive siècle et formait une partie du manoir d’Ebury (aussi appelé Eia). Les sols marécageux étaient alimentés en eau par la rivière Tyburn, qui coule toujours sous la cour et l’aile sud du palais. Là où la rivière pouvait être passée à gué, « Cow Ford », le village d’Eye Cross s’établit. La propriété du site changea de mains un certain nombre de fois, revenant àÉdouard le Confesseur et sa femme la Reine Edith, et après la conquête par les Normands à Geoffrey de Mandeville, par l’intermédiaire de Guillaume le Conquérant. De Mandeville la légua aux moines de l’abbaye de Westminster1.

    En 1531, le roi Henri VIII acquit l’hôpital de St James au Collège d’Eton (plus tard le Palais St. James) et reçut le manoir d’Ebury de la part de l’abbaye de Westminster en 1536. À la suite de ces transferts, le site de Buckingham revint dans le domaine royal pour la première fois depuis que Guillaume le Conquérant l’eut donné, presque 500 ans auparavant.

    Plusieurs propriétaires louèrent le domaine, cependant la propriété foncière fut l’objet d’une grande spéculation au cours duxviie siècle. Le vieux village d’Eye Cross avait alors disparu depuis longtemps, ne laissant que des ruines2. Le roi Jacques Ier vendit une partie de la propriété foncière car il avait besoin d’argent, mais retint l'autre part afin d'y créer un jardin de mûriers d’un hectare, destiné à produire de la soie (ce jardin se trouve actuellement au coin nord-ouest du palais). Clement Walker, dans son Anarchia Anglicana (1649), parle de « nouvelles Sodomes et Capharnaüms au jardin de mûriers à Saint James », suggérant qu’il se soit devenu un lieu de débauche.

    Finalement à la fin du xviie siècle, la propriété foncière revint à Sir Hugh Audley par héritage de Mary Davies3.

    Les premières habitations[modifier]

    Il est probable que la première maison érigée sur le site était celle d’un certain Sir William Blake, en 1624 environ. Le propriétaire suivant était Lord Goring, qui agrandit la maison de Blake à partir de 1633, ainsi qu’une grande partie des jardins d’aujourd’hui, connus à l’époque sous le nom de grands jardins de Goring. Il n’obtint cependant pas la propriété foncière des jardins de mûriers. À l’insu de Goring, le document attestant sa propriété « ne reçut pas le sceau royal avant que le roi Charles 1er n’ait fui Londres, ce qui était nécessaire pour exécution légale »4. Ce fut cette omission capitale qui permit à la famille royale britannique de regagner la propriété foncière de Buckingham sous le règne de George III. Dépensier, Goring ne paya pas tous ses loyers : Henry Bennet, 1er Comte d’Arlington, obtint et occupa le manoir, connu sous le nom de Goring House, jusqu’à ce qu’il brûle en 1674. Arlington House fut érigée sur le site (l’aile sud du palais actuel) l’année suivante, et la propriété foncière fut vendue en 1702.

    Buckingham House fut finalement vendue en 1762 par le descendant de Buckingham, Sir Charles Sheffield, au roi George III pour 21 000 livres5. Comme son grand-père George II, George III refusa de vendre les jardins de mûriers, si bien que Sheffield ne put pas acquérir la totalité de la propriété. À l’origine, la maison devait servir de lieu de retrait privé pour la famille royale, et particulièrement pour la reine Charlotte. Le palais St. James demeura la résidence royale ainsi que le lieu des cérémonies officielles. De nos jours encore, lesambassadeurs étrangers sont accueillis à la Cour de St James, bien que les représentants des États et leur personnel soient présentés à Buckingham Palace lors de leur nomination.

    Le manoir devenu palais[modifier]

     

     

    George IV a transformé "Buckingham House" en palais.

    La reine Charlottemourut en 1818, George III en 1820. Le roi dépensier George IV, décida d’élargir Buckingham House pour l’utiliser conjointement avec le Palais St James tout comme son père. En 1826 toutefois, il avait décidé de faire du manoir un palais royal totalement aménagé. Il engagea John Nash pour réaliser les travaux. Le palais qui s’éleva forma les trois côtés d’une cour d’honneur ouverte, l’ancien manoir de Buckingham servant de corps de logis. L’édifice fut construit en pierre de Bath, avec des détails raffinés de style néoclassique français. C’est approximativement le palais d’aujourd’hui, sans la façade est (face au Mall) qui forme aujourd’hui un quadrilatère. À l’ancien emplacement de la façade est, entre les deux ailes adjacentes, existait une arche de triomphe en marbre de Racaccione, sur le modèle de l’Arc de Constantin à Rome. Cette arche, dont l’érection coûta 34 450 livres, servit d’entrée officielle. George IV voulait la couronner d’une statue équestre de lui-même, mais il mourut avant qu’elle ne soit terminée. Lorsque le parlement paya la statue (à contrecœur), les députés décidèrent de la déplacer à Hyde Park, où elle se trouve encore. Les intérieurs du palais devaient être d’une splendeur inégalée. George IV était conseillé sur ce plan par sir Charles Long, qui recommandait l’usage intensif de stuc de couleurs vives et de lapis bleus et roses, avec des caissons en plâtre sculpté aux plafonds. George IV mourut en 1830, et les suites colorées et dorées ne furent terminées que pendant le règne de Guillaume IV.

    À la mort de George IV, les coûts faramineux du palais encore en travaux suscitaient la polémique au Parlement et dansla presse. Guillaume IVrenvoya l’architecte Nash et employa Edward Blore, qui adhérait mieux aux goûts plus sobres du nouveau roi. Architecte moins idéaliste mais plus entreprenant que Nash, Blore garda les contributions de Nash et termina le palais dans la même lignée, quoique plus massif et moins pittoresque. Le coût final pourla nation Britanniquede la reconstruction de Buckingham excéda 719 000 livres.

    Bien que Guillaume IV et la Reine Adélaïdedonnèrent des réceptions et reçurent la cour dans les suites royales, ils ne vécurent jamais dans le palais, préférant rester à Clarence House, le manoir plus modeste qu’ils firent construire avant leur succession. De plus, lorsque le palais de Westminster brûla en 1834, le roi offrit le palais encore inachevé à la nation en remplacement du siège du gouvernement. L’offre fut déclinée et l’ancien Palais de Westminster reconstruit.

    La plupart des petits salons de réception, qui sont restés en l’état, furent meublés pendant le règne de Guillaume IV dans le style Régence chinoise, utilisant des cheminées, décorations et mobilier provenant des palais de George IV, du Pavillon Royal à Brighton et de Carlton House.

    Les jardins et enceintes[modifier]

    À l’arrière du palais se trouve le grand jardin ressemblant à un parc, qui se trouve être le plus grandjardin privé de Londres. Le paysage est l’œuvre de Capability Brown mais le jardin fut redessiné à l’époque de la reconstruction du palais par William Townsend Aiton de Kew Gardens et John Nash. Le grand lac artificiel fut terminé en 1828 et son eau provient du lac Serpentine à Hyde Park.

    Tout comme le palais, les jardins de Buckingham Palace comportent de nombreuses œuvres d’art. La plus notable est le Vase de Waterloo, une grande urne commandée par Napoléon Ier pour commémorer ses victoires à venir, et qui en 1815 a été présentée inachevée au Prince Régent par Ferdinand III de Toscane. Le roi fit terminer le vase par le sculpteur Richard Westmacott, voulant en faire la pièce maîtresse de la nouvelle chambre de Waterloo au château de Windsor. Mais mesurant près de 4,50 mètres et pesant 15 tonnes, aucun plancher ne pouvait supporter ce poids, et l’œuvre fut donc présentée à la National Gallery. La National Gallery rendit finalement ce cadeau empoisonné au souverain en 1906Édouard VII résolut le problème en plaçant le vase dans le jardin où il demeure aujourd’hui encore. Dans les jardins se trouve aussi un petit pavillon attribué à William Kent, construit aux environs de 1740.

    En juin 2002 la reine ouvrit les portes des jardins au public pour la première fois pendant son règne. Dans le cadre du weekend de son jubilé d’or, des milliers de Britanniques ont été invités à se procurer des tickets pour le concert « Party at the Palace » où le guitariste de Queen Brian May joua le God Save the Queen sur un solo de guitare, sur le toit du palais. Le concert pop fut précédé la veille d’un concert de musique classique « Prom at the Palace ». Pendant les célébrations du 80e anniversaire de la reine en 2006, le jardin fut le théâtre d’une fête, « Children’s Party at the Palace », organisée pour 2 000 enfants.

    Les Royal Mews, les écuries royales, jouxtant le palais, furent également construites sur les plans de Nash, où se trouvent les attelages royaux, notamment le carrosse royal. Ce carrosse doré de style rococo a été créé par sir William Chambers en 1760 et comporte des panneaux peints par G. B. Cipriani. Il fut utilisé pour la première fois lors de l’inauguration officielle du Parlement par George III en 1762 et est utilisé par le souverain uniquement lors de sacres ou lors de jubilés. Les chevaux sollicités pour les processions royales à Londres vivent également dans ces écuries.

    La demeure du monarque[modifier]

    Buckingham devint finalement la résidence royale principale en 1837 lors de l’accession au trône de Victoria. Alors que les suites officielles n’étaient que dorures et couleurs vives, les besoins du nouveau palais étaient un peu plus terre à terre. Il fut rapporté que les cheminées fumaient tellement qu’on laissa les feux mourir, si bien que la cour frissonnait dans un palais magnifique. La ventilation faisait également défaut dans un palais aux odeurs omniprésentes, et lorsque la décision fut prise d’installer des lampes à gaz, on s’inquiéta sérieusement de l’accumulation de gaz aux étages inférieurs. On raconte également que le personnel était peu soigné et paresseux, et que le palais était sale. Après le mariage de la reine en 1840, son mari le Prince Albert s’occupa de la réorganisation du personnel, du service et des fautes de goût dans la décoration. Tout cela fut corrigé, et les ouvriers quittèrent le palais en 1840.

    En 1847, le couple royal trouvait le palais trop petit pour la vie de cour et leur famille grandissante, c’est pourquoi la nouvelle aile conçue par Edward Blore fut construite, fermant la cour centrale. Cette grande aile à l’est, en face du Mall, est aujourd’hui l’image publique de Buckingham avec le fameux balcon en son centre, d’où la famille royale fait signe à la foule lors des grandes occasions ainsi que chaque année lors de la parade militaire qui se tient en juin. L’aile où se trouve la salle de bal ainsi que d’autres suites officielles a aussi été construite à cette période, sur les plans de l’élève de Nash : Sir James Pennethorne.

    Avant la mort du Prince Albert, la Reine Victoriaavait la réputation d’aimer la musique et la danse. Lesplus grands musiciens de l’époque venaient à Buckingham : Felix Mendelssohn Bartholdy y joua à trois reprises. Johann Strauss II et son orchestre y jouèrent également lors de leur passage en Angleterre. La polka « Alice » de Strauss fut jouée pour la première fois au palais en 1849 en l’honneur de la fille de la reine, la Princesse Alice. Sous le règne de Victoria, de somptueux bals costumés furent organisés à Buckingham Palace,en plus des cérémonies royales habituelles, des investitures et des présentations.

    Lorsqu’elle devint veuve en 1861, Victoria, accablée de chagrin, se retira de la vie publique et quitta le palais de Buckingham pour vivre aux châteaux de Windsor et de Balmoral, ainsi qu’à Osborne House. Pendant de nombreuses années le palais fut rarement utilisé, voire négligé. L’opinion publique la força à revenir à Londres, bien qu’elle préférât vivre ailleurs chaque fois que c’était possible. Les événements de cour se tenaient au château de Windsor plutôt qu’au palais, présidés par la reine endeuillée habituellement habillée de noir.

    L’intérieur[modifier]

     

     

    Piano nobile de Buckingham Palace. A : Salle à manger d'État • B : salon bleu • C : salle de musique • D : Salon blanc • E : Closet Royal • F : Salle du Trône • G : salon vert • H : Galerie de la Croix • J : Salle de bal •K : Gallerie est • L : Salle des tableaux jaune • M : Chambre centrale / Balcon • N : Salle Chinese Luncheon ; O : Corridor principal ; P : Appartements privés • Q : Zones de service • W : Grand escalier du rez de chaussée • R : Entrée de l'ambassadeur • T : Grande entrée.
    Note : Les zones définies par des parois ombrées représentent les ailes inférieures mineures. Il s'agit d'un croquis sans échelle de référence seulement. Les proportions de certaines salles peuvent différer légèrement dans la réalité.

    Les pièces principales sont situées à l'étage noble, derrière la façade donnant sur les jardins ouest. Au centre de ces pièces richement ornées se trouve la Salle de musique, dont la grande arche constitue l’élément principal de la façade. Jouxtantla salle de musique se trouve les salons de réception bleu et blanc. Au centre de la suite, la galerie de tableaux de 50 mètres de long sert de lien entre les différentes pièces. On peut admirer des œuvres de RembrandtVan DyckRubensVermeer, parmi d’autres. D’autres pièces conduisant à la galerie sont la salle du trône et le salon de réception vert. Le salon de réception vert sert de grande antichambre à la salle du trône et fait partie du trajet de cérémonie vers celle-ci en venant de la salle des gardes, contient une statue de marbreblanc du prince Albert, située en haut du grand escalier.

    Juste sous les appartements officiels se trouve une série de pièces un peu moins solennelles, appelées appartements semi officiels, accessibles par le hall en marbre. Ces pièces sont utilisées lors d’occasions moins formelles, des déjeuners et des audiences privées. Certaines d’entre elles sont nommées et décorées en l’honneur de certains visiteurs, comme la « Salle de 1844 » qui a été décorée cette année-là pour la visite officielle de l’empereur Nicolas Ierde Russie. Puis au centre, la salle de l’arc, que des milliers d’invités traversent chaque année pour se rendre aux jardins lors des garden parties. La reine occupe une suite dans l’aile nord pour son usage privé.

    Entre 1847 et 1850, lorsque les travaux de la nouvelle aile est étaient en cours, on utilisa encore de nombreux ornements provenant du pavillon à Brighton. C’est pourquoi plusieurs pièces de cette aile ont une atmosphère résolument orientale. La salle de déjeuner chinoise rouge et bleue est composée d’éléments des salles de banquet et de musique de Brighton, cependant la cheminée est de style indien, bien qu’elle provienne également de Brighton. On peut voir une tapisserie du xviiie siècle dans la salle de réception jaune, qui fut utilisée en 1817 pour le salon de Brighton. La cheminée dans cette pièce est une transposition européenne de ce que serait l’équivalent chinois, avec des mandarins hochant la tête dans les niches et des dragons effrayants.

    Au centre de cette aile on reconnaît le célèbre balcon, et derrière ses fenêtres se trouve la Salle centrale. Il s’agit d’un salon de style chinois aménagé par la reine Maryà la fin des années 1920, bien que les portes laquées fussent apportées de Brighton en 1873. Malgré son appellation modeste de Couloir principal, l’immense galerie fait la longueur du piano nobile de l’aile est. Les portes y sont couvertes de miroirs, qu’on trouve aussi sur les murs, reflétant les pagodes en porcelaine ainsi que les autres objets de Brighton. La salle de déjeuner chinoise et le salon de réception jaune sont situés à chaque extrémité de la galerie, la salle centrale se trouvant évidemment au milieu.

    Les chefs d’État en visite occupent la suite belge lorsqu’ils sont reçus au palais. Elle se trouve au rez-de-chaussée face aux jardins nord. Ces pièces, dont les couloirs comportent des dômes, furent les premières décorées pour l’oncle du Prince Albert Léopold Ier, premier roi des Belges. Le roi Édouard VIII y vécut durant son court règne

    Les cérémonies de cour[modifier]

     

     

    La salle de bal (ici en 1856) est la plus grande pièce du palais.

    Les cérémonies ont subi un changement radical sous le règne d’Élisabeth II, et l’entrée au palais n’est plus un privilège réservé aux grands noms.

    Il y a eu un relâchement progressif dans le code vestimentaire régissant l’uniforme formel de la cour. Durant les règnes précédents, les hommes qui ne portaient pas l’uniforme militaire portaient des hauts-de-chausses de style XVIIIe. Pour les femmes, la robe à traîne était de rigueur, avec une tiare et/ou des plumes dans les cheveux. Après la Première Guerre mondiale, lorsque la reine Mary souhaitait suivre l’exemple de la mode en relevant ses jupes de quelques centimètres, elle demanda d’abord à une dame d’honneur de raccourcir sa jupe pour constater la réaction du roi. Le roi George V fut horrifié et la reine garda ses jupes en l’état. Par la suite, le roi George VI et la reine Élisabeth autorisèrent les jupes un peu plus courtes durant la journée.

    En 1924, le premier ministre travailliste Ramsay MacDonald était le premier homme reçu par un monarque dans le palais qui portait un costume de ville ; ce fut cependant une exception. Les tenues du soir prescrites restèrent en vigueur jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

    Il n’y a plus de code vestimentaire de nos jours. La plupart des hommes invités à Buckingham la journée choisissent de porter leur uniforme de service ou bien une jaquette. Le soir, suivant l’occasion, ils portent un smoking ou une tenue de soirée plus formelle. Dans ce cas, les femmes portent une tiare si elles en possèdent une.

    Le changement le plus important eut lieu en 1958 lorsque la reine abandonna les soirées de présentation des jeunes filles de l’aristocratie. Ces soirées de présentation au monarque se déroulaient dans la salle du trône. Les jeunes filles se conformaient au code vestimentaire, et portaient trois grandes plumes d’autruche dans leurs cheveux. Elles entraient, faisaient une révérence, marchaient à reculons selon une chorégraphie bien particulière, faisaient la révérence à nouveau, tout en manœuvrant la traîne de leur robe de la longueur adéquate. La cérémonie correspondait aux soirées de la cour qui se déroulaient dans les salons de réception, mais la reine Élisabeth II remplaça ces présentations avec de grandes garden parties où est invitée une sélection de la société britannique. La défunte princesse Margaret aurait déclaré à propos de ces présentations : « Nous devions y mettre un terme, toutes les putains de Londres entraient au palais »6. Aujourd’hui la salle du trône est utilisée lors de grandes occasions formelles comme les jubilés dela reine. C’est sur l’estrade où se trouve le trône que les portraits royaux de mariage et les photos de famille sont pris.

    Les investitures, anoblissements et autres cérémonies de ce type se déroulent dans la salle de bal victorienne, construite en 1854. Elle mesure 37 mètres sur 20 : c’est la plus grande pièce du palais. Elle a remplacé la salle du trône en importance et en termes d’utilisation. Lors d’investitures, la reine se tient sur l’estrade sous un grand dais de velours, utilisé lors du couronnement à Delhi en 1911. Un orchestre militaire joue dans la galerie des musiciens, pendant que les récipiendaires de prix s’approchent de la reine, sous le regard de leurs familles et amis. Les Beatles furent parmi les premiers artistes populaires à recevoir les honneurs au palais.

    Les banquets officiels se déroulent dans la salle de bal. Ces dîners formels sont organisés la première soirée lors d’une visite officielle d’un chef d’État étranger. À cette occasion, souvent plus de 150 invités en tenue de soirée formelle dînent avec des couverts en or. La réception plus grande et plus formelle à Buckingham a lieu tous les ans au mois de novembre, lorsque la reine s’entretient avec les membres des corps diplomatiques étrangers à Londres. Les suites officielles sont alors utilisées, alors que la famille royale entame sa procession vers les portes de la galerie de tableaux. Comme Nash l’eut imaginé, la totalité des grandes portes restent ouvertes, les miroirs réfléchissant la lumière des nombreux chandeliers et bougeoirs, créant une illusion de lumière et d’espace.

    Les cérémonies plus petites comme la réception de nouveaux ambassadeurs se passent dans la « Salle de 1844 ». La reine y tient également de petits déjeuners, et des réunions duconseil privé. Les plus grands déjeuners ont lieu dans la salle de musique ou dans la salle de dîner officielle. À toutes les occasions formelles, les hallebardiers de la tour de Londressont présents dans leur uniforme anachronique, ainsi que d’autres officiers à la cour tel que le Lord Chamberlain.

    Depuis le bombardement de la chapelle du palais lors de la Seconde Guerre mondiale, les baptêmes royaux ont eu lieu quelques fois dans la salle de musique. Les trois premiers enfants de la reine y furent baptisés, dans des fonts spéciaux en or. Le Prince William a été baptisé dans la Salle de musique. Cependant, son frère le Prince Harry a été baptisé àla Chapelle St Georges à Windsor.

    Les événements les plus importants de l’année sont sans conteste les garden parties, où jusqu’à 8 000 personnes sont conviées, dégustant thé et sandwiches sous de grandes tentes. Les invités se rassemblent, puis la reine sort du palais pendant qu’un orchestre militaire joue l’hymne national. Elle marche lentement vers les invités, saluant ceux qui ont été sélectionnés pour prendre le thé sous sa tente privée. Si les invités n’ont pas tous l’opportunité de rencontrer la reine, ils peuvent tout du moins se consoler de pouvoir admirer les jardins.

    L’histoire contemporaine[modifier]

    En 1901, l’accession au trône d’Édouard VII apporta un nouveau souffle au palais. Le nouveau roi et sa femme la Reine Alexandra avaient toujours été au-devant de la haute société londonienne, et leurs amis, appelés « la clique de Marlborough House », étaient considérés comme les personnages les plus en vue de l’époque. Les pièces telles que la salle de bal, le hall d’entrée, le hall de marbre, le grand escalier, les vestibules et galeries redécorées selon les goûts de la Belle Époque étaient redevenus les centres d’importance de l’empire britannique à Buckingham. Beaucoup de gens pensent que la redécoration importante du roi Édouard ne s’accorde pas avec les travaux de Nash7. Toutefois, il fut accordé qu’on la laisse en place pour cent ans.

    Les derniers travaux de construction prirent place pendant le règne de George V quand en 1913, Sir Aston Webb redessina la façade est pour ressembler en partie à Lyme Park, l’œuvre de Giacomo Leoni, qui se trouve dans le Cheshire. Cette nouvelle façade principale devait être l’arrière-plan du Victoria Memorial, une grande statue de la reine placée en dehors des portes du palais. George V, qui prit la succession d’Édouard VII en 1910, avait une personnalité plus sérieuse que son père : l’accent était mis désormais sur la représentation et les devoirs royaux plutôt que sur les réceptions. La femme de George V, la Reine Mary était une connaisseuse en arts, et s’intéressa beaucoup à la collection royale de mobilier et d’art, faisant restaurer certaines pièces et en ajoutant d’autres. Elle fit installer beaucoup d’ornements, comme les cheminées de marbre de style Empire de Benjamin Vulliamy datant de1810. Le salon de réception bleu, auparavant le salon de réception sud, fut également redécoré parla reine. Cette pièce de 21 mètres de long arbore des plafonds magnifiques de Nash et est considérée comme la plus belle pièce du palais par l’auteur et historienne Olwen Hedley.

     

     

    Le Victoria Memorial a été créé par le sculpteur SirThomas Brock en 1911 et érigé en face des portes principales de Buckingham Palace.

    La dernière extension du palais date de 1850. En 1999, on déclara8 que se trouvaient au palais 19 pièces officielles, 52 chambres principales, 188 chambres de personnel, 92 bureaux et 78 salles de bain. Ces chiffres peuvent sembler exagérément grands, mais ils sont petits comparés aux palais dutsar à Saint-Pétersbourg ou Pouchkine, au Palais apostolique au Vatican, au Palais royal de Madrid, ou l’ancien Palais de Whitehall, et ridicules comparés à la Cité interdite ou au Palais du Potala. L’exiguïté relative du palais peut être mieux appréciée de l’intérieur, depuis une fenêtre donnant sur la cour intérieure. Une extension mineure au palais a été réalisée en 1938, où le pavillon nord-ouest de Nash a été transformé en piscine.

    Alors la demeure de George V et de la reine Mary, le palais sortit de la Première Guerre mondiale sans dommages, puisque l'on n'hésita pas à assècher le lac de St James's Park tout proche, afin d'éviter qu'il ne devienne un repère facile pour les Zeppelins allemands succeptibles d'attaquerla palais. Les éléments les plus précieux avaient été évacués à Windsor mais la famille royale resta au palais. Le plus gros changement à la vie de cour à cette époque était que, persuadé par le gouvernement, le roi avait dû fermer publiquement les celliers et s’abstenir de consommer de l’alcool pendant la durée de la guerre, pour donner le bon exemple aux classes les plus basses. Cependant cette partie de la population ne s’abstint pas et le roi était furieux à cause de son abstinence forcée. Plus tard, Édouard VIII confia à un biographe que son père prenait un verre de porto discrètement tous les soirs, pendant que la reine ajoutait du champagne à sa coupe de fruits. Les enfants du roi se faisaient photographier à cette époque servant du thé dans les écuries royales à des officiers blessés.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale le palais a été bombardé sept fois et était une cible désignée : les nazis pensaient que la destruction de Buckingham Palace démoraliserait la nation. Une bombe explosa dans la cour intérieure pendant que George VI et la reine Élisabeth résidaient au palais. Beaucoup de vitres furent soufflées mais il n’y eut aucun dommage sérieux. Toutefois, ces incidents ne filtraient quasiment pas en temps de guerre. Le bombardement le plus grave et médiatisé était la destruction de la chapelle du palais en 1940. Cet événement fut montré dans tous les cinémas d’Angleterre pour montrer la souffrance commune des riches et des pauvres. Le roi et la reine étaient montrés en train d’inspecter leur demeure bombardée, la reine souriante dans une veste immaculée et portant un chapeau assorti. C’est à ce moment-là que la reine dit : « Je suis contente que nous ayons été bombardés. Maintenant je peux regarder l’East End dans les yeux. » On voyait la famille royale partager les mêmes moments difficiles que ses sujets, comme le rapporte le journal The Sunday Graphic :

    « Le Roi et la Reine ont subi l’épreuve qui est arrivée à leurs sujets. Pour la seconde fois un bombardier allemand a essayé de répandre mort et destruction dans la demeure de Leurs Majestés. […] Quand la guerre sera terminée, le danger commun que le Roi George et la Reine Élisabeth ont partagé avec leur peuple restera un souvenir des plus chers et une inspiration pour les années à venir. »

    — Le rédacteur en chef

    Le 15 septembre 1940, un pilote de la RAF, Ray Holmes, percuta un avion allemand qui essayait de bombarder le palais. Holmes n’avait plus de munitions et décida de le percuter. Les deux avions s’écrasèrent et les pilotes survécurent. Cet accident fut filmé. Le moteur de l’appareil a été exposé par la suite à l’Imperial War Museum. Le pilote britannique devint un messager personnel du roi. Il mourut à l’âge de 90 ans en 2005.

    Le 8 mai 1945, le palais était au centre des célébrations britanniques, le roi, la reine, la princesse Élisabeth, future reine etla Princesse Margaret apparurent au balcon, les fenêtres condamnées du palais derrière eux, au son des acclamations de la foule sur le Mall.

    La sécurité[modifier]

     

     

    Les gardes sortent de Buckingham à la fin de la cérémonie de relève de la garde quotidienne.

    Un incident se produisit en 1982 lorsque Michael Fagan accéda à la chambre de la reine alors qu’elle dormait. En 2003, un reporter duDaily Mirror passa deux mois à Buckingham en tant que domestique. Une des références qu’il avait fournie sur son CV était erronée et elle ne fut pas vérifiée correctement. L’incident coïncida avec une visite au Royaume-Uni de George W. Bush qui séjourna au palais, et le Daily Mirror publia des photos clandestines de la chambre de George Bush, en même temps que de la table de petit-déjeuner de la reine et la chambre du Duc d’York9. Le palais traîna le journal en justice pour violation de la vie privée : le journal rendit les photographies et paya à la reine des dommages et intérêts en novembre 2003.

    La plupart des brèches dans la sécurité proviennent de l’extérieur du palais. Ainsi en 1974Ian Ball tenta de kidnapper la Princesse royale sur le Mall pendant qu’elle retournait au palais, blessant plusieurs personnes au passage. En 1981, trois touristes allemands ont campé dans les jardins du palais, après avoir grimpé les murs couverts de fils barbelés, prétendant croire être à Hyde Park. En 1993, des manifestants contre le nucléaire escaladèrent également les murs et organisèrent un sit-in sur la pelouse du palais. En 1994, c’est un parapentiste nu qui atterrit sur le toit du bâtiment. En 1995, un étudiant nommé John Gillard a pu défoncer les portes du palais, sortant une porte en fer forgé d’une tonne et demie de ses gonds. En 1997, un patient d’un hôpital psychiatrique a été trouvé errant sur la propriété. Plus récemment, en 2004, un manifestant pour le droit des pères célibataires a fait la une des journaux en grimpant sur une corniche près du balcon de cérémonie déguisé enBatman. Un autre manifestant déguisé en Robin a été appréhendé avant qu’il ne réussisse à monter sur le bâtiment : il revient en novembre déguisé en père Noël pour s’enchaîner à un réverbère près d’une porte principale.

    Au cours de l’histoire, il y eut d’autres incidents de ce type. Le plus incroyable arriva en 1837, lorsqu’un garçon de 12 ans surnommé le garçon coton, se débrouilla pour vivre un an dans le palais à l’insu de tous. Il se cachait dans les cheminées et rendait noirs les draps où il dormait. Il fut finalement attrapé en décembre 1838, entraînant diverses questions à propos de la sécurité royale au parlement10. Sur les huit tentatives d’assassinat dont Victoria a fait l’objet, au moins trois se sont passées à proximité des portes du palais. Au début du xxe siècle, l’esplanade devant le palais était terrain de prédilection des suffragettes qui s’enchaînaient aux grilles en fer doré. Au fil des années, de nombreux intrus ont été arrêtés dans la propriété, dont un qui voulait demanderla Princesse Anne en mariage, et qui fut déclaré fou.

    Le palais au xxie siècle[modifier]

    Aujourd’hui, Buckingham Palace n’est pas seulement la demeure de la reine et du Prince Philip mais aussi la résidence londonienne du Duc d’York et du Comte et de la Comtesse de Wessex. Les bureaux de la monarchie et de ses fonctions associées se trouvent également au palais.

    En plusd’être la résidence de semaine de la reine et du Duc d’Édimbourg, le palais est le lieu de travail de 450 personnes. Chaque année près de 50 000 personnes sont reçues lors de garden parties, réceptions, audiences et banquets. La cour devant le célèbre balcon est utilisée lors de la relève de la garde, une cérémonie importante de même qu’une attraction touristique (tous les jours en été, tous les deux jours en hiver).

     

     

    Le drapeau du Royaume-Uni, projeté sur le palais à Noël en 2003.

    Le palais n’est pas une propriété privée de la famille royale : tout comme le château de Windsor, ainsi que les collections d’art qu'ils renferment, appartiennent à la nation. Les mobiliers, peintures et ornements inestimables, dont certains de Fabergé, provenant de Windsor et de Buckingham, sont désignés sous l’appellation « Collection royale ». Celle-ci peut être admirée par le public à différentes périodes de l’année, lorsque le palais et le château sont ouverts. La galerie de la reine près des écuries royales se trouve sur le site de l’ancienne chapelle, endommagée par une des sept bombes qui tombèrent sur le palais durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est ouverte toute l’année et propose une sélection renouvelée d’objets de la collection.

     

     

    Buckingham Palace et le Victoria Memorial.

    L’ouverture estivale des pièces officielles au public a été un énorme changement dans les traditions, au cours des années 1990. L’argent provenant des billets d’entrée a été mis au profit de la reconstruction du château de Windsor, à la suite de l’incendie qui a détruit plusieurs de ses pièces officielles. Chaque été, en août et en septembre, l’aile ouest du palais est ouverte au public. Le circuit dans le palais pour les années à venir est en cours de modification pour des raisons de présentation et de sécurité.

    Il apparaît dans le film Benjamin Gates et le livre des secrets quand le héros s'introduit dans les salles privées pour explorer le Resolute desk.

     

     

    Jardin face à Buckingham Palace

    Notes et références[modifier]

    1.  La topographie du site et sa propriété sont traitées dans Wright, chapitres 1 à 4.
    2.  Wright, pp. 76-78
    3.  Audley et Davies furent des personnages clé dans le développement du Manoir d’Ebury et également de la propriété de Grosvenor (voir Duc de Westminster), qui existe toujours (ils sont honorés par North Audley street, South Audley street et Davies street, qui se trouvent à Mayfair).
    4.  Wright, p. 96.
    5.  Nash, p. 18, bien que le prix d’achat donné par Wright p. 142 soit de 28 000 £.
    6.  *Blaikie, Thomas (2002). You look awfully like the Queen: Wit and Wisdom from the House of Windsor. London: Harper Collins. ISBN 0-00-714874-7
    7.  Robinson (Page 9) affirme que les décorations, certaines en plâtre sont « alambiquées » et « à l’opposé » de l’esprit de Nash.
    8.  Robinson. Page 11
    9.  Sur les photos, on ne pouvait rien voir de plus intéressant que les deux plus jeunes fils de la reine avaient un goût assez conventionnel, voire bourgeois en ce qui concerne le mobilier de leurs chambres, et que la reine gardait son muesli dans un tupperware.
    10.  The Mudlark, un roman de 1949 de l’écrivain américain Theodore Bonnet, est vaguement basé sur cette histoire. En 1950, on fit un film basé sur le livre, avec Irene Dunne, Alec Guinness et Anthony Steel.

    Références[modifier]

    Voir aussi[modifier]

    Articles connexes[modifier]

    Liens externes[modifier]

     

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Buckingham Palace.

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Buckingham_Palace

     

  • Palais de Westminster

    Palais de Westminster

     
    Palais de Westminster, l'abbaye de Westminster et l'église Sainte-Marguerite *
    World Heritage Emblem.svg Patrimoine mondial de l'UNESCO
    Le palais de Westminster vu depuis le London Eye
     
    Le palais de Westminster vu depuis le London Eye
    Coordonnées 51° 29′ 58″ Nord
           0° 07′ 30″ Ouest
    Pays Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
    Subdivision Cité de WestminsterLondres
    Type Culturel
    Critères (i) (ii) (iv)
    Superficie 10,26 ha
    Numéro
    d'identification
    426
    Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
    Année d’inscription 1987 (11e session)
     
     
    * Descriptif officiel UNESCO
    ** Classification géographique UNESCO

    Le palais de Westminster (Palace of Westminster en anglais), également désigné sous le nom de Chambres du Parlement(Houses of Parliament), est le lieu où siègent la Chambre des communes et la Chambre des Lords du Royaume-Uni. Le palais borde la rive nord de la Tamise et se situe dans l’arrondissement londonien de la Cité de Westminster.

    L’édifice servait à l’origine de résidence royale, mais aucun monarque anglais ou britannique n’y a plus vécu depuis le xvie siècle. La plus vieille section du palais, Westminster Hall, remonte à l’an 1097. Cependant, la plus grande partie du bâtiment date duxixe siècle : l’ancien Palais de Westminster, en effet, fut presque entièrement détruit par un incendie survenu le 16 octobre 1834. L’architecte responsable de la reconstruction, Sir Charles Barry, inscrivit le nouveau bâtiment dans le plus pur style néogothique, en référence à l’époque des Tudor. L’une des attractions les plus célèbres du palais de Westminster est sa tour de l'Horloge (Clock Tower), qui abrite Big Ben.

    Le palais, immense complexe de plus de mille pièces, contient bien sûr les salles de la Chambre des Lords et de la Chambre des communes, mais aussi les bureaux des commissions parlementaires, des bibliothèques, des vestibules, des salles à manger, des bars ou même des gymnases. Il est le lieu d’importantes cérémonies officielles, et tout particulièrement celle chaque année de l’ouverture de la session parlementaire (le State Opening of Parliament). Le palais de Westminster est étroitement associé dans les esprits aux deux chambres parlementaires, comme en témoigne parfois l’utilisation du terme Westminster pour désigner le Parlement.

    Sommaire

     [masquer]

    Histoire[modifier]

    Le palais de Westminster (à droite) se situe au bord de la Tamise, au cœur deLondres.

    En raison de sa situation privilégiée au bord de la Tamise, le palais de Westminster a revêtu une grande importance stratégique tout au long duMoyen Âge. Des bâtiments ont occupé ce site depuis au moins la période anglo-saxonne : connu alors sous le nom d’île de Thorn (Thorn Eydevenue Thorney Island), l’endroit pourrait avoir servi pour la première fois de résidence royale à l'époque de la domination danoise, sous KnudIer le Grand (1016 – 1035). L’avant-dernier roi saxon d’AngleterreÉdouard le Confesseur édifia un palais royal sur l’île de Thorney, immédiatement à l’ouest de la cité londonienne et à peu près à la même époque que l’abbaye de Westminster voyait le jour (entre 1045 et1050). L’île et ses environs prirent rapidement le nom de Westminster, en contraction des mots anglais West Monastery (« monastère de l’Ouest »). Suite à l’invasion normande de 1066Guillaume le Conquérant s’installa dans la tour de Londres, mais lui préféra vite Westminster. Il ne subsiste aujourd’hui aucune trace des bâtiments qui existaient à l’époque des Anglo-Saxons et de Guillaume. Les plus anciennes sections subsistantes du palais, Westminster Hall et le Grand Hall, datent du règne du successeur de Guillaume le Conquérant, le roiGuillaume II le Roux.

    Carte de Londres réalisée en 1746 parJohn Rocque. (détail)

    Le palais de Westminster fut la résidence principale des rois d’Angleterre jusqu’à la fin de l’ère médiévale. Beaucoup d’institutions publiques y virent le jour, en même temps qu’évoluait la nature du régime. L’ancêtre du Parlement anglais, par exemple, le Curia Regis (« Conseil royal »), se réunissait à Westminster Hall, sauf lorsqu’il devait suivre le roi dans un autre palais. Quant au Parlement modèle (Model Parliament), le premier parlement officiel d’Angleterre, il fut convoqué au palais par Édouard Ier en 12951. Depuis lors, le palais a abrité, sauf à de rares exceptions, toutes les sessions parlementaires.

    Westminster est resté la résidence londonienne principale des rois anglais jusqu’à ce qu’un incendie détruise une partie du bâtiment en 1529. En 1530, le roi Henri VIII s’arrogea le palais de York au détriment de son ancien propriétaire, le cardinal Thomas Wolsey2, un puissant ministre tombé en disgrâce. Henri rebaptisa l’endroit en palais de Whitehall, et l’utilisa par la suite comme résidence principale. Bien que Westminster reste officiellement un palais royal, il fut dès lors utilisé en tant que siège des deux chambres parlementaires et en tant que tribunal.

    Étant donné son passé de résidence royale, le palais de Westminster ne contenait aucune salle ayant vocation à accueillir les deux chambres : les cérémonies officielles telles que la cérémonie d’ouverture du Parlement se tenaient ainsi dans la Chambre Peinte (Painted Chamber), et la Chambre des Lords se réunissait dans la Chambre Blanche (White Chamber). Quant à la Chambre des communes, elle ne disposait d’aucune salle propre, ce qui la contraignait parfois à tenir ses débats à l’abbaye de Westminster, dans la salle capitulaire ou le réfectoire. Les Communes n’obtinrent un toit permanent que sous le successeur d’Henri VIII, Édouard VI, lorsqu’on leur concéda l’usage de l’ancienne chapelle royale de Saint-Étienne. Le Chantries Act de 1547, passé dans le cadre de la Réforme protestante, avait en effet procédé à la dissolution de nombreux ordres religieux tels que celui des chanoines de Saint Étienne, ce qui permit aux Communes de trouver à se loger. Des aménagements furent ensuite réalisés dans l’ancienne chapelle pour satisfaire aux besoins de la chambre basse.

    J. M. W. Turner assista à l’incendie de1834 et réalisa plusieurs toiles sur le thème, notamment cet Incendie des Chambres du Parlement (The Burning of the Houses of Parliament1835)

    Le 16 octobre 1834, la majeure partie du palais disparut en fumée lors d’un incendie1. Seuls Westminster Hall, la tour des Joyaux, la crypte de la chapelle Saint-Étienne et les cloîtres échappèrent à la destruction. Une commission royale fut désignée afin d’étudier les options s’offrant pour la reconstruction, et parvint à la conclusion que le nouveau palais devrait être reconstruit sur le même site dans un style soit gothique, soit classique. Cette alternative ne fut pas sans provoquer de vifs débats publics. Les partisans du classicisme avancèrent que l’architecturegothique était trop crue, ou en tout cas peu appropriée à un Parlement. Beaucoup cependant, dont Augustus Pugin, soutinrent que le gothique représentait la plus authentique architecture chrétienne, allant jusqu’à comparer par contraste le classicisme avec le paganisme de la Rome et de la Grèce antiques. L’art gothique était considéré par ailleurs comme typiquement national, à l’inverse du classicisme qu’on associait avec laFrance.

    En 1836, après l’examen de 97 propositions rivales, la commission royale opta pour l’architecte Charles Barry et son projet de palais en style néogothique. La première pierre fut posée en 18403, puis la Chambre des Lords fut achevée en 1847 et la Chambre des Communes en 1852, date à laquelle Barry reçut le titre de chevalier. La plupart des travaux ont été réalisés avant 1860, mais certains éléments ne furent pas terminés avant la décennie suivante.

    Le fonctionnement normal du palais de Westminster s’est interrompu en 1941, lorsque des bombardiers allemands détruisirent la Chambre des Communes4Sir Giles Gilbert Scott fut désigné comme nouvel architecte, et reconstruisit la chambre basse en restant très fidèle à l’œuvre de Charles Barry. Il acheva son travail en 19501.

    Aspect extérieur[modifier]

    Sir Charles Barry a réalisé le nouveau palais de Westminster dans un style gothique dit « perpendiculaire », très populaire au xve siècle et revenu à la mode au xixe siècle avec lenéogothique. Barry lui-même était en réalité un architecte de formation classique, mais fut aidé dans son travail par son collègue Augustus Pugin, rompu aux subtilités du gothique. Westminster Hall, construit au xie siècle et rescapé des flammes, put être intégré harmonieusement dans la vision d’ensemble de Barry. Pugin fut toutefois mécontent de l’œuvre finale, en particulier à cause de la structure symétrique voulue par Barry. Il le fit savoir dans une remarque restée célèbre : « Du pur grec, monsieur. Des détails Tudor sur un corps classique »5.

    Maçonnerie[modifier]

    La pierre utilisée au départ pour la construction, appelée anstone, était une pierre calcaire et magnésienne de couleur sable, extraite au village d’Anston dans le Yorkshire du Sud6. La pierre, cependant, commença très vite à se dégrader en raison de la pollution. Bien que ce défaut soit devenu notoire dès 1849, rien ne fut fait pour y remédier pendant le reste duxixe siècle. Ce n’est qu’au cours des années 1910 que la nécessité de remplacer une partie des pierres s’imposa avec évidence.

    En 1928, on eut recours à de la pierre de Clipsham, une pierre calcaire de couleur miel provenant du comté de Rutland. Les travaux furent engagés dans les années 1930 mais durent être interrompus pendant la Seconde Guerre mondiale, pour n’être achevés que dans les années 1950. Dès les années 1960, cependant, des dégâts liés à la pollution réapparurent. Un programme de conservation et de restauration des pierres fut initié pour y remédier en 1981 et se poursuivit jusqu’en 19947.

    Les tours[modifier]

    La tour de l'Horloge du palais de Westminster abrite la célèbre cloche Big Ben.

    L’actuel palais de Westminster comprend plusieurs tours. La plus grande et la plus carrée, la tour Victoria (Victoria Tower), se situe à l’angle Sud-Ouest de l’édifice et culmine à 98,5 mètres6. Elle fut baptisée ainsi en l’honneur du monarque régnant de l’époque, la reine Victoria. La tour abrite le greffe de la Chambre des Lords (House of Lords' Record Office), qui en dépit de son nom est utilisé par les deux chambres parlementaires. Son sommet arbore le drapeau du palais, qu’il s’agisse du Royal Standard quand le souverain est présent ou plus généralement de l’Union Jack. C’est en effet au pied de la tour Victoria que se situe l’entrée officielle du souverain dans le palais (laSovereign’s Entrance to the Palace), utilisée notamment à l’occasion des cérémonies d’ouverture du Parlement ou de tout autre événement impliquant la venue du chef de l’État.

    La tour Centrale (Central Tower) domine le milieu du palais. Sa hauteur de 91,4 mètres6 en fait la plus petite des trois principales tours du monument. Contrairement à ses voisines, la tour Centrale est surmontée d’une flèche située immédiatement au-dessus du vestibule central, de forme octogonale.

    L’angle nord-ouest supporte la plus célèbre des tours du palais de Westminster, la tour de l’Horloge (Clock Tower) ou tour Saint Étienne (St. Stephen's Tower), haute de 96,3 mètres6. Comme son nom l’indique, la tour abrite la grande horloge de Westminster (Great Clock of Westminster), qui possède un cadran sur chacun des quatre côtés. La tour de l’Horloge contient également les cinq cloches du palais, qui sonnent tous les quarts d’heure. La plus grande et la plus célèbre de ces cloches, officiellement appelée la grande cloche de Westminster, est bien davantage connue sous son surnom de Big Ben. Il s’agit de la troisième cloche la plus lourde de tout le Royaume-Uni, avec un poids d’environ 13,8 tonnes6. Bien que l’appellation de Big Ben ne s’applique stricto sensu qu’à la cloche, il est courant de désigner par ce terme l’ensemble de la tour de l’Horloge.

    Jardins et espaces aménagés[modifier]

    Quelques petits jardins entourent le palais de Westminster. Les jardins de la tour Victoria (Victoria Tower Gardens), qui bordent la Tamise au sud du palais, font office de parc public. Le Black Rod's Garden, appelé ainsi en référence à l’huissier de la Chambre des Lords (le Gentleman Usher of the Black Rod), est fermé au public et sert d’entrée privée. La cour du Vieux Palais (Old Palace Yard), face au palais, est pavée et recouverte par sécurité de blocs de béton. D’autres espaces comme le Jardin Cromwell (Cromwell Green) sur le devant, la Cour du Nouveau Palais (New Palace Yard) et le jardin duSpeaker (Speaker's Green) au nord sont tous enclos et fermés au public.

    Intérieur[modifier]

    Les plans du palais.

    Le palais de Westminster compte environ un millier de pièces, une centaine d’escaliers et 4,8 km de couloirs6. L’ensemble du bâtiment est organisé sur trois étages : le rez-de-chaussée abrite des bureaux, des salles à manger et des bars. C’est le premier étage qui réunit la plupart des salles principales du palais, dont les deux chambres parlementaires, les vestibules et les bibliothèques. On y trouve une perspective architecturale monumentale du fait de l’enfilade en droite ligne d’une longue série de pièces, à savoir la Salle de Robe (Robing Room), la Galerie Royale (Royal Gallery), la Chambre du Prince (Prince’s Chamber), la Chambre des Lords, le Vestibule des Pairs (Peers’ Lobby), le Vestibule Central (Central Lobby), le Vestibule des Députés (Members’ Lobby) et enfin la Chambre des communes. Le deuxième et le troisième étage sont occupés par les bureaux des commissions parlementaires.

    Autrefois, en raison de son ancienne fonction de résidence royale, le palais était officiellement dirigé par le Grand Chambellan. Il a ensuite été décidé en 1965 que chaque chambre parlementaire devrait pouvoir assurer le contrôle de ses propres pièces. Le speaker et le Lord Chancelierexercent ainsi leur autorité au nom de leurs assemblées respectives. Le Grand Chambellan, toutefois, conserve son emprise sur certaines salles de cérémonie.

    La Chambre des Lords[modifier]

    La salle accueillant la Chambre des Lords est située dans la partie sud du palais. Cette pièce, somptueusement aménagée, mesure 24,4 m de long pour 13,7 m de large6. Les bancs de la Chambre, tout comme les autres meubles de la section du palais réservée aux Lords, sont de couleur rouge. La partie supérieure de la salle est agrémentée de vitraux et de six fresques allégoriques représentant la religion, la chevalerie et la loi.

    À un bout de la chambre se trouvent le trône royal et son dais orné d’or. Bien que le souverain puisse en théorie assister à n’importer quelle audience, il ou elle ne se déplace que pour les cérémonies d’ouverture du Parlement. Les autres membres de la famille royale présents à cette cérémonie utilisent des Chaises d’État (Chairs of State) placées à proximité. Devant le trône se situe le Woolsack, simple coussin rouge rempli de laine sur lequel s’assied le Lord Speaker, président de la chambre. Le Woolsack des Juges (Judges’ Woolsack), un coussin rouge plus large occupé par les Law Lords lors des séances d’ouverture, et la Table de la Chambre (Table of the House), réservée aux greffiers, se trouvent ensuite un peu plus loin.

    Les membres de l’assemblée siègent sur des bancs rouges répartis dans trois côtés de la salle. Les bancs situés à la droite du Woolsack forment le Côté Spirituel (Spiritual Side), et ceux de gauche le Côté Temporel (Temporal Side). Les Lords Spirituels (archevêques et évêques de l’Église d'Angleterre) sont tous placés du Côté Spirituel. Les Lords Temporels(membres de la noblesse), en revanche, s’organisent en fonction de leurs allégeances politiques : les membres du parti politique au pouvoir se rangent du Côté Spirituel, tandis que les représentants de l’opposition s’assoient du Côté Temporel. Certains pairs sans affiliation politique siègent sur les bancs du milieu de la salle, face au Woolsack. Ils sont de ce fait surnommés les cross-benchers (littéralement les « parlementaires de traverse »).

    La Chambre des Lords est le lieu d’un nombre important de cérémonies officielles, notamment la cérémonie d’ouverture du Parlement (State Opening of Parliament), qui intervient chaque année pour marquer le début de la session parlementaire. Le souverain, assis sur le trône, y prononce le Discours du Trône rédigé par le premier ministre, et qui présente le programme législatif du gouvernement pour la session à venir. Les députés des Communes ne peuvent entrer dans la salle, mais y assistent depuis la « barre » des Lords, située juste à son entrée. Une cérémonie similaire dite « de prorogation » est tenue à la fin de la session parlementaire, sans toutefois la présence du souverain.

    La Chambre des Communes[modifier]

    La salle de la Chambre des Communes est située à la pointe nord du palais de Westminster. La chambre, bien plus austère que sa consœur des Lords, mesure 20,7 m de long pour 14 m de large6. Les bancs, tout comme les autres meubles de la section du palais réservée aux Communes, sont de couleur verte. D’autres Parlements (par exemple ceux de pays duCommonwealth, mais aussi en Belgique) ont copié ce code de couleurs, avec du vert pour la chambre basse et du rouge pour la chambre haute.

    À un bout de la chambre est installé le siège du Speaker, offert officiellement au Parlement par l’Australie. La Table de la Chambre et ses greffiers sont situés devant le siège du Speaker. Des bancs de couleur verte sont disposés des deux côtés : les députés du gouvernement occupent les bancs à la droite du Speaker, tandis que ceux de l’opposition sont installés à sa gauche. On ne trouve, à l’inverse de la Chambre des Lords, aucun « banc de traverse » : la chambre est relativement petite, et ne peut accueillir en même temps que 437 des 646 membres de l’assemblée8. De ce fait, un certain nombre de députés doivent rester debout dans les grandes occasions, telles que les séances de questions au Premier ministre.

    La tradition veut que le souverain britannique ne puisse pénétrer dans la Chambre des Communes. Le dernier à le faire fut Charles Ier en 1642, alors qu’il cherchait à arrêter cinq membres du Parlement accusés de haute trahison. Lorsque Charles demanda au speaker, William Lenthall, s’il avait des informations à livrer sur ces individus, Lenthall eut cette réponse fameuse : « N’en déplaise à Votre Majesté, je n’ai ici d’yeux pour voir et de langue pour parler qu’à la convenance de la Chambre, dont je suis le serviteur »9. Le Monarque est représenté dans la Chambre des Communes par la Mace dorée qui est placée au bout de la table à chaque fois que les Communes sont en session.

    Westminster Hall[modifier]

    Westminster Hall, la plus vieille section subsistante du palais de Westminster, fut édifié en 109710. À l’origine, le toit était supporté par des piliers, mais fut remplacé sous Richard II par un comble en chêne réalisé sous l’égide de Henri Yevele et Hugues Herland, le maître-charpentier du roi. Il s’agit de l’une des plus grandes réussites de la construction médiévale enbois. Westminster Hall est ainsi l’une des plus grandes salles d’Europe n’ayant pas de support pour le toit, avec des dimensions de 73,2 m de long pour 20,7 m de large6.

    Le banquet de couronnement de George IV se tint à Westminster Hall en 1821, et fut le dernier du genre.

    Westminster Hall a eu de nombreuses fonctions au cours de l’histoire, mais a principalement été utilisé à des fins juridiques. Le Hall accueillait jusqu’au xixe siècle trois des plus importants tribunaux du pays, à savoir la Cour du Banc du Roi (Court of King’s Bench), la Cour d’Appel coutumière (Court of Common Pleas) et la Cour de la Chancellerie (Court of Chancery). En 1873, ces cours furent toutes fusionnées pour devenir la Haute Cour de Justice, qui continua à siéger à Westminster Hall jusqu’à son déménagement à la Cour royale de Justice en1882. En plus des cours régulières, le Hall abrita aussi d’importants procès d’État, dont celui de Charles Ier à la fin de la première révolution anglaise.

    Westminster Hall a également toujours été le théâtre d’un certain nombre de cérémonies. Du xiie au xixe siècle, les banquets de couronnement organisés en l’honneur des nouveaux monarques se tinrent là. Le dernier banquet fut celui du roi George IV, en 182111. Son successeurGuillaume IV décida d’abandonner cette pratique, la jugeant trop coûteuse. Le Hall a pu par ailleurs servir de salle de deuil pour les funérailles particulièrement importantes. Cet honneur, habituellement réservé au souverain et aux princes consorts, n’a été accordé que rarement à des non-royaux, par exemple pour Winston Churchill en 1965. Le dernier deuil en date est celui de la Reine Mère, en 2002.

    Les deux chambres parlementaires, en plusieurs occasions, ont utilisé Westminster Hall pour s'adresser cérémonieusement au souverain. Des adresses ont par exemple été présentées au Jubilé d’Argent d’Élisabeth II (1977) et à son Jubilé d’Or (2002), ainsi que pour le 300eanniversaire de la Glorieuse Révolution (1988) et le 50e de la fin de la Seconde Guerre mondiale (1995).

    Suite à une réforme intervenue en 1999, la Chambre des communes a désormais le droit d’utiliser pour ses débats une petite pièce spécialement aménagée et située à proximité de Westminster Hall, et que l’on considère comme faisant partie de ce dernier. La pièce a la forme d’un sabot de cheval un peu allongé, ce qui contraste avec la salle principale de la chambre basse, où les bancs sont placés les uns en face des autres. Cette disposition est censée refléter la nature non-partisane des débats tenus à Westminster Hall, qui ont lieu trois fois par semaine et évitent les sujets sensibles.

    Autres salles[modifier]

    D’autres pièces importantes occupent le premier étage du palais. À l’extrémité Sud se trouve la salle de Robe (Robing Room), dans laquelle le souverain britannique se prépare pour l’ouverture de la session parlementaire en endossant un vêtement de cérémonie et en se parant de la couronne impériale. Les peintures de la salle dépeignent des scènes de la vie du roi Arthur. La Galerie Royale (Royal Gallery) s’étend à proximité, et sert parfois à des dignitaires étrangers désireux de s’adresser aux deux chambres parlementaires à la fois. Les murs sont décorés de deux immenses peintures de Daniel Maclise : La Mort de Nelson (représentant la mort du célèbre amiral à la bataille de Trafalgar) et La Rencontre de Wellington et Blücher, ayant trait à la bataille de Waterloo.

    Immédiatement au sud de la Chambre des Lords se situe la chambre du Prince (Prince’s Chamber), une petite antichambre utilisée par les Lords. La pièce est décorée par des portraits de souverains appartenant à la dynastie des Tudors. De l’autre côté de la chambre haute se trouve le vestibule des Pairs (Peers’ Lobby), où les Lords peuvent aller discuter ou négocier de manière informelle au cours des séances.

    Le centre nerveux du palais de Westminster est son vestibule central (Central Lobby) de forme octogonale, situé directement sous la tour Centrale. La salle est agrémentée de statues d’hommes d’État et de mosaïques représentant les saints patrons des nations constitutives du Royaume-Uni : saint Georges pour l’Angleterresaint André pour l’Écossesaint Davidpour le pays de Galles et saint Patrick pour l’Irlande du Nord. C’est à cet endroit que les citoyens peuvent aller à la rencontre de leurs députés. La pièce adjacente, le vestibule des Députés (Members’ Lobby), est l’endroit où les membres des Communes discutent ou négocient : on y trouve les statues de plusieurs anciens Premiers ministres tels que David Lloyd GeorgeWinston Churchill ou Clement Attlee.

    Le palais de Westminster comprend par ailleurs des appartements officiels pour les présidents des deux chambres. Les appartements du Speaker de la Chambre des Communes sont à l’extrémité nord de l’édifice, tandis que ceux du Lord Speaker sont à l’extrémité sud. Chaque jour, tous deux prennent part à une procession solennelle lorsqu’ils se rendent dans leur assemblée respective12,13.

    Sécurité[modifier]

    Le Gentleman Usher of the Black Rod est chargé de la sécurité de la Chambre des Lords, tandis que ce rôle revient au Sergeant at Arms pour la Chambre des communes. Ces deux fonctions sont cependant surtout honorifiques. Les véritables services de sécurité sont sous les ordres de la division de la police métropolitaine londonienne affectée au palais de Westminster.

    L'assassinat du Premier ministre Spencer Perceval en 1812, à l'entrée de la Chambre des communes.

    L’une des plus célèbres atteintes à la sécurité du palais fut la Conspiration des poudres de 160514. Ce complot, préparé par des catholiquesfanatiques, avait pour objet de provoquer une explosion au cours de la cérémonie d'ouverture du Parlement et d’éliminer ainsi le roi protestantJacques Ier, sa famille et une bonne partie de l’aristocratie. Le projet fut néanmoins découvert à temps lorsqu’un Lord de confession catholique annonça avoir reçu une lettre anonyme l’enjoignant de ne pas se rendre à la cérémonie. Les autorités procédèrent à une fouille du palais, découvrirent la poudre et purent arrêter l’un des conspirateurs, Guy Fawkes. Les conjurés retrouvés furent traduits en justice lors d’un procès pour haute trahison qui se tint précisément à Westminster Hall, avant d’être pendus et écartelés. Depuis cette époque, il est de tradition que la garde du palais inspecte les caves avant chaque cérémonie d’ouverture du Parlement.

    L’ancien palais de Westminster fut également le théâtre de l’assassinat d’un Premier ministre en 181215 : alors qu’il se rendait à la Chambre des Communes pour y répondre aux questions des parlementaires, Spencer Perceval fut abattu par un certain John Bellingham. Il reste à ce jour le seul Premier ministre britannique à avoir succombé à un meurtre.

    En 1979Airey Neave, un politicien conservateur de premier plan, fut tué par l’explosion de son véhicule alors qu’il sortait du nouveau parking du palais. L’attentat fut revendiqué par l’Armée républicaine irlandaise provisoire. Malgré l’apaisement des tensions en Irlande du Nord, la menace potentielle qu’un camion rempli d’explosifs puisse être introduit dans l’enceinte du bâtiment a conduit les autorités à ériger plusieurs blocs de béton sur la voie en 200316.

    Le palais a par ailleurs été le lieu d’un certain nombre d’actes aux motivations politiques. En 1970, par exemple, des membres du public lancèrent des bombes de gaz lacrymogène au beau milieu de la Chambre des Communes en guise de protestation contre les conditions en Irlande du Nord. Du fumier y fut jeté en 1978 pour les mêmes raisons. La préoccupation des autorités face à ce type d’actions conduisit à la construction d’un écran de verre séparant les députés du public en 2004.

    Cette barrière ne couvrait cependant pas les trois rangées du public situées le plus en avant, et que l'on appelle la « Galerie des visiteurs de marque » (Distinguished Strangers' Gallery). En mai 2004, des militants du groupe Fathers 4 Justice (« Pères pour la Justice ») perturbèrent l’activité de la chambre basse en y faisant irruption et en lançant à Tony Blair deuxpréservatifs remplis de farine teinte en mauve, dont un toucha sa cible. Malgré cet incident, le public continue à avoir accès aux galeries.

    Depuis le 1er août 2005, une autorisation préalable de la police métropolitaine est par ailleurs obligatoire pour l'organisation de toute manifestation dans un rayon d'un kilomètre autour du palais17.

    Culture et tourisme[modifier]

    L’extérieur du palais de Westminster, en particulier la tour de l’Horloge, est l’une des attractions touristiques les plus visitées de Londres. L’UNESCO, reconnaissant la grande valeur historique et culturelle de l’édifice, l’a inscrit en 1987 au patrimoine mondial de l’humanité, de même que l’abbaye de Westminster. Le palais est aussi un monument classé de grade I au Royaume-Uni. Il est impossible de visiter l’intérieur du bâtiment à volonté, mais plusieurs options peuvent néanmoins s’offrir :

    • Les personnes résidant au Royaume-Uni peuvent demander à l’avance au parlementaire qui les représente des tickets pour assister aux débats de l’une des deux chambres depuis les « galeries publiques » prévues à cet effet. Il est aussi possible, à la fois pour les résidents du pays et les visiteurs étrangers, de faire la queue le jour même, sans toutefois avoir la garantie d’obtenir une place. Seule une très petite partie de l’intérieur du palais peut alors se visiter. Chaque chambre peut en outre exclure les personnes étrangères au débat si elle désire siéger en privé.
    • Les résidents du Royaume-Uni ou les institutions éducatives britanniques peuvent solliciter un député ou un Lord en vue de bénéficier d’une visite guidée du Parlement au cours des séances. Ce système a été temporairement suspendu pour les visiteurs étrangers.
    • Des visites guidées ouvertes à tous sont proposées pendant les deux mois de l’été au cours desquels le Parlement ne siège pas. Il est recommandé de réserver à l’avance (voir ici).

    Notes et références[modifier]

    1. ↑ ab et c (en)A Brief Chronology of the House of Commons [archive], House of Commons Information Office, 2006. Consulté le 25 octobre 2008
    2.  Fraser, Antonia (1992). The Wives of Henry VIII. New York: Alfred A Knopf, (ISBN 0394585380)
    3.  (en)Westminster: A New Palace for a New Age [archive], BBC, 2005-02-07. Consulté le 25 octobre 2008
    4.  (en)Bombed House of Commons 1941 [archive], UK Parliament
    5.  (en)Peter Devey, « Commons Sense [archive] », The Architectural Review, 2001. Consulté le 25 octobre 2008
    6. ↑ abcdefgh et i (en) The Palace of Westminster [archive], House of Commons Information Office, 2008. Consulté le 25 octobre 2008
    7.  (en) Restoration of the Palace of Westminster: 1981-94 [archive], House of Commons Information Office, 2003. Consulté le 25 octobre 2008
    8.  (en)House of Commons Chamber [archive], UK Parliament. Consulté le 25 octobre 2008
    9.  (en)Some predecessors kept their nerve, others lost their heads [archive], Telegraph, 18 octobre 2000. Consulté le 25 octobre 2008
    10.  (en)Herbert Cescinsky et Ernest R. Gribble, « Westminster Hall and Its Roof », dans The Burlington Magazine for Connoisseurs, The Burlington Magazine Publications, Ltd., vol. 40, no 227, Feb 1922, p. 76–84[texte intégral [archive] (page consultée le 26 octobre 2008)]
    11.  (en)History of Westminster Hall [archive], UK Parliament. Consulté le 30 octobre 2008
    12.  (en)Speaker's procession [archive], 26-01-2006. Consulté le 30 octobre 2008
    13.  (en)Companion to the Standing Orders and guide to the Proceedings of the House of Lords [archive], UK Parliament, 19-02-2007. Consulté le 30 octobre 2008
    14.  (en)The Gunpowder Plot [archive], House of Commons Information Office, 2006. Consulté le 30 octobre 2008
    15.  (en)Prime Ministers and Politics Timeline [archive], BBC, consulté le 30 octobre 2008
    16.  (en)Security tightens at Parliament [archive]BBC, 23-05-2003. Consulté le 30 octobre 2008
    17.  (en)The Serious Organised Crime and Police Act 2005 (Designated Area) Order 2005 [archive]Office of Public Sector Information. Consulté le 30 octobre 2008

    Voir aussi[modifier]

    Sur les autres projets Wikimédia :

    Bibliographie[modifier]

    En français[modifier]

    • Bernard CottretHistoire du Royaume-Uni, Breal, 2001, (ISBN 2842917502)
    • Axelle Delmotte, L'Indispensable de la culture générale : le Royaume-Uni, Jeunes Editions, 2003, (ISBN 2844723144)
    • Jacques Leruez, Les Institutions du Royaume-Uni, La Documentation française, 1998, (ISBN 2110041528)

    Romans[modifier]

    • Henry Brinton, Meurtre à la Chambre des Communes, Fayard, 1962
    • Hurd Douglas & Osmond Andrew, Coup d'État à Westminster, Calmann-Lévy, 1971
    • Anthony Trollope, Les Antichambres de Westminster, Albin Michel, 1994, (ISBN 2226064974)

    Principales références[modifier]

    • Bradley, Simon, and Pevsner, Nikolaus. (2003). The Buildings of England: London 6: Westminster. New Haven, Connecticut: Yale University Press, (ISBN 0300095953)
    • Cooke, Sir Robert. (1987). The Palace of Westminster. London: Burton Skira, (ISBN 0517020254)
    • Fell, Sir Bryan, and K. R. MacKenzie. The Houses of Parliament: A Guide to the Palace of Westminster. (1994). London: Her Majesty's Stationery Office, (ISBN 0117015792)
    • Jones, Christopher. (1983). The Great Palace: The Story of Parliament. London: British Broadcasting Corporation, (ISBN 0881861502)

    Articles connexes[modifier]

    Liens externes[modifier]

    Le palais de Westminster au crépuscule.
  • Palais épiscopale de Beauvais

    Fichier:Palais episcopal de Beauvais 01.jpg

     

    Source : wikipedia.org

    http://www.fncv.com/sections/france/6000-oise/index.html 

  • Manoir de la Vermondie

    Manoir de la Vermondie

     
    Manoir de la Vermondie
    Manoir de la Vermondie
    Vue du manoir et de la tour penchée
    Début construction xiie siècle
    Propriétaire actuel Propriété privée
    Protection  Inscrit MH (1941, tour penchée)
    Coordonnées 45° 01′ 46″ Nord
           1° 05′ 43″ Est
     
      
    Pays Drapeau : France France
    Région historique Périgord
    Région Aquitaine
    Département Dordogne
    Commune Thonac
     

    Géolocalisation sur la carte : France

    (Voir situation sur carte : France)
    Manoir de la Vermondie

    Le manoir et la tour penchée de la Vermondie constituent un ensemble de bâtiments situés sur la commune de Thonac, en limite de la commune de Saint-Léon-sur-Vézère, dans le département français de la Dordogne, à quelques kilomètres de la grotte de Lascaux. La tour est inscrite au titre des monuments historiques1.

    Sommaire

     [masquer]

    Histoire[modifier]

    Édifié au sommet d'une colline à proximité de la Vézère, ce lieu est caractérisé par le fait que s'y trouvent, côte à côte, une tourgallo-romaine et un petit manoir dont l'origine est incertaine mais qui présente les traces de modifications structurelles importantes réalisées au cours des siècles, depuis le xiie siècle - ou même avant - jusqu'à une époque récente.
    À différentes périodes de son histoire, le manoir devait en fait être un véritable château plus important car la famille seigneuriale du lieu contrôlait un vaste territoire allant jusqu'aux terres de Fanlac2 où naquit Jacquou le Croquant, et comprenant le Château d'Auberoche3 et le Château du Sablou4.

    Description[modifier]

    Le manoir et ses souterrains[modifier]

    Le manoir proprement dit présente la particularité qu'on y trouve dans son cellier, à mi-hauteur de la descente d'un puits circulaire, le départ d'un réseau de souterrains creusés en partie dans la roche. Malgré les éboulements qui les obturent totalement, on distingue clairement l'amorce de trois conduits partant en éventail. L'un d'eux se dirige visiblement vers la tour, les deux autres semblent orientés vers les champs alentour, peut-être pour servir de moyens d'évasion ou de contre-attaque dans le dos des assaillants en cas de siège du bâtiment principal.
    En raison de l'origine gallo-romaine de la tour qui le côtoie, on peut penser que la bâtisse qui forme la partie la plus ancienne du manoir actuel a pu être, à l'origine, un petit fortin militaire gallo-romain édifié en même temps que la tour et qui aurait été démantelé et reconstruit différemment maintes fois au cours des âges, car un assez grand nombre des pierres qui le constituent semblent contemporaines de celles de la tour.
    Cette hypothèse est confortée par la présence des souterrains5.

    Au cours de son histoire aussi longue et riche que celle de la Dordogne, le site a pu aussi servir de chapelle ou de résidence à un ordre religieux, peut-être même aux templiers, car plusieurs encadrements de portes, y compris celui de la porte d'entrée principale, sont ornementés d'un blason sculpté dans la pierre et représentant un écu comportant une croix sur la partie gauche et une tour sur la partie droite.
    On peut également supposer qu'en raison de sa grande visibilité grâce à la tour qui le domine, ce lieu aurait très bien pu être une halte notoire pour de nombreux pélerins cheminant vers Saint-Jacques de Compostelle.

     

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    La tour penchée[modifier]

    Il paraît vraisemblable que l'excavation des souterrains a pu provoquer une modification de l'assise de la tour et que, pour cette raison, celle-ci s'est mise à pencher.
    Ainsi, elle est connue en tant que "tour penchée de la Vermondie" depuis des temps immémoriaux.
    C'est une des nombreuses curiosités du Périgord et elle figure dans presque tous les guides touristiques sur la région. D'une hauteur de 20 mètres environ, avec à mi-hauteur une seule ouverture cintrée, elle offre un aspect assez imposant au visiteur qui la découvre soudainement dans un virage serré de la route départementale 45 qui longe le site.
    L'architecture et l'emplacement de la tour indiquent clairement qu'il s'agit d'une tour de signalisation oculaire pratiquement identique à toutes celles que les romains édifiaient sur les hauteurs, de loin en loin, pour servir de relais de signalisation et d'observation pendant la conquête et l'occupation de la Gaule6.

    Légende[modifier]

    Imagerie du Moyen Âge

    La légende de la Vermondie dans l'imaginaire populaire a certainement été aiguisée par le phénomène que représente cette tour sans porte d'accès, n'ayant qu'une fenêtre et, qui plus est, penchée. Le visiteur se verra dire cette vieille légende périgordine qui circule depuis toujours : « Jadis, le seigneur du lieu prit ombrage de l'attirance avouée par sa fille pour un jeune et joli troubadour de passage, et il la fit enfermer dans la tour afin de la soustraire à la tentation. Dès lors, le troubadour venait chaque soir au pied de la tour pour donner l'aubade à la belle. Tant de soupirs furent échangés qu'avec le temps la tour elle-même en fut émue et doucement se pencha pour permettre aux amoureux de partager enfin le baiser des épousailles... »7

    Notes et références[modifier]

    1.  Tour penchée de la Vermondie [archive], sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consulté le 11 janvier 2011.
    2.  En 1625, le sieur de la Bermondie, chevalier, avait créé dans le bourg un couvent des sœurs de saint Benoît, sous le titre de Notre-Dame des Vertus et on nous dit que le pays en reçut beaucoup d'édification. On veillait beaucoup au salut des âmes des habitants, puisque par un testament du 9 mai 1675 ; Jean de la Bermondie, archidiacre et chanoine de la cathédrale de Périgueux, lègue à cette ville le domaine de Saint Augûtre à Coulounieix à la charge pour les révérends pères jésuites de donner une mission tous les deux ans dans les paroisses de Thonac, Granges, Montignac et Fanlac. Geneviève Ravon (2001)
    3.  Dans le vallon, le château d'AUBEROCHE est constitué par trois ailes du XVI° siècle en équerre, séparées par une terrasse et appuyées sur des tours circulaires à mâchicoulis. Deux belles portes classiques disent encore ce qu'était la demeure au Grand Siècle, au temps où elle était aux la BERMONDIE. Ils y exposaient une véritable collection de tapisseries de BERGAME et des FLANDRES, figurant des thèmes de l'histoire romaine et de la mythologie. Geneviève Ravon (2001)
    4.  François de la BERMONDIE, chevalier, vicomte d'AUBEROCHE (en Le Change, Dordogne), seigneur de la Bermondie, Fanlac et autres lieux en Périgord, remarié le 22 janvier 1620 à Suzanne d'Isserpens, veuve de Geoffroy de la Roche-Aymon, marquis de Saint-Maixent (Creuse) et de Vicq (Hte-V.), fils de Jean de la Bermondie, chevalier, vicomte d'Auberoche, chevalier de l'Ordre du roi, et de Françoise de Merle. Suzanne fut dotée de 24 000 livres qui ne furent pas versées, Le 5 juin 1631 son époux fit saisir Linars et Plaigne ; après une longue procédure devant le parlement de Bordeaux, les parties transigèrent le 12 mars 1643 et la terre de Plaigne fut affectée en garantie de cette dot. Enfin le 1er décembre 1648 (Devaux notaire) Claude de Laguiche alors veuve fut contrainte de céder définitivement à François de la Bermondie la terre de Plaigne (228). Ils eurent un fils unique Joseph de la Bermondie, vicomte d'Auberoche, marié par contrat du 1er avril 1646 avec Suzanne de la Roche-Aymon, fille de Geoffroy et de Suzanne d'Isserpens, qui lui apporta la terre de Vicq en Limousin. Recherches Généalogiques.
    5.  Une autre hypothèse notoire est celle qui fut émise par un des plus récents maîtres du manoir, le Colonel H-A Boulard de Pouqueville (1907-1986) descendant deHugues et François Pouqueville. En conclusion de ses recherches, il déduisit qu'au moins une partie du trésor de guerre de Richard Coeur de Lion aurait pu être enfouie dans ces souterrains après son retour de terre sainte et de captivité, et peu de temps avant son décès à proximité[1] [archive], en 1199. Cette hypothèse était supportée par d'anciens témoignages selon lesquels ce trésor fut à l'époque aperçu dans cette partie du Périgord avant d'être totalement perdu de vue. Des fouilles furent entamées en 1960 mais vite abandonnées car elles mettaient en péril l'assise même du bâtiment principal.
    6.  Les tours de guet romaines : en Occident, les romains furent les premiers à mettre en place un dispositif de surveillance du littoral composé de postes de guet communiquant par des signaux de fumée avec les postes militaires. Pas moins de 3 200 tours de guet furent installées, dont 1 200 en Gaule (Wikipédia Sémaphore).
    7.  Jean Secret, Le Périgord, Châteaux, Manoirs et Gentilhommières, Éditions Taillandier, Paris, 1956.

    Voir aussi[modifier]

  • Château d'Ajat

    Châteaux
    Château d'Ajat
    Ajat

     

     

    VISITE
    Ouvert du 10/07 au 14/08 et du 17/09 au 20/09. Année sur RDV (groupes).

     
     
     
    24210 Ajat 
    Tél. : 05 53 05 25 07 - Fax : 05 53 05 25 67
     
     
     

    CLASSEMENT
    Inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques (8 juin 1925).


    SITUATION
    Dans le bourg, près de l'église.

    DESCRIPTIF
    Château XVIe, XVIIe. On peut y admirer deux corps de logis, une façade surmontée de mâchicoulis et de chemins de ronde, un fronton timbré de deux anges portant les armes des Hautefort et des Arlot, une courette à Loggias d'où l'on aperçoit une gargouille du XVe Siècle, des caves voûtées très anciennes.

    HISTORIQUE
    Ancienne possession des Templiers datant du XIIIe (attesté dès 1158 «Apsacum»).

    FAMILLE
    Famille des Hautefort et des Arlot (1741) jusqu'à la Révolution. Ensuite les Taillefer, les Catarède et les Cézac.

     

    Source : http://www.dordogne-perigord.com/Popup_Fiche.asp?Id_Fiche=287

     

     

     

     

     

  • Château de Losse

    Château de Losse

    (Redirigé depuis Château de losse)
    Château de Losse
    Château de Losse
    Période ou style Style Renaissance
    Type Château de plaisance
    Début construction xvie siècle
    Fin construction xviie siècle
    Propriétaire actuel Société privée
    Protection Logo monument classe.svg Cl MH (19/10/2007)
    Site Internet www.chateaudelosse.com
    Coordonnées 45° 01′ 45″ Nord
           1° 07′ 44″ Est
     
      
    Pays Drapeau : France France
    Région historique Périgord
    Région Aquitaine
    Département Dordogne
    Commune Thonac
     

    Géolocalisation sur la carte : France

    (Voir situation sur carte : France)
    Château de Losse

    Le château de Losse se situe sur la commune de Thonac, en vallée Vézère, dans le département français de la Dordogne. Classé monument historique le 5 août 19321, il est ouvert à la visite.

    Sommaire

     [masquer]

    Présentation[modifier]

    Établi en Périgord à 5 km de Montignac-Lascaux en direction des Eyzies (à 18 km), le château domine la Vallée de la Vézère.

    Enfermée dans des murailles bordées de douves profondes, la forteresse médiévale construite en à-pic sur la rivière a fait place en 1576 à un château de plaisance, de style Renaissance et selon le souhait de Jean de Losse.

    La délicate sculpture des façades et la justesse de proportion des volumes forment un écrin pour le beau décor et le remarquable mobilier d’époque xvie et xviie siècles qui ornent les appartements. Sur les remparts le quotidien de l’époque est aussi évoqué dans la tour de l’éperon (xive siècle) avec l’étuve et la chambre de repos.

    La promenade dans les chambres de verdure des Jardins en terrasse ornées de plantes parfumées mène à une superbe vue sur la rivière. Les jardins ont le label « Jardin remarquable ».

    Galerie[modifier]

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    Notes et références[modifier]

    1.  Classement du château de Losse [archive], sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consulté le 18 septembre 2009

    Voir aussi[modifier]

    Bibliographie[modifier]

    • Paul Roudié, Le château de Losse, pp. 65-72, dans Congrès archéologique de France. 137e session. Périgord Noir. 1979, Société Française d'Archéologie, Paris, 1982

    Liens externes[modifier]

    Source : http://www.dordogne-perigord.com/fr/decouvertes/sites/chateaux/chateaux.asp