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Palais Royal Guy Lambert, Dominique Massounie

Palais RoyalGuy Lambert, Dominique Massounie

  • Monographie (broché). Paru en 09/2006
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    POUR COMMANDER

    Depuis Richelieu qui confie à Lemercier la conception du Palais-Cardinal, le Palais-Royal est un monument insigne de l'histoire de France et presque un quartier de Paris. Architectes et artistes de renom s'y succèdent au gré des projets de transformation et d'embellissement de toute une dynastie d'Orléans. Au centre des soubresauts durant révolutions et empires, il est surtout le coeur battant de la capitale où l'on afflue de l'Europe entière. Quand la République y loge ses institutions - Conseil d'État, Conseil constitutionnel et ministère de la Culture -, sa caractéristique demeure : l'alliance, autour d'un jardin clos et public, de lieux dévolus les uns au pouvoir, les autres aux plaisirs. Car le commerce et le théâtre y ont toujours tenu une place de choix, qui perdure avec la Comédie-Française et le théâtre du Palais-Royal.

    Les Itinéraires, conçus comme un outil de tourisme culturel, invitent à la découverte des chemins du patrimoine.

    Extrait du livre :
    L'installation du premier des ministres de Louis XIII au nord du Louvre marque, en outre, les débuts du développement des quartiers ouest de la capitale, avec l'installation de grands commis de l'État dans les hôtels Duret, Bautru, Émery et La Vrillière notamment, développement qui se poursuit dans la seconde moitié du XVIIe siècle autour de la place des Victoires. Quatrième acte (1634-1642) : la mise en scène. Lemercier s'attaque au corps de logis côté rue ; il l'allonge pour y loger le grand escalier qui dessert les appartements du cardinal au premier étage du corps central (les officiers de sa maison et les services liés à ses fonctions se partagent le rez-de-chaussée, le second étage et les combles), ainsi que l'aile droite sur jardin. En 1638 sont construites deux petites galeries en façade des ailes sur l'anti-cour* et un corps de logis sur rue, tandis que le corps central est réhabillé pour harmoniser les façades. Ce plan en H, avec anti-cour et cour d'honneur, est un unicum dans l'histoire de l'architecture, que transformations et extensions postérieures respecteront. Du côté de la rue de Richelieu, le cardinal entreprend, en 1642, la construction d'un corps de bâtiment perpendiculaire à la rue pour abriter sa bibliothèque. Celui-ci devient le corps central d'un nouvel hôtel de Richelieu que le cardinal destine à son petit-neveu. Il n'en verra pas l'achèvement, pas plus que son héritier n'acceptera d'occuper les lieux. L'hôtel empruntera finalement son nom au comte de Brion, locataire.
    Si l'élévation du nouveau palais semble ordinaire et peu élancée, la splendeur des appartements fait le succès de la demeure. À l'étage de l'aile ouest, sur la cour d'honneur, la galerie* des Hommes illustres, une longue pièce de 49 mètres de long sur 6 mètres de large, abrite vingt-cinq portraits en pied des hommes les plus méritants du royaume, de Suger à Richelieu (sept sont conservés), exécutés par Philippe de Champaigne (1602-1674) et Simon Vouet (1590-1649) entre 1630 et 1637. Louis XIII, représenté par Champaigne, seul sur le mur sud, mais aussi Henri IV, Marie de Médicis, Anne d'Autriche et Gaston d'Orléans y côtoient des hommes d'Eglise, tel le cardinal d'Amboise, et des chefs de guerre, comme Bertrand Du Guesclin, Olivier de Clisson ou Jeanne d'Arc, selon un programme élaboré par le cardinal et que les scènes et devises complémentaires permettent de développer à son avantage. En l'état de nos connaissances, quatre statues antiques et trente-huit bustes de marbre et d'albâtre, antiques ou modernes, complètent le décor.

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