Actualité Le château de Goulaine, un bijou de famille
Nantes
Le château de Goulaine, un bijou de famille
Le marquis Robert de Goulaine est décédé en février. Sa femme et ses deux fils ont décidé de poursuivre son oeuvre : faire vivre coûte que coûte ce patrimoine.
Chambres d'hôtes
En 1957, Robert de Goulaine rachète le château à un oncle ne pouvant plus l'entretenir. Parents et enfants s'y sont installés en 1981, après d'imposants travaux de restauration. « J'avais à l'époque 14 ans, mon frère 16. Nous habitions des pièces à taille humaine, dans l'ancienne chapelle. Et nous avons vécu notre adolescence au rythme des manifestations culturelles qui s'y déroulaient », se souvient Christophe. Aujourd'hui, le tourisme et la location de salles permettent juste de maintenir en état l'ouvrage. Les Goulaine misent donc sur de nouveaux projets pour attirer le public.« Les mariages ont lieu dans le corps du logis. Nous pensons proposer des chambres d'hôtes pour que les proches parents puissent dormir sur place. » Les propriétaires envisagent également d'ouvrir à la visite une cuisine très ancienne qui possède d'imposantes cheminées, pour y organiser, pourquoi pas, des goûters d'autrefois.
« Ici, nous ne regardons pas le visiteur du haut de notre tour, nous sommes heureux de montrer Goulaine », lâche Christophe. Et les touristes apprécient d'être reçus « par les gens qui portent le nom du domaine ». À l'accueil, c'est Gudrun qui reçoit les groupes. Avec Mathieu, elle bichonne aussi les papillons tropicaux, très chers au défunt. Une trentaine d'espèces cohabitent dans la serre parmi les végétaux, sous une température de 30 °C. « Les plantes nourricières doivent être impeccables, elles demandent des soins attentifs », explique Gudrun. Chaque mardi, elle reçoit des chrysalides du bout du monde qui deviendront papillons éphémères (ils vivent une dizaine de jours) à Haute-Goulaine.
« Cela fait 1 000 ans que des gens se succèdent pour maintenir en état ce joyau. Si, dans cinq ans, la toiture cède, il faut que nous aussi, on soit là. »