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Actualité Le château de Goulaine, un bijou de famille

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Nantes

Le château de Goulaine, un bijou de famille

vendredi 16 juillet 2010

Le marquis Robert de Goulaine est décédé en février. Sa femme et ses deux fils ont décidé de poursuivre son oeuvre : faire vivre coûte que coûte ce patrimoine.

« Mon père s'est battu toute sa vie pour Goulaine, nous ne pouvions pas laisser tout ça. » Impossible de laisser à d'autres le château (Xe, XVe,XVIIe siècles) et ses salons superbement décorés, le parc, la volière aux papillons, le musée Lefèvre-Utile et ses originaux de Mucha. Au décès de Robert de Goulaine, « homme-orchestre toujours présent », le choix de rester à Goulaine, « pas raisonnable », s'est vite imposé. La demeure, propriété de la même lignée depuis plus de dix siècles, reste donc dans le giron familial.« Nous sommes très attachés à cette maison qui a une âme », raconte Christophe de Goulaine, le benjamin des fils, qui a abandonné son activité de rénovation de bâtisses anciennes pour se consacrer, avec sa mère, au développement du lieu. À eux la gestion du château. À l'aîné, Mathieu, négociant en vin à La Roche-sur-Yon, les papillons.

 

Chambres d'hôtes

En 1957, Robert de Goulaine rachète le château à un oncle ne pouvant plus l'entretenir. Parents et enfants s'y sont installés en 1981, après d'imposants travaux de restauration. « J'avais à l'époque 14 ans, mon frère 16. Nous habitions des pièces à taille humaine, dans l'ancienne chapelle. Et nous avons vécu notre adolescence au rythme des manifestations culturelles qui s'y déroulaient », se souvient Christophe. Aujourd'hui, le tourisme et la location de salles permettent juste de maintenir en état l'ouvrage. Les Goulaine misent donc sur de nouveaux projets pour attirer le public.« Les mariages ont lieu dans le corps du logis. Nous pensons proposer des chambres d'hôtes pour que les proches parents puissent dormir sur place. » Les propriétaires envisagent également d'ouvrir à la visite une cuisine très ancienne qui possède d'imposantes cheminées, pour y organiser, pourquoi pas, des goûters d'autrefois.

« Ici, nous ne regardons pas le visiteur du haut de notre tour, nous sommes heureux de montrer Goulaine », lâche Christophe. Et les touristes apprécient d'être reçus « par les gens qui portent le nom du domaine ». À l'accueil, c'est Gudrun qui reçoit les groupes. Avec Mathieu, elle bichonne aussi les papillons tropicaux, très chers au défunt. Une trentaine d'espèces cohabitent dans la serre parmi les végétaux, sous une température de 30 °C. « Les plantes nourricières doivent être impeccables, elles demandent des soins attentifs », explique Gudrun. Chaque mardi, elle reçoit des chrysalides du bout du monde qui deviendront papillons éphémères (ils vivent une dizaine de jours) à Haute-Goulaine.

« Cela fait 1 000 ans que des gens se succèdent pour maintenir en état ce joyau. Si, dans cinq ans, la toiture cède, il faut que nous aussi, on soit là. »

 

Magali GRANDET.

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