Château de Champlâtreux
Château de Champlâtreux
Présentation | ||
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Période ou style | Classique | |
Type | Château | |
Architecte | Jean-Michel Chevotet | |
Début construction | 1751 | |
Fin construction | 1757 | |
Propriétaire initial | Mathieu-François Molé | |
Destination initiale | Habitation | |
Propriétaire actuel | Famille de Noailles | |
Destination actuelle | Habitation | |
Classement | Monument historique (1989) | |
Géographie | ||
Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région | Île-de-France | |
Département | Val-d'Oise | |
Commune | Épinay-Champlâtreux | |
Géolocalisation sur la carte : France | ||
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Le château de Champlâtreux est un château du xviiie siècle situé à Épinay-Champlâtreux (Val-d'Oise), qui fut la résidence de campagne de la famille Molé, illustre famille de parlementaires parisiens, et qui appartient aujourd'hui à la famille de Noailles. Classémonument historique le 9 mars 1989.
Sommaire[masquer] |
Histoire [modifier]
La terre de Champlâtreux fut acquise en 1567 par Édouard Molé, président à mortier du Parlement de Paris et resta dans sa descendance. La famille est dès lors parfois dénommée « Molé de Champlâtreux », la terre de Champlâtreux ayant été érigée en marquisat pour Édouard Molé, fils de Mathieu Molé (1584-1656), Premier président du Parlement de Paris et Garde des Sceaux de France.
Mathieu-François Molé (1705-1793), président à mortier au Parlement de Paris, employa une partie de la fortune immense de sa femme, Bonne-Félicité Bernard, fille du financier Samuel Bernard pour reconstruire sur un plan beaucoup plus vaste la modeste demeure de style Louis XIII héritée de ses ancêtres.
Dans les années 1735-1740, l'architecte Jean-Michel Chevotet avait construit les deux pavillons de garde qu'on peut voir aujourd'hui sur la route de Luzarches et tracé des jardins à la française ainsi que la demi-lune devant l'entrée. De 1751 à 1757, il reconstruisit le château, les écuries et l'orangerie.
Les travaux coûtèrent la somme relativement raisonnable, compte tenu de la magnificence de la demeure, de 513 507 livres. Pour tenir ainsi les coûts, Chevotet avait créé une briqueterie en face du château, utilisé du gypse trouvé sur la propriété pour faire duplâtre, tiré le bois des forêts avoisinantes et la pierre des carrières de Luzarches, Gascourt et Saint-Maximin (Oise).
Sous la Révolution française, le mobilier fut dispersé et le château transformé en hôpital militaire. Mathieu Louis Molé (1781-1855) s'employa à le remettre dans l'état dans lequel il se trouve aujourd'hui. À sa mort, le domaine passa à son unique héritière, Clotilde de la Ferté-Meun, par son mariage duchesse de Noailles. Il est resté depuis dans la famille de Noailles et est visitable durant l'été.
Architecture [modifier]
Les écuries, construites en briques et moellons, s'élèvent à la gauche de l'avant-cour. À droite se trouvait l'orangerie, détruite au début du xixe siècle. Le château se situe à l'emplacement du logis originel en forme de L, démoli en 1750 (il en reste la mairie du village, située à proximité immédiate du château). Bâti en une seule campagne, il s'agit d'un magnifique exemple d'architecture de style Louis XV, d'une rare homogénéité.
Du côté de la cour, le centre de la composition comprend un pavillon portant des ordres dorique et ionique superposés et sommé d'un fronton triangulaire, selon une composition conforme aux modèles classiques du tout début du xviiie siècle, notamment les œuvres deGermain Boffrand. Le fronton central ainsi que les frontons en arc-de-cercle des avant-corps latéraux comportaient un décor sculpté (armes des Molé au centre et figures de la Justice et de Minerve aux extrémités) qui a malheureusement disparu.
La façade sur jardin est composée de la même manière. Mais l'avant-corps central affecte ici une forme polygonale et il est sommé d'un fronton en arc-de-cercle, et d'une impressionnante toiture en abat-jour, dont l'importance ne tend qu'à l'effet décoratif. Les frontons des avant-corps latéraux sont ici de forme triangulaire. La façade a conservé son décor sculpté, qui évoque les plaisirs de la chasse et de la pêche.
Les jardins à la françaises dessinés par Chevotet ont été remplacés en 1823 par un parc paysager dessiné par les frères Thouin. Des restitutions effectuées depuis 1930 ont toutefois permis de retrouver le dessin de l'avant-cour, de la grande allée qui mène au château ainsi que d'une partie des jardins.
Postérité [modifier]
Le château de Champlâtreux a été imité dans des constructions ultérieures :
- Château d'Artigny à Montbazon (Indre-et-Loire), construit pour le parfumeur François Coty ;
- Château de Saint-Thaurin à Luzarches (Val-d'Oise).
Tournage de films [modifier]
- 1955 : Coup dur chez les mous de Jean Loubignac
Références [modifier]
Liens externes [modifier]
Bibliographie [modifier]
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Guide du Patrimoine. Île-de-France, Paris, Hachette, 1992 – ISBN 2-01-016811-9.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Champlâtreux